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Etude du financement des associations sportives béninoises. Cas de l'Energie FC

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par Emmanuel J Hounkpe
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Maà®trise en sciences de gestion option management des organisations 2008
  

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Paragraphe 4 : Contributions des études antérieures

Certains auteurs, Andreff en particulier, mettent en évidence la coexistence de deux modèles de financement de football professionnel en europe.

Le modèle traditionnel SSSL : Subventions-Spectateurs-Sponsors-Local, ne conserve une certaine efficacité que pour les clubs les moins développés financièrement .Il est de plus en plus, supplanté par le modèle MMMM : Medias-Magnats-Marketing-Marchés qui modifie la donne financière du football.

Ainsi au modèle de financement traditionnel relativement stable, égalitaire et donnant accès à des ressources limitées, est venu s'ajouter un modèle aux propriétés différentes. Nettement moins égalitaire et beaucoup plus volatile, contrepartie d'un élargissement des ressources mobilisables, ce second modèle est fondamentalement marqué par le recours à des capitaux privés.

Il faut en second lieu souligner, qu'une nuance importante doit enrichir l'analyse ici mentionnée. Le modèle MMMM semble devoir être décomposé en deux sous modèles. Les clubs pour lesquels la part des ressources apportées par les magnats prend une forme fondamentale tendant à devenir de plus en plus nombreux avec des conséquences financières aussi essentielles que perturbantes.

Sur un plan théorique, deux modèles peuvent être opposés selon que les modalités de répartition des droits s'inspirent plutôt de l'équité ou d'une volonté égalitaire. Dans un modèle équitable, la répartition des droits devait épouser étroitement la capacité de chacun des clubs à les engendrer. Dans un modèle égalitaire, cette répartition est indépendante de la contribution propre de chacun à la valeur des droits. Ces deux modèles reposent sur les logiques différentes : le premier correspond à une logique de marché où les gains sont proportionnés à la production individuelle assimilée au performance sportive ou à l'attrait inégale de chaque club ; le second repose sur une logique de péréquation avec un mode de rétribution sans lien évident avec les positions de marché des acteurs.

En recouvrant à une analogie avec la problématique du financement des collectivités locales, on peut présenter le premier modèle comme celui dont les ressources des collectivités locales ne seraient déterminées qu'en fonction de leur propre potentiel fiscal, tandis que le second modèle mettrait en oeuvre une péréquation.

Inspirés de logique différente, les deux modèles ont aussi des conséquences théoriquement contrastées. Dans le premier modèle, la différenciation des gains permet de rémunérer plus justement les investissements, mais débouche sur une segmentation des clubs. Dans le second modèle le système de discrimination des rétributions est neutralisé, les incitations à l'investissement sont gelées et les positions sont peu segmentées. Le choix entre les deux modèles apparaît ainsi dans ces approches théoriques, à la fois un choix et un choix d'efficacité.

Jean-Paul Minquet (2007), a constaté du point de vue financier que les diffuseurs sont d'autant plus enclins à investir que le « capital joueur » d'un championnat important.

Pour sa démonstration, le professeur a observé qu'il existait une corrélation quasi- constante entre ce capital joueur (charges comprises) et les droits payés par les télévisions. Ce ratio a été de l'ordre de 3% par club lors des dernières saisons. Pour tenter d'évaluer le montant des droits TV pour la période 2008-2012, le professeur a procédé en deux étapes. Il a d'abord cherché à calculer le capital joueur du championnat en appliquant son ratio de 3% au 20 clubs( soit un indice de 60%) au prévision du revenu télévisé établit par la DNCG pour la league 1 en 2006-2007 ( 495 millions d'euros). Le chiffre obtenu est donc de 825 millions d'euros (495/0,6).

Ensuite, il est établi sur une longue période une corrélation égale à 0,62 entre les valeurs de droit TV et celle du capital joueur. Les droits TV nécessaires pour assurer le financement de capital joueur s'élèvent donc à 513 millions euros (825*0,62) en considérant que ceux-ci représentent 80% du total des droits de l'ensemble de la league (ne reste pas à league 2 en taxe et en frais de fonctionnement), il est arrivé à une estimation de 640 millions d'Euros (513 /0,8).

M.Yvon Collin a estimé que si le bon dosage du système d'incitation se révélait essentiel, cela ne suffirait pas à prévenir un décalage entre les charges salariales et les ressources ordinaires des clubs. Pour préserver les équilibres financiers, il convient que la masse salariale de chaque club n'excède pas un plafond fixé par référence à des recettes correspondant aux anticipations réalistes. Un plafonnement de la masse salariale doit intervenir, règle de bonne gestion réclamé par certains responsable du football, mais dont l'expérience montre qu'elle doit être posé explicitement afin que les clubs ne soient pas tenter de s'en exonérer pour acquérir un avantage compétitif. Le plafonnement de la masse salariale globale, s'il devrait être adopté doit trouver un prolongement pour les salaires individuels, sans quoi une excessive segmentation du marché du travail déjà largement à l'oeuvre, se produirait.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon