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La division internationale du travail: un frein pour le développement de la RDC.

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par Aurélien NGOMA MAYANGI
Université de Kinshasa RDC - Licence en relations internationales 2009
  

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§3. LES INEGALITES SOCIALES

« Le problème le plus inquiétant de notre époque est l'immense fossé qui se creuse, non pas entre pays développés et pays sous-développés considérés globalement, mais entre les masses de plus en plus misérables et nombreuses qui constituent la majorité des peuples du tiers-monde, et une minorité de l'humanité qu'il est difficile de localiser : en effet, elle ne comprend pas seulement la majorité des peuples développés des pays développés, mais aussi une minorité de ceux du tiers-monde »88(*). En effet, ce fossé conduit immanquablement à une hiérarchisation entre pays dominants et pays dominés, d'une part, et entre classe dominante et classe dominée au sein d'une même nation, d'autre part.

Pour comprendre encore mieux ce problème, il faudrait se référer à John Kenneth GALBRAITH. Car, d'après ce dernier, en situation de richesse stabilisée, « une augmentation d'un revenu serait payée d'une diminution pour quelqu'un d'autre. La distribution des revenus deviendrait le problème numéro un... »89(*). Ainsi, on est en présence de deux tendances contraires mettant en présence des partenaires inégaux : les salaires et les coûts de production tendent à la hausse pour les uns et à la baisse pour les autres. Et, logiquement, il en résulte des écarts entre l'extrême richesse et l'extrême pauvreté.

C'est ainsi que l'on parle de centre et périphérie, non seulement entre les nations mais aussi au sein d'une nation. En effet, le monde est composé des nations du centre et des nations de la périphérie et aussi chaque nation a son centre et sa périphérie. Ce qui n'est que le résultat de l'impérialisme. Car ce dernier se traduit en « une relation de dominance entre des collectivités, particulièrement entre les nations. Il est un type sophistiqué de dominance qui traverse les nations, se basant sur une tête de pont que le centre dans la nation du centre établit dans le centre de la nation de la périphérie, pour le bénéfice mutuel des deux »90(*).

RESUME DU CHAPITRE

Au cours de ce chapitre, nous sommes arrivé au constat selon lequel le capitalisme rend possible la croissance de la richesse mais ne favorise pas la justice sociale. C'est ainsi qu'il y a des inégalités parmi et au sein des pays. Au sein de chaque pays, surtout au Sud, l'image de la société est celle des inégalités profondes entre une minorité, souvent détentrice des leviers politiques et s'enrichissant scandaleusement, et les masses exploitées qui croupissent dans la misère.

Et à l'échelle du monde, il y a inégalité dans le développement. Le monde est divisé, d'une part, en une minorité d'Etats (le Nord) qui constitue le coeur de l'industrie mondiale de haute technologie ainsi que le coeur financier du monde et, d'autre part, une majorité d'Etats (le Sud) qui est dotée d'une économie dont la prospérité comme la stagnation ne dépendent en définitive jamais d'elle-même. Le Sud est sans cesse orientée dans ses structures par la domination du Nord.

En effet, l'oligarchie (les pays du Nord à travers les institutions internationales telles que le FMI, la Banque mondiale, l'OMC) régnant sur le capitalisme mondial a réussi à imposer à l'échelon planétaire ce système économique. C'est ainsi que ces institutions internationales développent sans cesse la division internationale du travail. Et cette dernière est devenue la pièce maîtresse du système capitaliste mondial. Elle y joue un rôle fondamental car elle se repose sur la théorie des avantages comparatifs.

Et, au sujet des avantages comparatifs, lorsqu'un pays se spécialise dans une production où la valeur ajoutée est faible et n'est pas susceptibles de croître, cette spécialisation met en place autant les conditions de stagnation de l'économie de ce pays. Tandis que lorsqu'il choisit une spécialisation qui concentre une beaucoup plus grande quantité de valeur ajoutée et encore plus déterminant, requiert la mise en place d'au moins l'embryon d'un système industriel, il met du même coup, en place les conditions de la progression de son économie.

Au regard de ce qui précède, on assimile les matières premières à la pauvreté et les produits industriels à la richesse. Et justement, la RDC n'arrive pas à se développer à cause de sa spécialisation ; elle est sous industrialisée. Son commerce extérieur porte essentiellement sur les matières premières et cela parce qu'elle ne bénéficie pas suffisamment d'innovations technologiques. Elle est un pays à faible progrès technique.

A ce stade, l'application intégrale de la théorie des avantages comparatifs par la RDC implique la libéralisation complète de ses échanges commerciaux telle que préconisée par les institutions internationales citées ci-haut. Ce qui équivaut à la compétition (supposée) d'égal à égal entre la RDC et le Nord. Or, les pays du Nord se protègent contre les exportations du Sud, en ce y compris celles de le RDC, par plusieurs formes des barrières telles que l'imposition des quotas et des prix. Ainsi, la division internationale du travail met en présence des pays inégaux et s'applique dans une situation de deux poids deux mesures. Voilà pourquoi, les pays riches (du Nord) s'enrichissent de plus en plus et les pays pauvres (du Sud) comme la RDC s'appauvrissent davantage.

* 88 AMIN, S., op.cit, p. 278

* 89 GALBRAITH, J. et SALINGER, N., op.cit, p. 172

* 90 MPWATE, N., op.cit, p. 65

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