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Perceptions, espaces urbains et gestion des ordures ménagères à  N'Djaména au Tchad

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par Emmanuel Ngueyanouba
Université catholique d'Afrique Centrale - Maà®trise en sciences sociales- socio- anthropologie 2005
  

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II. DANS LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT

Evelyne Waas (ENDA, 1990 : 9) s'efforce de décrire comment les ordures ménagères sont gérées en milieu urbain des pays du Tiers Monde. « Cette gestion varie des quartiers dits défavorisés ou périphériques aux quartiers modernes, quartiers d'affaires ou résidentiels ». Elle indique que les « ménages (...) produisent surtout des déchets organiques. Environ 500g/jour pour un citadin du Tiers-Monde soit 180kg/an ».

Selon elle, les ordures ménagères des quartiers défavorisés sont évacués, dans un carton, un panier, une bassine ou un bidon usagé, par la ménagère ou une des filles de la maison, soit vers la benne à ordure publique, soit vers une décharge sauvage aux abords du quartier. Elle relève ensuite que l'effort « rural » de propreté à l'intérieur de la maison et de l'espace considéré comme privé est maintenu en milieu urbain. La perception de l'espace collectif ou public, en revanche, change considérablement. La responsabilité de son maintien incombe aux autorités locales. Très peu d'attention est en général portée à cet espace public. Parcelles non construites, terrains vagues et ruelles à quelque distance des maisons, se transforment ainsi en dépotoirs d'ordures ménagères.

Trop souvent, le ramassage officiel des déchets s'effectue de manière irrégulière et insatisfaisante dans ces quartiers périphériques. Les poubelles collectives débordent et le service ne tient pas ses engagements. Le défaut de prise en charge publique, le traitement en « parent pauvre» des quartiers périphériques par le service de collecte des déchets d'une part, et la méconnaissance des dangers sanitaires des décharges et dépotoirs sauvages d'autre part alimentent le « laisser-aller » et la « déresponsabilisation » des habitants quant à l'espace collectif urbain.

La notion de « déresponsabilisation » évoquée ici mérite de retenir l'attention. En fait l'auteur, en le soulignant laisse croire que les habitants dont il est question ici avaient été

l'on qualifie de quartiers indigènes ne résident pas en ville.

Gestion des ordures ménagères à N'Djaména

Perceptions, espaces urbains et gestion des ordures ménagères à N'Djaména (Tchad)

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« responsabilisés » vis-à-vis de la prise en charge de la propreté de l'espace collectif urbain. Car la « déresponsabilisation » nous semble être nécessairement un état postérieur à celui de la « responsabilisation ». Or l'auteur ne mentionne nulle part la responsabilisation dont elle regrette la perte. Mais un état de responsabilisation a-t-il précédé celui dont parle Evelyne Waas ? Comment se caractériserait-il ?

Par ailleurs, parlant de l'évacuation et du transport des déchets, cet auteur montre que l'accès aux quartiers périphériques des pays du Tiers-Monde, souvent d'une grande densité de population et sans infrastructures routières conséquentes, est difficile au service officiel. Aussi, les habitants de ces quartiers doivent-ils porter eux-mêmes leurs déchets jusqu'aux bennes publiques installées là où le camion pourra venir les vider.

Pour ce qui concerne les quartiers modernes, d `affaires ou résidentiels le constat est tout différent du discours précédent. Ces quartiers, selon Evelyne Waas, connaissent en général une collecte de porte à porte. Les poubelles privées, individuelles ou communes, s'il s'agit d'un immeuble sont déposées au pas de la porte et vidées quotidiennement par le service de ramassage. Ces quartiers qu'Evelyne Waas appelle vitrine de la ville bénéficient d'un minimum de moyens.

Quant aux déchets industriels, ceux de l'artisanat, des commerces, des marchés, des hôpitaux, ils sont soumis à des conditions de gestion particulières. En fait, en fonction des dangers potentiels pour l'environnement, l'entreprise surtout industrielle est tenue d'assurer le transport de ses déchets sur des sites spécifiques. Les établissements de petite échelle et les commerçants des marchés, quant à eux recourent en général aux bennes publiques lorsqu'il y en a, sinon au dépotoir sauvage.

2.1. la théorie de la « poubellisation » de la ville de Yaoundé selon Anne

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