WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Typologie des forêts denses des environs de Kisangani en RDC par une méthode d'analyse phytosociologique multistrate

( Télécharger le fichier original )
par Janvier LISINGO WA LISINGO
Université de Kisangani RDC - Diplôme d'études approfondies (DEA ) en gestion de la biodiversité et aménagement forestier durable 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

0.6. Problématique

Les forêts tropicales humides sont des écosystèmes dont la variété des niches écologiques qu'on y rencontre et les diverses interactions qui s'y établissent d'une part entre les espèces et d'autre part entre ces espèces et leur environnement, rend ce milieu complexe.

Hormis ces différentes interactions, ce qui renforce encore la complexité de ces forêts, c'est la multiplicité des stratégies biologiques que développent les espèces pour assurer leur survie (diverses adaptations physio-morphologiques et comportementales).

Du point de vue floristique, plusieurs études sur ces forêts ont eu à établir quantitativement leur composition, leur structure, leur abondance de taxon et leur diversité spécifique (Gérard, 1960, Guillaumet, 1967, Lubini, 1982, Reitsma, 1989, Mosango, 1990, Barbault, 1992, Lubini, 1997, Vandeweghe, 2004 et Campbell & al. 2006).

En dépit du fait que cette quantification ait apportée plusieurs éclaircissements sur certaines affirmations émanant de l'approche descriptive des peuplements forestiers tropicaux (Fournier et Sasson, 1983) et qu'elle ait en outre permis de mieux connaître la composition floristique de ces forêts, il a été rarement prises en compte les données relatives à la distribution spatiale de cette quantification et à l'impact des conditions stationnelles sur cette distribution. Ce qui permettrait de mettre en évidence les différents modèles de regroupement écologique définit à l'intérieur de chaque cycle forestier et qui conduirait à une typologie claire de ces forêts, qui soit la résultante de l'action environnementale sur la floristique.

Par ailleurs, Lebrun et Gilbert (1954) font savoir que des changements incessants qui s'observent dans la composition floristique des forêts tropicales à l'échelle spatiale, ont constitué un sérieux obstacle à toute tentative de définition synécologique de ces forêts. Ce qui en outre non seulement conduirait à mieux cerner les différents groupes écologiques qui se serait définit à l'intérieur de chaque cycle forestier, mais rendrait plus aisée la compréhension des différentes interactions qui s'y seraient établies.

De ce qui précède, il nous semble que la typologie des forêts est de définition complexe en milieu forestier tropical en l'absence des corrélations entre la floristique et les conditions stationnelles.

Pourtant de nombreux travaux notamment ceux de Proctor & al. (1983), Barhès (1991b), et Clark & al. (1998) ont eu à relever l'influence des caractères pédologiques sur la structure, la composition floristique et sur la répartition des espèces en forêts tropicales.

Diverses données édaphologiques, poursuivent les auteurs précités, notamment celles liées à
la texture, peuvent conduire à une définition aisée des groupes écologiques c'est-à-dire les
types forestiers au sein d'une même entité forestière et que même le rapport entre les densités

spécifiques obtenues dans chaque type de substrat peut également servir d'élément de définition de ces groupes écologiques.

Si les études menées dans les forêts tropicales ont eu à déceler de manière qualitative et quantitative leurs différences d'une région à une autre, il reste évident que les raisons internes et fondamentales de ces individualisations non seulement dans l'ensemble du massif forestier tropical mais également à l'intérieur de chaque cycle forestier sont rarement abordées dans le milieu forestier. Raison pour laquelle, nous avons résolu d'aborder le problème en focalisant notre attention sur la typologie de ces forêts dans les environs de Kisangani en République démocratique du Congo en identifiant les différents groupements de végétation le long d'un gradient du type du sol (support colonisable), pour tenter de caractériser ces forêts par un modèle corrélatif fondé sur la floristique et l'édaphologie.

Les questions que l'on se pose sont celles de savoir :

· Comment, en dépit du noyau floristique commun qu'on retrouve dans presque tous les types forestiers en Afrique centrale, les conditions stationnelles définissent-elles les individualités floristiques et structurales à l'intérieur de chaque cycle forestier ?

· En existe-il- un modèle commun au sein d'un bloc forestier ?

En outre, en milieu forestier tropical, la grande complexité floristique ne rend nullement aisée la définition des strates, qui apparaissent souvent avec moins de netteté.

Pour tenter de comprendre l'implication intraspécifique dans la définition de la typologie des forêts tropicales, plusieurs études telles que celles de Gérard (1960) sur la forêt dense à Gilbertiodendron dewevrei de la région de l'Uélé, de Guillaumet (1967) sur la végétation de la région de Bas-Cavally en Côte d'ivoire, de Forget (1997a) sur la capacité de dispersion des diaspores des arbres en Guyane française et de Harms & al. (2001) mettent de l'intérêt sur l'importance de prendre en compte les aspects liés au microhabitat des espèces et notamment les strates forestières. Ainsi, elles définissent les groupes écologiques en forêt dense humide en les subdivisant en groupe supérieur (E+A1), groupe moyen (A2+A3) et le groupe du sousbois. Ces études stipulent aussi que la nature contrastée des comportements des espèces de différentes strates implique qu'il est indispensable de les distinguer pour une meilleure compréhension de la typologie. De même Blanc (2002) montre par des exemples à l'appui que le microhabitat d'une plante au sein d'une forêt dense homogène pouvait se définir sur base du type de support colonisable par cette dernière. Pour lui, le type de support colonisable

se définit en relation avec le tempérament de l'espèce vis-à-vis des stades de recolonisation du couvert végétal.

· Si la dynamique successionnelle des espèces végétales est fortement influencée par les conditions stationnelles, peut-on considérer qu'un modèle de composition floristique stratifié peut être définit corrélativement aux conditions stationnelles au sein d'un bloc forestier ?

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault