Section2-Typologie des enfants délinquants
2.1-Enfants de famille monoparentale
La famille monoparentale est constituée
d'un seul adulte et d'au moins un enfant. L'enfant a pu être conçu
hors des liens du mariage sans être identifier (mère
célibataire ou fille mère) où l'un des parents avoir
décédé. Cette formule est aussi utilisée pour des
familles où seul un parent à la charge des enfants, le plus
souvent la mère. Dans le cas où les parents vivants ont
divorcés, se sont séparés ou dépassés, la
famille est écartée.
De plus en plus d'enfant vivent dans une famille
monoparentale, soit 16% de la population. Et selon une enquête de
l'Insée, cela aurait un impact chez les jeunes enfants, qui ont des
conditions de vie moins faciles. D'abord, cela concerne les revenus de la
famille. Non seulement il y a qu'un seul salaire, mais le plus souvent le
parent est moins diplômé dans une famille monoparentale que dans
un couple. Plus de 60% des enfants de parents en couple ont au moins un de
leurs qui est bachelier contre 40% des enfants de parents isolés. Or, le
niveau de diplômé est lié au niveau de salaire : 24%
seulement des enfants de familles monoparentales vivent avec un parent cadre,
contre 48% pour les autres.
L'étude souligne d'ailleurs que les parents
isolés connaissent plus souvent le chômage. Près de 94% des
parents en couple ont au moins l'un des deux qui travaille, contre 66% des
familles monoparentales. Logiquement, cette situation pose des problèmes
en matière de logement surpeuplé, contre un sur 10 dans les
familles en couple. Cette étude montre en tout cas la situation souvent
difficile des parents et des enfants dans les familles monoparentales.
Les familles monoparentales se rencontrent
à travers tout le territoire Haïtien. Il s'agit d'un
phénomène à évolution croissante. Les mineurs
haïtiens connaissent un tel mode de vie. Les familles monoparentales
haïtiennes résultent, pour une partie des cas, soit d'une
séparation de couple concubin ou marie, soit d'un parent divorcé
ou d'un abadon1. Dans tous cas, les femmes sont le plus souvent les
délaissées.
Il est très dur d'élever un
enfant seul dans la pauvreté, sans assistance de la part de
l'État. C'est exactement un cas typique d'Haïti. Les mineurs
haïtiens connaissent un tel mode vie. Il est livré à
lui-même parce qu'il est quotidiennement resté isolé
à la maison, livré à ses désirs, son innocence et
les mauvais exemples quotidiens.
2.2-Enfants de famille pauvre
Dans les familles pauvres haïtiennes, la situation se
présente ainsi : « Beaucoup d'enfants (jusqu'à 8
généralement) et très peu de moyen ». Il peut arriver
parfois que l'un des parents détienne un emploi précaire,
sous-payé (souvent le père). Dans d'autres cas, ils sont de
petits commerçants détaillants du secteur informel, parfois sans
métier.
Évoluant dans de si malheureuses et instables
situations, les mineurs se voient dans l'impossibilité de se faire une
éducation, voire de la parfaire. Ainsi bon nombre d'entre-eux sont
analphabètes. Tout ceci contribue à faire d'une famille pauvre un
endroit criminogène pour le mineur qui, à cause de sa
pauvreté, ne connaît que la disette, la frustration et des besoins
jamais satisfaits.
Fait encore marquant, les enfants issus de ces familles,
sont continuellement torturés par leurs parents qui déchargent
sur eux le poids de leur misère prétextant les corriger.
Voilà une situation de plus qui peut inciter des jeunes et malheureux
innocents à devenir des délinquants.
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