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Evaluation de l'utilisation des antibiotiques en pratique dermatologique: Enquête par questionnaire auprès de dermatologues marocains

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par Sophia Benomar
Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat Université Mohamed V - Médecine spécialié dermatologie 2009
  

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e) L'antibioprophylaxie 

e.1) Recommandations de la littérature  [27,28,29]

L'antibioprophylaxie des plaies récentes, notamment après un acte chirurgicale, a longtemps été sujet à controverse.

La méta-analyse de Cummings portant sur 7 études validées sur le plan méthodologique conclut qu'aucune étude n'a pu mettre en évidence un apport bénéfique de l'antibioprophylaxie sur le risque d'infection des plaies.

Rappelons qu'il existe différents types de plaies définies comme suit :

Classe I : plaies propres

Plaies liés à la petite chirurgie (biopsies, exérèses, chirurgie de Mohs...). Dans ce type de plaies le risque d'infection est évalué à 1 à 2%. La majorité des gestes réalisés en dermatologie rentre dans ce cadre-là.

Classe II : plaies propres contaminées

Il s'agit des plaies localisées au contact des muqueuses et au niveau des plis. Le risque infectieux est estimé à environ 10%

Classe III : plaies contaminées

Ce sont les plaies où la peau est visiblement inflammatoire. Le pourcentage d'infection est de 20 à 30%

Classe IV : plaies infectées

Il s'agit des plaies purulentes ou contenant un corps étranger. Le risque d'infection est de l'ordre de 40%

Antibioprophylaxie en fonction du type de la plaie

Les plaies de classe I : Elles ne nécessitent pas d'antibioprophylaxie. Aucune étude n'a montré de différence significative entre les groupes recevant une antibioprophylaxie et les groupes recevant un placebo dans ce type de plaies. Il n'y a là aussi aucun intérêt à appliquer une antibiothérapie locale sur une plaie post-opératoire, pratique encore courante.

Une étude randomisée en double aveugle a comparé l'utilisation d'un antibiotique local versus vaseline en application post opératoire sur 1200 actes de dermato-chirurgie (biopsies exérèses, électrodissection, greffes), il n'y avait pas de différences statistiquement significatives entre les deux groupes en matière d'infection post-opératoires. Le coût était trois fois supérieur dans le groupe traité par antibiotique local. De plus, 2% des patients ont développé une dermite de contact.

Les plaies de classe II : La nécessité d'une antibioprophylaxie est controversée. La plupart des études publiées tendent à démontrer qu'elle est inutile et qu'une surveillance est nécessaire pour la mise en route d'une antibiothérapie uniquement si des signes patents d'infection surviennent.

Les plaies de classe III et IV : Il va de soi que pour ces plaies, l'antibiothérapie est à visée curative et non prophylactique.

Patients à risques et antibioprophylaxie :

Il apparaît que même pour les patients immunodéprimés, l'antibioprophylaxie n'est pas recommandée. Il est cependant nécessaire de suivre ces patients en post-pératoire pour traiter une infection débutante. Cette antibioprophylaxie sera à base de pénicilline M pour les plaies à risque d'impétiginisation par un staphylocoque et d'amoxicilline protégée pour les plaies au contact de muqueuses.

Concernant les valvulopathes et les sujets à risque d'endocardite infectieuse, l'American Heart Association (AHA) recommande depuis 1997 de ne pas réaliser d'antibioprophylaxie pour les plaies de type I effectuées sur peau lavée et désinfectée. Par contre, pour les plaies de type II au contact ou au niveau d'une muqueuse, une antibioprophylaxie est recommandée comme cela est le cas pour les soins dentaires. Cette prophylaxie se fait à base d'amoxicilline ou de macrolides, en cas d'allergie aux béta-lactamines.

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