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La stratégie de développement de l'Inde

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par Nabil MOUZAIA
Université de Nice Sophia Antipolis IAE - Master 1 2010
  

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2. Les défis et les opportunités de l'Inde

Dans cette section on ne va pas aborder tous les défis auxquels l'Inde est exposée mais on va faire en sorte de cerner ceux qui sont en relation intime avec le secteur des services en général et avec les technologies d'information en particulier, comme l'éducation et la croissance démographique, population, car ces deux dernier constitues le capital humain qui est la locomotive de la croissance de secteur tertiaire. On abordera aussi les opportunités tirées de la population et d'un bon système éducatif qui peuvent servir de contrepoids aux défis. A cet effet, on constate une lutte acharner du gouvernent central et des Etas fédéraux pour améliorer l'atmosphère économique qui devienne de plus en plus toxique pour de nombreuses firmes qui songent à modifier leurs stratégies de long terme sur le marché indien voir même le quitté pour explorer d'autres marchés émergents notamment asiatiques. L'obstacle environnemental ne sera pas traité même s'il est très important soit pour l'Inde ou pour les autres nations. Une coordination internationale des efforts de préservation de la planète est devenue une nécessité incontestable.

2.1 Le système éducatif de l'Inde

La demande du travail dans le secteur tertiaire accroit plus vite que l'offre. A signaler que le niveau d'emploi crée par ce seul secteur a été multiplié par cinq entre 1990 et 2006 soit 1,6 million d'emplois direct et plus de trois millions de personnes employés indirectement. Il reste, quand même, que ce secteur phare de l'économie indienne, les services, n'emploie qu'une proportion faible de la population active car il exige une catégorie spécifique des jeunes professionnels qui n'est pas abondante.

Cette pénurie d'offre a induit ces dernières années une hausse de 15 à 20% des salaires dans le secteur des technologies et d'informations, couplé avec des coûts de turnover élevé à cause de la forte demande des entreprises qui n'ont pas parfois le choix que d'attirer les effectifs de leurs concurrentes par une augmentation des salaires. Les cinq firmes élites de ce secteur ont renforcé leurs effectifs de 38% en 2006 et prévoyaient un renforcement de 48,5% dans l'avenir proche19. D'autres entreprises utilisent des méthodes assez différentes comme le cas de Cap Gemini (SSII française en Inde) qui a préféré d'acquérir une entreprise locale, Kanbay, pour augmenter ses effectifs et « concurrencera » les grandes firmes indiennes sur leurs marchés comme Wipro.

19 J. J. BOILLOT, les paradoxes de l'économie indienne: « L'Inde et la sous-traitance internationale des services », revue problèmes économiques, N° 2.948, 2007, p. 19.

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Des firmes multinationales ont de 10 à 20% de leurs effectifs mondiaux sont sur le sol indien comme IBM (73 000 employés indiens en 2007) mais elles ont des difficultés à accroitre leur capital humain et lancent un cri d'alarme aux autorités indiennes pour les poussées à apporter une solution rapide et adéquate. De leur côté, les grandes firmes construisent des centres de recherches scientifiques pour améliorer leurs compétitivités. D'autres firmes occidentales qui ne sont pas installés sur le marché indien ont des centres de recherches pour profiter de la « matière grise » indienne.

Dans le cadre des plans instaurés pour apporter une solution à ce problème, l'Inde fait preuve d'une volonté extrême qui sera traduit par des résultats concrets. Des initiatives qui remontent à la période d'après l'indépendance, selon The Time of India en avril 2010, le taux des enfants indiens (6-14 ans) non scolarisés à tomber de 42 millions dans les années soixante à 25 millions en 2003 puis à 7 millions en 2009. Le même journal écrivait que l'entré en vigueur de la nouvelle loi «RTE Act»20, le premier avril 2010, est un évènement important dans l'histoire indienne en éducation, il ajoute aussi qu'il faut mettre l'accent maintenant sur le taux élevé d'abandon des études où un enfant indien sur quatre quitte l'école au CM2 et la moitié avant la quatrième avec des taux plus importants chez les filles que chez les garçons. D'autres projets sont en phase de réalisation comme celui de mille universités supplémentaires en 2020 et un nouvel IIT21 tous les cinq ans afin de permettre aux nouvelles générations des meilleures conditions d'accès aux études et améliorer aussi les performances des universités qui existent déjà

Pour ce qui concerne les études supérieures, on voit une nette progression des taux d'inscription, plus 5% chaque année, passant de 3,3 millions dans les années quatre-vingt à plus de 19 million de nos jours dont 1,9 million inscrits dans des filiales techniques orientées de plus vers les de secteur des services c'est-à-dire, l'informatique, les technologies de pointes et tous ce qui est en relation avec le secteur tertiaire. En 2010, le nombre des candidats qui passaient le test d'accès aux sept IIT a dépassé un demi-million mais l'admission est juste pour 2% soit presque 10 000 étudiants. À la fin de leur formation, ces jeunes diplômés auront acquis un niveau universel, capables de travailler pour des multinationales à travers le monde entier. On les nomme «élites indiennes» car les entreprises indiennes s'arrachent pour avoir le

20 C'est le 93me amendement de la constitution Indienne qui rend l'éducation gratuite et obligatoire pour tous les enfants.

21 Instituts indiens des technologies, il y a 7 instituts à l'échelle nationale et le premier est né en 1950. La plupart des IIT détiennent des parcs de recherches et font des collaborations avec des firmes privées.

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plus possible entre eux. Certains les considèrent plus performants que les élites américaines en la matière contrairement à l'idée selon laquelle le niveau des études en Inde est faible. Mais les dépenses d'éducation sont très faibles, en 2002 elles étaient environ 4.8%, du PIB dont 1,4% du secteur privé, 3,8 % pour l'enseignement primaire et secondaire et juste 0,8% pour l'enseignement supérieur22.

Figure 05: Dépenses publique totales dans l'éducation en Inde (en % du PIB)

Note: Les trois dernières années sont des estimations effectuées selon un modèle de régression linéaire simple.

Le secteur de recherche et de développement (R&D), n'est pas encore le principal centre d'intérêt des dépenses publiques, seulement 0,4% du PIB en 2004, largement en-dessous des moyennes des pays de l'OCDE même par rapport aux autres BRICS23. Malgré cela, l'Inde est le troisième pays du monde qui compte plus de scientifiques sans la prise en compte de ceux qui sont encore à l'étranger (USA et Grande Bretagne). La CNUCED dans un rapport publié en 2005 mis l'accent sur le fait que des chercheurs des pays occidentaux partent en Inde et en Chine pour mener des recherches au profit des firmes indiennes, chinoises ou étrangères et ajoutait aussi que plus de 35 000 indiens non-résident sont rentrés déjà au pays après avoir suivi des études et travaillaient aux USA.

En débit des améliorations qui se produisent actuellement, le système éducatif indien reste encore fragile et ne répond pas aux attentes du marché du travail. Nasscom a signalé dans son rapport de 2005 une probable pénurie de 500 000 employés qualifiés en 2012 où le

22 Etudes économiques de l'OCDE : « Inde », op. cit., p. 249.

23 BRICS : Un acronyme pour Brésil, Russie, Inde, Chine et l'Afrique du Sud (nouvellement introduite).

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besoin de secteur des technologies dépasse un million de travailleurs qualifiés à cette date sans tenir compte autant une éventuelle explosion de la demande intérieure sur les services. La demande interne ne représente pour le moment que 10% de la production totale des activités technologiques et de l'information qui sont plutôt orientées vers les exportations.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard