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Le financement budgétaire de la RDC face à  la crise financière de 2007

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par Christian ANZOLI LAWAR
Université protestante au Congo - Gradué en administration- finance banque et assurance 2011
  

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SECTION II. Analyse du secteur monétaire

La situation monétaire a été également marquée par des tensions sur la liquidité et sur le prix. Le taux d'inflation s'est installé à 53,4% contre une cible de 48,7%.la croissance de l'offre de monnaie centrale a connu un ralentissement.

un ralentissement de l'expansion de la masse monétaire a été constaté car l'ensemble des moyens de paiement s'étant accru de 48,2% en 2009 contre 58,1% en 2008 et 50,8% en 2007, donc passant de 658,8 milliards de CDF en 2008, 1041,8 milliards de CDF en 2008 à 1543,8 milliards en 2009.

L'évolution de la masse monétaire est expliquée par l'expansion des avoirs nets extérieurs et par celle des avoirs intérieurs nets .le crédit net à l'Etat a enregistré un recul de 76,1milliards de CDF à la faveur de l'ajustement budgétaire opéré au dernier trimestre de l'année 2009.

Les préférences des agents économiques en matière de détention des actifs monétaires se sont confortées en faveur des dépôts bancaires essentiellement des devises.la préférence pour les billets a diminué et est expliquée par la circulation fiduciaire dans l'ensemble des moyens des paiements qui se trouve à 24,7% en 2009 alors qu'il était de 29,2% en 2008 et 41,6% en 2007,la part des dépôts en devises s'est accrue passant de 58,2% en 2008 à 66,2% en 2009.ceci est notamment expliqué par la perte du pouvoir d'achat interne avec l'inflation et la baisse significative de la valeur externe de la monnaie.

Le pouvoir d'achat de la monnaie nationale a subi une dégradation substantielle alimentée par une accélération du rythme de formation des prix intérieurs. Le pouvoir d'achat des moyens de paiements en monnaie nationale a baissé de 20%.

Alors la politique monétaire a été restrictive afin de contrer les tensions inflationnistes ayant affectées le cadre macroeconomique.il est important de souligner que les modifications du taux directeur ont aussi entrainé des ajustements automatiques du taux d'intérêt des facilités permanentes.et ce taux est passé de 25% en 2007, 42,5% à la fin 2008 à 72,5% à la fin de l'année 2009.10(*)

Le taux directeur réel a été marqué par deux évolutions :

-Premièrement, on a constaté que l'indicateur a été négatif à la suite de la montée de l'inflation. Le taux directeur avait donc atteint son niveau le plus bas, soit -78,6%.

-Deuxièmement, le ralentissement de l'inflation s'est traduit par la hausse du taux directeur réel.

1. Marché monétaire

le marché monétaire, en dépit de son étroitesse du point de vue de la taille et du nombre d'actifs financiers négociés a poursuivi son extension jusqu'en 2009.il y a eu une hausse sur le volume de transactions de 152% en 2009 contre 126,3% en 2008.sur le plan valeur monétaire, ces transactions totales se sont chiffrée à 5324,5 milliards de CDF en 2009 contre 2106,6% milliards de CDF en 2008.la forte croissance concerne le marché en banque.

Une explosion des transactions sur le marché en banque a été observée par une hausse des opérations de 734,6% en 2009 contre une baisse de 28,7% en 2008.Pour les prêts à court terme, le volume global des transactions effectuées s'est chiffré à 1034,7 milliards de CDF en 2009 et 131,0 milliards de CDF en 2008.

La dynamique de croissance des transactions interbancaires a connu un ralentissement. En effet, les transactions se sont accrues de 111,9% en 2008 contre 230,8% en 2009, donc passant à 884,9 milliards de CDF en 2009 contre 417,7 milliards en 2008.

La BCC recourt aux ventes des billets de trésorerie par voie d'appel d'offre pour la régulation de la liquidité bancaire à très court terme. Le volume annuel des soumissions retenues des billets de trésorerie s'est situé à 2395,7 milliards de CDF en 2009 alors qu'il était chiffré à 1444,0 milliards de CDF en 2008, le volume mensuel de billets de trésorerie vendu est passé de 187,9 milliards de CDF en 2008 à 260,8 milliards de CDF en 2009.

2. Evolution des taux d'intérêts

L'examen des taux d'intérêts nominaux se révèle deux grandes tendances :

-les taux d'intérêts débiteurs et créditeurs appliqués sur les transactions se déroulant en monnaie nationale.ces taux ont connu des fluctuations relativement corrélés aux ajustements du taux directeur et aux évolutions sur les principaux marchés.il peut donc s'observer sur le taux moyen interbancaire, le taux bancaire appliqué sur les crédits et dépôts à termes en monnaie nationale.

-le taux d'intérêts débiteurs et créditeurs pratiqués sur les transactions en monnaie étrangère. Compte tenu de l'incorporation du risque de change dans la détermination de ces taux.

Les taux débiteurs en monnaie nationale des banques sont passés de 41% en 2007, 59% en 2008 et 69% en 2009 soit une variation de 10% donc de l'année 2008 à 2009.

Les taux créditeurs quant à eux, sont passés de 8,7% en 2007, 11% en 2008 et 19% en 2009.soit une augmentation de 8%. ces variations sont expliquées par le souci de maintenir une marge de positivité tant pour les épargnants que pour les banques.

En ce qui concerne, le taux en monnaie étrangère, une baisse observée de 1% a été remarquée pour le taux les taux directeurs alors qu'une hausse de 0,8% a été notée pour les taux créditeurs.

3. Taux réels

Au dernier semestre de l'année 2008, ce taux était inferieur à 20% et au premier semestre de l'année 2009, le taux d'intérêts réels sont globalement restés négatifs en raison en raison de l'inflation qui avait marqué l'environnement économique à cette période. Le taux directeur réel a atteint un niveau de -78,6% en janvier. Et à la même période, les taux directeurs réels des banques sur les transactions en monnaie nationale ont sensiblement chuté jusqu'à atteindre -123% fin janvier.

* 10 Rapport annuel de la banque centrale du Congo, 2009

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci