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Evaluation d'impact du projet d'appui à  la sécurisation des systèmes de production agricole de Maradi au Niger (PASSPA / PN7 )

( Télécharger le fichier original )
par Mahaman Sani GARBA
Université Paris 1 Sorbonne / CEFEB ( centre d 'études financières économiques et bancaires ) - Diplôme d'études supérieures spécialisées en gestion des projets et programmes de développement 2005
  

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Section 6.2 : L'évaluation des effets et impacts des activités de reboisement

Dans le cadre des opérations de protection et d'enrichissement de la flore, 17 639 plants produits en pépinières ont été plantés dans 16 villages en fin mars 199816. Actuellement, les activités de reboisement continuent dans 84,4% des villages appuyés par le projet. Le taux de survie des arbres plantés est en moyenne de 33%. Le village de Dan Makaou a enregistré le plus fort taux avec 82%, suivi de celui de Jinguilma avec un taux de 76%. Cette activité venant en appui à celle de la protection de la régénération naturelle a eu des impacts significatifs dans plusieurs communautés à en croire cette réflexion d'un habitant de Guidan Basso :

« C'est surtout nos épouses qui profitent le plus des arbres que nous avons plantés. Non seulement

elles ne se fatiguent plus pour trouver du bois de chauffe, en plus elles se procurent de l'argent en

vendant certaines feuilles.»

Le reboisement est une activité qui avait intéressé et mobilisé plusieurs chefs de ménage, ce qui a eu comme résultats la plantation de plusieurs arbres comme en témoigne monsieur Rabiou Oumarou du village de Garin Koutoubou :

« Avant l'intervention de Care, c'est à peine que vous trouvez 10 arbres dans un champ de 6

ha, aujourd'hui vous pouvez en trouver plus de 100. Actuellement, nous ne partons plus au

marché pour acheter du bois de construction ou de chauffe, car nous en produisons nous même»

Les changements positifs évoqués par les acteurs-bénéficiaires lors de l'évaluation finale de décembre 1999 ont été rappelés comme acquis lors de la présente évaluation.. Il s'agit de

16 Rapport d'exécution des activités, 2ème semestre 1998.

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l'accroissement de la production, l'amélioration de la fertilité des sols et l'enrichissement de la composition floristique des sols.

D'autres avantages ont été évoqués lors de la présente évaluation, il s'agit de la baisse des conflits entre agriculteurs et entre agriculteurs et éleveurs. En effet, les arbres plantés autour des champs et des aires de pâturage et/ou le long des couloirs de passages des animaux délimitent les champs et constituent des frontières visibles à ne pas franchir par les animaux ou les autres agriculteurs. Un impact très significatif a été enregistré dans le village de Dan Makaou selon le témoignage des paysans recueilli lors de la réunion communautaire.

« Grâce à l'ombrage des arbres que nous avons plantés, un marché s'est crée dans le village, ce qui nous permet d'écouler nos produits sans nous rendre à Maradi»

Pour appuyer les activités de reboisement, le projet en partenariat avec la SIM avait formé des paysans de référence pour l'entretien des pépinières destinées à la vente. L'entretien et la vente des plants continuent dans 33% des villages appuyés par le projet. Dans les autres villages, l'activité était généralement suspendue 4 ans après l'intervention du projet (en 2003). Les principales causes de l'arrêt de l'activité mentionnées sont la rareté ou le manque des plants et pots et la mévente des pépinières durant ces deux dernières années suite à l'insuffisance de pluie. Nous relevons une faible implication des femmes dans la gestion de cette activité. En effet, dans les 15 villages où le projet avait soutenu cette activité, seulement 4 femmes issues de 3 villages étaient formées pour l'entretien des pépinières. Il convient de signaler l'intérêt manifeste des femmes du village de Zodèye pour cette activité où un comité de gestion composé de 4 femmes existe actuellement.

Photo : Bois issu de la protection de la régénération naturelle à Djinguilma

Recommandation

Nous recommandons une meilleure implication des femmes dans les activités de reboisement et de l'entretien des pépinières.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams