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Evolution de l'emploi en Tunisie

( Télécharger le fichier original )
par Ezzeddine M'BAREK
Université de Tunis - Master 2005
  

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    UNIVERSITÉ DE TUNIS

    INSTITUT SUPÉRIEUR DE GESTION DE TUNIS

    ÉVOLUTION DE L'EMPLOI

    EN TUNISIE

    Ezzeddine M'BAREK

    Année universitaire : 2004-2005

    SOMMAIRE

    I- Introduction

    II- Définitions et concepts

    III- Evolution de la structure et des caractéristiques

    de la population active

    IV- Evolution et caractéristiques du chômage

    V- Autres informations sur le marché du travail

    VI- Données internationales

    VII- Conclusion

    VIII- Références bibliographiques

    I- INTRODUCTION

    Pour toute nation, l'emploi constitue un facteur fondamental pour le développement économique et social. Les pays en voie de développement comme la Tunisie dont les ressources en capital sont rares, proposent des politiques de promotion et de développement de l'emploi.

    La Tunisie depuis son indépendance cherche à créer de l'emploi dans les différents secteurs de l'économie à travers des projets d'investissements, de l'encouragement de l'initiative privée et des programmes d'embauche via la formation professionnelle et des incitations fiscales et autres.

    Nous analysons dans cette étude l'évolution de l'emploi d'une manière globale tout en suivant la tendance à partir de certaines caractéristiques telles que le niveau d'instruction, la branche d'activité, l'âge, le sexe, etc.

    Nous analysons aussi, l'évolution du chômage qui préoccupe tous les gouvernements du monde par ses effets néfastes sur la société.

    Notons enfin que ce travail est basé essentiellement sur les enquêtes nationales sur la population et l'emploi menées par l'Institut National de la Statistique (I.N.S).

    II- DEFINITIONS ET CONCEPTS

    Les spécialistes de la statistique pensent qu'il est très difficile de mesurer avec certitude la population active, les chômeurs,...., surtout dans une économie ou le secteur informel (non structuré) est très important dans la vie économique d'un pays.

    Ainsi, les définitions peuvent être différentes d'un pays à un autre et c'est pour cela qu'il y a une tendance générale à adopter les normes du Bureau International du Travail (B.I.T) qui a arrêté des définitions assez précises dans ce domaine. Mais, il reste qu'on ne peut pas s'amuser à faire un recensement général tous les ans (coût élevé) et on fait souvent des enquêtes qui ne touchent que 10% des ménages, ce qui influence incontestablement les résultats obtenus.

    * POPULATION ACTIVE

    Elle concerne les personnes âgées de 15 ans et plus exerçant ou déclarant chercher à exercer une activité rémunérée, elle regroupe donc :

    -Les personnes non occupées mais qui cherchent un emploi, âgées de 18 à 59 ans (les chômeurs).

    -Les autres personnes non occupées âgées de 15 à 17 ans et plus.

    -Les actifs occupés effectivement (18 à 59 ans).

    La population active ne comprend pas :

    -Les enfants de moins de 15 ans ;

    -Les retraités ;

    -Les personnes en âge de travailler mais qui ne sont pas à la recherche d'un emploi.

    *POPULATION ACTIVE OCCUPEE :

    Une personne est classée occupée si elle a travaillé au moins une journée au cours de la semaine qui précède l'enquête ou si elle n'a pas travaillé au cours de la semaine pour congé, maladie, grève,...,etc.

    *POPULATION NON OCCUPEE :

    Une personne est classée non occupée si elle n'a pas travaillé pendant toute la semaine qui précède l'enquête pour autre cause que congé, maladie ou force majeure et se déclare disponible et à la recherche d'un emploi.

    Population active

    Taux brut d'activité = -----------------------------------x 100

    Population totale

    Nombre de chômeurs

    Taux global d'activité = -----------------------------------x 100

    Population âgée de 15 ans et plus

    Nombre de chômeurs

    Taux de chômage = -----------------------------------x 100

    Population âgée de 18 à 59 ans

    III- EVOLUTION,  STRUCTURE ET CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION ACTIVE

    1- Evolution de la population active selon le sexe (en milliers) :

    années

    1966

    1975

    1984

    1994

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    Masc.

    1027

    1318

    1682

    2119

    2370

    2419

    2468

    2521

    2573

    Fem.

    67

    304

    455

    653

    774

    797

    824

    855

    888

    Ensem.

    1094

    1622

    2137

    2772

    3144

    3216

    3292

    3376

    3461

    Source : RGPH :1966,1975,1984,1994,INS et EPE : 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, INS.

    La population active est dominée par les hommes dans 74,3% des cas en 2003.

    L'évolution de la population active masculine est annuellement de l'ordre de 21,1%. Pour les femmes ce taux avoisine 3,5%. En 1966, 94% de la population active sont des hommes.

    2- Evolution du taux global d'activité par sexe en % :

    années

    1966

    1975

    1984

    1994

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    Masc.

    85,5

    81,1

    78,6

    73,8

    72,6

    72,2

    71,9

    71,8

    71,7

    Fem.

    5,6

    18,9

    21,8

    22,9

    23,7

    23,8

    24,0

    24,3

    24,7

    Ensem.

    45,6

    50,2

    50,5

    48,4

    48,9

    48,0

    47,9

    48,0

    48,2

    Source : RGPH :1966,1975,1984,1994,INS et EPE : 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, INS.

    Le taux global d'activité se stabilise autour de 48% depuis 1994 traduisant une évolution équivalente au niveau de la population active et de la population âgée de 15 ans et plus.

    La population active masculine a un taux d'activité avoisinant 72% en 2003. Pour les femmes, ce taux est alors d'environ 25%.

    En 1966, ces taux sont respectivement de 85,5% pour les hommes et seulement 5,6% pour les femmes.

    3- Evolution de la population active occupée selon le niveau d'instruction en % :

    années

    1975

    1984

    1994

    1999

    2001

    2002

    2003

    néant

    56,2

    43,0

    24,1

    20,6

    17,9

    16,3

    15,5

    Prim.

    29,0

    32,5

    39,9

    41,0

    41,1

    41,4

    41,5

    second

    13,2

    20,6

    29 ,1

    29,9

    31,4

    32, 3

    32,0

    sup

    1,6

    3,9

    6,9

    8,5

    9,6

    10,0

    11,0

    total

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    Source : RGPH : 1975,1984,1994,INS et EPE : 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, INS.

    Depuis 1975, il y a eu un changement notable au niveau de la structure de la population active occupée selon le niveau d'instruction .

    Il y a une baisse très importante des analphabètes de 56,2% en 1975 à 15,5% en 2003, ce qui constitue incontestablement un handicap majeur pour cette catégorie d'agents et cela nécessite inéluctablement un effort de mise à niveau à travers des programmes de formation continue ciblés.

    Les secondaires progressent eux aussi avec un poids de 32 % en 2003 au lieu de 13,2% en 1975.

    Toutefois, il faut signaler une nette amélioration du niveau supérieur passant de 1,6% en 1975 à 11,0% en 2003.

    3- Evolution de la population active occupée par secteur d'activité en %

    années

    1966

    1975

    1984

    1994

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    Agr. et pêches

    45,8

    26,2

    21,9

    22,0

    22,7

    22,1

    22,0

    21,0

    21,4

    Ind.,Energie

    BTP

    20,9

    34,1

    35,0

    34,0

    33,8

    33,2

    33,9

    33,9

    33,3

    Commerce et services

    33,3

    39,7

    43,1

    44,0

    43,5

    44,7

    44,1

    45,1

    45,3

    total

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    Source : RGPH :1966,1975,1984,1994,INS et EPE : 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, INS.

    Le secteur de l'agriculture et de la pêche perd son poids et sa première place de l'année 1966 avec 45,8% d'occupées en faveur du secteur du commerce et des services.

    Le secteur primaire occupe la dernière place avec un taux de 21,4% alors que le tertiaire atteint le niveau de 45,3% et le secondaire avec 33,3%.

    Cette évolution traduit les changements opérés dans l'èconomie libérale ou l'initiative privée est encouragée.

    5- Evolution de la population active occupée selon le statut professionnel en %

    années

    1975

    1984

    1989

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    Patrons et indépts

    29,5

    25,6

    23,4

    23,4

    23,8

    24,5

    25,2

    26,9

    salariés

    58,4

    64,4

    65,9

    68,7

    68,7

    67,6

    67,7

    64,4

    Aides famil.et apprentis

    12,1

    11,0

    10,7

    7,9

    7,5

    7,9

    7,1

    8,7

    total

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    Source : RGPH : 1975,1984,1994,INS et EPE : 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, INS.

    La part des salariés dans la population active occupée est depuis 1975 prépondérante. Elle est progressive pour atteindre les 64,4% en 2003 devançant les patrons et les indépendants avec 26,9% et talonnée de loin par les aides familiaux et les apprentis avec 8,7%.

    Malgré une tendance soutenue vers le libéralisme économique, le salariat avec la recherche de la stabilité dans l'emploi est privilégié que le travail indépendant qui nécessite de moyens financiers et de la prise de risque.

    6- Population active occupée par branche selon le degré d'instruction en %

    libellé

    néant

    primaire

    secondaire

    supérieur

    n.d

    total

    agricul

    47,1

    22,3

    6,6

    1,4

    13,9

    25,8

    indust

    14,1

    24,9

    19,8

    7,7

    19,4

    19,3

    Mine et énergie

    1,2

    1,3

    3,1

    2,6

    1,4

    1,8

    BTP

    13,5

    16,4

    7,0

    1,6

    6,9

    12,5

    Commerce

    Banque...

    11,0

    18,4

    21,9

    13,8

    20,8

    16,6

    Services adm

    11,9

    15,2

    39,8

    68,9

    33,3

    22,5

    n.d

    1,2

    1,5

    1,8

    4,0

    4,3

    1,5

    total

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    Source : INS, EPE, 1989.

    On remarque que le service administratif emploie la majorité des diplômés de l'enseignement supérieur et de l'enseignement secondaire alors que l'agriculture emploie le plus d'analphabètes.

    7- Population active occupée selon les CSP en %

    Catégories socio-rofessionnelles (CSP

    Proportion en %

    Cadres supérieurs et professions libérales

    5,1

    Cadres moyens

    6,8

    employés

    9,6

    Exploitants agricoles

    7,7

    commerçants

    4,4

    Artisants et chefs d'entreprises

    1,6

    Ouvriers

    61,3

    N.D.

    3,5

    TOTAL

    100,0

    Source : INS, EPE, 1989.

    Nous remarquons que le poids des ouvriers est prépondérant avec un taux de 61,3%.

    8- Population active occupée selon la branche d'activité et le statut professionnel en %

    libellé

    Patrons

    indép.

    salariés

    Aides familiaux

    apprentis

    n.d

    total

    agricul

    41,4

    14,0

    77,5

    0

    7,6

    25,8

    indust

    20,1

    19,5

    12,9

    54,6

    9,6

    19,3

    Mine et énergie

    0 ,1

    2,6

    0

    0

    0,6

    1,8

    BTP

    4,5

    17,2

    0,5

    2,4

    3,2

    12,8

    Commerce,

    Banque et assurance

    25,9

    14,9

    7,3

    4,4

    3,8

    16,6

    Services administ.

    7,5

    30,5

    1,5

    37,6

    6,4

    22,5

    n.d

    0,8

    1,3

    0,3

    1,0

    68,8

    1,5

    total

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    Source : INS, EPE, 1989.

    Les indépendants sont majoritaires dans le secteur agricole. l est de même pour les aides familiaux . Le plus grand nombre d'apprentis se trouve dans les industries manufacturières. Les salariés sont les plus nombreux dans les services administratifs.

    IV- EVOLUTION ET CARACTERISTIQUES DU CHOMAGE

    1. Evolution du nombre de chômeurs par sexe en milliers :

    années

    1966

    1975

    1984

    1989

    1994

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    Masc.

    158

    147

    200

    227

    280

    332

    337

    332

    330

    321

    Fém.

    9

    25

    45

    90

    99

    115

    118

    117

    127

    131

    Ensb.

    167

    172

    245

    317

    379

    447

    455

    449

    457

    452

    Source :RGPH :de 1966 à 1994 et EPE de 1989 à 2003.

    Le nombre de chômeurs de sexe masculin représente 71% du total en 2003 avec une évolution annuelle moyenne de -0,8% sur la période 1999-2003.

    Le nombre de chômeurs de sexe féminin représente en 2003 environ 29% du total avec une évolution annuelle moyenne de l'ordre de 3,2%.

    Dans l'ensemble, durant la période 1999-2003 le nombre de chômeurs augmente de l'ordre de 0,3%.

    2. Evolution du taux de chômage par sexe en%

    années

    1975

    1984

    1989

    1994

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    Masc.

    13,4

    13,7

    13,9

    15,0

    15,6

    15,5

    14,9

    14,5

    13,8

    Fém.

    10,6

    11,0

    20,9

    17 ,2

    16,3

    16,1

    15,3

    16,0

    15,8

    Ensb.

    12,9

    13,1

    15,3

    15,6

    15,8

    15,6

    15 ,0

    14,9

    14,3

    Source :RGPH :de 1975 à 1994 et EPE de 1989 à 2003.

    Globalement, le taux de chômage oscille autour de 15% depuis 1989. Il est considéré comme élevé et structurel.

    La non diminution de ce taux indique que les politiques économiques du pays n'ont pas pu trouver les remèdes à ce fléau.

    Le taux de chômage est plus élevé chez les femmes que chez les hommes et ce pour des raisons d'ordre structurelles. En effet, certains secteurs d'activité n'emploient pratiquement que les hommes : industrie, bâtiments, chantiers, pêches, etc.

    3. Evolution de la structure des chômeurs selon le niveau d'instruction en %

    années

    1975

    1984

    1994

    1999

    2001

    2002

    2003

    néant

    41,5

    34,4

    24,4

    13,1

    9,5

    10,0

    9,2

    primaire

    47,8

    45,7

    47,8

    48,0

    45,2

    43,8

    43,3

    secondaire

    10,5

    19,2

    26,2

    34,2

    38,2

    37,7

    37,4

    supérieur

    0,2

    0,7

    1,6

    4,7

    7,1

    8,5

    10,1

    total

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    Source :RGPH :de 1975 à 1994 et EPE de 1989 à 2003.

    Le niveau des chômeurs est en nette amélioration, ce qui augmente bien entendu leurs chances d'être embauché plus facilement.

    Le taux des analphabètes passe de 41,5% en 1975 à 9,2% en 2003, alors que le niveau supérieur passe de 0,2% à 10,1% pour la même période.

    Malheureusement, le niveau primaire accapare environ 50% de l'effectif total des chômeurs depuis 1975 jusqu'à nos jours et ceci est un handicap majeur pour leur insertion dans la vie active.

    4. Evolution du taux de chômage par classe d'âge en %

    années

    1975

    1980

    1984

    1989

    1994

    1997

    1999

    -25 ans

    26,3

    18,9

    25,0

    29,8

    26,5

    30,8

    32,4

    25-49

    7,4

    8,2

    8,1

    11,3

    12,5

    12,4

    12,0

    +50 ans

    7,1

    6,6

    7,1

    6,9

    10,7

    5,2

    5,7

    ensemb

    12,9

    11,1

    13,1

    15,3

    15,6

    15,7

    15,8

    Source : RGPH : 1975, 1984, 1994 et EPE : 1980, 1989, 1997, 1999.

    Le chômage touche de plus en plus les jeunes de moins de 25 ans avec un taux de 32,4% en 1999 comme le montre le tableau ci-desus.

    Cette situation montre qu'il y a des difficultés en face de l'économie tunisienne pour absorber le surplus de jeunes que le système éducatif les lancera sur le marché de l'emploi.

    Peut-on dire que ce phénomène est du à l'offre ou à la demande ? C'est-à-dire aux caractéristiques des diplômés et à leur formation initiale ou aux besoins mal définis des entreprises ou enfin aux changements technologiques et organisationnels.

    Ainsi, la formation professionnelle trouve alors son fondement et son rôle dans la mesure ou elle assure l'adéquation entre les forces du marché du travail.

    5. Répartition des chômeurs selon la cause de chômage

    Cause

    Proportion en %

    Fermeture d'établissement

    18,4

    licenciement

    5,3

    démission

    2,9

    Libération du contingent

    1,5

    Malade,retraites et infirmes

    1,6

    autres

    70,3

    total

    100,0

    Source : EPE, 2003.

    6. Répartition des chômeurs selon la raison du refus en %

    raison

    Proportion en %

    Salaire insuffisant

    23,0

    Lieu de travail éloigné

    18,6

    Travail pénible

    15,9

    Inadéquation formation emploi

    9,7

    Travail irrégulier

    8,0

    autres

    24,8

    total

    100,00

    7- Répartition des chômeurs selon le moyen utilisé pour la recherche de l'emploi en %

    Moyen utilisé

    Proportion en %

    Contact administratif

    11,0

    Relation professionnelle

    37,6

    Offre de l'emploi

    21,7

    Autres moyens

    0,7

    Aucun moyen

    15,7

    Non déclaré

    13,3

    total

    100,0

    Source : ins,1996.

    Le moyen le plus utilisé pour chercher un emploi est la relation personnelle. L'offre de l'emploi vient en second plan suivi des contacts administratifs.

    8- Répartition des chômeurs selon la branche d'activité souhaitée en %

    branche

    Proportion en %

    Agriculture

    4,9

    Industrie manufacturière

    17,0

    Mine et énergie

    0,4

    BTP

    13,7

    Commerce, banque et transport

    6,3

    Services administratifs et autres

    14,7

    n.d

    43,0

    total

    100,0

    Source : ins,1996.

    Nous remarquons que les demandeurs d'emploi souhaitent travailler en premier lieu dans les industries manufacturières, en second lieu dans les BTP puis dans les services administratifs.

    Il apparaît contre toute attente une faible attirance du commerce et des banques.

    Remarquons au passage que le nombre des non déclarés est très important ce qui peut biaiser les résultats de l'enquête.

    V- AUTRES INFORMATIONS SUR LE

    MARCHE DU TRAVAIL :

    1- Structure des entreprises tunisiennes selon la taille des salariés :

    catégories

    effectifs

    Proportion en %

    Indépendants

    292851

    81,8

    Moins de 6 salariés

    54542

    15,2

    De 6 à 9 salariés

    3404

    0,9

    De 10 à 49 salariés

    5128

    1,4

    De 50 à 99 salariés

    991

    0,3

    De 100 à 999 salariés

    1245

    0,4

    De 1000 salariés et plus

    55

    0

    total

    358216

    100,0

    Source : ins,1996.

    Nous remarquons que les indépendants occupent une place très importante avec un poids de 81,8%. Les entreprises qui embauchent un nombre réduit de salariés (moins de 16 salariés) occupent la deuxième place avec 15,2% des cas.

    Le nombre des entreprises embauchant plus de 50 salariés est très faible de l'ordre de 3%. Ainsi, on peut conclure que l'entreprise tunisienne est dans la plupart des cas de petite taille.

    Il y a beaucoup d'indépendants ce qui caractérise une économie informelle et non structurée.

    2- Les branches les plus créatrices de l'emploi

    branche

    1994

    1999

    variation

    Evolution en%

    BTP

    305761

    477422

    171661

    56,1

    Education,santé et administration

    382244

    451843

    69599

    18,2

    THC

    239947

    279779

    39832

    16,6

    Commerce

    217890

    275520

    57630

    26,4

    Transport et télécom.

    112044

    135137

    23093

    20,6

    Le secteur de bâtiments et des travaux publics et le plus créateurs de postes d'emplois entre 1994 et 1999. En volume le secteur de l'éducation, de la santé et de l'administration occupe en 1999 la deuxième place,alors que les secteurs du commerce et des télécommunications et du transport évoluent très vite suite à l'évolution croissante des nouvelles technologies de l'information et de la communication d'une part et de l'encouragement de l'Etat du travail indépendant d'autre part.

    4- Création de l'emploi par secteur :

    secteurs

    2001

    2002

    2003

    Pêche

    1200

    350

    650

    Mines et énergie

    500

    220

    250

    BTP

    5000

    4770

    4850

    Industrie manuf.

    20800

    18000

    18400

    Transport et communications

    6200

    6000

    6000

    Tourisme

    3000

    1600

    2000

    Administration

    6800

    6660

    8200

    Service et commerce

    25800

    25000

    24650

    total

    69300

    62600

    65000

    Source :Ministère de développement économique,10ème plan, 2003.

    VI-DONNEES INTERNATIONALES

    1- Taux d'activité et de chômage dans quelques pays développés :

    Pays

    Taux d'activité en %

    1999

    Taux de chômage en %

    2000

    France

    59,8

    9,6

    Allemagne

    64,9

    8,3

    Italie

    52,5

    10,5

    USA

    73,9

    4,0

    Japon

    68,9

    4,6

    source : revue alternatives économiques, hors série, n°48, 2000.

    En comparant les données de la Tunisie avec celles des pays développés en matière d'emploi, nous constatons que le taux d'activité observé en Tunisie qui est de l'ordre de 48% est assez faible.

    Le taux d'activité de l'emploi étant corrélé avec le degré d'avancement économique du pays et c'est pour cela que des pays comme les USA et le Japon ont des taux d'activité élevée.

    Le taux de chômage en Tunisie est assez fort (de l'ordre de 15%). Il est le résultat d'une structure économique d'un pays en voie de développement.

    2- Taux de chômage pour certains pays en voie de développement en % :

    pays

    1981

    1985

    1990

    1992

    Niger

    39,6

    56,3

    46,8

    -

    Corée du sud

    4,5

    4,0

    2,4

    -

    Malaisie

    4,7

    6,9

    6,3

    -

    Jordanie

    -

    6,0

    19,8

    -

    Algérie

    -

    6,7

    19,8

    23,8

    Maroc

    -

    -

    15,4

    16,0

    Tunisie

    11,1

    13,8

    15,0

    15,6

    Source :-United nations,report on the world social situations, 1993, new york.

    - Rapport économique arabe, 1996, p168.

    Il y a beaucoup de disparités au niveau du taux de chômage des pays en voie de développement passant du Niger où presque la moitié de la population active est en chômage jusqu'au faible taux observé en Corée du sud(1990).

    3- Evolution des CSP en France :

    Catégories SP

    Evolution (1990-1999) en %

    Agriculteurs exploitants

    -38

    Artisants, commerçants, chefs d'entreprises

    -13

    Cadres et professions intel.sup.

    +16

    Professions intermédiaires

    +19

    emplyés

    +13

    Ouvriers

    -10

    Source : INSEE, 2001.

    5- Taux de chômage en France selon l'âge :

    Tranche d'âge

    Proportion en %

    Moins 25 ans

    21,1

    25 à 49 ans

    9,1

    50 ans et plus

    7,5

    Source : INSEE, 2003.

    On observe le même profil pour la Tunisie avec des taux de 32,4% pour la première tranche ; 12,0% pour la deuxième tranche et 5,7% pour la dernière.

    6- Evolution de part des ouvriers qualifiés parmi les emplois d'ouvriers en % :

    catégories

    1982

    1999

    Ouvriers qualifiés

    52

    59

    Ouvriers non qualifiés

    44

    37

    Ouvriers agricoles

    4

    4

    Source : INSEE, 2001.

    7- Les 15 professions les plus dynamiques en France en 2003(INSEE) :

    1-détaillants en alimentaire ;

    2-responsable commercial, assistant marketing ;

    3-conseillers familiaux ;

    4-cadres spécialistes du recrutement, de la formation ;

    5-grossistes en produits non alimentaires ;

    6- employés de libre service ;

    7-ingénieurs et cadres d'études ;

    8-assistantes maternelles, gardiennes ;

    9-indépendants de services ;

    10-militaires de rang ;

    11-artistes dramatiques, danseurs ;

    12-cadres des transports et de la logistique ;

    13-animateurs socio-culturels et de loisirs ;

    14-avocats ;

    15-techniques des télécommunications.

    7- Exemples de nouveaux métiers dans le secteur informatique :

    L'informatique a remodelé les emplois techniques depuis son introduction dans les entreprises dans les années 60.

    -le champ de communication et des réseaux ;

    -le champ des systèmes d'information :gestion de base de données, data mining ;

    -le champ des applications aux entreprises ;

    -e-commerce, e-business ;

    -le champ de multimédia ;

    -supports de formations ;

    -produits nouveaux :livre électronique, télévision numérique ;

    Les nouveaux métiers liés à l'organisation des entreprises :

    -ingénieurs stratèges ;

    -ingénieur de veille technologique ;

    -ingénieur en système d'e-commerce ;

    -ingénieur en conduite de projets ;

    Métiers liés à l'Internet :

    -webliner ;

    -responsable hot line ;

    -testeur de jeux ;

    -webmaster ;

    -ingénieur technico-commercial ;

    -consultant ;

    -webplanner ;

    -juriste Internet ;

    -traqueur de bugs ;

    -spécialiste du e-commerce ;

    -net surfer ;

    -infographiste-graphiste multimédia ;

    -animateur de site ;

    -webdesigner ;

    -designer 3D ;

    -concepteur de jeux ;

    -concepteur de site ;

    -ingénieur développement ;

    -ingénieur HTML ;

    -ingénieur réseaux ;

    -architecte du système d'information ;

    -expert en sécurité du système d'information ;

    -administrateur de bases de données.

    VII- CONCLUSION

    L'économie tunisienne connaît un déséquilibre de son marché de l'emploi depuis plus de deux décennies et ce malgré l'effort consenti par l'Etat.

    Cet échec est imputable surtout à l'importance des taux de croissance de l'offre de l'emploi. L'Etat tunisien devant cette situation à adopter une politique e gonflement de postes d'emploi et de sureffectifs dans les entreprises publiques et dans l'administration.

    Cette stratégie de créer de l'emploi pour lutter contre le chômage sans tenir compte des besoins réels s'avère inadaptée et coûteuse tant du point de vue de l'efficacité des entreprises que du point de vue de la collectivité.

    En outre, le secteur non structurée a connu un essor sans précédent ce qui a permis la création de l'emploi précaire et instable.

    Le chômage est un phénomène structurel lié d'une part au modèle de développement économique et social préconisé et à l'inadéquation de la formation initiale aux besoins du marché d'autre part.

    L'économie tunisienne dans l'ère de la mondialisation doit s'adapter aux changements technologiques et environnementales par le biais de la formation professionnelle.

    L'investissement en capital humain constitue un élément fondamental quant à la réussite de tout programme de développement économique et social.

    L'adaptabilité aux changements qui deviennent de plus en plus poussés par une concurrence acharnée réside en le renforcement des liens entre les entreprises et le système de formation initiale que professionnelle afin de définir les vrais besoins en compétences et d'améliorer en conséquence le niveau de la qualification des individus.

    L'ingénierie de la formation peut-être, si elle sera généralisée et incarnée dans les esprits, un des moyens les plus efficaces pour gagner le pari.

    VIII- REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

    1-Recensements de la population et de l'habitat,INS ;

    2-Enquêtes de la population et de l'emploi,INS ;

    3-10ème plan, Ministère de développement économique ;

    4-Revue Alternatives économiques, hors série,n°48, 2000 ;

    5-United Nations, Report on the world social situations, 1993, new york ;

    6-Rapport économique arabe, 1996, p168;

    7-L'emploi informel :methods et measures, Jacques Charmes;

    8-Exportation manufacturière et contenu éducatif de l'emploi : une analyse en termes de motricité intersectorielle, Ben slama mohamed moncef et Boumediene jameleddine, cahier de l'IEQ n°19, avril 2004 ;

    9-Incitations et emlpoi, Boughzala Mongi, 1998, Ministère de la formation professionnelle et de l'emploi ;

    10-La population active, sources et qualité des données, Kria F., Bouaziz R., et Trabelsi H.,politique de l'emploi, publication IFID, 1989.

    11-Structure et fonctionnement du marché du travail : étude de la relation éducation- formation- emploi, thèse de doctorat d'Etat, université Cadi Ayyedh, Marrakech, Maroc, 1999.

    12-L'adéquation formation-emploi, Taofik Baccar, IFID ? 1990 ;

    13-Site Internet de l'INSEE : www.insee.fr.






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