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Etude du financement des associations sportives béninoises. Cas de l'Energie FC

( Télécharger le fichier original )
par Emmanuel J Hounkpe
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Maà®trise en sciences de gestion option management des organisations 2008
  

Disponible en mode multipage

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La faculté n'entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans ce mémoire.

Ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs.

Dédicaces

Ø A Dieu, le père suprême. Pour ta gloire et ta miséricorde.

Ø A Mon père Albert G. HOUNKPE

Toi qui ne cesse de prier pour la réussite de tes enfants.

Que ce travail soit le fruit de tes labeurs, de tes investissements matériels et moraux.

Ø A Ma mère Christine GNANVI

Toujours soucieuse. C'est le lieu de témoigner de ta bonté, de ton affection pour moi et de ta modestie.

Sois remerciée pour l'inconditionnel attachement maternel dont je jouis

Ø A Monsieur Apollinaire HOUNKPE, pour vos conseils, soutiens matériels et moraux.

Ø A Mes frères et soeurs : votre affection et votre soutien ne m'ont jamais fait défaut.

Ø A Messieurs Gérard K. EKLOU et Raïmi BELLO

Voici le fuit de vos soutiens matériels et moraux.

Ø A Mademoiselle Crépine ADIMOU, pour tes soutiens matériels, moraux ta modestie et ta fidélité.

Ø A Tous mes amis et ceux qui se sentent unis à moi et dont je ressens l'affection. Je dédie ce travail, fruit de vos soutiens moraux.

Emmanuel J. HOUNKPE

Remerciements

Nos sincères remerciements à :

ü Notre maître de mémoire Thomas YEBA, qui malgré ses multiples occupations, a accepté de diriger ce travail et en a suivi la rédaction au prix de grand sacrifice.

ü Monsieur Cosme SEWANOUDE, Assistant de Recherche à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

ü A tout le corps enseignant de la FASEG pour avoir fait de nous ce que nous vallons aujourd'hui

ü Monsieur Edyson K. COMI, secrétaire général du conseil d'administration de l'EFC

ü Tous les membres du conseil d'administration de l'EFC

ü Tout le personnel de la SBEE

A tous nos amis qui ont contribuer de près ou de loin à la réalisation de ce travail

Nos sincères remerciements aux membres du jury qui ont bien voulu juger ce

travail. Qu'ils en soient récompensés au centuple.

Sigles et abréviations

AG  : Assemblée Générale

AS   : Association Sportive

CAF  : Confédération Africaine de Football

CCDE  : Compagnie Coloniale de Distribution d'Energie Electrique

CEB  : Communauté Electrique du Bénin

CFAS  : Centre de Formation Académique et Sportive

CNOSB  : Comité National Olympique et Sportif du Bénin

CSTB  : Centrale Syndicale des Travailleurs du Bénin

DNCG  : Direction Nationale de Contrôle de Gestion

D1  : Première Division

D2  : Deuxième Division

EFC : Energie Football Club

EUSRL  : Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée

FBF  : Fédération Béninoise de Football

FIFA  : Fédération Internationale de Football Association

MMMM : Medias-Magnats-Marketing-Marchés

PME  : Petite et Moyenne Entreprise

PMI  : Petite et Moyenne Industrie

SA  : Société Anonyme

SAEMLS  : Société d'Economie Mixte Locale Sportive

SAOS  : Société Anonyme à Objet Sportif

SARL  : Société A Responsabilité Limitée

SASP  : Société Anonyme Sportive Professionnelle

SDEE  : Société Dahoméenne d'Electricité et d'Eau

SBEE  : Société Béninoise de l'Energie Electrique

SONEB  : Société Nationale des Eaux du Bénin

SSSL   : Subventions-Spectateurs-Sponsors-Local,

TV   : Télévision

UFOA  : Union des Fédération Ouest Africaines

URBSFA  : Union Royale Belge des Sociétés de Football Association

Liste des tableaux et graphiques

Liste des tableaux

Tableau 1 : Caractéristiques de l'age des joueurs transférés........................39

Tableau 2 : Formation de base reçue par les joueurs transférés.....................40

Tableau 3 : Qualité du jeu des joueurs transférés.....................................41

Tableau 4 : Importance des recettes de transfert.......................................42

Tableau 5 : Les recettes d'exploitations de l'EFC....................................43

Tableau 6 : Fréquences des recettes.....................................................44

Tableau 7 : Caractéristiques des recettes d'exploitation de l'EFC.................44

Tableau 8 : Les charges d'exploitations de l'EFC....................................46

Tableau 9 : Fréquences des charges.....................................................47

Tableau 10 : Taux de croissance des recettes et charges par saison................48

Tableau 11 : Ecarts entre charges et recettes (voir annexe)

Liste des graphiques

Graphique 1 : Evolution des postes de recettes de l'EFC de 2004 à 2008........44

Graphique 2 : Evolution des recettes et charges de 2004 à2008....................49

Sommaire

Introduction...................................................................................1

Chapitre 1 : Analyse théorique.............................................................3

Section 1 : problématique et intérêt de l'étude..........................................3

Section 2 : les objectifs, hypothèses et méthodologie de travail......................5

Section 3 : Revue de littérature..................................................9

Chapitre 2 :Présentation de l'EFC........................................................30

Section 1- Présentation de l'EFC........................................................30

Section 2- Présentation du sponsor de l'EFC................................. ...36

Section 3- Les sources de financement de l'EFC......................................37

Chapitre 3 : Analyse empirique..........................................................39

Section 1- Présentation, analyse et interprétation des données........................39

Section 2- Test des hypothèses............................................................50

Section 3 : Recommandations..............................................................51

Conclusion....................................................................................54

Introduction

Durant les premières années d'indépendance, les dirigeants politiques béninois ont utilisés le sport comme un moyen d'affirmer leur indépendance face à l'ancien pays colonisateur et de combler un écart qui les sépare de leurs homologues occidentaux. Cependant en reproduisant des modèles sportifs ayant fait leurs preuves dans les pays industrialisés, ils ne se sont pas souciés de l'adéquation de ces données avec les réalités contextuelles du pays.

L'insuffisance des résultats obtenus s'explique soit par des causes économiques, soit par la responsabilité de l'Etat qui s'arroge par une législation contraignante, le monopole de l'organisation du sport, sans mettre en place une politique cohérente de financement, d'encadrement et de création d'infrastructures ; soit encore par l'inadéquation du modèle de la performance sportive par rapport aux contextes, politiques, culturels et socio économique du pays.

Par ailleurs, les changements réguliers de la tutelle ministérielle du sport, n'ont pas permis de mettre en place une politique de développement du sport à long terme. Le développement du sport sur le modèle de la performance sportive semble donc avoir montré ses limites au Bénin, et les dirigeants recherchent un réajustement dans l'utilisation du sport comme vecteur de développement économique et social ou comme moyen d'éducation et d'intégration socio culturelles.

Ainsi, le Bénin a décidé d'orienter sa politique sportive en adoptant une nouvelle charte et organisation démocratique. La conférence nationale de 1990 consacrant le passage d'une démocratie pluraliste après dix huit ans de régime marxiste centralisé, s'est traduite par la démocratisation des différents secteurs . Les nouveaux textes prônent une organisation basée sur l'association sportive au sein d'un système fédéral autonome.

Les associations sportives en général et l'EFC (Energie Football Club) en particulier, considérée comme le poumon d'une nouvelle orientation de la politique sportive, constitue un précieux instrument de développement social et économique. Pour jouer ce rôle, elle doit s'intégrer et s'adapter à la nouvelle évolution de l'économie sportive mondiale au risque de subir une évolution préjudiciable à sa suivie et à son épanouissement. Ceci est d'autant plus nécessaire pour l'EFC, à cause de sa position sur l'échiquier sportif national dans lequel plusieurs acteurs s'impliquent.

Ainsi les contraintes de gestion s'imposent aux associations sportives au Bénin car ces dernières devront prouver qu'elles sont capables tout autant que les associations sportives occidentales, de générer un profit ou de rentabiliser les capitaux sans induire pour leurs dirigeants et l'Etat des charges budgétaires consistantes. De ce fait, une analyse du financement des associations sportives en général et de l'EFC en particulier est le point de départ de tout choix stratégique de développement à entreprendre. Notre travail consiste à faire une analyse du financement de l'EFC sur une période de cinq ans soit de 2004 à 2008 et de son mode de financement par rapport aux modes de financement moderne du football mondial.

Dans cette optique, s'instaure le présent travail que nous réalisons en trois chapitres. En premier lieu, nous aborderons le premier chapitre par une analyse théorique et méthodologique de la recherche, puis nous présenterons l'EFC dans le deuxième chapitre, et enfin le troisième chapitre portera sur l'analyse empirique de notre étude.

Chapitre 1 : Analyse théorique et méthodologie de la recherche

Dans ce chapitre nous aborderons d'abord la problématique et intérêt de notre recherche, ensuite les objectifs, hypothèses et méthodologie de travail et enfin, la revue de littérature.

Section 1-Problématique et intérêt de l'étude

Avant de définir les objectifs et hypothèses de notre étude, nous procéderons d' abord à l'exposé du problème et ensuite à l'intérêt de l'étude.

Paragraphe 1- Problématique

Dans les années 70, il a été envisagé par les dirigeants politiques béninois la perspective d'un sport de masse orientée vers la formation de la jeunesse. Mais le contrôle du système fédéral par les dirigeants, n'avait pas permis à cette orientation de se substituer en réalité à la prégnance du modèle de la performance sportive.

Le fonctionnement réel révèle que le pouvoir révolutionnaire ne peut pas financer toutes les structures prévues pour organiser et développer le sport.

Au niveau des visées politico idéologiques, la nouvelle charte réaffirme la volonté de l'Etat de faire reposer la politique sportive sur la démocratie et de considérer l'organisation et le développement du sport comme un élément fondamental de l'éducation, de la culture et de la vie sociale.

Ainsi il a été crée une rupture essentielle au niveau organisationnel en confiant la gestion du sport aux acteurs sportifs regroupés en associations.

Mais l'inexistence des moyens financiers au niveau de ces associations sportives les amène à peiner en matière d'infrastructures propres, de financement des charges de fonctionnement et de rémunérations d'une partie de leur effectif. Avec la hausse des salaires des joueurs et des techniciens, il est devenu presque impossible aux associations sportives béninoises de tenir la route et de permettre aux acteurs de vivre pleinement de leur art.

Faute de sponsoring et d'aides étatiques, certaines associations sportives ont disparues. D'autres sont obligées de sacrifier plusieurs disciplines au détriment du football qui est le sport numéro un au Bénin. Cela a conduit irrémédiablement au recul en terme de niveau de plusieurs disciplines sportives faisant jadis la gloire du pays.

Tout ceci ne permet pas aux associations sportives béninoises d'avoir une organisation financière optimale et d'avoir un rendement adéquat.

Dans le cadre d'une amélioration de cet état qui mine la prospérité des associations sportives en général et de l'EFC en particulier, nous nous préoccupons fondamentalement des questions d'organisation et de gestion financière de l'EFC.

En d'autres termes, il s'agira pour nous de répondre aux questions suivantes :

-L'organisation actuelle de l'EFC justifie-t-elle ses difficultés de financement ?

-Quel bilan peut-on faire de la structure de financement et de l'évolution des recettes et dépenses de l'EFC ?

C'est dans le but de répondre à toutes ces interrogations, que nous avons choisi de réfléchir sur le thème : « Etude du financement des associations sportives béninoises cas de L'ENERGIE Football Club».

Paragraphe 2- Intérêt de l'étude

Le sport occupe une place prépondérante dans la vie sociale et culturelle dans le monde entier. C'est une économie à part entière qui emploie des centaines de millions et participe au développement économique des pays, surtout lorsqu'il s'agit d'organiser des manifestations internationales, en l'occurrence la coupe du monde de football et les jeux olympiques. A titre d'exemple, 941 millions d'euros ont été générés seulement par les droits de retransmission télévisée en Angleterre lors de la saison 2001-2002, contre 486 millions en Italie et 397 en France.

Les associations occupent, directement ou indirectement, une place très importante dans la société béninoise, elles se multiplient et évoluent dans tous les domaines grâce aux encouragements consentis par les pouvoirs publics pour promouvoir la vie associative.

Toutefois les études menées jusqu'à présent dans le domaine de management, n'ont pas encore pris en compte l'étude de la gestion administrative et financière des affaires courantes des associations sportives béninoises. L'intérêt de notre étude est de contribuer à combler ce vide, à jeter les bases nécessaires pour la relance et la dynamisation du secteur sportif béninois.

Aussi, dans un environnement économique de restructuration où il s'avère important aux pays africains de diversifier leur économie et où le financement est un élément important dans le processus d'obtention d'un rendement adéquat,cette étude permet-elle de situer ou d'éclairer les parties concernées (Etat, Bailleurs de fonds, Acteurs du domaine sportif et Opinion publique) par rapport à l'opportunité ou non d'une prise en considération du secteur sportif dans les programmes d'actions et de développement socio-économique.

Section 2- Les objectifs, hypothèses et méthodologie de travail

Paragraphe 1- Objectif général

L'objectif général est d'étudier le financement des associations sportives béninoises.

Notre objectif général sera atteint si les objectifs spécifiques suivants l'étaient également.

I- Objectifs spécifiques

Spécifiquement, cette étude vise à analyser les modes de financement des associations sportives béninoises. Concrètement, il s'agit :

- D'exprimer les difficultés de financement de l'EFC liées à son organisation.

- D'analyser la structure et l'évolution des recettes et dépenses de l'EFC.

- D'examiner l'orientation des reformes permettant d'assurer une bonne structure de financement de l'EFC

Paragraphe 2- Hypothèses

Eu égard aux différents objectifs spécifiques, nous formulons les hypothèses suivantes :

H 1 : Les recettes de transfert de l'EFC dépendent de l'âge, de la formation reçue et de la qualité de jeu du joueur transféré.

H 2 : Les niveaux des recettes et des dépenses sont tels que, les recettes et dépenses sont faiblement structurées et évoluent irrégulièrement

H 3 : Les modes de financement de l'EFC demeurent ordinaires et les modes de financement moderne sont insignifiants.

Paragraphe 3- Méthodologie de travail

La recherche recommande l'usage d'un ensemble de moyens coordonnes dont l'application permet d'obtenir des résultats cohérents et fiables. Nous aborderons au niveau de cette partie quatre éléments :

- Le choix de la population de l'étude et l'échantillonnage

- Les outils de collecte de données

- Les techniques d'analyses des données recueillies

- Les difficultés rencontrées et les approches de solutions

I- Choix de la population

Les populations concernées par notre étude sont les joueurs de l'E FC ayant été objet de transfert de la saison 2004 à la saison 2008 et les dirigeants du club.

A- Echantillonnage

Nous avons constitué notre échantillon par la méthode d'échantillonnage aléatoire. Notre souci est de donner à tous les joueurs de l'EFC ayant été objet de transfert le même degré de chance d'être tirés.

1- Les joueurs de l'EFC ayant été objet de transfert de 2004 à 2008

Dans le souci d'avoir des informations fiables, nous nous sommes adressé à des joueurs ayant fait objet de transfert pris individuellement dans la population cible. La taille de cet échantillon est de 30 soit environ 30% de la population mère. Ainsi le choix n'a pas tenu compte des critères ou catégorisations socio spécifiques afin de permettre l'implication de tous les joueurs concernés.

2- Au niveau des dirigeants de l'EFC

Nous avons administré un questionnaire à tous les dirigeants du club pour collecter des données et des informations portant sur l'activité du club.

B- Outils de collecte des données

Pour collecter des données, nous avons utilisé des méthodes d'enquête axées sur la documentation bibliographique, la pré enquête, les entrevues , les questionnaires, l'observation participante et l'exploitation des documents

C-Les techniques d'analyses des données

Cette étape a consisté en la mise en forme exploitable des données recueillies auprès des éléments de l'échantillon et des dirigeants impliqués, à l'aide des questionnaires, des entrevues et des données issues de la recherche documentaire.

Avant de présenter des données sous forme de résultats, nous les avons débarrassées de toutes les erreurs pour les rendre plus cohérentes.

Le dépouillement des questionnaires nous a permis de recenser les données les plus pertinentes issues des réponses et ensuite nous avons effectué une synthèse générale des données à partir des outils statistiques utilises à savoir : fréquences, moyenne et écart type.

D- Les difficultés rencontrées et les approches de solutions

La principale difficulté que nous avons rencontrée est relative à l'inexistence des documents de gestion au niveau du club, ce qui nous a privé de certaines données statistiques relatives aux financements du club. Il nous a fallu faire des enquêtes particulières pour obtenir ces données. Un autre problème est l'entrée en contact avec les joueurs de l' EFC qui évoluent actuellement à l'étranger. Il nous a fallu l'aide des dirigeants qui nous ont fournis leurs coordonnées, ce qui nous a permis de les questionner via l'Internet ou par boîte postale. Nous nous sommes contentés de faire un échantillonnage aléatoire ce qui nous à pris beaucoup de temps au cours des enquêtes. D'un autre coté, la période d'enquête a coïncidé avec la période de démarrage de la phase transitoire du championnat nationale qui constitue l'activité principale de l'EFC, ce qui nous a empêché de voir les joueurs et les dirigeants concernés par notre étude au moment voulu et même sur rendez-vous. Cependant, la détermination et le courage nous ont permis de surmonter les obstacles et de faire le travail dans les normes, ce qui nous a conduit aux résultats et analyses qui feront l'objet de prochains chapitres.

Section 3 - Revue de littérature

Nombreux sont les travaux effectués sur l'étude de financement des entreprises au Bénin. Ainsi pour mieux cerner l'étude entreprise sur les associations sportives, nous allons dans un premier temps clarifier quelques concepts propres aux associations en général et aux associations sportives en particulier puis dans un second temps effectuer une analyse théorique pouvant permettre de prendre connaissance des différents aspects soulevés par les études antérieures sur le financement des entreprises en général et des associations sportives en particulier afin d'avoir une vue d'ensemble sur la documentation existante.

Paragraphe 1- Clarification du concept d'association

I. Définition

L'association est définie comme étant une convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun d'une façon permanente, leurs connaissances ou leurs activités dans un but autre que de partager des bénéfices.

Ce but, qui n'est pas lucratif, constitue l'élément essentiel de distinction entre l'association et l'entreprise sociétaire (société).

II : Particularité comptable

La comptabilité est le recensement et la mesure économique de l'activité et du patrimoine d'une entité économique. Ce recensement est fait chronologiquement par inscription dans des documents comptables. C'est un outil d'information financière tant pour l'entité elle-même que pour l'extérieur.

Le plus souvent la tenue d'une comptabilité résulte d'obligations juridiques, sociales ou fiscales. L'association sportive, comme toute entité économique, est dans l'obligation de tenir une comptabilité qui permet d'enregistrer toutes les opérations réalisées, d'établir des documents et des états de synthèse traduisant la situation financière (et patrimoniale) ainsi que les transactions effectuées.

La comptabilité des associations sportives n'a pas pour but de tirer des conclusions sur les pertes et les gains mais plutôt d'établir la position active ou passive de l'association vis-à- vis des tiers et de démontrer l'usage et l'emploi des fonds reçus ou à recevoir.

Ainsi les états financiers des associations doivent fournir une information

- Utile aux actuels et potentiels donateurs en termes d'allocation de ressources ;

- Permettant une évaluation des services proposés par l'association et sa capacité de continuer d'en offrir ;

- Permettant de renseigner sur le degré d'efficience et d'efficacité de l'association

L'information financière produite dans les états financiers est destinée aux deux groupes d'utilisateurs : utilisateurs internes et utilisateurs externes.

Paragraphe 2 : Clarification du concept d'association sportive

I- Définition

L'association sportive est définie comme toute association dirigeante du sport au niveau internationale ou encore les membres affiliés d'un organe directeur, les clubs, les équipes, les organisations ou ligues.

II- les différentes formes d'associations sportives

Nous avons :

A- La Société Anonyme d'Economie Mixte Locale Sportive (SAEMLS) :

Introduit en 1975, ce statut, qui donnait aux collectivités locales un pouvoir d'orientation considéré comme la contrepartie de leurs apports financiers au sport professionnel, a été largement utilisé dans les années 80.

B- La Société Anonyme à Objet Sportif (SAOS) :

La SAOS est une société commerciale, régie par le code du commerce français, sous réserve de dispositions dérogatoires prévues par la loi du 16 juillet 1984 (interdiction de distribuer des dividendes et de rémunérer les dirigeants).

L'association support doit détenir au minimum un tiers du capital social, ce qui constitue une limite à leur financement (augmentation du capital notamment).

Malgré ses rigidités, ce régime a séduit nombre de clubs dans les grandes disciplines en particulier le football (7 clubs de L2).

C- L'Entreprise Unipersonnelle Sportive à Responsabilité Limitée (EUSRL) :

L'EUSRL est une société à responsabilité limitée dont l'associé unique est l'association support. Il s'agit donc d'un régime idéal pour les dirigeants qui souhaitent conserver un lien exclusif avec la société commerciale qu'ils doivent créer pour gérer leur activité professionnelle. Ce statut interdit, par construction, la possibilité de voir des partenaires extérieurs financés, via la société, la section professionnelle. A l'image des SAOS, l'EUSRL ne peut distribuer de bénéfices ; s'ils existent, ils sont obligatoirement affectés à la constitution de réserves.

Peu utilisé (4 clubs professionnels au total pour le football), le régime de l'EUSRL convient en fait aux groupements sportifs dont les besoins de financement sont des plus limités. Il permet pour certaines associations sportives le passage, par étapes, d'une gestion à but désintéressé à une gestion plus commerciale, avec la possibilité, à tout moment, d'opter pour la formule de la société anonyme.

D- La Société Anonyme Sportive Professionnelle (SASP) :

L'accès au capital des SASP est libre (l'association support n'est pas tenue de détenir un capital minimum), ce qui la rend attractive pour les investisseurs intéressés par des disciplines comme le football (24 clubs entre L1 et L2), mais qui ne souhaitent pas devoir composer avec une association détentrice d'une minorité de blocage (cas de la SAOS).

La SASP constitue, de fait, la solution vers laquelle convergent la plupart des grands clubs professionnels. Cette tendance est particulièrement nette dans le secteur du football (L1 et L2) touchant même certains clubs de National.

La SASP est la forme juridique la plus proche du droit commun des sociétés commerciales. Elle présente, en effet, certaines caractéristiques qui la distinguent des SAOS et, bien sûr, des SAEMLS. Elle peut, notamment distribuer des dividendes et rémunérer ses dirigeants, ce qui est souhaitable au-delà d'un certain niveau d'investissement en fonds propres et de taille.

Paragraphe 3 : Les sources de financement propre aux entreprises

Nous avions le financement par fonds propres, le financement par endettement à moyen et long terme et le financement à court terme

I- Financement sur fonds propres

C'est un financement interne selon lequel l'entreprise elle-même crée ses ressources pour le financement de ses activités par une modification de ses actifs. Il s'agit de l'autofinancement, des cessions d'éléments d'actifs et de l'augmentation du capital. Ce mode de financement engage l'entreprise à long terme puisqu'il s'intéresse à ses ressources durables.

A- Fonds propres d'origine interne

1- L'autofinancement

Selon les objectifs visés par l'étude, la notion d'autofinancement peut être abordée soit dans l'optique de l'étude de financement, soit dans le cadre d'une étude de rentabilité. Nous nous intéresserons ici à la première approche.

Après avoir esquissé la définition et le rôle de l'autofinancement, nous essayerons de voir en quoi il contribue à l'évaluation du mode de financement de l'entreprise.

§ Définition et rôle de l'autofinancement

*Définition

L'autofinancement est une source de capitaux que l'entreprise se crée et entretient elle-même par son activité propre : provision utilisée ou reprise, elles ne se traduisent pas dans l'immédiat par des prélèvements sur la trésorerie. Elles sont donc sources de financement.

Quelle signification et quel rôle peut on alors attribuer à l'auto financement dans l'entreprise ?

*Rôle de l'autofinancement

L'autofinancement constitue la contrainte incontournable de l'investissement et du développement de l'entreprise. En tant que tel il joue un rôle primordial d'une part au niveau de l'entreprise elle-même et d'autre part au niveau de l'économie nationale.

-Au niveau de l'entreprise

L'autofinancement est un financement interne disponible pour l'investissement et constitue un garant de remboursement des emprunts.

S'il est certain qu'il évite d'une part à l'entreprise de beaucoup s'endetter, et d'autre part la débarrasse des charges relatives aux intérêts à payer, il n'en est pas moins qu'il ne mesure pas directement l'enrichissement de l'entreprise. En effet, l'auto financement a un coût tant en intérêt qu'en capital ; en intérêt étant donné que les sommes disponibles auraient pu être placées dans les emplois lucratifs à l'extérieur et en capital puisqu'il décourage les actionnaires par la diminution des dividendes

-Au niveau de l'économie nationale

On reproche à l'autofinancement de diminuer la mobilité du capital parce qu'il maintient l'épargne dans un seul secteur de l'économie.

De plus, il modifie les conditions de partage du revenu au détriment des consommateurs, des travailleurs et des actionnaires.

L'autofinancement : moyen d'évaluation du mode de financement de l'entreprise.

L'autofinancement d'une entreprise ou sa capacité d'autofinancement permet de mesurer le moment de liquidité dégagée par une entreprise dans le cas de son fonctionnement normal. C'est également l'ensemble des ressources générées par l'entreprise au cours de l'exercice. La capacité d'autofinancement correspond ainsi aux flux potentiels de trésorerie dégagés par l'ensemble de l'activité annuelle de l'entreprise.

2- La politique de dividende

La politique de dividende ou politique de distribution constitue la première source de rémunération des actionnaires avant la plus value.

Lors de la cession, de manière générale une politique de dividende doit s'apprécier par rapport à la rentabilité marginale de l'actif économique.

Si elle est supérieure au coût moyen pondéré du capital, le dividende doit être faible voit nul car l'entreprise, en réinvestissant ses bénéfices créera de la valeur. Dans le cas inverse, il vaut mieux qu'elle distribue tous ses résultats à ses actionnaires.

B- Les fonds propres d'origine externe

Ils sont essentiellement constitués soit par l'augmentation du capital souscrite par des actionnaires anciens ou nouveaux, soit par des subventions d'équipement. Ne constituent de véritables apport que les augmentations de capital par apport en numéraire voir en nature

C-Les quasi-fonds propres

Les quasi fonds propres ou produits financiers hybrides sont des produits à base d'option (bons, obligations convertibles) ou non (obligations remboursables en actions) et qu'on ne peut pas toujours classer immédiatement en capitaux propres ou en dettes.

II- Le financement par endettement à moyen et à long terme

Il s'agit du financement par emprunt indivis, par emprunt obligataire et par crédit bail

A- Le financement par emprunt indivis

C'est un emprunt effectué auprès d'un prêteur unique. Le remboursement sur des modalités d'amortissement et de paiement d'intérêt stipulé dans le contrat. L'amortissement est le remboursement du capital sans la prise en compte des charges d'intérêt. L'intérêt est la rémunération pour le prêteur.

L'annuité (ou la mensualité ou la trimestrialité etc.......) est la somme décaissée périodiquement pour le remboursement et les charges d'intérêt.

B- Le financement par emprunt obligataire

Le financement par emprunt obligataire est un emprunt qui naît de l'émission de l'obligation et qui est réparti entre de nombreux prêteurs.

Ce sont donc des emprunts réservés aux entreprises importantes car la confiance en l'entreprise émettrice est fondamentale. L'amortissement est le remboursement du capital sans prise en compte des charges d'intérêt. Il représente le nombre d'obligations amorti de la période par la valeur nominale de l'obligation. L'intérêt est la dette obligataire restant à payer en début de période par le taux d'intérêt. L'annuité (ou la mensualité ou la trimestrialité etc.) est la somme décaissée périodiquement par le remboursement et les charges d'intérêt.

C- Le financement par crédit bail ou leasing

Le leasing ou crédit bail est un mode de financement utilisé très souvent par les PME et les PMI pour le financement de leurs investissements. Cette opération de leasing est un contrat de location d'un actif fixe signé entre le bailleur (société de leasing) et l'entreprise locataire (le preneur)

Qui s'étend sur une ou plusieurs années et qui s'accompagne d'une série de versements fixes de la part de l'entreprise. Cette opération de leasing permet à l'entreprise de disposer d'un investissement durable de son choix très rapidement sans avoir à mobiliser immédiatement les capitaux nécessaires à son acquisition et constitue donc un financement bon marché pour les PME et les PMI.

III- Financement à court terme

Il s'agit du financement direct et indirect à court terme

A- Financement direct à court terme

On désigne par financement direct, le mécanisme par lequel un agent ayant des besoins de financement obtient des ressources directement auprès d'un autre agent économique sans passer par un intermédiaire. Pour ce faire, l'agent émet des titres qui sont acquis par l'agent ayant des excédents de financement (émission d'actions, des titres de créances négociables)

B- Financement indirect à court terme

Dans le financement indirect, un agent économique particulier (un intermédiaire financier) intervient pour mettre en relation le demandeur avec l'offreur de capitaux. Cet intermédiaire collecte les fonds des agents en excèdent de financement et les prête aux agents ayant des besoins de financement. Il se fera rémunérer pour ce service par le biais des intérêts qu'il fait payer au demandeur de capitaux.

La libéralisation croissante des marchés financiers et les innovations techniques ont conduit ces dernières années à une désintermédiation financière qui se traduit par un essor des modes de financement direct au détriment des opérations d'intermédiation (le financement direct coûte moins cher que le financement indirect). Ceci se traduit par une titrisation croissante des circuits de financement puisque ce processus de financement direct se fait obligatoirement via la création des titres de créances.

Paragraphe 4- Les sources de financement propres aux associations sportives

Les clubs se financent principalement par le biais des subventions, des dons, et depuis quelques années, par la vente des joueurs ou le transfert.

La diversité des ressources aurait dû combler les besoins et garantir une gestion efficace de l'association avec une trésorerie équilibrée. Or, la plupart des associations sportives au Bénin souffrent d'un déficit, parfois chronique, de leur trésorerie.

Les principales ressources financières de l'association sportive sont :

- Les subventions publiques ;

- Les dons et subventions des personnes morales et physiques ;

- Les droits de retransmission télévisée ;

- La vente de billets ;

- Les cotisations des adhérents ;

- Les revenus de vente ou du transfert de joueurs;

- Le sponsoring et du parrainage;

- Les galas, spectacles et autres manifestations ;

- Les revenus des ventes d'articles de sport et divers à l'effigie du club, communément appelé Merchandising.

Les sources de financement propre aux associations sportives peuvent être classées en sources de financement traditionnel et moderne.

I- Méthodes de financement traditionnel

On distingue :

A- Subventions publiques

L'Etat consacre chaque année un budget géré par le ministère du sport destiné à financer les activités sportives et à réaliser des projets et des programmes envisagés, et cela sous forme de subvention. Depuis longtemps, nos associations sportives comptent beaucoup sur l'Etat et les collectivités publiques locales pour subvenir à leurs besoins financiers qui augmentent d'une année à une autre. L'Etat, et dans une optique protectionniste et interventionniste, voulait préserver la pratique des activités sportives dont l'objectif est la constitution d'une pépinière de sportifs de haut niveau capables de réaliser des performances lors des compétitions nationales et internationales.

Les critères d'octroi des subventions ne sont pas toujours clairement définis, ce qui pourrait entraîner une allocation inéquitable des dons et subventions alloués. On peut ne pas obtenir les mêmes subventions tout en étant deux clubs identiques en termes de moyens, d'effectifs...et ce suite à quelques interventions qui favorisent un club par rapport à un autre.

Le montant des subventions publiques n'est pas stable et dépend souvent des budgets alloués par l'Etat et des collectivités locales ainsi que des performances réalisées par les clubs et leurs programmes d'investissement.

Les subventions sont attribuées aux clubs sportifs selon les critères suivants :

- Nombre de licenciés de chaque club ;

- Contribution des clubs à l'équipe nationale ;

- Résultats obtenus sur le plan national et international ;

- Fair play de chaque club ;

- Sport ciblé ou non ciblé.

B- Le sponsoring et le parrainage

Le sponsoring est un nouveau mode de financement auquel ont recours les associations sportives afin d'en tirer le maximum d'avantages financiers ou en nature. En effet, le contrat de sponsoring peut comporter des aides financières comme il peut contenir des prises en charge totales ou partielles de quelques dépenses, telles que :

- Les stages au Bénin ou à l'étranger ;

- La fourniture de matériel et équipement sportif (bus, terrain, local, mobiliers).

En contrepartie de ces aides, l'entreprise privée insère le plus souvent son nom, logo ou affiche dans :

- Le stade, sur une banderole ou une affiche ;

- Les tenues des athlètes ;

- Les billets d'accès au stade.

La société peut également parrainer l'association au cours d'une période déterminée, dans une compétition sportive locale ou internationale, un stage de préparation ou bien lors de l'organisation d'un gala.

Cependant, ce moyen de financement est surtout tributaire de l'importance du club sportif et de sa notoriété, ainsi que des résultats sportifs réalisés. La présence des médias et notamment la télévision stimule l'intervention des sponsors dans la vie sportive.

Espérant réaliser un contrat de sponsoring important et, répondant aux objectifs du comité directeur, l'association doit pouvoir s'entretenir avec une société qui va financer une partie de son activité en contre partie de la satisfaction d'un élément essentiel : le résultat.

En effet, plus l'association sportive réussit dans les manifestations locales et internationales, plus elle attire de spectateurs et par conséquent les médias.

C- Autres sources de financement traditionnel

Outre les subventions et les produits du sponsoring, les revenus dont bénéficie l'association renferment les cotisations, les ventes de billets et les recettes diverses réalisées lors d'une manifestation spéciale.

De même que le sponsoring, ces recettes obéissent aux performances du club et du niveau de sa réussite dans les diverses compétitions. Elles proviennent directement des spectateurs qui conditionnent tout ce commerce avec les résultats réalisés par le club. Pour garantir un niveau de recettes satisfaisant, l'association doit réaliser de bons résultats, atteindre des classements honorables et surtout veiller à multiplier les réussites.

II- Méthodes de financement moderne

Découlant des recettes fatales du sport, elles sont liées au fait que le sport est un vecteur d'image et un produit pouvant générer autres produits d'exploitations. On peut citer :

A- Le transfert des joueurs

Pour mieux comprendre ce qu'est le transfert des joueurs de football, nous empruntons la terminologie qu'en ont forgée les instances dirigeantes de ce sport. Dans le jargon footballistique, c'est au sommet de la hiérarchie de la discipline qu'apparaît le concept. La FIFA (1999) règle à son article 34 l'opération de transfert. Cet article relatif aux attributions de la commission du statut du joueur, dispose que celle-ci a notamment pour mandat de donner préavis a l'intention du comité exécutif sur l'interprétation des dispositions statutaire et règlementaire ayant trait à la qualification, au statut ou au transfert des joueurs. Charte constitutive de l'institution du football mondial, les statuts de la FIFA n'ont pas défini le transfert autour duquel pourtant se conçoit toute la dimension financière du football. En revanche, le règlement de la FIFA concernant le statut et les transferts de joueurs pose le principe de transfert sans le definir, il a néanmoins brossé le cadre du déroulement de cette opération et précisé sa nature. Il prévoit que les joueurs peuvent quitter leur association nationale respective pour aller jouer dans les clubs de football affiliés à d'autres associations nationales.

Mais la définition claire et précise est proposée par URBSFA dans son règlement y afférent. Selon elle : « un transfert est l'opération qui permet à un affilié affecté d'obtenir un changement d'affectation ou une qualification temporaire pour un club » (URBSFA, 1996, p1) .Lors de ce passage d'une association nationale vers une autre, le certificat internationale de transfert est la condition sine qua non (FIFA ,1997).

Le transfert des joueurs occasionne des dépenses, tout comme leur vente fait rentrer d'importantes sommes dans la caisse du club. Il constitue le mode de financement le plus utilisé par les clubs professionnels

-Le coût du transfert

En son article 5, alinéa 2, du règlement, la FIFA a donné l'autorisation à toutes les associations de football et à toutes les fédérations, la réalisation de l'opération du transfert sous forme de contrat économique. La FIFA a ainsi institué la nature marchande de l'opération. Il s'en suit que la faculté qu'a un joueur d'une équipe affiliée a une fédération nationale de football donnée, d'évoluer désormais dans une autre équipe, elle-même affiliée à une autre fédération nationale a des incidences financières certaines mais dont l'ampleur vient de connaître une ascension spectaculaire ces derniers temps.

Les clubs de football se servent du transfert pour s'approvisionner en ressources humaines et financières. La recherche de meilleurs talents n'épargne aux clubs aucun coin du monde. Les rares espèces se vendent à grand prix. Aussitôt sur la montée graduelle des montants des transferts, les observateurs et analystes s'inquiètent du phénomène : « Les transferts ont toujours existé. Mais en l'an 2000, une nouvelle ère s'ouvre, celle de surenchère, des tentations » (Thilbert jacques ,2000).

Le transfert est la pierre angulaire de la structure de financement des clubs professionnels. Cela se confirme chaque jour car aucune équipe ne pourrait, si vraiment elle se voulait professionnelle et compétitive s'en passer. L'entrée des investisseurs dans le monde du football business n'a fait qu'amplifier la capacité des équipes professionnelles de se doter de meilleurs joueurs. Une véritable stratégie d'acquisition se développe au sein des clubs, même les moins réputés. Ces derniers servent dans la plupart des cas à procéder au recrutement des joueurs et d'en assurer la revente auprès des clubs professionnels. Ils sont considérés comme des pourvoyeurs incessants de grands clubs de football.

Cependant bien que le marché est florissant, il vaut la peine de signaler que le transfert est tributaire du degré de développement du football ; lui-même dépendant de beaucoup d'autres facteurs notamment : politique, economique, social et culturel. En Afrique, il est rarement source d'entrées, les billetteries, les subventions et les dons étant toujours les sources ordinaires des recettes des clubs.

B- Le merchandising

Le merchandising, une source de financement moderne, réside dans la prise de conscience par les managers des principaux clubs professionnels sportifs, surtout dans le football pour le moment, qu'ils peuvent attirer des recettes commerciales importantes en exploitant eux-mêmes sur une grande échelle, l'image et la notoriété du clubs, en ne se cantonnant plus à la vente de quelques gadgets, fanions et vêtements sportifs aux couleurs du clubs. Il s'agit d'une stratégie qui consiste à vendre  tout un catalogue de produits variés à l'emblème du club.

C- Les droits de TV

Depuis les années 80, les droits de télévision sont désormais la meilleure origine des financements dans le football professionnel. Les medias sont la principale source de financement du sport professionnel, ce qui entraîne la stratégie d'acquisition des parts dans le capital social des clubs professionnel par les groupes de medias.

D- Les transactions sur les marchés financiers

Elles constituent pour les clubs à s'introduire sur le marché financier en émettant des titres (actions, obligations) et par extension à s'adresser au marché des emprunts bancaires.

1- La cotation des clubs en bourse

a- Portée

L'entrée des opérateurs économiques dans le football, comme mécènes ou investisseurs a largement contribué au changement de configuration au football. Elle a conduit, dit Andreff, à ce que la valeur des actifs devienne une variable stratégique de leur gestion. Les clubs de football ont été contraints, par nécessité, à se gérer comme des entreprises commerciales, voire comme des entreprises multinationales. Aussi bien sur le plan d'approvisionnement que sur celui de financement, plusieurs innovations ont été constatées dans le management des clubs riches d'Europe. La cotation en bourse, par imitation des multinationales, passe pour la plus spectaculaire.

L'histoire du football renseigne que ce jeu serait venu d'Angleterre. Eh bien, tout comme pour la balle, c'est en Angleterre qu'est née la cotation en bourse des clubs de football. Tottenham, club de Londres a ouvert la voie en 1983. Depuis ce temps, jusqu'à maintenant, on compte pas moins de vingt équipes cotées en bourse en Angleterre. Et par effet de contagion, plusieurs clubs d'Europe sont également cotés en bourse : Ajax d'Amsterdam, en mai 1999 ; en Italie, la Lazio de Rome ; au Danemark, le FC Kopenhagen fait partie de quatre autres équipes qui expérimentent l'aventure boursière.

En Allemagne, la Banque centrale a même sollicité la cotation d'un fonds de placement possédant des participations dans les dix-huit clubs allemands de première division. Pour sa part, le club italien de la Fiorentina a lancé, en collaboration avec la banque d'affaires Merril Lynch, un emprunt obligataire à 10 ans pour un montant total de 70 milliards de lires, emprunt garanti par les recettes futures des abonnements. Et, en compensation, Merril possède une option de 10 % sur le capital du club. Vu sous cet aspect, il n'est plus possible de croire que seuls les nationaux du pays originaire du club seront actionnaires. Loin de là, au contraire. La voie est ainsi impérialement ouverte à l'entrée des investisseurs de tous les bords du monde.

Il est donc indéniable, conclut Mattys Nico (1999, p. 28) que le football est devenu une véritable industrie. Les clubs sont imbriqués dans la vie économique et sont gérés comme de véritables entreprises. La compétition reste certes le centre des préoccupations mais, en orbite, on trouve une chaîne toujours plus longue d'argent, de puissance et de célébrité. La mondialisation, grand accélérateur de l'accroissement des échanges internationaux, « tend à créer une économie mondiale intégrée, dans laquelle compétitions et marchés englobent la terre entière.. .Des ressources, qui jusque là étaient largement nationales ou inexploitées, deviennent internationalement mobiles tandis que les économies nationales deviennent de plus en plus interdépendantes » (Mathieu Edouard, 1999, p. 7).

A l'instar d'autres entreprises, celle du football qu'on ne croirait se situer que sur un territoire donné, se préoccupe actuellement à faire signe de vie sur le plan international. Elle y vend son produit : le club. Ses revenus sont de plus en plus diversifiés : de la vente des tickets, ils ont trouvé dans d'autres sources, un moyen certain d'expansion économique et internationale du football.

Citons notamment le sponsoring, le merchandising, les droits de retransmission. Se référant aux clubs de football européens, Andreff W (2000, pp. 182 et s) souligne que la plupart des clubs professionnels européens n'ont plus la structure de financement du modèle Spectateurs- subventions- sponsors- local. L'actuel modèle de financement est de plus en plus fondé sur quatre sources : Médias- magnats- merchandising- marchés.

b- Evolution du football coté en bourse :

« Contrairement à la plupart des actions, les actions de football sont souvent un investissement à connotation sentimentale. Ce sont surtout les particuliers qui sont prêts à remuer ciel et terre pour acquérir des actions de leur club favori » (Mattys N., 1999, p. 29).

A court terme, le cours des actions de foot fluctue principalement au gré des résultats des équipes. Une promotion en division supérieure, l'obtention d'un titre national ou l'engagement d'un joueur de qualité sont susceptibles de faire monter le cours. A cet effet, le quotidien économique français La Tribune (1er juillet 1998) rapporte l'explication d'un courtier en bourse sur la variation de l'action du club danois Brondby : « C'est la valeur de Sand (joueur de l'équipe nationale du Danemark) qui monte, après la victoire sur le Nigeria. Il cherche à quitter Brondby et cela va faire une grosse rentrée d'argent au club ». A l'inverse, les contre- performances enregistrées de manière successive sont généralement de nature à faire péricliter le cours. Les conflits internes entre dirigeants et joueurs ou le soupçon d'utilisation des substances dopantes ne sont pas moins dévastateurs des pronostics optimistes collés aux cours des actions des équipes cotées en bourse.

Cette description de la cotation en bourse des clubs maintient en meilleure position les droits de retransmission et le merchandising. La plupart des clubs exploitent un club shop où l'on peut trouver des gadgets en tout genre aux couleurs du club. Outre Manchester nom qui évoque le merchandising, Anderlecht, selon La Dernière Heure (du 24 octobre 2000, p. S 4) aurait aussi réalisé, rien qu'au cours de trois premiers trimestres de l'an 2000, d'importantes recettes estimées à 37,2 millions d'Euros en recourant au merchandising. Donc, l'aspect merchandising, pour certains clubs comme Manchester a tellement pris des proportions gigantesques qu'il dépasse même les frontières nationales.

Paragraphe 4 : Contributions des études antérieures

Certains auteurs, Andreff en particulier, mettent en évidence la coexistence de deux modèles de financement de football professionnel en europe.

Le modèle traditionnel SSSL : Subventions-Spectateurs-Sponsors-Local, ne conserve une certaine efficacité que pour les clubs les moins développés financièrement .Il est de plus en plus, supplanté par le modèle MMMM : Medias-Magnats-Marketing-Marchés qui modifie la donne financière du football.

Ainsi au modèle de financement traditionnel relativement stable, égalitaire et donnant accès à des ressources limitées, est venu s'ajouter un modèle aux propriétés différentes. Nettement moins égalitaire et beaucoup plus volatile, contrepartie d'un élargissement des ressources mobilisables, ce second modèle est fondamentalement marqué par le recours à des capitaux privés.

Il faut en second lieu souligner, qu'une nuance importante doit enrichir l'analyse ici mentionnée. Le modèle MMMM semble devoir être décomposé en deux sous modèles. Les clubs pour lesquels la part des ressources apportées par les magnats prend une forme fondamentale tendant à devenir de plus en plus nombreux avec des conséquences financières aussi essentielles que perturbantes.

Sur un plan théorique, deux modèles peuvent être opposés selon que les modalités de répartition des droits s'inspirent plutôt de l'équité ou d'une volonté égalitaire. Dans un modèle équitable, la répartition des droits devait épouser étroitement la capacité de chacun des clubs à les engendrer. Dans un modèle égalitaire, cette répartition est indépendante de la contribution propre de chacun à la valeur des droits. Ces deux modèles reposent sur les logiques différentes : le premier correspond à une logique de marché où les gains sont proportionnés à la production individuelle assimilée au performance sportive ou à l'attrait inégale de chaque club ; le second repose sur une logique de péréquation avec un mode de rétribution sans lien évident avec les positions de marché des acteurs.

En recouvrant à une analogie avec la problématique du financement des collectivités locales, on peut présenter le premier modèle comme celui dont les ressources des collectivités locales ne seraient déterminées qu'en fonction de leur propre potentiel fiscal, tandis que le second modèle mettrait en oeuvre une péréquation.

Inspirés de logique différente, les deux modèles ont aussi des conséquences théoriquement contrastées. Dans le premier modèle, la différenciation des gains permet de rémunérer plus justement les investissements, mais débouche sur une segmentation des clubs. Dans le second modèle le système de discrimination des rétributions est neutralisé, les incitations à l'investissement sont gelées et les positions sont peu segmentées. Le choix entre les deux modèles apparaît ainsi dans ces approches théoriques, à la fois un choix et un choix d'efficacité.

Jean-Paul Minquet (2007), a constaté du point de vue financier que les diffuseurs sont d'autant plus enclins à investir que le « capital joueur » d'un championnat important.

Pour sa démonstration, le professeur a observé qu'il existait une corrélation quasi- constante entre ce capital joueur (charges comprises) et les droits payés par les télévisions. Ce ratio a été de l'ordre de 3% par club lors des dernières saisons. Pour tenter d'évaluer le montant des droits TV pour la période 2008-2012, le professeur a procédé en deux étapes. Il a d'abord cherché à calculer le capital joueur du championnat en appliquant son ratio de 3% au 20 clubs( soit un indice de 60%) au prévision du revenu télévisé établit par la DNCG pour la league 1 en 2006-2007 ( 495 millions d'euros). Le chiffre obtenu est donc de 825 millions d'euros (495/0,6).

Ensuite, il est établi sur une longue période une corrélation égale à 0,62 entre les valeurs de droit TV et celle du capital joueur. Les droits TV nécessaires pour assurer le financement de capital joueur s'élèvent donc à 513 millions euros (825*0,62) en considérant que ceux-ci représentent 80% du total des droits de l'ensemble de la league (ne reste pas à league 2 en taxe et en frais de fonctionnement), il est arrivé à une estimation de 640 millions d'Euros (513 /0,8).

M.Yvon Collin a estimé que si le bon dosage du système d'incitation se révélait essentiel, cela ne suffirait pas à prévenir un décalage entre les charges salariales et les ressources ordinaires des clubs. Pour préserver les équilibres financiers, il convient que la masse salariale de chaque club n'excède pas un plafond fixé par référence à des recettes correspondant aux anticipations réalistes. Un plafonnement de la masse salariale doit intervenir, règle de bonne gestion réclamé par certains responsable du football, mais dont l'expérience montre qu'elle doit être posé explicitement afin que les clubs ne soient pas tenter de s'en exonérer pour acquérir un avantage compétitif. Le plafonnement de la masse salariale globale, s'il devrait être adopté doit trouver un prolongement pour les salaires individuels, sans quoi une excessive segmentation du marché du travail déjà largement à l'oeuvre, se produirait.

Chapitre 2 : Présentation de l'EFC

Section 1- Présentation de l'EFC

Paragraphe 1- Historique de l'EFC

Créée en 1992, l'EFC est l'un des clubs de ENERGIE SPORT, qui regroupe le football, le basket-ball et le volley-ball.

Dès sa création en 1992, l'EFC s'est immédiatement affilié à la FBF et participe aux activités statutaires qu'organise la FBF. Ainsi crée, la première démarche de l'EFC a été de recruter un entraîneur de haut niveau, et de mettre en place du staff technique pour la préparation technique et physique des joueurs. Ce staff a procédé aux recrutements des jeunes joueurs sur toute l'étendue du territoire national et aussi dans les centres de formation sportive qui existaient au Bénin.

Apres ce processus de recrutement, plusieurs rencontres amicales ont été organisées sur le plan national et international dans le but de jauger le véritable niveau des jeunes joueurs et de les aguerrir pour les compétitions statutaires et autres.

Cette équipe formée s'est très vite hissée sur l'échiquier national et international en accumulant de nombreux succès et trophées permis lesquels nous pouvons citer : le titre de champion, la coupe du bénin, la coupe de l'indépendance etc.

Actuellement comptant en son sein une trentaine de joueurs tous salariés, l'EFC est devenue l'une des associations sportives contribuant activement au développement sportif du Bénin.

Paragraphe 2- les objectifs de l'EFC

L'objectif principal de l'EFC est de s'occuper de la formation des jeunes joueurs et de participer aux compétitions statutaires et autres.

Pour atteindre ces objectifs, les dirigeants de l'EFC ont élaborés des objectifs spécifiques qui consiste en :

-La détection des jeunes talents sportifs

-La formation à la pratique du football de haut niveau

-La reconversion sociale des jeunes sportifs

-La promotion et le développement du sport de haut niveau

-La participation aux compétitions statutaires béninoises

Paragraphe 3- Politique sportive

Elle consiste de la part du staff technique de l'EFC de procéder à l'encadrement technique et physique des jeunes joueurs. Ces encadrements sont assurés par un entraîneur qui est désigné après un appel à candidature lancé par les dirigeants du club et après étude des dossiers présentés. L'entraîneur désigné, signe un contrat d'un an renouvelable si les résultats obtenus sont satisfaisants. Pour la préparation et la rééducation des joueurs blessés, il est recruté un kinésithérapeute, masseur et soigneur.

Paragraphe 4- Les performances réalisées par l'EFC

Depuis sa création, les meilleures performances réalisées par le club se présentent ainsi qu'il suit :

- Participation au championnat de D 2 en 1995

- Montée en D 1 en 1995

- Troisième place en 1997 et participation à la coupe UFOA

- Vice champion en 1998

- Qualification pour la coupe de CAF en 1998

- Vainqueur de la coupe de l'indépendance en 1998

- Vainqueur de la première édition de la coupe des travailleurs initié par la CSTB en 2002

- Demi finaliste de la coupe du bénin en 2004

- Vainqueur de la coupe de l'indépendance 2006

- Vainqueur de la coupe du carré d'As en 2007

- Finaliste de la coupe de l'indépendance en 2007

- Demi finaliste de la coupe du Bénin en 2007

- Quatrième place au terme du championnat de la D 1 saison 2006-2007

- Sixième de la phase transitoire de la D 1 saison 2007-2008, assurant ainsi son maintien en D 1

Paragraphe 5- Activités de l'EFC

Tout comme les autres clubs de la D 1, les activités de l'EFC concernent essentiellement la participation aux différentes compétitions statutaires à savoir :

· Championnat de D1

C'est un championnat réalisé en deux phases : la première dénommée super division regroupe deux poules de neuf équipes .A l'issue de cette compétition, les quatre meilleures équipes du classement dans chaque groupe participent à une seconde phase appelée super ligue. Les deux dernières de chaque groupe descendent la saison suivante en D 2.

· La coupe de l'indépendance

Elle est une compétition qui enregistre la participation des clubs nationaux et dont la finale se joue chaque premier Août pour commémorer la date d'accession du Bénin à l'indépendance.

· La coupe du Bénin

Elle connaît la participation des clubs béninois dont le vainqueur représente le Bénin à la coupe des confédérations.

· La super coupe

C'est une coupe qui oppose le champion en titre et l'équipe vainqueur de la coupe du Bénin.

· Participation aux activités de l'équipe nationale

Les joueurs de l'EFC sélectionnés pour le compte de l'équipe nationale, participent aux rencontres internationales que va livrer l'équipe nationale durant cette période.

Paragraphe 6- Les organes dirigeants de l'EFC

L'EFC est une association sportive créée en 1992 et régie par les dispositions des textes légaux et complémentaires en vigueur au Bénin. Les organes dirigeants de l'EFC sont : l'assemblée générale, le comité ou l'organe exécutif, le délégué des joueurs, et le staff d'encadrement

I- L'Assemblée générale

L'assemblée générale est l'organe suprême de l'EFC. Elle se compose des membres d'honneur, honoraires, élites, seniors, juniors, supporters et passifs. Seuls les membres d'honneur, honoraires, élites, seniors, juniors, dès l'âge de 16 ans et supporters ont le droit de vote. Les membres passifs et les juniors n'ayant pas atteint l'âge de 16 ans peuvent assister aux AG, mais avec voix consultatives.

L'AG ordinaire est l'organe de décision l'EFC. Elle est convoquée par le comité ou l'organe exécutif dix jours au moins avant la date prévue pour la réunion. L'AG ordinaire a lieu une fois par an dans les 30 jours qui suivent la fin de la saison.

Celle-ci peut être convoquée par voix d'annonce dans la presse locale, par avis personnel ou par voie d'affichage.

Une assemblée extraordinaire est en outre convoquée chaque fois que le comité le juge nécessaire ou sur demande écrite du 1/5 des membres ayant le droit de vote. Dans cette dernière hypothèse, la demande écrite doit être adressée au comité qui convoquera l'assemblée extraordinaire.

L'AG de l'EFC est seule compétente pour :

· Nommer le président et les membres du comité

· Approuver le rapport de gestion du comité

· Donner décharge au comité

· Fixer les cotisations

· Nommer les membres d'honneur et honoraires

· Approuver et modifier les statuts

· Prononcer la dissolution du club

· Statuer définitivement sur l'admission d'un membre

· Prononcer l'exclusion d'un membre

Les décisions de l'AG sont prises à la majorité des voix des membres présent hormis pour la dissolution de la société et les modifications des statuts. Toutefois, elle peut prendre la décision de convoquer une AG extraordinaire. Le comité est tenu de faire délibérer l'assemblée sur les propositions individuelles qui lui sont présentées par écrit au moins 5 jours avant l'assemblée.

Le président est élu séparément. Les autres membres du comité peuvent être élus en bloc. Les élections et votes ont lieu à main levée, à moins que le vote secret ne soit demandé. Le président départage en cas d'égalité de voix lors du vote.

II- Le comité ou l'organe exécutif

La direction et la représentation de l'EFC sont assumées par un comité qui comprend 9 membres dont : le président, le vice président, le secrétaire général, le secrétaire général adjoint, le trésorier général, le trésorier général adjoint, le responsable à l'organisation, le responsable à l'organisation adjoint et le responsable du matériel. Le comité est l'organe d'exécution de la politique générale des décisions et des mandats de l'AG.

Le comité peut adjoindre toute personne qu'il juge utile ou nécessaire à la bonne marche du club (entraîneurs, médecin, masseur, conseiller technique)

Il peut également créer des commissions et des sections spéciales pour promouvoir les buts de l'association fixés par les statuts ou par une décision de l'AG.

Elu pour un mandat de quatre ans renouvelable, le comité a les pouvoirs les plus étendus pour gérer et administrer les biens ainsi que les affaires sportives et financières de l'association.

Le comité se réunit au moins deux fois par mois à un jour déterminé à l'avance. L'association est valablement engagée par la signature collective à deux : du président, du vice président, du secrétaire ou du trésorier.

III- Le staff technique

Il est composé de : l'entraîneur, l'entraîneur adjoint, staff médical et l'attaché de presse. L'entraîneur est le manager général de l'association. Il est le responsable de la composition de l'équipe et de la gestion des joueurs.

IV- Le délégué des joueurs

Désigné par le staff technique en concertation avec le comité exécutif de l'association, le délégué des joueurs ou le capitaine est le représentant et l'interlocuteur des joueurs auprès du bureau exécutif de l'association, aussi il est le représentant et l'interlocuteur de l'équipe sur le terrain.

Section 2- Présentation du sponsor officiel de l'EFC

Il s'agit ici de la Société Béninoise de l'Energie Electrique (SBEE)

Paragraphe 1- Présentation de la SBEE

La distribution de l'énergie était assurée au Bénin pour la première fois par la Compagnie Coloniale de Distribution d'Energie Electrique (CCDEE) ; Société Anonyme française ayant son siège à Yaoundé au Cameroun.

Cette société desservait seulement les grandes villes du Dahomey (actuel Bénin) comme Porto-Novo, Cotonou et Ouidah en énergie électrique.

Par les avenants n°1 et 2 de la convention du 30 novembre 1955, la CCDEE faisait l'adduction,le traitement et la distribution publique d'eau pour tous usages à Porto-Novo et ses environs après que Cotonou soit déjà desservi ; ensuite la production et la distribution de l'énergie électrique dans la Circonscription Urbaine de Parakou et ses environs. Les localités d'Abomey et de Bohicon n'ont été desservies qu'en 1968.

Les autorités politiques du Bénin comprirent très tôt que l'énergie et l'eau étaient indispensables pour le développement d'une nation, ce qui les poussa à racheter la CCDEE.

Elle fut alors devenue la Société Dahoméenne d'Electricité et d'Eau (SDEE) par l'ordonnance n°73-13 du 07 février 1973.

En 1974, l'année où les activités ont effectivement démarré, les statuts de la SDEE ont été fixés par l'ordonnance n°74-20 du 11 mars 1974 qui la définit comme un établissement public national à caractère industriel et commercial au capital de trois milliards (3.000.000.000) FCFA.

Elle a pour mission principale de réaliser toute opération concernant directement ou indirectement la production, le transport , la distribution de l'énergie ainsi que le captage, l'épuration, le transport, la distribution d'eau potable et l'évacuation des eaux usées. Elle exerce ses activités sur toute l'étendue du territoire national.

La SDEE deviendra la Société Béninoise d'Electricité et d'Eau en 1975 par suite du changement cde la dénomination de la république du Dahomey.

Elle fonctionne comme une société de droit privé placée sous la tutelle du Ministère des Mines, de l'Energie et de l'Hydraulique.

La SBEE fut divisée le 1er janvier 2004 en Société Béninoise d'Energie Electrique (SBEE) et en Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB).

Avant sa séparation, la SBEE disposait d'un capital de onze milliards (11.000.000.000) FCFA entièrement détenu par l'Etat pour l'accomplissement de ses activités sur toute l'étendue du territoire national.

Section 3- Les sources de financement de l'EFC

Dans leur statut, il est mentionné que les clubs de D 1 obtiennent les ressources de financement des points suivants :

-Les droits d'affiliation ou d'adhésion

-Les cotisations annuelles et souscriptions volontaires de ses membres

-Les recettes des compétitions organisées

-Le sponsoring

-Les recettes de manifestations, les dons et legs

-Les subventions

-Les revenus éventuels de ses biens meubles et immeubles

-Les amendes et pénalités

-Les produits de transfert ou de mutation des joueurs

-Les ventes des imprimés relatifs à l'établissement des licences

-Les emprunts

Mais les sources de financement de l'EFC sont :

-Le sponsoring

-Les subventions

-Les cotisations

-Les produits de transfert ou de mutations des joueurs

-La billetterie.

· La billetterie 

Ce sont les recettes liées aux différentes compétitions auxquelles l'association participe sur chaque saison. Compte tenu du faite que beaucoup de citoyens béninois ne s'intéressent pas trop aux compétitions nationales, la billetterie ne rapporte pas grandes choses à l'association.

· Sponsoring 

C'est la contribution qu'apporte chaque saison la SBEE à l'association. Il représente environ 1% du budget de la société. Aussi d'autre société et d'autres clubs africains avec lesquels l'association a des partenariats apportent leur contribution à l'association.

· Subventions

C'est le financement que l'Etat et les collectivités territoriales apportent à l'association. Tous les acteurs de financement public, l'Etat et les collectivités locales affectent chaque année un montant au club. Ils viennent en aide au développement via les subventions.

· Cotisations 

C'est la participation et la contribution des dirigeants de l'association aux différentes dépenses des clubs. Le montant des cotisations n'est pas connu d'avance, car ne pouvant pas faire appel aux emprunts, alors les membres du comité cotisent à chaque fois que le besoin se fait sentir.

· Les produits de transfert

Ils constituent les recettes que l'association obtient sur chaque opération de transfert. Le club se sert du transfert pour s'approvisionner en ressources humaines et financières.

Chapitre 3- Analyse empirique

Ce chapitre sera consacré à la présentation et l'interprétation des données de l'enquête, au test des hypothèses et enfin aux recommandations

Section 1- Présentation, analyse et interprétation des données

Paragraphe 1- Les caractéristiques de l'échantillonnage

Les caractéristiques de l'échantillon ont trait à l'âge, à la formation de base, à la qualité de jeu et à l'importance des recettes de transfert des joueurs.

Tableau 3 : Caractéristiques de l'âge des joueurs transférés

 

[10; 15[

[15; 20[

[20; 25[

[25; 30[

plus de 30

Total

Effectif

3

7

9

7

4

30

Fréquence

10

23,33

30

23,34

13,33

100

Source : calculer à partir des données de l'enquête

Le tableau n°1 nous donne une vision claire sur les tranches d'âge des joueurs de l'EFC ayant fait objet de transfert de la saison 2004 à 2008, sur les 30 joueurs interrogés, les jeunes de 10 à 15 ans représentent 10% des joueurs transférés au cours de la saison 2004 à 2008. Les jeunes de 15 à 20 ans et de 20 à 25 ans représentent respectivement 23.33% et 30% des joueurs transférés au cours de la saison 2004 à 2008. Les jeunes de 25 à 30 et plus représentent 36.67% des joueurs transférés au cours de la saison 2004 à 2008. Les joueurs les plus transférés sont âgés de 25ans à 30 ans et plus et de 15 à 25 ans représentant 53.33% ; les joueurs les moins transférés sont les jeunes de 10 à 15 ans. Cela s'explique par le faite que les joueurs de L'EFC sont en majorités âgés et son transféré du club soit pour des raisons personnelles ou techniques alors que les jeunes de 10 à 15 ans ne sont transférés que pour des raisons techniques essentiellement aussi le règlement de la FIFA en vigueur sur les transferts de joueurs pose beaucoup de conditions sur le transfert des mineurs ce qui n'est pas le cas pour les autres catégories d'age mineurs.

Tableau 4 : Formation de base reçue par les joueurs transférés

Ages

Effectif/Fréquence

R

NR

Total

[10; 15[

Effectif

2

1

3

Fréquence

66,67

33,33

100

[15; 20[

Effectif

2

5

7

Fréquence

28,57

71,43

100

[20; 25[

Effectif

1

8

9

Fréquence

11,11

88,89

100

[25; 30[

Effectif

2

5

7

Fréquence

28,57

71,43

100

plus de 30

Effectif

1

3

4

Fréquence

25

75

100

Source : calculer à partir des données de l'enquête

R=formation de base reçue

NR=formation de base non reçue

Le tableau 2, nous renseigne sur la formation de base reçue par les joueurs de l'EFC ayant été objet de transfert de la saison 2004 à 2008. La majorité des joueurs de 10 à 15 ans ont reçu une formation de base soit environ 66.67%. Tandis que la majorité des joueurs de 15 à 20 ans (71.43%) et de 20 à 25 ans (88.89%) n'ont pas reçu une formation de base. Les joueurs de 25 à 30 ans (71.43) et de plus de 30ans (75%) n'ont pas en majorité reçu une formation de base. Ces résultats sont dû au faite que : la majorité des joueurs ne reçoivent pas une formation de base avant de se lancer dans l'aventure du football, aussi les premiers centres de formation sportive n'ont apparu au Bénin que tout récemment. Les très peu ayant été formé en ce temps n'ont reçu leur formation qu'à l'extérieur du Bénin. Aussi l'EFC comme tout les clubs de la D1 ne disposent pas en leur sein d'un centre de formation académique et sportive. Les joueurs n'ayant pas reçu de formation ne bénéficient que d'un encadrement très peu technique au sein du club.

Tableau 5 : Qualité du jeu des joueurs transférés

Ages

Effectif/Fréquence

TB

B

M

Total

[10; 15[

Effectif

2

1

-

3

Fréquence

66,67

33,33

-

100

[15; 20[

Effectif

2

2

3

7

Fréquence

28,57

28,57

42,86

100

[20; 25[

Effectif

1

2

6

9

Fréquence

11,11

22,22

66,67

100

[25; 30

Effectif

2

1

4

7

Fréquence

28,57

14,29

57,14

100

 
 
 
 
 
 

plus de 30

Effectif

1

2

1

4

Fréquence

25

50

25

100

Source : calculer à partir des données de l'enquête

TB=très bon

B=bon

M=moyen

Le tableau 3, nous donne une lecture de la qualité de jeu des joueurs transférés au cours de la saison 2004 à 2008. 66.67% des joueurs de 10 à 15 ans ont un très bon jeu, seulement 33.33% de ces joueurs ont un jeu bon. La majorité des joueurs de 15 à 20 ans, de 20 à 25 ans et de 25 à 30 ans ont un jeu moyen et 50% des joueurs de plus de 30ans ont un bon jeu. Ces résultats ne sont que les conséquences directes de la formation de base reçue par les joueurs. Car les joueurs de 10 à 15 ans qui ont en majorité reçu une formation de base, ont un très bon jeu. Les autres n'ayant pas en général reçu une formation de base ont un bon ou moyen jeu. Or sur le marché des transfert surtout vers l'extérieur, c'est seulement les joueurs ayant un très bon jeu, qui sont les plus sollicités et sont les plus chers.

Tableau 6 : Importance des recettes de transfert

Ages

Effectif/Fréquence

TI

I

INS

Total

[10; 15[

Effectif

2

1

-

3

Fréquence

66,67

33,33

-

100

[15; 20[

Effectif

1

2

4

7

Fréquence

14,29

28,57

57,14

100

[20; 25[

Effectif

-

2

7

9

Fréquence

-

22,22

77,78

100

[25; 30

Effectif

-

-

7

7

Fréquence

-

-

100

100

plus de 30

Effectif

-

-

4

4

Fréquence

-

-

100

100

Source : calculer à partir des données de l'enquête

TI=très important

I=important

INS=insignifiant

D'après le tableau 4, 66.67% des recettes de transfert des joueurs de 10 à 15 ans sont très importantes contre 33.33% qui sont important. Pour les autres catégories les recettes de transfert sont en majorité insignifiantes. Ce n'est que les conséquences directes des autres analyses car comme nous l'avions mentionné, sur le marché des transferts seuls les joueurs ayant une bonne qualité de jeu et qui ne sont pas en général trop âgés sont les plus sollicités, créant ainsi de la surenchère. Comme les joueurs de l'EFC transférés sont en majorité âgés et ont en général un jeu moyen alors leurs recettes de transfert sont insignifiantes ce qui se répercute sur le mode de financement du club. Aussi les joueurs qui ne sont pas formés à l'EFC, lors de leur transfert vers un autre club, ne perçoivent pas l'indemnité de transfert qui est seulement payer au club formateur mais une indemnité de formation, qui est en majeure partie insignifiante.

Paragraphe 2- Analyse du mode de financement de l'EFC

Nous analyserons suivant les rubriques de recettes et de charges réalisées par le club ces cinq dernières années, puis nous ferons une comparaison de l'évolution des recettes et des charges.

I- Les recettes d'exploitation de l'EFC

Le financement de l'EFC se repose essentiellement sur les postes de recettes suivantes : la subvention, le transfert, la cotisation, le sponsoring et la billetterie qui sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 7 : Les recettes d'exploitations de l'EFC

libellés

saison 08

saison 07

saison 06

saison 05

saison 04

valeur

valeur

valeur

valeur

Valeur

transfert

145715

98296

125219

528431

1415220

subvention

1000000

1000000

1000000

1000000

1000000

cotisation

917803

859255

587992

720211

703874

sponsoring

61588975

59235781

60212405

57587803

54243697

billetterie

20255

45987

28123

12546

21288

Total

63672748

61239319

61953739

59848991

57384079

Source : rapport d'activités de l'EFC de 2004 à 200

Tableau 8 : Fréquences des recettes

libellés

saison 08

saison 07

saison 06

saison 05

saison 04

transfert

0,23

0,16

0,2

0,88

2,47

subvention

1,57

1,63

1,61

1,67

1,74

cotisation

1,44

1,4

0,95

1,2

1,23

sponsoring

96,73

96,73

97,19

96,22

94,53

billetterie

0,03

0,08

0,05

0,03

0,03

Total

100

100

100

100

100

Source : calculer à partir des données de l'enquête

Tableau 9 : Caractéristiques des recettes d'exploitation de l'EFC

libellés

moyenne

écart type

minimal

maximal

transfert

462576

501752.93

98296

1415220

subvention

1000000

-

1000000

1000000

cotisation

757827

117515.77

587992

917803

sponsoring

58573732

2527314.78

54243697

61588975

billetterie

25640

58437.13

12546

45987

Source : calculer à partir des données de l'enquête

Graphique 1 : Evolution des postes de recettes de l'EFC de 2004 à 2008
Source : Réalisé par nous même

Les tableaux 5 et 6 nous renseignent sur les recettes d'exploitation ainsi que leur fréquence de l'EFC de 2004 à 2008. Le poste sponsoring représente environ 96%des recettes sur chaque saison avec une moyenne de 58573732. L'EFC dépend essentiellement du sponsoring c'est-à-dire de la contribution de la SBEE qui est le sponsor officiel et majoritaire du club. Un pourcentage du budget général de la SBEE est consacré essentiellement au financement du club sur chaque saison. Le poste subvention est le deuxième représentant environ 1.60% des recettes de l'EFC ces subventions sont constantes sur toutes les saisons et représentent l'aide que L'Etat et les collectivités locales apportent à l'EFC. Les cotisations viennent en troisième position représentant environ 1.20% des recettes de l'EFC. Ces cotisations proviennent en général des membres du conseil d'administration du club, qui sont contraint de cotiser à chaque fois que le club à besoin de fond de roulement au cours de la saison. En avant dernière position viennent les transfert qui représentent environ 0.3% des recettes de l'EFC. Cela s'explique par le fait que les transferts effectués par le club ne rapportent pas d'indemnités et demeurent insignifiant par rapport aux dépenses du club. La billetterie vient en dernière position représentant environ 0.03% des recettes. C'est dur au faite que le championnat national n'est pas attrayant ce qui amène beaucoup de citoyens à ne pas s'intéresser au rencontre du championnat.

II- Les charges d'exploitation de l'EFC

Les charges d'exploitations du club sont essentiellement réduites en dépenses d'équipement, de transport, de location, de masse salariale, de primes et autres charges.

Tableau 10 : Les charges d'exploitations de l'EFC

libellés

saison 08

saison 07

saison 06

saison 05

saison 04

valeur

valeur

valeur

valeur

Valeur

Achats de matériels et équipement

48758917

45432264

42996225

47615732

39010231

Loyers et autres

107294

97915

87262

140121

75613

Frais de déplacement

2180297

1975825

1415873

920061

872084

Frais d'organisation de matches

1845473

1025763

1413496

1718275

1203179

Services extérieurs

3555723

3235896

2513444

3010096

2291842

Charges salariales

81120415

77813913

80028066

65715273

62107579

Charges sociales

919961

815225

720095

738125

618232

Autres charges sociales

1541823

1652013

1342926

1312157

1250997

total

140029903

132048814

130517387

121169840

107429757

Source : Rapport d'activités de l'EFC de 2004 à 2008

Tableau 11 : Fréquences des charges

libellés

saison 08

saison 07

saison 06

saison 05

saison 04

Achats de matériels et équipement

34,82

34,41

32,94

39,3

36,31

Loyers et autres

0,08

0,07

0,07

0,12

0,07

Frais de déplacement

1,56

1,5

1,09

0,76

0,81

Frais d'organisation de matches

1,32

0,78

1,08

1,42

1,12

Services extérieurs

2,54

2,45

1,93

2,48

2,13

Charges salariales

57,93

58,93

61,32

54,23

57,81

Charges sociales

0,65

0,62

0,54

0,61

0,58

Autres charges sociales

1,1

1,24

1,03

1,08

1,17

total

100

100

100

100

100

Source : calculer à partir des données de l'enquête

Le tableau n°11 nous renseigne sur les charges d'exploitation de l'EFC Le poste le plus important est la masse salariale représentant environ 57% des charges totales. Cela s'explique par le fait que l'activité de l'EFC est une activité de main d'oeuvre. Pour cela beaucoup de jeunes joueurs préfèrent jouer dans l'EFC qui fait partir des clubs subventionnés par des sociétés d'Etat. Ils quittent des clubs qui ne paient pas, pour ces clubs qui paient un salaire même si c'est rien par rapport à ce que gagnent les joueurs des autres championnats les plus importants du monde. Notons que la remunération mensuelle d'un joueur de l'EFC est d'au moins 40000 francs sans compter les avantages et autres.

Paragraphe 3 : Analyse comparative des recettes et charges de l'EFC

Tableau 12 : taux de croissance des recettes et charges par saison

Taux de croissance

saison 08

saison 07

saison 06

saison 05

saison 04

taux de croissance des recettes par saison

3,97

-1,15

3,52

4,3

-

taux de croissance des charges/saison

6,04

1,17

7,71

12,8

-

écart

-2,07

-2,32

-4,19

-8,5

-

Source : calculer à partir des données de l'enquête

De l'observation du tableau 10, les charges du club ont augmentées sur un rythme encore supérieur à celui des charges. La masse salariale a été particulièrement dynamique, toutefois les investissements en capital joueurs réalisé par le club, n'ont pas été significatifs.

Sur la période 2004 à 2008, les charges du club se sont accrues plus rapidement que leurs produits. L'augmentation annuelle moyenne des charges avoisine 5.54% contre 2.13% pour les recettes. Les charges ont évoluées à 140029903 francs CFA, pour la saison 2008 contre 63672748 pour les recettes. Ainsi elles représentent environ le double des recettes sur chaque saison.

Un défaut de proportionnalité entre recettes et charges se présente comme l'indique le tableau récapitulatif ci-dessous.

Tableau 13 : Ecarts entre charges et recettes

 

saison 08

saison 07

saison 06

saison 05

saison 04

total recettes

63672748

61239319

61953739

59848991

57384079

total charges

140029903

132048814

130517387

121169840

107429757

écart

-76357155

-70809495

-68563648

-61320849

-50045678

Source : calculer à partir des données de l'enquête

Ce tableau nous informe sur l'évolution des écarts entre recettes et charges sur l'ensemble des cinq saisons. L'écart entre recettes et charges de l'EFC dégage des déficits croissants. L'EFC se trouve globalement endetter, ne pouvant pas faire appel aux crédits bancaires, les responsables de l'EFC avancent des fonds dans le but de les récupérer sur la saison prochaine. Ce qui augmente chaque saison le niveau de dettes du club.

Graphique 2 : Evolution des recettes et charges de 2004 à2008

Source : Réalisé par nous même

Vu à travers les différentes saisons, la dynamique des charges est supérieure à celle des recettes et le différentiel s'accentue dans le temps. Ce phénomène entraînerait continuellement des conséquences particulièrement graves pour le club à long terme si rien n'est fait.

Section 2- Test des hypothèses

§ Hypothèse 1 : Les recettes de transfert de l'EFC dépendent de l'âge, de la formation reçue et de la qualité de jeu du joueur transféré.

L'analyse des résultats ayant montré que les recettes des transferts sont insignifiantes pour la plupart des opérations de transfert opéré sur les jeunes joueurs de 20 ans à plus et seules les opérations de transfert opérées sur des jeunes joueurs ages de 10 à 15 ans et ayant reçu une formation de base et une bonne qualité de jeu, ont rapporté gros à l'EFC. Fort de cet constat, nous confirmons notre première hypothèse de travail qui stipule que les recettes de transfert de l'EFC dépendent de l'âge, de la formation reçue et de la qualité de jeu du joueur.

§ Hypothèse 2 : Les niveaux des recettes et des dépenses sont tels que, les recettes et dépenses sont faiblement structurées et évoluent irrégulièrement. Les différentes analyses des tableaux nous montrent que : les charges évoluent à un taux plus dynamique que celui des recettes soit environ 2.13% pour les recettes et 5.54% pour les charges. L''importance de l'écart entre recettes et charges montre que les recettes d'exploitation de l'EFC n'arrivent pas à couvrir ses charges. Les rubriques des recettes et des dépenses du club restent faiblement diversifiées, les recettes ne couvrent pas les dépenses par période et l'écart type est grand, alors nous confirmons notre troisième hypothèse de travail selon laquelle, les niveaux des recettes et des dépenses sont tels que, les recettes et dépenses sont faiblement structurées et évoluent irrégulièrement.

§ Hypothèse 3 : Les modes de financement de l'EFC demeurent ordinaires et les modes de financement modernes sont insignifiants.

D'après l'analyse de la structure de financement de l'EFC, nous constatons que les recettes d'exploitation du club sont basées essentiellement sur : le sponsoring, les subventions reçue de l'Etat, et les cotisations. Tous ces modes constituent les modes de financement ordinaires ou traditionnels. Le seul mode de financement moderne présent dans la structure de financement de l'EFC est le transfert, qui ne vient qu'en avant dernière position et demeure insignifiant presque sur toutes les saisons. C'est au regard de cette analyse, que nous confirmons notre deuxième hypothèse de travail selon laquelle, les modes de financement de l'EFC demeurent ordinaires ou traditionnels et les modes de financement modernes sont insignifiants.

Section 3 : Recommandations

L'EFC étant une association sportive financée par une société d'Etat, et en notre qualité d'analystes externes, nous ne pouvons que formuler des recommandations d'ordre général en quelques points:

Les dirigeants doivent

§ mettre en place des politiques pouvant favoriser la professionnalisation du club, en nouant plus de partenariats avec des clubs africains ou européens entraînant ainsi la création d'autres sources de financement autres que les subventions publiques ;

§ doter le club d'un centre de formation sportive, tout en pérennisant la qualité de ce centre afin d'assurer à tous ces joueurs une préformation, ce qui leur octroierait des avantages certains.

§ mettre en place des politiques pouvant assurer la relève par la catégorisation du club en minimes, cadets, juniors et seniors.

§ La définition des clauses pour le club afin d'assurer le transfert des joueurs dans les conditions pouvant leur permettre de jouir de leurs activités.

§ nouer des partenariats avec des medias pour la diffusion et la retransmission des matchs sur des chaînes de télévisions, et de radios.

§ doter le club des infrastructures de qualités afin d'éliminer les lourdes charges de location que supporte le club sur chaque saison.

§ mettre en place un système de gestion efficace et répondant aux attentes des instances sportives ;

§ assurer un contrôle encore plus rigoureux que celui appliqué auparavant par les associations sportives à but non lucratif ;

§ Permettre aux investisseurs privés de placer leurs fonds dans des capitaux de clubs sportifs afin de pouvoir dégager d'éventuels bénéfices distribuables ;

En plus de nouvelles ressources financières, le club devraient se doter de moyens de gestion plus efficaces, répondant aux attentes des financeurs et des sponsors. En effet," si l'arrivée en force du capital dans la sphère sportive paraît irréversible, il met en évidence les dérives qu'entraîne une domination arbitraire de l'argent- roi."

Des contrôles rigoureux seraient également exigés afin de préserver les droits des actionnaires et d'assurer la transparence dans l'utilisation des fonds injectés dans l'association. D'ailleurs, et dans le but de permettre aux associations sportives de diversifier leurs sources de financement et d'assurer une gestion plus rigoureuse, l'Etat devrait:

§ Permettre aux clubs sportifs l'exercice d'activités économiques sous réserve de respecter les dispositions légales en vigueur et après accord du ministère chargé des sports ;

§ Imposer aux clubs sportifs une structure administrative permanente sous la responsabilité d'un secrétaire général chargé des affaires administratives ;

§ Imposer aux clubs sportifs exerçant des activités sportives dans le cadre du non amateurisme de nommer un commissaire aux comptes membre de l'Ordre des Experts Comptables et Comptables Agrées du Bénin ;

§ Mettre en place un système de contrôle de la comptabilité de l'association sportive par les ministères des sports et des finances ;

§ Contrôler Les activités exercées dans le cadre du non amateurisme par des commissions spéciales rattachées aux fédérations correspondantes ;

§ Imposer la tenue de la comptabilité des activités exercées dans le cadre de non amateurisme distinctement de toutes les autres.

CONCLUSION

L'analyse de la structure de financement de l'EFC, montre qu'elle est composée en majorité par le mode de financement traditionnel. Les recettes de transfert seul mode de financement moderne utilisé par l'EFC, demeurent encore insignifiantes et dépendent de l'âge de la formation et de la qualité de jeu du joueur transféré. Le club est confronté à un déséquilibre financier car ses recettes d'exploitation n'arrivent pas à couvrir ses charges d'exploitations. Cette situation nous amène à dire que l'EFC ne peut pas générer un profit et un rendement adéquat.

En effet le seul soutient de la SBEE au club, les cotisations des membres, et les subventions reçues ne permettent pas à l'EFC de couvrir ses charges. Cependant repenser à un investissement en capital joueur serait opportun mais nécessiterait plus de ressources. Alors, il faudrait chercher d'autres sources de financement.

La coexistence d'objectifs commerciaux dans le monde sportif et une restructuration dans la gestion et l'utilisation d'autres sources de financement modernes seront une meilleure solution afin de sortir le club de cette situation. Une bonne régulation qui actuellement fait défaut doit inclure les investisseurs et restaurer des conditions nécessaires pour une bonne gestion du club.

Aussi et dans le but de permettre aux associations sportives de diversifier leurs sources de financement et d'assurer une gestion plus rigoureuse, l'Etat doit Permettre aux clubs sportifs l'exercice d'activités économiques sous réserve de respecter les dispositions légales en vigueur et après accord du ministère chargé des sports, il doit réintégrer et concrétiser sa politique de construction d'infrastructures sportives modernes respectant les normes internationales et il faut imposer aux clubs sportifs une structure administrative permanente et contrôler Les activités exercées dans le cadre du non amateurisme par des commissions spéciales rattachées aux fédérations correspondantes

En conclusion, le sport doit être en mesure d'assimiler le nouveau cadre commercial dans lequel il doit évoluer sans perdre pour autant son identité ni son autonomie qui soulignent les fonctions qu'il remplit dans les domaines social, culturel, sanitaire ou éducatif.

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- BEN JOMAA Saif El Islam : « Contribution à l'organisation juridique des clubs de football professionnel en Tunisie : Le passage de la forme associative à la société anonyme sportive pour les clubs professionnels tunisiens ». Thèse de doctorat en droit du sport. Université d'Evry France. Janvier 2003.

- SLAMA Haikel : « la nécessaire transformation des associations sportives tunisiennes en société » Mémoire d'expertise comptable 2003.

- DOUFANI khaled et ARFAOUI Zied : « les spécificités des associations sportives en Tunis » mémoire de fin d'étude. 2005/2006.

- DOUIRI Fatma : « Les associations sportives en Tunisie et leur mutation en sociétés » mémoire de fin d'étude 2006/2007

Table des matières

Dédicaces..................................................................................ii

Remerciements ..........................................................................iv

Listes des sigles et abréviations........................................................v

Listes des tableaux et graphiques....................................................vii

Sommaire.................................................................................ix

Introduction 1

Chapitre 1 : Analyse théorique et méthodologie de la recherche 3

Section 1-Problématique et intérêt de l'étude 3

Paragraphe 1- Problématique 3

Paragraphe 2- Intérêt de l'étude 4

Section 2- Les objectifs, hypothèses et méthodologie de travail 5

Paragraphe 1- Objectif général 6

I- Objectifs spécifiques 6

Paragraphe 2- Hypothèses 6

Paragraphe 3- Méthodologie de travail 6

I- Choix de la population 7

A- Echantillonnage 7

1- Les joueurs de l'EFC ayant été objet de transfert de 2004 à 2008 7

2- Au niveau des dirigeants de l'EFC 7

B- Outils de collecte des données 7

C-Les techniques d'analyses des données 8

D- Les difficultés rencontrées et les approches de solutions 8

Section 3 - Revue de littérature 9

Paragraphe 1- Clarification du concept d'association 9

I. Définition 9

II : Particularité comptable 9

Paragraphe 2 : Clarification du concept d'association sportive 10

I- Définition 10

II- les différentes formes d'associations sportives 11

A- La Société Anonyme d'Economie Mixte Locale Sportive (SAEMLS) : 11

B- La Société Anonyme à Objet Sportif (SAOS) : 11

C- L'Entreprise Unipersonnelle Sportive à Responsabilité Limitée (EUSRL) : 11

D- La Société Anonyme Sportive Professionnelle (SASP) : 12

Paragraphe 3 : Les sources de financement propre aux entreprises 13

I- Financement sur fonds propres 13

A- Fonds propres d'origine interne 13

1- L'autofinancement 13

2- La politique de dividende 15

B- Les fonds propres d'origine externe 15

C-Les quasi-fonds propres 15

II- Le financement par endettement à moyen et à long terme 16

A- Le financement par emprunt indivis 16

B- Le financement par emprunt obligataire 16

C- Le financement par crédit bail ou leasing 16

III- Financement à court terme 17

A- Financement direct à court terme 17

B- Financement indirect à court terme 17

Paragraphe 4- Les sources de financement propres aux associations sportives 18

I- Méthodes de financement traditionnel 18

A- Subventions publiques 19

B- Le sponsoring et le parrainage 19

C- Autres sources de financement traditionnel 21

II- Méthodes de financement moderne 21

A- Le transfert des joueurs 21

B- Le merchandising 23

C- Les droits de TV 24

D- Les transactions sur les marchés financiers 24

1- La cotation des clubs en bourse 24

a- Portée 24

b- Evolution du football coté en bourse : 26

Paragraphe 4 : Contributions des études antérieures 27

Chapitre 2 : Présentation de l'EFC 30

Section 1- Présentation de l'EFC 30

Paragraphe 1- Historique de l'EFC 30

Paragraphe 2- les objectifs de l'EFC 31

Paragraphe 3- Politique sportive 31

Paragraphe 4- Les performances réalisées par l'EFC 31

Paragraphe 5- Activités de l'EFC 32

Paragraphe 6- Les organes dirigeants de l'EFC 33

I- L'Assemblée générale 33

II- Le comité ou l'organe exécutif 34

III- Le staff technique 35

IV- Le délégué des joueurs 35

Section 2- Présentation du sponsor officiel de l'EFC 36

Paragraphe 1- Présentation de la SBEE 36

Section 3- Les sources de financement de l'EFC 37

Chapitre 3- Analyse empirique 39

Section 1- Présentation, analyse et interprétation des données 39

Paragraphe 1- Les caractéristiques de l'échantillonnage 39

Paragraphe 2- Analyse du mode de financement de l'EFC 43

I- Les recettes d'exploitation de l'EFC 43

II- Les charges d'exploitation de l'EFC 45

Paragraphe 3 : Analyse comparative des recettes et charges de l'EFC 48

Section 2- Test des hypothèses 50

Section 3 : Recommandations 51

CONCLUSION 54

Bibliographie 56

Annexes






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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon