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Problématique des identités nationales dans la région des grands lacs: cas de la RDC et du Rwanda.

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par Charles-Augustin MUHINDO MUSONDOLI
Université de Bunia RDC - Licence 2010
  

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1.1.2 Colonisation et indépendance

A. République Démocratique du Congo

Jadis composé des royaumes et des empires, la RDC deviendra une propriété privée du Roi LEOPOLD II de 1885 à 1908 dates à laquelle LEOPOLD II la cèdera à la Belgique. En 1885, lors de la conférence pour le découpage de l'Afrique. Cette assise reconnut la souveraineté du Roi Léopold II sur une grande partie du bassin du fleuve Congo et son débouché sur la mer. Dans cet Etat libre le Roi détenait le monopole sur le commerce du caoutchouc et de l'ivoire. L'absence de voies de communication l'incita à créer des compagnies privées et à utiliser la main d'oeuvre locale pour le transport des produits de la cueillette sur le dos.

En 1897, il introduit la culture du coton et du cacao et légalisa le travail forcé. Ce fait entraîna une mortalité effroyable et l'opinion publique fut émue. Le Royaume Uni lança une campagne de dénonciation de ces abus du régime Léopoldien avec dans l'objectif : accélérer le processus de colonisation.

Lors de la découverte du diamant au Kasaï et la production du cuivre, le Parlement Belge vota en 1908 une colonie Belge en Afrique. Avec la fin de la 1e Guerre Mondiale et grâce à la participation des troupes congolaises, les belges réussirent à conquérir le Tanganyika et le Rwanda Urundi des mains des Allemands et la SDN plaça les deux territoires sous mandat belge en 1919.

Durant les années de la colonisation, les revendications se firent senti pour l'obtention de l'indépendance. En 1951, on lança l'idée d'une communauté belgo-congolaise en vue de former les élites congolaises dans l'administration. Notons que les belges créèrent des écoles, des institutions sanitaires au Congo. Durant la colonisation, le Congo vit la politique d'un mouvement appelé : `'messianisme congolais `' qui contestait la politique sociale de la colonie. Ce mouvement, préconisait, selon I. NDAYWEL « la purification et on prophétisait la résurrection des ancêtres et la fin prochaine des règnes de blancs »16(*)

Cependant certaines personnalités du mouvement se réclamèrent du pouvoir de guérir et annoncèrent la libération du pays. Parmi ces leaders, on peut citer Simon Kimbangu. Le mouvement Kitawala,... malgré son interdiction connut un essor remarquable.

Au terme de la Seconde Guerre Mondiale, l'édifice colonial commença à se fissurer. La RDC, demeura une colonie belge jusqu'en 1960. Mais sa décolonisation fut amorcée dès 1956 lors de la publication du Manifeste de la Conscience Africaine. La conférence de la table ronde de Bruxelles du 20 janvier au 20 février 1960 poussa les belges peu à peu à se débarrasser du Congo.

En 1955, le plan de 30 ans par VAN BILSEN, 1956, présentation du manifeste conscience africaine 1957, la consultation communale à Léopoldville, Elisabethville et Jadotville en 1959 : manifestation du 4 janvier, le 30-6-1960 : indépendance du pays. Quelques jours après l'indépendance, le pays fut plongé dans les troubles et en 1961, E.P Lumumba est assassiné. Les hommes ci-après marquent l'histoire de cette époque : Joseph KASAVUBU, LUMUMBA, DIOMI, GIZENGA, NGALULA, C. KAMITATU, Cardinal MALULA,...

Le Rwanda, avant la première Guerre Mondiale fut une colonie allemande. Depuis 1980. Depuis sa défunte à 1918, le Rwanda passa sous mandat de la SDN de l'Allemagne à la Belgique y compris le Burundi. A l'arrivé des allemand, le pays était dominé par les Tutsi (Seigneur). Les allemands et les belges s'en serviront pour gouverner le pays.

En 1959, l'administration belge soutient les Hutu, car « mecontent des velléités des Tutsi, ainsi les Hutu s'empareront du pouvoir en voie de décolonisation ».17(*) Cette situation engendra les massacres et l'exode des Tutsi entre 1953, 1963, 1964 et 1973 vers la RDC, l'Ouganda, la Tanzanie et ailleurs.

En 1973, un Hutu du nord du nom de J. HABYARIMANA dirige un coup d'Etat contre un Hutu du SUD G. KAYIBANDA prit le pouvoir. Son régime consolida la domination Hutu et se « fonda sur une politique ethnique et régionale institutionnalisé notamment par le système de quotas en matière d'accès à l'enseignement et à la fonction publique».18(*)

En 1990, au mois d'octobre, le refugiés Tutsi se trouvant en Ouganda créèrent le FPR (Front patriotique Rwandais) et lancèrent leur premières attaques contre l'armée gouvernementale dirigée par HABYARIMANA. Les pressions militaires, les revendications démocratiques de l'opposition s'accélèrent. A cela s'ajouta l'immixtion des protagonistes engagés dans le processus de négociation de paix à Arusha (Tanzanie). L'accord fut obtenu en Aout 1993 et portait sur les points suivants : le cessez le- feu, la constitution d'un gouvernement élargi ayant à son sein l'opposition y compris le FPR, la tenue des élections, le rapatriement et la réinstallation des réfugiés. C'est dans ce contexte que l'ONU créa la Mission d'Assistance des Nations Unies au Rwanda, MINUARI composée essentiellement des soldats belges.

Malgré la signature d'Arusha de 1993, l'Avion présidentiel fut abattu le 06/04/1994. Les membres de l'équipage et tous les passagers dont les Présidents J. HABYARIMANA et C. NTARYAMIRA du Burundi y périrent. Le lendemain, commença le massacre des Tutsi accusé d'avoir abattu l'avion. C'est fut le début du génocide.

Les membres du gouvernement ainsi que les Hutu modérés comme Madame AGATHE UWILINGIYIMANA et sa famille furent assassiné. Dix casques bleus belges, furent tués. Les massacres s'étendirent sur l'ensemble du territoire national par les milices Hutu et Interahamwe, proche du Mouvement Républicain National pour Redressement et le Développement, MNRD, Parti gouvernemental.

Le 15 juillet 1994, le FPR s'empara du pouvoir par la prise de Kigali, hormis les zones humanitaires tenu par les éléments de l'Opération Turquoise. Lors des massacres, l'ONU se trouva devant un dilemme : augmenter ou retirer les contingents engagés au sein du MINUAR. Elle opta pour le retrait en maintenant 500 hommes comme force symbolique conformément à la doctrine Clintonienne (Bill CLINTON) fondée sur l'expérience Somalienne.

L'intervention onusienne au Rwanda avait un caractère militaire, humanitaire et judiciaire plus tard avec la création du TPIR afin de sanctionner les auteurs du génocide. Le retrait et l'envoi plus tard des contingents onusiens n'arrêtèrent pas les massacres. Il est donc utile que l'on dise que l'ONU était incapable de résoudre les conflits Rwandais malgré sa présence (MINUAR I et II).

La déstabilisation de la Région des Grand Lacs avait commencé à l'époque coloniale. Elle s'est poursuivie après les indépendances jusqu'à nos jours. Elle s'est accentué en octobre 1990 lorsque l'APR attaqua le Rwanda à partir de l'Ouganda. Malgré les accords entre les belligérants, la situation restera tendue et s'empira d'avantage avec comme conséquence la mort du Président élu démocratiquement du Burundi et du Rwanda. Les pays seront à leur tour dévasté par la guerre, la violence. Le génocide au Rwanda est le point culminant de la violence qi secoue jusqu'à nos jours la Région des Grands Lacs. L'opération Onusienne de maintien de paix se trouve dans l'incapacité d'arrêter la crise à cause du nombre insuffisant des casques bleus, l'intervention tardive alors que l'on pouvait bien sauver les vies humaines d'une part mais permette une situation plus ou moins vivable d'autre part. Les centaines de milliers des personnes sont massacrés, les villages incendiés, les pillages des ressources naturelles telles sont les lourds tributs que paient les populations vivant dans cette région.

Les FPR nouveau maitre à Kigali est l'enfant chérie des Etats-Unis d'Amérique, qui appui « leur positon par rapport au nouveau régime Rwandais est comparable à ce de la France par l'ancien au pouvoir »19(*). La victoire du FPR entraine des milliers des personnes dans l'errance, l'exil, la mort, etc. c'est ainsi qu'à ce jour, en vertu de son hospitalité légendaire, la RDC paie le prix, voilà plus d'une décennie. La RDC abandonné par la communauté internationale ou relégué au second plan, personne ne sait s'en préoccupée, cette hécatombe passe inaperçu car ces responsables ne sont pas inquiétés.

C. BRAECK MAN n'a pas tord lorsqu'elle dit « la RDC s'est trouvé prise dans l'engrenage de la guerre, on a vu punir la population congolaise suspecté d'abrité les acteurs du génocide. Si bon nombre des congolais sont mort, c'est ne pas au nom de la sécurité du Rwanda, c'est surtout parce que les richesses de leurs terres aiguisent tous les appétits »20(*). Cette réflexion pousse à dire que c'est la richesse congolaise qui lui attire la convoitise de ses voisins. L'aspect identitaire en est le corollaire.

La fin de l'ère mobutienne, l'aventure de Mzee KABILA avec son AFDL et ses alliés, le retournement de la situation par la biais du RCD et ses alliés ainsi que ses ailes prend la région dans le désarroi. Le Burundi n'échappera pas à cette situation car les rebelles faisaient toujours parlé d'eux. La rébellion du RCD embrassa plus la moitié du territoire national était qualifié de la première guerre mondiale africaine (impliqua 14 Etats africains). Les enjeux de cette rébellion étaient : l'accès aux importantes ressources naturelles du Congo, la balkanisation du Congo, la Clochardisation de la population Congolaise et pourtant selon le RCD c'était la question Banyamulenge, (immigré Rwandais, Rwandophone Tutsi et Hutu qui était au premier plan).

Malgré les élections qui ont eu lieu dans cette région, la situation sociale reste indésirable. Le calvaire de la population continue aussi bien en RDC qu'au Rwanda. La redynamisation de la CEPGL pourrait être un nouveau souffle pour la région.

* 16 NDAYWEL ENZIEM, Isidore, Nouvelle histoire du Congo. Des origines à la République Démocratique du

Congo, éd. Le Crid d'Afrique 2008, p. 383.

* 17 NKUNDABAGENZI, F., Rwanda politique (1958-1960), Bruxelles, Centre de recherche sur les institutions

Politique, 1961.

* 18 MUBIALA MUTOY, « L'ONU et le Rwanda » in Zaïre Afrique no 296, juin Aout 1995, pp 369-377.

* 19 REYNTJENS Filip, La guerre des grands lacs : Alliances Mouvantes et conflits extra-territoriaux en Afrique

centrale, Paris, éd. Harmattan, 1999, p. 89.

* 20 BRACKMAN Colette, Les nouveaux prédateurs. Politique des puissances en Afrique centrale.

Paris, éd. Fayard, 2004, (p. couverture).

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand