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Compensation du jeun préopératoire en chirurgie pédiatrique. Cas du bloc opératoire de l'hôpital gynéco- obstétrique et pédiatrique de Yaoundé

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par Issah Ngandji
Ecole des infirmiers spécialistes de Yaoundé - Infirmier anesthésie réanimation 2012
  

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PROBLEMATIQUE

CHAPITRE 1 :

Compensation Lu jeûne préopératoire en chirurgie péLiatrique : cas Le l'HGOPY

Travail de fin d'étude rédigé et présenté par : NGANDJI ISSAH Page xviii

Travail de fin d'étude rédigé et présenté par : NGANDJI ISSAH Page xix

Compensation Lu jeûne préopératoire en chirurgie péLiatrique : cas Le l'HGOPY

1.1- ENONCE DU PROBLEME

La compensation du jeûne préopératoire fait parti des étapes de la démarche anesthésique. En chirurgie pédiatrique, cette prise en charge qui s'impose du fait du jeûne, est obligatoirement indiquée pour toute chirurgie programmée.

Selon le Larousse médical (2005), la pédiatrie est une branche de la médecine consacrée à l'enfant et à ses maladies. Il existe ainsi quelques différences entre le nouveau-né, l'enfant et l'adulte en termes de physiologie. De manière générale, l'enfant a un métabolisme énergétique plus important que celui de l'adulte rapporté à son poids. Ainsi la perfusion chez le patient chirurgical a pour but de suppléer aux besoins hydro électrolytiques : compensation des pertes, apports de base, maintien d'une perfusion tissulaire adéquate, en particulier lors de l'anesthésie. Les pertes liquidiennes sont constituées par les pertes opératoires (pertes rénales, gastro-intestinales et cutanées), l'hémorragie et les pertes liées au 3è secteur.

Au Royaume-Uni, Way et al. (2006), ont montré que sur un collectif de 286 anesthésistes, les choix concernant les solutés en anesthésie pédiatrique n'étaient pas toujours aussi homogènes qu'on aurait pu le penser pour une pratique pédiatrique. Selon lui, 50% des anesthésistes ayant répondu au questionnaire (soit 60% du collectif) utilisaient des solutés de type glucosé à 4% associé à 0,18% de Nacl (soit 1,8g/l) ; 15% utilisaient des solutés glucosé à 5% et contenant 4,5g/l de Nacl, et que seulement 36,4% et 24,2% des anesthésistes utilisaient des solutés isotoniques en sel correspondant respectivement aux solutés Hartmann (Ringer lactate) et du sérum salé à 0,9%.

Une enquête postale réalisée par Söderlind et al. (2001) chez les anesthésistes, membres de l'association des anesthésistes-réanimateurs pédiatres d'expression francophone (Adarpef) et de l'équivalent britannique (APA), a montré que les solutés contenant du glucose étaient utilisés pour la quasi-totalité

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des nouveau-nés et des nourrissons. D'après la SFAR (2002), pour les tranches d'âge de 1-5 ans et de 6-12 ans, un soluté glucosé était utilisé dans respectivement 50 et 40 % des cas. Cependant, le respect des règles d'hydratation selon Holliday et Segar (1957) avec des solutés riches en glucose (2,5 g/100 ml et plus) conduit à des hyperglycémies. Selon la SFAR (2002), hydrater un enfant (en compensant le jeûne) avec un soluté ayant une concentration en glucose de 1 %, semble suffisant car cette concentration permet d'obtenir une élévation modérée de la glycémie et assure un apport permettant d'éviter une hypoglycémie.

Le but des règles du jeûne pour les patients en bonne santé devant bénéficier d'une chirurgie est de réduire le volume du contenu gastrique sans provoquer une soif et une déshydratation inutile. La déshydratation est particulièrement importante dans les pays chauds. Ces règles s'appuient sur des études cliniques de patients chirurgicaux ou lorsque cela n'existe pas, sur la physiologie de la digestion et de la vacuité gastrique. Bien que les livres d'anesthésie les plus anciens ne mentionnent rien au sujet du jeûne, le célèbre chirurgien Lister (1909), suggère qu'il ne doit pas y avoir de matière solide dans l'estomac, mais que les patients peuvent boire des liquides clairs jusqu'à deux heures avant la chirurgie.

Selon Aubineau, J. (2010), l'American Society of Anesthésiologists recommandait un jeûne de 6 heures pour les solides et de 2 à 3 heures pour les liquides clairs.

Dans les années 60 en Amérique du Nord, la règle du jeûne préopératoire « rien par la bouche après minuit » était appliquée aussi bien pour les solides que pour les liquides. Les raisons ont été oubliées avec le temps. L'inhalation pulmonaire était connue pour être l'une des causes principales de mortalité liée à l'anesthésie. Le risque d'inhalation pulmonaire a été étayé par les déclarations de Roberts et Shirley (1974). Le risque d'inhalation est lié à un contenu gastrique > 0,4 ml/kg (25 ml chez l'adulte) et à pH<2,5. Cependant Roberts et

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Shirley (1974), n'ont pas pu établir de relation entre le volume résiduel de l'estomac et le volume inhalé dans les poumons. Ils avaient dressé leur conclusion après instillation de 0,4 mg/kg d'une substance acide dans la bronche droite au cours d'une étude chez le singe. Le volume seuil de 25 ml de résidu gastrique considéré comme facteur de haut risque d'inhalation, est maintenant remis en cause selon Schreiner M. (1998).

Des études cliniques menées par Meyers J. (1997), montrent que 40% à 80% des patients à jeun correspondent à cette catégorie, alors que l'incidence de l'inhalation bronchique est de 1/10 000.

Dans l'optique d'épouser la politique mise en place par le MINSANTE (juillet 2002), concernant la réduction de la morbidité et de la mortalité infantile au Cameroun, il est important que dans nos blocs opératoires le respect des règles d'apport hydrique et le choix des solutés soient de rigueur. Les techniques et les procédures de compensation du jeûne préopératoire doivent être toujours appliquées surtout en ce qui concerne la chirurgie pédiatrique.

Le constat fait lors de nos différents stages hospitaliers (CHUY, HCY, HGY, HGOPY) montre que la pratique de la compensation du jeûne préopératoire dans ces formations sanitaires n'était pas de rigueur pour ce qui est du calcul du jeûne préopératoire, du respect des quantités des solutés de compensation utilisés en période préopératoire et du respect des deux moments forts de la compensation du jeûne préopératoire en chirurgie pédiatrique. D'où la question de recherche ci-après.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery