III.3. Place du SP/CPSA dans le dispositif de SE de la
SDR
Pour assurer la production régulière,
annuellement, des indicateurs constituant la liste minimale pour le
suivi/évaluation de la SDR, il a été retenu la
décentralisation de la production statistique dans les
différentes DEP du développement rural, le SP/CPSA étant
chargé de recevoir les contributions sectorielles. En plus de certaines
tâches de production d'indicateurs, le SP/CPSA abritera la base
principale qui est une centralisation des bases décentralisées
dans les différentes DEP et de certaines structures telles que l'INSD,
la DGPSA, le CONNED, etc. Cette approche vise à recueillir les
contributions sectorielles indispensables mais aussi de valoriser le rôle
des DEP au niveau de l'analyse des données sectorielles produites.
Le SP/CPSA est la structure centrale concernée pour le
suivi de la réalisation des résultats attendus de la SDR. Sur
cette base, en tant que premier client du système d'information, il lui
appartient de s'assurer du respect du calendrier aussi bien pour la production
que pour l'analyse des indicateurs retenus.
L'analyse des indicateurs qui seront publiés
officiellement par le SP/CPSA fait appel à toutes les ressources
sectorielles et centrales impliquées dans le processus de consultation
mis en oeuvre pour la production. De même, le SP/CPSA, ayant un
rôle central dans la rétroaction du suivi des indicateurs sur
l'ajustement des politiques, est le client principal des analyses qui peuvent
être faites sectoriellement ou à tout autre niveau. En
concertation avec tous les acteurs concernés, il définit les
besoins et objectifs prioritaires d'analyse pour le suivi de la SDR, de
façon à assurer la cohérence et la convergence des
multiples analyses possibles.
III.4. Problématique de suivi du dispositif de
la SDR
Le dispositif de SE de la SDR est confronté à un
besoin crucial de suivi politique et d'orientation au plus haut niveau de
décision qui, selon une approche à la fois ascendante et
descendante, permettrait de faire suivre et apprécier
l'efficacité de la stratégie de développement rural.
De ce fait, nombreuses sont les structures qui ont compris que
l'informatique demeure un outil privilégié pour la gestion
rationnelle et l'opérationnalisation des dispositifs de
suivi/évaluation.
En effet, Il existe une multitude de sources de productions de
données et d'unités de mesure pour le calcul des indicateurs. A
cela s'ajoutent une insuffisance cruciale de moyens de fonctionnement, une
faible fréquence de la collecte des données et un suivi de plus
en
plus distant des acteurs terrain en charge de la collecte des
données ; ce qui pose un réel problème de fiabilité
des données collectées.
L'archivage et la capitalisation des données font,
souvent, défaut : perte de la base de données, données
disséminées dans les structures différentes n'ayant pas de
liens d'échanges de données, etc.
Si l'on trouve dans le paysage des bases de données
parcellaires de suivi/évaluation et des applications web, qui tentent de
gérer les informations en produisant des statistiques, force est de
reconnaître que les données collectées et les informations
produites par chacun des ministères sont trop sectorielles pour
permettre une appréciation en terme de développement rural.
En outre, la demande de données au niveau central n'est
pas toujours bien organisée si bien que les mêmes informations
sont demandées par des structures centrales différentes à
des périodes différentes.
Les principaux acteurs centraux de la SDR bien que
géographiquement reparties, ne disposent pas de cadre de concertation
pour une analyse intégrée de leurs données.
Dans le souci de satisfaire les attentes réelles du
dispositif de suivi de la SDR, il serait souhaitable de mettre en place un
support efficace, efficient et opérationnel de gestion et de stockage
des informations. La solution qui consiste à mettre une base de
données interfacée à un site Internet parait être
une solution optimale qui peut garantir des résultats.
Une base de données n'a de raison d'être que si la
demande existe c'est-à-dire qu'il existe des utilisateurs pour
l'exploiter en fonction de leur besoins multiples.
La rareté des ressources veut que tout système
d'information doit partir des informations disponibles, c'est-à-dire de
l'existant.
Dans le chapitre suivant, nous tenterons d'énumérer
l'offre et la demande d'information dans un premier temps, pour ensuite
proposer un contenu de la base de données.
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