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Etude sur l'ajustement de la balance commerciale du Rwanda sur la période 1990- 2006

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par Edmond NKURIKIYIMANA
Université libre de Kigali Rwanda - Licence en économie 2008
  

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I 5 DIFFICULTES ET CONDITIONS DU COMMERCE EXTERIEUR

Les entreprises exportatrices et importatrices sont confrontées à des difficultés sur les marchés étrangers qu'elles ne rencontrent pas sur les marchés nationaux. La vente à l'étranger est confrontée par des mesures tarifaires et non tarifaires limitant l'entrée de certains produits, malgré les diverses mesures de libéralisation du commerce mondial. Le moyen le plus couramment utilisé est le protectionnisme qui, dans son sens étroit, consiste à protéger la production nationale contre la concurrence étrangère. Dans son sens le plus large, le protectionnisme peut être défini de manière à couvrir toutes les conceptions qui visent à faire l'Etat de contrôler l' ensemble des échanges avec l' extérieur. A côté de ces mesures des autorités politiques, il y a lieu de souligner les problèmes relatifs à la préférence des consommateurs, au système de distribution, à la promotion des ventes, aux conditions des ventes, à la concurrence, aux coûts de transport et enclavement, de l' insuffisance de la production, et faible capacité de production, du marketing des produits exportés, absence des recherches nécessaires pour l'augmentation de la qualité, la compétitivité des produits, les subventions de certains pays sur leur producteurs, la gamme restreint des produits à exporter etc....

I 6 PROBLEMATIQUE D'AJUSTEMENT DE LA BALANCE COMMERCIALE EN AFRIQUE

I 6 1 Libéralisation des marchés au Cameroun50

49 LIPSEY et CHRYSTAL, Economics 8 Th Edition, OXFORD UNIVERSITY PRESS Pp 617

50 AWOUMOU J D, La libéralisation des marchés et le développement durable en Afrique: le cas du secteur agricole au Cameroun, Mémoire online.com consulté le 7/06/2008.

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Le Cameroun est un pays d'Afrique centrale où le secteur agricole occupe près de 60% de la population active et représente à peu près de 30% du PIB et 15% des recettes budgétaires du pays. La crise économique qui a frappé le continent africain à partir de la fin des années 80 n'a pas épargné le Cameroun. . Le Produit Intérieur Brut (PIB) évoluait vers une tendance haussière de façon à atteindre 15% de croissance annuelle en 1981. La hausse des exportations du fait du boom pétrolier avait maintenu la balance commerciale en excédent jusqu'en 1985 ; toutefois à la suite des plusieurs facteurs endogènes et exogènes le Cameroun va rentrer dans une phase de turbulence économique dont il n'est pas encore sorti. Les indicateurs de performance économique ont commencé à décliner dès l'année 1986. L'augmentation de l'inflation va compromettre la compétitivité industrielle du Cameroun ; ce recul de la compétitivité associé à la dépréciation du dollar américain et à la chute des cours des matières premières conduira à la crise économique. C'est ainsi que le PIB enclenche une décroissance dès 1987 ; il passe d'un taux de +6,9% en 1985/1986 à une baisse moyenne de -4,3% par an jusqu'en 1992. Le revenu moyen par habitant en 1993, ne représentera plus que la moitié de ce qu'il était en 1986. Cette crise économique généralisée a frappé de plein fouet le secteur agricole. Le comité technique de suivi des programmes économiques affirme que de 1989-1990, on note une chute progressive de la production agricole, notamment d'exportation ; les recettes d'exportation d'origine agricole évoluent à la baisse de 1986-1993. En conséquence, le budget de l'Etat enregistre des déficits; il se chiffre à 104 Milliards en 1985/1986 ; la balance de paiement est négative à hauteur de 44,7 Milliards en 1987/1988. En somme la crise économique est consommée dès 1987 et la tendance va s'aggraver dans les années suivantes. Après des tentatives d'auto ajustements, les autorités camerounaises se tournent vers les bailleurs de fonds internationaux notamment le FMI et la banque Mondiale pour injecter un nouveau souffle par le biais de l'emprunt. Ces derniers dressent un bilan de la situation économique camerounaise et propose un réajustement de l'économie. Pour les économistes de Bretton Woods, la crise de solvabilité des pays africains comme le Cameroun est due à une combinaison de trois facteurs : la faiblesse de l'épargne locale du

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fait des taux d'intérêts réels négatifs ; l'interventionnisme étatique conduisant à évincer l'investissement privé de la production et à maintenir une distorsion des prix ; enfin, une surévaluation des taux de change qui fragilise les exportations. La combinaison de cet ensemble de faiblesses structurelles, militera en faveur d'une solution de nature structurelle. Ce changement de politique économique se fera par le biais des programmes d'ajustement structurel (PAS) conclus avec les institutions de Bretton woods. Ils préconisent une réduction du rôle de l'Etat dans la sphère économique et la promotion des lois du marché. Les PAS sont guidés par les trois principes inspirés du consensus de Washington : l'austérité budgétaire, la libéralisation des marchés et la privatisation des services publics. En ce qui concerne le domaine agricole, les PAS ont permis l'adoption en 1990 d'une nouvelle stratégie de développement basée sur la libéralisation et la privatisation des activités de production et de commercialisation. Cette réforme du secteur agricole fonctionne d'après les principes suivants : une fixation des prix laissée aux forces du marchés(donc plus de responsabilisation des acteurs) ; une retrait des interventions étatiques dans la filière production - commercialisation des produits agricoles ; et l'établissement des règles de compétions qui garantissent un accès du marché égalitaire à tous les acteurs locaux et étrangers .L'ambition que cette nouvelle politique agricole affichait était de parvenir à : une meilleure offre de service à moindre coûts, une allocation optimale des ressources pour une production efficace, une responsabilisation accrue des acteurs et une promotion de l'esprit d'entreprise . Malgré le regain de croissance observé depuis 1997 au Cameroun, le niveau de vie des populations s'est détérioré. D'après les statistiques de l'Enquête camerounaises auprès des ménages, 40,2% des camerounais vivraient en dessous du seuil de pauvreté en 2003. Cette pauvreté est majoritairement concentrée dans les zones rurales à forte vocation agricole. Depuis la libéralisation on a assisté à une dévalorisation

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