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Vers un développement urbain durable. Phénomène de prolifération des déchets solides et stratégies de préservation de l'écosystème. Exemple de l'agglomération de Souk- Ahras en Algérie

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par ABABSIA Meriem OUAALI Narimen
Université Mohamed Echerif Messaadia Souk- Ahras - Master 2 biodiversité et environnement 2013
  

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Chapitre II : Vers une stratégie de développement urbain durable

souhaitable de mener une politique de développement économique qui tend à intégrer les aspects sociaux et écologiques.

Les collectivités locales doivent veiller à ce que la plupart de leurs actions en matière économique restent renforcées dans le cadre de l'agenda 21, avec souci d'intégration de la dimension sociale et surtout environnementale.

Les chefs de projets doivent avoir en tête des actions dans les trois directions évoquées en tenant compte de leurs réalités sociales et ayant conscience de la problématique du développement durable dont l'approche reste globale et consensuelle.

D. La gouvernance :

La notion de gouvernance a émergé de la nécessité de procéder à une requalification importante de la fonction politique des villes. Elle s'est imposée, tant dans le vocabulaire politico-administratif que le discours scientifique, dans un contexte de profond renouvellement des dynamiques sociales, des cadres territoriaux et des modes de gestion des agglomérations urbaines. Il s'agit donc d'établir un nouveau mode de concertation entre la collectivité et la population. La gouvernance reste le pilier d'une démarche d'agenda 21 local, c'est à dire l'organisation d'un nouveau mode de concertation entre la collectivité (sciences et élus) et ces membres ( citoyens, associations, groupes divers ....).

En résumé il faut qu'il y ait implication et participation de la population au processus traditionnel de la prise de décision sans pour autant remettre en cause le rôle fondamental des élus, c'est ce qui marque la différence entre l'agenda 21 local et d'autres formes de planification écologique.

On y recèle de nombreuses possibilités d'action concrètes autour des trois axes théoriques cités dont la gouvernance en est le pilier et ce qui forme l'ossature de toute politique de développement.[17]

Partie I: Recherche bibliographique

 

24

Chapitre II : Vers une stratégie de développement urbain durable

Figure n°03 : Les valeurs fondamentales du développement durable

[Source: Rapport de recherche Regroupement national des Conseils Régionaux de l'environnement du Québec (RNCREQ)

Mai 1998 Deuxième édition]

Chapitre III

Nature et étendue des

problèmes

environnementaux

en Algérie.

25

Partie I: Recherche bibliographique

Chapitre III :: Nature et étendue des problèmes environnementaux en Algérie

III. 1. La situation environnementale en Algérie :

La situation de l'environnement dans notre pays est alarmante. En effet, la dégradation des ressources naturelles se traduit par la régression du couvert végétal et la progression des paysages désertiques.

La situation environnementale de l'Algérie se caractérise donc par :

· une forêt fragile en voie de disparition,

· une désertification rampante,

· des ressources en eaux (souterraines ou de surface) en voie d'épuisement rapide car fortement surexploitées particulièrement ces dernières années suite à une longue sécheresse,

· un espace côtier et un milieu marin dégradés,

· une pollution industrielle préoccupante,

· des déchets dangereux et toxiques stockés à l'air libre, auxquels s'ajoutent les incendies et l'érosion hydrique.

Ceci entraîne :

· Une réduction de la base naturelle de production, du facteur de production support de l'activité économique qui se trouve être rare en Algérie,

· La réduction sans cesse continue de la superficie agricole utile (SAU) par habitant.

· Des baisses de production et de productivité de la terre engendrant ainsi des problèmes de nutrition de la population qui, avec la récession des années 90 se sont considérablement accentués. Implantées dans le cadre de l'action sur l'environnement, les industries, quant à elles, utilisent le plus souvent le processus de production le moins coûteux, à savoir le non- recyclage des eaux et le rejet des effluents liquides et gazeux directement dans le milieu. Il s'ensuit une pollution chimique des eaux et de l'atmosphère en plus du fait qu'elles sont de grosses consommatrices d'eau, facteur le plus rare et le plus gaspillé suite à une gestion technique et économique désastreuses.

Par ailleurs, la pression démographique et les problèmes urbains aigus contribuent à une situation sanitaire catastrophique, aggravés par les rejets toxiques liquides, solides et gazeux de certains complexes industriels tels que : Asmidal et Sider à Annaba, complexe pharmaceutique de Médéa, la zone industrielle d'ARZEW, ENOF Ghazaouet, qui ne sont que des exemples d'écoles parmi tant d'autres.

A ce jour, l'Algérie n'a pas encore réussi à concilier développement et préservation du milieu. Les problèmes d'environnement auxquels est confronté notre pays sont liés à son niveau de développement économique et social.

Partie I: Recherche bibliographique

Chapitre III :: Nature et étendue des problèmes environnementaux en Algérie

 

26

 

L'industrialisation rapide qui a caractérisé les deux premières décennies de l'indépendance est à l'origine de graves déséquilibres écologiques compromettant ainsi la qualité de la vie. En outre, l'absence de croissance économique réelle et durable est la cause de la dégradation accélérée des écosystèmes, fragilisés par une exploitation et une gestion irrationnelle. Ainsi, le lien de cause à effet paraît évident. Depuis 1983, date de la publication de la loi relative à la protection de l'environnement, le pays a cependant enregistré plusieurs déceptions. Les exemples suivants illustrent nos propos :

? Le premier exemple concerne l'agriculture saharienne. La cause principale d'abandon des projets entrant dans cette catégorie était une étude insuffisante de la nature des sols, dont la richesse en «nutriments» est insuffisante pour assurer une récolte sur plusieurs années de suite.

? Le deuxième exemple concerne le barrage vert entamé en 1971 puis abandonné. L'objectif était de boiser l'ensemble de l'Atlas Saharien sur une superficie globale de 3 millions d'hectares. L'ambition était non seulement d'arrêter la progression du désert vers le Nord, mais aussi d'influer sur la climatologie.[8]

III. 1.1. L'urbanisation incontrôlée :

A partir des années 60, l'Algérie a connu une forte urbanisation, qui est due principalement à une politique de développement qui a favorisé l'installation des complexes industriels en périphérie et à l'intérieur des grands centres urbains, ainsi qu' à l'absence totale d'une politique de développement rural.

Ce phénomène d'urbanisation s'explique de ce fait surtout par l'exode rural qui est due aux différences en matière de conditions de vie entre la ville (raccordement au réseau du gaz et de l'électricité, l'amélioration du secteur de l'éducation, de la santé... ) et la compagne, l'émigration intellectuelle en vers des pôles industriels et administratifs du Nord. Cette croissance urbaine rapide représente un taux d'environ 4.5% par an, produisant une répartition anarchique et désordonné de la population sur le territoire, notamment marquée entre le Nord et le Sud (Voir tableau n 02) où les grandes zones urbaines formées par ; Alger, Oran, Constantine et Annaba regroupent à elles seules

prés de 30% de la population.[8]

Partie I: Recherche bibliographique

Chapitre III :: Nature et étendue des problèmes environnementaux en Algérie

 

27

 

Tableau no02: Répartition de la population en Algérie (%)

 

Nord du pays

Les hauts plateaux

Sud du pays (Sahara)

Population (%)

65%

25%

10%

Occupation du territoire (%)

4%

9%

87%

[Source : Direction Générale de l'environnement. 2010]

Actuellement , les villes algériennes ne cessent pas de s'accroître malgré une baisse sensible du taux d'accroissement de la population à 3.8% pour la période de 1990-1997 contrairement au taux d'urbanisation qui a passé de 16.6% en 1966, à 49% en 1987 puis à 52 % en 1997. Cette augmentation a provoquer l'extension des villes en particulier les grands pôles, d'une manière désordonnée et aléatoire sans respect des espaces naturels et de l'environnement, ce qui a entraîné une perte remarquable des terres agricoles de l'ordre de :

? 8 790 Ha pour la Mitidja ;

? 2 850 Ha pour les collines du Sahel ;

? 1 010 Ha pour les plateaux côtiers du Centre ;

? 3 130 Ha pour l'agglomération d'Annaba ;

? 5 470 Ha pour l'agglomération d'Oran. [8]

A titre d'exemple, la ville d'Alger occupait 7 500 ha en 1970, et elle s'est amplifiée

depuis en consommant prés de 170 000 ha sur le bien des terres agricoles et des espaces verts au bénéfice des constructions, et des nouvelles zones d'habitat urbains.[18]

Les villes algériennes ont connu, par ailleurs, plusieurs transformations face a cette urbanisation prédatrice et mal maîtrisée qui a occasionné la saturation ascendante de l'espace dans les villes dont la densification des vieux quartiers, la naissance et la prolifération spontanée d'îlots d'habitat précaire au sein du tissu urbain le plus souvent à la périphérie, sans tenir compte du statut juridique des terre ni de leur vocation, cette nouvelle forme d'habitat a occasionné des atteintes irréparable à l'esthétique des villes, et à l'urbanisme. Il est, également, à noter que cette apparition trouve ses causes dans l'insuffisance de production de logement (Taux élevé d'occupation par logement), l'explosion démographique et l'exode rural mais, pareillement, dans le non respect des normes de construction et d'urbanisme, ni des règles élémentaires de l'environnement.

Partie I: Recherche bibliographique

Chapitre III :: Nature et étendue des problèmes environnementaux en Algérie

 

28

 

Les centres urbains ont connu, en conséquence, une expansion rapide entraînant un déséquilibre provoquant une dégradation du cadre de vie, une détérioration graduelle de l'hygiène publique (une pollution de l'air, des sols, et des eaux potables), la disparition des espaces à l'intérieur des villes et à leur périphérie, et une production importante de toutes formes de déchets urbains qui a fortement détérioré l'image des villes du pays.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon