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Relations entreprise-banques

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par Kodjo EDORH
Institut supérieur de management et du développement ( ISMAD) Abidjan Côte d'Ivoire - Brevet technicien supérieur en finance et banque 2007
  

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    INTRODUCTION

    La notion d'entreprise est utilisée pour définir des projets qui nécessitent la mise en place des moyens humains, matériels et financiers. Il existe plusieurs définitions de l'entreprise et ceci selon l'approche choisie. Notons qu'il existe trois types d'approches : l'approche économique et financière, l'approche sociologique, l'approche systémique.

    Seule l'approche économique et financière fera l'objet de notre étude. Selon elle, l'entreprise est une structure économique et sociale qui regroupe des moyens humains et matériels travaillant de manière organisée pour fournir des biens ou services à des clients dans un environnement concurrentiel ou non concurrentiel.

    Pour exister dans un environnement concurrentiel, l'entreprise doit satisfaire ses clients et générer un profit c'est-à-dire réaliser un chiffre d'affaires supérieur à la somme de ses coûts (charges, impôts et taxes). Par conséquent, elle doit assumer la gestion de quatre types d'activités interdépendantes : la gestion d'une production matérielle ou immatérielle, la gestion d'une main d'oeuvre, la gestion de relations avec le marché, la gestion de problèmes de financement.

    Nous avons constaté que MONO NEGOCE entretenait de bonnes relations avec ses clients. Cependant, force est de constater que les clients qui achetaient à crédit, n'étaient pas contraints de régler leurs factures dans un échéancier donné. De plus, certains chèques bancaires qui ont fait l'objet de règlements et remis à l'encaissement revenaient impayés. Or, l'entreprise éprouve des besoins urgents de liquidité pour la bonne évolution de ses activités. De plus, les commandes étant faites au comptant ou du moins les crédits fournisseurs étant à court terme ou relativement limités dans le temps, l'entreprise éprouve des besoins financiers.

    C'est ainsi que pour répondre à ses besoins de liquidité, l'entreprise se tourne vers des partenaires spécialisés que sont les institutions financières et les banques. Ce lien de causalité a poussé notre réflexion à choisir comme thème : « RELATIONS ENTREPRISE-BANQUES », Cas de MONO NEGOCE.

    Après la présentation de l'entreprise MONO NEGOCE dans le premier chapitre, nous aborderons les fondamentaux de la relation entreprise-banques dans le second chapitre.

    Pour finir, nous essayerons de formuler des approches de solutions en vue de permettre à l'entreprise de consolider ses relations avec les banques.

    CHAPITRE I :

    PRESENTATION DE MONO - NEGOCE

    Dans ce premier chapitre, nous aborderons essentiellement la présentation de l'entreprise MONO NEGOCE à travers son historique, sa structure organisationnelle et ses différentes activités.

    Section1 : GENERALITES SUR MONO NEGOCE

    1.1. Aperçu de MONO NEGOCE

    MONO NEGOCE est une entreprise du groupe MONO. Elle évolue dans le secteur tertiaire, autrement dit son activité est essentiellement commerciale.

    1.1.1. Historique

    Créée le 1er janvier 1998 par Monsieur Pierrot K. AKAKPOVI, et autorisée à exercer sous le numéro 0809951Z, MONO NEGOCE a pour activité principale le commerce général (Import-export). Elle est spécialisée dans la commercialisation des matériaux de construction et des produits de quincaillerie (fer à béton, tôles, plâtre, carreaux, sanitaires, câbles d'électricité).

    A sa création, MONO NEGOCE était sise à Bè dans un immeuble en location où elle a commencé ses activités. Avec l'évolution des activités et une bonne autonomie financière, l'entreprise s'est dotée de son propre immeuble où elle exerce actuellement. Elle a par la suite ouvert des points de vente dans la ville pour déconcentrer ses activités.

    Elle dispose également d'une galerie marchande sous le nom de «ESPACE GABIOTA »  spécialisée dans la vente des meubles, mobiliers de bureau et de maison.

    MONO NEGOCE s'approvisionne essentiellement depuis sa création auprès des fournisseurs asiatiques.

    1.1.2 - Situation géographique

    Le siège social de la société Mono Négoce est situé derrière la grande poste, au 15, Rue Brazza Adobokomé (Ancien quartier Zongo).

    MONO NEGOCE dispose des magasins dans certains quartiers de Lomé tels que : Bè-château, Attiégou, Akodésséwa et au grand marché de Lomé.

    1.1.3. Statut juridique

    Régulièrement enregistrée à la chambre du commerce et d'industrie de Lomé sous le numéro0809951Z, MONO NEGOCE est une entreprise unipersonnelle car la majorité du capital est détenue par Mr Pierrot K. AKAKPOVI, le fondateur. Elle a une existence légale : jouit de la personnalité juridique et exerce ses activités dans un cadre légal aux regards des règles et prescriptions en vigueur.

    1.2. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

    L'organigramme de l'entreprise MONO NEGOCE est une structure simple de type hiérarchique. Elle a à sa tête une direction générale qui supervise trois services tels que :

    -Service Financier et Comptable,

    -Service Commercial,

    -Service Technique.

    1.2.1- Direction générale

    La direction générale est assurée par le Directeur Général qui est aussi le fondateur.

    Il représente l'entreprise là où le besoin se fait ressentir ; tant sur le plan national qu'international. Il coordonne, définit, et contrôle les activités administratives, commerciales techniques, comptable et financier à savoir : la politique générale de l'entreprise, l'élaboration de l'assortiment, la recherche et le choix des fournisseurs.

    Il décide également des stratégies à mettre en oeuvre pour faire face aux exigences du marché. Le directeur est aidé dans ses multiples tâches par ses collaborateurs au niveau des différents services sous son autorité.

    1.2.2- Autres Départements

    Les autres départements sont hiérarchiquement rattachés et subordonnés à la direction générale. Il s'agit de :

    -Service Financier et comptable

    -Service Commercial

    -Service Technique.

    1.2.2.1- Service Financier Et Comptable

    Ce service est chargé principalement de recevoir les paiements des clients, d'effectuer les opérations bancaires sur instruction du Directeur Général, de décaisser des fonds nécessaires aux diverses dépenses. Ce service a également pour tâche d'établir à la fin de chaque journée le récapitulatif des ventes suivant les données du service commercial. Le service financier et comptable est dirigé par un Chef de département. Ce dernier est aidé par un chef comptable, qui a différents agents sous sa responsabilité.

    1.2.2.2- Service Commercial

    Le service commercial est chargé essentiellement de la vente des produits de la société. Il s'occupe de la facturation et travaille en étroite collaboration avec les magasiniers pour des livraisons. Il sert de liaison entre les clients et la société. Ce service s'occupe également de toutes actions de la participation aux foires et d'autres activités commerciales sur l'autorisation du Directeur Général. Il a à sa tête un Chef de département qui est assisté par des commerciaux. Ces derniers sont chargés de promouvoir les produits offerts par l'entreprise.

    1.22.3- Service Technique

    Ce service supervise les réparations et l'entretien du matériel au sein de l'entreprise. Il s'occupe également des apports technologiques, de la bonne marche des outils informatiques, de l'électricité et du groupe électrogène.

    Section2 : ACTIVITES DE MONO NEGOCE

    Les activités de MONO NEGOCE peuvent être subdivisées en deux catégories : les activités principales et les activités accessoires.

    2.1- Activités principales

    2.1.1- Approvisionnement

    MONO NEGOCE importe ses produits à partir de l'Asie. Ses commandes se font par modèles et par types d'articles selon le niveau des stocks et par rapport à la vitesse d'écoulement. Dans la plus part des cas, le Directeur Général effectue lui-même le voyage ou le confie à un de ses représentants pour diverses commandes.

    Il faut signaler que les commandes de l'entreprise sont faites au comptant. Par ailleurs il est à noter que MONO NEGOCE offre plusieurs produits d'origines diverses résumés dans le tableau ci-dessous :

    PRODUITS

    ORIGINES

    Carreaux

    Chine

    Fer à béton

    Pakistan, Turquie

    Matériel d'électricité et divers

    Chine

    Poly tank

    Chine

    Sanitaires

    Chine, France

    Tôles

    Chine

    Mobiliers

    Chine

    2.1.2- La vente

    A travers son service commercial, l'entreprise met ses produits à la disposition des clients dans le cadre de ses ventes. Les livraisons se font dans les magasins de stockage. Il est à souligner que depuis sa création, MONO NEGOCE a vendu une grande quantité de matériel de construction et de quincaillerie aux sociétés et à des personnes physiques et des personnes morales (distributeurs et grossistes. Dans l'application de sa politique commerciale, MONO NEGOCE tient compte toujours de la conquête du marché et de la maximisation du profit. C'est pourquoi pour fixer le prix de vente de ses produits, l'entreprise ne néglige pas ses clients qui sont d'une part des consommateurs directs et de l'autre des distributeurs. Elle tient aussi compte de la façon dont les concurrents réagissent sur le marché.

    Par ailleurs, pour fidéliser sa clientèle, MONO NEGOCE vend à crédit et matérialise ses créances par des effets de commerce notamment la lettre de change et le billet à ordre.

    2.1.2.1- La lettre de change

    2.1.2.1.1- Définition

    La lettre de change (LC) est un écrit par lequel une personne appelée tireur (créancier ou fournisseur) invite une autre personne appelée tiré (débiteur) à payer une certaine somme à une date déterminée (échéance) à une trois personne appelée bénéficiaire (le tireur ou le banquier).

    Le tireur est celui qui prend l'initiative d'émettre la lettre de change et invite de ce fait le tiré à payer.

    Le tiré (débiteur) est le payeur ; le bénéficiaire est celui à qui on doit payer.

    La lettre de change est strictement un acte de commerce et de ce fait, les différends sont réglés par le tribunal de commerce.

    2.1.2.1.2-Caractéristiques

    La lettre de change est un imprimé normalisé qui doit être établie de façon rigoureuse pour avoir la qualité d'effet de commerce. Aussi, comporte-t-elle des mentions dites obligations et des mentions facultatives.

    Les mentions obligatoires que doit porter une lettre de change sont :

    - la dénomination « lettre de change » : elle établit la nature exacte du document

    - l'ordre de payer est exprimé par la mention «Veuillez payer à l'ordre de » : la clause à ordre permet la transmission de la traite par endossement.

    - la somme à payer est généralement portée deux (02) fois en chiffres et en lettres.

    - le nom et l'adresse du tiré : c'est une mention essentielle puisqu'il s'agit de la personne qui payera la lettre de change.

    - l'échéance : c'est la date à laquelle le paiement doit avoir lieu

    - le nom du bénéficiaire : Contrairement au chèque, la lettre de change ne peut être établie au porteur. Le nom du bénéficiaire doit être indiqué. Il figure le plus souvent en haut et à gauche de l'effet. Il s'agit le plus souvent du tireur.

    - la date et le lieu de création

    - le lieu de paiement : c'est généralement le nom de la banque qui est indiqué. La traite est dite domiciliée dans ladite banque

    - la signature du tireur

    - le RIB complet du tiré.

    L'absence de l'une ou l'autre de ces mentions, sauf (l'échéance, le lieu de paiement et le lieu de création) entraine la nullité du titre en tant qu'effet de commerce.

    Les mentions facultatives :

    - l'acceptation : c'est l'engagement de payer à l'échéance la traite. Par l'acceptation, le tiré se reconnait débiteur. Ce qui signifie que l'effet matérialise une opération commerciale réelle et constitue une source de sécurité pour tous les intervenants ; contrairement aux traites non acceptées dont le tiré n'a pas eu connaissance ou qu'il n'a pas voulu accepter. Dans ce cas, la volonté du débiteur n'est pas exprimé clairement ce qui laisse un doute sur la valeur de l'effet.

    - l'aval : c'est l'engagement pris par une tierce personne sur un effet de commerce de payer en lieu et place du débiteur principal lorsqu'il adviendrait une défaillance de ce dernier.

    2.1.2.2.2- Le billet à ordre

    2.1.2.2.2.1- Définition

    C'est un écrit par lequel une personne appelée souscripteur (débiteur) reconnaît sa dette et s'engage à payer au bénéficiaire (créancier) le montant de la dette à l'échéance donnée, à lui-même ou à un tiers désigné.

    Dans le cas de l'espèce, c'est le débiteur qui prend l'initiative et établit le billet à ordre (B.O) par lequel il s'engage à s'acquitter de sa dette à une date déterminée.

    2.1.2.2.2.2- Caractéristiques du Billet à Ordre

    Le billet à ordre doit comporter certaines mentions pour être valable. Les mentions obligatoires :

    -la dénomination « Billet à Ordre »,

    -l'engagement de payer une somme déterminée exprimé par la mention « Nous payerons la somme de... » S'il s'agit d'une société ou « Je paierai la somme de... » S'il s'agit d'une entreprise individuelle,

    -l'indication de l'échéance,

    -la précision du lieu du paiement,

    -le nom du bénéficiaire,

    -la date et le lieu de création,

    -la signature du souscripteur.

    2.1.2.2.3- Les fonctions communes à tous les effets de commerce

    2.1.2.2.3.1- La lettre de change et le billet à ordre comme instruments de

    paiement

    Une fois émis, son bénéficiaire le remet le plus souvent à son banquier pour encaissement. Pour se faire, il lui donne mandat de procéder à l'opération pour son compte. Ce mandat est exprimé généralement par sa signature au verso de l'effet précédé de la mention « Pour encaissement ».

    Pour encaisser l'effet, le bénéficiaire peut désigner directement sa banque comme bénéficiaire (si le bénéficiaire est débiteur envers sa banque).

    L'effet doit être présenté à l'encaissement dans un certain délai :

    - 1an à compter de sa date de création si l'effet est payable à vue (payable dès présentation)

    -le jour où il est payable ou dans les 10 jours ouvrables suivants l'échéance si une échéance est indiquée.

    Le paiement est effectué chez le banquier du débiteur (le tiré pour une LC et le souscripteur pour un BO) aux triples conditions :

    - que le banquier ait reçu de son client un avis de domiciliation, c'est-à-dire un ordre express de payer la traite ou le billet à ordre,

    - que le compte du client soit suffisamment approvisionné pour permettre le règlement de l'effet,

    - que l'effet ne comporte aucune irrégularité de forme.

    Sans l'avis de domiciliation, la banque ne peut payer un effet (même si la traite est acceptée par le tiré). Cet accord du débiteur peut se manifester sous plusieurs formes :

    -un avis ponctuel : il faut ponctuellement donner son accord au paiement de chaque traite.

    -un avis permanent : certaines personnes sont en relations d'affaires permanentes, aussi donnent-elles des avis pour que toutes traites dont les bénéficiaires sont de telles ou telles sociétés soient payées.

    2.1.2.2.3.2- La lettre de change et le billet à ordre comme instruments de crédit

    Ces deux instruments permettent à celui qui en est le bénéficiaire d'obtenir son paiement avant l'échéance. Il s'adresse pour cela à son banquier qui escompte l'effet : il s'agit en quelque sorte d'une avance faite par la banque. Le compte du tireur (le bénéficiaire pour le BO) est crédité du montant, diminué des intérêts à courir jusqu'à l'échéance.

    A l'échéance initialement prévue, le débiteur de l'effet (le tiré pour la LC, le souscripteur pour le BO) rembourse la banque devenue propriétaire de cet effet. Lorsque la durée restante à courir est inférieur ou égal à 10jours, l'effet est dit brûlant dans le lexique bancaire. Le jour de banque est le nombre de jours supplémentaires que la banque ajoute au nombre de jours séparant le négoce de l'échéance.

    2.1.2.2.3.3- L'intérêt des intervenants dans l'usage de l'effet de commerce

    § En tant qu'acheteur

    L'effet de commerce permet à une entreprise d'obtenir un délai de paiement de son fournisseur ; cela lui procure une aide dans l'ajustement de sa trésorerie.

    -Si en plus l'entreprise accorde à ses propres clients des délais plus courts que ceux qu'elle obtient elle-même, cela lui permet de disposer d'un gain de trésorerie.

    -L'utilisation d'un effet de commerce permet à l'entreprise de simplifier le règlement de ses dettes.

    En même temps, la sécurité de règlement est totale puisque le banquier domiciliataire n'effectue aucun paiement sans l'avis de domiciliation.

    § En tant que vendeur

    L'usage d'un effet de commerce permet de matérialiser les créances que le vendeur détient sur ses clients.

    -Par le biais de ces types de paiement, l'entreprise (fournisseur) peut obtenir la simplification de l'encaissement de ses ventes puisqu'un endos de procuration lui permet de mandater son banquier pour son compte.

    -L'entreprise peut également sécuriser le règlement en recueillant la signature du débiteur sur l'effet par le biais de l'acceptation ou celle d'un tiers (l'aval) qui garantira le paiement.

    -L'entreprise dispose avec les effets de commerce d'un moyen lui permettant d'obtenir un financement de son banquier par voie d'escompte.

    C'est un crédit facile à solliciter, car non seulement simple au dénouement, les risques qui l'entoure sont moins importants.

    2.2- Les activités accessoires

    2.2.1- L'assistance

    MONO NEGOCE met à la disposition de ses clients des commerciaux et techniciens qualifiés qui les assistent dans le choix des produits. Signalons que certains clients viennent avec leurs propres techniciens. Mais cela n'empêche pas les techniciens de MONO-NEGOCE d'expliquer le mode d'emploi des produits et de donner d'utiles conseils à la clientèle.

    2.2.2- Le Service après vente

    Le souci de bien faire et de satisfaire sa clientèle conduit l'entreprise au S.A.V. MONO NEGOCE dispose des monteurs spécialisés pour les meubles qu'elle vend. Certains produits vendus sont exclusifs et nécessite le suivi des monteurs dans l'installation et pour le bon fonctionnement.

    En considérant les différentes relations entre les sections de l'entreprise, prise isolement, nous pouvons conclure que l'entreprise est un système.

    Un système étant défini comme un ensemble d'éléments en relations et en interaction dynamique. L'entreprise dans le système circuit économique entretient des relations en amont avec les fournisseurs et en aval avec les clients, les banques, le fisc...D'une part, la banque est un partenaire de premier choix pour l'entreprise en vue de satisfaire ses besoins de liquidité récurrents. D'autre part, pour répondre aux dispositions légales, elle a l'obligation de tenir une comptabilité sans blanc et de disposer des comptes en banque. Tout ce qui précède nous introduit dans le deuxième chapitre intitulé : Eléments fondamentaux de la relation bancaire.

    CHAPITRE II :

    ELEMENTS FONDAMENTAUX DE LA

    RELATION BANCAIRE

    Ce chapitre aborde les principaux aspects sur lesquels se fonde la relation Entreprise-Banques. Il sert ainsi de cadre d'analyse pour les engagements bancaires de l'entreprise et leur condition de jouissance.

    Section1 : OPERATIONS BANCAIRES ET NOTION DE DATE DE

    VALEUR

    1.1. Opérations bancaires

    Les opérations bancaires, pour être réalisées, nécessitent l'ouverture d'un compte bancaire.

    1.1.1-Définition du compte bancaire et conditions d'ouverture

    1.1.1.1- Définition 

    En général, le compte bancaire est un tableau dans lequel sont inscrites les sommes correspondantes aux opérations réalisées par le client (personne physique ou morale) et le banquier. La banque inscrit au crédit du compte toutes les sommes que son client lui remettra et porte au débit toutes les sommes qu'elle prélèvera pour remettre au client ou soit à un tiers désigné par son client. La différence entre le crédit et le débit s'appelle le solde. Lorsque le crédit est supérieur au débit, le solde représente l'avoir du client chez le banquier.

    En effet, il existe plusieurs types de comptes (compte épargne, compte de dépôt ou chèque, compte courant) que l'on peut ouvrir, selon que l'on soit un particulier ou un commerçant. Le compte courant est le compte par excellence des entreprises ou celui qui répond le mieux à leurs activités.

    Le compte courant n'a pas de définition type.

    Contrairement au compte de dépôt qui est sensé n'enregistrer que des soldes créditeurs, le compte courant est destiné à enregistrer des opérations multiples et de nature différentes rendant chaque correspondant (banquier ou entreprise) tantôt créancier, tantôt débiteur. Le compte courant peut être alternativement débiteur ou créditeur. Par cette convention, à l'arrêté de compte il y a une relation de créance ou de dette.

    1.1.1.2- Conditions d'ouverture

    Le compte est créé sur la base d'un contrat appelé convention de compte sans laquelle le compte n'a aucun caractère juridique. La convention de compte définit les règles générales de fonctionnement du compte et l'utilisation des moyens de paiements mis à la disposition du client. Pour contracter, l'entreprise est tenue de fournir les informations suivantes :

    -Références (Facture de téléphones ou d'eau ou d'électricité au nom de l'entreprise ou de l'un des signataires)

    - Autorisation d'installation

    - Déclaration au Registre du commerce

    - Copie de la pièce d'identité du ou des signataires

    - Une photo d'identité du ou des signataires

    - Formulaire dûment rempli avec la mention manuscrite « Lu et Approuvé » 

    - Dépôt d'un fonds initial : c'est l'élément de déclanchement pour la réalisation d'autres opérations. 

    1.1.2- Fonctionnement du compte bancaire

    La banque tient à jour le compte du client et enregistre :

    - toutes les opérations effectuées par ce dernier (dépôts et retraits réalisés au guichet de la banque), 

    - tous les ordres qu'il donne à sa banque (ordre de virement et de prélèvement, remise de chèques à l'encaissement, ordre de paiement des chèques).

    Chaque opération porte sur un montant et se traduit par une entrée ou une sortie sur le compte du client.

    Le compte courant peut être créditeur ou débiteur. Le compte courant entraîne des intérêts débiteurs et ou, dans certains cas, des intérêts créditeurs. Il existe des commissions spécifiques augmentées de la taxe sur prestation de services, et des frais de tenue de compte. Ces commissions sont entre autre :

    -Commission du plus fort découvert (calculée mensuellement)

    -Commission de compte ou commission de mouvements (elle est appliquée à la somme des mouvements débiteurs).

    Le compte courant est caractérisé par ses effets qui sont de trois ordres :

    -la novation

    -l'indivisibilité

    - le cours de plein droit des intérêts.

    La novation s'explique par le fait que toute créance portée en compte perd son individualité pour devenir un simple article (écriture) de compte. La créance perd de suite les sûretés et les garanties dont-elle était assortie. On dit alors qu'il y a novation.

    En ce qui concerne l'indivisibilité, bien que les articles de compte restent indépendants les uns des autres, ils constituent cependant un bloc dont on ne peut extraire aucun : seul le solde qui les absorbent établi à l'arrêté de compte fixera la qualité de créancier ou de débiteur pour chacun des parties (banquier et entreprise cliente).

    Quant au cours de plein droit des intérêts, chaque somme inscrite en compte courant porte intérêt du jour où elle est en valeur jusqu'à l'arrêté du compte. Cependant, depuis la loi du 1er Juillet 1967, les banques ne sont plus obligées de rémunérer les comptes à vue.

    1.1.3- Services liés au compte bancaire

    Les services rattachés au compte bancaire sont multiples et de natures diverses.

    1.1.3.1-Encaissement des titres et leur paiement

    1.1.3.1.1- Encaissement des effets de commerce et leur paiement

    Un effet de commerce est un billet à ordre ou une lettre de change (ou traite). La lettre de change et le billet à ordre sont endossables à l'ordre d'un tiers qui deviendra propriétaire. Ils peuvent aussi être transmis en garantie, l'endos étant qualifié de pignoratif.

    En matière d'encaissement, l'entreprise remet l'effet de commerce à son banquier, endossé en blanc ou avec la mention « valeur à l'encaissement » ou « valeur en recouvrement » avec mandat de le présenter à l'encaissement et de l'encaisser.

    Les remises à l'encaissement sont constatées par un bordereau de remise délivré à l'entreprise. Le banquier procèdera à l'encaissement de l'effet et créditera du montant obtenu le compte de son client.

    En cas de défaut de paiement, il avertira le remettant et lui rendra l'effet accompagné d'un avis précisant le motif du non paiement.

    Il faut dire que c'est en vertu d'une clause de domiciliation apposée sur l'effet que les effets sont présentés au paiement à la banque du débiteur et cette banque sur ordre exprès de son client (par un avis de domiciliation) en acquitte le montant. Les règlements s'effectuent le plus souvent entre banque par la compensation, par simple jeu d'écritures en compte.

    1.1.3.1.2-Encaissement et paiement du chèque

    Le chèque est un document qui permet à son bénéficiaire de disposer soit pour lui, soit pour un tiers des fonds portés au dédit du compte de son tireur. Autrement dit le chèque est un instrument de paiement.

    On distingue plusieurs types de chèques. Nous pouvons citer entre autre :

    -le chèque pré-barré

    -le chèque non barré

    -le chèque de voyage

    -le chèque de banque.

    Le chèque pré-barré ou barré n'est pas transmissible à d'autres personnes (c'est-à-dire que le chèque ne peut circuler de main à main au profit de bénéficiaires successifs). Ce chèque n'est encaissable que par l'intermédiaire d'un banquier ou un établissement financier.

    Les chèques doivent être remis à l'encaissement près le banquier. Cette remise donne lieu à l'établissement d'un bordereau attestant la remise effective. Lorsque le banquier encaisse le chèque pour le compte du client, il envoie un avis de crédit à l'entreprise. Dans le cas contraire l'entreprise reçoit un avis d'impayé avec retour du chèque.

    Le banquier est habileté à procéder au paiement des chèques émis par l'entreprise pour régler ses fournisseurs. Le banquier doit s'assurer que toutes les conditions sont réunies pour procéder au paiement.

    Dans la pratique, le gestionnaire du compte appelle le Directeur Financier ou toute personne dont la signature fait fonctionner le compte pour avoir son aval.

    1.1.3.2- Opérations liées au commerce international

    Les opérations du commerce international sont relatives aux importations et aux exportations de produits. L'importation comme l'exportation nécessitent une domiciliation.

    En effet, la domiciliation constitue pour l'entreprise à faire le choix d'une banque avant la réalisation de l'opération. L'entreprise doit remettre à la banque tous les documents justificatifs et lui confier le paiement ou l'encaissement des fonds. Pour ce faire, l'entreprise produit un dossier de domiciliation qui comprend :

    - un contrat commercial

    - la licence (si elle est requise)

    - la ou les factures

    - l'autorisation de change pour les importations : dans la pratique, la licence vaut l'autorisation de change.

    -Engagement de rapatrier le produit de la vente pour les exportateurs.

    - l'attestation d'importation ou d'exportation

    - les connaissements

    - l'attestation d'achat ou de vente de devises

    - le compte rendu d'opération.

    1.1.3.3- Le change manuel et le change scriptural

    1.1.3.3.1-Le change manuel

    L'activité de change manuel pour l'ensemble des opérations de change porte sur les moyens de paiement libellés en devises (billets de banque étrangers et chèques de voyage).

    Une monnaie n'a cours qu'à l'intérieur de l'État qui la met en circulation. Si l'on veut effectuer des paiements à l'étranger, il faut donc échanger la monnaie nationale contre des devises. Une devise est une monnaie étrangère qui a valeur de paiement dans le pays d'émission.

    Le change manuel a pour but de permettre aux voyageurs qui se déplacent physiquement à l'étranger de convertir leur monnaie nationale contre des espèces ayant cours dans les pays où ils se rendent et à leur retour, de procéder à des conversions en sens inverse pour les espèces étrangères qu'ils n'ont pas dépensées. Il porte donc sur les billets de banque, des chèques de voyage et, marginalement, des monnaies divisionnaires.

    Le change manuel intéresse au premier chef les particuliers qui y font appel dans un cadre privé et accessoirement les entreprises lorsqu'elles confient à leurs collaborateurs des missions à l'étranger.

    Aussi, est-il clair que les opérations de change manuel n'atteignent qu'un volume négligeable par rapport à la masse de règlements commerciaux et financiers effectués sous la forme de « transfert » d'avoirs en compte : le change scriptural.

    1.1.3.3.2-Le change scriptural

    Les ordres de change ont démarré sous forme de transfert d'avoir en compte (virement de compte à compte entre banques).

    Les ordres nécessitent la conversion d'une devise en une autre par l'achat ou la vente de devises en une autre.

    A travers un cas pratique, décrivons la technique du change scriptural. Le cas porte sur deux entreprises notamment MONO NEGOCE qui est souvent en transaction d'importations de marchandises auprès de son fournisseur GRAND MOULIN, une entreprise de droit Français basée en Ile de France.

    L'entreprise MONO NEGOCE doit 20.000 euros à la société française GRAND MOULIN et donne l'ordre à sa banque BTD d'effectuer le paiement en précisant que la banque de la société GRAND MOULIN est la BNP Paris-Bas.

    La BTD notifie à son correspondant français BANQUE POPULAIRE DE France d'effectuer le paiement. L'opération exige l'approvisionnement du compte BTD auprès de BANQUE POPULAIRE DE FRANCE.

    Pour approvisionner son compte chez la BANQUE POPULAIRE DE FRANCE, la BTD qui doit se procurer de 20 000 euros procède à un achat d'euros sur le marché et débite la contre valeur de cet achat le compte en francs CFA de l'entreprise MONO NEGOCE dans ses livres.

    La BANQUE POPULAIRE DE France débite le compte de la BTD et crédite dans ses livres le compte de BNP Paris-Bas de 20 000 euros.

    La BNP Paris-Bas crédite MONO NEGOCE de 20.000 euros.

    1.1.4-Les concours bancaires

    Les activités de l'entreprise sont multiples et exigent parfois d'importantes mobilisations de ressources pour couvrir les besoins financiers. A cet effet, les banques offrent deux catégories de crédits à la clientèle des entreprises :

    - le crédit d'investissement,

    -le crédit de fonctionnement.

    1.1.4.1- Crédit d'investissement

    Un crédit d'investissement a généralement la forme d'un prêt d'équipement accordé par une banque. Ce peut être un prêt à moyen terme (3 à 7 ans) pour l'achat de matériels, voire à long terme dans le cas de matériels lourds, de chaîne de production et de bâtiments industriels. Dans le cas d'un projet de grande envergure, l'entreprise peut faire intervenir une banque d'investissement.

    1.1.4.2- Crédit de fonctionnement

    Les stocks et le crédit clients constituent les deux sources de besoin. Pour les stocks, le besoin de trésorerie naît du décalage entre le règlement de certaines dépenses et le moment où le produit commercialisé est vendu. Le besoin de trésorerie du crédit clients naît du fait que le client ne règle pas au comptant mais au terme d'un délai de règlement consenti par l'entreprise. La banque met à la disposition des entreprises une panoplie de crédits pour leur fonctionnement. On peut citer :

    -Facilité de caisse

    -Crédit relais

    -Découvert bancaire

    -L'escompte commercial

    -Engagements par signature.

    1.1.4.2.1-Facilité de caisse

    Elle est essentiellement destinée à donner à la trésorerie de l'entreprise une élasticité de fonctionnement. Elle est consentie aux entreprises pour leur permettre de faire face aux décalages de très courte durée qui peuvent affecter leur trésorerie à certaines périodes, notamment lors des échéances fournisseurs, des payes du personnel ou règlement de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA).

    Mise en place pour quelques jours, elle exclut la permanence du concours bancaire mais chaque fois que le besoin se fait sentir et la situation le justifie elle est reconduite.

    1.1.4.2.2-Crédit relais

    Initié par une opération ponctuelle hors activité ordinaire (HAO), le crédit-relais est destiné à permettre à l'entreprise d'anticiper une rentrée de fonds à provenir soit de la cession d'un bien (une immobilisation ou un fonds de commerce), soit d'une opération financière (augmentation du capital ou déblocage d'un emprunt obligataire), soit la TVA payée sur un investissement.

    1.1.4.2.3-Découvert bancaire

    C'est une autorisation de décaissement de fonds plafonné sur le compte courant que le banquier accorde à son client afin de lui permettre de faire face aux décalages de trésorerie à caractères répétitifs. Le découvert est un palliatif venant compléter un fonds de roulement temporairement insuffisant. Le découvert automatique est mis en place d'une manière permanente (1 à 12 mois) renouvelable.

    1.1.4.2.4- L'escompte commercial

    L'escompte commercial peut être défini comme l'opération de crédit par laquelle le banquier met à la disposition d'un client le montant d'une remise d'effets qui sont cédés en pleine propriété, et qui doit normalement procurer au banquier escompteur de son avance.

    La mobilisation auprès de l'appareil bancaire à travers l'escompte des créances commerciales que les entreprises détiennent sur leur clientèle est un outil de financement simple et pratique.

    1.1.4.2.5- Engagements par signature ou caution

    Si le plus souvent la banque aide l'entreprise en mettant à sa disposition des fonds sous forme de crédits de trésorerie, elle peut aussi lui apporter son concours sous forme d'engagements que l'on appelle des crédits par signature.
    La banque prête alors simplement sa signature sans supporter de charge de trésorerie. L'étude faite par la banque est aussi minutieuse que pour n'importe quel autre concours bancaire, car cet engagement peut entraîner des décaissements importants.

    Dans cette forme de crédit, le banquier s'engage par lettre, auprès de tiers, à satisfaire aux obligations contractées envers eux par certains de ses clients, au cas où ces derniers n'y satisferaient pas eux-mêmes.
    Ces crédits peuvent soit différer certains décaissements ou les éviter soit encore accélérer certaines rentrées de fonds. Ils sont le plus souvent accordés sous forme de cautions.

    1.1.4.2.5.1- Les différents types de crédits par signature

    Les différents types d'engagements par signature sont :

    - les cautions,

    - les acceptations ou avals.

    Les cautions peuvent être délivrées pour servir à :

    -différer les paiements

    -éviter les décaissements

    -accélérer les rentrées de fonds.

    · Pour différer les paiements

    Ces cautions ont différentes applications.

    Obligations cautionnées : toute entreprise ou presque perçoit pour le compte de l'État de la TVA. Dans certains cas, l'administration fiscale admet que le reversement de cette TVA soit différé de 4 mois au plus avec, toutefois, pour condition que ce différé de paiement soit cautionné par une banque. Au cas où l'entreprise serait défaillante, le Trésor public se retournerait contre la banque.
    Le même mécanisme existe pour certains droits de douane ou les droits d'enregistrement (droits perçus lors de l'achat d'immeubles, par exemple).
    Crédits d'enlèvement : il s'agit de la possibilité pour un importateur d'enlever des marchandises sans avoir à attendre la liquidation (calcul) des droits de douane à condition de fournir une caution bancaire.
    Cautions pour impôts contestés : le contribuable qui conteste des impôts ou des taxes doit les régler ou fournir des garanties. La banque peut alors se porter caution avec les risques de ne pouvoir être toujours subrogée dans les droits du Trésor.

    · Pour éviter les décaissements

    Ces cautions ont deux objets, soit elles sont d'adjudication, soit elles garantissent une exécution de travaux.


    Cautions d'adjudication et de bonne fin
    : si une entreprise veut participer à des chantiers de travaux commandés par l'État ou les collectivités locales (régions, départements, communes), elle devra apporter des garanties dont la plus importante est la caution d'adjudication et de bonne fin. Cette caution signifie que d'une part (adjudication) le banquier garantit le sérieux de l'entreprise adjudicataire et d'autre part (bonne fin) qu'elle est à même de mener dans de bonnes conditions le chantier à sa fin.

    Cette caution évite à l'entreprise de déposer des fonds en garantie lorsqu'elle se portera candidate à l'adjudication.
    Cautions en matière de droits de douanes et TVA : à condition de fournir une caution bancaire, une entreprise peut être dispensée de payer des droits de douanes ou la TVA sur des produits importés devant être réexportés (admissions temporaires).

    · Pour accélérer les rentrées


    Cautions de remboursement d'acomptes
    : en cas d'acomptes versés par les clients dans le cadre de marchés publics ou privés, nationaux ou étrangers.
    Cautions de retenue de garantie : dans le cadre de marchés publics ou privés, nationaux ou étrangers. Le maître de l'ouvrage peut différer le paiement intégral des sommes dues dans l'attente de la réception définitive.
    Cautions diverses : cautionnement donné en faveur de certaines professions qui doivent fournir des garanties (ex. garantie financière des conseils juridiques, des agents immobiliers, etc..).

    · Les acceptations ou avals

    Pour faciliter à son client soit la livraison de marchandises soit l'octroi de crédit par un confrère, le banquier peut accepter (ou avaliser) un effet de commerce tiré par son client en s'engageant de ce fait à payer à l'échéance. A cette date, le client assurera à son banquier la couverture de l'effet par la somme prévue, ce dernier n'ayant pas en principe de décaissement à effectuer.
    Facilité pour la constitution des stocks : pour permettre à son client de s'approvisionner en bénéficiant de la confiance de ses fournisseurs, le banquier pourra accepter (ou avaliser) un effet tiré par le vendeur que ce dernier soit situé à l'étranger ou qu'il réside au Togo.
    Facilité pour l'octroi d'un crédit : le banquier qui souhaite épauler une entreprise dans la gestion de sa trésorerie peut se trouver gêné lui-même quant à ses disponibilités. L'entreprise peut trouver un autre banquier qui acceptera le décaissement des fonds à condition d'être couvert en risque par son confrère. Le crédit est ainsi réparti en risque et en trésorerie entre les deux banquiers.

    1.1.4.2.6- Le crédit documentaire

    Le crédit documentaire est l'engagement pris par la banque d'un importateur de garantir à l'exportateur le paiement des marchandises (ou l'acceptation d'une traite) contre la remise de documents attestant de l'expédition et de la qualité des marchandises prévues au contrat.

    Il peut être :

    - Révocable : le banquier peut revenir sur son engagement avant expédition des marchandises.

    - Irrévocable : le banquier ne peut revenir sur son engagement, sauf accord de toutes les parties.

    - Notifié : le banquier de l'importateur est seul engagé.

    - Confirmé : l'engagement du banquier de l'importateur est conforté par un banquier correspondant dans le pays de l'exportateur.

    Toutefois, de nos jours, la pratique s'appuie essentiellement sur le crédit documentaire irrévocable et confirmé.

    1.2-NOTION DE DATE DE VALEUR

    Les opérations réalisées par les entreprises dans les livres d'une banque s'effectuent à une date dite d'opération mais n'ont d'effets qu'à une autre date appelée date de valeur.

    Les dates de valeur correspondent aux dates à partir desquelles les opérations effectuées sur un compte bancaire sont prises en compte que ce soit au débit ou au crédit d'un compte.

    Pour les banques, la justification de date de valeur réside dans le délai de traitement des opérations qui empêchent les banques de disposer réellement des fonds dès le moment où elles les comptabilisent.

    Les dates de valeur sont en pratique des commissions déguisées car les délais de traitement des opérations interbancaires sont en pratique très inférieures aux dates de valeur les plus couramment pratiquées.

    1.2.1 - Modalités de fonctionnement

    Le principe de fonctionnement des dates de valeur est assez simple :
    - toute opération inscrite au crédit d'un compte, à une date de valeur postérieure à la date de l'opération ;
    - toute opération portée au débit d'un compte à une date de valeur antérieure à la date de l'opération.

    Ainsi, par exemple, un chèque remis en compte le 15 sera crédité valeur 17 et un chèque présenté en compte le 15 sera débité valeur 13.
    Dans notre exemple et en supposant qu'il n'y ait rien d'autre sur le compte et que les deux chèques soient d'un montant de 2 000 F, le titulaire du compte devra payer des intérêts débiteurs sur 2 000 F pendant 4 jours (en négligeant les samedis, dimanches et jours fériés).

    La date de débit ou de crédit comptable, appelée date de valeur, est primordiale pour les clients et les banques dans la mesure où elle sert au calcul des intérêts débiteurs.

    1.2.2 - Application pratique

    Les dates de valeur les plus couramment pratiquées par les banques sont les suivantes  dans le tableau ci-dessous:

    OPERATIONS

    DATE DE VALEUR

    Retrait et versement d'espèces

    Date d'opération

    Chèque émis

    Date d'opération moins deux(02) jours ouvrés

    Remise de chèque sur place

    Date d'opération plus deux (02) jours ouvrés

    Remise de chèque hors place

    Date d'opération plus cinq (05) jours ouvrés

    Effets domiciliés

    Veille de présentation de l'effet

    Virement reçu

    Date de réception des fonds par la banque plus un (01) jour ouvré

    Si l'on veut éviter de payer des agios, il faut donc éviter d'être débiteur en valeur. Illustrons cette assertion par un exemple.


    Soit à la date du 23 juin (supposons un jeudi), un compte de MONO NEGOCE présente un solde créditeur de 500 F (depuis le 22 juin) ; l'entreprise est sise à Lomé ; elle remet un chèque de 8 000 F encaissable sur Kara ; à la même date, un chèque de 3 000 F se présente au paiement sur son compte à Lomé.

    Les dates de valeur seront les suivantes :

    OPERATIONS

    DATE DE VALEUR

    DEBIT

    CREDIT

    _

    500

    22-juin

    _

    8000

    29-juin (5jours ouvrés+2 jours samedi et dimanche)

    3000

    _

    22-juin

    On aura donc pour la détermination des agios, le calcul suivant:
    Du 22 juin au 29 juin : 500 - 3 000 = -2 500 F, donc il y a 2500F CFA au débit pendant 7 jours.

    En pratique, le montant des agios sera faible, même si le découvert est facturé à un taux élevé, à supposer 18 % : 2 500 x 18 % x 7/365 = 8,63 F.

    Pour un compte très souvent créditeur, les banques acceptent souvent d'annuler les tickets d'agios de faible montant pour mieux entretenir la relation Entreprise-Banque.

    Les dates de valeur pratiquées sur le compte de MONO NEGOCE portent le plus souvent sur les versements et paiements de fonds et également sur les opérations d'effets de commerce.

    Section2 : CONDITIONS APPLICABLES A LA CLIENTELE ET

    NEGOCIATION AVEC LES BANQUES

    2.1- Conditions bancaires

    Les conditions bancaires couvrent les différents éléments tarifaires appliqués à la clientèle.

    2.1.1- Frais et Commissions bancaires

    La perception des frais et commissions par les banques correspond à la rémunération de services rendus ou à des pénalités. Certains sont justifiés par la réalisation d'un service ou la mise à disposition de fonds, d'autre sont perçus lorsque le fonctionnement du compte présente des dysfonctionnements (découvert non autorisé ou en dépassement, rejet de paiement).

    · Les frais et commissions de service

    Ces commissions sont perçues par les banques en contrepartie des services rendus. Les banques restent libres de fixer leurs tarifs de ces services. Les frais les plus fréquents sont les suivantes :

    -frais de tenue de compte

    -frais pour mise à disposition d'une carte bancaire

    -frais de prélèvement

    -frais de retrait dans les distributeurs ou automates bancaires

    -frais pour paiement hors de la zone Franc

    -frais de virement

    -frais d'envoi de chéquiers.

    · Commissions sanctions

    Ces commissions résultent des dysfonctionnements sur le compte suite aux incidents de paiement.

    Ce sont entre autres :

    - les commissions dites d'intervention : elles sont engendrées par des paiements par (chèque, carte, prélèvement ou TIP) enregistrés sur le compte au-delà du découvert autorisé.

    -les frais de rejet : ils sont motivés le plus souvent par l'insuffisance de provisions sur le compte.

    2.1.2- Les taux d'intérêts

    Le taux d'intérêt est l'une des variables macroéconomiques qui préoccupent le plus les économistes au sein des entreprises, des banques et des administrations, en raison principalement de son lien avec la rentabilité des investissements, le prix des actifs financiers et les taux de change.
    Cependant, il n'existe pas un, mais une multitude de taux d'intérêt : taux nominaux ou réels, à court ou à long terme, qui diffèrent selon les catégories d'emprunteurs (publics ou privés, grandes entreprises, PME ou ménages), selon le canal utilisé (finance directe ou intermédiée) et selon les devises de libellé.

    · Le taux de base bancaire

    Le taux de base bancaire (TBB) est le taux d'intérêt annuel calculé par la banque et qui sert de base à la détermination du prix des crédits qu'elle consent.
    Ainsi, le coût d'une ligne d'escompte commercial sera décomposé de la façon suivante : taux de base de la banque + 1,10 %, soit un taux annuel de 8,10 % (dans l'hypothèse d'un taux de base de 7 %).
    Le taux de base bancaire déterminé, par différence avec le taux du marché monétaire (qui est le taux auquel les banques se procurent des capitaux), l'essentiel de la marge bénéficiaire des banques résultant de l'octroi des crédits (dans la mesure où le taux des crédits n'est pas fondé sur le taux du marché monétaire), ce qui tend à se généraliser, surtout pour les grandes entreprises.

    · Le taux effectif global

    Le taux effectif global est un indicateur, calculé de la même manière et sur des bases identiques par les banques et les établissements de crédit, et qui permet:

    -au futur emprunteur de pouvoir comparer le coût des financements proposés,

    -de s'assurer que ce taux reste en-deçà du taux d'usure.

    · Le taux d'usure

    Est considéré comme usuraire tout prêt conventionnel consenti à un taux effectif global qui, au moment où il est consenti ne se situe pas en deçà du double du taux d'escompte de la Banque Centrale de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).

    2.1. 3- L'effet des dates de valeur

    La date de valeur d'une opération est la date à laquelle un montant retiré cesse de produire des intérêts ou celle à laquelle un montant versé commence à produire des intérêts. Cependant, elle est souvent concomitante à la date de comptabilisation, qui est la date à laquelle une opération est portée, au plan comptable, au débit ou au crédit du compte. Par conséquent, le mécanisme des dates de valeur repose sur le décalage existant entre la date à laquelle une opération de crédit ou de débit est effectuée et la date à laquelle elle devient effective sur le compte banque. Pendant le laps de temps entre la date de l'opération et la date de valeur, les fonds sont disponibles au profit de la banque.

    Aussi, est-il important d'accorder une attention particulière aux dates de valeur pratiquées par son banquier, car ce délai peut provoquer un découvert artificiel sur le compte banque donnant lieu à une facturation d'intérêts débiteurs.

    Ce découvert peut conduire au rejet de certaines opérations source de la facturation de frais bancaires.

    2.2- Négociation avec les banques

    2.2.1- Le choix de ses banques

    Le choix d'une banque tient compte de plusieurs paramètres dont :

    -la proximité,

    -les conditions de banques concurrentielles,

    -l'accueil,

    -la qualité du service,

    -les engagements à solliciter.

    Pour solliciter les engagements auprès d'une banque, il faut s'assurer de ce que la banque offre des services de financement du type de projet qu'on veut financer. Certaines banques préfèrent par exemple financer le commerce, certaines l'industrie ou l'agriculture. Une Caisse Locale de Crédit Mutuelle serait mal placée pour répondre à une demande de financement pour une exploitation industrielle par exemple. Les promoteurs d'exploitation agricole seront les bienvenus dans ce cas-ci. S'il faut choisir son banquier avec soin, il faut trouver au sein de cette banque, le bon interlocuteur, de préférence, celui qui possède le pouvoir de décision sur le prêt sollicité.

    2.2.2- La confiance avec les banques

    La confiance est un facteur déterminant dans la relation entreprise-banque. En effet, elle conditionne l'ouverture du compte de l'entreprise au sein d'une banque. De l'autre côté, elle est la base par laquelle la banque octroie un concours à l'entreprise.

    Le crédit repose sur la confiance. Elle devient finalement l'élément qui entretient la relation Entreprise-Banques.

    Celui qui voudrait dissimuler la vérité doit savoir que le banquier découvrira tôt ou tard le pot aux roses et qu'il fermera sa porte le jour où on aura besoin de lui pour surmonter une échéance difficile. Ce n'est pas facile de dire la vérité au banquier. Suivez ce conseil d'un banquier : « Il faut du courage pour aller dire à un banquier : « Pour l'instant, tout va bien, mais dans deux mois ça risque d'aller moins bien ». Si l'on n'a pas confiance dans l'avenir, mieux vaut prévenir que de mettre le prêteur devant le fait accompli car c'est ce qu'il déteste le plus. « Par ailleurs, quand bien même la probabilité d'être convaincu d'un mensonge serait seulement de un pour mille, «un seul mensonge suffirait à détruire la confiance qu'on a acquise en disant mille fois la vérité».

    2.2.3- Cadre de la négociation bancaire

    Durant la phase de lancement d'une entreprise, le pouvoir de négociation du promoteur est le plus souvent limité par son intensité de besoin d'argent. Il faut néanmoins négocier, ou du moins solliciter, sinon le banquier pourrait penser que son interlocuteur se soucie peu de la rentabilité. En principe tout est négociable: le taux d'intérêts, les commissions, les jours de valeurs et les garanties. Cependant pour avoir quelques chances d'obtenir satisfaction, il convient de respecter les quelques règles énoncées par Robert PAPIN dans son ouvrage intitulé Stratégie pour la création d'entreprises.

    Ces règles s'énoncent en ces points suivants :


    · Avant d'aller négocier, il faut étudier avec soin la situation de l'affaire et plus particulièrement :

    -sa structure financière (capitaux propres/emprunts),

    -sa rentabilité financière,

    -sa situation actuelle et prévisionnelle de trésorerie,

    ·Présenter des propositions claires au banquier,

    ·On doit se fixer des objectifs prioritaires,

    · Si on dispose de ressources propres importantes et que vous êtes en position de négocier et non de solliciter, prévoyez ce que vous ferez en cas d'échec,

    · Il faut vérifier par la suite ce qui a été obtenu et ne pas négocier des avantages qu'on ne serait pas en mesure de contrôler.

    Il est possible d'avoir des comptes dans plusieurs banques parce qu'une seule et même banque ne peut couvrir le risque ou parce que l'on cherche toujours à augmenter ses possibilités de crédit. La domiciliation des revenus de l'entreprise sur des comptes dans différentes banques permet aussi la simplification des règlements.

    CHAPITRE III :

    ETAT DE LA RELATION BANCAIRE DE MONONEGOCE

    Ce chapitre sert de cadre d'analyses critiques et approches de solutions aux problèmes et difficultés qui mettent à mal la relation bancaire de MONO NEGOCE.

    Section1 : DIFFICULTES DE MONO NEGOCE ET CONCOURS

    BENEFICIES

    1.1-Difficultés de MONO NEGOCE

    MONO NEGOCE pratique une politique commerciale basée sur la vente à crédit afin de fidéliser sa clientèle. Cette vente à crédit est en partie matérialisée par des traites. Nous constatons que le recouvrement des créances non matérialisées par des traites est très difficile et agit négativement sur sa trésorerie. Ce qui se manifeste par un manque de liquidité dans les caisses de l'entreprise. Par conséquence, le besoin en fonds de roulement excède le fonds de roulement. Ceci induit un crédit de fonctionnement que l'entreprise sollicite auprès de son banquier.

    1.2-Concours bénéficiés

    Le manque de liquidité évoqué ci-dessous conduit la direction financière à recourir aux crédits suivants :

    -l'escompte commercial entraînant des agios

    -le découvert et les facilités de caisse assortis des intérêts.

    Au cours de ces deux dernières années nous avons constatés une augmentation de ces charges bancaires qui sont relatées dans le tableau ci-dessous :

    Eléments

    Année2009

    Année2008

    Variation

    Agios

    5 750 072

    3 562 200

    61,42%

    Source : Relevé de comptes de MONO NEGOCE.

    Cet accroissement de 61.42% des agios et intérêts débiteurs d'une année à l'autre démontre l'ampleur des difficultés de trésorerie de MONO NEGOCE qui contraint son Directeur Général à recourir aux différents crédits de trésorerie notamment le découvert et l'escompte commercial.

    Section2 : ANALYSES CRITIQUES ET SUGGESTIONS

    Durant notre stage au sein de l'entreprise MONO NEGOCE plus précisément dans le département Financier et Comptable, nous avons constaté des dysfonctionnements plus ou moins importants qui jouent sur le développement interne et externe de l'entreprise.

    2.1-Analyses critiques

    2.1.1-Le personnel et la Direction des Ressources Humaines

    Au niveau du personnel, il y a un climat socioprofessionnel très précaire.

    Sur le plan social, on dénote :

    -l'utilisation des téléphones portables (émissions et réceptions d'appel) intempestive perturbant la tranquillité,

    - des causeries discrètes devant les clients qui viennent régler les factures au service comptable,

    -les propos injurieux et calomnieux forment le quotidien de certains employés et dégénèrent à des situations conflictuelles (querelles) conduisant à des rétentions d'informations d'ordre professionnelles.

    Sur le plan professionnel :

    -l'hiérarchie est souvent bousculée (les ordres sont outrepassés)

    -la bureaucratie prend le dessus sur les objectifs professionnels

    -les sorties répétées à des heures de travail débouchant sur la flânerie,

    -l'absence répétée et continue (sans causes plausibles) de certains employés entraine la reconversion d'autre employé à assurer l'intérim qui ne répond pas à leur spécialité.

    Le rôle du DRH est confié au DAF qui assure un double rôle. Ceci ne lui permet pas d'assumer pleinement la double responsabilité qui lui incombe.

    Le volume considérable des affaires financières ne lui permet guère de s'enquérir de la situation des employés. Le personnel se sent laisser pour compte.

    2.1.2-Le service commercial et la Clientèle

    Ce service est la vitrine de l'entreprise, autrement dit le service commercial est le premier cadre que le client visite lorsqu'il s'adresse à l'entreprise. L'accueil et la première impression du client (sa satisfaction) le poussent ou non à sa fidélisation. Le service commercial est chargé de la facturation des ventes aux clients .Certains clients paient au comptant, d'autres font des règlements partiels, d'autres encore achètent à crédit. Dans la pratique, les ventes à crédit doivent être assorties de conditions de paiement et d'une échéance précise. Mais le constat est que les ventes à crédit consenties aux clients sont illimités, les clients viennent solder leur compte quand ils veulent ou presque pas. Les clients peuvent régler en espèces ou par chèque ou par virement bancaire. Bien souvent, les règlements par chèque qui sont remis à l'encaissement reviennent impayés. Les clients qui se comportent ainsi sont non moins importants par rapport au volume d'achat mais aussi leur relation particulière avec le premier responsable de MONO NEGOCE. Ils confondent les relations commerciales et relations amicales et familiales. Cette pratique joue considérablement sur les liquidités en caisse de l'entreprise. De plus, l'entreprise faisant recourt aux concours bancaires, elle supporte d'énormes charges bancaires étayées

    précédemment dans le tableau ci-dessus.

    2.1.3-Le suivi de la relation bancaire

    Le règlement des ventes se fait soit en espèces soit par chèque bancaire. Les chèques sont remis au banquier à l'encaissement pour le compte de l'entreprise en pleine propriété du banquier lorsque le compte est rouge (découvert sur le compte).

    Vu le nombre des incidents de paiements avec les clients, l'entreprise est fragilisée chez le banquier. De causes à effet, le banquier peut être retissant pour les engagements que l'entreprise sollicite, du moins les conditions de crédit sont rigides. Le crédit d'escompte est simple et pratique pour renflouer les caisses de l'entreprise, mais le banquier qui analyse les relations que l'entreprise entretient avec les clients (clients défaillants) peut réviser sa position, voire refuser le crédit. Les clients discréditent l'entreprise près le banquier.

    2.2- Suggestions

    2.2.1. -Recyclage du personnel

    Le personnel de MONO NEGOCE est très jeune. La majorité commence sa carrière professionnelle au sein de l'entreprise. Ils sont recrutés à l'embauche comme des stagiaires. Ils demeurent stagiaires, beaucoup sont contrariés et n'envisagent pas faire carrière au sein de l'entreprise et visent mieux ailleurs. De fait, le nombre de départ au sein de l'entreprise chaque année est considérable. L'entreprise est fragilisée et n'est pas à l'abri de fuites d'informations. L'équipe dirigeante de l'entreprise doit planifier des ateliers de formation pour actualiser et faire la remise à niveau, afin de les mettre dans le format de l'entreprise. Ce travail relève de la compétence de la Direction des ressources Humaines (DRH) qui est quasi inexistante dans l'entreprise. Pour ce faire l'entreprise doit créer une DRH qui va réorganiser la vie au sein de l'entreprise. Elle se chargera du recrutement du personnel et de son suivi jusqu'au départ de l'entreprise ou soit pour la retraite.

    Elle veillera également à la flânerie et aux absences fréquentes au bureau. La grille des salaires doit être revue par rapport à la compétence de chaque employé non par la relation paternaliste. Le personnel ne donnera le meilleur de lui-même que s'il pense recevoir la réciproque de ses efforts (ceci explique les départs au sein de l'entreprise).

    2.2.2-Révision relations Entreprise-Clientèle

    L'entreprise doit revoir sa relation avec les clients. Pour ce faire, le service commercial doit changer le système de facturation. Pour les ventes à crédit, un échéancier précis doit être apposé sur les factures. Passé ce délai, le client doit supporter des pénalités qui compenseront les agios payés à la banque dus aux difficultés de liquidité. Le service commercial doit inciter les clients à payer par anticipation en instaurant des escomptes de paiement et les remises sur les achats à concurrence de certains montants.

    2.2.3-Création d'un service de recouvrement

    Nous jugeons utile qu'il faut réorganiser le service comptable afin de spécialiser certains agents à suivre les comptes tiers pour procéder au recouvrement des créances. Ceci permettra tant soit peu de diminuer les incidents de paiements près les banques. Les agents doivent relancer les clients avant de procéder à la remise des chèques à la banque. Les agents veilleront surtout à éviter l'immobilisation des créances de l'entreprise.

    CONCLUSION

    Pour exister dans un environnement concurrentiel, l'entreprise doit satisfaire ses clients et générer un profit c'est-à-dire réaliser un chiffre d'affaires supérieur à la somme de ses coûts (salaires et charges, achats, frais de fonctionnement, amortissement des investissements, impôts et taxes). Par conséquent, elle doit assumer la gestion de quatre types d'activités interdépendantes : la gestion d'une production matérielle ou immatérielle, la gestion d'une main d'oeuvre, la gestion de relations avec le marché, la gestion de problèmes de financement.

    De notre réflexion sur le thème « Relations entreprises-banques : cas de MONO NEGOCE », il en ressort que la relation bancaire de l'entreprise est mise à mal par certains dysfonctionnements provenant de la clientèle.

    La clientèle de l'entreprise règle ses achats soit en espèces soit par chèque. Les chèques qui font l'objet de règlement et remis à l'encaissement reviennent souvent impayés. Ceci fragilise l'entreprise auprès de son banquier. En plus les ventes à crédit matérialisées par des traites entrainent des charges bancaires et constituent un manque à gagner pour l'entreprise.

    Pour palier à ces problèmes, l'entreprise doit reconsidérer sa relation avec la clientèle afin de redresser sa relation avec les banques. De plus l'équipe dirigeante doit réorganiser la structure interne de MONONEGOCE pour une nouvelle dynamique au sein de l'entreprise.

    A la fin de notre étude, nous osons croire que l'intérêt porté à notre thème est partagé, à travers ces quelques lignes abordées ; et que nos remarques et suggestions seront pris en compte afin d'améliorer et consolider la relation bancaire de l'entreprise.






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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo