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Gouvernance locale des ressources en eau dans la commune de Zè au Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Arnaud Rodrigue KANHONOU
Université d'Abomey- Calavi au Bénin - Maà®trise en géographie 2012
  

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    UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI (UAC)
    FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES
    (FLASH)

    DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
    (DGAT)
    MEMOIRE DE MAITRISE

    Option: Aménagement du Territoire

    GOUVERNANCE LOCALE DES RESSOURCES
    EN EAU DANS LA COMMUNE DE ZE

    Présenté par :
    KANHONOU Arnaud Rodrigue

    Sous la direction de :
    Dr. Expédit W. VISSIN

    Maître-Assistant au DGAT/FLASH/UAC

    Président du Jury : Dr VISSIN Mention : Très-Bien

    Examinateur : Dr ETENE Note : 16/20

    Rapporteur : Dr VIGNINOU

    Soutenu le 17 / 10 / 2012

    DEDICACE

    Le présent document est dédié à

    o Mon père KANHONOU Atchadé Adrien et

    o Ma mère DOSSOU Avlessi Victorine.

    SOMMAIRE DEDICACE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 2 SOMMAIRE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 3 SIGLES ET ACRONYMES ~~~~~~~~~~~~~~~~~~..~~ 4 REMERCIEMENTS ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 5 Resume/Abstract ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 6 INTRODUCTION~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 7 CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE, CONCEPTUEL ET

    GEOGRAPHIQUE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 9

    1.1. Cadre theorique de l'etude~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 9 1.2. Cadre conceptuel de l'etude~~~~ ~~~~~~~~~~~~~~~ 11 1.3. Cadre geographique de l'etude~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 18 CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE~~~..~~~~~~~ 23

    2.1. Nature des donnees~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 23

    2.2. Outils ou materiels de collecte de donnees~~~~~~~~~~~~~ 24
    2.3. Collecte des donnees~~~~~~~~~~~~~~~~. 24

    2.4. Traitement de données~~~~~~~~~~~~~~~~. 27

    2.5. Analyse de donnees~~~~~~~~~~~~~~~~~. 28

    CHAPITRE III : RESULTATS ET SUGGESTIONS.~~~~~~~~~~ 29 3.1. Etat des lieux des ressources en eau de la commune de Ze 29
    3.2. Acteurs de la gouvernance locale des ressources en eau de la commune de

    Ze~~~~~~~.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 40

    3.3. Gouvernance locale des ressources en eau dans la commune de Ze 54

    3.4. Suggestions~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 61

    CONCLUSION~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. 65
    Bibliographie~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. 67

    Liste des figures, photos et tableaux 71

    Annexe~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 72

    SIGLES ET ACRONYMES

    AERAMR : l'Association pour Etude et Réalisation des Aménagements en Milieu Rural

    AOC : Alfa Omega Consultants

    AUE : Association des Usagers d'Eau

    ASE : l'Association pour la Santé et l'Education

    ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar

    BDI : Base de Données Intégrées

    CGPE : Comités de Gestion des Points d'Eau

    DED : Direction des Etudes Démographiques

    DG-Eau : Direction Générale de l'Eau

    FAO : Sigle de Food and Agriculture Organization, « Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture ».

    GIRE : Gestion Intégrée des Ressources en Eau

    GWP/AO : Partenariat Mondial de l'Eau / Afrique de l'Ouest

    INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique LACEEDE : Laboratoire Pierre PAGNEY, Climat, Eau, Écosystème et Développement

    MMEE : Ministère des Mines, de l'Energie et de l'Eau

    MSPCL : Ministère de la Sécurité Publique et des Collectivités Locales PADEAR : Programme d'Assistance au Développement du Secteur de l'Eau et de l'Assainissement en Milieu Rural

    PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

    PPEA : Programme Pluriannuel Eau et Assainissement

    SGEEF : Société Générale d'Energie Electrique et Fluides

    SNAEMR : Stratégie Nationale d'Approvisionnement en Eau en Milieu Rural SNGRE : Stratégie Nationale de Gestion des Ressources en Eau

    SONADER : Société Nationale pour le Développement Rural

    REMERCIEMENTS

    Au terme de cette recherche, qu'il nous soit permis d'exprimer notre gratitude à tous ceux qui nous ont soutenu à divers niveau.

    Nous rendons un hommage sincère à tous les enseignants du DGAT dont les qualifications intellectuelles nous ont forgé et armé pour la vie.

    Nous tenons à exprimer notre profonde reconnaissance à notre directeur de mémoire le Docteur Expédit W. VISSIN qui, malgré ses multiples occupations, n'a ménagé aucun effort à nous encadrer. Qu'il reçoive ici notre profonde reconnaissance tant pour son sens du partage du savoir que pour sa patience.

    Au Docteur AKOUEHOU Gaston, qui a accepté suivre nos diverses analyses avec un grand engouement.

    En effet, nous témoignons notre reconnaissance à tous ceux qui nous ont offert leur soutien tant moral, spirituel que financier. Il s'agit de AKOGNONGBE Arsène et de KOUMASSI Hervé.

    Que tous nos amis, frère et soeurs : Judicaël, Inès, Elodie, Géraud et Gérald, Rose et Rosette, Charlotte, Euloge, Perrin, Rodrigue et Asthène avec qui nous avons cheminé ensemble, trouvent ici la marque de sympathie de notre part pour la franche collaboration et l'assistance dont ils ont fait preuve tout au long de ce cursus.

    A tous les ménages, gestionnaires d'eau, élus locaux de la commune de Zè, qui nous ont accordé leur temps, leur savoir et leur hospitalité.

    Enfin, au-delà de toute chose, que la grâce et la louange soient rendues au Seigneur Jésus-Christ, pour ce qu'il a fait pour nous.

    RESUME

    La commune de Zè est confrontée à d'énormes problèmes de gestion hydraulique liés au mauvais usage des modes de gestion des ressources en eau. La présente recherche vise à faire l'inventaire des ressources en eau du secteur d'étude et à contribuer à une meilleure gouvernance locale des ressources en eau.

    Pour mener cette étude, la documentation, les investigations en milieu réel et l'observation ont été utilisées comme techniques pour la collecte des données et informations.

    Au total, 248 points d'eau sont présents sur le territoire de la commune et sont inégalement répartis dans les arrondissements. Cette mauvaise gouvernance due à la mauvaise application des modes de gestion entraîne la mauvaise répartition des ressources en eau. Pour résoudre ce problème, l'étude propose des stratégies telles que l'association des populations à la base à la gestion des ressources en eau, la sensibilisation des acteurs et utilisateurs..

    Mots clés : Zè, gouvernance locale, ressource en eau, autorités locales. ABSTRACT

    Zè Land is confrontated of much issues of hydraulic management related of the worst usage of the different ways of the water resources management. The research in that case obvious to outline in this sector of work water resources, which contributes in one performance local governance in water resources.

    Managing of such kind of work, the documentation, the investigations in this real land and the observation have been used as technical for the gathering of informations and data.

    Definitely, 248 hydraulic infrastructures after work available on Zè Land are not well share in its districts. This worst distribution drive to the worst local governance of water resources. Over come to such issues, the work has been done, propose such strategies like gathering the inherit populations of the resources in water management and the sensibilization of user and actors....

    Key words: Zè, Local governance, water resource, local authorities.

    INTRODUCTION

    L'eau est une ressource limitée et vulnérable, indispensable à la vie, au développement et à l'environnement (Azonsi et al, 2009).

    Les changements climatiques et les processus migratoires soulèvent de nouveaux défis pour l'accès à l'eau au Sahel car la concurrence sur les ressources en eau à des fins agricoles augmente (Baron et al, 2008).

    La consommation d'eau dans le monde a plus que triplé en cinquante ans, en raison de la croissance démographique importante et des besoins croissants de la population en eau (Mathieu et al, 2001)

    Le Bénin reçoit entre 700 à 1400 mm par an de précipitations réparties sur 70 à 110 jours dans l'année (MEPN, 2008).

    La ressource eau, malgré son existence en termes de quantité constitue une source de problèmes aux communautés locales. Sa rareté et les déficits critiques liés à la satisfaction équitable des besoins sont souvent source de tragédie. Aussi, la pérennisation des ressources en eau est devenue un sujet d'intérêt national dans le cadre du développement durable et de la gestion intégrée des ressources en eau (Boko, 2009).

    L'accès aux ressources en eau et la bonne gouvernance de ceux-ci sont des facteurs déterminants du développement économique, social et local (CARE International, 2007).

    Avec la décentralisation, c'est la collectivité locale qui prend en charge la gouvernance des ressources en eau. C'est au niveau local que s'organisent donc la mise en oeuvre et la gouvernance des ressources en eau. Pour ce faire, les autorités locales ont la responsabilité de répondre aux attentes de leur population, en associant tous les acteurs à la gestion de l'eau (Amadou, 2009).

    Dans la commune de Zè, les populations utilisent l'eau dans diverses activités telles que l'utilisation domestique, l'approvisionnement en eau potable, les besoins des petites unités de transformation et l'irrigation des cultures. L'inefficacité des structures de gestion des ressources en eau, la mauvaise

    gouvernance des ressources en eau sont des problèmes que rencontre la population Zè.

    La présente recherche menée à travers le thème « Gouvernance locale des ressources en eau dans la commune de Zè » vise à contribuer à une meilleure connaissance des différentes ressources en eau dans la Commune de Zè, le mode de gouvernance utilisé pour gérer les ressources disponibles et les problèmes liés à cette gouvernance.

    Le contenu du mémoire s'articule autour de trois chapitres à savoir :

    · le premier chapitre présente les cadres théorique, conceptuel et géographique du secteur d'étude ;

    · le deuxième résume la méthodologie adoptée pour atteindre les objectifs fixés ;

    · le troisième chapitre expose les résultats obtenus et les suggestions.

    CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE, CONCEPTUEL ET GEOGRAPHIQUE

    Ce chapitre présente la problématique, les objectifs et hypothèses sur lesquels se fondent cette étude d'une part et d'autre part les traits caractéristiques du milieu de la Commune de Zè.

    1.1. Cadre théorique de l'étude

    1.1.1. Problématique

    L'accès aux ressources en eau dans les villages, quartiers de ville et les communes, a été un défi majeur dans la mise en oeuvre de la décentralisation et de la gouvernance locale.

    D'après Vissin (2007), la terre est la seule planète du système solaire à disposer grace à sa position prolongée, d'eau liquide à la surface.

    L'eau est relativement abondante sur la planète, mais sous l'effet de la croissance démographique galopante observée ces dernières années, on assiste à l'utilisation abusive de la ressource (Mathieu et al, 2001).

    Dès lors, le problème de la gestion des ressources en eau par les autorités locales se pose avec acuité et occupe désormais une partie importante des débats de la GIRE (Baron et al, 2008). Dans les années 1990, le Bénin s'est engagé dans un vaste processus de réflexion sur la gouvernance locale des ressources en eau menée dans les communes (Azonsi et al, 2009).

    Les dernières lois sur l'eau adoptées dans plusieurs pays méditerranéens se fixent des objectifs de gestion durable et de gouvernance locale, qui seraient permises par une gestion plus locale, favorisant la concertation et le développement communautaire (Fateha, 2010).

    Aussi, dans le domaine de la gestion des ressources en eau, la «bonne gouvernance locale » renvoie à un modèle, dont les règles ont été élaborées au niveau global lors de diverses conférences (Consultation de New Delhi en septembre 1990, Conférence de Dublin en janvier 1992, sommet de

    Johannesburg en juin 2002) et dont la mise en oeuvre est censée reposer sur l'adhésion des acteurs locaux et les utilisateurs des ressources en eau.

    Selon Baron et al (2008), la gouvernance locale des ressources en eau combine une action collective entre la population et les autorités locales. Quant aux communes, les textes de lois sur la décentralisation prévoient leur réelle implication dans la mise en place des infrastructures hydrauliques sur leur territoire (Hounmenou, 2006).

    L'implication des populations dans le choix du niveau de service et le mode de gestion a été un facteur déclencheur du développement local (CARE International, 2007).

    L'approche GIRE appliquée à la gestion des ressources en eau à l'échelle des communes de Toffo et d'Allada diagnostique les problèmes suivants: la mauvaise gouvernance locale des ressources en eau, la mauvaise exploitation de l'eau, l'inéquitabilité des installations d'ouvrages d'eau d'un arrondissement à un autre, la mauvaise gestion des cotisations des fonds de l'eau... (Egounlety et al, 2008).

    La Commune de Zè qui fait l'objet de cette étude n'est pas en marge de ces problèmes. A cet effet, le présent travail se veut une contribution à l'amélioration des modes de gestion des ressources en eau dans ladite commune afin de résoudre les problèmes liées à la gouvernance locale des ressources en eau. Une telle étude suscite les questions suivantes :

    - quels sont les acteurs intervenant dans la gestion des ressources en eau

    dans la commune de Zè ?

    - la gestion des ressources en eau est-elle efficace ?

    - quelles sont les mesures à prendre pour assurer une meilleure

    gouvernance des ressources en eau dans la commune de Zè ?

    C'est pour répondre à ces interrogations, que le sujet : « Gouvernance locale des ressources en eau dans la commune de Zè » a été choisie.

    1.1.2. Hypothèses

    Les hypothèses de recherche qui sous-tendent cette étude sont:

    'V dans le contexte actuel de la décentralisation, de nouveaux acteurs interviennent dans la gestion des ressources en eau à Zè ;

    v' les ressources en eau ne sont pas bien gérer dans la commune de Zè ;

    v' des solutions existent pour améliorer la gouvernance locale des ressources en eau faite dans la commune de Zè.

    Pour vérifier ces hypothèses, des objectifs de travail ont été fixés.

    1.1.3. Objectifs

    1.1.3.1. Objectif général

    L'objectif général de cette étude est de contribuer à une meilleure gouvernance locale des ressources en eau dans la commune de Zè.

    1.1.3.2. Objectifs spécifiques

    Spécifiquement, il s'agit de :

    v' identifier les différents acteurs intervenant dans la gouvernance locale des ressources en eau ;

    v' analyser les modes de gestion locale des ressources en eau ;

    v' proposer des mesures pour améliorer la gestion locale des ressources en eau pour un développement local durable.

    1.2. Cadre conceptuel de l'étude

    1.2.1. Définition opératoire

    - Gouvernance locale :

    La gouvernance locale est l'ensemble des règles, procédures, institutions et mécanismes mis en place en dehors de l'Etat, pour permettre aux citoyens d'exprimer leurs intérêts, d'exercer leurs droits et de participer au processus de

    prise de décisions, à l'exercice du pouvoir et de gestion des ressources dont ils disposent (Amadou, 2009).

    Dans cette étude, la gouvernance locale est l'ensemble des dispositions et des actions visant à protéger et à améliorer la gestion les ressources en eau de la commune par les autorités locales, les gestionnaires d'ouvrages hydrauliques et la population à la base en vue de leur exploitation rationnelle.

    - Décentralisation

    Au sens large, la décentralisation consiste en un transfert de pouvoirs entre deux personnes morales distinctes (Adomou, 2008). Mais, nous voulons, dans le cadre de la présente étude, parler plus précisément de la décentralisation territoriale qui a été instituée au Bénin depuis les élections municipales de décembre 2002. Elle vise à donner aux collectivités locales (les communes) des compétences propres distinctes de celles de l'Etat par le rapprochement du processus de prise de décision des citoyens favorisant l'émergence d'une démarche de proximité.

    - Ressource en eau :

    L'idée de la ressource en eau fait appel à toutes les disponibilités en eau, aussi bien souterraines que superficielles de la terre pouvant faire l'objet d'une exploitation (Boko, 2009).

    Dans le cadre de cette recherche, la ressource en eau comprend donc les eaux atmosphériques (eau de pluie) les eaux superficielles (les bas-fonds, les cours d'eau) et les eaux souterraines(les puits, les forages, les points d'eau aménagée) de la localité, utiles et disponibles pour l'homme et les écosystèmes.

    - Autorités locales :

    Les lois sur la décentralisation transfèrent aux autorités locales un certain nombre de pouvoir et de compétences liés à la gestion de l'eau. Les autorités

    locales ont la lourde responsabilité d'assurer le développement économique durable et équilibré de leurs territoires à travers notamment l'utilisation et la gestion rationnelle des ressources hydriques (GWP/AO, 2009).

    Dans le cadre de cette étude, une autorité locale est toute personne physique qui a en charge, l'ensemble des dispositions de gestion et de protection des ressources en eau de sa commune.

    1.2.2. Point des connaissances

    La problématique de la gouvernance locale des ressources en eau est une question cruciale dans le processus du développement local durable. Pour remédier aux problèmes de gestion et de gouvernance de l'eau au Bénin, beaucoup d'études ont été menées. Flles ont été consacrées surtout aux modes de gestions utilisés, les acteurs de la gestion des ressources en eau et aux techniques de gestion des ressources en eau utilisée de part et d'autre sur le territoire.

    Boko (2009), montre que la responsabilité effective des populations à la base est l'une des conditions incontournables pour accroître les chances de succès d'un développement qui ne peut ni s'administrer, ni s'imposer tout simplement parce qu'on ne développe pas, mais on se développe. Pour lui, parmi les principaux problèmes qui freinent le développement à la base, on note en bonne place celui de l'eau. Il note enfin que la gestion sectorielle des ressources en eau, caractérisée par une multiplicité des centres de décision, la faible implication des acteurs et des usagers dans la prise de décision et la gestion des conflits entre agriculteurs et pasteurs sont à la base de la mauvaise gestion des ressources en eau dans la vallée de l'Ouémé.

    Pour Adomou (2008), il serait plus judicieux de concrétiser d'abord la maîtrise d'ouvrage hydraulique communale de chaque point d'eau par la signature avec les gestionnaires actuels des cahiers de charges stipulant clairement leurs droits et obligations et la prise de mesures limitant le développement des surcoûts de

    gestion avant d'envisager la gestion professionnalisée qui consistera à recruter des gestionnaires qualifiés. De toute façon, la professionnalisation du service d'approvisionnement en eau doit être entendue comme un processus et non une panacée imposée une fois pour toutes dans la précipitation.

    Boko (2012), dans son étude portant sur : « la contribution à la mobilisation et à la gestion des eaux pluviales dans l'arrondissement de Banikoara », propose que les modes de gestion des eaux pluviales doivent passer notamment par la modification des techniques culturales au niveau des versants et la mobilisation des eaux de pluies. Pour l'auteur, la meilleure gestion des eaux passe par un suivi rationnel des techniques de gestion par les populations de la commune.

    Pour Kpohonsito (2007), la problématique de l'approvisionnement en eau potable dans la commune de Bopa réside dans le fait que les communautés ne se sont pas véritablement approprié la gestion des points d'eau mis à leur disposition. Il note aussi, que la mauvaise gestion des points d'eau est liée aux modes de gestion utilisés par la commune.

    Selon Hounmènou (2006), l'implication active des populations bénéficiaires dans la gestion des équipements hydrauliques, constitue actuellement une sérieuse option, visant à favoriser leur accès durable. Cette implication passe, dans une large mesure, par l'émergence au sein de ces populations, de structures

    de gestion chargées de l'entretien et de la maintenance des équipements. Iitrouve aussi que le mode de gestion concertée serait plus efficace dans les

    communes du Bénin.

    Yelouassi, 2011, identifie parmi les acteurs fondamentaux de la gestion des ressources en eaux, deux acteurs fondamentaux dans la commune d'Athiémé : la Mairie et le Fermier. La Mairie recrute le fermier pour assurer la distribution par vente de l'eau des châteaux. L'auteur trouve que les activités du fermier ne sont pas couronnées de réussites et sont donc jonchées de difficultés récurrentes qui ne facilitent pas la bonne gestion des équipements hydrauliques. Aussi pour des

    solutions idoines, l'auteur prévoit un dialogue entre les responsables municipaux et les fermiers pour une meilleure gestion.

    Par contre, Koudamiloro, 2011, identifie quatre acteurs dans la gestion des ressources en eau à Challa-Ogoï : il s'agit des autorités communales, des ONG, des Associations de Développement et de la population. Selon l'auteur, les solutions pour améliorer la gestion des ressources en eau de la localité passent par l'association de ces différents acteurs qui doivent penser à l'identification des zones non desservies et à la réalisation de nouveaux ouvrages. Ils doivent également réparer les pompes en panne et ravitailler périodiquement le magasin de la mairie en pièces de rechange des ouvrages hydrauliques.

    Chleq et al, (1997) et Geny P., (1992) ont élaboré un guide de gestion des ressources naturelles à partir de l'étude des relations de l'homme avec l'environnement, de l'analyse des ressources naturelles des composantes de l'environnement et des stratégies de gestion des ressources en eau. Ces auteurs pensent que la gestion durable des ressources en eau d'une localité dépend des modes de gestion utilisée dans cette localité.

    Enfin, Yamongbe (2011) souligne dans son mémoire de maîtrise que les problèmes de gestion hydrique que rencontre la commune de Zè sont liés à la mauvaise utilisation des modes de gestion des ressources en eau et aux manques d'entretien des points d'eau par la population. Il fait d'abord l'état des lieux des sources d'approvisionnement de la commune et a montré ensuite que la multiplicité des sources d'approvisionnement doit bénéficier d'une gestion particulière des utilisateurs. L'auteur pense que les propositions de solution à préconiser comporteront : l'accessibilité à l'eau potable, la sensibilisation des populations pour l'adoption de meilleure politique de gestion des eaux dans la commune de Zè.

    Après cette littérature, il est important de souligner que ces différents auteurs ont étudié les acteurs de la gestion des ressources en eau, les différentes possibilités de mobilisation et de gestion des eaux et l'impact de la mauvaise

    gestion sur la population ainsi que les propositions de solution pour améliorer la gestion de l'eau. Cependant, l'accent n'a pas été mis sur le rôle de la population locale dans la gestion des ressources en eau et les problèmes liés aux mauvais usages des modes de gestion des ressources en eau dans la gouvernance locale.

    La présente recherche s'évertue à montrer de façon spécifique, les avantages d'une bonne gouvernance locale des ressources en eau disponible dans la commune de Zè à travers l'association des populations à la base.

    1.2.3. Cadre conceptuel de l'étude

    L'eau était considérée comme un bien commun ouvert c'est-à-dire un bien dont l'utilisation à volonté et gratuite n'est régie par aucune règle. Avec cette liberté d'accès, la tentation pour les usagers d'en abuser est très grande. Tout individu pouvait utiliser la ressource publique d'eau potable sans se préoccuper de la durabilité, c'est-à-dire de l'entretien, ni du renouvellement de l'équipement.

    Dans ce contexte, les populations ne pouvaient que compter sur la providence étatique pour un fonctionnement continu du système. Il apparaît donc clair que compte tenu des moyens très limités de l'Etat et de sa sollicitude multisectorielle, qu'il ne peut accomplir continuellement une telle mission.

    C'est ainsi que les installations hydrauliques dans presque toutes les zones rurales du Bénin sont tombées dans une situation de panne irréversible et leurs usagers (les populations) ont dû recourir aux anciennes sources impropres à la consommation que constituaient les eaux de surface (marigots, mares, digues de fortune, etc.) (Adomou, 2008).

    Il a fallu attendre les années 1980 pour voir la réalisation des premiers projets de construction de puits modernes, de Forages à Motricité Humaine et d'Adduction d'Eau Villageoise. Bien qu'en cette période une prise de conscience est née de la part de l'Etat et de ses partenaires techniques et financiers, les ouvrages hydrauliques en grande majorité ont été construits en milieu rural sur la seule initiative des pouvoirs publics sans une implication suffisante des

    communautés bénéficiaires, qui de ce fait, ne sont préparées ni à leur entretien ni à leur gestion (Hounmènou, 2006).

    L'Etat et les collectivités territoriales, dans leurs domaines respectifs de compétences, veillent à la gestion durable de l'eau, en vue d'en garantir aux usagers un accès équitable. L'Article 10 de la Loi n° 2010-44 portant gestion de l'eau en République du Bénin stipule que : « Les décisions relatives à la gestion de l'eau sont prises, selon le cas, par les autorités compétentes aux niveaux national, départemental, ou communal, en concertation avec les institutions de base et les usagers organisés en groupes d'intérêt, sous réserve qu'aucune considération d'intérêt général ou d'efficacité ne s'y oppose ».

    Avec la décentralisation, de nouveaux acteurs interviennent dans la gestion des ressources en eau. Les collectivités locales auxquelles les lois sur la décentralisation transfèrent un certain nombre de compétences liées à la gestion de l'eau ; le secteur privé : joue un rôle d'appui à la réalisation et la gestion d'infrastructures hydrauliques indispensables à l'amélioration des conditions de vie des populations. Mais ce secteur n'est pas encore réellement impliqué dans les aspects liés à la gouvernance de l'eau. L'implication de toutes les catégories d'acteurs ne peut donc qu'être progressive : il s'agit des Organisations Non Gouvernementales (ONG) nationales et internationales, la société civile et les partenaires au développement. Il faut souligner que chacun de ces acteurs travaille avec les structures ou comités villageoises pour la gouvernance de leur ressource en eau (GWP/AO, 2009).

    Les besoins en eau pour les communautés locales sont désormais assurés en milieu rural par la DG-Eau et en milieu urbain par la SONEB. Cet approvisionnement est réalisé grâce à la mobilisation des ressources en eau souterraines et de surface. Ces eaux sont donc mobilisées à travers la réalisation des FPM, des AEV et BF, des PEA et des Puits Modernes. (Djoï, 2011).

    L'aperçu de l'évolution conceptuelle des ressources en eau, permettra d'aborder le cadre spécifique de la commune de Zè.

    1.3. Cadre géographique de l'étude

    Le cadre géographique présente les différents traits physiques, humains et économiques qui caractérisent la commune de Zè.

    1.3.1. Milieu d'étude

    La commune de Zè, est l'une des 08 subdivisions administratives du département de l'Atlantique, comprise entre 6°32 et 6°87 de latitude Nord d'une part et entre 2°13 et 2° 26 de longitude Est d'autre part. Avec une superficie de 653km2, Zè est limité au Nord par les communes de Zogbodomey (Zou) et Toffo. Au sud par les communes d'Abomey-Calavi et de Tori-Bossito ; à l'Est par les communes d'Adjohoun, de Bonou (Ouémé) et à l'Ouest par la commune d'Allada (Mairie de Zè, 2006).

    Le secteur d'étude compte onze (11) arrondissements qui sont : Adjan, Dawé, Djigbé, Dodji-Bata, Hèkanmè, Koundokpoé, Sèdjè-Dénou, Sèdjè-Houègoudo, Tangbo-Djèvié, Yokpo et Zè (RGPH, 2002).

    Le réseau hydrographique est peu dense et très localisé. Seule la zone nord de la commune est irriguée par des affluents du fleuve Ouémé tel que la Sô. Plusieurs bas-fonds, lacs, marais, cours d'eau parsèment le territoire de la commune (DED, 2005).

    La figure 1 présente la situation géographique des ressources en eau de la commune de Zè.

    Figure 1: Situation géographique des ressources en eau de la commune de Zè

    1.3.2. Relief et climat

    Le relief est un facteur déterminant pour l'accès aux ressources en eau. Le relief de la Commune de Zè est un élément du vaste plateau d'Allada, d'une altitude moyenne de 100 m qui s'incline légèrement vers la côte et surplombe au Nord, la dépression de la Lama. Il est composé de quelques petites dépressions constituées de bas-fonds. Les formations géologiques qui composent ce relief sont constituées essentiellement de dépôts sablo-argileux altérés en faciès de terre de barre (Fahala et al, 2009).

    Le climat est l'ensemble des moyennes concernant la température, les précipitations et les vents (Pierre et al, 1998). La mousson, qui est un vent humide venant du sud-ouest du Bénin, apporte la pluie tandis que l'alizé du nord-est souffle pendant la grande saison sèche (Adam et al, 1983). Le climat de Zè est de type béninien, marqué par des hauteurs pluviométriques plus ou moins élevées, une amplitude thermique annuelle relativement faible (inférieure à 5°C) et par la succession de quatre saisons distinctes (Mairie de Zè, 2005), comme l'indique la figure ci dessus:

    Figure 2: Régime pluviométrique moyen mensuel de Zè de 1965 à 2008
    Source : ASECNA, 2011

    L'analyse de la figure 2 montre une succession de saisons qui se présente comme suit : une grande saison pluvieuse d'Avril à Juillet ; une petite saison pluvieuse de Septembre à Novembre ; une grande saison sèche de Décembre à Mars et une petite saison sèche centrée sur le mois d'Août. Au cours de la petite

    saison pluvieuse et la grande saison pluvieuse, la population utilise l'eau de pluie qu'elle recueille dans les jarres, les bidons, les plastiques et les citernes.

    1.3.3. Sol et végétation

    Le caractère des sols permet la perméabilité de l'eau et la disponibilité de l'eau pour les populations. Le territoire de la Commune est dominé par les sols faiblement ferralitiques communément appelés terre de barre. Ces terres sont de teinte rouge et servent de support à toutes les cultures pluviales. Les sols hydromorphes à horizon superficiel gris assez riche constituent le substrat des

    plans d'eau et des bas-fonds observés à Djigbé et à Sèdjè-Dénou. Mairie de Zè(2006).

    La végétation favorise les précipitations. PACT (2010). Le couvert végétal de la commune de Zè, s'articule autour de quatre ensembles à savoir : les forêts claires et formations boisées dont la forêt classée de Djigbé (3441 ha), les formations arborées et arbustives, les formations aquatiques et les plantations d'Elaeis guineensis (palmier à huile) d'une superficie de 3056 ha installées par la SONADER et gérées actuellement par des Coopératives d'Aménagement Rural (CAR). On peut y rencontrer des espèces telles que Milicia Excelsa (Iroko), Ceiba pentendra (Fromager), Adansonia digitata (baobab), Nymphea Lotus etc. La photo1 présente l'aspect d'une piste rurale et la couverture végétale dans la commune de Zè.

    Photo1 : piste rurale de Goulo en saison pluvieuse.
    Prise de vue : KANHONOU, Juillet 2011

    1.3.4. Population et activités économiques

    L'eau constitue un bien considéré à l'instar de l'air, comme essentiel à la vie humaine. Les villageois sont prêts à consentir une contribution financière majeure, afin de s'assurer une source locale en eau potable. Les modes de consommation et de production de l'eau subissent en général de nombreuses et importantes transformations, faisant ainsi évoluer de façon manifeste, la place de cette ressource dans le système économique et social (Hounmenou, 2006).

    D'après le Recensement Général de la Population et de l'Habitation (RGPH) de 2002 la population de la Commune de Zè est estimée à 72.814 hts soit 9,08 % de la population du département de l'Atlantique avec un taux d'accroissement de 2,78 %. D'une densité de 112hts/km2 soit la plus faible du département, elle est composée de 34.898 hommes et de 37.916 femmes et est à majorité rurale (84,92 %) (INSAE, 2002). L'analyse de tous les secteurs productifs et générateurs de revenus et d'emplois montre que l'économie de la Commune de Zè est dominée par le secteur primaire dont les plus importantes activités sont : l'agriculture et la transformation agroalimentaire (AOC, 2006). D'autres activités telles que le commerce, l'artisanat, la pêche, l'élevage et la vente de l'eau par les fontainiers sont non négligeables. La population utilise les ressources en eau pour mener ces activités économiques.

    Chapitre II : APPROCHE METHODOLOGIQUE

    La démarche méthodologique adoptée pour conduire cette étude comprend : la recherche documentaire, la collecte des données, les travaux de terrain, l'analyse et le traitement des données collectées.

    2.1. Nature des données :

    De toutes les données collectées, seules les hauteurs de pluies comportent des lacunes. Ainsi, sur l'ensemble de la station (Annexe IV) considérée, 10 années présentent des données manquantes. Ces données ont donc été comblées par une interpolation linéaire simple. Elles se présentent comme suit :

    · Les données pluviométriques

    Il s'agit des chroniques pluviométriques extraites de la base de données de l'ASECNA et du LACEEDE. Elles sont constituées des hauteurs pluviométriques maximales annuelles de la période de 1965 à 2008.

    · Les données démographiques

    Il s'agit des statistiques démographiques du RGPH3 de Zè reçue à l'INSAE qui ont permis de connaitre l'effectif des ménages de la commune de Zè ;

    · Les données socio-anthropologiques

    Ce sont les informations relatives aux acteurs du secteur de l'eau, le mode de gestion, les contraintes, les problèmes que rencontrent les acteurs de l'eau et les suggestions apportées par ces derniers sur la base d'un questionnaire établi au préalable.

    2.2. Outils ou matériels de collecte des données

    Plusieurs outils ont servi à la collecte des données. Il s'agit de :

    · des questionnaires adressés aux populations, autorités locales et aux acteurs en charge de la gestion des ressources en eau, pour recueillir les informations relatives aux aspects physiques, humains, les infrastructures hydrauliques et les stratégies de résolution des problèmes liés à leur commune ;

    · un guide d'entretien qui a permis de recueillir les informations relatives aux informations géographiques, démographiques et organisationnelles. Il est adressé aux autorités locales et aux personnes en charge de la gestion des ressources en eau dans la commune ;

    · un guide d'observation, c'est un tableau qui a permis de recenser le type, l'accessibilité et la fréquentation de l'ouvrage hydraulique sur le terrain ;

    · l'appareil photo numérique a permis de prendre les images des différents types d'ouvrages hydrauliques et sources d'approvisionnement en eau présents dans l'ensemble de la commune ;

    · le Global Positioning System (GPS) a permis de situer les ouvrages hydrauliques sur la carte de situation des ouvrages d'hydrauliques grace aux coordonnées géographiques.

    2.3. Techniques de collecte de données

    Elles regroupent la recherche documentaire, la pré-enquete, l'enquête et l'échantillonnage.

    2.3.1. Recherche documentaire

    Elle a permis de faire le point de l'ensemble des ouvrages et de mieux cerner les contours du sujet et d'orienter les questions à poser aux groupes cibles. Il s'agit des ouvrages scientifiques et généraux tels que les mémoires, les thèses et les rapports d'activités consultés dans divers centres de documentation Le tableau I résume les centres et les types d'informations collectées.

    Tableau I : Documentation

    Structure de la
    documentation

    Nature des documents consultés

    Type d'information

    Bibliothèque de l'UAC

    Mémoire, rapport et thèses

    Information générale à

    caractère méthodologique

    Africa Rice

    Revues et ouvrages généraux

    Information sur la gestion de l'eau dans l'agriculture

    ASECNA/ LACEEDE

    Rapport sur les relevées

    pluviométriques

    Données pluviométriques

    INSAE

    Rapports et les articles

    Données statistiques sur la

    démographie de Zè

    Centre de documentation de la FLASH et de l'ABE

    Mémoires et thèses

    Information à caractère

    méthodologique

    Direction générale de

    l'hydraulique Atlantique/Littoral

    Guides et ouvrages hydrauliques

    Information sur la répartition
    des ouvrages hydrauliques de
    Zè, les modes de gestion des

    ressources en eau dans la
    commune

    ONG-AERAMR

    Rapport annuel d'activité

    Données sur les ouvrages

    hydrauliques réalisés et les réalisations de l'ONG dans la commune.

    Mairie de Zè

    P.D.C et Rapport d'activité

    Information générale sur Zè.

     

    Source : Enquête de terrain, Juillet 2011

    2.3.2. La pré-enquête

    Elle a permis de se familiariser avec le milieu d'étude, la population de Zè en général et à identifier les acteurs intervenant dans la gestion des ressources en eau dans la commune. Elle a permis aussi de constater les problèmes et de repréciser le questionnaire d'enquête.

    2.3.3. Enquête de terrain

    L'enquête proprement dite a couvert deux périodes bien définies (saison sèche et saison pluvieuse) pendant lesquelles les personnes ciblées (les autorités locales, les gestionnaires d'eau et les ménages) ont été questionnées. L'enquête a été rigoureusement menée dans tous les arrondissements de la commune à l'aide des questionnaires d'enquête et les guides d'entretien.

    2.3.4. Echantillonnage

    L'échantillon a été déterminé par la méthode probabiliste et la technique de choix aléatoire et proportionnellement à la taille des ménages sur la base d'un certain nombre de critères.

    En effet, les personnes interrogées ont au moins dix huit (18) ans et soixante (60) ans au plus. Les groupes cibles sont constitués des ménages ciblés dans la commune, des personnes âgées, sages et notables, des personnes ressources impliquées dans la gouvernance des ressources en eau dans la commune (techniciens et ingénieurs de la DG-Eau, de la Direction Départementale de l'Eau d'Abomey-Calavi, les ONG intervenant dans le domaine, les fermiers et les fontainiers).

    L'échantillon a été déterminé à partir de l'effectif de chaque arrondissement, notamment de chaque ménage. La taille de l'échantillon a été déterminée en suivant la méthode de SCHWARTZ (2002). Elle a été calculée avec un degré de confiance de 95 % et une marge d'erreur de plus ou moins 5 %.

    N = Zá2. P Q / d2 avec

    N= taille de l'échantillon par arrondissement

    Zá = écart fixé à 1,96 correspondant à un degré de confiance de 95 %

    P = nombre de ménages de l'arrondissement / nombre ménages de la commune.

    Q = 1 -- P

    d = marge d'erreur qui est égale à 5 %

    En procédant ainsi par arrondissement, un taux d'échantillonnage de 5 % est appliqué au résultat pour déterminer le nombre exact de ménages à enquêter par arrondissement. Le tableau II présente la répartition des personnes enquêtées par arrondissement.

    Tableau II : Répartition des ménages enquêtés

    Arrondissements

    Nombre de ménages (2002)

    Echantillon enquêté

    Taux (%)

    Adjan

    992

    16

    8

    Dawé

    798

    13

    6

    Djigbé

    747

    12

    6

    Dodji-Bata

    1667

    25

    12

    Hekanmè

    1493

    23

    11

    Koundokpoé

    1225

    19

    9

    Sèdjè-Dénou

    1037

    16

    8

    Sèdjè-Houègoudo

    847

    14

    7

    Tangbo-Djèvié

    1708

    26

    12

    Yokpo

    770

    12

    6

    2174

    31

    15

    TOTAL

    13458

    207

    100

     

    Source : INSAE, Enquête de terrain, 2011

    Le tableau II montre la répartition par arrondissement du nombre de ménages, de l'échantillon enquêté et le taux d'échantillonnage. Au total donc, soit 207 ménages ont été interrogés sur 13458 que comptent les onze arrondissements de la commune de Zè. Ce qui représente environ 5 % du nombre de ménages total de la Commune.

    2.4. Traitement des données

    Les données collectées ont fait l'objet d'une codification et d'un dépouillement manuel. Elles ont été traitées à l'ordinateur grâce aux logiciels Word, Excel et Arc View. Le logiciel Word a été utilisé pour la saisie des textes, Excel pour le traitement des données et l'élaboration des graphiques et tableaux et Arc View pour la réalisation des cartes.

    Les données pluviométriques ont été traitées par Excel pour connaitre le régime pluviométrique. Les hauteurs mensuelles et la moyenne de pluie sont exprimées pour la période d'étude choisie. Aussi, elles ont permis de présenter l'évolution inter mensuelle des précipitations à Zè de 1965 à 2008.

    Les données démographiques ont permis de connaitre la taille des ménages à enquêter selon le RGPH2. La connaissance de ces données a permis de faire une

    analyse de l'effet de la taille des ménages sur l'usage croissant des ressources en eau.

    Les données socio-anthropologiques, concernant les ressources en eau de la commune, le mode de gestion utilisé dans la commune, l'apport de la population dans la gestion des ressources en eau ont été regroupés dans des diagrammes et présentés en tableaux.

    2.5. Analyse des données

    La méthode utilisée pour analyser les modes de gouvernance locale des ressources en eau est le modèle SWOT (Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces). Il a permis d'identifier les facteurs physiques, humains et socioéconomiques internes et externes qui influencent la gouvernance locale des ressources en eau dans la commune de Zè (figure 9).

    Cette approche méthodologique a permis d'obtenir les résultats présentés dans le chapitre III.

    Chapitre III : RESULTATS ET SUGGESTIONS

    Ce chapitre présente d'une part, l'état des lieux des ressources en eau de la commune de Zè, d'autre part les principaux acteurs de la gouvernance locale des ressources en eau, la gouvernance locale des ressources en eau et enfin, les suggestions pour améliorer les modes de gouvernance des ressources en eau utilisées dans la commune de Zè.

    3.1. Etat des lieux des ressources en eau de la commune de Zè

    Parmi les communes de l'Atlantique, la commune de Zè a fait d'énormes progrès dans la fourniture et dans la réalisation d'ouvrages hydrauliques sur l'ensemble de son territoire (DDC/ Atlantique-Littoral). Malgré ces progrès, certains arrondissements ne disposent pas d'ouvrages hydrauliques ; c'est le cas par exemple de Djigbé, Dodji-Bata, Koundokpoé, Sèdjè-Dénou, SèdjèHouègoudo, Tangbo-Djèvié et Yokpo.

    La figure 3 présente les ressources en eau recensées de la commune de Zè.

    Source :

    Ministère de l'Energie et de l'eau Réalisation : Direction Générale de l'Eau

    Année 2010

    Figure 3: Point des ressources en eau de la Commune de Zè

    L'analyse de la figure 3 montre que les ressources en eau de la commune sont inégalement réparties dans les arrondissements. Dans l'ensemble de la commune, les synthèses de l'année 2010 montrent une inégale répartition sur le territoire des points d'eau. (53) Forages, (87) Puits modernes et (13) Sources Aménagées. Certains arrondissements disposent sur leur territoire les ouvrages hydrauliques par contre, d'autres n'en disposent pas. Les arrondissements de Djigbé et de Sèdjè-Dénou sont peu couverts en point d'eau alors que Hèkanmè et Zè disposent assez d'ouvrages hydrauliques. Ceci peut s'expliquer par la mauvaise politique de répartition des ouvrages hydrauliques et aussi, la position géographique de certains arrondissements de la commune.

    L'irrégularité de la disponibilité des ressources hydrauliques d'un arrondissement à un autre est présentée dans le tableau III.

    Tableau III : Synthèse de la situation hydraulique dans la commune de Zè

    Arrondissements

    1 RP bEIFGiRX}EDIIsF

    fonctionnels par type

    Nombre GiAEV

    Nombre Rampe en panne

    Nombre GiFPM en panne

    Nombre de PM en panne

     

    PM

    SA

    BF

    PEA

     

    3

    7

    0

    3

    2

    1

    0

    1

    0

    DAWE

    3

    2

    0

    8

    2

    1

    0

    2

    0

    DJIGBE

    0

    1

    0

    10

    0

    0

    0

    3

    0

    DODJI-BATA

    7

    14

    0

    24

    0

    1

    0

    5

    0

    HEKANME

    3

    6

    1

    6

    2

    1

    0

    0

    0

    KOUNDOKPOE

    4

    9

    0

    29

    0

    3

    2

    1

    1

    SEDJE-DENOU

    3

    3

    0

    10

    0

    1

    2

    1

    2

    SEDJE- HOUEGOUDO

    2

    1

    0

    0

    0

    0

    4

    1

    0

    TANGBO-DJEVIE

    4

    10

    0

    17

    4

    2

    4

    5

    3

    YOKPO

    2

    10

    0

    7

    2

    2

    0

    0

    1

    ZE

    5

    15

    10

    26

    1

    2

    8

    3

    1

     

    Source : Enquête de terrain, 2011

    Légende : FPM : Forage équipé de Pompe à Motricité humaine; PM : Puits Moderne ; SA : Source Aménagée ; BF: Borne Fontaine ; PEA : Poste d'Eau Autonome ; AEV : Adduction d'Eau Villageoise.

    L'analyse du tableau III montre que la commune de Zè dispose de 298 ouvrages hydrauliques dont 50 en pannes. La population utilise donc 248 points d'eau. Ces ouvrages sont inégalement répartis dans les arrondissements de la

    commune. Les arrondissements tels que Adjan, Dawé, Djigbé, Dodji-Bata, Koundokpoé, Sèdjè-Dénou, Sèdjè-Houègoudo, Tangbo-Djèvié et Yokpo ne possèdent aucune source Aménagée (SA). Le même constat se fait à Djigbé, Dodji-Bata, Koundokpoé, Sèdjè-Dénou et Sèdjè-Houègoudo qui ne disposent pas de PEA. Ceci est dû à une mauvaise vision d'aménagement et d'implantation des ouvrages hydrauliques. Les habitants dépourvus d'infrastructures hydrauliques se ruent vers les villages voisins pour s'approvisionner.

    3.1.1. Ressources en eau de la commune de Zè

    Les ressources en eau recensées dans les arrondissements de la commune de Zè sont essentiellement constituées des eaux atmosphériques, des eaux superficielles et des eaux souterraines.

    1. Les eaux atmosphériques

    Elles sont constituées des eaux de pluie en général. Pour stocker l'eau de pluie, les habitants de la commune utilisent les jarres, les plastiques et les bassines. Par contre, certains construisent des citernes pour recueillir l'eau grâce aux gouttières qui transportent l'eau de pluie de la toiture à la citerne. La photo 2 montre un ouvrage hydraulique qui sert à stocker l'eau de pluie.

    Photo 2: Citernes à Zè centre et à Hèkanmè.

    Prise de vue : KANHONOU, Juillet 2011

    Les citernes ci-dessus sont couvertes de tôles qui protègent l'eau des déchets mais ne garantissent pas sa propreté. La profondeur et le diamètre varient en fonction des moyens financiers dont dispose le propriétaire.

    2. Les eaux superficielles

    Le réseau hydrographique est très peu développé dans la commune de Zè. Du sud jusqu'au centre de la commune des marigots et des bas-fonds s'observent. Entre autre, Havikpa ; Houégnon ; Tozounmè ; Agbato ; Togbo et Dovinou. Par contre, la zone Nord de la commune est irriguée par les affluents du fleuve Ouémé tel que la Sô.

    Plusieurs cours d'eau temporaires traversent les arrondissements de DodjiBata, Yokpo, Zè et Djigbé. Au Nord--Est, la zone est marécageuse avec des plans d'eau et des marais par endroit tels à Sèdjè-Dénou, Sèdjè-Houègoudo, Djigbé, Djigbé-Agué, Agoundji et Gbodjè. La photo 3 représente deux sources d'eaux superficielles de la commune de Zè.

    (a) (b)

    Photo 3 : Tozounmè et Havito, plan d'eau et source thermale aménagée à
    Hèkanmè.

    Prise de vue : KANHONOU, Juillet 2011

    La photo 3(a) présente d'une part, un plan d'eau appelé Tozounmè, très poissonneuse et constitue également une eau de boisson pour la population environnante. La photo 3(b) quant à elle, est une source thermale aménagée qui

    sert de breuvage aux animaux et d'eau de boisson à la population, mais elle est male entretenue avec assez de boue.

    3. Les eaux souterraines

    Les eaux souterraines sont mobilisées par les ouvrages hydrauliques. Ce sont : l'Adduction d'Eau Villageoise (AEV), le Poste d'Eau Autonome (PEA), les Forages, les puits traditionnels et les puits modernes.


    · L'AEV

    L'AEV est généralement constituée d'un forage équipé d'un système de pompage motorisé relié à un réservoir de stockage et à un réseau de distribution. La photo 4 est celle d'une AEV.

    (a) (b)

    Photo 4 : Vue d'une Borne Fontaine à Adjanhonou et d'une AEV à
    Koundokpoé

    Prise de vue : KANHONOU, juillet 2011

    La photo 4(a) est celle une Borne Fontaine et la photo4(b) est une AEV. Ces deux ouvrages sont des AEV ; elles sont des points d'eau public, qui desservent les habitants qui n'ont pas de pompes ou de branchement privé et dont l'effectif atteint 250.


    · Le PEA

    Le PEA est constitué d'un forage ou d'un puits à grand diamètre équipé d'un système de pompage motorisé relié à un réservoir de stockage. La photo5 présente un PEA.

     
     
     
     
     
     
     

    Réservoir de stockage

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Cabine de pompage motorisé

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Photo 5 : Vue d'un Poste d'Eau Autonome à Koundokpoé.
    Prise de vue : KANHONOU, juillet 2011

    La photo5 est celle d'un PEA de Koundokpoé, destiné au minimum à 1000 personnes (PADEAR, 2008). Le PEA ci-dessus est mal entretenu avec assez d'herbes aux alentours ; ceci montre une négligence du gestionnaire.


    · Les forages

    Le forage est un trou de petit diamètre (10 à 30cm) creusé dans le sol et qui arrive jusqu'à l'eau (PPEA, 2010). La photo 6 présente un Forage équipé de Pompe à Motricité Humaine.

     
     
     
     

    La pédale

     
     
     
     

    Photo 6: Vue d'un Forage équipé d'une Pompe à Motricité Humaine à
    Guékoumèdé.

    Prise de vue : KANHONOU, 2011

    Le Forage équipé d'une Pompe à Motricité Humaine est la solution retenue dans une localité lorsque la population à desservir atteint 250 habitants. Sur cette photo, on peut voir un enfant s'amuser avec la pompe, ce qui peut être la cause des nombreux ouvrages non fonctionnels observés dans certains arrondissements de la commune.


    · Les puits traditionnels

    Les puits traditionnels recensés dans la commune sont peu profonds et ne sont pas protégés. Ils n'ont pas de couvercles mais servent souvent de boisson dans la plupart des villages. Chaque village possède un puits traditionnel et sa gestion est concertée. La photo 7 est celle d'un puits traditionnel.

     
     
     
     
     
     
     

    Eau de
    puits

     
     
     
     
     
     
     

    Margelle

     
     
     

    Photo 7 : vue d'un puits traditionnel dans le village d'Aïfa
    Prise de vue : KANHONOU, juillet 2011


    · Les puits modernes

    La plupart des habitants de la commune de Zè utilise l'eau de puits moderne pour leur besoin. La photo 8 est celle d'un puits moderne.

     
     
     
     
     
     
     
     

    Poteau

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Poulie

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Treuil munide corde

     
     
     
     
     
     
     

    Margelle

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    La clôture

     
     
     
     
     
     

    Photo 8: Vue d'un Puits Moderne à Akadjamè

    Prise de vue : KANHONOU, juillet 2011

    Les puits modernes de Zè comme l'indique la photo 8 sont équipés d'une trappe et d'un treuil muni d'une corde aux deux extrémités sur laquelle est fixé un seau. Le système permet de faire descendre le seau vide en même temps que l'on remonte un seau plein d'eau.

    3.1.2. Usages par type de ressources en eau

    La population de la commune de Zè utilise les ressources en eau à de diverses fins.


    · Usage des eaux atmosphériques

    L'eau de pluie est utilisée dans les activités ménagères à savoir : la lessive, la toilette, la cuisine et la lessive.

    Sur les 207 ménages enquetés, 89 disposent d'une citerne et recueillent l'eau de pluie. Tous les 50 agriculteurs interviewés utilisent les eaux de pluies conservés dans des citernes.

    Il n'existe pas d'industries dans la commune de Zè. Les unités de transformations disponibles sont pour la plupart, des associations de femmes qui s'occupent de la transformation du manioc en gari et tapioca, de l'ananas en jus d'ananas et de la noix de palme en huile rouge. Elles utilisent donc de l'eau de citerne pour laver et mettre au propre le manioc ou la noix de palme. Certains particuliers vendent l'eau pour alléger les peines de la population, rapprocher les points d'eau dans leur village et pour augmenter également leur revenu financier en construisant des citernes dans leur maison pour alimenter les habitants qui sont éloignés des Bornes Fontaines.


    · Usages des eaux superficielles

    Le paysan africain est impuissant de retenir, de préserver, d'utiliser avec précaution l'eau de pluie tombée sur sa terre au bénéfice des plantes, des cultures, de la mettre en réserve pour en disposer durant les périodes sèches (Chleq et al, 1997).

    Les cultures au Bénin sont exposées aux aléas climatiques (MEPN, 2008). Le paysan attend le début de la saison pluvieuse pour commencer à cultiver ; s'il n'y a pas de pluie, les cultures sont exposées à la sécheresse. La frange de la population interviewée constituée d'agriculteurs estime qu'elle souffre énormément du manque d'eau en saison sèche. Ils puisent dans les marigots ou les cours d'eau qu'ils utilisent pour arroser leurs champs d'ananas ou de manioc.

    Sur les 207 ménages enquêtés, 15,46 % utilisent les eaux superficielles, soit un total de 32 ménages. Parmi ces ménages, certains utilisent les eaux superficielles pour leur besoin domestique.

    Par contre, d'autres irriguent leur champ en se servant des sillons et des billons. Dans les régions d'Awokpa, Djigbé, Houedota, Sèdjè-Dénou et SèdjèHouègoudo, la production rizicole et le maraîchage se font dans les bas-fonds. Mais la non maîtrise de l'eau dans les casiers emporte très souvent les cultures. La photo 9 montre un champ irrigué.

    Photo 9 : Vue d'un champ irrigué à Adjan

    Prise de vue : KANHONOU, juillet 2011

    La plupart des paysans de l'arrondissement d'Adjan installé à côté des cours d'eau irriguent leur champ pour mieux faire face aux intempéries climatiques.

    La pisciculture est aussi pratiquée dans des trous à poisson non encore aménagés à Houéhounta. Deux Organisations Non Gouvernementale telles que l'Association Huma-Nature et l'Association pour la Santé et l'Education installées à Zè, font à part la vente de l'eau, le jardinage et aussi la culture du manioc à proximité de leur point d'eau.


    · Usage des eaux souterraines

    Sur les 207 ménages enquêtés, 147 utilisent les sources d'eau non aménagées (les citernes et les puits traditionnels) pour satisfaire les besoins tels que : la boisson, la cuisine, la toilette et la lessive, soit un pourcentage de 71 %.

    Par contre, les 60 restants, soit 29 % de l'échantillon utilisent les sources d'eau aménagées (les PEA, les AEV, les Forages, les Puits Modernes et les Bornes Fontaines) pour la boisson et la cuisine. La plupart d'entre eux exprime des doutes sur la qualité de l'eau qu'elle boive car la majorité de ces ressources

    telles que les puits traditionnels n'est pas protégée. La figure 4 présente la fréquence d'utilisation des sources d'eau aménagées et celle des sources d'eau non aménagées.

    Figure 4: fréquence d'utilisation des eaux souterraines pour les usages

    domestiques
    Source : Enquête de terrain, 2011

    L'analyse de la figure 4 révèle que parmi les enquêtés, 71 % continuent d'utiliser l'eau des sources non aménagées pour les usages domestiques pendant que 29 % utilisent les sources aménagées pour ces mêmes usages. Ceci peut être à la base de maladies hydriques liées aux microbes contenus dans ces eaux qui ne sont pas couvert pour la plupart. La mauvaise gestion des ressources en eau de la part des sages de la localité et le non respect des règles par la population sont aussi à la base de l'abandon des ouvrages et des pannes fréquentes. L'entretien des points d'eau et des ouvrages est nécessaire pour limiter ces risques.

    Le commerce de l'eau est assuré par des particuliers, des associations et des fermiers qui se portent volontaires ou sont désignés pour la vente. La plupart de ces particuliers vendent l'eau à un prix beaucoup plus inférieur qu'à celui des fontainiers (prix fixé par la commune). Pour les particuliers, le prix de vente du bidon d'eau de 25 litres est soit à 15 FCFA ou à 20 FCFA alors que la même quantité d'eau est vendue par le fontainier à 25 FCFA. La photo 10 présente des châteaux d'eau privés à Goulo et Havikpa.

    (a) (b)

    Photo 10: Châteaux d'eau privés à Goulo et Havikpa

    Prise de vue : KANHONOU, 2011

    Les châteaux d'eau ci-dessus sont en matériau précaire (plastique), photo 10(a) et définitif (béton), photo 10(b). Ils servent à alimenter le propriétaire et la population en eau potable. Ils sont munis d'un réservoir dans lequel l'eau est stockée et vendu selon le prix fixé par le vendeur.

    3.1.3. Variation saisonnière des ménages aux ressources en eau


    · En saison pluvieuse

    L'utilisation des ressources en eau et des ouvrages hydrauliques varie d'une saison à une autre. La figure 5 présente l'affluence des ménages aux sources d'eau en saison pluvieuse dans la commune de Zè.

    Figure 5: Répartition de l'usage des ressources en eau en saison pluvieuse
    dans la commune de Source : Enquête de terrain, 2011

    L'analyse de la figure 5 montre qu'en saison pluvieuse l'eau est abondante dans les rivières, marigots, citernes et puits traditionnels avec un taux d'utilisation respectif de 23 %, 20 % et 22 %. Tandis que pendant la même période le taux d'utilisation des AEV, PEA, des forages et des puits modernes est respectivement 8 %, 4 %, 15 % et 8 %. Le constat fait est qu'en saison pluvieuse, les eaux souterraines sont abandonnées au profit des eaux atmosphérique et superficielle.


    · En saison sèche

    Pendant la saison sèche, c'est le phénomène contraire qui s'observe aux sources d'eau de la commune de Zè. Les eaux superficielles et atmosphériques tarissent et on assiste à une concentration de la population dans les sources d'eau souterraines. La figure 6 présente l'affluence des ménages aux sources d'eau en saison sèche dans la commune de Zè.

    Figure 6 : Répartition de l'usage des ressources en eau en saison sèche dans
    la commune de Source : Enquête de terrain, 2011

    De l'analyse de la figure 6, il ressort que pendant la saison sèche, la population se rue beaucoup plus sur l'eau de forage (15 %), les puits modernes (28 %), les AEV (20 %) et les PEA (17 %). Par contre, les citernes (6 %), les rivières, marigots (4 %) et les puits traditionnels (10 %) sont peu fréquentés pendant cette saison. En cette saison sèche, les sources d'eau atmosphérique et superficielle tarissent ; ceci explique le pourcentage faible observé au niveau de ces ouvrages. Cette ruée a pour conséquence la forte pression sur l'utilisation des ouvrages hydrauliques avec les pannes fréquentes et l'abandon à l'état neuf de certains ouvrages hydrauliques (ONG-AERAMR, 2011).

    3.1.4. Modes de gestion des ressources en eau

    Il existe en général (04) quatre modes de gestion des ressources en eau au Bénin : le contrat tripartite ; le contrat production-distribution ; le contrat Association de Consommateurs et le contrat fermier.

    Parmi ces modes, le contrat fermier est le mode de gestion utilisé dans la commune de Zè. Dans ce mode de gestion, les consommateurs n'ont pas de rôle direct et ne sont pas constituée en association. La commune signe un contrat

    d'affermage directement avec un opérateur privé (fermier). Le fermier à plusieurs rôles qui sont :

    · exploiter les ouvrages et vendre l'eau aux consommateurs à un tarif fixé par le contrat ;

    · assurer le fonctionnement, l'entretien courant et la maintenance du système ;

    · verser, au démarrage du contrat, une caution sur le compte « Eau » de la commune ;

    · verser une redevance pour le renouvellement et les extensions à la commune assise sur le nombre de m3 produit et verser une redevance au budget communal ;

    · éventuellement, verser une redevance dans le cadre de la loi sur l'eau.

    Dans ce mode, c'est la commune qui à la charge du renouvellement du système de pompage et de réalisation des extensions éventuelles. La plupart des personnes enquetées sur le contrat fermier actuellement utilisé, estime qu'il serait mieux que le conseiller technique de la mairie revoie le mode de gestion en associant la population à la base puisqu'elle ne l'est pas. Etant donné que le mode de gestion est en début d'application, la mairie quant à elle, estime que le contrat fermier est meilleur et plus rentable. La figure 7 présente le contrat fermier dans la commune de Zè.

    Redevance au m3 produit

    GIRE

    S-Eau

    Recettes

    Appui, suivi, contrôle

    Contrat d'affermage

    Consommateurs

    FERMIER

    Achètent l'eau

    Exploite

    AEV

    Caution

    Redevance au m3 pour renouvellement et extensions

    Compte spécifique Eau

    Commune de

    Redevance au m3

    Budget

    Figure 7 : Contrat fermier : Délégation par la commune à un fermier Source : PADEAR, 2008

    L'analyse de la figure 7 révèle que dans le contrat fermier, le Service-Eau (S-Eau) assure seulement l'appui, le suivi et le contrôle de l'eau dans la commune. La commune étant le maitre d'ouvrages des points d'eau, signe avec le fermier un contrat d'affermage. Le fermier à son tour, paie une caution sur la redevance au m3 pour les renouvellements et les extensions dans le compte spécifique que la mairie réserve à « l'eau ». Il paie aussi une redevance au m3 produit dans le cadre de la loi sur l'eau : « l'eau paye l'eau » à la GIRE. Lorsqu'il s'acquitte de ces cautions, il exploite les adductions d'eau villageoise et collectent les fonds de la vente d'eau achetée par les consommateurs. Les recettes issues de la vente serviront à l'entretien de l'ouvrage et à payer périodiquement les redevances.

    3.1.5. Problèmes du mode de gestion des ressources en eau

    Il appartient à la commune de déléguer la gestion des ouvrages d'eau ; elle choisit le type de délégation qui lui semble convenir le mieux à chaque point

    d'eau. Il existe deux types à savoir : la délégation à un représentant de la commune et la délégation à un opérateur privé. Le délégataire peut gérer un ou plusieurs points d'eau. (PADEAR, 2008).

    Le Gontrat fermier en vigueur dans la commune de Zè, présente certaines failles qui se résument comme suit :

    - la gestion communautaire à l'état actuel ne rassure pas la pérennité du service de fourniture de l'eau potable aux populations de la commune de Zè ;

    - comptes-rendus de gestion insuffisants, démocratie interne biaisée, fréquence de conflits internes entre responsables gestionnaires ou du fait de prétendants à la gestion ;

    - le coût de fonctionnement des Associations d'Usagers de l'Eau Potable est trop élevé par endroit, de telle sorte que la rentabilité des AEV est menacée de ce seul fait ;

    - le type d'énergie utilisé (groupe électrogène, ou abonnement à la société béninoise de l'énergie électrique) ; et la consommation par tête de personne de l'eau potable sont, tout de même, autant d'autres facteurs qui influencent négativement la rentabilité des AEV.

    Get ensemble de constats collabore les idées de Janique (2003) lorsque ce dernier déclare : « l'idée qu'un comité villageois reviendrait moins cher qu'un opérateur privé en charge de la gestion des mêmes équipements hydrauliques tient parfois du mythe : détournements financiers, difficultés à gérer les équipements de manière professionnelle ou à investir pour d'éventuelles extensions, manque de disponibilité liée au bénévolat imposé aux membres du comité, voilà autant de facteurs de risques pour le développement des projets selon les modalités prévues à l'origine et donc de possibilités de surcoût ».

    Au vu de tout ceci, l'étude propose de repenser la stratégie en priorisant l'option professionnelle des gestionnaires d'eau avec une association concertée de la population locale.

    3.1.6. Projection de la population de Zè face aux besoins en points d'eau

    Le tableau IV présente la projection de la population de Zè.

    Tableau IV : Projection de la population de Zè face à ses besoins en point d'eau de 2010 à 2015

    Arrondissement

    Population 2010

    Besoins

    2010

    Population 2011

    Besoins 2011

    Population 2012

    Besoin

    2012

    Population 2013

    Besoins

    2013

    Population 2014

    Besoins

    2014

    Population 2015

    Besoins

    2015

    Adjan

    7008

    28

    7206

    29

    7410

    30

    7620

    30

    7836

    31

    8057

    32

    Dawé

    4788

    19

    4924

    20

    5063

    20

    5206

    21

    5353

    21

    5505

    22

    Djigbé

    4589

    18

    4719

    19

    4852

    19

    4990

    20

    5131

    20

    5276

    21

    Dodji-Bata

    11401

    46

    11724

    47

    12055

    48

    12397

    50

    12747

    51

    13108

    52

    Hèkanmè

    10201

    41

    10490

    42

    10787

    43

    11092

    44

    11406

    46

    11728

    47

    Koundokpoé

    8160

    33

    8391

    34

    8628

    35

    8873

    35

    9124

    36

    9382

    38

    Sèdjè-Dénou

    6871

    27

    7065

    28

    7265

    29

    7471

    30

    7682

    31

    7900

    32

    Sèdjè-Houègoudo

    6033

    24

    6204

    25

    6379

    26

    6560

    26

    6745

    27

    6936

    28

    Tangbo Djèvié

    12006

    48

    12346

    49

    12695

    51

    13054

    52

    13424

    54

    13804

    55

    Yokpo

    6238

    25

    6415

    26

    6596

    26

    6783

    27

    6975

    28

    7172

    29

    13735

    55

    14124

    56

    14523

    58

    14934

    60

    15357

    61

    15792

    63

    Total

    91030

    364

    93606

    374

    96255

    385

    98979

    396

    101780

    407

    104661

    419

    Source : INSAE / AERAMR/ Enquête de terrain, 2011

    Pt P0 (1 r)t Avec : Pt Population de l'année T1 ; P0 Population de l'année T0 ; r : Taux d'accroissement de la population ; t : Nombre d'année séparant T0 et T1.

    D'après les résultats du tableau III, la commune de Zè dispose de 248 points d'eau en 2011 pour une population de 93606 hbts alors que la commune a besoin de 374 points d'eau pour satisfaire ses besoins. La population évolue de façon exponentielle alors que les points d'eau ne sont pas construits en fonction de l'évolution de la population. L'analyse du tableau IV montre la projection de la population de la commune de Zè sur une période de (05) cinq ans en fonction de ses besoins en point d'eau. Plus la population évolue plus les besoins en points d'eau évoluent alors que les points d'eau ne sont construits que périodiquement. En 2012 donc, pour une population de 96255 hbts il faut 385 points d'eau et pour une population de 104661 hbts il faut 419 points d'eau en 2015. Si les manques en points d'eau persistent d'ici 2015, la commune de Zè aura de nombreuses difficultés pour satisfaire sa population en eau.

    3.2. Acteurs de la gouvernance locale des ressources en eau de Zè

    Plusieurs acteurs interviennent dans la gestion et dans la gouvernance des ressources en eau dans la commune de Zè. Ce sont : l'Etat, la Commune, les Structures d'Intermédiation Sociale et les partenaires du développement, le fermier, l'exploitant et la population locale.

    1. Etat

    L'Etat, à travers le Ministère de l'Energie et de l'Eau, la Direction GénéraleEau et ses services déconcentrés, exerce plusieurs rôles selon le guide à l'usage des communes dans l'approvisionnement en eau dans une commune. Entre autre, il définit la politique nationale du secteur de l'eau et veille sur sa mise en oeuvre, assure l'orientation et la coordination des actions des partenaires externes dans le secteur de l'eau.

    L'article 1er de la loi 2010-044 du 21 Novembre 2010 sur l'eau en république du Bénin dit que : « Toute personne a le droit à un environnement sain, satisfaisant et durable et a le devoir de le défendre. L'Etat veille à la protection

    de l'environnement et à la conservation des ressources naturelles en général, en l'occurrence l'eau ».

    Ainsi, il apporte un appui conseil aux communes et aux autres intervenants impliqués dans le secteur de l'eau à travers des actions d'informations, de formations et d'assistance technique et conseil (PPEA, 2010). La structure déconcentrée telle que le service de l'hydraulique est présent au côté de la mairie et suit rigoureusement par des relevés piézométriques pour voir l'évolution des nappes. L'eau est suivie et la gestion est sans gaspillage. (DDC/ Atlantique/Littoral).

    2. Commune

    La loi de décentralisation 97-029 du 15 janvier 1999 confère à la commune toutes responsabilités sur la gestion des ressources de sa localité. Celle-ci lui confère plusieurs rôles à savoir :

    - planification de la réalisation des ouvrages d'alimentation en eau potable à partir des besoins réels des populations et dans une vision de l'aménagement global de son territoire ;

    - choix du mode de gestion propre à garantir la durabilité des ouvrages et sa mise en oeuvre ;

    - mettre en place un environnement pour la maintenance des ouvrages hydrauliques ;

    - et enfin, le contrôle du bon fonctionnement du service public de l'eau (PADEAR, 2008).

    La commune est responsable du service public de l'eau à partir des ouvrages d'alimentation en eau potable. La loi de décentralisation et la stratégie sectorielle précisent que la commune est propriétaire des ouvrages d'alimentation en eau potable (MSPCL, 2006).

    La gestion des ressources en eau qui recouvre l'exploitation (production et distribution), l'entretien et la maintenance doivent être aussi délégués par la

    commune. Elle assure également le contrôle et la régulation afin de garantir la viabilité et la pérennité des ressources en eau de sa commune (PPEA, 2010).

    3. Structures d'Intermédiation Sociale et les partenaires du développement

    Les ONG nationales et internationales appuient la commune de Zè pour sa couverture en eau. Les SIS sont des prestataires sélectionnés par la commune qui mettent à la disposition de celle-ci des agents qualifiés. Ces agents interviennent à la demande de la commune pour mettre en place un service publique d'eau. Ces structures travaillent en relation avec la mairie pour la fourniture, la distribution et la vente d'eau potable dans la commune. Le représentant de la structure de gestion, désigné sous le nom de Fermier, délègue un exploitant qui se charge de la gestion, de la distribution et de l'entretien du point d'eau et rendra compte au fermier. A son tour, le fermier paie une redevance à la mairie compte tenue du nombre de m3 d'eau pompé. Dans la commune de Zè, le m3 d'eau est fixé à 600 FCFA. En effet, ces structures servent de relais à la mairie par le mode de gestion qui les relie : « Le contrat fermier» (Figure 7).

    Dans la commune de Zè, les recherches ont montré que les 04 structures ou prestataires qui s'occupent de la gestion de l'eau à Zè rendent compte à la mairie. La mairie travaille donc en affermage avec quatre (04) structures qui sont : SONICA ; Canal Eau ; Global Initiative ; Société Générale d'Energie Electrique et Fluides (SGEEF). Aussi, certains partenaires au développement et ONG travaillent pour la couverture et la réalisation d'ouvrages hydrauliques dans la commune. Au nombre de ceux-ci, l'Association pour la Santé et l'Education (ASE) ; l'Association pour Etude et Réalisation des Aménagements en Milieu Rural (AERAMR) ; l'Initiative Développement (ID) ; Gradelos-ONG et Association Huma Nature (AHE).

    Leur assistance technique, financière et leur conseil aident à résoudre un temps soit peu le problème de gestion et de gouvernance des ressources en eau à Zè.

    4. Fermier

    Le fermier est une personne physique ou morale ayant une existence légale d ont la compétence lui permet d'assurer la gestion de l'AEV ou d'un ouvrage d'eau. Il est important que le fermier entretienne correctement les équipements du point d'eau (PPEA, 2010).

    La commune signe avec le fermier un cahier de charges précis qui décrit ses responsabilités. La plupart des fermiers exerçant dans la commune de Zè sont les représentants des structures qui travaillent en affermage avec la mairie.

    Enfin, il décide en commun accord avec la mairie de l'extension ou non du réseau hydraulique dont il à la charge en construisant les Bornes Fontaines ou en branchant les particuliers.

    5. Exploitant

    L'exploitant est la troisième personnalité en charge de la gestion de l'eau à part la mairie et le fermier. Il a le plus grand rôle en matière de gestion des ouvrages d'eau. C'est le représentant du fermier sur le terrain. L'exploitant reste au niveau du PEA qui alimente les Bornes Fontaines et les Branchements Privés (PPEA, 2010).

    Les exploitants interviewés à Zè sont pour la plupart lettrés, ils ont soit suivi une formation en gestion d'eau au CARDER, à la direction de l'hydraulique ou une formation interne au sein de la structure qui les emploie. Au PEA, l'exploitant remplit le château en mettant en marche le moteur; il s'assure que le groupe électrique qu'il utilise est en bon état. Aussi, son rôle est de parcourir les Bornes Fontaines et les branchements publics pour relever leur consommation au m3, collecter les fonds d'eau et rendre ensuite compte au fermier. Dans le cas ou l'exploitant n'arriverait pas à réunir la totalité des fonds, il assumera les pertes. L'exploitant assure aussi le maintient et l'entretien des ouvrages d'eau, la protection et la distribution de l'eau.

    6. Population locale

    Selon le Dictionnaire Universel, 1995, on entend par usager ou consommateur, toute personne qui utilise un service, en particulier un service public ou un domaine public. Les usagers des ressources en eau concernent respectivement, les hommes et jeunes hommes, les enfants, les sages et personnes âgées, les femmes et les jeunes filles. La gouvernance locale des ressources en eau concerne tout individu vivant dans une localité. La population locale joue plusieurs rôles dans la gestion et dans l'approvisionnement des ressources en eau. La population utilise l'eau et paie le service de l'eau. A la demande de la commune, elle propose une personne pour prendre en charge la gestion des points d'eau de leur localité. La qualité de l'eau reste un service qu'elle doit exiger de l'autorité locale en place (PADEAR, 2008).

    Les hommes et les jeunes garçons se chargent généralement d'aménager les points d'eau, de réparer les ouvrages en panne et d'en créer d'autres puisqu'ils sont fortement représentés au niveau des comités où, ils participent à la gestion. Les personnes âgées interviennent généralement dans le règlement de conflits liés à l'eau, et veillent également au maintien de la propreté et au respect des us et coutumes liés à l'eau. Dans la commune de Zè, la femme s'occupe généralement de l'approvisionnement du ménage en eau de consommation en allant prélever matin, midi et soir à la source. Ce rôle, les femmes le jouent la plupart du temps en compagnie de leurs enfants qui les aident pour le transport. (YAMONGBE, 2011). La photo 11 montre un groupe de femmes et d'enfant à un point d'eau.

    Photo 11 : Rôle des femmes et des enfants dans la gestion de l'eau
    Prise de vue : KANHONOU, 2011

    La photo 11 montre que les femmes et les enfants jouent un grand rôle dans l'approvisionnement et la gouvernance de l'eau. Pour la recherche de beaucoup plus d'efficacité dans leurs actions dans la commune, des Associations de Consommateurs d'Eau Potable (ACEP), des Associations d'Usagers d'Eau (AUE) se créent un peu partout dans les arrondissements de Zè: cas des AEV et AUE de Sèdjè-Dénou et de Goulo à Zè.

    La figure 8 présente le taux d'implication des acteurs dans la gestion des ressources en eau.

    Figure 8: Taux d'implication des acteurs dans la gestion des ressources en eau
    dans la commune de Zè.
    Source : Enquête de terrain, 2011

    L'analyse de la figure 8 montre l'implication des divers acteurs de la gestion des ressources en eau dans la commune de Zè. Ces acteurs sont impliqués de façon diverses dans la gouvernance de l'eau. Seuls les acteurs qualifiés et en affermage avec la commune s'implique dans cette gestion : il s'agit des fermiers (18 %), des exploitants (24 %) et des SIS (16 %). Le pourcentage faible (7 %) observé au niveau des usagers montre le faible taux d'implication de la population locale, des utilisateurs ou consommateurs d'eau dans la gouvernance locale des ressources en eau dans la commune de Zè.

    3.3. Gouvernance locale des ressources en eau dans la commune de Zè

    3.3.1. Application du modèle SWOT à la gouvernance locale des ressources en eau de la commune de Zè

    La figure 9 présente le modèle SWOT appliqué au concept de la gouvernance locale des ressources en eau de la commune de Zè:

    Déterminants naturels : Ressources en eau de la commune de Zè.

    Eaux atmosphériques, eaux superficielles et eaux souterraines

    Facteurs de pression : Actions anthropiques, gouvernance locale

    Aspects socioéconomiques : emplois générés, gains financiers et utilisation

    Mode de gouvernance : Contrat fermier Gestion des ressources d'eau, entretien et maintien des ouvrages hydrauliques

    Disponibilité des ressources en eau, existence des structures de gestion en affermage, présence des structures d'intermédiation sociales, la population locale

    RISQUES ENVIRONNEMENTAUX ET ANTHROPIQUES : Absence d'assistance technique et financière aux fermiers et aux gestionnaires, abandon et pannes fréquentes des ressources en eau et ouvrages hydrauliques, dégradation des écosystèmes

    DEFINITION DES STRATEGIES:

    - Amélioration des modes de gestion des ressources en eau.

    - Amélioration des revenus.

    - Association de la population locale à la gouvernance locale des ressources en eau

    - Sensibilisation des gestionnaires et des utilisateurs

    - Gestion rationnelle des ressources en eau

    FACTEURS INTERNES

    FORCES

    FAIBLESSES

    MENACES

    Comblement des plans d'eau, aléas climatiques, inégale répartition des ouvrages, qualification professionnelle peu requise des fermiers, des notables et utilisateurs

    FACTEURS EXTERNES

    OPPORTUNITES

    Figure 9: Modèle d'analyse de la gouvernance locale des ressources en eau de
    la commune de Zè à l'aide de SWOT

    Source : Enquête de terrain

    La figure 9 présente le modèle SWOT appliqué à l'analyse de la gouvernance locale des ressources en eau de la commune de Zè.

    Flle montre les facteurs internes (physiques, humains et socioéconomiques) qui influencent la gouvernance locale des ressources en eau de la commune de Zè et les facteurs externes (les menaces et les opportunités) qui agissent sur la gouvernance locale des ressources en eau. L'identification de ces différents facteurs permet de définir des stratégies efficaces telles que : l'amélioration des modes de gestion des ressources en eau, l'amélioration des revenus, l'association de la population à la gouvernance locale des ressources en eau, la sensibilisation des gestionnaires et des utilisateurs et la gestion rationnelle des ressources en eau dans la commune de Zè. Ces différentes stratégies peuvent maximiser les forces et les opportunités, minimiser l'impact des faiblesses et des menaces et si possible, les transformer en forces ou opportunités.

    1. Facteurs internes

    Ils présentent les forces et les faiblesses de la gouvernance locale des ressources en eau dans la commune de Zè.


    · Forces

    La commune de Zè dispose d'importantes ressources en eau qui, mieux gérées, lui permettront de couvrir ses besoins à moyen et long terme. Flle organise périodiquement avec l'apport des sages et des chefs de village non desservis en points d'eau surtout en eau potable des rencontres pour débattre des problèmes hydrauliques que rencontrent les habitants : c'est le rôle fondamental que la Cellule Communale Fau et Assainissement assure. Ces ressources en eau génèrent des emplois et de revenus financiers à la localité.

    Selon la Base de Données Intégrée (BDI) de la décentralisation, il incombe aux communes de s'engager dans une démarche d'aménagement du territoire en vue d'assurer les meilleures conditions de vie à l'ensemble de la population. Elle doit pour cela, partir des besoins réels de la population pour les infrastructures

    hydrauliques, ce qui implique une connaissance approfondie de la situation de la desserte en eau sur le territoire communal (PADEAR, 2008).

    Différents groupes d'utilisateurs (paysans, éleveurs, communautés, écologistes) peuvent influencer les stratégies de gestion et de mise en valeur des ressources en eau. Cela apporte des avantages additionnels, car les utilisateurs avisés appliquent une autorégulation locale par rapport aux questions telles que la conservation de l'eau et la protection des sources d'eau superficielle bien plus efficacement que la réglementation et la surveillance centralisée ne puissent réaliser (AERAMR, 2010).


    · Faiblesses

    Les ressources en eau de la commune de Zè, malgré leur disponibilité sur le territoire, leur gestion présente des faiblesses. Le Programme Pluriannuel Eau et

    Assainissement avait réalisé en 2009 trois (03) FPM dans la commune de précisément dans les localités de Sadiga à Akpali, de Dékansa à Yokpo centre et

    du CEG Sèdjè-Dénou. Les comités de gestions qui s'occupaient de ses FPM n'arrivaient pas à solder le prix de ces ouvrages. L'ONG-AERAMR a prit donc la décision d'appuyer financièrement les localités de Dékansa et du CEG SèdjèDénou. Pour ce qui concerne Sadiga, la mairie s'est portée volontaire pour payer sa participation financière (AERAMR, 2010).

    Parmi les fontainiers interviewés, certains ont confié qu'avant, les comités de gestion d'eau faisaient des assemblées générales pour mettre au courant la population des activités qu'ils mènent, mais avec la mairie qui est devenue maître d'ouvrage, plus rien n'est fait à cet effet. La population n'est plus tenue au courant des actions que la mairie mène.

    Le comblement des plans d'eau et les aléas climatiques affectent les sources d'eau superficielles et souterraines. Aussi, les fermiers en exercice ont une qualification professionnelle peu requise avec des notables et utilisateurs qui ne connaissent pas leur rôle dans la gouvernance des ressources en eau.

    La plupart des ouvrages d'eau sont des puits à grand diamètre qui nécessite assez d'énergie. Il faut donc déployer assez de force musculaire pour tirer un seau d'eau. Cela devient un calvaire pour les populations en saison sèche car les puits deviennent de plus en plus profonds et aussi, les sources d'eau superficielles tarissent.

    La population souffre souvent du manque d'eau du fait que certains fontainiers ou fermiers se rendent au champ ou vaquent à leurs occupations personnelles emportant ainsi la clé de l'ouvrage d'eau. Les membres des Comités de Gestion des Points d'Eau (CGPE) dilapident les recettes issues de la vente de l'eau et ne font plus de versement à la CLCAM. Il a été aussi constaté depuis trois ans, qu'aucun versement n'est fait par la plus part des ouvrages simples existant dans la commune (ONG-AERAMR, 2011).

    2. Facteurs externes

    La gouvernance locale des ressources en eau de la commune de Zè présente des opportunités et des menaces.


    · Opportunités

    La commune a de nombreux atouts pour mieux gérer les ressources en eau dont elle dispose. Les enquêtes effectuées dans la commune ont montré que la population de Zè s'intéresse aux problèmes qu'elle rencontre dans la gouvernance des ressources en eau. Lorsqu'un point d'eau est en panne, les sages et notables expriment le besoin depuis la base c'est-à-dire au conseil du comité de gestion d'eau qui à son tour, informera la mairie qui avisera la Direction de l'Hydraulique ou les SIS pour la réalisation ou la rénovation de l'ouvrage. Pendant la réalisation de l'ouvrage, la population sans être inviter, participe activement à la construction.

    Désormais, la question de la gouvernance de l'eau concerne aussi bien les autorités que la population ; « Etant donné que la commune travaille pour la

    population, elle se sent de plus en plus concernée par ses actions et la soutien » (CST/Zè). Aussi, un gestionnaire d'eau a affirmé : « Le puits appartient à tout le village, si chaque foyer sait que c'est cette eau qu'il doit utiliser, il doit l'entretenir. L'association de gestion d'eau du village, se regroupe périodiquement pour discuter des problèmes qui concernent la gestion des points d'eau du village ».

    Le rapport annuel des activités de l'ONG-AERAMR souligne que dans le cadre de la réalisation et de la rénovation de certains ouvrages hydrauliques dans certains arrondissements de Zè ; elle a remarqué que la population s'implique de plus en plus aux questions de la gestion des ressources en eau. Au cours de ces multiples réunions, la population et les autorités locales étaient souvent présents (AERAMR, 2010).

    D'une manière générale, la population de Zè veut travailler avec la commune, mais ne souhaiterait en aucun cas que le prix du bidon d'eau augmente et exige néanmoins la réparation des ouvrages en pannes. Il faut noter que les comités de gestions des points d'eau ont affirmé leur volonté de travailler avec la communauté mais exigent que les personnes qui s'occuperont de la gestion des nouveaux points d'eau réalisés et rénovés par les ONG soient choisies dans leurs localités respectives. La photo 12 est celle d'un puits moderne de l'Association Huma Nature indiquant l'apport de la population à la commune dans le cadre de la gouvernance locale de l'eau.

    Photo 12: Puits de l'Association Huma Nature à Akpali
    Prise de vue : KANHONOU, 2011

    Le puits moderne ci-dessus est une oeuvre de l'Association Huma Nature qui vend l'eau à la population et cultive du manioc ; l'association délègue chaque année un gestionnaire et compte perfectionner le puits en le dotant d'un château pour mieux désservir la population d'Akpali.


    · Menaces

    De nombreux risques environnementaux menacent les ressources en eau de la commune. Plusieurs facteurs de pressions agissent sur ces ressources. Entre

    autre, les actions anthropiques (activités humaines) et le mode de gestion utilisé(le contrat fermier). Les ressources en eau subissent des pressions de plus en
    plus fortes de la part des populations qui en tirent une partie de leur revenu. On
    note une faible mobilisation sociale autour des programmes de développement
    liés aux ressources en eau et des difficultés d'accès aux points d'eau et ouvrages
    hydrauliques qui tombent régulièrement en panne.

    L'inexistence d'une politique et/ou stratégie claire et bien documentée de gestion des potentialités en eau (absence d'instruments de gestion des ressources et d'outils d'aide à la décision) empêche les autorités locales et les gestionnaires d'eau dans leur action dans la commune. Aussi, le manque d'information et de connaissances sur les principes et orientations sectoriels et la protection des ressources en eau au niveau des collectivités locales, la faible implication des acteurs et des usagers dans les prises de décisions menacent également la gouvernance des ressources en eau.

    Les autorités locales ont une faible connaissance des ressources d'eau disponibles dans la commune. L'accès difficile des populations aux infrastructures adéquates d'alimentation en eau potable et d'assainissement, à cause des manques d'investissements, l'absence d'assistance technique et financière aux fermiers et aux gestionnaires, la perturbation de l'écosystème due à l'usage abusive des sources d'eau superficielles empêchent également la bonne gouvernance des ressources en eau dans la commune.

    Le secteur privé n'est pas encore réellement impliqué dans les aspects liés à la gouvernance de l'eau. Cela est dû au fait que la prise de conscience et la volonté politique pour promouvoir la gestion rationnelle, équitable et acceptée des ressources en eau sont assez récentes. L'implication de toutes les catégories d'acteurs ne peut donc qu'être progressive (GWP/AO, 2009).

    Si les solutions techniques existent à ces faiblesses et menaces et sont bien connues, les conditions d'exploitation et de gestion utilisées actuellement dans l'ensemble de la commune constituent de sérieuses menaces pour la protection et la préservation des ressources en eau. Les obstacles liés à la faible capacité de gouvernance locale des ressources en eau persistent toujours. Néanmoins, l'étude propose des solutions pour assurer une meilleure gouvernance locale des ressources en eau dans la commune de Zè.

    3.4. Suggestions

    Afin d'assurer l'efficacité de la gouvernance locale des ressources en eau et d'améliorer l'équité pour les populations locales, une approche participative et communautaire est cruciale. La décentralisation est un moyen prometteur de l'institutionnalisation et de l'augmentation de la participation populaire qui fait de la gouvernance locale, une gestion durable et efficace des ressources en eau (Ribot, 2002), (De Jong, 2009).

    La gouvernance locale récemment engagée ne saurait être exempte d'insuffisances quand on sait que tout changement requiert un minimum de temps et d'apprentissage de savoir-faire et de savoir-être en vue d'une adaptation des différents acteurs (Amadou, 2009).

    Eu égard à tout ce qui précède, il est important de définir certaines approches de solutions ou stratégies à l'endroit de tous les acteurs intervenant dans la gouvernance locale des ressources en eau de la commune de Zè :

    '( A l'endroit de la commune

    > créer des projets d'aménagement de l'espace rural relatif à la conservation des eaux et des sols, à la maîtrise des ressources en eau à des fins pastorales, ils doivent être exécutés avec une planification cohérente, pour contribuer à une mise en valeur durable des ressources en eau ;

    > sensibiliser les acteurs et les usagers de l'eau à prendre en charge la gestion des ressources en eau surtout celles des sources d'eau superficielles ;

    > faire appel à des partenaires techniques et financiers pour voir dans quelles mesures ils pourront aider la population pour l'approvisionnement des villages non desservis et dépourvus d'eau potable ;

    > oeuvrer pour un partenariat avec les partenaires financiers, les ONG et les SIS qui s'occupent de la gestion de l'eau ;

    > renouveler les équipements, revoir le prix de l'eau pour faciliter l'accès à l'eau ;

    > s'assurer de la qualité du service en demandant l'avis des consommateurs, en enregistrant et en analysant les plaintes des consommateurs par rapport à la qualité du service ;

    > mobiliser toutes les ressources d'eau disponible dans la commune dans un commun accord avec la population ;

    ? suivre la gestion de l'AEV après la délégation de la gestion à un exploitant ;

    > initier des campagnes de sensibilisation pour l'éveil de la conscience des populations sur la gouvernance locale des ressources en eau ;

    ? et poursuivre les campagnes de sensibilisation à l'endroit des usagers sur l'intérêt de s'organiser pour une gestion équitable et rationnelle, gage d'un développement durable.

    v' A l'endroit des fermiers

    > conseiller les gestionnaires d'eau et financer le secteur de l'eau ;

    > mieux organiser les gestionnaires d'eau à travers les formations et les conseils pour qu'ils soient beaucoup plus professionnels ;

    > augmenter la capacité de stockage et de pompage des ouvrages hydrauliques;

    ? faire l'extension et la densification du réseau de distribution pour desservir les nouveaux quartiers ou villages, faire les branchements privés et augmenter le nombre de points de distribution ;

    ? et définir un profil des membres du comité de gestion du point d'eau et leur choix.

    v' A l'endroit des structures d'intermédiation sociales et des partenaires au développement

    ? penser à la rénovation et la réhabilitation des ouvrages hydrauliques existants ;

    > créer et formuler des cadres de concertation, de collaboration et de coopération entre les acteurs intervenant dans le secteur de l'eau ;

    > promouvoir une collaboration entre les autorités locales de la commune de Zè, la Direction de l'hydraulique, les exploitants et les usagers ;

    > établir un véritable dialogue entre les différentes institutions intervenant dans le secteur de l'eau ;

    > et augmenter les interventions du secteur privé pour faire face aux sollicitations de la commune en matière de construction d'infrastructures hydrauliques.

    A l'endroit des exploitantsV

    ? faire l'entretien préventif qui consiste à changer en temps utile, les pièces d'usures des pompes pour faciliter le fonctionnement au quotidien et éviter une usure accélérée des autres organes de l'ouvrage hydraulique ;

    ? faire un suivi pour amener les membres des comités de gestion à verser les recettes issues de la vente de l'eau à la CLCAM ;

    ? et prendre des engagements rigoureux concernant la vente de l'eau et la bonne gestion de l'ouvrage ;

    A l'endroit dellEITHHHIENIHIe

    ? éviter l'utilisation abusive des eaux superficielles ;

    ? utiliser rationnellement les ouvrages hydrauliques et surtout les sources d'eau superficielles ;

    ? Regrouper la population en association ou comité de gestion des points d'eau ;

    ? créer et mettre en place des mécanismes de prévention et de règlement des conflits autours des ressources en eau ;

    ? mobiliser la participation financière pour la maintenance des ouvrages d'approvisionnement en eau ;

    ? créer un comité conseil pour l'amélioration de la qualité de l'eau à usage domestique ;

    ? participer activement aux travaux de réhabilitation et de nettoyage des ouvrages hydrauliques et des sources d'eau superficielles ;

    ? et enfin, identifier en collaboration avec les autres acteurs impliqués, toutes les sources d'eau superficielles et souterraines inaccessibles pour leur réhabilitation et une meilleure connaissance des ressources en eau de la commune de Zè dans le cadre d'une bonne gouvernance locale.

    Conclusion

    La commune de Zè dispose assez d'ouvrages hydrauliques sur son territoire mais la gouvernance que les autorités locales, les gestionnaires d'eau et plus précisément la population en font, handicape la gestion de ces ouvrages.

    L'abandon des ouvrages hydrauliques en panne est dû non seulement au manque de financement mais surtout à la négligence et à la mauvaise gouvernance des acteurs. Pour rendre plus efficace la gouvernance locale à Zè, chaque village doit disposer de :

    · un comité de gestion de point d'eau ;

    · un comité de pisciculteurs ;

    · un comité de maraîchers.

    La décentralisation pourrait être une première étape logique pour mettre en oeuvre la gouvernance et la gestion de l'eau au niveau local. Seulement si les ressources et les pouvoirs sont décentralisés, il est possible pour les autorités locales de Zè de décider de la plupart des solutions durables dans leur localité. Pour assurer l'efficacité des outils de mise en oeuvre, la participation de la population locale doit être primordiale, ce qui est le mieux possible avec un Etat démocratique de décentralisation des réformes.

    D'après les analyses et les informations recueillies sur ce thème, il ressort que la commune de Zè dispose d'un potentiel hydrique important mais beaucoup de contraintes entravent l'exploitation rationnelle et la gestion judicieuse des ressources en eau. La gouvernance locale, pour être effectif, doit donc tenir compte de l'apport de la population à la base.

    Etant donné que les autorités locales travaillent pour la population, il urge qu'il y ait une gestion concertée entre les deux parties afin d'assurer une bonne gouvernance locale.

    Les constats et les suggestions soulevés dans cette recherche, permettront sans doute aux autorités locales et aux gestionnaires des ressources en eau de la commune de Zè de tracer une bonne stratégie de gouvernance pour l'utilisation

    rationnelle de cette richesse qui reste toujours précieuse pour tout développement social, économique et durable.

    La décentralisation occupe aujourd'hui une grande place dans la gestion des ressources en eau. Dans le cadre d'études postérieures, des réflexions seront faites sur la valorisation des bas-fonds de la commune de Zè à travers le rôle des acteurs de l'eau et de la population locale pour un développement durable. L'étude portera sur le thème : « DECENTRALISATION ET ROLE DE LA GOUVERNANCE PARTICIPATIVE DANS LA VALORISATION DES MARECAGES EN ZONES RURALES : CAS DE LA COMMUNE DE ZE ».

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    42- Yelouassi X.N.A. 2011 : Eau potable et gestion des équipements hydrauliques de la commune d'Athiémé (Sud-Bénin). Mémoire de maîtrise, UAC, Bénin, 77p.

    Liste des tableaux :

    Tableau I : Documentation................................................................... 25

    Tableau II : Répartition des ménages enquêtés............................................ 27

    Tableau III : Synthèse de la situation hydraulique dans la commune de Zè......... 31 Tableau IV : Projection de la population de Zè face à ses besoins en point d'eau

    47
    79

    de2010 à 2015................................................................................. Tableau V : Hauteurs mensuelles de pluies de la station de Toffo de 2000 à 2010..

    Liste des figures :

    Figure 1 : Situation de la commune de Zè.................................................. 19
    Figure 2:
    Régime pluviométrique moyen mensuelle de Zè de 1965 à 2008.......... 20
    Figure 3 :
    Point des ressources en eau de la commune de Zè......................... 30

    Figure 4: Fréquence d'utilisation des eaux souterraines pour les usages domestiques................................................................................. 40
    Figure 5:
    Répartition de l'usage des ressources en eau en saison pluvieuse dans la

    communede Zè.......................................................................... 42
    Figure 6 :
    Répartition de l'usage des ressources en eau en saison sèche dans la

    communede Zè.......................................................................... 43

    Figure 7: Contrat fermier : Délégation par la commune à un fermier............... 45
    Figure 8 :
    Taux d'implication des acteurs dans la gestion des ressources en eau

    dans la commune de Zè....................................................................... 53
    Figure 9:
    Modèle d'analyse de la gouvernance locale des ressources en eau de la

    commune de Zè à l'aide de SWOT......................................................... 55

    Liste des photos :

    Photo 1 : Piste rurale de Goulo en saison pluvieuse.................................... 21

    Photo 2 : Citernes à Zè centre et à Hèkanmè........................................ 32

    Photo 3 : Tozounmè et Havito, plan d'eau et source thermale aménagée à Hèkanmè 33 Photo 4 : Vue d'une Borne Fontaine à Adjanhonou et d'une AEV à Koundokpoé.................................................................................... 34

    35

    36
    36

    37 39 41 55 59

    Photo 5 : Vue d'un Poste d'Eau Autonome à Koundokpoé...........................
    Photo 6 : Vue d'un Forage Equipé d'une Pompe à Motricité Humaine à

    Guékoumèdé

    Photo 7 : Vue d'un Puits traditionnel dans le village d'Aïfa............................

    Photo 8 : Vue d'un puits moderne à Akadjamè.......................................... Photo 9 : Vue d'un Champ irrigué à Adjan.............. ................................. Photo 10 : Châteaux d'eau privés à Goulo et Havikpa..................................

    Photo 11 : Rôle des femmes et des enfants dans la gestion de l'eau

    Photo 12: Puits de l'Association Huma Nature à Akpali

    ANNEXE

    I- QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

    A l'endroit des ménages

    1-Identification

    1. Date de l'enquête| | | | | | | | | | |

    2. Arrondissement :

    3. Village :

    4. Nom et Prénoms de l'enquêté

    5.Âge : 1. >20ans|__| 2. <40ans|__| 3. <50ans|__| 4. >60ans|__|

    6. Genre 1. Homme |__| 2. Femme|__|

    7. Quelle est votre activité principale?

    8. Ethnie :

    9. Nombre de personnes dans le ménage |__| 1. Moins de 5|__| 2. De 5 à 10

    10. Quelles sont vos sources d'approvisionnement en eau en saison pluvieuse? 1. Rivière|___| 2. Lac|___| 3. Marigot|___| 4. Bas-fonds|___| 5. Puits traditionnel du village|___| 6. Citerne|___| 7. Pompe (Borne Fontaine, Branchement Privé) |___| 11. Autres|___|

    2-Types d'usages et modes de gestion des ressources en eau

    11. Quelles sont vos sources d'approvisionnement en eau en Saison sèche ?

    12. Laquelle utilisez-vous le plus fréquemment ?

    13. Qui sont les usagers de ces points d'eau

    14. quelle est leur provenance ?

    15. Quels sont les usages que vous faites de l'eau?

    16. Existe-t-il des structures de gestion de la ressource en eau ? Si oui, qui sont-t-elles?

    17. Combien en existe-t-il? A qui appartiennent-ils ?

    18. Quelle distance faites-vous pour aller à la source d'eau ? 1. Moins de 01 km|__| 2. 1 à 5 km|__| 3. Plus de 5 km

    19. Avez-vous de l'eau disponible en toute saison ?|__| 1. Oui|__| 2. Non

    20. Si non, pendant combien de temps vous en manquez

    21. L'eau couvre-t-elle tous vos besoins? |__| 1. Oui|__| 2. Non

    22. comment la-conservez-vous?

    3-Efficacité des modes de gestion des ressources en eau

    23. La conservation de l'eau est-t-elle efficace selon vous ? 1. Oui|__| 2.Non|__|

    24. Comment les structures de gestion gèrent les ressources en eau?

    25. La manière dont-t-elles gèrent l'eau est-t-elle efficace ? 1. Oui|__| 2. Non|__|

    26. Quels sont les problèmes que vous rencontrez dans la gestion de vos sources d'approvisionnement en eau ?

    27. Existe-il des structures locales de résolution de ces problèmes ? 1. Oui|__| 2. Non |__|

    28. Qui les a mis en place ? |__| 1. Etat|__| 2. ONG|__| 3. Autorités locales|__|

    29. Les structures sont telles efficaces ? |__| 1. Oui|__| 2. Non

    30. Comment fonctionnent-elles?

    4-les mesures pour améliorer la gestion des ressources en eau

    31. Quel est le rôle des ménages et des usagers de l'eau dans la gouvernance locale des ressources en eau ?

    34. Que pensez-vous de la gouvernance locale de la ressource en eau?

    35. Est-ce qu'elle permet une gestion efficace et rationnelle de l'eau?

    36. Suggérer vous des solutions sur la manière dont on doit gérer les ressources d'eau disponible?

    II- Grille d'entretien

    A l'endroit des autorités locales et ceux qui s'occupent de la gestion de l'eau 1-Identification

    1- Date de l'enquête |__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|

    2- Arrondissement de :

    3- Village de | |

    4- Nom et Prénoms de l'enquêté :

    5- Âge |____|

    6- Profession :

    7- Nombre de personnes dans le ménage

    2-Les types d'usages et les modes de gestion des ressources en eau

    8- Comment s'appelle votre structure ou votre ONG ?

    9- Qui sont les gestionnaires d'ouvrages d'eau ?

    10- Quel est votre rôle dans la gestion de l'eau ?

    11- Depuis quand fonctionne telle ?

    12- Comment gérez-vous les ressources en eau dont vous disposez ?

    13- Etes-vous un membre de l'AUE ou de l'AEV ? |__| 1.oui |__|2.non

    14- Quels sont les modes de gestion en eau que vous utilisez?

    15- A quelles fins utilisez-vous l'eau ?

    16- Quelles techniques utilisez-vous dans la gestion des ressources en eau ?

    17- Comment se fait la distribution de l'eau ?

    18- Qui vous aide dans vos taches ?

    19- Quel est le rôle des AEV et AUE ?

    20- Arrivez-vous à subvenir aux besoins en eau de la population ? |___| 1.Oui |___| 2.Non

    3-Efficacité des modes de gestion des ressources en eau

    21- Si non, pourquoi ?

    22- L'eau est telle vendu ? Si oui à quel prix ?

    23- Quelle qualification professionnelle avez-vous?

    24- Etes-vous satisfait des prestations des structures de gestion de la ressource en eau ? |___| 1.Oui |___| 2.Non Si Non, pourquoi ?

    27- Comment qualifiez-vous vos actions dans la commune?

    28- Quelles sont les structures qui existent dans la commune?

    29- Les structures sont-elles efficaces ? Comment?

    30- Quelles sont les différents secteurs dans lesquels vous intervenez ?

    31- Comment se fait la gestion des ressources en eau dans chaque secteur?

    32- Comment arrivez-vous à faire participer la population et ainsi, faire en sorte qu'elle se sente impliquée dans la gestion des ressources en eau ?

    33- Entretenez-vous des rapports avec ces structures ?

    34- Qui entretient et maintient les installations d'eau ?

    35- Selon vous, la gestion de l'eau est-elle efficace? Si non, pourquoi ?

    36- Quelles sont les problèmes de gestion que vous rencontrez ? 4-Les mesures pour améliorer la gestion des ressources en eau

    37- Est-ce-que vous arrivez au bout de ces problèmes?

    38- D'où proviennent vos sources de financement pour l'entretien des sources d'eau et ouvrage d'eau?

    39- Y a-t-il des habitants de la commune qui n'ont pas accès à l'eau? Si oui, pourquoi?

    40- Comment éviter cela?

    41- Quelles solutions envisagez-vous?

    42- Y-a-t-il des politiques de réduction du prix de l'eau dans la commune? Si oui, citez-les ?

    43- Payez-vous une redevance (somme versée en contre partie d'un service) à la commune? Si oui, combien? | | 1.Oui ? | | 2.Non

    44- Quels rapports avez-vous avec les services de l'eau?

    45- Quels rapports avez-vous avec la mairie?

    46- Quels rapports avez-vous avec les partenaires financiers? Quelles sont les réalisations de l'Etat en matière de gestion des ressources en eau?

    47- Quelles sont les actions et mesures à prendre pour mieux gérer les ressources en eau ?

    48- Quelles sont les actions de la commune en vue d'une meilleure gestion des ressources en eau ?

    49- Obtenez-vous des conseils ou des aides? Si oui, auprès de qui ou de quelle structure?

    50- Comment comptez-vous atteindre vos objectifs?

    51- Quel rôle joue la mairie dans la gestion des ressources en eau?

    52- Quelles sont selon vous, les procédures à suivre pour assurer une meilleure gestion des ressources en eau?

    III- GRILLE D'OBSERVATION 1- Les points d'eau

    Points d'eau

    Puits traditionnel

    Puits moderne

    Forage

    Rivière

    Lac

    Marigot

    Pompe

    Présence

    Oui

     
     
     
     
     
     
     

    Non

     
     
     
     
     
     
     

    2- Aménagement des points d'eau

    Points d'eau aménagés

    Clôture

    Couvercle

    Regard

    Margelle

    Présence

    Oui

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    3- Gestion des points d'eau

    Présence dans les points

    d'eau

    Présence de flasque

    d'eau

    Pompe rouillée

    Présence d'animaux domestiques

    Présence de mauvaises herbes

    Vétusté des ouvrages d'eau

    Equipements neufs et propres

    Oui

     
     
     
     
     
     

    Non

     
     
     
     
     
     
     

    4- Comportement des utilisateurs

    Utilisateurs

    Affluence le matin

    Affluence à midi

    Affluence le soir

    Entretien des points d'eau

    Gestion des points d'eau

    Oui

    Non

    Oui

    Non

    Femmes

     
     
     
     
     
     
     

    Hommes

     
     
     
     
     
     
     

    Enfants

     
     
     
     
     
     
     

    IV- Tableau V : Hauteurs mensuelles de pluies de la station de Toffo de 2000 à 2010

    Mois

    Année

    J

    F

    M

    A

    M

    J

    J

    A

    S

    O

    N

    D

    2000

    -

    10,4

    86,2

    47,2

    141,1

    175,9

    104,9

    90,5

    78,2

    195,2

    39,2

    -

    2001

    -

    6,6

    14,0

    23,7

    163,3

    221,2

    24,5

    35,7

    152,1

    164,8

    16,6

    -

    2002

    50,0

    -

    97,9

    -

    90,1

    289,5

    268,6

    36,0

    65,0

    345,3

    62,6

    -

    2003

    39,3

    37,3

    56,9

    169,2

    41,3

    188,2

    112,0

    -

    283,5

    373,1

    186,0

    18,6

    2004

    48,5

    -

    119,5

    -

    -

    114,7

    30,0

    95,6

    204,6

    199,5

    46,7

    -

    2005

    -

    22,5

    290,6

    60,5

    109,0

    -

    71,0

    72,0

    206,5

    234,0

    79,0

    8,0

    2006

    -

    5,5

    121,7

    80,0

    353,5

    233,5

    21,5

    9,0

    285,0

    35,0

    162,0

    -

    2007

    -

    60,0

    40,0

    151,5

    183,3

    225,5

    161,0

    117,0

    260,0

    303,0

    55,0

    2,5

    2008

    -

    -

    137,5

    66,0

    91,5

    237,5

    260,7

    71,2

    117,3

    136,3

    31,9

    -

    2009

    13,5

    58,6

    47,0

    185,5

    213,3

    184,2

    106,4

    56,8

    103,8

    82,5

    79,2

    -

    2010

    22,0

    _

    192,4

    100,3

    157,1

    -

    149,0

    173,5

    230,6

    244,5

    143,9

    20,5

    Source : ASECNA, LACEEDE, 2011

    Table des matières

    DEDICACE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 2 SOMMAIRE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 3 SIGLES ET ACRONYMES ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 4 REMERCIEMENTS ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~... 5 Résumé/ Abstract ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 6 INTRODUCTION~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 7 CHAPITRE I : CADRES THEORIQUE, CONCEPTUEL ET GEOGRAPHIQUE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. 9 1.1. Cadre théorique de l'étude~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 9 1.1.1. Problématique~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 9 1.1.2. Hypotheses~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. 11 1.1.3. Objectifs~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 11 1.1.3.1. Objectif général~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~... 11 1.1.3.2. Objectifs spécifiques~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 11 1.2. Cadre conceptuel de l'étude~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 11 1.2.1. Définition opératoire~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 11 - Gouvernance locale~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. 11 - - Décentralisation~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 12

    - - Ressources en eau 12

    - - Autorités locales 12

    1.2.2. Point des connaissances~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 13

    1.2.3. Cadre conceptuel de l'étude~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. 16 1.3. Cadre géographique de l'étude~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. 18 1.3.1. Milieu d'étude~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 18 1.3.2. Relief et climat~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~... 20 1.3.3. Sol et végétation~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 21 1.3.4. Population et activités économiques~~~~~~~~~~~~~~~~... 22 CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE~~~~~~~~~~~... 23 2.1. Nature des données~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. 23

    · Les données pluviométriques 23

    · Les données démographiques 23

    · Les données socio-anthropologiques~~~~~~~~...~~~~~~~~~ 23

    2.2. Outils ou matériels de collecte des données~~~~~~~~~~~~~~ 24 2.3. Collecte des données~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 24 2.3.1. Recherche documentaire~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 24 2.3.2. La pré-enquête~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 25

    2.3.3. Enquête de terrain~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~... 25
    2.3.4. Echantillonnage......................................................................... 26
    2.4. Traitement des données................................................................... 27

    2.5. Analyse des données...................................................................... 28

    Chapitre III : Résultats et suggestions...................................................... 29

    3.1. Etat des lieux des ressources en eau de la commune de Zè......................... 29

    3.1.1. Ressources en eau de la commune de Zè.......................................... 32

    1. Les eaux atmosphériques................................................................. 32

    2. Les eaux superficielles.................................................................... 33

    3. Les eaux souterraines...................................................................... 34

    · L'AEV....................................................................................... 34

    · Le PEA ...................................................................................... 35

    · Les forages .................................................................................. 35

    · Les Puits traditionnels...................................................................... 36

    · Les Puits modernes......................................................................... 37

    3.1.2. Usages par types de ressources en eau............................................... 37

    · Usages des eaux atmosphériques.......................................................... 37

    · Usages des eaux superficielles ............................................................ 38

    · Usages des eaux souterraines.............................................................. 39
    3.1.3. Variation saisonnière des ménages aux ressources en eau........................ 41

    · En saison pluvieuse......................................................................... 41

    · En saison sèche.............................................................................. 42

    3.1.4. Mode de gestion des ressources en eau et des ouvrages hydrauliques......... 43

    3.1.5. Problèmes du mode de gestion des ressources en eau............................ 45

    3.1.6. Projection de la population de Zè face à ses besoins en point d'eau............ 47

    3.2. Acteurs de la gouvernance locale des ressources en eau de Zè..................... 48

    1. L'Etat......................................................................................... 48

    2. Commune.................................................................................... 49

    3. Structures d'Intermédiation Sociale et les partenaires du développement.......... 50

    4. fermier......................................................................................... 51

    5. Exploitant................................................................................... 51

    6. Population locale........................... ................................................. 52

    3.3. Gouvernance locale des ressources en eau de la commune de Zè................. 54

    3.3.1. Application du modèle SWOT à la gouvernance locale des ressources en eau

    dansla commune de Zè........................................................................ 54

    1. Facteurs internes............................................................................ 56

    · Forces ........................................................................................ 56


    · Faiblesses«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~. 57

    2. Facteurs externes «~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~. 58

    · Opportunités «~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~. 58

    · Menaces «~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~. 60

    3.4. Suggestions 61

    ü A l'endroit de la commune«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ 62

    ü A l'endroit des fermiers 63

    ü A l'endroit des structures d'intermédiation sociale et des partenaires au développement«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ 63

    ü A l'endroit des exploitants 64

    ü A l'endroit de la population locale«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.. 64 Conclusion«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.. 65

    Bibliographie«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ 67

    Liste des tableaux 71

    Liste des figures«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.. 71

    Liste des photos«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ 71

    Annexe«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ 72

    Table des matières«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ 78






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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera