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Audit fiscal / outil contribuant à  la vérification des comptes des entreprises

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par Moussa HAMA BOUKAR
Ecole nationale d'administration et de magistrature -  2007
  

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2.1.3 : Les comptes de tiers : compte 4.

Sont regroupés dans la classe 4, les comptes rattachés aux comptes de tiers et destinés à enregistrer les dettes et créances courantes, autres que financières. L'auditeur passe donc en revue les principaux comptes suivants :

2.1.3.1 Fournisseurs et comptes rattachés : Compte 40.

Tout d'abord, l'auditeur fiscal doit apprécier l'étendue des investigations à effectuer en fonction de la qualité du contrôle interne pour le cycle achats - fournisseurs.

Il procède après, par la revue analytique des différents comptes en déterminant les ratios significatifs pour diriger les recherches d'éventuelles anomalies : il revoit les balances fournisseurs, rapproche les soldes du grand-livre, identifie les comptes dont les libellés sont imprécis et recherche les écritures qui ne sont pas passées selon la procédure habituelle.

Il doit appliquer la procédure de confirmation directe concernant les comptes de dettes - fournisseurs. A travers leurs confirmations, il valide les opérations comptabilisées et rapproche par la suite les réponses obtenues avec les soldes fournisseurs dégagés de la balance auxiliaire.

Les écarts constatés, jugés significatifs, feront l'objet d'une demande d'explication pour justifier leur enregistrement en charges.

À défaut de cette procédure ou si les résultats s'avèrent insuffisants, il doit vérifier que les soldes individuels sont correctement analysés et que le rapprochement aux éléments justificatifs ne dégage pas des écarts significatifs.

L'auditeur doit tenir compte également des effets à payer lors de la procédure de confirmation directe.

En outre, il doit vérifier les additions de la balance fournisseurs et les rapprocher avec les comptes collectifs. De même, il doit pointer la balance avec les comptes individuels et s'assurer que les fournisseurs débiteurs figurent à l'actif du bilan et ne sont pas compensés avec le solde créditeur.

L'auditeur est aussi appelé à vérifier le report des factures et avoirs - fournisseurs et leur ventilation au journal des achats et dans les comptes de contrepartie, ainsi que les additions du journal d'achat et les additions des colonnes de ventilation du journal d'achats.

Il peut rapprocher par sondage les écritures comptabilisées en charges avec leurs pièces justificatives et apprécier en conséquence si les charges sont engagées dans l'intérêt de l'exploitation pour être admise à la déduction.

En matière de TVA, l'auditeur doit vérifier que la TVA à récupérer figure sur les factures établies au nom de l'entreprise et faisant ressortir distinctement le montant hors taxe et le montant de la taxe.

Il doit s'assurer de même que les dettes fournisseurs sont comptabilisées en TTC et que la TVA est récupérée sur les seules dépenses y ouvrant droit.

Il s'assure notamment que toutes les factures reçues, relatives à l'exercice, ont bien été prises en compte et enregistrées dans le mois de leur réception.

Enfin, il vérifie la régularisation de la taxe déjà déduite pour les avoirs reçus mentionnant la TVA.

Pour apprécier la séparation des exercices, l'auditeur fiscal est appelé à vérifier le respect du principe de l'annualité de l'impôt. Il pourra donc procéder notamment aux contrôles suivants :

2.1.3.1.1 : Pour les achats

- relever les derniers bons de réception de l'exercice et s'assurer que les factures correspondantes aux achats reçus sont enregistrées dans le même exercice ;

- relever les derniers bons de retour de l'exercice et s'assurer que les avoirs correspondants sont enregistrés au même exercice ;

- relever les dernières factures et avoirs comptabilisés sur l'exercice et s'assurer que les marchandises correspondantes ont été effectivement réceptionnées au cours de l'exercice ;

- faire le même travail que ci-dessus en prenant les premiers bons de réception et de retour ainsi que les premières factures et avoirs de l'exercice suivant ;

- pour les factures non reçues, s'assurer si l'entreprise a enregistré la charge en charges à payer et qu'elle ne procède à la déduction de la TVA qu'après avoir reçu la facture ;

- vérifier l'enregistrement des ristournes acquises à la clôture de l'exercice ;

- rapprocher par sondage les écritures comptabilisées des pièces justificatives.

2.1.3.1.2 : Pour les charges récurrentes

- vérifier que toutes les charges de l'exercice ont été comptabilisées (exemple : pour les loyers vérifier qu'on a quatre loyers trimestriels)

- rapprocher par sondage, les écritures comptabilisées des pièces justificatives

2.1.3.1.3 : Pour les charges non Récurrentes

Examiner les enregistrements de fin d'exercice et du début de l'exercice suivant et s'assurer qu'ils ont été enregistrés à l'exercice correspondant.

Pour finir, en ce qui concerne les dettes en monnaie étrangère, l'auditeur doit vérifier qu'elles sont constatées au taux de change de la date de transaction et qu'elles sont réévaluées par la suite au cours de change de clôture où la perte ou le gain de change éventuel sont enregistrés.

2.1.3.2 : Clients et comptes rattachés : compte 41.

Tout d'abord, l'auditeur procède par la vérification de l'exactitude du rattachement des produits.

Il recherche les chevauchements entre l'exercice de livraison des biens et l'exercice de comptabilisation de la vente et de même il s'assure que les écritures de régularisation sont éventuellement passées.

À cet effet, il doit rapprocher le journal des ventes aux factures et bons de livraison. Pour le retour de marchandises, il peut effectuer les mêmes contrôles ci-dessus. En plus, il doit examiner les avoirs émis après la date de clôture et s'assurer que ceux concernant l'exercice clôturé ont bien fait l'objet de provision.

Pour ce qui est des ventes livrées mais non encore facturées, il doit vérifier s'il n'y a pas lieu de constater des intérêts de retard sur les clients.

L'auditeur doit effectuer un contrôle de vraisemblance sur la balance auxiliaire clients et établir un tableau des principaux soldes créditeurs.

Par la confirmation directe et le suivi des réponses, il vérifie l'existence des clients et la réalité des créances.

Selon sa politique de ristourne annuelle, l'auditeur vérifie que les ristournes établies sont correctement calculées et comptabilisés.

Conformément au principe de la non compensation des soldes créditeurs et des soldes débiteurs, il doit s'assurer que tout solde créditeur est justifié et correspond à une dette normale.

En outre, il doit vérifier que les créances en devises ont été bien évaluées au cours de clôture et que les gains ou pertes de change ont été amortis sur la durée de vie de la créance dans les comptes appropriés.

L'auditeur doit encore rapprocher le CA comptabilisé au CA déclaré à l'IC/BIC à celui déclaré à la TVA expliquer les différences si elles existent.

Toute créance qui n'a pas pu être couverte peut faire l'objet de provision. La déduction de ces dernières au titre créances douteuses doit obéir aux conditions de fond et formes suivantes :

2.1.3.2.1 : Conditions de fond 

Les provisions doivent :

- être déductibles ;

- être nettement précisés ;

-être probable ;

-résulter d'événements survenus pendant l'exercice et encours à sa clôture.

2.1.3.2.2 : Conditions de forme

Pour être admises en déduction de l'assiette de l'impôt, les provisions doivent être effectivement comptabilisées. Elles doivent figurer en outre sur un relevé spécial appelé tableau de provisions à joindre à la déclaration de résultat.

En matière de TVA, il doit s'assurer que la base d'imposition est bien constituée de toutes les sommes reçues ou à recevoir y compris les intérêts de retard.

De même, il doit s'assurer que le fait générateur de la TVA est bien :

- la livraison pour la vente des biens

- la réalisation, la facturation ou l'encaissement pour les prestations de services, etc.

Il doit aussi accorder une grande attention aux opérations non soumises à la TVA.

Il est à noter que pour les créances annulées ou impayées, il doit s'assurer que les TVA relatives sont restituées et qu'ils sont accompagnés de rectification préalable des factures initiales (factures d'avoir).

2.1.3.3 : Personnel et comptes rattachés : compte 42.

L'auditeur doit vérifier que l'entreprise acquitte l'IUTS sur les salaires du au personnel. C'est ainsi qu'il procède par un échantillon stratifié du personnel dans ses différentes catégories et vérifie la prise en compte de tous les éléments du salaire dans la base imposable ainsi que l'application du barème.

Il doit aussi rapprocher les enregistrements comptables aux déclarations mensuelles afin de s'assurer du versement de l'IUTS retenus dans les délais réglementaires.

Pour ce qui est du compte « 422 : Personnel - rémunération due », il doit s'assurer que les soldes correspondent à des salaires du personnel travaillant effectivement pour le compte de l'entreprise. A cet effet, il s'assure que les salaires versés à des employés travaillant pour les dirigeants n'ont pas été pris en charge par l'entreprise, ainsi que pour tout salaire ne correspondant pas à un travail effectif.

Il doit aussi s'assurer que tous les salaires et avantages en nature (logement, nourriture, etc.) sont déclarés.

De même, il vérifie que les hautes rémunérations versées ne sont pas exagérées, et que la rémunération des associés dans les sociétés de personnes ou celle de l'exploitant de l'entreprise individuelle a fait l'objet d'une réintégration lors de la détermination du bénéfice fiscal.

De même, il doit vérifier que les avances et acomptes aux personnels ont bien été inscrits dans le compte spécifique « 421 : Avances et acomptes » et non pas dans le compte « 422 : Rémunération due ». Ce contrôle s'effectue à travers la justification des avances accordées par une autorisation hiérarchique et leur conformité aux règlements arrêtés.

Enfin, l'auditeur fiscal doit vérifier le calcul de la dette du personnel en terme de congé à payer et s'assurer que la provision correspondante a bien été réintégrée dans le bénéfice imposable.

2.1.3.4 : Etat et collectivités publiques : comptes 43. ; 44.

2.1.3.4.1 : En matière de TVA

L'auditeur vérifie le pourcentage d'assujettissement (prorata) de l'entreprise. En cas de variation entre le prorata provisoire et le prorata définitif, il doit vérifier qu'une déduction complémentaire ou reversement a été effectué.

Il vérifie aussi que :

- l'entreprise porte sur les déclarations l'ensemble de ses droits à déduction. A cet effet, vérifier la centralisation de la TVA déductible en comptabilité,

- les montants figurant en TVA déductible sont reportés dans les déclarations ;

- l'entreprise déclare l'ensemble de son chiffre d'affaires taxable.

A cet effet, vérifier la centralisation de la TVA collectée en comptabilité, rapprocher le CA déclaré à celui comptabilisé. A titre d'exemple :

o Pour la TVA sur les encaissements, tenir compte de la variation du poste client par rapport à l'exercice précédent.

o Tenir compte des opérations passées au crédit du compte de charges

- la TVA à payer résultant de la différence entre la TVA déductible et la TVA collectée est bien versée au délai.

- Enfin, il doit rapprocher le montant de la TVA déclarée de l'exercice avec les 12 déclarations du même exercice audité.

2.1.3.4.2 : En matière d'IC/BIC

L'auditeur doit vérifier que :

- les acomptes provisionnels ont été correctement calculés et versés et de même imputés sur l'impôt à payer ;

- les pénalités d'assiette, les amendes et les pénalités de retard sont exclues des charges déductibles.

Si l'entreprise était sujette à des contrôles et redressements fiscaux, l'auditeur doit prendre connaissance de ces redressements et essentiellement ceux affectant les comptes de l'exercice audité.

Il examine de même que :

- les avis de mise en recouvrement correspondent aux bases notifiées

- Il a été tenu compte des déficits et des amortissements réputés différés en période déficitaire (souvent omis)

- Contrôler les calculs des pénalités

- Les redressements ont été correctement enregistrés, notamment :

o Pour les immobilisations comptabilisées à tort en charge et réintégrées à la suite d'un contrôle fiscal, s'assurer que les écritures de régularisation ont bien été effectuées.

o S'assurer que les amortissements qui lui sont relatifs ont été correctement calculés.

Enfin, l'auditeur doit s'assurer que le compte «442 : Etat, impôts et taxes » enregistre tous les impôts dus à savoir l'IC/BIC, l'IUTS, les acomptes provisionnels, la TVA, ainsi que toutes les autres taxes ; et de même vérifier l'exactitude arithmétique du solde de chaque impôt dû en le rapprochant aux déclarations déposées.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand