WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La division internationale du travail: un frein pour le développement de la RDC.

( Télécharger le fichier original )
par Aurélien NGOMA MAYANGI
Université de Kinshasa RDC - Licence en relations internationales 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

SECTION II : LA DEPENDANCE DE LA RDC

§1. LA DEPENDANCE COMMERCIALE

La naissance d'une économie planétaire d'échanges et le développement d'un marché réellement mondial ont donné naissance à un vaste secteur import-export. En soi, pareille évolution constitue un progrès important puisqu'elle autorise chaque région du monde à se spécialiser et à développer les activités les mieux adaptées aux atouts dont elle dispose, à mettre en oeuvre ses ressources naturelles et humaines (climat, localisation, niveau technique, densité démographique, etc.). Cependant, dans la pratique, le commerce international est marqué par la domination des pays du Nord qui échangent entre eux la plupart des biens et services disponibles, d'une part, et une petite part avec les pays du Sud, de l'autre.

Et en examinant le comportement des exportations congolaises, le présent point cherche à mettre en lumière la dépendance commerciale de la RDC à l'égard de l'étranger. En effet, à l'instar des autres pays en voie de développement (PVD), l'occident est traditionnellement le principal partenaire commercial du pays. Par ailleurs, les exportations congolaises sont diversifiées en matières premières et comportent aussi une part insignifiante des produits semi-finis : cuivre, or, diamant, pétrole brut, café, bois, ciment ; électricité,... Aussi, ses importations présentent une gamme variée des produits qui ne peuvent être saisis que par groupes d'utilisation. Il s'agit des biens de consommation (sucre, tabac, boissons, chaussures, coton, tissus, riz, poissons, blé, viande,...), les biens d'approvisionnement et matières premières ainsi que les biens d'équipement.

A cet effet, les principaux clients de la RDC sont l'Union Européenne (Belgique, Finlande), les Etats-Unis, la Chine, le Japon et le Zimbabwe. Et les principaux fournisseurs de la RDC en produits importés sont l'Union Européenne (Belgique, France, Allemagne), l'Afrique du Sud, les Etats-Unis et le Kenya. En effet, le commerce extérieur de la RDC est étroitement lié aux exportations des matières premières brutes ou semi-finies vers un nombre très limité des pays.

Tableau n1 : Le commerce extérieur de la RDC

EXPORTATIONS

1,346 milliards de dollars

Biens exportés

Cuivre, cobalt, coltan, diamant, électricité...

Principaux clients

Belgique 42,5%, Finlande 17,8%, Zimbabwe 12,2%, Chine 6,5 (2004)

IMPORTATIONS

1,417 milliards de dollars (2002)

Biens importés

Biens de consommation, biens d'équipement...

Principaux fournisseurs

Afrique du Sud 18,5%, Belgique 15,6%, France 10,9%, Etats-Unis 6,2%, Allemagne 5,9%, Kenya 4,9%

Source : http://fr.wikipedia.org/ wiki/ Economie de la RDC

« Deux conséquences découlent de cette position, à cause de cette exiguïté du marché, les recettes d'exportations du pays deviennent très sensibles aux fluctuations de la demande de ces quelques pays importateurs, cette position d'oligopsone (c'est-à-dire, d'un petit nombre d'acheteurs ou de demandeurs face à une multitude de pays sous-développés exportateurs) octroie aux importateurs de produits du Congo-Kinshasa tout le pouvoir de marché et donc, l'avantage en matière de négociation des prix. Ils deviennent de par la structure de ce marché, des donneurs des prix alors que nos pays deviennent des preneurs des prix »62(*).

Ainsi, dès lors qu'un des partenaires possède le pouvoir d'imposer ses termes de contrat, le commerce se présente comme une forme de domination. Et, la RDC, comme tout autre PVD, subit les effets pervers de cette domination. « C'est cette position de dépendance qui, in fine, justifie les différentes baisses des cours de principaux produits exportés (par la RDC) souvent remarquées depuis les années 1970. en effet, le nombre des demandeurs de produits congolais, étant très réduits, ceux-ci ont les possibilités de faire des coalitions afin d'imposer les prix qui leur semblent le plus avantageux »63(*).

C'est cela « qui, en définitive, justifie les baisses qui se répercutent sur les recettes d'exportations et par ricochet, sur la politique budgétaire et les disponibilités en devises du pays, rendant le pays plus que dépendant des programmes d'ajustement structurel (nouvelle version)(*) et de l'aide extérieure, car incapable de mener sa politique économique, surtout ses sous composantes : la politique monétaire et budgétaire en vue de stabiliser le taux de change et les prix intérieurs »64(*). Nous parlerons de l'aspect financier de la dépendance au point suivant.

Mais avant, revenons à la dépendance commerciale pour dire que l'éventail des exportations de la RDC est restreint (constitué essentiellement des matières premières) bien que diversifié. Ainsi, son économie se révèle beaucoup plus vulnérable aux fluctuations des prix pratiqués sur le marché mondial où joue à plein la loi de l'offre et de la demande. Et « cette vulnérabilité aux variations des cours du marché se trouve encore aggravée par le jeu de la spéculation. Les pays riches profitent souvent d'une période de basse conjoncture pour constituer des stocks importants, ce qui leur permettra ensuite d'exercer une pression souvent décisive sur les prix »65(*). Ce sont donc ces variations conjoncturelles de la demande qui entraînent les fluctuations des prix.

* 62 MALUNGUMU, C. cité par http://www.memoireonline.com/ Incidence du commerce international sur le développement économique de la RD Congo par Franck MBEMBA MALEMBE (tiré le 19/10/2009)

* 63 http://www.memoireonline.com/ Incidence du commerce international sur le développement économique de la RD Congo par Franck MBEMBA MALEMBE

* Par nouvelle version des programmes d'ajustement structurel, nous faisons allusion à l'initiative PPTE (Pays Pauvres Très Endettés). En effet, en juin 1999 au G7 de Cologne, les grands argentiers du monde s'étaient engagés à répondre positivement à une pétition de 17 millions de signatures demandant l'annulation de la dette des pays pauvres : 90% de la dette des pays pauvres devaient être annulés au cours de l'année 2000, grâce à l'initiative PPTE renforcée (l'initiative originale ayant été lancée lors du G7 de Lyon en 1996).

Pour obtenir un allègement de dette, un pays de la liste PPTE doit se lancer dans une double phase de trois à six ans de reformes d'ajustement structurel (point de décision et point d'achèvement).

L'initiative PPTE se révèle ainsi un parcours de combattant truffé d'impasses. Et la RDC est actuellement dans la liste PPTE et espère obtenir l'allègement de sa dette extérieure (12,5 milliards de dollars ou près de 200% du PIB de la RDC à la fin 2004).

* 64 http://www.memoireonline.com/ Incidence du commerce international sur le développement économique de la RDC par Franck MBEMBA MALEMBE

* 65 GOFFAUX, J., op.cit, p.78

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius