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La division internationale du travail: un frein pour le développement de la RDC.

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par Aurélien NGOMA MAYANGI
Université de Kinshasa RDC - Licence en relations internationales 2009
  

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2. LA DIVISION INTERNATIONALE DU TRAVAIL DE COMPLEMENTARITE

La division internationale du travail de complémentarité ou DIT traditionnelle attribue aux pays développés la fabrication des biens manufacturés et des services ; et aux pays pauvres, souvent les pays du Sud, la fourniture des produits primaires en général (produits agricoles, matières premières). Ainsi, « jusqu'aux années 1970, les pays développés du Nord importent des produits de base des PED(*) (du Sud) et exportent des produits manufacturés entre eux et vers le Sud. Elle correspond à un partage des productions de type colonial »26(*). En effet, l'échange est une rencontre de deux raretés relatives. Dans ce contexte, ce qui est rare dans un pays l'est moins dans un autre. Et chaque pays est prêt à abandonner une certaine quantité de ce dont il dispose en abondance relative pour se procurer ce dont l'autre dispose abondamment.

Cependant, cette structure de DIT n'est qu'une survivance des liens économiques d'origine coloniale. Car grâce aux progrès techniques (les révolutions industrielles), les pays européens étaient dotés de la capacité de transformer sur place des produits naturels. Il leur fallait alors s'approvisionner en matières premières. C'est essentiellement cela qui a poussé les européens à s'engager dans l'entreprise coloniale. Et ils ont surtout développé dans leurs colonies les activités extractives des produits primaires qui leur manquaient. Ils cherchaient, en effet, à acquérir ces matières premières, à de bas prix, en fournissant aux colonies des produits que justement elles auraient pu fabriquer assez vite si elles étaient un peu plus équipées. Aujourd'hui encore, il existe d'importantes traces de l'économie coloniale : les anciennes colonies sont restées d'une manière générale, dans la production des matières premières.

3. LA DIVISION INTERNATIONALE DU TRAVAIL DE CONCURRENCE

Arès la colonisation, « progressivement, les pays en développement ont donc ouvert- et spécialisé- leur économie, aidés en cela, au cours des dernières décennies, par la libéralisation des échanges au sein du GATT puis de l'OMC (pour ceux qui y ont adhéré), par le système de préférences généralisées instauré grâce aux efforts de l'ONU (il garantit aux pays en développement un accès préférentiel aux marchés des pays industrialisés) et par les investissements des firmes étrangères à la recherche de nouveaux marchés ou de sites de production aux coûts attractifs »27(*). C'est ainsi que certains pays tels que Hong Kong, Singapour, la Corée du Sud, le Brésil et le Mexique, désignés sous le nom de nouveaux pays industrialisés (NPI), se sont mis à exporter des produits manufacturés similaires à ceux produits par l'occident, y compris des produits haut de gamme.

Cette émergence des NPI a dessiné, depuis les années 1970, la nouvelle division internationale du travail appelée aussi DIT de concurrence. Il y eut aussi une deuxième vague de nouveaux pays industrialisés (Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Chine,...) dans les années 1980. En effet, « en raison de leur main-d'oeuvre qualifiée et bon marché, ces pays étaient utilisés par les firmes multinationales comme bases de sous-traitance. Ils ont été d'abord engagés dans des secteurs industriels particuliers, comme les instruments d'optique, les montres, les jouets et les machines-outils. Les investissements directs des multinationales dans ces pays ont permis, d'un côté, le transfert de la technologie, et de l'autre, la création de nouvelles richesses qui finançaient à leur tour de nouveaux projets »28(*).

Il convient de signaler ici que la première vague d'industrialisation, au Sud, a eu lieu après le premier choc pétrolier. C'est alors que les consommateurs des pays développés ont été confrontés à une offre de biens, à bas prix, venant du Sud. Ces pays émergents se sont, en effet, spécialisés dans les produits manufacturés et concurrencent les pays du Nord. Et ces derniers ont, à leur tour, renforcé leur capacité à fabriquer les produits technologiques et les services dont la production nécessite de hautes qualifications. Cependant, le caractère dévastateur de cette nouvelle spécialisation a conduit l'occident à se protéger au moyen des accords multifibres. En même temps, il a dû déverser sur les marchés mondiaux les surplus de son secteur agricole auquel il accorde un soutien massif (des subventions).

Et, par ailleurs, nous assistons maintenant au développement des échanges croisés au sein des industries. Les multinationales se réorganisent sur une base globale. C'est ainsi que nous observons des phénomènes de délocalisation ou de sous-traitance. Ces phénomènes ont donné naissance à un commerce international de pièces et de composants et à des réexportations de produits finis après montage. Ces échanges se réalisent entre filiales des firmes multinationales (échanges intra firmes) ou dans le cadre de la sous-traitance ou d'accords inter firmes. Cependant, les pays les plus pauvres tels que la RDC sont restés cantonnés dans l'exportation des produits primaires. Ces pays sont marginalisés par la DIT car la spécialisation fait des gagnants et des perdants.

* PED désigne les pays en développement appelés aussi pays en voie de développement ou encore pays sous-développés.

* 26 http://www.brises.org/ notion/ division internationale du travail

* 27 http://www.ses.ens-ish.fr/ Les sciences économiques et sociales/ La nouvelle division internationale du travail

* 28 http://fr.wikipedia.org/ wiki/ division internationale du travail

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery