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Ecriture et politique dans "en attendant le vote des bêtes sauvages " d'Ahmadou Kourouma

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par Kossi Wonouvo GNAGNON
Université de Lomé Togo - Maà®trise en lettres 2009
  

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2.2.3. L'esclavage

Kourouma a profité du temps de la dénonciation de la dictature pour fustiger les pratiques esclavagistes chez les Touareg. En effet, le thème de l'esclavage est traité par Kourouma pour montrer comment les Noirs ont été toujours méprisés et considérés comme une race subalterne. Ainsi, les Touareg désignent par « esclaves » les Noirs car dans la langue touareg, « le même vocable exprime Nègres et esclaves » (p. 153).

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Mais, on peut aussi retrouver le thème de l'esclavage dans une dynamique d'exploitation des peuples. Dans toutes les Républiques de « l'Afrique continentale », les populations sont pillées et outrancièrement exploitées.

« Oui ! Les handicapés portaient et transportaient sur leurs voiturettes les hommes valides. Les aveugles guidaient les voyants, tamisaient la boue, scrutaient l'eau brune, montaient des compartiments pour arrêter la pierre. Les lépreux avec les moignons creusaient, taraudaient la terre pour des bien portants ayant des mains et des doigts... » (p.256).

2.2.4. Le culte de la personnalité

Ce thème se dessine à travers les faux attentats montés de toutes pièces pour accroitre le prestige de Koyaga. Ainsi, par des séries d'attentats « montés » pour la plupart (la veillée V), seul Koyaga est l'homme miraculé. Il profite donc de ces occasions pour se faire parler de lui de par le monde entier. Ce qui n'a cessé d'étonner les autres dictateurs qui, à la suite de chaque attentat, envoient des émissaires pour s'assurer de la réalité, de la vérité de l'attentat. Car on connait bien « tout ce qu'un dictateur africain sait monter pour escroquer » (p. 276). Chaque fois qu'il échappe à un prétendu attentat, Koyaga est accueilli comme un ressuscité, un miraculé pourquoi pas un immortel.

Le culte de la personnalité s'est fait sur fond de propagande généralisée. La conséquence en est que Koyaga bénéficiera de plusieurs distinctions honorifiques (p. 332). 2.2.5. Le régime policier

Sous les régimes dictatoriaux, les mouvements des populations sont surveillés scrupuleusement. Il n'existe donc pas une libre circulation des personnes et des biens.

« Il est difficile, sous la férule de Koyaga, au citoyen de pousser un soupir, murmurer un demi-mot siffler un air en privé, même chez soi, sans que le Président en soit informé. Très difficile de sortir le soir, changer d'habit, boire et manger avec des amis [...] Il y a la police, les services de renseignements de l'armée, de la Présidence. Ils ont les moyens que leur confèrent les dictateurs et opèrent avec la méthode particulière dont ils usent chez tous les pères de la nation africains. » (p. 302).

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