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Contribution du système financier dans le processus de réduction de la pauvreté "cas de la côte d'Ivoire"

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par Guy YAVO
Institut des technologies d'Abidjan ( ITA ) Côte d'Ivoire - Diplôme d'ingénieur de conception en finances 2007
  

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CHAPITRE IV: ROLE DE L'ETAT

Les dysfonctionnements actuels de libéralisation mettent l'accent sur la nécessité de redonner un rôle de régulation à l'Etat. Ce rôle est déterminant dans le domaine du financement des activités économiques ; contrôle du secteur financier, appui aux institutions en émergence.

Par ailleurs, le rôle de l'Etat apparait déterminant en amont des services financiers : Ceux-ci ne peuvent être utilisés efficacement que dans un contexte économique favorable. Or, le secteur informel et le monde rural sont, plus que jamais en ces temps de libéralisation, des secteurs à haut risque, encore faiblement mal organisés et mal régulés. Leur modernisation, leur sécurisation sont donc des enjeux majeurs, base de toute politique de financement.

Le fonds de Garantie des PME (FG.PME) et le Fonds de Garantie des Coopératives Café-Cacao (FGCCC) qui viennent d'être agrées (avril 2002), devraient être dotés de moyens financiers conséquents pour leur permettre de réaliser la mission qui leur est assignée.

Le capital des banques de la place est contrôlé à environ 49% par des intérêts nationaux et 51% par des investisseurs étrangers. De ce point de vue, toute la stratégie, les orientations et les objectifs sont déterminés à l'étranger. Il reste évident que cela se fait selon une logique qui n'est pas toujours en phase avec les intérêts économiques nationaux. Aussi les succursales et filiales de banques étrangères contrôlent 52% des établissements de crédit et détiennent 85% du marché. Ce contrôle impacte également la gestion des établissements au plan local, notamment en terme d'emplois, dans la mesure où profitant de la dérogation prévue par la réglementation bancaire pour les dirigeants étrangers, ces groupes font de plus en plus employer leurs représentants à des niveaux de responsabilité (responsable de succursale, responsable de comptabilité, responsable de système d'information, secrétaire général, etc.) qui n'exigent pas d'expertise particulière et pour lesquels les nationaux ont les compétences requises. On retient donc qu'il n'existe pas de banques nationales à capitaux privés majoritairement ivoiriens. L'Etat de Côte d'Ivoire devra éprouver

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

son génie par une volonté politique afin de susciter la création de telles institutions.

Face à l'ensemble des performances des banques commerciales classiques dont les effets sont certes limités, l'on peut s'interroger sur d'éventuelles propositions visant à consolider les acquis de ces points positifs. Celles-ci pourraient se résumer comme suite :

· Aider sous diverses formes (avantages fiscaux, concours financiers étatiques) les banques commerciales à se rapprocher du milieu rural.

· Créer et renforcer les SFD pour pallier les insuffisances constatées au niveau des banques primaires

Par ailleurs, l'Etat devra être à tout temps l'arbitre de quelconque partenariat entre les banques, les IMF et les entreprises quant à son rôle de régulateur de l'économie nationale.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

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La lutte contre la pauvreté, si l'on veut la mener à bien, doit bénéficier de la participation de tous les acteurs économiques et sociaux de la nation, particulièrement du secteur financier dans son ensemble en raison des possibilités qu'il peut offrir pour la création d'activités génératrices de revenus et d'emplois pour les populations pauvres. C'est pourquoi son action doit s'insérer dans un cadre global de politique de développement économique et social. Malheureusement, force est de reconnaître, à l'issue du passage en revue des diagnostics contenus dans le présent mémoire que le secteur financier dans son état actuel est inadapté pour jouer le rôle attendu de lui sur le difficile chemin de la lutte contre la pauvreté.

De nouvelles approches sont nécessaires pour permettre au secteur financier de jouer le rôle que les populations et les opérateurs économiques attendent de lui. L'élaboration d'une politique sectorielle efficace permettant au système financier de contribuer efficacement et durablement au processus de lutte contre la pauvreté doit reposer sur une évidence: les couches défavorisées, compte tenu de leurs conditions socio-économiques assez précaires qui sont loin d'intéresser le système financier formel. C'est pourquoi, il est important que la stratégie soit inscrite dans un processus dynamique inclusif qui ferait en sorte que, dans un premier temps, les pauvres soient effectivement pris en compte dans les interventions des IMF. Par la suite, la création de richesse avec la mise en oeuvre d'activités génératrices de revenus et d'emplois pourra leur procurer une situation économique assez attrayante. En cela, ils deviendront progressivement les futurs clients du système bancaire qui lui dispose de moyens plus aptes à financer les investissements à long terme.

Dans cette perspective, il est impérieux que l'Etat donne des orientations claires allant dans le sens de la consolidation des institutions financières existantes et la mise en place d'un certain nombre de structures spécialisées ayant pour vocation de prendre en compte les besoins et attentes de la population défavorisée. Il reste cependant entendu que la puissance publique ne se substituera pas aux acteurs du secteur privé qui doivent également faire preuve d'initiative et d'imagination.

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