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Problématique des identités nationales dans la région des grands lacs: cas de la RDC et du Rwanda.

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par Charles-Augustin MUHINDO MUSONDOLI
Université de Bunia RDC - Licence 2010
  

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CONCLUSION GENERALE

L'Afrique en générale et la région de grands lacs en particulier sont depuis la période ante et post colonisation le théâtre des conflits tantôt sous forme des guerre civiles,des massacres, des réfugiés des conflits interethnique jusqu'au génocide. En observant de près c'est la question identitaire ou de la nationalité qui occupe une place importante.

Outre l'identité ou la nationalité, la région africaine de Grands Lacs est multiethnique. Ce qui pousse souvent les politiciens à récupérer la situation en évoquant les concepts tels que la "Congolité". La Côte d'Ivoire en a vécu aussi avec A. OUATARA avec le concept "Ivoirité". L'objectif est d'écarter les adversaires lors de processus électoral, ou alors en les diabolisant. Ces phénomènes poussent à la xénophobie, au racisme, à la guerre, aux conflits tribalo-ethniques, ... La région des grands lacs en est victime car durant la période allant de 1990 et même avant, elle a connu le génocide (au Rwanda), les guerres de libération au Congo et la guerre civile au Burundi. Certains voisins de la RDC n'échappèrent pas.

Hier, la région de grands lacs berceau de l'humanité, elle devenue le tombeau pour les femmes, les hommes et les enfants. Elle se caractérise en ces jours par des graves violations des droits humais (Droit International Humanitaire, Droit International Public,...). Elle est une des régions au monde la plus pauvre à cause de la question identitaire provoquée par l'homme blanc pendant la colonisation et qui continue jusqu'à ces jours. Et pourtant hier les populations vivaient en paix et se côtoyaient facilement.

S'agissant de la RDC et du Rwanda, la population la plus touchée est celle habitant la partie orientale de la RDC voisinant le Rwanda (Les Banyamulenge, les Hutu et le Tutsi Congolais ou rwandophones) et pour cause leur prolongement au-delà de frontière et leur attachement parfois du coté du Rwanda. Ils sont accusés d'être en cheval entre la RDC et le Rwanda. Leur nationalité est constamment mise en cause ou en doute. D'où pour se sauver ou se maintenir, ils doivent utiliser les armes pour se faire entendre.

L'on se rappellera qu'à 1972, le Marechal Mobutu sur instigation de son Directeur de Cabinet B.BISENGIMANA, les immigré rwandais reçurent collectivement la nationalité zaïroise qui dix ans après sera abolie par la loi de 1981 leur retirant cette nationalité,

ce qui provoquant de remous, des contestations alors qu'ayant acquis la nationalité zaïroise, ils en ont profité pour avoir de propriétés foncières d'une part et d'autre part ils possédaient la carte d'identité du Zaïre. Une contestation allant jusqu'à la guerre au niveau interne qui plus tard aura des fortes ramifications.

La nationalité en RDC est une exclusive, la double nationalité n'est pas admise. Tel est l'interprétation de la constitution du 18 février 2006. Tandis qu'au Rwanda, la double nationalité est admise mais sa jouissance effective n'est pas toujours assurée et le problème se pose en termes d'égalité pour les citoyens. Avec les guerres civiles, le génocide, l'exclusion des uns (Hutu) se fait toujours sentir (voir le processus électoral) et leur marginalisation est visible.

Avant l'avènement de la colonisation, les habitants de la région vivaient en harmonie car groupés autour de leurs royaumes, empires, etc. la question identitaire n'était pas perceptible ou visible. Bien que l'un ou l'autre cherchait à s'imposer via les conquêtes pour agrandir son territoire. L'Arrivée des belges au Congo et au Rwanda après le départ de l'Allemagne, la question identitaire était profitable aux colons car il fallait diviser pour mieux régner.

Durant la colonisation la Belgique qui administrait ces trois pays, s'est rendue compte des ressources naturelles surtout de la RDC. Et pour l'exploitation, elle avait besoin d'une main d'oeuvre aussi importante lui permettant d'exploiter vite ces ressources. Voila ce qui occasionnant l'arrivée massive des ressortissants rwandais et burundais au Congo surtout dans sa partie orientale jusqu'au Katanga. Déjà au début leur intégration posait problème car ils étaient jugé d'être des envahisseurs et d'occuper les vastes concessions des terres au détriment des autochtones. Retournés dans leur pays, ils ne peuvent pas car ils étaient pris de la force et dirigés vers unes destination qui leur était inconnue.

La Belgique en accordant l'indépendance en 1960, n'a pas résolu le problème et n'a pas élaboré une loi conférant à ces immigrés la nationalité Congolaise. Ce qui bloquant leur accession à la gestion de res publica. Après l'indépendance aussi bien à RDC qu'au Rwanda, l'on assiste à des critiques drastiques vis-à-vis de l'un ou de l'autre. La nationalité fait l'objet de débat surtout en RDC. Les ressortissants rwandais et burundais sont visés et pourtant parmi eux il y a ceux là qui sont arrivés avant même l'élaboration des différentes constitutions et lois sur la nationalité. Les controverses suscitées par la nationalité ont des conséquences graves sur la vie de la population habitant cette région.

Entre 1990 et 1994, la région de grands lacs est secouée par la violence. Du coté du Rwanda on signale les incursions de l'APR pour déstabiliser le pouvoir d'HABYMANA. En 1991 lors de la conférence nationale souveraine, la participation des ressortissants rwandais n'était pas admise car accusé d'une nationalité douteuse. En 1993, l'on assiste à des mouvements d'auto-défense pour s'assurer des protections. Ainsi, l'on aura les regroupements tribales et ethniques pour se protéger.

En 1994, les présidents HABYARIMANA et NTARYAMIRA succombèrent à l'attaque de l'avion ce qui déclenchant le génocide qui déversant des milliers comme réfugiers en RDC et conduisant à leur errance d'où il fallait une opération humanitaire sur ordre de l'ONU, la turquoise.

La problématique des identités se fera sentir lors de la rébellion de l'AFDL à 1996 d'une part et d'autre part en 1998 lors de la rébellion de RCD. Il faut noter que pendant la première rébellion l'AFDL reçu l'appui du Rwanda, de l'Ouganda ainsi que de l'occident pour chasser le maréchal Mobutu du pouvoir jusqu'à son exile au Maroc où il mourut en 1997. La seconde rébellion appuyée par les alliés hier de l'AFDL, tandis que du coté du gouvernement de KABILA, c'est la SADC qui apportant son appui militaire pour barrer la route à la rébellion. Toutes ces rébellions n'ont qu'une seule revendication : la nationalité à conféré au ressortissants rwandais (Banyamulenge, Hutu et Tutsi Congolais ou rwandophones). Ces rébellions occasionnèrent des nombreuses pertes en vie humaine, les violations massives de leur droit... le problème est cruciale et bloque même le développement de la région de grands lacs.

La communauté internationale ayant vu la situation s'empirée apporte son soutien par la création d'une mission onusienne MUNUC aujourd'hui MUNUSCO pour l'instauration de la paix gage du développement. Notons qu'avant avènement de deux guerres délibération (AFDL & RCD), la CEPGL, une organisation régionale n'était plus opérationnelle à cause de changement de régimes.

La question devenant de plus en plus difficile, l'identité transnationale s'avère indispensable. La redynamisation de la CEPGL reste utile pour le développement de la région et pour élargir la question des identités nationales. La mondialisation oblige, l'interdépendance voies pour les Etats de construire ensemble leur avenir.

La question de l'identité est primordiale, surtout depuis qu'elle est devenue inséparable de celle du territoire. Elle oppose les autochtones qui se prévalent des accroit coutumiers que confère l'antériorité notamment le droit foncier aux étrangers (Hutu& Tutsi) issu de vagues succession d'immigration. Le déferlement des réfugiers, la fin du régime au Rwanda, la pression démographique ont perturbé la situation de cohabitation entre autochtone zaïrois et Banyarwanda implantés depuis long temps au Congo et durcit les relations entre Hutu et Tutsi entre eux.

Le 28 avril 1995, le parlement zaïrois adopte la résolution destinée à assimiler tous les originaires du Rwanda et les réfugiers à de fraudeurs de nationalité zaïroise et en appelle à leurs expulsion, à l'annulation de contrat de propriétés et à l'interdiction de leurs associations.

L'unicité de la nationalité ne tient plus de bout. La double nationalité par le respect de la procédure s'avère indispensable. L'octroi de la nationalité d'une manière collective au nom des intérêts égoïstes ou privés ne doit plus être utilisé.

Quant aux problèmes qui ont secoués la région, mieux vaut la création d'une juridiction pénale internationale pour sanctionner les coupables. Car l'impunité ne cesse d'alimenter la haine. Nos identités ayant montré leur limite, ne faisons plus de cette identité meurtrière un mode de vie mais transformons cela en outil de pais, des développement aussi bien de l'Afrique en général que la région des grands Lacs en particulier.

La paix, la sécurité, la démocratie, les respects de règles et des lois de chaque pays s'avère utile. Les acquis des avancés de ce jour doivent aider la région de grands Lacs à être le moteur du développement de l'Afrique.

Aujourd'hui, notre région des grands Lacs est dominée par la culture de la violence meurtrière, avec de guerres de rébellions armées des milices désordonnées dont les actions rendent la vie impossible, de défendre même le droit, au cours de cette violence règne les identités meurtrière, qui selon KA MANA de Pole Institute «  une vision de soi qui conduit un groupe ethnique à se forger une image biaisée et fantasme d'un autre groupe ethnique comme ennemie à éliminer »59(*). Il pour suit en disant, les identités meurtrières «  définissent la conscience que les tribus ou le pays qui souffrent des instinct meurtries des autres ethnies développent en érigeant leur tragédies en une vision globale du mondes »60(*). Pour se faire, il faut la promotion de la culture de la paix considérée comme force de la création d'une civilisation du développement communautaire et durable, faisant en sorte qu'il y ait la promotion de l'homme en éradiquant en lui le préjugé négatifs.

La faillite de la CEPGL doit nous aider à regarder vers la même direction. La coopération politique, économique, sécuritaire sociale, ... doivent aider à briser les ruptures et conduire à la construction de l'Afrique. L'Afrique des grands Lacs doit se libérer des formatages coloniaux et néocoloniaux pour une dynamique d'un co-développement basée sur la modernisation des nos campagnes et la transformation de nos villes grâce à la politique de construction et non de la xénophobie de solidarité et non de la haine, de la démocratie et non de la dictature ou démocrature.

La vie embarrassée, l'injustice sociale, les inégalités, les précarités l'exclusion nous livrent au sous développement. Tandis que la vision actuelle de la CPGL est de bâtir une région de grands Lacs pacifiée sécurisée, bénéficiaire de ses ressources pour le bien être de sa population. Faisons donc un choix afin de transformer la région à une Jérusalem d'Afrique, un lieu où le développement reste les voeux de tous.

Au nom d'une Afrique Centrale ensanglantée et traînée dans la boue, et d'une Afrique déniée de son droit à la souveraineté, à cette heure de la mondialisation, luttons ensemble et maintenant, pour une nouvelle éthique politique, pour une identité source de progrès et non de souffrances, de misères et d'errance. Que nos richesses servent à notre développement aussi bien maintenant qu'aux générations futures.

* 59 KAMANA, Pour une société digne dans laquelle évolue les hommes libres in `'Pole Institute'' Goma, 2004.

* 60 KAMANA, Idem

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus