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Substitution Okimo- Kimin- AGK et ses conséquences sur les travailleurs en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Uckson UKABA UPAR
Université du Cepromad de Bunia RDC - Licence 2012
  

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2.3. OKIMO, UN CANARD BOITEUX

En jetant un regard sur les tableaux de production ci-haut, l'on peut constater que la chute de production a commencé en 1960 pour atteindre le point zéro en 1996.

Dans ce point, il est question d'examiner les principales causes du déclin de l'OKIMO, l'effort fourni pour arrêter l'hémorragie et enfin, les tentatives de redressement.

2.3.1. Les causes du déclin

Parmi les causes du déclin, on peut citer :

- l'environnement politique malsain et la mauvaise gouvernance ;

- le départ brusque et précipité des cadres techniques européens en 1960 et en 1964 abandonnant en vrac les activités de l'entreprise, laissant derrière eux plusieurs compatriotes tués et des amis cadres nationaux assassinés ;

- l'utilisation de plus de 12.445 Kg d'or à d'autres fins par les autorités de Stanleyville et les mercenaires de 1960 à 1965,

- le désinvestissement progressif suite au manque des devises lesquelles étaient récupérées par le Gouvernement après la vente d'or en Europe et le manque des capitaux propres pour l'importation de matériels d'exploitation ;

- la fermeture de plusieurs mines suite à l'épuisement des gisements connus ;

- la vétusté de l'outil de production ;

- la démotivation du personnel dont le pouvoir d'achat est complètement érodée (ONG AEMAPRI, 2007 : 8).

2 .3.2. Effort pour arrêter l'hémorragie

En 1975, les travaux de recherche et de prospection interrompus depuis l'indépendance ont repris réactivant ainsi les réserves minières en voie d'extinction.

Curieusement cet effort fut de courte durée car la conjoncture économique et le climat politique étouffèrent cette initiative.

2.3.3. Tentatives de redressement

Les tentatives de privatisation pour essayer de sauver l'OKIMO ont commencé en 1982 avec le contrat de sous-traitance signé entre l'OKIMO et les Entreprises Générales d'Auxeltra-Béton, « EGAB », en sigle, qui est une entreprise australienne de génie civile. Il était question d'atteindre, en 1983, demi-tonne d'or, en 1984 2,2 tonnes ou en 1985 3,1 tonnes d'or (UCOUN, 2007-2008). Cette expérience se solda par un fiasco car au lieu que la production s'augmente, elle a diminué ; ce qui poussa le Gouvernement à résilier ce contrat.

Une nouvelle expérience fut tentée quelques années après avec une société brésilienne dénommée ANDRADE GUITERREZ SA financée par le Gouvernement Brésilien. Ce contrat concernait l'exécution des études et sondages complémentaires sur le gisement D7 KANGA ainsi que sur l'ouverture d'une mine et l'implantation d'une usine de traitement de minerais de ce gisement. Cette société avait réalisé des travaux de sondage, mais le projet n'avait pas pu voir jour pour des raisons politiques (UCOUN, 2007-2008).

OKIMO a obtenu encore des prêts en 1987 pour la relance de ses activités. On peut citer le Plan Standby financé par ORGAMAN et le prêt BAD dans le cadre du plan d'urgence et de relance des activités.

S'agissant du prêt BAD, UCOUN (2007-2008) fait retenir que ce prêt concernait la fourniture des équipements et pièces de rechange de premières nécessités, l'assistance technique et financière, les sondages et interprétations des données et les études technico-économiques de faisabilité.

Parmi toutes les tentatives, seulement le prêt BAD a abouti à une étude technico-économique de faisabilité exécuté partiellement, car les matériels achetés grâce à ce financement traînent ça et là à Kisangani, à Matadi, à Kinshasa et à Isiro ; suite aux intrigues de la KIMIN ; l'assistance a été suspendue en 1990 (Cf. Mémorandum des travailleurs OKIMO, 2005).

Toutefois, il sied de noter que plusieurs autres contrats de service ont été signés entre l'OKIMO et diverses sociétés. Il y a lieu de citer le contrat signé en 1984 avec Price Waterhouse & Associés Afrique, « PWAA », en sigle pour un diagnostic d'organisation, d'audit financier et d'assistance comptable ; la convention signée entre l'OKIMO et Tractionnel Engineering International SA pour une expertise ; le Prêt Belge, etc. (ONG AEMAPRI, 2007 :10).

Malgré toutes ces tentatives, le déclin de l'OKIMO n'a cessé et il est devenu un canard boiteux. La seule voie de sortie à envisager pour sortir l'entreprise du bourbier n'a été que « l'amodiation ».

C'est ce qui renvoie directement à la notion de « partenariats ».

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe