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Contribution du système financier dans le processus de réduction de la pauvreté "cas de la côte d'Ivoire"

( Télécharger le fichier original )
par Guy YAVO
Institut des technologies d'Abidjan ( ITA ) Côte d'Ivoire - Diplôme d'ingénieur de conception en finances 2007
  

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REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

Institut des Technologies d'Abidjan

CEDEX Afrique International

Union-Discipline-Travail

En vu de l'obtention du Diplôme d'Ingénieur de Conception en Finances

THEME :

CONTRIBUTION DU SYSTEME FINANCIER DANS LE PROCESSUS DE REDUCTION DE LA PAUVRETE « CAS DE LA CÔTE D'IVOIRE »

Année académique : 2007-2008

Présenté par :

Directeur de mémoire :

M. YAVO Yavo Guy

M. VANE Voua Georges (Cadre
Agro-économiste, Expert au Bnetd)

(Elève Ingnieur)

Présenté par YA

SOMMAIRE

SOMMAIRE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

AVANT PROPOS iv

SIGLES ET ABREVIATIONS v

LISTE DES GRAPHIQUES ET DES TABLEAUX vii

PRESENTATION DU CABINET CEDEX AFRIQUE INTERNATIONAL ix

RESUME DU MEMOIRE xii

INTRODUCTION 1

PREMIERE PARTIE : DIAGNOSTIC APPROFONDI 8

Chapitre I La situation réelle de la pauvreté en côte d'ivoire 10

I- Définition et présentation de la pauvreté 10

II- Evolution de la pauvreté de 1985-2008 11

III- Caractéristiques sociodémographiques des pauvres 12

Chapitre II Le système bancaire et établissement financier 14

I- Le paysage du système bancaire 14

II- Le paysage des établissements financiers 19

III- Contribution du système bancaire et établissement financier au

financement de l'activité économique 20

IV- Les faiblesses et contre-performances des établissements

bancaires et financiers 25

Chapitre III Les institutions de microfinance : IMF 29

I- Historique et définition 29

II- Définition et formes d'IMF 30

III- Fondement et justification de la loi du 22 juillet 1996 31

IV- Données caractéristiques du secteur de la microfinance 34

Chapitre IV Les faiblisses relevant de l'Etat 49

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

DEUXIEME PARTIE : CONTRIBUTION DU SYSTEME FINANCIER

ACTUEL 50

Chapitre I Le système bancaire et établissement Financier 52

Chapitre II Les IMF 53

TROISIEME PARTIE : APPROCHE NOVATRICE 56

Chapitre I Au plan bancaire et financier 59

Chapitre II Au plan des institutions de microfinance 63

Chapitre III Relation entre IMEC et banques commerciales 67

Chapitre IV Rôle de l'Etat 69

CONCLUSION 71

BIBLIOGRAPHIE I

ANNEXES II

TABLE DES MATIERES X

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

DEDICACE

La gloire soit rendue à l'Eternel DIEU, l'omnipotent, l'omniprésent et l'omniscient.

C'est à ma mère que je dédie en premier lieu ce mémoire car sans elle, je ne serais pas à ce niveau d'étude ; tant de sacrifices qu'elle a consenti pour moi.

En second, à vous M. VAHE voua Georges (Ingénieur agroéconomiste, expert au Bnetd) que je dédie ce présent mémoire de fin de cycle ingénieur. De la grâce que Dieu m'a faite de vous avoir à la fois pour maître de stage et directeur de mémoire, je ne peux que Lui témoigner mon amour pour vous ; vous qui depuis le début de l'année 2008 avez consenti tant de sacrifices pour moi. Vous êtes et resterez pour moi cette personne exceptionnelle dont le remarquable amour est admirablement secondé par votre coeur paternel.

Sans vous, rien n'aurait été possible.

Merci à vous.

Que Dieu lui-même dans son amour vous récompense.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

REMERCIEMENTS

C'est pour moi un agréable devoir d'exprimer ma gratitude à tous ceux et celles dont la collaboration a contribué à l'élaboration de ce mémoire. La longueur de leur liste nominative ne me permettant pas de les citer en détail, je tiens tout de même à élever le nom du Seigneur qui tout au long de ma vie scolaire et universitaire, n'a cessé de me donner force, courage et intelligence pour une réussite quasi-totale.

Qu'il me soit cependant permis d'adresser mes chaleureux remerciements au corps administratif et en particulier au directeur général (M. HOUENOU Jeannot) de l'ITA , mes professeurs, amis, parents et tous ceux qui m'ont encouragé, soutenu et assisté. Que M.SOUMAHO, chef de département Ingénierie finance soit aussi rassuré de ma profonde reconnaissance.

Un clin d'oeil particulier à l'endroit de tous les experts de taille qui travaillent au sein du cabinet Cedex Afrique International pour leurs idées, touches et retouches du présent mémoire.

Je voudrais exprimer toute ma reconnaissance à Dr. KINIMO Yabilé René, Directeur Général dudit cabinet pour m'avoir accepté dans sa prestigieuse structure et mis à ma position tous les documents nécessaires.

Je ne saurais terminer mes propos sans adresser un remerciement spécial à M. ACHI Gabriel, consultant à l'UEMOA pour ses conseils dont j'ai bénéficié tout au long de ce présent mémoire.

Que puisse Dieu, dans sa grande miséricorde et bonté, vous les rende à l' infini.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

AVANT PROPOS

Autorisation d'ouverture obtenu par l'Etat en 2006 et agrée par le FDFP en 2008, le Groupe ITA (Institut des Technologies d'Abidjan) Ingénierie.SA est un établissement d'enseignement supérieur.

Connue pour sa qualité de formation, il doit son prestige à son personnel administratif secondé par ses enseignants compétents et qualifiés qu'il recrute.

De ces formations BTS (Brevet de Technicien Supérieur), DTS (Diplôme Technicien Supérieur), Ingénierie et MASTER ; il s'est fixé comme objectif d'être parmi les plus grandes écoles de renommée internationale.

Hormis les autres départements, nous nous retrouvons au sein de celui des Finances Audit où notre option est la finance.

C'est à l'issu de cinq (5) bonnes années de formation (trois ans post BTS ou équivalent, deux ans post DTS ou équivalent) accompagné par un examen écrit réussi, la soutenance avec succès d'un mémoire de fin de cycle, que l'institut prononce l'admission au diplôme d'ingénieur de conception selon l'option.

L'Etat de la pauvreté que vie toute la sous région et en particulier la Côte d'Ivoire nous a interpellé. De tous les sommets mondiaux sur l'éradication de la pauvreté par le système financier en passant par les ajustements structurels mis en place par l'Etat ivoirien, la situation n'a guère changée mais plus encore alarmante. La politique sur la stratégie de réduction de la pauvreté élaborée, par le gouvernement depuis 2002, peine à décoller.

Au regard de la situation, nous avons décidé de laisser nos empruntes en portant une réflexion approfondie sur la contribution du système financier dans le processus de réduction de la pauvreté en Côte d'Ivoire.

Les sujets, réflexions et avis portant sur le système financier étant toujours à rebondissement, la contribution d'un tiers ne saurait être exhaustive mais la bienvenue, car l'essentiel serait « d'apporter sa pierre » pour tenter de résoudre l'épineux problème de la pauvreté.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

L'oeuvre humaine caractérisée par sa réflexion n'ayant jamais été comme « une eau de roche » ou comme l'immuable perfection, les critiques, suggestions ou tout autre apport serait hautement appréciée afin de lutter véritablement contre la pauvreté au travers du système

financier actuel.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Sigles et Abréviations

BFA : Banque pour le Financement de l'Agriculture BIAO : Banque Internationale de l'Afrique de l'Ouest

BICICI : Banque Internationale du Commerce et de l'Industrie de Côte d'Ivoire

BIDI : Banque Ivoirienne de Développement Industriel

BIT : Bureau International du Travail

BNEC : Banque Nationale pour l'Epargne et le Crédit

BNI : Banque Nationale d'Investissement

CAD : Comité d'Aide au Développement

CAI : Cedex Afrique International

CCI : Crédit de Côte d'Ivoire

CCP : Comptes des Chèques Postaux

CEDEAO : Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'Ouest

CIE-SODECI : Compagnie Ivoirienne d'Electricité - Société de Distribution d'Eau de Côte d'Ivoire

CIVECA : Coopérative Ivoirienne d'Epargne et de Crédit Automobile

CHU : Centre Hospitalier et Universitaire

CNC : Conseil National de la Comptabilité

CNCA : Caisse Nationale de Crédit Agricole

EPAM : Enquête Permanente Auprès des Ménages

FENACOOPEC-CI : Fédération Nationale des Coopératives d'Epargne et de Crédit de Côte d'Ivoire

FGCCC : Fonds de Garantie des Coopératives Café-Cacao FG.PME : Fonds de Garantie des Petites et Moyennes entreprises

FMI : Fonds Monétaire International

IMEC : Institution Mutualiste de Coopérative d'Epargne et de Crédit

IMF : Institution de Micro Finance

IPH : Indicateur de Pauvreté Humaine

OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PASFI : Plan d'Ajustement du Secteur Financier

PIB : Produit Intérieur Brut

PME/PMI : Petites et Moyennes entreprises / Petites et Moyennes

Industries

PNN : Programme National de Nutrition SAFBAIL : Société Africaine de Crédit Bail

SAFCA : Société Africaine de Crédit Automobile

SOGEFIBAIL : Société Générale de Financement par le Crédit Bail

SFD : Système de Financement Décentralisé

SGBCI : Société Générale de Banque de Côte d'Ivoire

SIB : Société Ivoirienne de Banque

UEMOA : Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Listes des Graphiques et des Tableaux

Tableaux

Tableau 1 : Réseau des banques commerciales de Côte d'Ivoire

Tableau 2 : Les secteurs d'activités financés par les banques de Côte d'Ivoire

Tableau 3 : Domaine d'intervention des établissements financiers

Tableau 4 : Evolution de l'épargne privée collectée par le système bancaire

Tableau 5 : Evolution des crédits à l'économie

Tableau 6 : Crédits distribués par le système bancaire par branches d'activités

Tableau 7 : Crédits distribués par le système bancaire par secteur Tableau 8 : Les principaux indicateurs de développement des SFD Tableau 9 : Evolution du nombre de bénéficiaires directs.

Tableau 10 : Proportion des crédits et des dépôts des SFD par rapport à ceux des banques

Tableau 11 : Montants moyens des prêts des SFD (en CFA)

Tableau 12 : Répartition sectorielle des crédits offerts par les SFD Tableau 13 : Financement des secteurs d'activités

Tableau 14 : Les placements effectués par les IMF dans les banques

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Graphes

Graphique 1: Crédits distribués par le système bancaire par branches d'activité

Graphique 2 : Crédits distribués par le système bancaire par secteur Graphique 3 : Evolution du nombre de bénéficiaires directs.

Graphique 4 : Proportion des crédits et des dépôts des SFD par rapport à ceux des banques

Graphique 5 : Montants moyens des prêts des SFD (en CFA) Graphique 6 : Répartition sectorielle des crédits offerts par les SFD Graphique 7 : Financement des secteurs d'activités

Graphique 8 : Les placements effectués par les IMF dans les banques

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

PRESENTATION SUCCINTE DU CABINET « CEDEX AFRIQUE

INTERNATIONAL »

Situé à l'Immeuble CCIA Abidjan - Plateau au 7 étage, porte7 « CEDEX-Afrique International », est une structure bilingue (Français et Anglais) créée en août 1999 et s'est fixé comme objectif principal de contribuer à la création d'emplois de meilleure qualité pour combattre le chômage et la pauvreté en Afrique. Aussi une attention particulière est-elle accordée aux femmes (70 % des pauvres) et aux jeunes dans le cadre de la réalisation de leurs activités génératrices de revenus. Il fut agréé en qualité de Bureau d'Etudes auprès de plusieurs institutions internationales, sous régionales et nationales entre autre :

· La Banque Africaine de Développement (BAD) Réf N° F-01549-CIV

· La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) Réf N° DEC/DDIA-2000 L 09 282

· L'union Européenne Réf N° C 121

· Le Centre de Promotion des Investissements en Cote d'Ivoire (CEPICI) Réf N° 1341

· L'association pour la Promotion des Exportations en Cote d'Ivoire (APEX-CI) Réf N° AN- 18 06 99 0072

· La Mission Commerciale de l'Ambassade du Canada

Le Fonds de Développement de la Formation Professionnelle (FDFP) Réf N° FDFP- CG/N° 01/2000/JPM/PHC/NP du 14/01/2000

· WINROCK International Réf N° RB/KY/WI.220 DU 28/10 1999

· Le Fond Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricole (FIRCA)

Réf N°3204/FIRCA/CAM/2008

Au nombre de 70 experts juniors et seniors (à l'interne comme à l'extérieur du cabinet), les experts seniors sont tous titulaires d'un Doctorat (Docteurs ingénieurs, 3è cycle d'Etat, PH. D.) et jouissent d'une expertise avérée auprès de structures nationales (BNETD, CIRES, Universités de Côte d'Ivoire, INP-HB, CIREJ,...), sous-régionales (UEMOA, BOAD, BCEAO, BRVM, ...) et internationales (UE, BAD, PNUD, FENU, FAO, FIDA, UNOPS, UNESCO, UNICEF, OIT, ...)

Le champ d'expertise de cette équipe couvre une trentaine de pays africains Francophones, Anglophones et lusophones.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

La diversité des profils de l'équipe des professionnels de CEDEX-Afrique International ainsi que la qualité et la richesse de son portefeuille de consultants facilement mobilisables permettent au cabinet de proposer ses services dans les domaines suivants : Agriculture, Eaux et Forêts, Elevage, Pêche, Agro-industrie, Micro Entreprise/Micro Industrie, Finance/Micro Finance, Comptabilité, Négoce, Coopératives, Privatisation, Mines, Environnement, Urbanisme, Architecture, Informatique, Formation, Génie Rural, Génie Civil, Génie Electrique, Génie Biomédical, Anglais.

L'application de prestations de services novatrices a conduit à des résultats probants pour le bien-être des clients. Leur nombre étant exhaustifs, il est donc important de souligner quelques unes .Il s'agit entre autres de :

L'Etude sur les Investissements pour l'Emploi aptes à Réduire la Pauvreté (IPRE), financé par le BIT (Projet JFA-PRESSA), avril 2001 ;

Finalisation de 3 rapports d'achèvement mali : projet mali nord-est / mali : projet de réhabilitation du périmètre de Baguineda / OMVS : consolidation digue rive droite du barrage de DIAMA (BAD), Octobre 2001 ;

Projet de finalisation du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) en Côte d'Ivoire : Etude du Volet sur la Sécurité Alimentaire et la Pauvreté (Financé par la JICA : Japan International Cooperation Agency) et du Volet sur le Système financier et l'accès aux crédits des pauvres (Financé par le PNUD), Mars 2003.

L'étude sur la réinsertion des ex-combattants (projet de l'Etat de Côte d'Ivoire) financé par l'UE

Ce prestigieux cabinet est dirigé par Dr. René Kinimo YABILE diplômé de l'université d'Illinois (Etats-Unis) et est membre de l'Association Internationale des Agro-Economistes, membre de l'Association Américaine des Agro-Economistes, membre de l'union des Ingénieurs Agronomes de Côte d'Ivoire (UNIAGRO). Il est auteur de plusieurs ouvrages dont : « Recherche sur l'équilibre financier d'un programme de crédit agricole en Côte d'Ivoire » publié dans le Journal Revue Française d'Economie Rurale (novembre 1985). « Reforms in the

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

agricultural lending programs of Ivory Coast's BNDA »publié dans le Journal Savings and Development (N°2-1986X); Autosuffisance alimentaire en Côte d'Ivoire : « Paradoxe ou réalisme socio-économique ? », publié dans le Journal Revue Française d'Economie Rurale (Novembre 1986) ;« Provision of liquidity management ; an incentive to curb default in the Ivory Coast's agricultural credit programs », publié dans le Journal Savings and Development (N° 41987) ; Role of credit unions in the financial intermediation of African rural areas: the Case of Burkina Faso and Ivory Coast, soumis à African Development Review ; Lutter contre la faim pour réduire la pauvreté en Afrique, en voie de publication, Les structures de financement des PME en Côte d'Ivoire, en voie de publication ; Micro finance: Instrument privilégié de lutte contre la pauvreté en Afrique, en voie de Publication.

ORGANIGRAMME DE CEDEX AFRIQUE INTERNATIONAL

DIRECTION GENERALE

Secrétariat

Département Administratif et
Financier

Département Etudes

Département Formation

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

RESUME

Les pays de la communauté Economique Des Etats de L'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et ceux de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) en particulier ont connu un ralentissement de leur croissance au cours des dix dernières années. Cette situation a favorisé le taux élevé de la pauvreté dont le cas de la Côte d'Ivoire.

L'incident de la pauvreté reste toujours fort en Côte d'Ivoire où le fléau touche environ 48,9% de la population.

Dans le dispositif de lutte contre la pauvreté, la fourniture de services financiers est un volet important dans la mesure où l'accès des pauvres à ces services influence directement et positivement leur capacité à générer des revenus et à créer ou préserver des emplois.

Mais plusieurs études réalisées en Côte d'Ivoire, témoignent du faite que le secteur financier classique a tendance à exclure les transactions à petite échelle, principalement du fait des coûts élevés, ainsi que les opérateurs offrant peu de garanties. En revanche, les banques préfèrent généralement traiter avec les clients opérant dans les secteurs économiques formels, notamment installés dans les centres urbains et disposant des revenus réguliers. Leur politique de crédit est donc prioritairement orientée vers les entreprises disposant d'une bonne assise financière et de garanties conséquentes. De ce fait, cette frange de la population est exclue du jeu économique et de l'accès du bien être.

Le présent mémoire est une contribution à la réflexion sur le rôle du système financier dans le processus de lutte contre la pauvreté en Côte d'Ivoire. Il a pour objectif l'instauration d'un cadre d'implication plus grande et efficace du système financier au processus de lutte contre la pauvreté.

D'une part, la réflexion a porté sur l'état de la pauvreté en Côte d'Ivoire et la contribution actuelle du système financier à son éradication ;

D'autre part, il s'est agit d'analyser les conditionnalités d'un nouveau cadre d'intervention du système financier dans le processus de lutte contre la pauvreté.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

L'analyse de la pauvreté montre que ce phénomène de portée nationale connaît une hausse importante entre 1985 et 1998 (période associée à la dévaluation du Francs CFA) où le taux de 10% en 1985 est passé à 33,6% en 1998. Depuis le coup d'Etat de 1999 accentué par la crise politico-militaire du 19 juillet 2002, aujourd'hui (2008) le taux de pauvreté est passé à près de 50%.

Les couches défavorisées déplorent périodiquement les difficultés de financement auprès du secteur financier classique pour le financement d'activités génératrices de revenus et d'emplois. L'avènement de la microfinance, qui était censée apporter une solution durable à la bancarisation des couches défavorisées, n'a pas permis d'obtenir la satisfaction souhaitée. On note en effet que la pénétration des systèmes de financement décentralisé (SFD) en milieu rural demeure encore faible, touchant seulement 5 à 20% des ménages ruraux.

Pour corriger les insuffisances du système financier actuel et favoriser son implication efficace dans le processus de lutte contre la pauvreté, il est important de : (i) améliorer le système bancaire actuel en favorisant une participation plus grande du système au financement des microprojets et des milieux pauvres par la création au sein de chaque banque d'une cellule spécialisée dans l'étude de financement des microprojets du secteur informel ; (ii) accorder, par le truchement de la commission bancaire et de la banque centrale, des assoupissements et des adaptations significatifs en faveur des opérations effectuées par ladite cellule ; (iii) redynamiser le financement agricole par l'élargissement des activités du fonds de garantie des coopératives café-cacao (FGCCC) à toutes les filières agricoles et l'instauration de synergie d'actions entre le FGCCC et la Banque pour le Financement de l'Agriculture (BFA) ; (iv) créer un fonds de garantie PME/PMI ;(v) étendre l'accessibilité et accroitre la sécurisation des activités des SFD ; (vi)favorise les interactions fructueuses entre les SFD et les banques primaires à plusieurs niveaux (financier, technique et institutionnel).

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

INTRODUCTION

1- Contexte général

A l'instar de la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, la situation de la pauvreté demeure préoccupante dans l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine. Il s'agit véritablement d'un phénomène de masse qui touche une grande majorité de populations des milieux urbains et plus encore des zones rurales. Elle affecte principalement les agriculteurs, les opérateurs économiques du secteur informel des villes, les femmes et les jeunes. La prise de conscience générale du problème est le résultat d'un long processus initié à la fin des années 1980. Tout au long des années 1990, plusieurs sommets des Nations Unies ont par la suite contribué à une prise de conscience dans ce domaine. Il faut mentionner particulièrement le sommet mondial pour le développement humain qui s'est tenu à Copenhague (Danemark) en 1995 dont l'une des résolutions les plus importantes est l'initiative 2020. De plus, l'Assemblée Générale des Nations Unies a proclamé l'année 1996 « Année internationale de l'éradication de la pauvreté » et la décennie 1997-2006 « Première décennie des Nations Unies pour l'élimination de la pauvreté ». Il faut souligner également les résultats du Comité d'Aide au Développement (CAD) de l'OCDE, qui a mis la pauvreté au centre de ses travaux et qui fixe plusieurs objectifs internationaux de développement dont entre autre la réduction de moitié de la population mondiale vivant dans une situation d'extrême pauvreté entre 1990 et 2015.

En Côte d'Ivoire, le fléau que représente la pauvreté est de plus en plus marqué dans les ménages. L'Indicateur de Pauvreté Humaine (IPH) qui s'attache aux déficits rencontrés dans trois domaines essentiels de l'existence humaine (durée de vie, niveau d'instruction et condition de vie), montre également que pour la période 1990-1995,environ 43% de la population ivoirienne est affectée par les différentes formes de pauvreté.

L'évolution de la précarité des conditions de vie des ivoiriens constituait la conséquence directe des déséquilibres engendrés par la crise économique. Pour faire face à ces déséquilibres économiques, le gouvernement ivoirien, sous l'impulsion de la banque mondiale et du

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

FMI, a adopté en 1981, 1982 et 1986 des programmes d'ajustements structurels. Ces politiques d'ajustements structurels reposaient sur la théorie économique des marchés compétitifs. Par conséquent, les objectifs à court terme de l'ajustement structurel cherchent à stabiliser l'économie par le contrôle de l'inflation et l'équilibre tant du budget que de la balance des paiements. Leurs objectifs à long terme sont la promotion d'une croissance économique durable et la réduction de la dépendance vis-à-vis de l'aide extérieure. Mais à mesure que les plans d'ajustement se succédèrent, les principaux problèmes qui sous-tendent leur application gangrenaient d'avantage l'Etat : le niveau d'endettement s'est accru, les indicateurs de la pauvreté et du développement humain ont une tendance baissière et une mauvaise gestion des affaires politiques de l'Etat, surtout depuis l'éclatement de la crise politico-militaire du 19 septembre 2002.

Les causes de la pauvreté sont variées et interagissent ; elles sont généralement de plusieurs ordres : Naturel (qualité de sols, aléas climatiques, désertification, enclavement des régions,...) ; politique (troubles sociaux, déficit démographique,...) ; Social (niveau élevé d'analphabétisme, forte croissance démographique, difficulté d'accès aux services sociaux de base,...) ; Economique (stagnation ou récession des économies nationales, chômage et sous-emploi, inaccessibilité aux actifs de production, faible productivité du travail, mauvaise gestion des affaires politiques,...), Technique (difficulté d'accès aux techniques de production, à la science et aux nouvelles technologies, inaccessibilité aux infrastructures économiques de base,...) ; Culturel (existence de nombreux tabous, absence de culture de l'excellence,...).

C'est pourquoi, l'éradication de la pauvreté nécessite un diagnostic clair et rigoureux à la base qui va au delà des questions de sémantique pour retenir les manifestations du phénomène de la pauvreté notamment les déficits de revenus, la malnutrition, le manque d'accès aux services de base (éducation, santé, électricité, eau potable, infrastructures routières), aux services financiers, etc.

2- Problématique

Au regard de la complexité du phénomène, la lutte contre la pauvreté revêt une dimension multiforme et apparaît aujourd'hui plus que hier comme un combat de tous les instants.

Cela suppose que pour contribuer efficacement à la réduction de la pauvreté, les politiques macro-économiques de développement doivent favoriser une croissance forte, équitable et créatrice de revenus et d'emplois pour les couches défavorisées.

Une telle orientation, qui permettra de libérer des énergies et de mieux valoriser le capital humain, nécessaire à la production de richesses nationales, interpelle fortement le secteur financier, en raison de son rôle stratégique dans l'économie. En effet, en assurant le financement des investissements des activités génératrices de revenus, le secteur financier est appelé à aider au développement d'opportunités pour les couches sociales défavorisées.

Cependant, force est de constater que le secteur financier classique à tendance à exclure les transactions à petite échelle, principalement du fait des coûts fixes élevés, ainsi que les opérateurs offrant peu de garantie. En revanche, les banques préfèrent plus généralement traiter avec les clients opérant dans les secteurs économiques formels, notamment installés dans les centres urbains et disposant de revenus réguliers. Leur politique de crédit est donc prioritairement orientée vers les entreprises disposant d'une bonne assise financière et de garanties conséquentes.

Par ailleurs, certains petits opérateurs, pour compenser les désavantages liés à la taille de leurs unités économiques et les difficultés d'accès aux services bancaires, s'organisent en groupement tels que : coopératives de crédit, société de cautionnement mutuel, etc., suscitant de nombreuses initiatives de microfinance.

Dès lors, la question majeure qui se pose est celle de savoir si le système financier de la Côte d'Ivoire joue pleinement son rôle qui est attendu de lui dans le processus d'éradication de la pauvreté ? Et quelles sont les mesures qui peuvent être prises sur le plan de financement pour accélérer l'insertion des pauvres dans le jeu économique ?

La présente réflexion a trait à la contribution du secteur financier à la lutte contre la pauvreté en Côte d'Ivoire. Elle portera dans une première partie à un diagnostic approfondi du système financier tout en mettant en exergue l'état de la pauvreté actuelle du pays, puis dans une

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

deuxième partie, elle abordera la contribution présente du système financier à la réduction de la pauvreté et enfin, dans une troisième, elle exposera la nécessité de rechercher une approche novatrice dans l'apport du secteur financier au processus de lutte contre la pauvreté.

3- Objectifs de l'étude

Cette étude est une contribution à la réflexion sur le rôle du système financier dans le processus de lutte contre la pauvreté en Côte d'Ivoire. De façon spécifique, il s'agira de :

Diagnostiquer le système financier actuel tout en analysant l'état de la pauvreté en Côte d'Ivoire ;

Analyser la contribution du système financier actuelle au processus de réduction de la pauvreté ;

Faire des propositions pour une meilleure implication du système financier dans le processus d'éradication de la pauvreté.

Par ailleurs, il faudrait noter que pour cette étude nous nous sommes limités à la contribution du système bancaire, des établissements financiers et des institutions de microfinance (IMF).

4- Revue de littérature

A- Le concept de pauvreté

?Notion de pauvreté

La pauvreté est un concept assez complexe dont l'analyse dépend de l'approche utilisée. A cet effet, plusieurs formulent sont utilisées pour la définir :

Pauvreté humaine qui traduit un manque de capacités humaines essentielles comme savoir lire, écrire et être correctement nourri.

Pauvreté monétaire qui se traduit par le manque de revenu adéquat le plus faible ou de la capacité d'engager les dépenses correspondantes.

Pauvreté générale : niveau de pauvreté moins grave, généralement défini comme l'incapacité de satisfaire les besoins alimentaires et non alimentaires essentiels.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Pauvreté relative : pauvreté définie suivant des normes qui peuvent varier d'un pays à un autre. Ce terme est souvent utiliser comme équivalent approximatif de pauvreté générale.

Pauvreté absolue : pauvreté définie par une norme fixe, elle désigne un état prononcé de privations à la fois matérielles, intellectuelles et symboliques. Ce terme est souvent utilisé comme approximatif de pauvreté extrême.

?Mesure de la pauvreté

Plusieurs approches sont aujourd'hui utilisées pour mesurer le niveau de pauvreté. Dans le cadre de cette étude, nous retiendrons les approches utilisées par le groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD).

Pour la BAD, trois grandes approches sont à distinguer (L. Atanguegnima, 2005) : la première quantitative est monétaire, la deuxième s'attache aux capacités et la troisième passe par les études participatives de la pauvreté.

L'approche monétaire : Elle postule que la première chose à faire pour chiffrer la pauvreté consiste à s'étendre sur une mesure exprimant le niveau de vie. C'est ainsi que pour les pays en développement, il s'agit de dépenses de consommation par habitant (y compris la consommation de sa production).

L'approche par les capacités : Pour le professeur Amartya Sen, le recours à cette approche se justifie par les trois concepts suivant :

droits, capacités et réalisations. Cette approche repose sur les capacités et procède en fonction des différentes formes de liberté. En d'autres termes, la pauvreté doit être considérée comme un manque de capacités de base ; c'est-à-dire qu'un individu doit pouvoir satisfaire certains besoins fondamentaux qui sont nécessaires à l'atteinte d'une certaine qualité de vie.

L'approche participative : Cette approche concerne plus l'étude que la mesure de la pauvreté. Elle a été plus utilisée par les praticiens du développement lors des évaluations des projets sur le terrain. Le principe fondamental de cette approche est basé sur le fait que les

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

pauvres connaissent mieux que n'importe qui d'autres leurs situations, leurs priorités et surtout, les moyens qui leur permettraient d'échapper à leur condition.

b- Conception de financement

? Notion de financement

Financer une activité, c'est rendre disponible des moyens financiers pour la réalisation de cette activité. En d'autres termes, il s'agit de satisfaire partiellement ou totalement les besoins en financement d'une activité donnée.

?Fonctions et organisation du financement Le financement répond à plusieurs fonctions principales :

Le financement des investissements ;

Le financement des équipements (outils, machines et/ou véhicules, etc.) ;

Le financement de l'exploitation (pour financer les empois cycliques) ;

Le financement de « l'environnement économique » : organisme d'encadrement technique, services publics, équipements collectifs (voies de communication, approvisionnement en énergie, etc.), entreprise agro-industrielles (traitement et première transformation de produits), artisanat rural, organisation de la commercialisation, actions de formation, etc.

Les subventions aux entreprises ;

D'une façon plus large, le financement intègre une dimension de gestion ou de protection contre les risques individuels ou collectifs

Certains besoins de financement relèvent du court terme. Selon l'organisation du système de financement, ces besoins peuvent rencontrer des réponses plus ou moins partielles et efficaces. Enfin, leur structure varie selon les produits et selon les pays.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

DIAGNOSTIC APPROFONDI

CHAPITRE I : LA SITUATION REELLE DE LA PAUVRETE EN

COTE D`IVOIRE

Selon les rapports du ministère du Plan et du Développement, la pauvreté est un concept multidimensionnel et complexe, généralement représenté sous trois dimensions : la dimension monétaire (le manque ou la non satisfaction des besoins vitaux), la dimension sociologique et la dimension psychologique. La pauvreté est vécue aussi bien au plan individuel que collectif.

I-Définition et présentation de la pauvreté

La mesure de la pauvreté en Côte d'Ivoire est bâtie autour de la dimension monétaire. Cette mesure s'appuie sur deux éléments : un indicateur de bien-être et un seuil de pauvreté. L'indicateur de bien-être retenu est la dépense de consommation des ménages, utilisée principalement en raison des difficultés de collecte d'informations fiables sur les revenus de ceux-ci. Quant au seuil de pauvreté, il permet de distinguer les populations en deux groupes :

- Les populations dont la dépense de consommation est en dessous du seuil sont qualifiées de « pauvres » ;

-Les populations dont la consommation est au-dessus du seuil sont dites « non pauvres ».

Pour déterminer le seuil de pauvreté, deux approches sont possibles. D'abord la méthode du seuil de pauvreté absolu correspond à un minimum de besoins nutritionnels à satisfaire, auquel est ajouté un panier de biens non alimentaires. Vient aussi la méthode du seuil de pauvreté relatif qui est déterminé par le montant le plus élevé des dépenses de consommation d'une proportion de la population choisie de manière arbitraire. L'analyse de la pauvreté en Côte d'Ivoire est faite à partir d'un seuil de pauvreté relatif obtenu sur la base des données de l'Enquête Permanente Auprès des Ménages de 1985 (EPAM 85), ce seuil était égal à 75.000 FCFA par tête et par an. Ce montant a été évalué à partir des prix de consommation des 10% les plus pauvres de cette année. Un déflateur est appliqué pour tenir compte des différences de prix entre les autres pôles de développement du pays et la ville d'Abidjan. A chaque nouvelle enquête, ce seuil de pauvreté monétaire est réévalué. Ainsi, les seuils obtenus sont : 101.340 FCFA en 1993, 144.800 FCFA en 1995, 162.800 FCFA en 1998, 183450 FCFA en 2002 et 241.145 FCFA en 2008. En définitive, est pauvre en 2009, celui qui a une dépense de consommation inférieure à 661 FCFA par jour, soit 241.145 FCFA par an.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

II- Evolution de la pauvreté de 1985 à 2008

En Côte d'Ivoire, le nombre de pauvres a été multiplié par 10 en l'espace d'une génération. Aujourd'hui, une personne sur deux est pauvre contre une personne sur dix en 1985. Le taux de pauvreté est passé de 10% en 1985 à 48,9% en 2008 ; ce qui correspond selon les chiffres du ministère du Plan à un effectif de pauvres estimés à 974.000 en 1985 et à 10.174.000 en 2008. L'analyse de cet indice de pauvreté entre 1985 et 2008, laisse apparaître trois périodes importantes.

La première allant de 1985 à 1995 s'est caractérisée par un accroissement rapide du niveau de pauvreté. Le taux de pauvreté est en effet passé de 10,0% en 1985 à 36,8% en 1995, soit une augmentation moyenne de 2,7 points par an. Cette période a été marquée par une conjoncture économique défavorable caractérisée par la détérioration des termes de l'échange, la chute des cours des matières premières agricoles, une stagnation du taux de croissance réel du PIB autour de 0,8% par an, insuffisant pour compenser la forte croissance démographique de 3,8%. De plus, la dévaluation du FCFA en janvier 1994, a accentué la réduction du pouvoir d'achat des ménages.

La seconde période qui s'étend de 1995 à 1998 a enregistré une légère inflexion de la pauvreté dont l'indice est passée de 36,8% en 1995 à 33,6% en 1998. Ce résultat était imputable aux effets positifs de la dévaluation de 1994, conjugués notamment avec l'amélioration des termes de l'échange et la reprise des investissements.

Enfin, la troisième période de 1998 à 2008 est caractérisée par une aggravation de la pauvreté dont le taux est passé de 33,6% en 1998 à 38,4% en 2002, puis à 48,9% en 2008. Cette période a connu une série de crises sociopolitiques et militaires dont les points culminants ont été le coup d'Etat militaire du 24 décembre 1999 et la rébellion armée du 19 septembre 2002 qui a conduit à la partition de fait du pays.

Par ailleurs, toutes les études menées en Côte d'Ivoire ont montré que la pauvreté est, de tout temps, plus accentuée en milieu rural qu'en milieu urbain. Douze (12) personnes sur vingt (20) y sont pauvres contre 6 en milieu urbain. Ce rapport était de 3 personnes sur 20 contre 1 personne sur 20 en 1985. Au niveau national, la pauvreté s'est fortement accrue au niveau des pôles de développement et diffère d'un pôle à un autre. En 2008, huit pôles de développement sur dix ont un taux supérieur à 50% contre quatre en 2002. Parmi ces pôles, celui du Nord est le plus touché par le phénomène de pauvreté avec près de 4 pauvres sur 5 personnes en 2008. Ce pôle est suivi par ceux de l'Ouest (63,2%) ; du Centre-Ouest (62,9%) ; du Nord-Ouest (57,9%) ; du Centre-Nord (57,0%) et du Nord-est (54,7%)

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

III- Caractéristiques sociodémographiques des pauvres

En Côte d'Ivoire, le type de logement est un facteur discriminant de la pauvreté en milieu urbain. La proportion de ménages pauvres habitant les cases, les baraques, les maisons isolées, est élevée. Cette proportion est respectivement de 69,o%, 64,2% et 50,3% à laquelle s'ajoutent les ménages pauvres des cours communes à hauteur de 31,3%. Ce facteur n'est pas discriminant en milieu rural où chaque ménage dispose généralement d'un toit. Comme le type de logement, l'accès à l'eau potable et à l'électricité constitue un facteur déterminant de pauvreté aussi bien en milieu urbain qu'en milieu rural.

En 2008, 40,5% des citadins qui n'ont pas accès à l'eau potable sont pauvres contre 21,7% chez ceux qui ont accès à l'eau potable. En d'autres termes, quand l'eau est disponible en ville, elle est chère et il existe un potentiel capable d'accéder financièrement à l'eau potable mais qui ne sont pas raccordables au réseau de distribution existant. De même, 89,7% de la population urbaine à accès à l'électricité contre 31,5% en milieu rural. Au total, 35% de la population n'a pas accès à l'électricité et est pauvre. A l'inverse, seulement 32,9% des populations ayant un compteur d'électricité individuel sont pauvres. Autrement dit, la disponibilité d'une source d'éclairage moderne dans un ménage détermine son statut de pauvreté. En cas de maladie, les populations pauvres se tournent d'abord vers un guérisseur ou l'automédication au lieu de consulter un personnel de santé moderne. En effet, 52,0% de ceux qui déclarent consulter un guérisseur en premier, en cas de maladie, sont pauvres, contre seulement 25% chez ceux qui préfèrent dans ces cas consulter un médecin. Cette situation traduit le manque ou l'éloignement des centres de santé et le coût élevé des prestations de santé moderne.

Ci-devant, l'expérience de Dr Patricia N'Guessan, directeur coordonnateur du Programme National de Nutrition (PNN) : Avant d'occuper cette fonction, elle a été pendant longtemps pédiatre au CHU de Treichville. Elle nous raconte que vers la fin, elle en avait ras-le-bol de voir des mères incapables de sortir la somme de 8000 FCFA pour payer des poches de sang afin de sauver leurs enfants anémiés. « Quand pour cette somme, des femmes nous abandonnent leurs enfants pendant deux (02) ou trois (03) jours et reviennent soit les bras vides soit avec l'argent et que nous sommes obligés de leur dire que l'enfant est mort depuis leur départ, cela finit toujours par entamer le moral des plus endurcis d'entre nous », relate le médecin. Elle dit ne même plus se souvenir du nombre de ces mères, parce que totalement démunies et qui repartent avec leurs rejetons quand on leur demande de payer 3000 FCFA de frais d'entrée. Ce drame, est vécu au quotidien dans tous les services des hôpitaux. C'est le Pr Ezani, directeur dudit CHU qui rappelait, lors d'une intervention

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

l'année dernière, que son établissement avait des arriérés de plusieurs centaines de millions au titre de leurs efforts sociaux. Mais, cela est largement insuffisant vu le nombre trop élevé d'indigents et de pauvres qui ont largement besoin de soins. Dans ce cas, cette masse se rabat vers les tradipraticiens et autres guérisseurs.

La pauvreté est inversement liée au niveau d'instruction car le taux de pauvre diminue au fur et à mesure que le niveau d'instruction augmente. De 57,5% chez les populations sans instruction, ce taux retombe à 6,6% chez les populations d'un niveau d'éducation supérieur. En d'autres termes, l'investissement dans l'éducation est un levier clé de réduction de la pauvreté. La probabilité d'être pauvre augmente avec la taille du ménage. La taille moyenne des ménages pauvres est de 6,3 personnes contre 3,9 chez les ménages non pauvres. De 10,7 chez les personnes vivant seules, le taux de pauvreté passe à 34,8% chez les personnes d'un ménage de 4 personnes, à 51,7% chez celles vivant dans un ménage de 6 personnes et à 66,4% chez celles vivant dans un ménage de 10 personnes.

Pour paraphraser M. Marcel Zadi Kessy PCA du groupe CIE-SODECI qui disait, lors d'une conférence publique à Assinie Mafia, sur les questions de développement et de pauvreté : « Un homme qui touche 100.000 FCFA par mois est pauvre. Mais s'il vit seul, c'est supportable. S'il prend une compagne avec le même salaire il devient doublement pauvre. Et si sa compagne lui fait un enfant avec toujours le même salaire, il devient triplement pauvre et ainsi de suite... »

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

CHAPITRE II: SYSTEME BANCAIRE ET ETABLISSEMENT FINANCIER

Les banques, selon les dispositions de l'article 3 de la loi du 25 juillet 1990 portant réglementation bancaire de l'UEMOA, « sont des entreprises qui font profession habituelle de recevoir des fonds dont ils peuvent être disposé par chèque ou par virement et qu'elles emploient pour leur propre compte ou pour le compte d'autrui, en opérations de crédit et de placement ».

Les établissements financiers sont définis à l'article 4 de la loi bancaire, comme étant « des personnes physique ou morale, autre que les banques qui font profession habituelle d'effectuer pour leur propre compte des opérations de crédit, de vente à crédit, de financement de ventes à crédit ou de change, ou qui reçoivent habituellement des fonds qu'elles emploient pour leur propre compte en opérations de placement, ou qui servent d'intermédiaire en tant que commissionnaires, courtiers ou autrement dans tout ou partie de ces opérations ».

I- Le paysage du système bancaire de la Cote d'Ivoire

Le réseau bancaire ivoirien comprend : la banque centrale, la commission bancaire et les banques primaires.

La BCEAO est l'institution d'émission pour l'ensemble des pays membres de l'UEMOA qui sont : le Benin, le Burkina Faso, le Togo, le Mali, le Niger ; le Sénégal. Elle a pour missions principales :

La régularisation de la valeur monétaire au sein des pays de l'UEMOA ;

La surveillance et le contrôle du fonctionnement des banques primaires

Le soutien financier apporté aux banques primaires sous forme d'émissions de bons du trésor ou de refinancement.

La commission bancaire dont la présidence est assurée par le gouverneur de la banque centrale a pour fonction essentielle :

La délivrance des agréments aux banques et établissements financiers ;

Le contrôle des banques et établissements financiers ;

Le pouvoir de sanction en cas de manquement à la régularisation bancaire et aux dispositions prudentielles imposées aux banques primaires.

L'évolution du système bancaire du pays a été marquée au cours des années 80 par une crise économique et financière aigue, qui se sont accompagnée par la liquidation de la majorité des banques de développement (BNDA, BNEC) instruments traditionnels de financement

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

du développement rural et des PME/PMI. Par ailleurs, elle s'est traduite notamment par la disparition de près du quart de l'effectif des banques et établissements financiers.

Aujourd'hui, il est globalement assaini au prix d'une vigoureuse politique de restructuration, notamment la mise en oeuvre du Plan d'Ajustement du Secteur Financier (PASFI) en 1989.

Le réseau bancaire ivoirien comprend deux types de banques : les banques commerciales dites banques d'affaires et les banques de développement.

En effet, la seule banque de développement qui existait en Côte d'Ivoire était la Banque Nationale pour le Développement Agricole (BNDA). Elle fut crée en 1968 et liquider en 1990 pour les raisons suivantes :

Faiblesse du niveau des ressources ;

Déséquilibre structurel de la situation financière dû à une inadaptation des ressources et des emplois ;

Niveau de crédits impayés très élevés (crédit de commercialisation café-cacao, prêt d'équipement et de fonctionnement aux coopératives, prêt de soudure aux planteurs) ;

Faiblesse d'organisation interne des structures ;

Difficulté de maîtrise de la réglementation bancaire.

Elle avait une vocation de promotion du monde rural en général et du monde agricole en particulier. L'ensemble de son réseau qui comprenait environ une soixantaine de représentations à l'intérieur du pays (directions Régionales, Agences locales, Bureaux permanents, guichets et guichets périodiques) lui permettait de jouer pleinement son rôle de lutte contre la pauvreté.

Cette banque participait également de façon très efficace à l'accélération de la bancarisation du monde paysan et des secteurs informels.

Le vide institutionnel provoqué par la liquidation de la Banque Agricole a justifié la création et la mise en place des systèmes de financement décentralisés à travers les institutions mutualistes ou Coopératives d'Epargne et de crédit.

A cette Banque de Développement Agricole, il faut ajouter celle des comptes des chèques postaux (CCP) qui s'apparente à une banque de dépôts dont l'activité actuelle ne lui permet pas de contribuer efficacement à la lutte contre la pauvreté.

La configuration du système bancaire ivoirien au 31 décembre 2002 présentait 15 banques et 8 établissements financiers. Au 31 décembre 2008, on note 19 banques et 2 établissements financiers. Aujourd'hui, malgré la crise que traverse le pays, le paysage est globalement assaini au prix d'une rigoureuse et couteuse politique de

restructuration. L'activité bancaire est concentrée au niveau de 5 banques (SGBCI, BICICI, BNI, SIB, BIAO).

Le paysage bancaire est dans sa totalité contrôlé par des banques étrangères dont le capital est détenu à hauteur de 49% par des intérêts nationaux et à 51% par des investisseurs étrangers.

1- Réseau des banques commerciales

Le réseau actuel des banques primaires commerciales se présente comme suite :

Tableau 1 : Réseau des banques commerciales de Côte d'Ivoire

NUMERO

BANQUES

NBRE D'AGENCES

DEPOTS
CLIENTELE AU

31/12/08

CONCOURS
CLIENTELE AU

31/12/08

1

Banque Atlantique

67

155,42

15107

2

SGBCI

41

423,75

23878

3

BIAO-CI

31

219,51

19891

4

BICICI

30

262,01

21524

5

ECOBANK-CI

30

187,41

17905

6

BNI

24

161,2

9237

7

SIB

15

136,27

13518

8

BOA-CI

13

115,64

13268

9

BHCI

07

42,01

2803

10

BFA

06

33,49

2613

11

BCEAO

06

ND

ND

12

OMNIFINANCES (ACCES)

05

37,06

3957

13

UBA-CI

05

32,34

039

14

ACCD (Banque du Trésor)

04

ND

ND

15

Standard Chartered Bank)

03

50,13

4459

16

Versus Bank

03

29,06

165

17

COFIPA-CI

03

14,32

1439

18

CITIBANK

02

53,18

5021

19

BRS-CI

01

16,26

1003

20

Bridge BANK GROUP-CI

01

2,2

1039

21

COBACI

01

38,19

ND

 

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

L'analyse du réseau actuel des banques primaires commerciales montre que la Côte d'Ivoire a un réseau bancaire faiblement implanté sur le territoire national. Les institutions bancaires ivoiriennes comprennent 21 banques qui disposent de plus de 297 agences et un certain nombre de bureaux mobiles à travers le pays ; soit un ratio de couverture géographique d'environ 02 guichets pour 112000 habitants. En d'autres termes, on dispose en Côte d'Ivoire d'en moyenne deux guichets bancaires pour une ville.

La faiblesse de ratio traduit la faible implantation des banques et établissements financiers sur l'étendu du territoire. En effet, l'implantation des banques commerciales ou d'affaires est fortement concentrée en milieu urbain et principalement dans la capitale économique (Abidjan). Plus de 90% du réseau bancaire est implanté dans les grandes villes de Côte d'Ivoire. Le milieu rural est quasiment non couvert par les banques primaires d'affaires ou commerciales.

D'après le rapport annuel 2007 de la commission bancaire de

l'UEMOA, le Togo a enregistré au cours de l'année 2007 une progression de plus de 275% du nombre de comptes bancaires ouverts, passant de 210695 à 581178. Son taux de bancarisation se situe ainsi à 15,77% devant le Burkina Faso à 12,39%, seul autre pays a dépassé la barre des 10%. La cote d'ivoire, locomotive économique de l'union est a 7,23%, derrière le mali à 9,14% et le Sénégal à 8,68%, mais devant le bénin à 6,92%, la Guinée-Bissau à 3,54% et le Niger qui ferme la marche avec seulement 1,81% de sa population bancarisée.

2- Organisation et fonctionnement des banques commerciales

Toutes les banques commerciales renferment plus ou moins les mêmes structures qui sont les suivantes :

Direction administrative ou Direction du personnel et du matériel ;

Direction financière ou Direction du portefeuille et des opérations financières ;

Direction du crédit et de la clientèle ou Direction du réseau.

Ces différentes directions renferment une multitude de services plus ou moins spécialisée en fonction de l'orientation et des directives de la politique générale de la banque. Il faut noter que toute cette organisation de ces banques commerciales vise essentiellement à conquérir la clientèle en milieu urbain. Cette organisation de part l'implantation de son réseau exclut les milieux défavorisés et pauvres. En effet, le milieu rural est peu concentré par le réseau bancaire classique.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Au niveau de leur domaine d'intervention, les banques commerciales interviennent dans de nombreux secteurs, mais en faveur d'unités de production solidement structurées ; ce qui écarte tous les operateurs évoluant dans les secteurs informels peu ou non organisés.

Au cours des trois dernières années les secteurs d'activités financés par les banques commerciales en Côte d'Ivoire se présentent comme suite :

Tableau 2 : Les secteurs d'activités financés par les banques de Côte d'Ivoire

Année

Secteurs d'activité

1998

2002

2008

agriculture

2%

2%

2%

Industries extractives

1%

1%

1%

Industries manufacturières

19%

15%

18%

Electricité, eau

4%

3%

3%

Bâtiments

2%

2%

1%

Commerce, hôtellerie, restaurants

48%

53%

44%

Transport, entrepôts

4%

4%

5%

Assurance, immobilier

3%

2%

3%

services diverses

18%

18%

23%

total

100%

100%

100%

3- Accessibilité des services du système bancaire

L'analyse sectorielle de l'utilisation des crédits bancaires montre toujours que le financement du système bancaire est fortement orienté vers le commerce, l'hôtellerie et la restauration. Plus de 44% des

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

concours bancaires des banques primaires bénéficient au secteur du commerce. Il s'agit généralement des grandes sociétés de distribution

et de commerce et des chaines internationales d'hôtellerie. En revanche, le financement affecté à l'agriculture et à la pêche est très insignifiant, soit 2% alors que ce secteur mobilise près de deux tiers de la population active.

En plus d'être inaccessible, les services des acteurs du système financier formel, notamment les banques sont incapables de mobiliser l'épargne rurale, l'épargne des petits commerçants, des artisans et des ménages à revenu faible.

II-Le paysage des établissements financiers ivoirien

Au contraire des banques qui ont une vocation universelle, les établissements financiers sont tenus de se spécialisés dans des domaines bien précis. Un établissement est agréé pour une seule spécialité. L'exercice d'une activité additionnelle fait l'objet d'une demande préalable auprès des autorités monétaires et de contrôle bancaire comme en matière d'agrément.

Les sept (7) établissements financiers actuellement en activité interviennent dans quatre domaines :

Tableau 3 : Domaine d'intervention des établissements financiers

Etablissements

Nombre

crédit-bail(ou leasing)

AFRIBAIL - BICIBAIL

SAFBAIL - SOGEFIBAIL

04

Financement de vente à crédit - SAFCA

- CIVECA

02

Garantie

- FGCCC

01

SOURCE : Direction du Trésor / Sous-direction des Affaires Monétaires et Bancaires

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Parmi les institutions de crédit-bail, trois sont des filiales de banque. Il s'agit d'AFRIBAIL pour la BIAO-CI, BICIBAIL pour la BICICI et SOGEFIBAIL pour la SGBCI. Quand à la SAFBAIL, elle fait partie du groupe de la SAFCA. Ces institutions font essentiellement du crédit-bail mobilier qui consiste à la location, sous condition contractuelles, de matériels professionnels adaptés aux activités des opérateurs économiques (location des biens d'équipement industriel, de matériels informatique, de matériel de construction, de matériel de transport, etc.).

La SAFCA, premier établissement financier de la Côte d'Ivoire, existe depuis 1956 et fait du financement de vente à crédit des véhicules automobiles.

Enfin, le Fond de Garantie des Coopératives de Café-Cacao (FGCCC) a vu le jour (avril 2002) ; leur objectif est de faciliter l'accès des PME/PMI et des coopératives café-cacao au crédit bancaire.

III-Contribution du système bancaire et financier

Les banques et établissements financiers contribuent à la mobilisation de l'épargne, au financement des activités économiques à travers le crédit, à la couverture des risques par les mécanismes de garantie et au bon dénouement des transactions par le biais des instruments de paiement mis à la disposition de la clientèle.

? En matière de collecte de dépôts

Au cours de la période récente, l'épargne privée collectée par le système bancaire a évolué comme indiqué ci-après :

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Tableau 4 : Evolution de l'épargne privé collectée par le système bancaire

Années

Dépôts

Déc

1998

Déc

1999

Déc

2000

Déc

2001

Déc

2002

Déc

2008

Organismes publics

129,0

68,7

37,0

26,6

28,2

103

Privés

920,8

989,8

983,1

1 000,7

1109,8

1 732,7

- à vue

424,4

493,9

476,8

465,5

519,4

813,1

- à terme

495,8

495,9

506,3

534,2

590,4

919,6

Total

 
 
 
 
 
 
 

1 049,8

1 058,5

1 020,1

1 020,3

1138,0

1 835,7

Avec un repli observé en 2000 en raison de la dégradation de la situation sociopolitique, l'épargne privée est en progression depuis 2001. En effet, elle s'est accrue de 0,7% en 2001 et l'augmentation enregistrée à la fin de 2002et 2008 est respectivement de 10,8% et 61,6% par rapport à fin 2001.

Les principaux produits offerts à la clientèle sont: le compte chèques, le livret d'épargne, le dépôt à terme, le bon de caisse, le plan d'épargne logement et les formules épargne-crédit. En outre, des formules d'assurance sont commercialisées par certains établissements. Au cours de ces dernières années, la monétique (notamment les cartes de débit et de paiement) est expérimentée par quelques établissements afin d'offrir un service de meilleure qualité à leur clients.

? En matière de distribution de crédit

Les crédits à l'économie ont évolué comme suite au cours de la période récente :

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Tableau 5 : Evolution des crédits à l'économie

Années

Nature des crédits

Déc.

1998

Déc

1999

Déc

2000

Déc

2001

Déc

2002

Déc

2008

Crédits de campagne

171

51,5

39 ,3

92,9

46,4

67,8

Crédits ordinaires

-court terme

1 015,6

1 033,0

1 087,4

1 099,3

988,6

1 008,0

 

605,7

651,2

732,7

768,5

670,8

714,3

-Moyen et

 
 
 
 
 
 

Long Terme

 
 
 
 
 
 
 

409,9

381,8

354,7

330,8

317,8

383,7

Total

1 186,7

1 084,5

1 126,7

1 192,3

1 035,0

1 075,8

Avec 9% en 1999, les crédits à l'économie se sont redressés de 4% pour se stabiliser à 1126,7 milliards de FCFA à fin décembre 2000. Ils se sont encore relevés de 5,8% en 2001 avant de redescendre à 3% en 2008.Toutefois, l'encours (1 035 milliards) se situe encore largement en-deçà du niveau atteint à fin décembre 2001 (1 192,3 milliards).

La progression des crédits en 2001 a été essentiellement impulsée par la campagne du café-cacao en liaison avec l'embellie des cours sur le marché international. On note qu'au cours du premier semestre 2002, les crédits n'avaient pas encore connu un véritable décollage pour soutenir la reprise économique. Au contraire, ils se sont replier de 13,2% à fin 2002 par rapport à décembre 2001.L'année 2008 est marquée par une bonne progression par rapport à 2002 de 2,13% qui pourrait être synonyme de la réorganisation de la filière café-cacao. Cette remonté est encore en déça de l'année 2001.

A l'analyse, cette situation est imputable en grande partie aux banques qui observent un comportement d'attentisme et d'extrême

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

prudence dans ce contexte particulier que vit la Côte d'Ivoire, bien qu'elles prétextent une absence de dossiers bancables.

? Utilisation des crédits distribués par le système bancaire

De fin 1998 à fin 2008, les crédits distribués par le système bancaire ont bénéficié aux différentes branches d'activités comme indiqué dans le tableau ci-après :

Tableau 6 : Crédits distribués par le système bancaire par branches d'activités

Période

Branches d'activités

Déc

1998

Déc

1999

Déc

2000

Déc

2001

DEC

2002

Déc

2008

Agriculture et pêche

2%

2%

3%

3%

4%

4%

Industries extractives

1%

1%

1%

1%

1%

1%

Industries manufacturières

18%

26%

25%

25%

27%

29%

Electricité, gaz, eau

3%

4%

3%

2%

2%

2%

Bâtiments, travaux publics

1%

2%

2%

1%

1%

1%

Commerce, restaurants,

hôtels

44%

32%

36%

40%

33%

32%

Transports, entrepôts et

communication

5%

10%

10%

10%

11%

10%

Assurances, immobiliers,

services aux entreprises

3%

1%

2%

2%

2%

3%

Services divers

23%

22%

18%

16%

19%

18%

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Graphique 1 : Crédits distribués par le système bancaire par branches d'activités

Tableau 7 : Crédits distribués par le système bancaire par secteur

Période

Déc

Déc

Déc

Déc

DEC

Déc

 

1998

1999

2000

2001

2002

2008

Secteurs

 
 
 
 
 
 

Secteur primaire

2%

2%

3%

3%

4%

4%

Secteur secondaire

23%

33%

31%

29%

31%

33%

Secteur tertiaire

75%

65%

66%

68%

65%

63%

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Graphique 2 : Crédits distribués par le système bancaire par secteur

SOURCE : BCEAO-UEMOA 2007

A partir du tableau représenté par les deux diagrammes suivant, on note les éléments suivants :

Le secteur primaire ne bénéficie que de 2 à 4% des financements bancaires. Le secteur secondaire bénéficie d'environ 30% tandis que le secteur tertiaire en reçoit plus que 60%.

IV-Les faiblesses et contre-performances des établissements bancaires et financiers

Après la présentation de l'organisation et du fonctionnement des banques commerciales ainsi que l'analyse des conditions d'accès au crédit, apparaissent quelques faiblesses et contre-performances défavorables à la capacité du système bancaire classique à créer des emplois aptes à réduire la pauvreté.

1-Faiblesses du système bancaire classique liées à leur politique d'implantation

Les banques commerciales orientées de façon automatique vers le seul but de la rentabilité développent une politique d'implantation au mépris d'un éventuel concours aux milieux pauvres des zones rurales et même urbaines.

Les banques commerciales sont fortement concentrées dans les grandes villes (plus de 90% du réseau bancaire). Cette concentration en milieu urbain élimine la majorité des populations vivant en milieu rural

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

soit 53% de la population ivoirienne. La politique d'implantation des banques primaires commerciales dans son orientation conceptuelle et dans son application sur le terrain comporte dès l'origine les germes de l'inadaptation et de l'inaptitude à favoriser et à soutenir le secteur informel dans ses activités économiques. Elle ne peut servir de lance de fer à la bancarisation du milieu rural et à la création d'emplois par le biais de son concours financier aux populations pauvres ou fortement démunies. Par exemple, au niveau de l'épargne ou la sécurisation des petites économies, il est encore difficile aujourd'hui d'ouvrir un simple compte dans une institution bancaire faute de remplir toutes les conditions exigées (carte d'identité, dépôt minimum qui est souvent un maximum pour les populations pauvres. etc.). En plus d'être inaccessible, les services des acteurs du système financier formel, notamment les banques sont incapables de mobiliser l'épargne rurale, l'épargne des petits commerçants, des artisans et des ménages à revenu faible.

Cette sévère sélection au niveau des bénéficiaires est la manifestation de l'éviction des classes pauvres ou à revenus faibles du circuit bancaire classique.

2- Faiblesses et contre-performances liées au formalisme des banques commerciales.

Les banques commerciales, dans un souci d'efficacité et de contrôle sont fortement dominées par des procédures rigoureuses et préétablies. Par contre le secteur informel a pour caractéristiques ; l'inorganisation et l'absence d'une réglementation. Aussi les agents économiques du secteur informel se heurtent à plusieurs obstacles qu'ils ne peuvent franchir.

Le formalisme qu'on observe au niveau du système bancaire classique constitue l'un des sérieux obstacles pour la promotion de l'auto-emploi et de la réduction de la pauvreté. Ce formalisme qui s'applique sans difficulté à tout demandeur, révèle son inadaptation au secteur informel qui évolue dans un contexte et une logique de comportement.

En résumé, on retiendra que le formalisme du système bancaire classique constitue un frein pour la création d'emploi (PME, PMI) permettant la réduction de la pauvreté.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

A- Faiblesses liées à l'exigence d'une rentabilité des banques commerciales

Les banques commerciales comme toutes les autres entreprises sont soumises à une obligation de rentabilité. Pour atteindre cet objectif, les banques primaires opèrent une sélection rigoureuse tant au niveau de sa clientèle que de son secteur d'intervention.

Cette exigence de rentabilité impose aux clients la fourniture d'informations sur documents. Le secteur informel ou de nombreuses organisations professionnelles qui regroupent les planteurs du milieu rural sont incapables de remplir cette condition liée à des informations écrites.

En conclusion, on retiendra que la qualité des opérations avec la clientèle influence fortement le résultat des banques primaires. Au niveau du secteur, cette exigence est un obstacle qui limite l'accès des populations pauvres au crédit du système bancaire. Les banques embarquées dans la contrainte du respect des règles prudentielles et de la recherche de la rentabilité délèguent au second plan l'intérêt d'une quelconque opération susceptible de réduire la pauvreté.

B- Faiblesses liées à la condition de garanties du crédit

Le système bancaire classique subordonne étroitement son concours aux bénéficiaires à l'offre d'une garantie réelle ou personnelle selon le montant et la durée du crédit. L'exigence de cette garantie accompagnée d'un formalisme juridique complexe est un élément positif pour les banques qui assurent le bon dénouement de leurs crédits. Mais au regard de la population démunie et pauvre du secteur informel, l'impératif de fournir une garantie est un facteur limitant sérieusement leur accès au crédit.

A ce niveau, on note une incompatibilité entre l'exigence d'une garantie et l'état de pauvreté des populations qui ne disposent aucun bien et d'aucune ressource.

A cette contrainte de garantie s'attache le caractère du microcrédit que sollicitent les populations pauvres. En effet, ces microprojets que présentent généralement le secteur informel s'adapte difficilement aux contraintes et objectifs du système bancaire classique :

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

- Contraintes de rentabilité ;

- Contraintes liées au respect des règles prudentielles de gestion;

- Contraintes liées aux critères internes de sélection des bénéficiaires de crédit.

c- Faiblesses et contre-performances liées au respect des règles prudentielles imposées par la Banque Centrale

La Banque Centrale à travers ses activités poursuit plusieurs missions principales :

- Garantir la sécurité des déposants à travers la mise en place des normes de gestion au sein des banques primaires ;

- Assurer la régularisation de la masse monétaire au sein des pays membres de l'UEMOA ;

- Lutter contre l'inflation par une limitation de la création monétaire par les banques primaires.

- Favoriser les diverses dispositions réglementaires par la mobilisation de l'épargne à long et moyen terme.

C'est l'ensemble de ces contraintes qui ont poussé la Banque Centrale à mettre en place des normes de prudence à observer dans la gestion des banques primaires.

A l'analyse, on peut noter les éléments suivants :

l Les règles imposées aux banques primaires ne permettent pas la création d'emploi en vue d'améliorer le niveau de revenus des populations pauvres ;

l Elles ont pour objectif l'accomplissement des missions susmentionnées assignées par la Banque Centrale.

L'application de ces règles de gestions prudentielles qui constituent l'ossature de la politique monétaire de la Banque Centrale ne favorise pas de façon directe la création d'emploi visant la réduction de la pauvreté. Alors l'on peut se poser la question de savoir si de façon indirecte la politique monétaire de la Banque Centrale a un impact sur la

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

création d'emploi aptes à réduire la pauvreté ? La réponse est mitigée ; elle n'est ni affirmative, ni négative.

En effet, l'analyse du fonctionnement du système bancaire classique, de l'application des normes de gestion imposées par la Banque Centrale et des données chiffrées des banques primaires nous impose un constat de difficultés réelles que celles-ci éprouvent à assurer des concours financiers susceptibles de contribuer à la réduction de la pauvreté par la création d'emplois.

En résumé, nous retenons que l'obligation faite aux banques de respecter strictement sous peine de sanctions les règles prudentielles de gestion ; accentue leur rigueur dans la sélection de la clientèle et du choix du secteur d'intervention. Cette sélection rigoureuse à pour conséquence l'éviction des populations démunies du bénéfice des concours financiers du système bancaire classique.

Pendant plusieurs décennies, le système bancaire a étalé ses limites en matière de fournitures de services financiers de proximité. Il faut donc mettre en place un nouveau système qui privilégie l'épargne du pauvre et le financement du besoin du déshérité et qui pourra investir dans les zones rurales. C'est ainsi qu'est né la microfinance.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

CHAPITRE III : LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE (IMF)

I-Historique et définition

1- Historique

Le microcrédit a pris véritablement son essor dans les années 1980, bien que les premières expérimentations remontent au début des années 1970 au Bangladesh en particulier et dans quelques autres pays. Par rapport à la situation antérieure qui se caractérise grosso modo par l'octroi de crédits subventionnés effectués le plus souvent par des non spécialistes, la différence tient en l'importance accordée au remboursement, à la fixation d'un taux d'intérêt couvrant le coût de la prestation du crédit, et au ciblage de groupes de clients n'ayant le plus souvent pour seule autre source de crédit que le secteur informel.

En Côte d'Ivoire, le phénomène des Institutions Mutualistes ou de Coopératives d'Epargne et de Crédit (IMEC) a démarré il y une trentaine d'années. Les IMEC se sont au départ inspirés du système informel (tontine, épargne en nature, grande monnaie, banquiers ambulants,...) qui existaient dans les régions en développement, notamment en milieu rural. Ces caisses étaient essentiellement villageoises et assuraient deux principales fonctions à savoir la mobilisation de l'épargne et la satisfaction des besoins des membres sous forme de distribution de crédits. Leur gestion était entièrement assurée par ses membres (villageois).

Aujourd'hui, l'accent est plus mis sur la création d'institutions locales pérennes destinées à servir les pauvres. Dans un contexte de libéralisation, en réponse à l'échec des modes de financement antérieur par les banques agricoles publics, les banques de développement, les projets de développement, la microfinance a émergé.

2- Définition

Pour beaucoup de personnes et pour le grand public en particulier, la microfinance se confond avec le microcrédit. Elle désigne les dispositifs permettant d'offrir de très petits crédits (« microcrédits ») à des familles très pauvres pour les aider à conduire des activités productives ou génératrices de revenus leur permettant ainsi de développer leurs très petites entreprises.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Avec le temps et le développement de ce secteur particulier de la finance partout dans le monde, y compris dans les pays développés, la microfinance s'est élargir pour inclure désormais une gamme de service plus large (crédit, épargne, assurance, transfert d'argent, etc.) et une clientèle plus étendue également. Dans ce sens, la microfinance ne se limite plus aujourd'hui à l'octroi de microcrédit aux pauvres mais bien à la fourniture d'un ensemble de produits financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel.

II-Définition et formes d'IMF

1- Qu'est-ce qu'une IMF ?

En termes simple, une Institution de Microfinance (IMF) est une organisation qui offre des services financiers à des personnes à revenus modestes qui n'ont pas accès ou difficilement accès au secteur financier formel.

Au sein du secteur, le terme Institution de Microfinance renvoie aujourd'hui à une grande variété d'organisation, diverses par leur taille, leur degré de structuration et leur statut juridique (ONG, association, mutuelle/coopérative d'épargne et de crédit, société anonyme, banque, établissement financier, etc.).

Selon les pays, ces institutions sont réglementées ou non, supervisées ou non par les autorités monétaires ou d'autres entités, peuvent ou ne peuvent pas collecter l'épargne de leur clientèle et celle du grand public.

L'image que l'on se fait le plus souvent d'une IMF est celle d'une ONG « financière », une organisation totalement et presque exclusivement dédiée à l'offre de services financiers de proximité qui vise à assurer l'auto promotion économique et sociale des populations à faibles revenus.

La loi du 22 juillet 1996 définit l'Institution Mutualiste ou Coopérative d'Epargne et de Crédit comme un groupement de personnes dotés de la personnalité juridique et morale sans but lucratif et à capital variable fondé sur les principes d'union, de solidarité et d'entraide mutuelle ayant pour objet principal la collecte de l'épargne de ses membres et la distribution du crédit à leur profit.

Les caractéristiques de ces deux systèmes de financement décentralisés est la mobilisation de l'épargne et de la distribution de crédit.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

2- Différentes formes d'IMF

Il existe plusieurs types de systèmes de financement décentralisés qui varient selon leur taille, le degré de structuration, les objectifs et les moyens. On distingue deux catégories qui sont :

Les institutions mutualistes ou Coopératives d'Epargne et de Crédit (IMEC) et les autres variantes.

l Les institutions d'épargne et de crédit qui se distinguent par deux objectifs principaux qui existent simultanément ; à savoir : la fonction de l'épargne et celle du crédit. L'élément caractéristique est que l'épargne est préalable au crédit, mais il existe entre les deux éléments une sorte d'indexation.

l La deuxième catégorie d'institution qui combine l'utilisation de ressources sur la base d'épargne et des ressources extérieurs correspondant à des lignes de crédit. Leur organisation est calqué sur la structure de leur groupe qui est le public cible.

l Les institutions à convention qui regroupe deux types de structures à savoir les organisations qui ont pour activité unique la distribution du crédit et les organisations dont l'octroi du crédit est accessoire.

l Les systèmes de crédit directe avec un accent particulier sur le crédit sans que celui-ci ne soit conditionné par la création d'une épargne préalable.

l Les structures à volet crédit. Elles n'exercent pas comme activité principale le crédit. Ici le phénomène de la capitalisation de certains projets a été souvent pris en compte. Certains projets ont souvent confié la gestion à un réseau d'épargne et de crédit ou crée directement leur caisse d'épargne et de crédit.

III-Fondement et justification de la loi du 22 Juillet 1996

Il s'agit de mettre en évidence les motifs déterminants de la création de la loi qui régit les systèmes de financement décentralisés, de préciser son domaine d'intervention ainsi que son décret d'application.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

1- Fondement de la loi du 22 Juillet 1996

Les premières caisses introduites en milieu rural vers 1968 étaient essentiellement villageoises et leur gestion était entièrement assurée par leur membre. Mais le manque d'organisation et d'encadrement de la structure ont limité leur efficacité et leur gestion. La naissance et l'expansion de la Banque Agricole ont contribué à léguer au second rang la promotion des Caisses Rurales d'Epargne et de Crédit.

La liquidation en 1990 de la Banque Nationale pour le Développement Agricole (BNDA) a crée en milieu rural et surtout dans les milieux pauvres du secteur informel une nécessité urgente de mettre en place une réglementation et une organisation adéquate et conformes à leur capacité financière et à leur besoin de financement.

C'est ainsi que les autorités de l'UEMOA sous la direction du ministère des finances, en collaboration étroite avec la direction de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) a conçu la loi n°96-562 du 22 Juillet 1996 portant réglementation des Institutions Mutualistes ou Coopératives d'Epargne et de Crédit.

Elle assure d'une part, la protection des déposants et d'autre part, l'autonomie des Systèmes de Financement Décentralisés (SFD). Il fallait que le secteur informel et le milieu des pauvres puissent accéder à la mobilisation de l'Epargne et à la distribution du crédit.

2- Contexte et Justification

Le contexte environnemental s'apprécie tant au niveau mondial que national. En effet, la prise de conscience mondiale de la lutte contre la pauvreté intervient dans un contexte de grand regroupement politique et économique. A cela, il faut ajouter une réelle volonté des Institutions financières Internationale de mettre en place des Instruments Financiers adaptés et aptes à réduire la pauvreté. Les différentes politiques d'ajustement structurel appliqués à la plupart des pays africains ont souvent aidé à redresser leur propre situation financière.

Mais, malheureusement, ce remède pour l'état constitue dans de nombreux cas des sources d'appauvrissement des populations à revenu faible ou revenu inexistant. En effet, seuls les consommateurs finaux supportent et paient les coûts réels d'ajustements structurels.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Dans le contexte de la Côte d'Ivoire, la combinaison de plusieurs facteurs économiques et financiers, nous situe sur cette reforme financière du secteur informel en général et du milieu rural en particulier. On pourrait citer les éléments suivants :

l Le désengagement de l'Etat, grand pourvoyeur d'emplois a accentué le chômage et la croissance de la pauvreté dans les milieux urbains ;

l Le faible taux de bancarisation du monde rural constitue l'un des obstacles majeurs qui justifie la mise en place d'un mécanisme souple et adapté aux spécificités et besoins du secteur informel ;

l L'inadaptation du système bancaire classique aux besoins du monde des pauvres et particulièrement du secteur informel où opèrent de nombreuses femmes. Les banques classiques orientées vers la recherche absolue de la rentabilité et du profit s'intéressent peu ou pas du tout au financement du monde rural.

Le système bancaire classique contribue très faiblement à la création de richesse dans les pays à faible taux d'industrialisation. Par voie de conséquence, ce système classique n'est pas créateur d'emplois de main d'oeuvre. C'est le financement de l'agriculture qui garantie le long et moyen terme un développement économique durable et créateur d'emploi pour une main d'oeuvre abondante.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

IV- Données caractéristiques du secteur de la microfinance

1- Quelques données sur le développement des SFD dans les pays de l'UEMOA

Tableau 8 : Les principaux indicateurs de développement des SFD

 

1993

2005

2007

VARIATION

2005-2007

Taux de croissance Jan

Nombre de SFD

107

673

706

4,67%

19,00%

Nombre de points de services

1136

3500

4200

16,67%

12,00%

Nombre de
bénéficiaires

312425

6420247

7108468

9,68%

24,00%

Dépôts

12764

284600

327200

13,02%

29,00%

Crédits

accordés dans
l'année

Nd

346700

372000

6,80%

30,00%

Encours de

crédits

17941

305200

335900

9,14%

27,00%

Taux de

dégradation du portefeuille

Nd

6,10%

6,50%

6,15%

-

 

SOURCE : BCEAO-UEMOA 2007

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Sur l'ensemble de la zone, au plan quantitatif, on constate un développement impressionnant du nombre d'institution, avec l'année 2005 qui confirme le développement continu du secteur. En effet, entre 1993 et 2005, le nombre d'institution est passé de 107 à 673 soit un coefficient multiplicateur de 6,2 et en termes de points 4200 fin 2007 contre 1 136 en 1993. Un autre facteur du dynamisme des SFD est l'accroissement du nombre de bénéficiaires qui lui connait un taux de croissance moyen se situant à 24% par an ce qui est très considérable.

A titre d'exemple, entre 1993 et 2007, la clientèle des SFD de la zone UEMOA est passée de 312 425 à 7 108 468 soit un coefficient multiplicateur de 22,75.Il y a aussi l'accroissement du nombre de guichets ouverts sur la période de 1993-2007. Le nombre a augmenté de l'ordre de 12% en moyenne par an passant de 1 136 en 1993 à 4 200 en 2007. Les résultats des estimations sur l'évolution du secteur nous permettent de conclure à la viabilité du secteur des SFD. En effet, ce dynamisme se traduit aussi par la croissance des dépôts et crédits accordés. Au titre de l'année 2007, ces institutions ont collectés 327 200 milliards de CFA et disposent d'encours de crédit de 335 900 milliards de CFA. Le ratio de la qualité du portefeuille (des créances en souffrance sur l'encours du crédit) ressort à 6,5% en dégradation par rapport à celui de 6,10 relevés en 2005. Ce ratio demeure au-delà de la norme conformément admise dans le secteur.

Tableau 9 : Evolution du nombre de bénéficiaires directs.

ANNEES

1993

1995

2000

2002

2005

2007

BENEFICIAIRES

450 000

800 000

2 300000

3200000

4100000

5000000

 

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Graphique 3 : Evolution du nombre de bénéficiaires directs.

Les services ont été offert à 7,1 millions de bénéficiaires directs (environ 45% des bénéficiaires des services offerts par les SFD sont des femmes). Le nombre de bénéficiaires (y compris les membres des groupements) représente près de 7% de la population totale de la zone et 15% de la population active.

Tableau 10 : Proportion des crédits et des dépôts des SFD par rapport à ceux des banques

Pays

Bénin

Burkina
Faso

Mali

Côte
d'Ivoire

Niger

Sénégal

Togo

UEMOA

Crédits des SFD sur crédits des banques

16 ,7

7,1

8,8

2,4

3,2

7,6

7 ,1

7,1

Dépôts des SFD sur dépôts des banques

8,6

7,9

6,5

4,9

2,2

5,6

6 ,1

6,1

 

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Graphique 4 : Proportion des crédits et des dépôts des SFD par rapport à ceux des banque

SOURCE : BCEAO-UEMOA 2007

Le Bénin est le pays qui connait le développement le plus important dans le secteur de la microfinance. En effet, il ressort du rapport crédit des SFD sur les crédits bancaires, que le Bénin a le taux le plus élevé, ce qui traduit un accroissement du secteur. Le Burkina et le Mali connaissent aussi un développement soutenu de la microfinance au regard des différents ratios du tableau. On peut toutefois intégrer dans ce lot le Sénégal et le Togo. La Côte d'Ivoire et le Niger se retrouvent au bas de l'échelle au niveau de l'UEMOA ce qui traduit une faible implantation des SFD dans ces deux pays.

De manière générale, ces institutions occupent une place importante dans la collecte de l'épargne comme le montre les parts de marché des SFD par rapport aux banques. Toutefois, les SFD ont un poids relativement faible par rapport au secteur bancaire car représentant moins de 8% de l'ensemble des transactions portant sur l'épargne et le crédit. En effet, les flux financiers générés par les SFD dans l'espace UEMOA n'ont guère été comparativement à ceux du secteur bancaire, que de l'ordre de 7,1% pour les crédits et de 6,1% pour les dépôts sur la même année 2007. Mais il faut convenir que l'importance des SFD n'est pas seulement quantitative, mais également

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

et surtout qualitative car en termes d'impact et d'accès à des services financiers adaptés pour les populations non bancarisées, les SFD font preuve d'une bonne performance qui eux sont en nette progression.

Tableau 11 : Montants moyens des prêts des SFD (en FCFA)

Pays Années

Bénin

Burkina Faso

Mali

Côte d'Ivoire

Niger

Sénégal

Togo

UEMOA

2000

228000

274000

143000

651000

238000

403000

361000

291000

2001

179300

222000

129200

656500

189350

233000

298300

300000

2002

407000

96000

95000

470000

185000

284000

243000

254000

2003

446000

104000

111000

799000

172000

382000

418000

347000

2004

513000

120000

154000

1100000

178000

294000

360000

390000

 

Graphique 5 : Montants moyens des prêts des SFD (en CFA)

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

On constate que le montant moyen des prêts est en nette progression sur l'ensemble de la zone. En effet, de 2000 à 2004, le niveau moyen des prêts a doublé dans les cas du Bénin et de la Côte d'Ivoire. Il se situait respectivement à 228000 CFA et 651000 CFA en 2000 contre 513000 CFA et 1100000 en fin 2004. Sur l'ensemble de la zone, il se situe à 390000 CFA contre 291000 CFA ce qui nous donne une progression d'environ 13%.

Tableau 12 : Répartition sectorielle des crédits offerts par les SFD

Secteurs

Primaire

Habitat

Commerce

Autres services

Pourcentage

19

2

55

24

 

Graphique 6 : Répartition sectorielle des crédits offerts par les SFD

SOURCE : BCEAO-UEMOA 2007

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Les crédits sont principalement orientés vers le commerce avec une proportion de 55% de l'ensemble des encours. Toutefois, les parts de crédit aux autres secteurs ne paraissent pas négligeables notamment dans le secteur primaire et l'activité de service. Cependant, concernant le domaine de l'habitat, il est pratiquement négligeable et se situe à seulement 2% de l'ensemble de l'encours. Cela peut être aisément compris compte tenu du fait que ce secteur nécessite des prêts à maturité longue. Or les SFD, se situent généralement dans des prêts à court et moyen terme.

De façon générale, sur l'ensemble de l'UEMOA, on relève une forte concentration du secteur de la microfinance. Toutefois, on remarque que le Mali, le Burkina et le Togo diffèrent de pays comme la Côte d'Ivoire. En effet, dans les trois premiers pays cités la microfinance offre un grand nombre de caisses ou d'organisations tandis qu'elles ne connaissent pas la même diffusion dans les deux derniers pays.

En Côte d'Ivoire, l'activité du microcrédit est du ressort d'un nombre limité d'institutions qui jouissent d'un quasi-monopole. A titre d'exemple, la FENACOOPEC-CI (Fédération Nationale des Coopératives d'Epargne et de Crédit) réunit 88% de l'ensemble des membres des IMF. Le taux de concentration de 90,2% illustre bien cette tendance. De même au Bénin, le FECECAM a longtemps bénéficié d'une situation de quasi monopole dont bénéficie toujours d'une part de marché considérable estimé à environ 88% des clients des IMF. Au titre de l'année 2006, elle avait un portefeuille de prêts de 13,7 milliards de CFA.

Les taux de concentration du Mali, Sénégal et du Niger respectivement de 552, 543 et 318 sont faibles comparativement à l'ensemble de la zone avec un taux moyen qui se situe à 6697. En effet, la microfinance parait beaucoup plus éclatée au Mali et au Sénégal.

2- Analyse de l'activité économique et financière des IMF

a - Développement du secteur

Le secteur de la microfinance a attient sa phase de consolidation. On note 91 institutions agréées en 2007 (voir annexes). Le secteur s'oriente de plus en plus vers les préoccupations liées moins à des besoins d'expansion tout azimut, mais plutôt au renforcement de la modernisation de la gestion, au développement de nouveaux services, à

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

l'élargissement de la clientèle et à la pérennisation des interventions des IMF sur le marché de l'intermédiation financière.

l Modernisation de la gestion

Le besoin de satisfaire les demandes de plus en plus exigeantes d'une clientèle, aussi nombreuse que variée, orientent les IMF vers l'informatisation de leur gestion. Des logiciels de bonnes qualités sont utilisés ; ce qui améliore la production des états financiers du point de vue de la fiabilité et de la célérité.

l La diversification des services

On assiste de plus en plus au renforcement de l'innovation financière dans le secteur de la microfinance. Depuis 2006, certaines opérations telles que les produits de cartes électroniques, le transfert national et international d'argent, le change manuel, etc., sont réalisables dans les IMF, pour la plus part d'entre elles.

Le caractère commercial de la microfinance se développe donc davantage. L'idée selon laquelle la création de richesse est un préalable pour atteindre les objectifs de lutte contre la pauvreté semble être comprise dans ce secteur.

l Elargissement de la clientèle

La mise en place de produits innovants rapproche la microfinance d'une clientèle à revenu intermédiaire en vue de satisfaire sa population cible en pleine croissance. La clientèle de la microfinance se retrouve donc désormais dans toutes les couches sociales. Dans les centres urbains, la nouvelle clientèle des IMF comprend les salariés tant du secteur privé que du secteur public.

b- Impact économique du secteur

L'impact économique des IMF en Côte d'Ivoire peut s'apprécier sur un double plan, par rapport aux secteurs économiques financés et aux emplois crées.

Les financements des IMF sont orientés principalement vers des activités génératrices de revenu.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Tableau 13 : Financement des secteurs d'activités

Eléments

Construction , Industrie, Restauration , Scolarité et Santé

Transport

Agriculture

Artisanat

Commerce

Autres secteurs

Taux

2 ,1%

2,8%

7,7%

12,5%

32,5%

42,5%

 

Graphique 7 : Financement des secteurs d'activités

Essentiellement composés de crédits, ces financements se sont élevés à plus de 30 milliards FCFA en 2007 contre 25,5 milliards en 2006 et 18,8 milliards en 2005.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Au cours de l'exercice 2007, le commerce et l'artisanat ont reçu respectivement 32,5% et 12 ,5% des financements. Depuis deux ans, ces deux secteurs constituent la destination privilégiée des financements des IMF.

En raison de la lourdeur des investissements, très peu de crédits sont orientés vers l'industrie, la construction et l'habitat.

l Emplois crées

Le secteur de la microfinance offre plusieurs emplois directs. Le nombre de salariés exerçant dans les institutions s'élève à environ 750 en 2007 contre 600 et 800 respectivement en 2006 et 2005.De ce qui précède, il apparait que le nombre d'emplois directs crées demeure très faible.

Le secteur favorise également la création indirecte d'emplois grâce aux activités qu'il finance. En effet, les bénéficiaires des prêts, en créant leur petite activité, peuvent s'installer à leur propre compte et/ou solliciter de la main d'oeuvre.

c- Analyse de la situation financière des IMF

Les ressources des IMF sont constituées des ressources externes (ligne de crédit et ressources externes), des dépôts de la clientèle et des fonds propres. L'ensemble de ces ressources a atteint globalement plus de 75 milliards en 2007 contre 72,5 milliards en 2006 et 60,7 en 2005 soit une hausse de 23% par rapport à 2005.

En 2006, la structure des emplois était constituée d'excédents de trésorerie (7%), des placements (20%), des crédits (43%) et des immobilisations (20%). Le niveau de crédit reste faible au regard de l'épargne collectée. En effet, le taux de transformation des dépôts en crédit s'établit à 40% contre un plafond de 200% recommandé en matière de crédit. En réalité, les dépôts ont servi à financer les immobilisations puisque les fonds propres n'existent plus.

L'analyse de la situation financière met en parallèle les ressources et les emplois selon leur nature. Le caractère majeur de la situation

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

financière est le solde négatif des fonds propres au niveau de la consolidation patrimoniale du secteur. En effet, les fonds propres servant au financement des immobilisations sont inexistants. Les dépôts à terme qui constituent l'essentiel des ressources à terme sont très peu développés dans le secteur. L'absence de produits d'épargne longue en est la principale raison. Au total, il ressort globalement un déséquilibre de la situation financière des IMF. Cette situation est devenue structurelle puisque cette configuration du bilan s'observe depuis quatre ans.

3- Les difficultés du secteur des IMF

a- Les limites

C'est surtout au niveau du crédit que la microfinance montre ses limites. En effet, tel qu'il est pratiqué aujourd'hui, le microcrédit, comme tout crédit d'ailleurs, doit être remboursé. Il nécessite donc au niveau de l'emprunteur une bonne capacité de remboursement, aptitude qui bien entendu s'amoindrit si la personne est très pauvre, sans revenu fiable pour lui permettre de rembourser un prêt. Octroyer un prêt à de tels individus risque plutôt d'aggraver leur situation d'endettement et de pauvreté.

Souvent les gouvernements et les agences de coopération souhaitent utiliser la microfinance comme un outil de résolution de divers problèmes sociaux. Victimes d'inondations ou d'autres catastrophes naturelles, réfugiés fuyant les conflits, nouveaux diplômés de la formation professionnelle, chômeurs, autant de types d'individus se trouvant dans une situation de précarité que les gouvernements sont tentés de vouloir aider par le microcrédit depuis que celui-ci a été « vendu » comme un excellent outil de réduction de la pauvreté. Les programmes de microcrédit conçus pour ce type de situation fonctionnent cependant rarement. Ils enregistrent le plus souvent des taux d'impayés ou de non remboursement très élevés.

L'utilisation dirigée de la microfinance pour résoudre des défis de développement dans des situations où la base de la subsistance des populations est détruite à rarement été un succès.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

b- Les faiblesses et /ou contraintes

Quoique appelé à jouer un rôle croissant dans la mobilisation des ressources internes et le financement de proximité, ce secteur demeure cependant très fragile. Sa croissance rapide met à nu les principales faiblesses suivantes :

l des difficultés d'organisation au niveau administratif et comptable ;

l une insuffisance des systèmes d'information et de contrôle interne ;

l des insuffisances dans les performances opérationnelles (notamment mauvaise qualité du portefeuille : taux d'impayé trop élevé) ;

l une insuffisance de professionnalisme des acteurs (gestionnaires et élus) ;

l une capitalisation insuffisante des institutions ;

l une absence de guichets de refinancement au plan national ;

l une absence de passerelle entre le secteur de la microfinance et le secteur bancaire ;

l une absence d'inter-coopération dans le secteur ;

l des problèmes de gouvernance (malversations, relation conflictuelles entre élus et salariés, abus de pouvoir de certains élus, gestion non conforme aux dispositions réglementaires et statutaires, etc.) ;

l une faiblesse des moyens de contrôle et de surveillance au niveau de la tutelle.

Par ailleurs, on observe un manque d'intérêt des acteurs pour l'association interprofessionnelle qui reste insuffisamment structurée et démunie. Aussi la sous-direction de la microfinance répond avec quelques difficultés aux multiples nécessités et sollicitations qu'impose le bon fonctionnement des SFD.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Les investigations faites auprès de la sous direction des Institutions Mutualistes ou Coopératives d'Epargne et de Crédit, nous ont permis de révéler différents points qui pourraient contraindre l'effort pour la lutte de la pauvreté :

l Méconnaissance de l'organisation dont ils sont membres ;

l Ignorance des règles de fonctionnement des organes (Assemblée Générale, Conseil d'Administration, comité de crédit, organe de contrôle et de surveillance) ;

l Méconnaissance ou connaissance très approximative du contenu de leur fonction et rôle au sein de l'institution ;

l Non respect des périodicités de tenue des réunions d'octroi de crédit ;

l Absence de budget mis en place, ce qui implique une navigation à vue ;

l Ignorance des limites de leurs droits et obligations.

c- Les obstacles

Le diagnostic fait par les acteurs de la microfinance souligne :

l La concurrence des banques commerciales aux IMF.

l L'insuffisance des appuis financiers de la part de l'Etat et des bailleurs de fonds ;

l Le faible niveau de transformation de l'épargne qui ne favorise pas l'expansion des institutions de microfinance, en tant qu'outil de développement.

l La problématique des contraintes et d'insuffisances tant au niveau institutionnel, juridique, réglementaire, financier qu'au niveau de la professionnalisation et de la viabilité du secteur.

l Difficultés du financement du monde agricole: La contribution de la microfinance au financement direct de l'agriculture (par la FUSEC au

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Togo, la FENACOPEC en Côte d'Ivoire) ont abouti à des échecs dommageables pour les différents partis : impayés, endettement, perte de fonds pour les IMF, dissensions fortes avec les organisations paysannes...Les responsabilités de ces échecs apparaissent partagées :

- l'offre des IMF étant souvent mal adaptée aux besoins ;

- les organisations paysannes et les producteurs n'honorent pas leurs engagements de remboursement, en mettant en avant la détérioration des revenus, la baisse des cours des produits, les fluctuations de marché incompatibles avec les taux élevés pratiqués par la microfinance.

Des décennies de crédit laxiste et de mentalité de non remboursement du crédit public concourent aussi à la difficulté de mettre en place des services financiers durables.

Les IMF ne répondent pour l'instant que marginalement aux besoins de financement des organisations paysannes. Les freins sont ici de différentes natures : financiers (les volumes de financement requis par les OP sont insuffisants et souvent disproportionnés par rapport à la disponibilité des ressources des IMF), juridiques (les garanties que peuvent fournir les OP sont insuffisantes même dans le cadre assoupli des règles de la microfinance qui accepte une part de garantie morale), institutionnels (la méconnaissance et la méfiance entre les deux secteurs est importante).

Le secteur de la microfinance reste encore très fragile car la plupart des institutions n'ont pas encore atteint l'autonomie financière. Leur autonomie technique est insuffisante et elles ont de grands besoins de professionnalisation (en matière de gestion, de système d'information, de système de contrôle, ...). La viabilité sociale des institutions n'est pas acquise, les crises de gouvernance sont fréquentes et parfois graves. Enfin, l'insertion dans le marché financier n'est pas encore acquise et les relations avec les banques, notamment restent difficiles.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

CHAPITRE III : LES FAIBLESSES RELEVANT DE L'ETAT

Depuis une bonne dizaine d'années, l'Etat a des problèmes quant à la gestion et l'harmonisation du secteur financier. On note :

l L'absence d'une volonté politique de réforme du secteur financier ;

l Le coût des actes juridiques hors de portée des couches pauvres ;

l Des dysfonctionnements persistants du système judiciaire ;

l L'insécurité des biens et des personnes ;

l Des tensions socio-politiques ;

l Des centres de gestion agrées non opérationnels faute de texte d'application et de mesures incitatives ;

l Une Mauvaise coordination et préparation des décisions communautaires

l Le Niveau élevé du seuil de l'usure, du fait de la non adoption du texte modificatif de l'UEMOA portant sur l'usure ;

l Le Retard dans la désignation des membres du Conseil National de la Comptabilité (CNC) ;

l L'insuffisance de la culture financière de la population ;

l L'indisponibilité des données économiques et statistiques ;

l La dégradation des valeurs éthiques et morales ;

l L'impunité des auteurs de détournement

l Le non respect par l'Etat de ses engagements.

Le coup d'Etat de 1999, la crise politico-militaire intervenue depuis 2002 et la scission du pays ont durablement affecté le système financier quand à son développement. Cependant, il demeure indéniablement l'outil important de financement des agents économiques. Malgré toutes les contraintes et faiblesses répertoriées, il n'en demeure pas moins qu'il est le vecteur incontournable par ses atouts et opportunités pour la création d'emplois et d'activités génératrices de revenus.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

CONTRIBUTION DU SYSTEME FINANCIER ACTUEL

CHAPITRE I : LE SYSTEME BANCAIRE ET ETABLISSEMENT FINANCIER

Le système bancaire classique renferme des insuffisances et des éléments positifs qui sont des performances qui permettent aux banques commerciales de contribuer de façon directe et indirecte à la lutte pour le recul de la pauvreté. On peut résumer ces performances comme suit :

l Les banques primaires participent à la bancarisation des populations du milieu urbain ;

l La concentration des guichets et agences des banques primaires dans les zones urbaines est un facteur favorable à la collecte et à la mobilisation de l'épargne ;

l Les banques primaires participent au financement de tous les secteurs d'activités de l'économie nationale, ce qui fait du réseau de ces banques un précieux outil de développement ;

l L'importance des crédits à la consommation peut dans une proportion raisonnable susciter en hausse les consommations des ménages et par conséquent la demande.

l La mise en place des règles prudentielles de gestion et leur application rigoureuse constituent sans nul doute une forte sécurité qui rassure les déposants. Au regard de la lutte contre la pauvreté, cette disposition réglementaire est un frein pour y parvenir. C'est un mal, mais un mal nécessaire pour le système bancaire classique.

Au niveau de la rentabilité, les résultats nets des banques commerciales ivoiriennes ont évolué au cours des dernières années et ce malgré la crise, ce qui a permit une croissance du PIB.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

CHAPITRE II : LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE

L'impact de la microfinance est aujourd'hui questionné. De nombreuses études ont montré que les systèmes de microfinance fondés sur du crédit de court terme et de montant modique (souvent ciblé sur les femmes) ont un impact positif sur la trésorerie des individus et des ménages, peuvent améliorer le lissage de leur consommation, et dans une certaine mesure renforcer leur résistance aux échecs économiques.

Par ailleurs, la microfinance réussit à financer des activités rurales telles que le commerce, la transformation agroalimentaire qui génèrent des revenus réguliers, des taux de rentabilité élevés, et présente un niveau de risque limité.

Durant les dix dernières années, plusieurs études ont été conduites dans le secteur de l'informel en Afrique et plus précisément en Côte d'Ivoire. Ces études ont montré l'importance des activités informelles dans l'économie nationale avec une contribution au produit intérieur brut de l'ordre de 20% en 1995.

Sur le plan de l'emploi, le rôle du secteur informel est plus déterminant : selon la direction de l'emploi, plus de 1.500.000 personnes opèrent dans le secteur informel, et la contribution de ce secteur à l'emploi total est passée de 23, 5% en 1990 à 30% en 1999 et de 31,1% en 2002 à 34% en 2007.

La microfinance est un grand moteur de mobilisation de l'épargne. Il a permis, en l'espace de 5 ans et malgré la crise que traverse le pays, l'accès de plus de 700 membres aux services financiers. Parmi ceux-ci, l'on dénombre plus de 30% de femmes. L'épargne collectée s'est élevée à plus de 75 milliards en 2007 contre 35 milliards en 2002 et 26,4 milliards en 1999. Dans l'ensemble, les dépôts collectés par les IMF représentent environ 4% de l'épargne privée mobilisée en Côte d'Ivoire. Ils sont constitués de 75% de dépôts à vue et 25% de dépôts à terme.

Les placements effectués par les IMF dans les banques constituent un élément important de leurs emplois. L'accroissement notable de ces placements est en relation avec la réforme de la politique de crédit de la

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

plupart des IMF. L'encours des crédits distribués par les IMF excède les 20 milliards en 2007 contre 17 milliards en 2002 et 20,3 milliards en 1999. Il se décompose en 98% de crédit à court terme contre 2% de crédit à moyen et long terme. Les financements octroyés ont profité aux hommes pour 63%, aux femmes pour 30% et pour 7% aux micros, petites et moyennes entreprises. Ils se repartissent par objet comme suit :

Tableau 14 : Les placements effectués par les IMF dans les

banques

Eléments

Commerce

Education

Habitat

Agriculture

Artisanat

Autres

Taux

41%

26%

14%

9%

5%

5%

Graphique 8 : Les placements effectués par les IMF dans les banques

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

En favorisant la promotion des initiatives économiques, la lutte contre les discriminations de genre, la facilitation des financements directs au développement dans un cadre de prise en charge par les populations de leur propre destinée, la microfinance est promise à un développement considérable.

En résumé, les SFD, à travers une politique de collecte et de mobilisation bien adaptés offrent aujourd'hui au secteur informel et à tous ceux que le secteur bancaire refuse, un espace économique et juridique qui non seulement garantie la satisfaction de leur besoins, mais leur permet de participer à leur manière à l'alimentation de l'ensemble du réseau financier, à s'intégrer au processus du développement économique. La forte croissance des encours de crédits distribués aux membres des SFD est la manifestation de l'adaptation des conditions et critères de distributions aux membres. Elle est aussi la preuve de la satisfaction des besoins des bénéfices à travers les crédits accordés.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

APPROCHE NOVATRICE

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Après avoir présenté le fonctionnement du système financier (Banques, Etablissement Financier, IMF) ainsi que les forces et les faiblesses qui s'y rattachent et tout ce qui découle de nos investigations, il faut retenir que le système financier, quoiqu'on lui rejette tous les maux de la pauvreté (ses limites et contre-performances), contribue d'une manière assez grande à la réduction de la pauvreté.

Afin d'accompagner ce que fait déjà ce secteur, nous feront des propositions d'amélioration du système financier actuel susceptible de permettre aux banques, aux établissements financiers et aux IMF de participer avec beaucoup plus d'efficacité à la création d'emplois apte à faire reculer les limites de la pauvreté tout en mettant les couches défavorisées au premier plan.

Pour atteindre les objectifs de réduction de la pauvreté avec la contribution du système financier, nous formulons les recommandations qui suivent.

Ainsi toutes les propositions faites peuvent être hiérarchisées dans le temps (à court, moyen et long terme) selon leurs difficultés d'application.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

CHAPITRE I : AU PLAN BANCAIRE ET ETABLISSEMENT FINANCIER

Depuis les premières années des indépendances, le système bancaire actuel a été progressivement mise en place sur la base d'une réglementation solide conçue et appliquée par la banque centrale. Les procédures et règles de gestion du crédit ont été également progressivement corrigées et adaptées aux exigences de l'évolution de la politique monétaire et des impératifs d'objectifs à caractère économique, financier et juridique.

I- Améliorer le système bancaire classique

Il s'agit d'instaurer un cadre institutionnel permettant aux banques classiques de participer de façon plus efficace à la création d'activités génératrices de revenus et d'emplois (auto-emplois ou auto-promotion).

1- Il faut favoriser une participation plus grande des banques primaires au financement des microprojets et des milieux pauvres par la création au sein de chaque banque d'une cellule spécialisée dans l'étude et le financement des microprojets du secteur informel.

2- Accorder, par le truchement de la commission bancaire et de la banque centrale, des assouplissements et des adaptations significatives en faveur des opérations effectuées par ladite cellule. Il s'agira donc d'établir des règles de gestion prudentielles adaptées et différentes des autres opérations de la banque.

Un tel réaménagement ne peut voir le jour sans l'adhésion et la participation totale de la commission bancaire et de la banque centrale.

3- Redynamiser le financement et le développement agricole :

L'agriculture ivoirienne mobilise deux tiers (2/3) de la population active. Ce faisant, le financement de l'agriculture conditionne le décollage du développement économique et social des couches défavorisées de ce secteur et demeure très efficace à plusieurs niveaux :

- Promotion de l'auto- emploi en milieu rural et dans le secteur informel (PMI, PMEA)

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

- Financement des projets à grande échelle de création d'emploi

susceptibles de faire reculer la pauvreté. Citons le cas des sociétés telles que SAPH, CIDT...

- Bancarisation du milieu rural par la promotion des guichets ouverts

dans la majorité des sous préfectures du pays et l'adaptation des différents produits offert à la clientèle.

Cependant, la liquidation de la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) en 1990 avait laissé un vide dans le financement de l'agriculture dans la mesure où aucune banque classique ne s'intéresse véritablement au secteur agricole. C'est pourquoi, la création de la Banque pour le Financement de l'Agriculture (BFA) vient à point normé.

A côté du BFA, se trouve le Fonds de Garantie des Coopératives Café Cacao (FGCCC) qui est une institution financière spécialisée dans la garantie des crédits accordés aux paysans par les banques classiques. Des reformes pourraient être engagées pour étendre les activités du FGCCC à toutes les autres activités des filières agricoles. De cette façon, un cadre de partenariat durable pourrait être mis en place entre le BFA et le FGCCC pour un financement efficace des activités du secteur agricole ivoirien.

En résumé, le système bancaire classique contribue très faiblement à la création de richesse dans les pays à faible taux d'industrialisation. Par voie de conséquence, ce système classique n'est pas créateur d'emplois de main d'oeuvres. C'est le financement de l'agriculture qui condition le long et moyen terme un développement économique durable et créateur d'emploi pour une main d'oeuvre abondante.

4- La création d'un fonds de garantie PME/PMI : Comme évoqué plus haut, l'une des difficultés d'accès des services bancaires demeure la garantie des risques liées au financement des activités des populations à faible revenu. Pour lever donc cette barrière, l'Etat, avec le soutien des partenaires au développement, pourrait favoriser la création d'un fonds de garantie n'incluant pas le secteur agricole (les recommandations pour ce secteur ont déjà fait l'objet du paragramme précédent). Les activités de ce fonds pourraient donc être organisées par secteurs et domaines d'intervention.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

5- Soutien au système bancaire classique pour une accélération de la bancarisation en milieu rural et du secteur informel :

a- Notre analyse à travers l'étude sur l'implantation des banques commerciales a montré que celles-ci étaient à 90% concentrées dans les zones urbaines. Il faut par des dispositions diverses, encourager les banques commerciales à s'installer dans le milieu rural à proximité des populations pauvres. En plus de cette sensibilisation, il faut à travers divers mesures (avantages fiscaux, fonds de bonification, etc.), aider les banques commerciales à financer :

- l'agriculture

- le secteur informel

- le milieu des démunis

- les projets à forte création d'emploi pouvant contribuer à la lutte contre la pauvreté.

b- Le faible niveau de bancarisation du secteur informel qui renferme les populations pauvres est l'obstacle le plus important qui limite la contribution du système bancaire classique à la lutte pour un recul de la pauvreté. Donc la mise en place d'organisations professionnelles adaptées à ce secteur pourrait apporter un soutien appréciable pour une accélération de la bancarisation de ce milieu.

Cette bancarisation apparait comme une condition (non incontournable) pour une meilleure intégration des opérateurs du secteur informel au processus du développement économique.

En résumé, nous notons que la bancarisation du secteur apparaitrait comme un prélude au succès de la lutte contre la pauvreté.

II- Négociation ou mise en place de lignes de crédit

Les ressources à long et moyen terme sont insuffisantes pour financer les projets à long et moyen terme. En effet, l'analyse de la structure des dépôts des banques nous a permis de rélever cette faiblesse qui limite le financement de projets capables de créer des emplois.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

La cherté des ressources longues liée à leur rareté pousse à juste titre les banques à opérer une sélection très rigoureuse de la clientèle ; ce qui élimine les personnes à faible revenus ou sans revenus et garantie. A cette rareté des ressources, il faut ajouter l'obligation pour la banque de respecter le ratio de l'équilibre de la structure financière qui impose que les ressources stables financent les emplois stables. Face à cette situation, la négociation des lignes de crédit à long et moyen terme en faveur des secteurs défavorisés est de mise. Les projets dont les crédits sont à long et moyen terme, susceptible de générer des emplois et d'assurer la distribution de revenus trouveront les ressources nécessaires à travers les lignes de crédit à condition plus douce.

Cette ligne de crédit peut être alimentée par des fonds de l'Etat ou par des fonds des Institutions financières internationales.

Tous ces éléments seront précisés dans une convention qui lie soit l'Etat à l'organisme ou aux bailleurs de fonds.

On pourrait négocier plusieurs lignes de crédit en fonction :

- du secteur d'activité ;

- de la qualité des bénéficiaires ;

- du terme des crédits.

CHAPITRE II : AU PLAN DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE

Les pauvres ont besoin d'une épargne qui soit à la fois sûre et liquide. Ils tiennent moins compte du taux de rémunération de leur épargne, car ils ne sont pas habitués à placer leur épargne dans les instruments financiers, mais accordent en revanche une grande valeur aux mécanismes leur assurant une épargne disponible en cas d'urgence, d'opportunité d'acquisition de biens.

Ces services d'épargne doivent être adaptés pour répondre à la demande particulière des pauvres et à leur cycle de trésorerie. Le plus souvent, les pauvres ne souffrent pas seulement de la faiblesse de leurs revenus mais aussi de leur irrégularité.

Ainsi, pour optimiser l'épargne des pauvres, les institutions doivent proposer des dispositions souples, à la fois en terme de montants déposés et de fréquence des dépôts et retraits. Pour les pauvres, le besoin d'épargne est tout aussi important que le besoin de crédit.

Pour permettre aux SFD de jouer pleinement leur rôle d'expansion de l'épargne et de distribution du crédit d'une part et de contribuer d'autre part à la réduction de la pauvreté, il conviendrait de proposer et de mener les actions suivantes :

I- l'amélioration et la performance des IMEC

-Un premier axe concernant l'amélioration de l'environnement légal, réglementaire et institutionnel pour un développement plus sécurisé du secteur.

- Le deuxième concerne l'offre viable et pérenne des produits et services adaptés aux besoins des populations.

- Un troisième axe portera sur l'articulation renforcée entre IMF et Banques. Ce dernier axe revêt un caractère important, car, favorisant le financement des PME et l'intégration du secteur de la microfinance au secteur financier.

La mise en place de ces dispositions permettra :

· une meilleure supervision du secteur par la Commission Nationale de Microfinance et la Direction de la microfinance ;

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· la moralisation et la défense des intérêts des acteurs ;

· un assainissement du secteur avec l'émergence d'IMF de grande taille et de réseaux forts offrant une gamme de produits et services diversifiés à toute la population ;

· la mise en place d'un cadre de concertation regroupant tous les acteurs clés du secteur ;

· pleine intégration des IMF au secteur financier.

II- Au regard de la Sous-direction des IMEC

1
· Le renforcement des moyens matériels permettant une grande mobilité des agents de contrôle et leur autonomie dans leur déplacement lors des missions ou autres appuis ;

2
· Une décentralisation devra être envisagée afin de rapprocher les SFD de leur tutelle car la mise en place d'une représentation à l'intérieur du pays participerait à une plus grande efficacité dans l'accomplissement des tâches tant au niveau de l'autorité de tutelle que des institutions qu'elle contrôle ;

3
· Au niveau du taux de couverture au regard de l'implantation géographique, il serait bon d'envisager des mécanismes de facilité ou autres avantages au profit de toutes les Institutions Mutualistes ou Coopératives d'épargne et de Crédit qui décideraient de s'installer à l'intérieur du pays. Cela signifie que plus une structure s'éloignerait des zones urbaines, mieux les autorités lui offriraient plus d'avantages. Une telle politique d'orientation de l'occupation du territoire national a pour but de donner aux SFD leur mission première qui est la conquête et la bancarisation rurale en vue de l'amélioration de leurs conditions de vie. Avec la fermeture ou la destruction de certaines IMF dans les zones Centre, Nord, Ouest (CNO) à cause de la crise de 2002, cette mesure sera la mieux appropriée. Cette mesure devrait être le plus rapidement appliquée afin de permettre non seulement le retour des populations dans ces différentes zones et ainsi combattre la pauvreté qui grandit à grande échelle dans ces zones.

L'ensemble de toutes ces mesures permettraient d'améliorer la performance des IMEC au regard de leur fonctionnement, ce qui

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contribuerait à une forte pénétration de celles-ci en milieu rural et urbain. Ces dispositions garantiraient également la stabilité des IMEC dans leur implantation et leur lutte contre la pauvreté.

4
· Problématique de la garantie au sein des IMEC

Elle est liée aux difficultés de fournitures des garanties quelle soit sa nature. Il s'agit des mesures palliatives permettant d'évacuer des faiblesses contactées qui freinent ou limitent l'accès des pauvres au financement de projets aptes à réduire la pauvreté.

- Créer au niveau national sous la responsabilité du ministère de l'économie et de la Commission Bancaire une assurance décès pour l'ensemble de tous les membres et déposants (futurs demandeurs de crédit). Cette assurance s'adresse aussi à tous les agents qui opèrent dans le secteur informel.

C'est une formule pour soulager les demandeurs de crédit démunis qui se heurtent constamment à la contrainte d'offre de garantie et assurance décès.

- Créer et installer au plan national pour tous les planteurs, petits commerçants, éleveurs, vendeurs du secteur informel ou de profession libérale, une assurance incendie. La souscription de cette assurance sera indexée au montant de l'ouverture du compte en fonction du montant futur du crédit, de la nature de l'activité et du degré du risque futur à courir.

Cette adhésion automatique et massive fera jouer la loi du grand nombre, ce qui assouplirait d'une part les conditions d'accès au crédit pour les populations pauvres et d'autre part garantirait le bon dénouement du crédit, en cas d'incendie

5
· Formation et encadrement des agents et dirigeants des IMEC

Poursuivre avec régularité et une forte fréquence les séminaires de formation au profit des membres des SFD.

- La Sous-direction des IMF doit opérer au sein des structures qui éprouvent des difficultés de collecte et de transformation des informations comptables des missions d'inspection lourde (contrôle

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

approfondi) afin de déceler avec précision les maillons les plus faibles de leur système comptable et d'y apporter les remèdes appropriées .

- Soutenir les SFD à structure financière déséquilibrée à concevoir des programmes et projets pouvant favoriser la mise en place de lignes de crédit.

- La Banque Centrale doit se rapprocher davantage des SFD quant au contrôle de leurs activités et les sanctions à prendre. Mais cela ne signifie pas pour elle de s'ingérer à grande échelle comme elle le fait dans le cas des banques commerciales car si cela devenait le cas, la microfinance se détournerait de son rôle premier : la lutte contre la pauvreté à partir des couches pauvres et défavorisées.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

CHAPITRE III : RELATION ENTRE IMEC, ETABLISSEMENTS

FINANCIERS ET BANQUES COMMERCIALES

1- Le renforcement des relations institutionnelles entre les IMEC, les établissements financiers et les banques commerciales devra passer par :

La conception et la mise en place de convention bilatérale d'affiliation ou de partenariat très étroite entre chaque banque primaire et les IMEC. Ce partenariat se veut volontaire et libre. Mais néanmoins, il va être encouragé et suscité par la Commission Bancaire, la Banque Centrale et le Ministère de l'Economie et des Finances. Il sera fait sur la base de critères rigoureux établis par la banque primaire elle-même (considérée comme la banque mère) et approuvé par les autorités chargées de la politique monétaire. Ce partenariat permettra :

. De soutenir et conseiller les IMEC auxquelles les banques primaires sont liées par la convention bilatérale dans leur politique de collecte et de mobilisation de l'épargne. Ce soutien renforcera la confiance des déposants et permettra une bancarisation plus accélérée du secteur informel et du monde rural.

. De Surveiller sur la base des clauses de la convention, l'application effective des normes de gestion exigées par la commission bancaire. Cette surveillance ne saurait être faite en lieu et place de l'inspection du service des IMEC et de la commission bancaire ou de la banque centrale.

· d'appuyer les IMEC dans l'élaboration d'une politique efficace de distribution de crédit et d'organisation de la comptabilité ;

· de recevoir sur la base des clauses de la convention tous les dépôts (à court, moyen et long terme) de l'Institution Mutualiste de Coopérative d'Epargne et de Crédit concerné). Cette disposition incitera les banques commerciales à s'intéresser à la capacité de collecte d'épargne de l'Institution Mutualiste ainsi qu'à la qualité des ressources mobilisées.

Cette proposition se résume en la création de « guichets populaires » au sein des banques commerciales où des conditions plus

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

douces, plus souples et plus adaptées seront appliquées dans l'objectif principal de favoriser massivement l'adhésion des agents économiques des différents secteurs d'activités et celui de l'informel, de promouvoir de façon plus efficace le financement des micro-projets et des petites et moyennes entreprises agricoles et industrielles.

La signature de conventions de financement ouvrant la voie à des partenariats entre banques et IMF permettra aussi de résoudre plusieurs problèmes : Le salaires de certains fonctionnaires et salariés du privé seront domiciliés auprès des IMF et cela permettra à certains fonctionnaires d'avoir des comptes bancaires compte tenue des conditions à satisfaire (au moins 100 000 FCFA) à l'ouverture ; l'absentéisme des travailleurs obligés de se rendre dans les localités disposant de banques en vue de percevoir leur salaire ; l'impossibilité d'accès aux services financiers auxquels étaient confrontée cette catégorie de personnes.

2- Cette politique de placement d'une partie de leurs ressources dans le système bancaire soutiendra celui-ci dans les difficultés à trouver des ressources à long terme pour garantir le financement des projets de développement économique durable.

3- Consolidation du niveau et de la qualité des ressources collectées :

Dans le souci de permettre aux IMEC d'exercer leurs activités dans les limites des normes de l'équilibre financier des structures, il faudrait aider les SFD à collecter des dépôts à terme. Il faudrait mettre en place une stratégie globale de collecte de l'épargne orientée vers les dépôts à terme. Cette stratégie doit être suscitée et animée par la sous-direction des IMEC. A cela, il faut ajouter le soutien de l'autorité de tutelle (Ministère de l'Economie et des Finances) pour la négociation des lignes de crédit à ressources longues.

Pour obliger, sous peine de sanctions graves, les IMEC à respecter les normes de gestion, il serait intéressant de responsabiliser beaucoup plus la banque centrale au niveau de la prise de décision des sanctions en cas de manquement aux exigences du respect des normes de gestion.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

CHAPITRE IV: ROLE DE L'ETAT

Les dysfonctionnements actuels de libéralisation mettent l'accent sur la nécessité de redonner un rôle de régulation à l'Etat. Ce rôle est déterminant dans le domaine du financement des activités économiques ; contrôle du secteur financier, appui aux institutions en émergence.

Par ailleurs, le rôle de l'Etat apparait déterminant en amont des services financiers : Ceux-ci ne peuvent être utilisés efficacement que dans un contexte économique favorable. Or, le secteur informel et le monde rural sont, plus que jamais en ces temps de libéralisation, des secteurs à haut risque, encore faiblement mal organisés et mal régulés. Leur modernisation, leur sécurisation sont donc des enjeux majeurs, base de toute politique de financement.

Le fonds de Garantie des PME (FG.PME) et le Fonds de Garantie des Coopératives Café-Cacao (FGCCC) qui viennent d'être agrées (avril 2002), devraient être dotés de moyens financiers conséquents pour leur permettre de réaliser la mission qui leur est assignée.

Le capital des banques de la place est contrôlé à environ 49% par des intérêts nationaux et 51% par des investisseurs étrangers. De ce point de vue, toute la stratégie, les orientations et les objectifs sont déterminés à l'étranger. Il reste évident que cela se fait selon une logique qui n'est pas toujours en phase avec les intérêts économiques nationaux. Aussi les succursales et filiales de banques étrangères contrôlent 52% des établissements de crédit et détiennent 85% du marché. Ce contrôle impacte également la gestion des établissements au plan local, notamment en terme d'emplois, dans la mesure où profitant de la dérogation prévue par la réglementation bancaire pour les dirigeants étrangers, ces groupes font de plus en plus employer leurs représentants à des niveaux de responsabilité (responsable de succursale, responsable de comptabilité, responsable de système d'information, secrétaire général, etc.) qui n'exigent pas d'expertise particulière et pour lesquels les nationaux ont les compétences requises. On retient donc qu'il n'existe pas de banques nationales à capitaux privés majoritairement ivoiriens. L'Etat de Côte d'Ivoire devra éprouver

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

son génie par une volonté politique afin de susciter la création de telles institutions.

Face à l'ensemble des performances des banques commerciales classiques dont les effets sont certes limités, l'on peut s'interroger sur d'éventuelles propositions visant à consolider les acquis de ces points positifs. Celles-ci pourraient se résumer comme suite :

· Aider sous diverses formes (avantages fiscaux, concours financiers étatiques) les banques commerciales à se rapprocher du milieu rural.

· Créer et renforcer les SFD pour pallier les insuffisances constatées au niveau des banques primaires

Par ailleurs, l'Etat devra être à tout temps l'arbitre de quelconque partenariat entre les banques, les IMF et les entreprises quant à son rôle de régulateur de l'économie nationale.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

La lutte contre la pauvreté, si l'on veut la mener à bien, doit bénéficier de la participation de tous les acteurs économiques et sociaux de la nation, particulièrement du secteur financier dans son ensemble en raison des possibilités qu'il peut offrir pour la création d'activités génératrices de revenus et d'emplois pour les populations pauvres. C'est pourquoi son action doit s'insérer dans un cadre global de politique de développement économique et social. Malheureusement, force est de reconnaître, à l'issue du passage en revue des diagnostics contenus dans le présent mémoire que le secteur financier dans son état actuel est inadapté pour jouer le rôle attendu de lui sur le difficile chemin de la lutte contre la pauvreté.

De nouvelles approches sont nécessaires pour permettre au secteur financier de jouer le rôle que les populations et les opérateurs économiques attendent de lui. L'élaboration d'une politique sectorielle efficace permettant au système financier de contribuer efficacement et durablement au processus de lutte contre la pauvreté doit reposer sur une évidence: les couches défavorisées, compte tenu de leurs conditions socio-économiques assez précaires qui sont loin d'intéresser le système financier formel. C'est pourquoi, il est important que la stratégie soit inscrite dans un processus dynamique inclusif qui ferait en sorte que, dans un premier temps, les pauvres soient effectivement pris en compte dans les interventions des IMF. Par la suite, la création de richesse avec la mise en oeuvre d'activités génératrices de revenus et d'emplois pourra leur procurer une situation économique assez attrayante. En cela, ils deviendront progressivement les futurs clients du système bancaire qui lui dispose de moyens plus aptes à financer les investissements à long terme.

Dans cette perspective, il est impérieux que l'Etat donne des orientations claires allant dans le sens de la consolidation des institutions financières existantes et la mise en place d'un certain nombre de structures spécialisées ayant pour vocation de prendre en compte les besoins et attentes de la population défavorisée. Il reste cependant entendu que la puissance publique ne se substituera pas aux acteurs du secteur privé qui doivent également faire preuve d'initiative et d'imagination.

BIBLIOGRAPHIE

Articles, revues et publication

Dr René KINIMO, Lutter contre la faim pour réduire la pauvreté en Côte d'Ivoire, Centre Ivoirien de Recherches Economiques et Sociales (CIRES), Août 2002

Proposition technique et financière du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Août 2005

Secteur financier, système de crédit, politique de l'épargne et pauvreté : Atelier de Grand-Bassam, 15-19 juillet 2002

DRSP-Intérimaire : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté, Janvier 2002-Avril 2008

Promotion de l'investissement en Côte d'Ivoire en période post-croise : Quelles stratégies ? Acte de la table ronde initié par le Centre de Promotion des Investissements en Côte d'Ivoire (CEPICI), 4 mai 2005

Rapport annuel de la Commission Nationale de la Microfinance, 20022007

Dubois et François-Régis Mathieu,La réduction de la pauvreté ou la durabilité sociale, PNUD, 1999

Guide écofinance 2008 du Togo, Bénin, Mali, Burkina Faso, Niger, Sénégal, Guinée Equatoriale

Betty Wampfler-CIRAD TERA, Créer des services financiers adaptés, un défi au développement des cultures pérennes dans un contexte de libéralisation, Novembre 2001

Findings : Région Afrique n°92, Banque Mondiale, Février 1998 Abidjan.net » Fraternité Matin, 30 Avril 2006 Revue de Presse : l'Economie, 15 sept 2009

Sites internet

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Internet : www.google.com et www.yahoo.fr

ANNEXES

LISTE DES IMF AGREEES EN 2007

Le Ministre Délégué auprès du Premier Ministre chargé de l'Economie et des Finances publie la liste des Institutions de Microfinance agréées au 1er mars 2007.

N°

Structures

Signification

Localisation Géographique

Nombre de caisses

1

MUTAS-RCEMAF

Mutuelle d'Action Sociale-Réseau des Caisses d'Epargne Mutuelle et d'Assistance Financière

Yopougon, Bouaflé, Daloa, Issia, Zagne

6

2

SMEC-CONOSI

Société Mutuelle d'Epargne et de Crédit du CONOSI (Comité Nationale des Opérateurs du Secteur Informel

Abidjan Marcory

1

3

CEP-CECREV

Compte d'Epargne et de Prêt Rural, Compte d'Epargne et de Crédit Urbain

ANYAMA

1

4

Mutuelle HOSS- INTERNATIONALE

ND

Abidjan Cocody

1

5

GES-CI

Groupe d'Epargne et de Soutien en Côte d'Ivoire

Abidjan Adjamé

1

6

UNACOOPECI

Union Nationale des Coopératives d'Epargne et de Crédit de Côte d'Ivoire

Région de :

Abidjan, Bouaké, Gagnoa, Korhogo, Man

87

7

MUTEC

Mutuelle d'Epargne et de Crédit

Abidjan Plateau

1

8

MUCREFBO

Mutuelle d'Epargne et de Crédit des Femmes de la Région de Bouaflé

Bouaflé

1

9

COFINCI

Coopérative des Femmes Entrepreneurs de Côte d'Ivoire

Abidjan Yopougon

1

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

10

 

MUCREFAB

Mutuelle d'Epargne et de Crédit des Femmes d'Aboisso, Bonoua et Grand Bassam

Aboisso

1

11

INACMU-CI

Inter-Afrique Caution et Crédit Mutuelle en Côte d'Ivoire

Abidjan Abobo

1

12

CDS

Caisse de Sion

Abidjan Yopougon

1

13

EDM-BEPRES

Eternel Dieu Merci-Bureau

d'Epargne sur Carte et de Prestation de Service Divers

Caisse Mutuelle d'Epargne et de Crédit

1

14

CMEC

Caisse Mutuelle d'Epargne et de Crédit

Abidjan, Bondoukou, Issa, Sinfra, Ouragahio

26

15

MECFB

Mutuelle d'Epargne et de Crédit des Femmes de la Sous-Préfecture de Bouaké

Bouaké

1

16

MEAFPROS

Mutuelle d'Epargne et d'Aide au Financement de Projet du Sassandra

Daloa

1

17

OMECI

Organisation Mutualiste d'Epargne et de Crédit en Côte d'Ivoire

Caisse Mutuelle d'Epargne et de Crédit

1

18

CECO

Caisse d'Epargne et de Crédit d'Odienné

Odienné

1

19

UMECI

Union des Mutualistes d'Entreprises de Côte d'Ivoire

Abidjan Marcory

1

20

CECREFOG-CI

Caisse d'Epargne, de Crédit et de Fonds de Garantie de Côte d'Ivoire

Abidjan Yopougon

1

21

CADEFINANCE

ND

Abidjan

nd

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

23

 

CMEC-SETO

ND

 

1

24

MCC

Mutuelle des Consommateurs et des Commerçants

Abidjan

1

25

Mi-Crédit

Mutuelle Ivoirien d'Epargne et de Crédit

Abidjan Yopougon

1

26

MECFB

Mutuelle d'Epargne et de Crédit DES Femmes de la Sous-préfecture de Bouaké

Abidjan Treichville

1

27

CAPECF-CI

Caisse Populaire et de Crédit du Fromager

Gagnoa

1

28

MUKEFI

Mutuelle Koumala d'Epargne et Financement

Abidjan Cocody

1

29

FASAD le B-S

Fonds d'Aide Sociale au

Développement le Bon Samaritain

ND

1

30

MECWPII

Mutuelle d'Epargne et de Crédit du Wan Pelezy II

Vavoua Pelezy II

1

31

CREP COOPERAGRI

Caisse Rurale d'Epargne, de Prêt et de Coopération Agricole

Abidjan Yopougon

1

32

C.E.F.G.CI

Crédit d'Epargne et Fonds de Garantie de Côte d'Ivoire

ND

1

33

MECFOB

Mutuelle d'Epargne de Crédit d'Ouragahio et Bayota

Ouragahio Bayota

1

34

CLEF-SAREPTA

Caisse Locale d'Epargne et de

Abidjan Cocody

1

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

 
 

Financement de Sarepta

 
 

35

CODECBO

Coopérative de Développement et de Crédit de Bongouanou

Bongouanou

1

36

FLEC

Fonds Local d'Epargne et de Crédit

Abidjan, Korhogo, Daloa, Bangolo, Odienné

8

37

CMCI

Crédit Mutuel de Côte d'Ivoire

Abidjan Plateau

1

38

CREP-JEMFINANCE

Caisse d'Epargne, de Crédit et de Financement

ND

1

39

MUDEC

Mutuelle d'Epargne de Crédit

Abidjan Plateau

1

40

MAACE

Mutuelle Afokre de Crédit et d'Epargne

Dabou Lopou

1

41

IVOIRE FINANCES

ND

Abidjan Yopougon

1

42

MUGECI

Mutuelle de Garantie de l'Epargne et de Crédit de Côte d'Ivoire

Abidjan Cocody

1

43

CAPES-CI

Caisse Agricole de Prêt, d'Epargne et du Social en Côte d'Ivoire

Abidjan Abobo

1

44

MUFEC

Mutuelle Financière d'Epargne et du Crédit

Abidjan Yopougon

1

45

EPACI

Epargne et Crédit Ivoirien

Abidjan, Jacqueville

1

46

RESEAU ASF

ND

ND

ND

47

MUCREF-CI

Mutuelle d'Epargne et de Crédit des Frontières de Côte d'Ivoire

Abidjan Plateau

1

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

48

 

FEBA-CREDIT

Coopérative d'Epargne et de Crédit des Femmes da la vallée du Bandaman

Anyama, Anonkoua- Kouté

1

49

CFCC

Caisse pour le Financement de la Communauté Chrétienne

Abidjan

3

50

CFEF-CI

Caisse pour le Financement de l'Entrepreneuriat Féminin de Côte d'Ivoire

Abidjan Treichville

1

51

CICA

Caisse Ivoirienne d'Epargne et de Crédit Agricole

Abidjan Yopougon, Bouaflé, Daoukro

3

52

MUTEAAC

Mutuelle d'Epargne et d'Appui aux Initiatives Agricoles et Commerciales

Saioua

1

53

C.P ME YO BIE

Caisse Populaire ME YO BIE

Agnibilékro

1

54

CDR MOAPE

Caisse de Développement Rurale de Moapé

Adzopé

1

55

AGRIFINANCE

ND

Bayota

1

56

CODEC-CI

Coopérative pour le Développement et de Conseil de Micro Projets en Côte d'Ivoire

ND

1

57

FINEC-CI

Finance, Epargne et Crédit de Côte d'Ivoire

ND

1

58

MUFEC

Mutuelle Financière d'Epargne et Crédit

Abidjan Yopougon

1

59

FONDEC IIPS

Fonds d'Epargne et de Crédit

Abidjan Plateau

1

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

60

 

OMEC

Caisse Obôsso Mutuelle

ND

ND

61

BROMALAH ABIDJAN

Coopérative d'Epargne et de Crédit Bromalah Abidjan

Abidjan Treichville

1

62

MUSOFREC

Mutuelle de Solidarité, de Fraternité, d'Epargne et de Crédit

Abidjan Marcory

1

63

C.A.M

Crédit Agricole de la Marahoué

ND

1

64

CACOPACI

Caisse de Commercialisation des Produits Agricoles de Côte d'Ivoire

Abidjan Cocody

1

65

CNEC-SEQUOIA

Caisse Nouvelle d'Epargne et de Crédit- Sequoia

Abidjan Koumassi

1

66

DIASPORA FINANCES

Caisse d'Epargne, de Crédit et d'Investissement

Abidjan Adjamé

1

67

C.E.C.F.A

Caisse d'Epargne ET de Crédit des Femmes d'Agboville

Agboville

1

68

CASEC-CI

Caisse de Solidarité d'Epargne et de Crédit de Côte d'Ivoire

Abidjan Yopougon

1

69

C.M.E.C.E.L

Mutuelle d'Epargne, de Crédit des Eléveurs

Abidjan Cocody

1

70

MIE

Mutuelle des Ivoiriens de l'Etranger

Abidjan Plateau

1

71

C.P.F.C.I

Crédit Populaire des Femmes de Côte d'Ivoire

Abidjan Yopougon

1

72

CEC le GRENIER

Caisse d'Epargne et de Crédit

Abidjan Abobo

1

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

 
 
 
 
 

73

IVOIRE - CREDIT

Ivoirienne d'Epargne et de Crédit

Abidjan Abobo

 

74

CECKA - AGOU

Caisse d'Epargne et de Crédit Kêlécho d'Agou

Agou

1

75

CEFA

Caisse d'Epargne et de Financement Agricole

San- Pédro Gbiagui

1

76

CEGAFI

Caisse d'Epargne, de Garantie et de Financement

Abidjan Cocody

 

77

CREFU

Crédit Union Universel

Abidjan Cocody

1

78

DAN MEC-CI

Dan Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Côte d'Ivoire

Abidjan Yopougon

1

79

ABIDJAN CREDIT

ND

Abidjan Yopougon

1

80

EBURNIE

INVESTISSEMENT

ND

Abidjan Koumassi

1

81

CANARI

Caisse Nationale pour la Relance des Initiatives

Abidjan Yopougon

1

82

CMAGRI

Crédit Mutuelle Agricole de Côte d'Ivoire

Abidjan Cocody

1

83

FONIC-CI

Fonds Nationale d'Initiatives Chrétiennes

Abidjan Plateau Dokoui

1

84

CCEC L'ABEILLE

Caisse Chrétienne d'Epargne et de Crédit Abeille

Abidjan

1

85

CAGEP-CI

Caisse Agricole de Gestion de l'Epargne de Côte d'Ivoire

Aboisso Ehania

1

86

CEP-CE CI

Caisse d'Epargne et de Crédit Elim de

Abidjan Koumassi

1

 
 

Côte d'Ivoire

 
 

87

AUDACE EPARGNE-CREDIT

ND

Daloa Gonaté

1

88

CODEMICROFINANCE

ND

Abidjan Cocody

1

89

CREDIT -FEF

Crédit du Fonds des Femmes

Abidjan Cocody

1

90

FICOCI

Finances de la Côtière de Côte d'Ivoire

San Pédro

1

91

FMC

Fonds du Mont Carmel

ND

ND

92

ACCESS FINANCE

ND

Abidjan

ND

93

FIDRA

Fonds Ivoirien De la Retraite Active

ND

ND

NB : ACCES FINANCES et FIDRA on été conventionnées depuis le 1er Août 2007.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE

...i

DEDICACE .ii

REMERCIEMENT i

ii

AVANT

PROPOS iv

SIGLES ET

ABREVIATIONS v

LISTE DES GRAPHIQUES ET DES

TABLEAUX vii

PRESENTATION DU CABINET CEDEX AFRIQUE INTERNATIONAL....ix

RESUME DU

MEMOIRE xii

INTRODUCTION

1

1-Contexte

Général 2
2-

Problématique 3

3- Objectifs de

l'étude 5

4- Revue de

littérature 5

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

PREMIERE PARTIE : DIAGNOSTICS

APPROFONDIS 8

Chapitre I La situation réelle de la pauvreté en cote

d'ivoire .10

IV- Définition et présentation de la

pauvreté 10

V- Evolution de la pauvreté de 1985-

2008 ..11

VI- Caractéristiques sociodémographiques des

pauvres 12

Chapitre II Le système bancaire et

financier 14

V- Le paysage du système

bancaire 14

VI- Le paysage des établissements

financiers 19

VII- Contribution du système bancaire et financier au financement de l'activité

économique .20

VIII- Les faiblesses et contre-performances des établissements bancaires et

financiers .25

Chapitre III Les institutions de microfinance :

IMF .29

V- Historique et

définition .29

VI- Définition et formes

d'IMF 30

VII- Fondement et justification de la loi du 22 juillet

1996 .31

1- Fondement de la loi du 22 juillet 1996 32

2- Contexte et

justification 32

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

VIII- Données caractéristiques du secteur de la

microfinance 34

1- Quelques données sur le développement des SFD dans les pays de

l'UEMOA 34

2- Analyse de l'activité économique et financière des IMF 41

3- Les difficultés du secteur des IMF 45

Chapitre IV Les faiblisses relevant de

 

l'Etat 49

DEUXIEME PARTIE : CONTRIBUTION DU SYSTEME FINANCIER...50

Chapitre I Le système financier et bancaire

52

Chapitre II Les IMF

53

TROISIEME PARTIE : APPROCHE NOVATRICE

56

Chapitre I Au plan bancaire et financier

59

Chapitre II Au plan des institutions de microfinance

63

Chapitre III Relation entre IMEC et banques commerciales

67

Chapitre IV Rôle de l'Etat

..69

CONCLUSION 71

BIBLIOGRAPHIE ..I

ANNEXES .II

TABLE DES MATIERES .X

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

YAVO YAVO GUY

Ingénieur de Conception en Finances

Ingénieur en Marketing / Management

Ivoirien, né le 23-12-78 à Agboville

Personnes à charge : 4

Tél :(+225) 22 43 84 57

Cel : (+225) 08 82 22 92 /01 26 10 30/01 86 60 42

E-mail : defrenn2001@ yahoo.fr

 

Je suis un bosseur

OBJECTIF : L'entreprise est la maison commune de tous (employés) ; chacun se devra de la nettoyer afin de la rendre propre pour susciter la curiosité et l'envie des voisins (autres sociétés / les concurrents) car c'est ce qui créer la valeur ajoutée.

FORMATIONS

ANNEES FORMATION ETABISSEMENTS

1996-1997 : Brevet d'Etude du Premier Lycée Moderne

Cycle (BEPC) ;mention Assez bien Daoukro
(168 points)

1999 - 2000 : Baccalauréat série D Lycée Moderne

Mention ASSEZ BIEN Daoukro
(271 points)

2000-2003 : Etudiant en Math-Biologie Institut National

Polytechnique Houphouët Boigny (INPHB)

Yamoussoukro

2005-2008 : - Diplôme d'Ingénieur de Institut des Technologies

Conception en Finances d'Abidjan (ITA)

Marcory

MEMOIRE SOUTENUE : Contribution du système financier dans le processus de Réduction de la pauvreté « cas de la Cote d'Ivoire »

- Diplôme Supérieur Spécialisé (DSS) Institut de Formation

en Finance-Audit Professionnelle et

major dudit concours Générale (IFPG)

mention BIEN Abidjan Plateau

2006 - 2009 : Ingénieur en Marketing Institut Ivoiro Américain

Management des Technologies

( DIPLOME NON ENCORE SOUTENU ) (IIVAM-TECH)

Abidjan 2 plateau

l

DOMAINES DE COMPETENCES

Comptabilité Générale et Approfondie Marché Financier de l'UEMOA

l Gestion de la Trésorerie et des Risques Marketing Stratégique

l Analyse et Gestion Financières Management de la force de vente

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

l Audit et contrôle de gestion Gestion des stocks

l Gestion de portefeuille Management d'entreprise

l Fiscalité Ivoirienne et Internationale Droit des affaires

l Marketing Opérationnel (Pilotage d'étude de Marché, Gestion de la relation client)

EXPERIENCES PROFESSIONNELLES

PERIODE RESPONSABILITE ENTREPRISE

03 septembre 2009 Responsable de recherche ONG ARC-EN-CIEL DE

au 05 mai 2010 de financement L'ALLIANCE :

(9mois) entrepreneuriat
prévention de crises post-électorales, conseils,recherche de la paix, centre d'écoute, aide sociale.

Janvier 2009- Responsable Administratif Cabinet d'études

05 Juillet 2009 CEDEX AFRIQUE

(6 MOIS) INTERNATIONAL :
études économiques - microfinance-conseils formation-génie civil-

projets de développement.

03 AOUT 2008- Assistant du DAF Cabinet d'études

31 DECEMBRE 2008 EXPERTIZ :

(6 MOIS) management organisationnel

et redressement des entreprises en difficulté.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Juin 2006- Chargé de mission ONG OAHCI

Novembre 2007 (Organisation pour l'Aide

(1 an 5 mois) Humanitaire en Côte d'Ivoire)

CONFERENCES / SEMINAIRES

03 Mars - Conférence internationale

05 Mars 2008 sur le NEPAD BUSINESS Hôtel Ivoire

GROUP Abidjan

15 Avril - Conférence sur le Marché des

17 Avril 2009 Assurances, Banques et Palais de la culture

Etablissements Financiers Abidjan
(MABEF)

10 Mai - Séminaire sur le Modèle Africain INADES

12 Mai 2009 d'Evaluation des Paires Abidjan, Cocody
( MAEP )

23 Juillet - Journées promotionnelles de

25 Juillet 2009 : l'industrie, des PME et du Hôtel Ivoire

secteur privé Abidjan

VIE ASSOCIATIVE

2006-2009 : Délégué des étudiants ingénieurs Institut Ivoiro-américain des

Technologies (IVAM TECH) Abidjan 2 Plateau

2001- 2003 : Secrétaire exécutif de l'Association AGBOVILLE

des Élèves et Étudiants Attobrou (AEETA)

Depuis 2006 : Vice président du centre de formation Abidjan Cocody

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

de football « HOUKAMI »

ATOUTS

Bosseur, Travail sous pression, Dynamique et ambitieux, goût du terrain et des challenges, Sens de l'organisation et du service aux clients, qualités relationnelles et force de persuasion

Informatique : Internet - Word - Excel - power point - SAARI Comptabilité Langue : Français (Très bon niveau) ; Anglais (passable) ;

Loisirs : Football - Arts martiaux

NB : Homme de terrain et aime beaucoup les voyages, les missions, adaptation facile à tout environnement national et international.

Certifié sincère et vérifiable

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances






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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery