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Analyse de l'impact des microcrédits dans l'activité des marchands, cas de la MECRE-GOMBE ( mutuelle d'épargne et de crédit du Congo ).

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par Pompon MPOTO MANKENI
Université protestante au Congo - Graduate en administration des affaires et sciences économiques 2011
  

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1.2 Evolution de la Micro finance en RDC19(*)

L'histoire de la microfinance en RDC démarre sous la période coloniale avec des sociétés de type coopératif.

Entre 1987 et 1990, les coopératives d'épargne et de crédit ont émergé dans le pays et se sont implantées dans des endroits reculés dépourvus de banques.

En 1987, les COOPEC détenaient 7% de l'épargne du secteur bancaire congolais. Avec la période de crise politique et de guerre qui a marqué la décennie 1990, les COOPEC ont perdu près de 80% de leurs membres et 66 % des fonds placés dans les banques de dépôts.

D'une manière plus concrète, l'évolution de la micro finance en RDC se caractérise par 3 grandes époques :

De la période coloniale à 1970, il y a eu de la création da la première COOPEC, à savoir la Caisse populaire coopérative de Mbuji-Mayi.

De 1970 à 1990, le mouvement coopératif congolais s'est développé autour de trois principaux foyers, notamment Bansakusu, Kinshasa et Bukavu. Ces initiatives se sont fusionnées pour donner naissance à l'UCCEC.

De 1990 à nos jours, les pillages de 1993 et de 1995, l'hyperinflation, les mesures monétaires incohérentes et les guerres ont contribuées à fragiliser le système financier en RDC entraînant entre autre, la réduction des activités des COOPEC. Mais la fin des conflits armées et des réformes économiques ont contribué à l'amélioration des indicateurs économiques et à la stabilité socio-économique. Les mesures prises par le gouvernement ont permis de relancer les activités d'intermédiation financière.

1.3 Les principaux prestataires de la microfinance en RDC

Aujourd'hui le secteur de la Microfinance en RDC, en pleine émergence, compte plus de 250 structures, sans compter de nombreux systèmes informels (tontines, groupes d'entraide, fournisseurs informels d'intrants à crédit...).

Néanmoins, malgré ces chiffres le taux de pénétration reste extrêmement faible, soit 4% d'après les statistiques du PASMIF.

Le secteur doit encore fournir d'importants efforts de professionnalisation de ses acteurs.

En RDC, les services de microfinance sont offerts par les IMF (entreprises et sociétés) ; les COOPEC ; les ONG (bien que non officiellement autorisées d'oeuvrer sous ce statut) ; des sociétés de transfert d'argent, des banques spécialisées et des banques classiques ayant ouvert un département de micro finance en leurs seins.

Ces prestataires sont plus concentrés à Kinshasa, Bas Congo, Lubumbashi, Goma, Bukavu, Kisangani, Mbuji-Mayi et Kananga. Signalons que de tous ces prestataires, les COOPEC forment toujours la grande majorité numérique.

Le tableau suivant présente la situation actuelle des prestataires en RDC.

Tableau N°4 Les principaux prestataires de la microfinance en RDC

 

Clients actifs

Encours d'épargne (USD)

Encours de crédit (USD)

COOCEC CAMEC

20 762

1 328 244

966 159

MECRECO

49 752

19 722 000

13 942 000

FINCA RDC

44 532

4 197 295

10 352 380

COOCEC CEAC

14 889

878 856

522 123

COOCEC BDD

7 830

38 835

52 166

HEKIMA

8413

ND

631 617

PAIDEK

10 835

ND

1 837 744

PROCREDIT BANK RDC

10 273

ND

33 733 765

HOPE RDC

20 751

ND

1 570 577

COOPEC BOMOKO

6 157

104 464

114 017

MEC BOSANGANI

1 055

60 149

20 880

COOPEC MAKIN

2 546

29 020

22 170

COOPECAS

3 200

167 260

131 915

MUFESAKIN

8 445

279 064

341 227

TOTAL

209 440

26 805 189

64 238 743

Source: www.lamicrofinance.org

La proportion de qu'occupe chaque institution en termes des clients actifs se présente de la manière suivante :

Diagramme N°1 : Proportion des clients actifs

Source : Tiré du Tableau N°4

Les encours de crédit et d'épargne, pour chaque institution, se présentent graphiquement de la manière suivante :

Graphique N°1 : Encours d'épargne et de crédit

Source : Tiré du Tableau N°4

Concernant l'évolution des principaux indicateurs des IMF, les nombres des IMF enregistrés sont restés constant pendant les années 2007,2008 et 2009

Quant au nombre des bénéficiaires, il y a eu une forte croissance, cela est à constater aussi au niveau du taux de pénétration. L'encours de crédit et de dépôt ont aussi évolué.

Ces variations peuvent être bien perçues dans le Tableau n 5.

Tableau N°5 Evolution des indicateurs des IMF en RDC

 

2007

2008

Sept 2009

Nombre d'IMF et de points de services

230

230

230

Nombre de bénéficiaires

248 173

270 908

477 693

Taux de pénétration (%)

2,48

2,7

4,7

Encours des dépôts (millions USD)

37

44

67

Encours des crédits (millions USD)

24,5

27,3

52,2

Source : www.lamicrofinance.org

Les évolutions des encours des dépôts et des crédits se présentent graphiquement de la manière suivante :

Graphique N°2 : Evolution des encours de dépôt et de crédits

Source : Tiré du Tableau N°5

Notons qu'en RDC, il y a toujours une discrimination, exclusion qui demeure en matière de service de microfinance. Le secteur est principalement urbain, le milieu rural est moins servi.

Cette discrimination fragilise le niveau de pénétration car la majeure partie des pauvres (clients de la microfinance) vivent dans le milieu rural. Le taux de pénétration est estimé à 4%, ce taux prouve à suffisance qu'une partie importante de la population demandeuse de crédit en manque encore jusque là.

Un autre problème lié à ce secteur en RDC est que la plupart de ses organisations ne sont pas professionnelles, beaucoup ne tiennent même pas des états financiers, cela handicape l'efficacité de ces organisations. A coté des acteurs directs qui offrent les services à la population, on a les acteurs indirects qui interviennent sous plusieurs angles dans le fonctionnement du secteur (contrôle, finance, promotion...).

Le tableau suivant nous donne une image sur les acteurs indirects de la micro finance :

Tableau N°6 Les acteurs indirects de la micro finance

Autorité de Contrôle

Association professionelle et réseaux

Bailleurs de fonds

Agence d'évaluation et bureaux d'étude

Centre de recherche et de formation

Opérateurs d'appui

BCC,

Ministère de finance,

Ministère de PME

RIFIDEC,

GAMF ,

RAMIF

ONG WORLD relief, TIAS ,SOS FAIM, ACDI, PNUD, FENU, KEW , MAE/France, USAID, GTZ, FAO,HCR, Banque Mondiale

Planette rating Microfinanza,GEMIFIC, RIFIDEC

UPC/CCAM,CEFORMAD

PASMIF,FPM,HCR,UNOPS

Source: Enquête de l'Auteur

* 19 L'essentielle de ce point a été tiré dans l'article de KASUMBA NGOY intitulé : « Le développement de la micro finance : leçons pour la définition de la politique nationale de micro finance en RDC » publié dans : Contrainte et défis de la gestion des systèmes de microfinance en RDC, CEDI, Kinshasa, mars 2007, p 42

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe