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Le financement budgétaire de la RDC face à  la crise financière de 2007

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par Christian ANZOLI LAWAR
Université protestante au Congo - Gradué en administration- finance banque et assurance 2011
  

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III.2. Effets de la crise économico-financière sur le financement budgétaire en RDC

Il s'agit donc de comprendre les effets de la crise sur le financement budgétaire en R.D.Congo. On va donc expliquer les effets de la crise sur le mode de financement budgétaire laissant des répercussions sur les ressources de l'Etat.

Au regard des statistiques sur l'évolution des différents modes de financement, nous expliquerons ou interpréterons de manière claire la manière dont ces modes de financement ont été affectés ainsi que leurs effets.

III.2.1 Affectation des différents modes  de financement budgétaire

Il sera question dans ce point d'examiner comment les modes de financement ont été affectés.

1. Financement interne

Les régies et les services chargés de percevoir les recettes fiscales et non-fiscales ont vu leurs recettes baisser du fait de la crise et de ses effets contagion car les entreprises, les personnes physiques sur lesquelles l'Etat impose ses impôts ont connu des baisses des revenus sur leurs ventes. Donc la baisse d'activités de ces entreprises a conduit consécutivement à la baisse des ressources du financement budgétaire.

En effet, la fiscalité congolaise est essentiellement assise sur le commerce extérieur et sur les quelques grandes entreprises du secteur formel. le commerce extérieur a connu aussi une baisse du niveau d'échanges à l'exportation, ce qui conduit à la baisse des recettes des droit de sortie.

D'où la baisse de volume d'échanges au niveau du commerce extérieur, la détérioration des termes de l'échange due à la crise économico-financière, la baisse d'activités intérieures ont été des éléments qui ont affecté les recettes permettant le financement interne.

2. Financement externe

Le financement externe a été affecté suite à la crise qui a frappé de plein fouet la source, donc ceux qui assurent ces financements ou les créditeurs qui manquaient aussi des liquidités. L'affectation de mode de financement externe résulte de manque des liquidités ou l'amoindrissement des moyens de la part des créditeurs ou des partenaires au développement conduisant consécutivement à une réduction d'aides, des prêts et des dons.

III.2.2 Les effets de la crise sur le financement budgétaire de la RDC

Il sied d'étudier séparément ce mode de financement afin de cerner les effets ressentis de manière claire.

1. Financement interne

Les répercussions de la crise économico-financière ont été ressenties de diverses manières sur le financement budgétaire de l'Etat. Dans ce mode de financement, il est important de traiter les problèmes en évaluant toutes ses composantes afin de mieux cerner les retombées de la crise.

Ø Recettes fiscales

Les recettes fiscales se sont chiffrées à 638 364 383 millions des CDF en 2007, 832 432 000 millions en CDF en 2008 et 1 225 330 938 millions des CDF en 2009.D'où il y a eu une progression de 30,4% entre 2007 et 2008, une progression de 47,1% entre 2008 et 2009. Et une progression de 91,9% entre 2007 et 2009.

Impôts sur le commerce extérieur : Passant de 221 127 588 millions de CDF en 2007, 340 636 841 millions de CDF en 2008 à 431 280 904 millions de CDF en 2009, ces recettes ont aussi connu une progression de 95,03% de 2007 à 2009.

Impôts sur les revenus : Passant de 135 741 923 millions de CDF en 2007, 193 561 543 millions de CDF en 2008 à 328 922 110 millions de CDF en 2009. Ces recettes ont connu une progression de 142,3% entre 2007 et 2009.

Impôts sur les biens et services : Passant de 159 036 811 millions de CDF en 2007, 203 338 089 millions en CDF en 2008 à 391 922 110 millions de CDF en 2009, il y a eu une progression de 146,4% entre 2007 et 2009.

Autres recettes fiscales : elles ont connu une chute à partir de l'année 2008 jusqu'en 2009 avec une contraction de 40,2% entre 2007 et 2009 faisant passe les recettes de 122 458 061 millions de CDF en 2007 à 94 895 527 millions de CDF en 2008 à 73 222 443 millions de CDF en 2009.

Ø Recettes non-fiscales

Les recettes non-fiscales totales ont été affectées par la crise, elles ont subi les répercussions de la crise en 2009. Les recettes non-fiscales sont passées de 245 118 223 millions de CDF en 2007, 379 545 359 millions de CDF en 2008. Donc il y a eu une croissance des recettes de 54,8% entre 2007 et 2008.

Ces recettes ont chuté passant de 379 545 359 millions de CDF en 2008 à 372 558 398 millions de CDF en 2009, donc une contraction de 1,84% entre 2008 et 2009.Dans les recettes non-fiscales, la branche du portefeuille a connu une chute ou une contraction de 24,04% en 2009 par rapport à l'année précédente.

2. Financement extérieur

Nous subdivisons ce mode en deux, où nous expliquerons les répercussions de la crise sur l'assistance multilatérale et l'assistance bilatérale.

Assistance Multilatérale

L'aide extérieure en provenance des institutions multilatérales a atteint 890 millions d'USD en 2009 et 843 millions en 2008 alors qu'il était de 1 022,4 millions de USD en 2007. D'où il y a eu contraction de 12,9%. Et en 2009, cette aide avait représenté 69,6% de l'enveloppe totale des donateurs, en 2008 elle avait représenté 55,8% et 72,3% en 2007.

Cette aide a été orientée principalement vers la coopération technique et les projets d'investissements et autres.

-l'aide en provenance des Nations-Unies s'est chiffrée à 170,7 millions de USD en 2009, 198 millions de USD en 2008 et 435,4 millions en 2007. De 2007 à 2009, cette aide a donc connu une contraction de 60,7%.

-l'enveloppe en provenance de la Commission Européenne qui s'est chiffrée à 279,1 millions de USD en 2009, 234,5 millions de USD en 2008 et 388,1 millions de USD en 2007. Cette enveloppe a donc connu une contraction de 28,08% par rapport à l'année 2007 mais une progression de 19% par rapport à l'année 2008.

-l'assistance de la Banque Mondiale : elle s'est chiffrée à 338,3 millions de USD en 2009, 383,6 millions de USD en 2008 et 198,5 millions de USD en 2007 a connu une petite régression de 11,8% entre 2008 et 2009, une progression entre 2007 et 2009 de 70,4%. Elle a représenté une bonne part des donations extérieures.

-l'assistance de Banque Africaine de Développement a été de 100,9 millions de USD contre 26,9 millions de USD en 2008 et nul en 2007. Donc cette assistance a connu une progression de 275,9%.cette amélioration est due à l'exécution du programme dans le cadre de Fond Africain au Développement XI (FAD XI).

Assistance Bilatérale

Sous l'effet de la crise économico-financière internationale, les partenaires bilatéraux ont sensiblement réduit leurs interventions. En effet, de 390,3 millions de USD en 2007, cette intervention s'est accrue et a atteint 665,9 millions de USD en 2008. Cette assistance s'est contractée pour atteindre 388 millions de USD en 2009.

Ce qui fait une croissance de 70,61% entre 2007 et 2008, une chute de 41,7% entre2008 et 2009, et elle est restée en légère chute entre 2007 et 2009 de 0,51%.

Il est important de souligner que même les assistances des partenaires traditionnels avaient aussi une chute. L'aide en provenance de la Belgique avait baissé de 85,2% entre 2008 et 2009, elle est donc passée de 162 millions de USD en 2008 pour 23,9 millions de USD en 2009 alors qu'il était de 64,3 millions de USD en 2007. Donc elle a connu une chute de 64,48% entre 2007 et 2009.

Alors que l'intervention américaine qui était de 23,1 millions en 2007 avait connu une amélioration importante ou une progression de 80,9% en 2008 atteignant 121 millions d'USD, a chuté en 2009 de 75,2% par rapport à l'année précédente en atteignant 30 millions en USD.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery