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Activités rurales et patrimoine ligneux: implication des populations, enjeux et perspectives de gestion dans la communauté rurale de Koussanar (département de Tambacounda au Sénégal)

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par Elias THIAM
Université Gaston Berger de Saint-Louis Sénégal - Maitrise 2006
  

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Conclusion

La décentralisation, en responsabilisant les collectivités locales pour une gestion de proximité susceptible de propulser le développement local, a mis en jeu un ensemble d'acteurs dont la collaboration n'a pas encore atteint le degré souhaité. Même si les mobiles se complètent, ils n'en demeurent pas moins confrontés à des contradictions qui ne vont pas dans le sens d'une gestion durable du patrimoine ligneux.

Néanmoins, on assiste dans la communauté rurale de koussanar à des tentatives de sortie de crise. La survie de ces dernières est tributaire du respect d'une certaine forme d'organisation et du dynamisme des initiatives à la base.

22 Walfadjiri, novembre 1994, no 791, p. 3

Chapitre VI- Vers une meilleure prise en compte de l'environnement

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On assiste aujourd'hui à un foisonnement sans précédent des intervenants dans la restauration de l'environnement. En ce sens, l'amélioration de la collaboration qui se dessine entre structures déconcentrées, collectivités locales et programmes de développement, malgré les nombreuses lacunes soulignées plus haut, nous a poussé à augurer quand-même des lendemains meilleurs en terme de gestion durable des ressources naturelles. Toutefois, cette durabilité devra être assujettie à un certain nombre de principes qui sous tendent tout projet visant à promouvoir le développement local: organisation, coordination et restitution de l'initiative à la base.

VI-1- L'organisation globale de l'exploitation forestière

Le conseil rural est l'instance de décision chargée d'approuver, le cas échéant, les propositions du conseil régional et de veiller à l'exécution et à la coordination des projets de gestion. C'est une structure indépendante qui bénéficie des recettes financières générées par la brigade forestière à travers les sanctions prises sur les exploitations clandestines.

Le service forestier fixe les quotas, autrement dit la quantité annuelle de bois à exploiter pour satisfaire les besoins des populations en tenant (en principe) compte des quantités que l'on peut tirer des forêts (possibilités) et de la durée de révolution (temps nécessaire à une forêt exploitée pour se reconstituer). Il est tenu de présenter un rapport mensuel de toutes ses activités aussi bien à la sous préfecture qu'au conseil rural. Il en fait de même pour le C.A.D.L.

Ce dernier est, par vocation, l'animateur principal de la participation des populations dans la gestion des ressources. C'est en 1954, à partir des «cantons pilotes» (Diop, D., 2006) que furent créés les premiers Centres d'Appui au Développement Local alors appelés Centres d'Expansion Rural (C.E.R) avant de devenir, par la loi n° 60-04 du 13 janvier 1960, Centres d'Expansion Rural Polyvalent (C.E.R.P) et d'acquérir en 2005 l'appellation actuelle. Leur mission d'antan était exclusivement agricole: accroître la production de l'arachide par l'adoption de nouvelles méthodes à la suite de crise agricole de 1951-1952. Aujourd'hui, en plus de son rôle originel, il a la tache d'encourager les initiatives locales (projets), de coordonner et de suivre les activités des O.N.G, y compris celles qui oeuvrent dans le domaine forestier. Il appuie donc les partenaires ou O.N.G tels que :

- "Wula Nafaa" dans la valorisation de Stercula setigera et des produits de cueillette ;

- Enda Pronat dans la lutte contre la dégradation de l'environnement en endiguant

l'utilisation excessive de fertilisants chimiques afin de favoriser le développement de

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l'agriculture biologique). Elle intervenait dans les zones de pagnate, Koussanar, Keur Demba, Keur Ousmane, Pakitrane, Sinthiou Sadio Aliou.

- Africare: Elle s'était aussi installée dans la zone de Dawady (2001-2003) et avait pour
objectif l'amélioration de la qualité de vie en introduisant des techniques de production viables et diversifier les sources de revenus. Elle avait aussi pour mission la promotion de pratiques appropriées de gestion durable des ressources naturelles. Son retour serait salutable ;

- Les groupements de Promotion Féminine (G.P.F) participent aussi à la valorisation des
ressources locales. Elles sont au nombre de 18 dans l'ensemble de la communauté rurale et se distinguent dans des actions de reboisement et dans la transformation des produits de cueillette. Les plus reconnus en ce sens sont ceux de Dawady, Pakirane, Keur Ousmane, Kolomba, Kouthiakoto. D'ailleurs, des périmètres fruitiers leur ont été octroyés grâce à l'appui du C.A.D.L. Cependant, ils sont plus dynamiques du coté de la teinture, du commerce et du maraîchage.

Toutefois, l'intervention du centre d'appui au développement local dans la protection de la végétation n'a pas encore atteint le degré escompté. Toujours dans cette optique d'interconnexion entre services régionaux et locaux, la brigade forestière transmet un rapport au secteur dont le siège se trouve à Tamba. C'est celui-ci qui donne des directives à la brigade concernant l'exploitation ; laquelle se compose de deux campagnes. La première (forestière) va du 1er janvier au 31 juillet mais peut être prolongée ; la seconde (chasse) débute le 15 décembre pour prendre fin le 30 avril. L'organisation de ces campagnes a toujours nécessité au préalable une réunion d'information tenue par le conseil régional de concert avec le conseil rural qui, à son tour, convoque une autre réunion dite d'approbation car n'ayant qu'un avis consultatif et non conforme.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand