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Néo-approche systémique sur le phénomène cinq chantiers comme vision de chef de l'état sur la réduction de la misère de la population de Goma (RDC).

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par Fortune MANISUDI
Institut supérieur de développement rural des Grands Lacs (ISDR/GL) - Licence en développement rural 2011
  

Disponible en mode multipage

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    ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

    «E.S.U»

    INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES

    INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL DES GRANDS-LACS

    B.P:376 GOMA

    APPROCHE SYSTEMIQUE DE L'IMPACT DU PHENOMENE

    « CINQ CHANTIERS» COMME VISION DU CHEF DE L'ETAT SUR LA REDUCTION DE LA MISERE DE LA POPULATION DE GOMA : 2008-2010

    « Etat de lieu et perspectives »

    Par: Fortuné KALUME MANISUDI

    Directeur : Alphonse NTAMABYARIRO UW'IMANA Mémoire présenté et défendu en

    Chef de travaux vue de l'obtention du Grade de

    Encadreur : Alfred MUBUTO MASASA Licencié en Développement Rural

    Assistant

    Niveau : AO

    Option : ORGANISATION SOCIALE

    act : 0853290653

    0990720599

    Année Académique 2010 - 2011

    EPIGRAPHE

    « Quel meilleur cadeau pouvons-nous donner à la prochaine génération qu'une passion pour la science, la découverte, et un engagement  à soutenir le monde normal?»

    Julie Packard

    « Notre pauvreté n'est pas une fatalité ; elle est une infirmité c.-à-d qu'on peut la soigner »

    Phrase émise par Dancy Riberre anthropologue Brésilien (1922-1997)

    «  Si vos actions inspirent les autres à rêver plus, apprendre plus, faire plus et à devenir plus, vous

    êtes un leader » John Quincy Adams

    « La clé à la réussite de la gestion aujourd'hui est l'influence et non l'autorité »

    Kenneth Blanchard

    « Le problème de l'Afrique, ce n'est pas de l'argent mais c'est juste un plus être, des hommes et des mentalités (...) voilà, l'Afrique est devenue le grand cimetière des projets »

    René Dumond

    « Le développement n'est simplement qu'une question d'ajustement de budgets bien pensés et de saines gestions financières, une question d'éducation et de santé, ainsi ce n'est pas les idées ou la solution des technocrates mais c'est d'abord améliorer les conditions de vie des individus »

    James D. WOLFENSOHN

    « Les actions sont beaucoup plus puissantes que les paroles, rassurez- vous que les actions racontent l'histoire. Donc il faut avoir la capacité d'écouter, d'utiliser votre compétence à encourager le dialogue à tous les niveaux et d'articuler clairement des valeurs et des visions et non les imposer ».

    KALUME MANISUDI Fortuné

    DEDICACE

    A toi papa YOUSSOUF et A toi maman HADIDJA MWANVUA SELEMANI pour qui Dieu nous a donné la grâce d'être aimé et de grandir, pour qui l'enseignement a été un moyen fascinant pour nous propulser au rang des élites intellectuelles et pour avoir assuré notre bonheur depuis le berceau et pour nous faire arriver aujourd'hui à la concrétisation de ce combat. Ces derniers ont compris que la seule chose importante qu'on peut laisser, « les études » comme vrai héritage  à leur enfant.

    Fortuné KALUME MANISUDI

    REMERCIEMENTS

    Un travail d'une telle envergure ne doit pas exister sans bénédiction divine. C'est pourquoi nous nous prosternons devant Dieu «ALLAH» tout puissant, plus grand, très miséricordieux pour le courage accordé à cet instant qui marquera toujours d'un caché spécial, tous nos sympathisants. Voici le moment opportun où notre conscience nous interpelle pour rendre hommage à toutes nos connaissances pour nous avoir guidé à accoster au port de valeur depuis le berceau jusqu'à nos jours , prenant en considération tout être humain sans distinction de races, de sexes et de religions c.-à-d accepter tout homme tel qu'il est et non pas tel qu'on veut qu'il soit. Il serait ingrat de publier les résultats de nos investigations sans adresser un mot de reconnaissance à toutes les personnes de bonne volonté qui ont soutenu d'une manière ou d'une autre tout au long de cette année 2011

    En réalité ce travail est un fruit de la collaboration, il s'agit des efforts et approbations hétérogènes d'édification de plusieurs individus. Primordialement, nous saluons avec honneur et gratitude le courage et abnégation incommensurable de nos parents en l'occurrence notre mère qui, à tous les niveaux a fait preuve de prouesse d'assistance matérielle ; morale et surtout financière et notre père pour faire de nous l'homme important au profit de la société tout entière. Ces derniers nous ont inculqué toutes les valeurs que nous avons aujourd'hui Notre reconnaissance également à Monsieur Alphonse NTAMABYARIRO UW'IMANA directeur et Monsieur Alfred MUBUTO codirecteur de ce présent travail qui, malgré leurs multiples occupations, ont accordé maints espaces d'échange libre sur le style et les formes, ont accepté de conduire de mains de maître l'élaboration de cet ouvrage de longue haleine. A tout le corps enseignant de l'ISDR-GL qui s'est coupé en morceau pour nous transmettre les connaissances nécessaires qui aujourd'hui vont faire de nous un nouveau né dans le secteur de la science de développement à son instance supérieure après celui d'assistant social, de TDR , pour faire de nous un technocrate supérieur de développement rural. A tous les lecteurs de ce travail pour leur volonté d'apporter aussi à leur tour, leur contribution comme de coutume. Nous ne resterons pas indifférent ou passer sous silence nos frères, soeurs, et amis qui nous ont apporté leur secours à édifier ce mémoire. A tous les condisciples en général, camarades et compagnons de lutte plus particulièrement ceux de l'option « organisation sociale».A tous ceux qui militent pour la cause noble des défavorisés dans le monde et font la « Génération vivace ».

    Fortuné KALUME MANISUDI

    ABREVIATIONS, ACRONYMES, SIGLES ET SYMBOLES

    $ : Dollars

    %   : pourcentage

    BEEM  : Bâtir, Eliminer, Exploiter, Minimiser

    B.P : boîte postale

    CASOP : caisse de solidarité ouvrière et paysanne

    DSCRP : document de stratégie de croissance et réduction de la pauvreté

    Éd. : Édition

    FAO : Fond Alimentaire Mondial

    GAS  : grille d'analyse systémique 

    IBTP : institut supérieur des bâtiments et des travaux publics

    IDH : indicateur de développement humain

    ISDR /GL : institut supérieur de développement rural des grands lacs

    IMF : institution de micro-finance

    IPH : indice de pauvreté humaine

    ISTM : institut supérieur des techniques médicales

    ISTA : institut supérieur des techniques appliquées

    ISIG : institut supérieur d'informatique et de gestion

    ISC : institut supérieur de commerce

    ISP : institut supérieur pédagogique

    ISMGL : institut supérieur de management des grands lacs

    ITIG  : institut technique industriel de Goma

    ISGA : institut supérieur de gestion et administration

    MICS : Multiple indicator Cluster Survey

    MIO : model intégré des organisations

    MOFF : forces, faiblesses, menaces et opportunités

    ODG : organisation de développement gouvernemental

    OMD : Objectifs du millénaire pour le développement

    ONGD : organisation non gouvernementale de développement

    ORGA : organisation

    Op. cit : opus citatum (ouvrage déjà cité)

    P  : page

    PNUD  : programme des nations unies pour le développement

    PNB   : produit national brut

    PIB  : produit intérieur brut

    PUF : presses universitaires de France

    SEPO : Succès, Echec, Possibilité, Obstacle

    SWOT  : strength, weakness, opportunity, threat

    SOPPROC : perception de la pauvreté subjective au Congo

    T.F.C  : travail de fin de cycle

    UDG : unité de développement gouvernemental

    ULPGL : université libre des pays des grands lacs

    UNIC : université du Congo

    UNIKIVU : université du KIVU

    UNIGOM : université de Goma

    VIH : virus d'immuno d'efficience humaine

    www.fr : Wild world web. France

    RESUME DU TRAVAIL

    Nous avons succinctement résumé ce travail en une thématique portant sur « l'approche systémique de l'impact du phénomène cinq chantiers vision du chef de l'Etat sur la réduction de la misère de la population de GOMA». cette étude a eu comme objectif principal, celui de Contribuer aux panoplies des campagnes de renforcement des capacités de sensibilisation pour la lutte contre cette précarité et surtout cette misère qui bloque l'avancement et le processus du développement durable mais aussi dégager des pistes stratégiques pour chercher à réduire les aspects négatifs qui caractérisent cette politique d'amélioration des conditions de vie. Ainsi les questionnements de base ont fourni les résultats en rapport avec les hypothèses qui se synthétise à trois niveaux à savoir:

    · L'impact de ce programme sur la réduction de la misère de la population, IL se dégage que dans le tableau XXX, 72% des candidats confirment majoritairement que ce programme a un impact sur la réduction de misère de la population.

    · La misère dans la ville de Goma s'expliquerait du fait que les acteurs qui exécutent ce programme des cinq chantiers le font par ambition. C.-à-d. d'intérêts personnels de propagande politique pour le prochain mandat et le font pour remplir leurs poches, et construire leurs village. Il ressort du tableau XXXI que 87% de nos enquêtés affirment que se sont les acteurs qui sont responsables du blocage de ce programme avec des habitudes vexatoires. .

    · Les Habitants de Goma, pour faire face au coût de la vie dans le contexte de crise socio-économique profonde que traverse la région, développent les activités économiques informelles, Le tableau XXXII nous montre, que58% acceptent que la population développe ces activités pour lutter contre la crise socio-économique. Après analyse et vérification des résultats de nos hypothèses, hormis la première hypothèse seulement qui est infirmée, les deux autres dernières sont dites confirmées. Nous suggérons au gouvernement central et provincial de la RDC d'incarner l`esprit que La politique est appelée à redéfinir et réorienter les actions de la gouvernance ainsi que de la planification endogène, c.à.d. répondant aux besoins réels du peuple. Restructurer la politique demande une révolution politique, qui curieusement ne peut pas être possible n'importe où ni n'importe quand. Les chantiers de l'Etat ne seront que des constructions des oeuvres sans importances pour l'amélioration des conditions de vie, si l'initiation des projets motivés se solde par les détournements des plus grandes parts des budgets. Enfin, c'est avec cette recommendation que nous concluons cette présente recherche.

    ABSTRACT

    We had briefly summarized the present work at thematic on the systemic approach of the impact of the phenomenon «cinq chantiers» as the head of state vision aiming at the reduction of poverty within the population of Goma. This study had as main objective to contribute to the range of capacity-building campaigns to raise awareness for the fight against insecurity and above this poverty that blocks progress and the process of sustainable development but also to identify ways of seeking strategies to reduce the negative aspects which characterize this policy of improving living conditions. So the basic questionings have provided results in relation to the stated assumptions:
     About the impact of this program on reducing the misery of the population, according to Table XXX it emerges that 72% candidates confirm that this program has on impact on the reducing poverty of the population. The misery in Goma is due to the fact that actors implied in the»cinq chantiers» perform the program execution are her ambitious which personal interests of political propaganda for the next term thus only filling their pockets, building their villages. It appears in the table XXXI that 87% of our respondents state that it's these responsible which are at the basis of the program blockage by their vexatious manners.

    In enders to face the living cost redacted a deep socioeconomic crisis undergone joy the population in the region people in Goma recourse to developing informal economic activities, Table XXXII shows that 58% of the population develops these activities to fight against social and economical crisis. The analysis and verification of data for the expected resulting in our assumptions, state that only the first hypothesis is refuted, the other two are said to be confirmed. We suggest to the central and provincial governments of the DRC to embody the spirit that policy is set to redefine and redirect the actions of governance and endogenous planning, it meets the real needs of the people.

    The restructuration of the policy requires a political revolution, which curiously can not be possible anywhere or anytime. Sites of the state would only be useless the improvement of living conditions if the fabrics initiations of motivated are projects enders by blazzements the diversion of larger portions of budgets. It ends the research by the conclusion and recommendations. It's in such a recommendation that we conclude our present research paper.

    O. INTRODUCTION GENERALE

    Toute société du monde s'explique par rapport à son histoire. Chaque société d'une époque donnée ne se comprend que par son dynamisme, son mouvement historique, sa transformation d'elle-même, de ses membres, de son milieu et d'autres sociétés avec lesquelles elle est en rapport.

    Globalement, elle subit sans cesse des forces externes et internes qui modifient sa nature, son orientation, sa destinée.

    « Chaque jour, que ce soit d'une manière brusque ou imperceptible, ces changements sont plus ou moins en harmonie avec son passé et suivent un dessein explicite ». (Guy ROCHER, 1969-p23). Etant donné que la pauvreté base de la sociologie des profondeurs constitue, à elle seule la sociologie de la pauvreté, Auguste COMTE prône dans son propos qu' : « il n'est pas possible de comprendre et d'expliquer un phénomène social particulier sans le replacer dans son contexte global et actuel auquel il n'appartient pas, plus qu'il n'est possible en biologie d'expliquer un organe et ses fonctions sans le considérer par rapport à son organisme tout entier » 

    Des conditions de vie précaires maintiennent dans la paupérisation, ceux qui n'ont aucun avenir dans lequel investir. Comme leur nombre ne cesse d'augmenter, les perspectives d'un développement urbain durable pour tous paraissent bien peu encourageantes.

    Depuis la genèse de l'humanité, l'environnement a été toujours un terrain de compétition, de zizanie, de sentence ou de collaboration de manière à résoudre tant soit peu le problème qui accable l'individu au sein de la communauté de façon permanente.

    De par cette considération sociale de l'homme qui cherche toujours son mieux être là où il est et mène sa vie, il est possible d'envisager son intégration socio-économique et politique dans le cadre de la promotion des activités de développement en fonction des objectifs fixés d'avance.

    Malgré les changements et les progrès sans précédent réalisés au cours du dernier quart du siècle, « quelque 800 millions d'hommes vivent encore prisonniers des conditions que nous osons appeler l'extrême précarité absolue avec plusieurs facteurs de distorsion comme : sous alimentés, illettrés, malades, entassés dans les quartiers sordides, au taux de mortalité infantile très élevé et avec une espérance de vie très faible. Des conditions qui les placent nettement au dessous du seuil convenable pour un être humain ». (Robert CHAMBERS: 1990 .p 172)

    Cet ouvrage retrace quelques éléments stratégiques sur notre mode de vie mais aussi il nous donne des orientations, aspirations sur la réussite malgré le découragement, les faiblesses, les impuissances de ce monde qui nous font voir qu'il y a encore de l'espoir de vivre le vrai bonheur. Il suffit d'abord de comprendre, de réfléchir, d'analyser et d'interpréter le phénomène misère dans son contexte actuel recelant la conjoncture actuelle pour envisager des remèdes pérennes capables de déclencher de véritables solutions aux problèmes réels des démunis.

    0.1. ETAT DE LA QUESTION

    L'humanité dispose des atouts scientifiques, des opportunités et des potentialités financières qui permettraient d'en finir avec la misère. Il suffit de le vouloir.

    Certes, pour éviter les redites, et préserver des insuffisances en vue de contribuer aux conclusions des auteurs qui ont précédemment orienté leurs travaux dans ce domaine, cette rubrique nous a permis, par des lectures soutenues, de faire un panorama, ensuite un bilan des connaissances antérieurement acquises et de sélectionner les documents écrits (ouvrages, mémoires, revues, articles et journaux ...) que nous avons pu consulter pour confectionner cette étude dont la synthèse suit :

    o Ministère du plan de la RDC(2006), dans son étude du DSCRP, juste au plan social, la situation actuelle est marquée par la pauvreté accrue, la proportion des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté est de 80% en 2001 et71.34% en 2005, accusant davantage de disparités. De même la qualité et l'accès aux services sociaux de base sont dégradés, la précarité de la situation sociale exacerbée par la prévalence de la pandémie du VIH/SIDA, la destruction et le manque d'entretien des infrastructures sociales, l'existence d'un nombre élevé de sinistrés victimes des conflits (déplacements internes et réfugiés extérieurs) ainsi qu'un accroissement considérable en nombre d'orphelins et des enfants de la rue... Ainsi, comme solution, il faut une mobilisation totale sur la planification stratégique pour juguler ce délabrement.

    o Banque mondiale (2004), autour de son étude «autonomisation et Réduction de la pauvreté : outils et pratiques », relève que le nombre de défavorisés dans le monde augmente considérablement ; ce qui fera en sorte que la pauvreté ait des conséquences accrues sur leur vie. Alors pour résoudre le problème, il faut réduire la pauvreté, en commençant par atteindre une croissance diversifiée et assainir la gestion des affaires publiques nationales mais aussi il faut adopter une approche centrée sur les personnes pauvres.

    o Dans son mémoire sur le profil de la pauvreté au sud Kivu « cas du territoire de walungu» Jean Luc CINAMULA LUNZIHIRWA (2006), avait comme préoccupation fondamentale d'évaluer le niveau de pauvreté dans la région ainsi que sa profondeur voire le coût pour l'élimination de cette tare sociale dans ce territoire. 91% de la population enquêtée sont pauvres dont 50% seraient dans une situation profonde de pauvreté. IL a compris que la création d'une société d'exploitation minière par le gouvernement provincial à walungu serait une résolution stratégique qui pouvait non seulement fournir l'emploi mais aussi créer des infrastructures économiques au niveau du territoire, la redynamisation des activités agro-industrielles et enfin la création d'une mutuelle d'épargne et de crédit agricole.

    o Jérôme RUDAHUNGA NDUWAYO (2005) explique dans son T.F.C « impact des ONG d'appui aux initiatives locales de développement à la réduction de la pauvreté cas de BAIRE dans le district de KANAMA au RWANDA». Ici, la population semble ignorer l'importance de mettre leurs forces ensemble. Il a encore compris que dans ce district il faut une combinaison efficace des compétences professionnelles et institutionnelles pour relever ce défi. Ainsi il faut un cadre de sensibilisation efficace commun de la population et surtout promouvoir la jeunesse qui reste inquiète.

    o Arthur AMANI BAMPO allias Arobase (2009), au cours de son T.F.C,  « profil de pauvreté au Nord- Kivu : analyse des causes, conséquences et mesures » a compris que la pauvreté est un mal qu'il faut toujours raccrocher, combattre, dans GOMA. Il y a eu bien des problèmes qui l'ont attisée tels que les guerres à répétition causées par des conflits interethniques, les fatales éruptions volcaniques, l'insécurité et bien d'autres sont les causes de ce dénuement. Pour lui 70% de la population seraient pauvres et 60% de la population seraient à l'état de pauvreté profonde. Ainsi il a pensé que la création d'une cellule d'appui aux activités socio-économiques aux ménages de GOMA en octroyant un crédit rotatif et remboursement des fonds crédités serait une solution.

    o Dans sa recherche sur « l'analyse des causes de la pauvreté dans GOMA cas de la commune de KARISIMBI » MANSOUR YUSSUF (2009) a d'abord commencé à situer le seuil de la pauvreté sur toutes ses dimensions : socio - économique, politique et culturelle. Il a remarqué que la pauvreté étant un phénomène complexe et surtout multidimensionnel, résulte de plusieurs causes dont principalement le chômage est la majeure avec une portion de 49%.Enfin pour lui la solution est primordialement le changement des mentalités étant donné que « la promotion des hommes passe avant toute chose » en espérant la promotion de l'autoprise en charge en se focalisant sur les réformes politiques, sociales et économiques indispensables pour le développement de tous.

    o Pour Le comité provincial de lutte contre la pauvreté, province du Nord- Kivu (septembre 2007) dans son investigation sur « la pauvreté, insécurité et exclusion dans le Nord- Kivu», ce phénomène s'explique à la suite de la mauvaise gouvernance qui a élu domicile dans le pays ainsi que des guerres successives dont la plupart sont parties de l'Est de la RDC. La majorité des habitants de cette province vivent en dessous du seuil de la pauvreté. Devant cet état des choses, ces habitants ne peuvent demeurer indifférents. Ainsi, a-t-il conclu que tous, nous sommes appelés à nous y impliquer à travers des actions concrètes. Par un travail bien fait et une conscience pratique nous parviendrons à reculer les frontières de ce fléau.

    IL sied de signaler à cet effet que tous ces auteurs prédécesseurs essentiellement dans leurs démarches ont parlé de la pauvreté au point de vue cause, conséquence et profil dans leur champ d'application sans aborder la question de « cinq chantiers vision, plan d'action et mécanisme de survie de la population ». La démarcation avec notre présent travail est que nous nous intéresserons à « l'approche systémique de l'impact du phénomène cinq chantiers, vision du chef de l'Etat sur la réduction de la misère de la population de GOMA : 2008-2010 ».

    0.2. PROBLEMATIQUE

    La misère est le lot d'une grande partie de l'humanité, un sur cinq d'entre nous tous vit dans les taudis, la moitié d'entre nous manque de sanitaires élémentaires. Les Etats du monde entier ont consacré les droits universels à un logement et à des conditions de vie décentes. Pourtant ils sont de plus en plus nombreux, ceux qui ne parviennent pas à penser à la misère des campagnes et celle des villes.

    UN-HABITAT compare encore 30% des citadins indigents et estime qu'entre 2005-2020 cette proportion va atteindre la population énorme de 50%. La raison est que les cadres institutionnels leur refusent les aspirations et les perspectives auxquelles ils ont pourtant droit. Le manque d'accès au terrain et la crainte de l'expulsion sont les symptômes les plus aigus d'un type d'exclusion encore plus rendu, celle qui interdit aux pauvres et tout particulièrement aux femmes, les perspectives qu'offre normalement la vie sociale, économique et civile. (Clarissa AUGUSTINUS et alii ; SD)

    De prime abord, la pauvreté c'est l'absence d'avoir, savoir et pouvoir (proverbe africain). Dans le tiers monde la pauvreté n'a qu'une seule cause, les initiatives individuelles sont réprimées par l'Etat. (OCTA VEA Paz 1885)

    Les défis aux droits de l'homme ,la pauvreté une atteinte à la dignité humaine, le droit de vivre dans des conditions humaines n'est pas reconnu à tous ceux qui ont faim, qui manquent de soins, qui ne peuvent pas élever leurs enfants dignement, à ceux qui n'ont aucun espoir, aucun projet(...)la pauvreté est dégradante quand elle conduit à l'exode vers les bidonvilles ( zones de squatting) bourgs, faubourgs, baraques, des taudis, hinterlands... des métropoles géantes ou à l'exil d'Eldorado souvent guère plus viables. Vraiment la misère est effroyable quand elle amène des déséquilibres jusqu'à la vente de ses propres enfants au commerce du sang et des os, de soi-même. (Y.FAMAT et alii; dans éducation civique 1985-p102) ; le problème de la faim est toujours présent, il persiste encore dans les taudis de BOGOTA, du SOUDAN, des plaines et montagnes du NEPAL. Nonobstant le progrès accompli, une tête humaine meurt de faim toutes les quatre secondes. (CATHERINE, directrice exécutive PAM 2002)

    La lutte contre la pauvreté est devenue l'une des préoccupations des institutions internationales et des gouvernements. Ils s'en préoccupent davantage depuis les années 1990, durant lesquelles l'Assemblée Générale des Nations Unies avait fait de l'élimination de la pauvreté, l'un de ses objectifs prioritaires de la décennie dans le monde. Lors du sommet mondial pour le développement social à Copenhague en mars 1995, les gouvernements s'étaient engagés à éliminer la pauvreté. L'Assemblée Générale des Nations Unies avait proclamé l'année 1996 « année internationale pour l'élimination de la pauvreté » et la période de 1997 à 2006 : première décennie des Nations Unies pour l'élimination de la pauvreté. Près de la moitié des six billions de la population mondiale vit avec moins de deux (2) dollars américains par jour et par personne soit 500 et 1500 dollars U.S par habitant par an. (Banque mondiale, 2000-2001). C'est dans le cadre de cette lutte que le sommet de Libreville de février 2000 avait regroupé les institutions de Brettons Wood et les gouvernements des pays en développement, afin de réfléchir sur les stratégies de réduction et/ou d'éradication de la pauvreté. Le sommet du millenium de septembre 2000 avait lui aussi réfléchi sur le même sujet. Les Nations Unies ont fixé les huit objectifs suivants pour le millénaire :

    · Réduire l'extrême pauvreté et la faim,

    · Assurer l'éducation pour tous,

    · Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ;

    · Réduire la mortalité infantile ;

    · Améliorer la santé maternelle ;

    · Combattre le VIH/SIDA ;

    · Assurer un environnement durable et mettre en place un partenariat mondial pour le développement ; pour ne citer que cela.

    La Banque Mondiale et le Fond Monétaire International ont mis en oeuvre un programme dénommé le « POVERTY REDUCTION STRATEGY INITIATIVE » (PRSI) destiné à réduire la pauvreté dans les pays dits pauvres. Dans le cadre de ce programme chaque pays concerné devra élaborer son « POVERTY REDUCTION STRATEGY PAPER ». La République Démocratique du Congo vient de se doter de son « Document des Stratégie de Réduction de la Pauvreté » élargi spécifiquement sur chaque province, et le document renouvelé serait en cours de préparation. Le rapport mondial du Programme des Nations Unies pour le Développement « PNUD 2003», montre que la population de l'Afrique subsaharienne continue de vivre dans la précarité. En effet, selon ledit rapport l'espérance de vie ou la longévité à la naissance est de 46,5 ans, le taux d'alphabétisation des adultes est de 62,4%, le taux de scolarisation est de 44%, la proportion de la population qui a accès à tout moment à des points d'eau aménagés est de 57%, la proportion des personnes qui souffrent de malnutrition est de 33%, etc. Près de 50% de tous les ménages pauvres africains vivaient en 2000 dans les villes. Ainsi il faudra, avec la banque mondiale, retenir que la pauvreté urbaine est l'un des problèmes les plus cruciaux de la planète, elle pourrait encore s'aggraver en Afrique suite au taux croissant de sa population, aux guerres et catastrophes naturelles qui s'y abattent souvent. Vu les différentes situations affectant la politique, le social et l'économie dans la région subsaharienne de l'Afrique, nous observons des faits de freinage ou de blocage presque total et de dysfonctionnement de certaines institutions et structures et cela à divers stades de la vie. Pour la décennie en cours et passée il a été enregistré quelques défis sociaux ; paralysie totale des circuits économiques ; appauvrissement de la population rurale et urbaine qui était déjà de se trouver un logement adéquat, se nourrir convenablement faire étudier les enfants, assurer les soins de santé etc.

    La RDC, pour son compte à GOMA dans le NORD-KIVU a connu plusieurs fractures du tissu social dans toutes les dimensions de la vie quotidienne, principalement ; les violences des droits de l'homme et sexuelles exacerbées pour les femmes, manque de volonté politique pour réduire la misère suite au comportement égoïste et au non attachement à la population alors on ne peut pas s'empêcher d'être frappé par l'acharnement avec lequel les élites refusent la méthode, l'organisation de la base. Ils gaspillent leurs maigres ressources disponibles, sabotent tout ce qui pourrait fonctionner durablement au profit du plus grand nombre. Ils détestent la cohérence, la transparence, la rigueur à tous les échelons, imputable aux conflits et aux tensions socio-économiques, les mauvaises urbanisations, la promiscuité, le manque d'information sur les cinq chantiers vision du chef de l'Etat, la balkanisation des parcelles, le chômage qui bat le record avec le sous-emploi suite à une précarité généralisée du marché de travail, les conditions socio- sanitaires médiocres, expansion démographique, l'injustice, l'impunité et l'instabilité monétaire...

    Ainsi, les «  cinq chantiers » comme vision selon le chef de l'Etat susceptible de déclencher un élan vers le développement tirent leurs racines des piliers et indicateurs de la pauvreté notamment : l'eau et l'électricité, la santé et l'éducation, l'emploi et le transport. Ces derniers semblent être théoriques et invisibles, ils atteignent une impuissance sans aucun geste pratique sur terrain car ils sont déployés pour parvenir à réaliser l'ambition personnelle avec comme but la propagande politique qui fragilise la population en la rendant attentiste aux initiatives d'autopromotion en se forgeant des illusions sur la politique des mains tendues. Sur ce point il semblerait que les acteurs qui sont délégués à exécuter ce programme in situ ne font que tromper la vigilance en gaspillant le financement sensible pour le développement selon qu'ils cherchent à tout prix bomber rapidement leurs poches et construire uniquement leurs villages. Sur une estimation de 100%, seulement 30% peuvent flatter la population avec des projets fragiles et les autres 70% sont portés disparus. Le détournement de fond répété avec des projets non achevés, voilà ce qui explique cet état de morphotose de l'Etat. Le goulot d'étranglement réside au niveau de la mégestion des affaires publiques et privées.

    L'Etat, principal garant du bien-être de la population semble avoir démissionné devant ses responsabilités, laissant régner à travers le pays une pauvreté indéfinissable alors que le développement, comme processus d'amélioration du bien-être intégral de l'homme exige la définition du contenu de ce bien-être sous forme d'objectifs étatiques. De là, leur réalisation requiert l'identification, la coordination des moyens et des stratégies d'intervention en fonction des besoins ressentis.

    Devant cette démission flagrante et coupable de l'Etat de ses responsabilités face à la misère qui ne cesse de prendre de l'ampleur, la population a développé plusieurs stratégies de survie. Dispersion des stratégies mais aussi dispersion des savoirs, la lutte contre la pauvreté au Congo se manifeste de façon multiple et variée. L'une des plus remarquables de nos jours est sans contester, la pratique des activités économiques dites informelles.

    Ce faisant, les questions de base auxquelles cette étude entend répondre se posent en ces termes:

    · La population de GOMA observerait-elle majoritairement l'impact du phénomène cinq chantiers comme vision du chef de l'Etat sur la réduction de la misère ?

    · Qu'est-ce qui explique la pauvreté dans la ville de GOMA alors que le phénomène cinq chantiers existe comme mécanisme de survie?

    · Quelles activités développent les habitants de GOMA pour faire face à cette précarité du coût de la vie dans le contexte de la crise socio-économique profonde que traverse la région?

    0.3. HYPOTHESES

    Selon RONGERE cité par MBUYI TSHIBANDA, dans son mémoire sur la pauvreté des ménages de KATINDO « Etat des lieux et perspectives» l'hypothèse est définie comme étant une présomption ou proposition de réponses aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche formulée en des termes tels que l'observation, et l'analyse puissent y fournir une réponse. Une hypothèse est une proposition servant de fil conducteur à une réflexion ou à une recherche et qui doit être formulée en termes telle qu'elle puisse être informée

    A une problématique posée correspondent toujours des réponses émises de façon hypothétique et ce de par la connaissance que l'on a sur le sujet, ces réponses sont faites à priori. Les hypothèses retenues sont élaborées à partir des observations de la réalité et de la documentation.

    Il s'agit des hypothèses ci-après:

    · La population de GOMA n'observerait pas majoritairement l'impact du phénomène « cinq chantiers » comme vision du chef de l'Etat sur la réduction de la misère.

    · La pauvreté s'expliquerait dans la ville de GOMA par le fait que les acteurs qui exécutent ce programme « cinq chantiers », comme mécanisme de survie le font que par ambition. c.-à-d. d'intérêts personnels, de propagandes politiques pour le prochain mandat et en remplissant aussi rapidement que possible leurs poches. Voilà pourquoi la situation actuelle serait caractérisée principalement par le manque d'initiatives pouvant permettre de lutter efficacement contre cette situation

    · Les habitants de GOMA développeraient les activités économiques dites informelles pour faire face au coût de la vie dans le contexte de la crise socio-économique profonde que traverse la région.

    Telles ont été nos hypothèses.

    0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    Notre sujet a été choisi pour sa pertinence sociale et pour notre désire de renseigner l'opinion sur le visage approximatif du phénomène cinq chantiers dans le milieu de son exploitation selon le programme de réduction de misère de la population. En effet, la pauvreté exerce une dynamique sociale et une influence déterminante sur la situation socio-économique du pays en général et désorganise les familles, les groupes, les institutions, les bases primaires de la société. Ce sujet va jusqu'à la formation de la base de la sociologie des profondeurs, de pauvreté et supplante le fondement de l'organisation sociale qui revêt même notre domaine de spécialisation à l'ISDR- GL. Sur ce, cet ouvrage se veut la tache d'encre pour les travailleurs sociaux et surtout les humanitaires. Tenant compte de son importance à l'échelle mondiale lorsqu'on aborde la question de la planification stratégique ou globalisante et holiste, la pauvreté est mise en exergue au rang des objectifs du millénaire pour le développement où il occupe une place de choix qui fait toute l'actualité transnationale.

    De ce point de vue, l'étude présente un triple intérêt :

    Au point de vue Académique, l'intérêt de cette recherche est que ce sujet cadre avec notre formation en sciences de développement rural. Ce mémoire répond aux normes académiques qui prévoient dans le vade-mecum au profit des Etudiants qu'à chaque fin de cycle, ces derniers doivent mener des recherches pour concilier les bases théoriques aux multiples réalités in situ où le récipiendaire est appelé à travailler après les études.

    Au point de vue scientifique, étant donné que nous ne travaillons pas pour nous même mais pour la génération actuelle et future. Ce travail constitue une banque des données, et servira de référence de recherche aux élites intellectuelles postérieures qui choisiront ce domaine de recherche pour éclairer leurs idées davantage.

    Au point de vue Individuel, notre sujet a permis de vérifier les notions théoriques sur la pauvreté, un concept souvent développé dans les médias, avec des conclusions selon lesquelles les pauvres n'ont qu'un accès très limité aux actifs essentiels, ils ont un faible revenu, un bas niveau de consommation... la présente recherche, nous a fait connaître certains résultats concrets dans la ville de GOMA et nous permettra de contribuer tant soi peu par des stratégies tangibles à la réduction de la paupérisation. Le souci majeur d'une étude n'est pas d'identifier les difficultés seulement et les problèmes, c'est de proposer et d'évaluer des actions possibles pouvant être utilisées pour changer nettement la situation selon le contexte dans lequel évolue la société.

    0.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL

    0.5.1. OBJECTIF GLOBAL

    Contribuer aux panoplies des campagnes de renforcement des capacités de sensibilisation pour la lutte contre la précarité liée à la misère qui bloque l'avancement et le processus du développement durable et intégral afin de dégager des pistes stratégiques pour atténuer les aspects négatifs ayant trait à la politique dans le cadre de l'amélioration des conditions de vie.

    0.5.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES

    · Evaluer le système cinq chantiers dans la ville de GOMA par l'opinion de la population pour connaitre les facteurs de ce blocage

    · Répertorier des éléments qui sont à la base du non avancement du programme cinq chantiers dans la ville de GOMA afin de dégager ses forces et ses faiblesses pour amorcer des stratégies de pérennité

    · Connaître à partir des analyses et des enquêtes sur terrain, pourquoi la population de GOMA, pour lutter contre la misère, développe les activités économiques dites informelles pour son autopromotion 

    · inventorier les nouvelles stratégies pour contourner ce délabrement

    · Rechercher les causes de la persistance du déséquilibre socio-économique dans la ville

    · Présenter la ville de Goma dans le MIO pour construire les stratégies efficaces de lutte contre la misère de la population

    · Recycler les revues de littérature pour analyser, enquêter et comparer les différentes stratégies anciennes en vue de les synchroniser avec les nouvelles pour projeter une bonne politique du développement de GOMA

    · instaurer les recommandations adéquates, capables de susciter le gouvernement de la RDC à promouvoir l'investissement et encourager aussi la population de GOMA par des sensibilisations tous azimuts prônant l'autopromotion comme culture pour le développement harmonieux.

    0.6. DELIMITATION THEMATICO- SPATIO-TEMPORELLE

    Afin d'éviter des malentendus, et travailler sans se disperser, nous sommes obligé de préciser explicitement les limites du sujet, du champ d'analyse de notre travail (BANGI K.,2006 )

    Etant donné que chaque thématique a ses limites, et pour éviter la noyade dans la gloutonnerie livresque, nous avons précisé notre point de vue pour spécifier concrètement notre vision. C'est ainsi que nous nous sommes borné à  « l'approche systémique de l'impact du phénomène cinq chantiers vision du chef de l'Etat sur la réduction de la misère de la population de GOMA»

    Nous avons jugé bon de choisir la Ville de Goma dans la province du Nord Kivu en RDC comme champ d'étude, sa population comme cible et chaque individu comme unité d'action. Pour nous permettre une bonne récolte des données, nous avons pris certains quartiers comme échantillon notamment Katindo, Mapendo, Lac vert, Majengo, Kasika et Ndosho qui ont été choisis pour le choix des ménages à enquêter. Ce travail s'étale sur une période précise de trois ans, allant de 2008 à 2010.

    0.7. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

    Les méthodes et techniques utilisées lors de l'accomplissement d'un travail sont des outils indispensables. Elles reflètent déjà le niveau de la rigueur scientifique du travail. Ainsi elles doivent circonscrire le contexte et le domaine de recherche.

    A. METHODES

    Nous concevons la méthode dans son sens strict qui est, selon Georges Lapassade et René Lourou, un ensemble des procédés d'interprétation des données, des procédés d'intervention qui influent aussi sur les collectes des données. Selon ALAIN BIROU la « méthode est une étude ou processus rationnel qu'il faut suivre pour découvrir une vérité ou encore un processus opératif nécessaire pour aboutir aux résultats » (ALAIN BIROU : SD, p.169).

    Outre ce qui est dit ci- haut, la méthode peut se définir également comme étant un dispositif spécifique d'analyse des informations destinées à vérifier les hypothèses de recherche.

    En Ce qui nous concerne, nous avons opté pour les méthodes suivantes:

    La méthode déductive de René DESCARTES: qui part d'une conception générale à une conception particulière. Dans notre cas on part de la conception générale pour circonscrire la problématique du niveau mondial vers son application dans tous les quartiers couvrant notre champ de recherche, la ville de Goma jusqu'à la conception particulière dans des ménages.

    La Méthode dialectique se fonde sur deux idées centrales, lesquelles nous permettent de mieux appréhender la problématique de la réalisation de mission d'intérêt général. Il s'agit pour Karl Marx et J.STALINE, de mettre en lumière par cette méthode, l'interdépendance des faits sociaux, et le caractère de dépassement des contradictions qui unissent. La méthode dialectique utilise la trilogie thèse, antithèse et synthèse.

    Les méthodes Analytique-statistique : celles-ci nous ont permis d'analyser systématiquement toutes les données récoltées pendant l'enquête et de les interpréter sur base des chiffres. Les informations sont résumées dans des tableaux sous forme des caractéristiques numériques.

    La Méthode diachronique : une stratégie à long terme. L'approche focalisée sur un système social, garde de la valeur, même si en matière d'analyse, elle est un peu dépassée. Elle nous a aidé à orienter notre stratégie dans le model intégré d'organisation qui est une méthode d'analyse socio-économique faisant une étude interne et externe de la ville de Goma par la matrice « MOFF ». Cette vision diachronique nous invite de garder à l'oeil les menaces extérieures, les opportunités et la vision de l'environnement (B. WENDO, 2010).

    Eu égard au caractère de notre travail et son intitulé, nous avons aussi fait recours à la méthode juridique. Cette méthode nous a servi à utiliser certaines conventions internationales, les résolutions de l'Assemblée Générale des Nations Unies et les principes directeurs adoptés par la communauté internationale pour expliquer le contexte et justification de ce sujet.

    B. TECHNIQUES DE RECHERCHE

    B.1. TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNEES

    Dans le cas spécifique de notre travail, nous avons utilisé les techniques suivantes : l'observation directe, la technique documentaire, la technique vivante, l'échantillonnage et le questionnaire d'enquête qui seront plus développées dans le troisième chapitre.

    1. Technique de traitement des données : l'analyse de contenu est une technique de recherche qui vise à identifier le contenu manifeste et le contenu latent d'un document écrit ou oral. Elle nous a permis de bien sélectionner les données dans les documents judicieusement lus et d'en faire un bloc d'idées introduites dans notre travail.

    L'analyse hermétique et herméneutique. Les nombreuses données de forme littéraire rassemblées à l'aide de la technique documentaire ont été traitées au moyen de l'analyse de contenu dans l'optique d'Albarello. Selon ce dernier, l'analyse de contenu permet de décrire tout contenu de communication en vue de l'interpréter.

    Elle repose sur les principes de l'influence : on part du discours de l'écrit et on en déduit, de manière logique et après la critique externe et interne du document, des connaissances sur l'émetteur du message, sur le message lui-même et sur le récepteur du message.

    Dans le cadre de ce travail, il nous a été nécessaire d'utiliser cette technique, car des données récoltées dans les ouvrages et autres documents, il fallait sélectionner celle ayant un rapport direct avec notre objet de recherche.

    2. Technique documentaire : en rapport avec notre objet d'étude, cette technique d'investigation nous a fait accéder à quelques données écrites aussi bien théoriques que pratiques retrouvées dans les ouvrages, divers documents judicieusement consultés.

    La Technique documentaire prend la forme d'une observation indirecte, dans ce sens qu'elle porte sur l'étude et l'analyse des documents écrits comprenant les ouvrages édités, les archives, les mémoires et les documents inédits. Outre cette forme littéraire de technique documentaire, sa variante audio-visuelle notée par Raymond Quivy et Luc Kampenhout nous a été utile. L'écoute régulière des chaînes locales de la Radio OKAPI de la MONUSCO et de la RTNC ainsi que les Radios RAGA FM, COMMUCO FM, LA COLOMBE, RTGA, KIVU ONE, pour ne citer que cela, nous ont permis de suivre quelques informations ayant trait à notre objet d'étude .

    La navigation sur Internet qui est une nouvelle technologie de l'information et de la communication est une autre variante de la technique documentaire nous a permis également d'accéder à quelques données fiables dans ce travail.

    3. Technique vivante : Elle est appelée aussi interview libre : une interview est une collecte de données qui consiste en des échanges verbaux en vue d'obtenir des informations ou des renseignements sur des faits des comportements, des opinions ou des croyances qui répondent au but déterminé que le promoteur de l'enquête s'est fixé dans ses hypothèses de recherches , on y incorpore aussi le questionnaire d'enquête.( ALAIN BIROU, op cit, p150).

    0.8. DIFFICULTES RENCONTREES

    Les difficultés ont été légions mais celles-ci ne nous ont pas empêchées d'atteindre l'objectif de ce travail. Pour notre progrès scientifique. Soulignons cependant qu'on ne fait pas d'omelettes sans casser les oeufs, dit-on et qu'il n'ya pas de rose sans épines, « pas de montures sans rêveurs » les quelques difficultés majeures comme le manque de certains ouvrages traitant amplement les questions relatives au sujet sous examen, les moyens financiers très limités pour sillonner tous les quartiers de Goma choisis et dispersés alors que le facteur spatial faisant l'objet de mobilité sociale de la population , la résistance de certains informateurs ou enquêtés angoissés par des questions à connotation politique , pendant le moment fort des élections. Nous avons eu des stigmatisations et des traumatismes engendrés par les gens de mauvais coeur de l'environnement social.

    0.9. PLAN DU TRAVAIL

    Mise à part l'introduction générale et la conclusion, quatre chapitres ci-dessous, constituent l'ossature de ce travail:

    Le premier chapitre « Pauvreté et précarité » décrit brièvement la ville de GOMA dans la province du Nord -Kivu et ses problèmes majeurs cas de son étude monographique.

    Le deuxième chapitre, concerne la « Généralité sur la pauvreté et la revue de la littérature » et fait une brève présentation du concept, par diverses définitions, présente les types, les formes de pauvreté et ses indicateurs, la perception de la population sur la pauvreté, et diverses dimensions de la pauvreté, les facteurs et les caractéristiques de la pauvreté urbaine.

    Le troisième chapitre pivot sur «  L'enquête, l'analyse et l'interprétation des données » ressort les résultats de l'enquête.

    Le Quatrième et dernier chapitre se focalise sur les « stratégies et  la perspective de lutte contre la misère à Goma » définit les différentes stratégies mises en place par les habitants de Goma pour leur survie.

    Enfin, une identification des domaines prioritaires et d'approche qui permettront d'y remédier, en termes d'actions et des stratégies dans le sens de renforcement des capacités aux campagnes de lutte contre la pauvreté. En voici le détail.

    CHAPITRE I: ETUDE MONOGRAPHIQUE : EXTREME PRECARITE A GOMA

    I.1. RENSEIGNEMENTS GENERAUX ET PRESENTATION DU MILIEU

    I.1.1. HISTORIQUE DE LA VILLE DE GOMA

    Traditionnellement parlant, Goma est la déformation de « N'Goma » du swahili qui signifie tambour. Ce même mot aurait été donné en référence au bruit assimilable à celui du tambour qui résonne. La résonance dont il est question ici était le grand bruit produit par l'éruption volcanique, similaire au son d'un tambour qui résonnait.

    C'est ainsi que, en mémoire de ce grand bruit, le premier village qui était implanté fut surnommé « N'goma ». Selon cette légende, l'on a tendance à affirmer qu'après l'éruption volcanique primitive, ce village a disparu et ses habitants se sont dispersés et ont construit trois nouveaux villages à savoir : Mungoma, l'actuel Goma ; Matcha, le village de Sake et Munti, le village de Munigi.

    Vers 1900, Goma a eu des contacts avec les colonisateurs. En 1906 fut fondé le poste de Goma en face du poste allemand de Gisenyi. Il devait jouer le rôle militaire et, plus tard, il est devenu un office de l'Etat civil.

    Dans les mêmes perspectives, vers les années 1930, son site actuel correspondait au camp des travailleurs, du chemin de fer de l'Est (CFE). Ce camp aurait été initialement établi au bord du lac Kivu vers l'Est du site. A l'époque, Goma était le point d'aboutissement du réseau du Vici - Congo et servait de port d'Etat pour le transbordement des produits agricoles et de matériel de construction provenant ou à destination de Bukavu.

    En 1945, Goma fonctionnait comme un poste d'Etat sous la dépendance du Territoire de Rutshuru. Après cette période, ce poste fut une entité autonome, détachée de la juridiction de Rutshuru. Par la suite, Goma grandissait rapidement. Ainsi, avec une population de mille habitants en 1948, il sera déjà identifié comme un petit centre actif capable d'arbitrer les services d'un parquet de grande instance et d'autres éléments marquants. C'est le décret du 08 septembre 1954 qui donna à Goma le statut de centre extra - coutumier avec une population estimée à 8 600 habitants.

    Les années 1950, revêtent un sens particulier pour Goma. En 1951, cette entité a été à la fois élevée au niveau de Territoire et de Chef lieu du District du Nord - Kivu. Le fait de reconnaître le Nord-Kivu comme district trouvait sa raison d'être dans le rôle économique combien important reconnu à Goma en 1950. A cela, il faut, ajouter l'arrivée massive des colons blancs vers les années 1945 - 1950 dans l'Ex KIVU et l'extension de l'exploitation minière dans le Nord-Kivu.

    Ces facteurs ont conduit au mouvement en faveur de la dislocation administrative entre les deux centres : Goma et Bukavu.

    Le 14 Août 1962, Goma devient le Chef lieu de la Province de Nord Kivu, avec comme 1e Gouverneur feu MOLEY BENEZETH. Mais suite à la contestation des territoires de Goma et Rutshuru, les organes délibérant et exécutif fonctionneront à Kirotshe, puis à Sake. En l'absence du gouverneur titulaire, Dénis PALUKU assumera alors l'intérim et deviendra plus tard gouverneur en 1965.

    Le Nord - Kivu sera encore élevé au rang de Région test ; après le référendum constitutionnel de juin 1957 qui l'avait consacré comme district par ordonnance loi N° 088 - 031 du 20 juin 1988 qui consacre le découpage de la région du Kivu en trois provinces autonomes. Goma sera élevé au rang de ville selon l'esprit de l'ordonnance - loi N° 088 - 170 du 15 novembre 1988.

    La mairie de Goma est une entité administrative décentralisée dotée de la personnalité juridique et d'autonomie financière. Sous son autorité fonctionnent deux communes : Goma et Karisimbi.

    I. 1.a. DE LA CREATION :

    * Acte et date de création de l'entité

    Goma est devenue une ville par l'ordonnance - loi N° 088/176 du 15 novembre 1988 ; année de la création de la Province du Nord - Kivu issue du découpage de l'ancienne région du Kivu.

    I.1.b. DE LA SITUATION GEOGRAPHIQUE :

    * Limites Territoriales

    Par l'ordonnance - loi N° 089 - 127 du 22 mai 1989 fixant le nombre, la dénomination et la délimitation des communes de la ville de Goma ainsi que leurs quartiers ;

    La ville de Goma est limitée :

    - Au Nord, par le Territoire de Nyiragongo ; Au Sud, par la Province du Sud- Kivu ;

    A l'Ouest, par le Territoire de Masisi ; A l'Est, par le République Rwandaise.* Coordonnées ; Géographiques (latitude, longitude), Latitude : 1°45' Sud, Longitude : 29°14' Est * Altitude: 1.461,80 m* Superficie : 66.452,180 m²

    I.1.2. LOCALISATION ET SUPERFICIE

    La délimitation de la ville de Goma est celle que nous donnent les actes juridiques conformément aux dispositions de l'ordonnance N°89/175 du 15 novembre 1989 portant fixation du nombre, dénomination et délimitation des communes urbaines : celles de Goma et de Karisimbi.

    Elle s'étend sur une superficie de 66 452, 180 km² ; les deux communes constituant la ville sont divisées à leur tour en 18 quartiers dont 7 pour la commune de Goma : Mapendo, Mikeno, Katindo, Himbi, Keshero, Lac vert et le Volcan.

    I.1.2.1. LE CLIMAT

    En général, la ville de Goma connaît un climat adouci par l'altitude et la brise du vent qui souffle régulièrement du lac vers la ville et vice versa. « La température moyenne oscille autour de 19°C et le total pluviométrique annuel est de l'ordre de 1 297 mm » TULINABO, A : Goma aux enfers du volcan Nyiragongo, revue trimestrielle indépendante d'information générale, p116.

    Les données thermiques et pluviométriques montrent que la ville jouit d'un climat tropical humide d'altitude à saison alternée ; la saison sèche et la saison de pluies dont la répartition normale au cours de l'année est la suivante :

    - du 1e janvier au 17 février : une petite saison sèche ;

    - du 15 février au 15 mai : une petite saison des pluies ;

    - du 15 mai au 15 septembre : une saison sèche ;

    - du 15 septembre au 31 décembre : une grande saison pluvieuse.

    Compte tenu de cette altération des saisons pluvieuses, deux périodes culturales : la grande période allant de septembre à décembre et la petite période allant de février à mai. Entre ces deux saisons, s'intercale une saison sèche qui permet à certains cultivateurs de la périphérie de Goma de préparer les terrains pour la prochaine culture.

    I.1.2.2. LE RELIEF DE LA VILLE DE GOMA

    Le relief de Goma ne présente pas de particularité. Dans son ensemble, il s'agit d'une plaine des laves légèrement inclinée du Nord - Est vers le Sud - Est, son altitude varie entre 1640 à 2000 m de hauteur. Le mont Goma qui culmine la ville de Goma à 1691 m au bord du lac Kivu, est le seul élément remarquable qui vient rompre la monotonie de cette surface presque plane.

    « Les coulées des laves du 17 janvier 2002 ont dévasté une partie considérable qu'on estime à 32 Km ». Pour le moment, les laves ne sont plus réchauffées et la population a bel et bien recommencé à construire.

    Le pire des cas serait que les deux volcans actifs « Nyirango et Nyamulagira » entrent en éruption au même épisode avec la possibilité de couper la voix de communication de Goma Sake, Goma Rutshuru, Goma Gisenyi avec aussi possibilité d'éruption gazeuse au Lac Kivu et en fin compliquer par des séismes de magnitude supérieur à 4.

    I.1.2.3. COMMUNE DE GOMA

    Elle occupe la partie Sud de la ville. Ses limites correspondent à l'Est et à l'Ouest à celles de la ville de Goma en général. Au Nord, elle est séparée de la commune de Karisimbi par la route Goma - Sake à partir de la petite barrière et au Sud par le littoral du Lac Kivu. Elle couvre 33.039 ,180 Km² et a une population de 188.808 habitants.

    I.1.2. 4. LA COMMUNE DE KARISIMBI

    Sa superficie est de 33 415 Km². Elle est limité au Nord par le Territoire de Nyiragongo, au Sud elle est limitée par la Commune de Goma; à l'Ouest par le territoire de Masisi, ses limites orientales sont les mêmes que celles de la ville de Goma.

    I.1.2.5. HYDROGRAPHIE

    Goma est caractérisé par l'absence totale des cours d'eau, suite à une aération très marquée qui s'explique par la structure de terrain volcanique qui n'est pas favorable à la construction des nappes phréatiques et ne favorise pas les infiltrations. C'est pourquoi, l'eau constitue une ressource très rare pour les habitants de Goma et la population est alimentée en eau potable par la REGIDESO à partir du lac Kivu, l'unique source et réservoir d'eau disponible.

    I.1.3. SITUATION DEMOGRAPHIQUE ET POLITICO-ADMINISTRATIVE DE LA COMMUNE DE GOMA

    I.1.3.1. EVOLUTION DE LA POPULATION DE LA COMMUNE DE GOMA

    La démographie a pour objet l'étude des populations humaines, leurs structures, leur évolution et leurs caractères généraux envisagés principalement d'un point de vue quantitatif.

    Le tableau suivant donne la situation réelle du recensement de la population congolaise, étrangère, réfugiée et non réfugiée par commune et par sexe.

    TABLEAU N°I.  : MOUVEMENT DE LA POPULATION PENDANT L'ANNEE 2010.

    Subdivision Administrative

    Année

    Population de la commune par sexe

    Hommes

    Femmes

    Garçons

    Filles

    Total

    2010

    87336

    104371

    118637

    131506

    441850

    Source : Rapport annuel de la commune de karisimbi, exercice 2010.

    I.1.3.2. SUBDIVISION ADMINISTRATIVE

    Entant qu'entité urbaine, la commune de Goma est subdivisée aussi en cellules, ces dernières en avenues. Chaque quartier est dirigé par un chef de quartier secondé par un adjoint. Elle est composée de sept quartiers qui sont : Mapendo, Mikeno, Katindo, Himbi, Keshero, Lac vert et Le Volcan.

    TABLEAU N°II : MOUVEMENT DE LA POPULATION PENDANT L'ANNEE 2010.

    Subdivision Administrative

    Année

    Population de la commune par sexe

    Hommes

    Femmes

    Garçons

    Filles

    Total

    2010

    42 879

    43 375

    49 579

    59 982

    188 808

    Source : Rapport annuel de la commune de Goma, exercice 2010.

    Commentaire : Les quartiers Mapendo, Mikeno, Keshero, Himbi et Katindo restent les quartiers les plus peuplés de la commune de Goma, suivis du quartier le Volcan. Le quartier Lac vert est le moins peuplé, car la population s'oriente vers d'autres quartiers de la ville et d'autres Provinces.

    I.1.4. ASPECT ECONOMIQUE

    I.1.4.1. LES MOYENS DE TRANSPORT

    Différentes transactions par moyens de transport sont effectuées entre la ville de Goma et la Province, les autres Provinces et même des pays voisins. Les voies routières, lacustres et aériennes sont exploitées par la population. Les voies routières vont à Masisi, Walikale, Rutshuru, Lubero, Beni à partir de Goma.

    I.1.4.2. L'AGRICULTURE, L'ELEVAGE ET LA PECHE

    I.1.4.2.1. L'AGRICULTURE

    La Province du Nord- Kivu a été toujours considérée comme province agropastorale ; la ville de Goma étant le centre de distribution vers les autres provinces de par sa position, son aéroport et son port. Cette ville est approvisionnée par les territoires de Rutshuru, Masisi, Beni, Lubero, et Nyiragongo en produits agricoles comme le haricot, le maïs, le sorgho, le manioc, le soja, etc.

    A Goma, de petits champs éparpillés dans les parcelles et la périphérie de la ville sont exploités par les cultures de maïs, haricot et manioc. Signalons que la terre cultivable à Goma est couverte en grande partie par la roche volcanique. La production des cultures vivrières n'est pas aussi à négliger. Cette production est essentiellement destinée à la consommation.

    I.1.4.2.2. PECHE ET ELEVAGE

    La pêche pratiquée sur le lac Kivu est artisanale « La RDC compte une petite industrie de pêche totalisant une prise annuelle de 162 000 tonnes. Cette production est artisanale à 90 % » (ROMAIN H. ROENOEX, 2001). La famille des clupéidés (lymnotrica) n'existait pas dans le lac Kivu. Elle a été semée par un sujet belge Monsieur Alphonse Collart. Cet alevinage de 95 000 alevins avec une probabilité de 57 000 survivants a été fait à Cyangugu au Rwanda, Bukavu et Goma entre juin et juillet 1959. Aucun autre n'a été fait après celui - là.

    Les eaux sont exploitées au large de la ville de Goma à partir de la grande barrière jusqu'à Buhimba ainsi que dans les grandes eaux comprises entre l'île d'Idjwi, Kalehe et Goma.

    Des postages pirates équipés par les pécheurs irréguliers inconnus par les associations, et le service de l'agriculture sont constatés à Himbi, Kituku, Esco vers la grande barrière. La pêche se fait pendant la nuit bien que la majorité des pêcheurs travaille pendant la journée. Les vagues fréquentes à partir du mois de juin sont parmi les grandes difficultés qu'éprouvent les pêcheurs du lac Kivu à part certaines attaques des voleurs à mains armées ou armes blanches qui volent les filets et pillent les produits de la pêche.

    I.1.4.3. L'INDUSTRIE ET L'ARTISANAT

    Les principales industries de Goma sont : Supermatch, Aquavie, Sotraki, Sodexmine, Etablissement Bon marché, Etablissement Mbiza, MPC, Amur dont les activités diffèrent selon les produits à transformer. On rencontre également plusieurs boulangeries modernisées. L'artisanat occupe également une place de choix dans l'économie de la ville de Goma et reste spécialement dominé par la coupe et couture, la menuiserie, la peinture, la maçonnerie, etc.

    I.1.4.4. LE COMMERCE

    Différentes transactions commerciales sont effectuées entre la ville de Goma et les autres provinces du pays et même les pays limitrophes. Certains produits agricoles vont au Rwanda et les produits manufacturés passent par le même pays et par l'Ouganda avant d'arriver à Goma.

    I.1.5. ASPECT SOCIO - CULTUREL

    I.1.5.1. SOCIAL

    I.1.5.1.1. L'ENSEIGNEMENT

    Depuis plus d'une décennie, l'Etat Congolais s'est soustrait à ses obligations d'assurer le fonctionnement des écoles et rémunérer ses agents et fonctionnaires surtout ceux de l'enseignement. C'est ainsi que les parents ont été contraints de suppléer l'Etat en prenant en charge le fonctionnement des écoles. Avant l'éruption volcanique du 17 janvier 2002, la ville de Goma comptait 188 écoles qui se partageaient 1 772 classes.

    Ces écoles étaient construites en durs ou en planches dont plusieurs bâtiments étaient délabrés et insalubres. Ces écoles en grande partie manquaient des toilettes appropriées. Actuellement les communes à Goma comptent plusieurs institutions réfectionnées par des ONG, des Eglises, l'Etat ou les gestionnaires et les hommes de bonne volonté.

    TABLEAU N°III : SYNTHESE DES STATISTIQUES SCOLAIRES, ANNEE SCOLAIRE 2009 - 2010 MATERNEL, PRIMAIRE ET SECONDAIRE.

    GESTION

    ECOLE

    Nbre ECOLE

    GARCONS

    FILLES

    TOTAL GARCONS&FILLES

    1

    ENC

    EMA

    2

    70

    86

    156

    EP

    17

    5345

    5111

    10456

    ES

    13

    3432

    2765

    6197

    TOT

    32

    8847

    7962

    16809

    2

    EPA

    EMA

    50

    1345

    1307

    2652

    EP

    87

    9701

    9220

    18921

    ES

    47

    3752

    3132

    6884

    TOT

    184

    14798

    13659

    28457

    3

    CBCEA

    EMA

    1

    44

    35

    79

    EP

    13

    11038

    12039

    23077

    ES

    14

    3949

    3391

    7340

    TOT

    28

    15031

    15465

    30496

    4

    ECC

    EMA

    41

    1345

    1307

    2652

    EP

    72

    9701

    9220

    18921

    ES

    35

    3752

    3132

    6884

    TOT

    148

    14798

    13659

    28457

    5

    CEPAC

    EP

    7

    3688

    3476

    7164

    ES

    7

    2698

    1458

    4156

    TOT

    14

    6386

    4934

    11320

    6

    CEBCE

    EP

    10

    2282

    2249

    4531

    ES

    6

    1203

    1573

    2776

    TOT

    16

    3485

    3822

    7307

    7

    CEAST

    EP

    8

    1325

    1273

    2598

    ES

    3

    527

    352

    879

    TOT

    11

    1852

    1625

    3477

    8

    ENAI

    EP

    9

    1189

    2520

    3709

    ES

    3

    283

    292

    575

    TOT

    12

    1472

    2812

    4284

    9

    ECI

    EP

    2

    553

    570

    1123

    ES

    3

    517

    450

    967

    TOT

    5

    1070

    1020

    2090

    10

    CADAF

    EP

    6

    956

    922

    1878

    ES

    4

    670

    313

    983

    TOT

    10

    1626

    1235

    2861

    11

    CAC

    EP

    4

    745

    607

    1352

    ES

    1

    389

    271

    660

    TOT

    5

    1134

    878

    2012

    12

    ECK

    EP

    3

    290

    207

    497

    TOT

    3

    290

    207

    497

    13

    CCA 20

    EP

    2

    16

    32

    48

    TOT

    2

    16

    32

    48

    TOTAL GENERAL

    434

    70805

    67310

    138115

    Source : Bureau des statistiques de la Sous - Division de l'EPSP, rapport de fin d'année 2009 - 2010

    Commentaire : il ressort de ce tableau que ce sont les écoles privées qui priment sur les autres écoles de la ville de Goma avec un nombre total de 184 écoles. Les écoles conventionnées catholiques viennent en second lieu, avec un nombre total de 148 écoles.

    A part les écoles primaires, maternelles et secondaires, il y a également les universités et les instituts supérieurs à savoir : ULPGL, UNIGOM, UNIC, ISTM, ISTA, ISIG, ISC, ISDR - GL, CIDEP, EFOBANC, ISP MACHUMBI, ISP/ GOMA, UPROGL, ISMGL, IBTP extension de Kinshasa, UNIKIVU, ISGA, etc.

    En plus des écoles primaires, secondaires, instituts supérieurs et universitaires de Goma, on connaît aussi beaucoup de centres d'alphabétisation et d'apprentissage des métiers.

    I.1.5.2. CULTURE

    I.1.5.2.1. RELIGION

    La ville de Goma regorge d'une multitude de groupes de religions. Les plus dominants sont les catholiques, les protestants et les musulmans ; on note aussi la présence des églises de réveil se trouvant partout dans la ville.

    I.1.5.3. SPORTS ET LOISIRS

    Le football est le sport préféré et pratiqué presque sur toute l'étendue de la ville. Nous pouvons aussi ajouter le basket- ball, le volley-ball, le karaté, la boxe, etc. Dans ce cadre, certaines églises de la place ont aménagé des terrains pour la promotion du sport. C'est le cas des Pères salésiens de Don Bosco à l'ITIG, Les Pères blancs à notre dame d'Afrique, les carmes à la paroisse du mont carmel... A ceci s'ajoute le stade de l'Unité, le cercle sportif et le stade du Volcan.

    I.1.5.4. MOEURS ET COUTUMES

    La ville de Goma englobe une diversité des cultures compte tenu de la multiplicité d'ethnies tant nationales qu'étrangères qu'elle renferme. Les plus représentatives sont les hutu, les Nande, les Tutsi, les Havu, les Shi, les Luba, les Hunde, les Nyanga, les lega, les mongo... Les langues parlées sont le Swahili, français et le lingala.

    I.1.5.5. INFRASTUCTURES SANITAIRES

    Diverses formations médico - sanitaires sont implantées dans la ville de Goma et contribuent à l'amélioration de l'état de santé de sa population ; la ville de Goma compte deux zones de santé à savoir :

    La zone de santé urbaine de Goma ayant deux hôpitaux généraux de référence et huit centres de santé. Notons:

    - l'Hôpital Provincial de référence du Nord Kivu

    - l'Hôpital Général de Référence « Charité maternelle »,HGR/CBCA

    Le Centre de Santé CARMEL, CASOP, DOCS, CCLK, HIMBI, KATINDO, KESHERO ...

    Le chapitre qui suit décrit la généralité sur l'extrême précarité dans les différents.

    CHAPITRE II: GENERALITE SUR LA PAUVRETE ET REVUE DE LITTERATURE

    II.1. Bref regard sur les concepts

    Pour démarrer, il suffit de bien expliciter le sujet traité selon l'articulation des mots par leur sens se rapportant directement aux données idéales du contexte de cette recherche, selon le dictionnaire de poche, larousse21(2009):

    · Approche : le fait de s'approcher, le fait d`approcher, la manière d'aborder un sujet, un problème, un thème, un casus, une démarche intéressée auprès de quelqu'un.

    · Systémique : relatif à un système pris dans son ensemble, le système renvoie à la notion de totalité, de globalité d'un groupe ou d'une réalité conçue sous l'angle d'un ensemble composé d'éléments interdépendants, de telle manière que si on opère une modification au niveau d'un de ces éléments, cela se répercute sur les autres éléments en parlant surtout de l'ensemble. ainsi selon VON BERTANFFLY ; c'est un ensemble d'unités en interactions mutuelles, (NYAHUTWE KAHINDO d. 2011,).

    · Impact : n.m fait pour un corps un projectile de venir frapper un autre, choc, effet produit par quelque chose, influence, projectile : corps lancé vers une cible avec force. En matière de développement, cette action marque l'opérationnalisation d'une quelconque organisation pendant ou après sa période de son exercice dans un milieu donné.

    · Chantier : lieu où s'effectuent des travaux de construction, de séparation, lieu en désordre.

    · Phénomène : c'est le fait qui arrive probablement dans un milieu donné et pendant une période donnée, vécu par une population d'une génération donnée

    · Vulnérabilité : correspond à l'incapacité de faire face aux imprévus tels que les obligations sociales (dots, mariage et funérailles), les catastrophes, l'incapacité physique (maladie, naissance, allaitement et sevrage d'un enfant, accident), les dépenses improductives et l'exploitation.

    · L'impuissance :apparaît dans la facilité avec laquelle les élites font écran pour intercepter les avantages destinés aux pauvres, la façon dont les indigents sont spoliés et trompés, leur incapacité à négocier, en particulier les femmes, ceux qui sont faibles physiquement, les handicapés ou les indigents. (Robert Chambers. ; op. cit; p172)

    · Unité de développement : tout système social dont l'objectif est de mobiliser les ressources humaines, matérielles et financières pour répondre aux individus et collectif d'épanouissement et d'assurer les maxima possibles de transformation des infrastructures et de vie sociale. (B. WENDO 2010,)

    · La Politique : est l'ensemble d'attitudes bien orientées, calculées et ajustées de manière à permettre de déterminer des objectifs, des ressources et temps nécessaire pour améliorer , transformer le mode de vie sociale et économique

    (B. WENDO  2010,).

    · La Stratégie : est un moyen de conduire ou un ensemble d'actions à entreprendre pour palier le problème en question (mesure), orientation, vision planification à long terme, (idem),

    · Organisation : la théorie des organisations cherche donc expliquer les fonctions internes de l'entreprise en intéressant le flux monétaire ou le comportement (idem),

    · Misère : état d'extrême pauvreté, de faiblesse, d'impuissance, cercle vicieux de la pauvreté, syndrome de la pauvreté ou piège de la pauvreté

    Afin de bien cerner ce concept, il est important de se référer à l'origine gréco-latine du terme « pauvre ». Sa racine latine est « pauper » qui signifie peu ou petit, qui en elle-même est proche du mot grec « peina » qui signifie la faim. La traduction grecque du mot « pauvreté » est « aporia » qui signifie absence de chemin.

    C'est dans ce contexte qu'intervient l'approche par capacités d'Amartyasen, qui remet en question le lien direct entre les ressources dont dispose un agent et son niveau de bien - être.

    D'après lui, il existe quelques points qui ne garantissent pas l'équivalence entre les ressources d'une personne et son niveau de bien- être. Il s'agit notamment :

    ü Du fait que le niveau de vie d'une personne ne dépend pas seulement de ses ressources mais aussi de sa capacité à transformer en paniers, des biens dont il peut librement disposer ;

    ü Du fait que l'usage qu'une personne peut faire des ressources dont il dispose, dépend d'un ensemble de caractéristiques personnelles et sociales.

    Les différents dénis de libertés qui ne font qu'accentuer la pauvreté des ménages sont principalement : la famine, la sous-alimentation, la malnutrition, des conditions de logement précaires, l'accès limité à l'éducation et aux soins de santé, les conditions d'existence précaires, le bas niveau d'éducation et d'instruction, l'exclusion du monde de travail, les discriminations sexuelles et la réduction des libertés civiles et politiques.

    Il est difficile de donner une définition unique du terme «pauvreté» qui fait l'unanimité des auteurs. La définition de la pauvreté varie généralement selon deux types d'approches : l'une plus globalisante et l'autre basée sur les trois dimensions de la pauvreté suivantes : l'alimentation, le revenu et les besoins fondamentaux.

    Cette dernière approche est celle qui est le plus souvent utilisée. Elle englobe dès lors trois types de pauvreté à savoir : la pauvreté monétaire, la pauvreté alimentaire et la pauvreté humaine.

    II.1.1. Quelques définitions sommaires de la pauvreté

    Les auteurs distinguent généralement la pauvreté en l'opposant à la richesse. Or, Les indicateurs qu'ils utilisent pour l'appréhender peuvent être différents, suivant les pays et/ou les contextes, l'idée que l'on se fait de la pauvreté change. Si l'opposition entre la pauvreté et la richesse reste permanente, elle prend des sens très différents. A chaque contexte correspond une conception de la pauvreté. Nous serons tenté dans cette étude, de définir la pauvreté comme «une incapacité pour un individu, un ménage ou une communauté de satisfaire ses besoins primordiaux de la vie que sont: l'alimentation, le logement, l'éducation, la santé et l'habillement».

    La plupart des auteurs ont essayé de donner une définition de la pauvreté, mais un parcours cursif des définitions proposées montre combien chaque auteur se sent « limité » pour donner une définition précise.

    Certains auteurs évoquent seulement l'aspect argent pour distinguer le pauvre du riche, mais cela ne suffit pas. .Il faut y ajouter quelque chose pour faire cette distinction. C'est encore le vieux concept « genre de vie » qu'il faudra peut-être prendre en compte. Encore faut-il prendre le genre de vie dans son ensemble.

    Parmi les auteurs sélectionnés nous retenons ceux qui suivent :

    Pour le Nouveau Petit Robert, la pauvreté c'est « l'état d'une personne qui manque de moyens matériels, d'argent ; insuffisance de ressources ». (Le Petit Robert2003, p.1876). Elle est synonyme de besoin, de dénuement, de gêne, d'indigence, de nécessité, de paupérisme, de privation et peut être une insuffisance matérielle ou morale. Elle se traduit par la stérilité (pauvreté du sol), la faiblesse ou la médiocrité (pauvreté intellectuelle), etc. La pauvreté est le contraire de l'aisance, du bien-être, de la fortune, de la richesse, de l'abondance, de la fertilité.

    Majid RAHNEMA (2004), cité dans l'encyclopédie libre, renseigne que la pauvreté est l'insuffisance des ressources matérielles, comme la nourriture, l'accès à l'eau potable, les vêtements, le logement, et des conditions de vie en général, mais également des ressources intangibles comme l'accès à l'éducation, l'exercice d'une activité valorisante, le respect reçu des autres citoyens. Cet auteur admet sans réserve que la révolte viscérale que la pauvreté suscite en chacun de nous est tout à fait compréhensible et justifiée.

    WRESINSKI, cité par LUZOLELE et De HERT, définit la pauvreté en la distinguant de la précarité. Pour lui, la pauvreté est l'absence d'une ou plusieurs sécurités notamment celle de l'emploi qui permet à la personne d'assurer ses obligations professionnelles, familiales et sociales et qui jouit de ses droits fondamentaux.

    GILLIS et al. , définissent la pauvreté en parlant de l'individu qui s'estime pauvre parce que privé des avantages dont jouit autrui dans la société. L'auteur met l'accent ici sur le caractère relatif et subjectif de la pauvreté. (Gillis M ,1990.)

    VANDERSCHUEREN et alii., définissent la pauvreté comme l'incapacité pour un individu, une famille ou une communauté de satisfaire certains besoins minima. L'accent est mis ici sur le caractère absolu et objectif de la pauvreté. (VANDERSCHUEREN, F. et alii 1996.)

    Enfin, KALONJI NTALAJA, catégorise trois sortes de pauvreté à savoir : primaire, secondaire et tertiaire. Selon cet auteur, la pauvreté primaire est un manque intrinsèque de capacités d'actions nécessaires à une existence humaine élémentaire, dont la responsabilité n'incombe pas à la personne concernée (un handicapé physique ou un retraité par exemple). L'existence d'un système de sécurité sociale efficace permet de pallier cette catégorie de pauvreté. (KALONJI, N.SD)

    La pauvreté secondaire, selon le même auteur, est une pénurie intrinsèque des capacités d'actions nécessaires à la satisfaction des besoins de base, surtout l'alimentation, la santé et l'instruction, par une personne physique ou morale apte.

    La pauvreté tertiaire ou de performance, d'après lui, est une pénurie de capacités d'actions instrumentales ou fonctionnelles indispensables pour obtenir et/ou soutenir certaines performances nécessaires à un fonctionnement viable.

    En dehors des chercheurs, il y a aussi de grandes institutions qui s'intéressent au concept de pauvreté.

    Le Programme des Nations Unies pour le Développement PNUD, par exemple distingue trois types de pauvreté à savoir : la pauvreté alimentaire, la pauvreté monétaire, et la pauvreté humaine.

    Le PNUD parle de la pauvreté monétaire lorsqu'on est dans une situation ou le revenu du citoyen est insuffisant pour satisfaire ses besoins de subsistance.

    Le PNUD parle de la pauvreté alimentaire en prenant en compte les besoins minima en termes alimentaires. D'habitude, les institutions des nations unies utilisent deux méthodes de prise en compte : la méthode de l'équilibre calorico-protéique de le FAO (Fond Alimentaire Mondial) et la méthode anthropométrique de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Selon le FAO, toute personne adulte qui consomme moins de 2.300 calories par jour est considérée comme pauvre. L'OMS, quant à elle, utilise le rapport anthropométrique chez les enfants : le rapport poids/âge, le rapport poids/taille et le rapport taille/âge qu'elle compare aux indicateurs retenus pour une population d'enfants normaux.

    La Banque mondiale mesure la pauvreté monétaire en fixant le niveau de revenu à 1 Dollar Américain par personne et par jour. Il est généralement mesuré en termes de parité de change pour pouvoir saisir le pouvoir d'achat.

    Elle est aussi perçue comme un manque d'emplois, d'initiatives et de vision à long terme du fait de l'inexistence d'entreprises capables de créer de l'emploi pour la population active. La pauvreté, c'est aussi le manque du capital qui se traduit par l'incapacité d'accéder au crédit pour démarrer une activité productive.

    Dans la ville de Goma, les personnes consultées dans le quartier lac vert déclarent qu'un quartier pauvre est celui qui est caractérisé par :

    ü L'absence quasi-totale des infrastructures socio-économiques : aucune usine, pas de marché. Ce qui exige aux habitants de longs déplacements à pieds pour s'approvisionner en denrées de première nécessité ;

    ü Pas de borne fontaine ni de robinet donnant droit à l'accès à l'eau potable : les habitants consomment l'eau du lac, non traitée ;

    ü Les gens vivent dans des logis déplorables (taudis) et non électrifiés ;

    ü Le chômage bat son plein, faute d'entreprises pourvoyeuses d'emploi ;

    ü Le règne permanent de l'insécurité.

    Par ailleurs, HARTMUT montre que La pauvreté pécuniaire est le manque d'argent, entraînant les difficultés pour se nourrir, s'habiller, se loger,....

    En outre, de nombreuses langues, religions et philosophies ne considèrent pas la « pauvreté » comme étant seulement un préjudice, un malheur ou une infirmité. Elles jugent au contraire que la soif insatiable des richesses, l'exhibition de ses biens et le gaspillage au détriment des plus pauvres et générations futures sont des égarements graves et dangereux. Comme il n'existe pas de réponse universelle à cette question nous définissons le terme de pauvreté d'après le degré et le stade de son évolution, ce qui nous permettra de différencier trois niveaux de pauvreté :

    1. la pauvreté primitive stationnaire

    2. la paupérisation

    3. la misère

    Ce que nous entendons par « pauvreté primitive stationnaire » se rencontre à l'heure actuelle dans les rares endroits qui n'ont pas encore de marché. Le groupe vivant dans cet espace survit en employant des techniques élémentaires, dans une région peu hospitalière. Tant que des membres ou groupes de cette communauté n'en viennent pas à souhaiter modifier leur mode de vie, on ne peut parler de la pauvreté qu'aux yeux des personnes étrangères à cette communauté.

    « La paupérisation et la misère » sont l'expression d'un abaissement sensible du niveau de vie d'un individu ou d'un groupe. Cette expérience est ressentie pour leur mode de vie comme un problème, par les personnes concernées et par celles qui leur veulent du bien. La paupérisation évolue en général de pair avec une perte de contrôle, induite par des forces endogènes ou exogènes sur :

    · Les conditions d'existence du groupe et celles de ses descendants

    · Le maintien et le renouvellement de l'intégrité culturelle, sociale et économique du groupe

    · La préservation de l'équilibre écologique.

    « La misère » est l'état dans lequel une extrême pauvreté met en péril la survie des individus ou groupes de population tout entiers.

    Ces différentes définitions témoignent des difficultés et des divergences au sein parfois d'une même école, ou une discipline scientifique ou encore d'une même institution. (A. HARTMUT et alii. 1987, p75)

    II.1.2. Types de pauvreté

    a) Au point de vue matériel, on distingue deux types de pauvreté : la pauvreté relative et la pauvreté absolue.

    La pauvreté relative, c'est lorsque les personnes ont moins de ressources que les autres et n'ont pas suffisamment d'argent pour vivre normalement dans une société.

    La pauvreté absolue, c'est celle où les personnes n'ont pas assez pour survivre physiquement, par exemple pas assez de nourriture pour s'alimenter (www.worldnet.scout.org lu le 25 février 2010).

    b) ARJUN SENGUPTA, expert indépendant sur la question des droits de l'homme et l'extrême pauvreté a expliqué le concept de l'extrême pauvreté dans son rapport qui a été débattu au Conseil des droits de l'homme à Genève, du 11 au 12 juin 2007, comme une combinaison de trois types de pauvreté : la pauvreté en terme de revenus, la pauvreté en matière de développement humain et, une autre, nouvelle, l'exclusion sociale en tant que pauvreté particulière des personnes qui sont exclues socialement et qui est le fait des structures sociales.( ARJUN SENGUPTA, lu le 25 février 2010)

    II.1.3. Formes de pauvreté

    Serge PAUGAM qui analyse la sociologie de la pauvreté comme étant avant tout une sociologie du lien social, distingue trois formes élémentaires de pauvreté qui sont la pauvreté intégrée, la pauvreté marginale et la pauvreté disqualifiante.

    La pauvreté intégrée, caractéristique des pays dont le développement économique est faible et où la pauvreté monétaire est répandue, apparaît comme faiblement stigmatisée et ne s'accompagne pas d'une expérience de rupture des liens affectifs. Comme la pauvreté est depuis longtemps largement répandue, les pauvres ne sont pas stigmatisés et bénéficient de la solidarité familiale ou de la socialisation par une pratique religieuse qui reste intense. L'économie informelle est particulièrement développée. C'est une pauvreté sans exclusion (ou, plus exactement, l'exclusion suit sa dynamique propre indépendamment de la pauvreté).

    La pauvreté marginale apparaît comme une pauvreté résiduelle, quasi structurelle, dans les phases d'ascension économique. Occultée comme problème politique, la pauvreté marginale est vécue de façon honteuse, et s'accompagne d'une problématique de l'inadaptation sociale. Elle correspond à la pauvreté d'une petite partie de la population au sein d'une société prospère. Ces pauvres, considérés comme des « cas sociaux » inadaptés au monde moderne sont fortement stigmatisés.

    La pauvreté disqualifiante, quant à elle, est caractéristique des situations de crise économique dans les pays riches : elle frappe des populations nombreuses, qui font pour la première fois l'expérience de la relation d'assistance. L'Etat providence s'étant substitué aux solidarités traditionnelles, et l'intégration par le travail jouant un rôle prépondérant conformément au modèle de la société salariale, cette pauvreté s'inscrit le plus souvent dans une dynamique cumulative de rupture des relations sociales et familiales. Les pauvres sont considérés à travers l'image de la chute ou de la déchéance. (Serge PAUGAN 2005, pp. 143-144)

    II.1.4. Seuil de pauvreté

    Le seuil de pauvreté est un niveau de revenus au-dessous duquel un ménage est considéré comme pauvre. Ce seuil prend des valeurs radicalement différentes selon les pays considérés : «  pays développés ou pays en développement. Le seuil de pauvreté peut être défini de manière absolue (en fonction d'un panier de consommation minimale) ou relative (en pourcentage du revenu médian ou moyen) ». (www.fr.wikipedia.org lu le 22 juillet 2010)

    La notion de pauvreté monétaire étant difficile à cerner avec précision, plusieurs conventions sont utilisées pour déterminer le seuil de pauvreté. On distingue en général un seuil de pauvreté absolue, utilisé pour les pays en développement et plusieurs pays développés, et un seuil de pauvreté relative, utilisé dans quelques pays développés.

    Pour déterminer le seuil de pauvreté on cherche généralement à établir combien coûtent au total toutes les ressources essentielles qu'en moyenne un adulte consomme en un an. Cette approche se fonde sur l'évaluation qui est faite de la dépense minimale pour assurer un niveau de vie tolérable.... Le nombre de personnes sous ce seuil dans un pays est délicat à estimer : d'une part, les pays concernés n'ont pas les moyens de tenir des statistiques nationales détaillées, d'autre part à ce niveau de revenu il faut tenir compte des activités non marchandes, comme l'autoconsommation ou l'accès possible à des services publics. Cette méthode s'applique essentiellement dans le cadre des comparaisons internationales entre pays.

    II.1.5. Les Indicateurs de la pauvreté

    Un indicateur de pauvreté diffère de la mesure de pauvreté ou de l'indice de pauvreté. L'indicateur de pauvreté identifie les pauvres en étudiant les variables mesurables qui permettent de palper approximativement la réalité de cette pauvreté. Les mesures et les indices de pauvreté quant à eux vont plus loin que les indicateurs de pauvreté. Ils donnent un sens précis au niveau critique appelé seuil de pauvreté. Ces deux concepts sont plus fréquemment utilisés lorsque l'indicateur est une variable numérique.

    L'étude sur les indicateurs de pauvreté s'intéresse au domaine, au niveau, à la fréquence, au groupe d'âge et au sexe. Une classification par domaine est étroitement liée aux dimensions de la pauvreté. Il en existe 20 à savoir :

    La nutrition et la sécurité alimentaire ; la santé et l'hygiène ; le revenu ; le contrôle des naissances actifs; l'éducation et l'information ; l'habitat ; la propriété terrienne et l'agriculture ; la sécurité civile ; la dignité personnelle ; les services et dépenses publiques ; les crédits ; l'implication sociale ; la vulnérabilité aux crises ; les travaux ménagers ; les infrastructures économiques ; le travail ; les droits et libertés ; les perceptions de la pauvreté ; et l'habillement.

    Les différents niveaux sont l'individu, le ménage, la communauté, la région, le pays.

    Il existe deux indicateurs de pauvreté humaine selon qu'il s'agit d'un pays en développement ou d'un pays développé :

    1. Pour les pays en développement ; il est constitué de 3 indicateurs :

    Ø Indicateur de longévité : pourcentage de décès avant 40ans ;

    Ø Indicateur d'instruction : pourcentage d'analphabètes adultes,

    Ø Indicateur des conditions de vie : lui-même composé des sous indicateurs: accès à l'eau potable, accès aux services de santé des enfants de moins de cinq ans, suffisance pondérale

    2. Pour les pays développés, il est constitué de 4 indicateurs :

    Ø indicateur de longévité : pourcentage de décès avant 60 ans ;

    Ø indicateur d'instruction: taux d'illettrisme des adultes ;

    Ø indicateur de conditions de vie : pourcentage de personnes vivant en dessous de la demi médiane de revenu disponible de ménage ;

    Ø indicateur d'exclusion : le taux des chômeurs depuis plus de 12 mois.

    (L'IPH est exprimé en pourcentage, plus il est élevé, plus le pays est pauvre).

    Le Nord - Kivu présente aussi ses indicateurs repris dans le plan d'actions prioritaires 2010, de la manière suivante : l'absence de la paix et la sécurité, la perte d'emplois, des cheptels et des plantations, l'accès difficile aux services sociaux de base, le logement insalubre, l'insuffisance ou la vétusté des infrastructures scolaires et de santé, l'injustice et l'absence de liberté ainsi que le mauvais état des infrastructures de transport.

    Ces derniers sont probablement prélevés selon la classification ci-après :

    Ø PNB /Habitant : 74$ US en 2001

    Ø Espérance de vie à la naissance2007 :45,8 ans

    Ø Taux d'alphabétisation : 52,2%

    Ø Taux de couverture en eau potable : 44,5%

    Ø IDH1989 :0,5(population IDH moyen), IDH 1999 :0,441(population faible IDH)

    Ø 80% de l'activité relève de l'informel

    Ø Au Nord - Kivu, 4 enfants sur 9 meurent de la malnutrition chronique modérée et sévère

    Ø 62% fréquentent un guérisseur traditionnel

    Ø 52% ont un centre de santé à moins de 5km de la communauté

    Ø Le taux de desserte en accès à l'électricité est de 0,49%

    Ø 16% de la population accèdent à l'eau potable selon les données SOPPROC (perception de la pauvreté subjective au Congo) alors que MICS (Multiple indicator Cluster Survey) (2001) estimait ce taux à 32%.

    II.2. CONTROVERSES ET CONSENSUS : « LA PAUVRETE » DANS LA THEORIE ECONOMIQUE ET DEVELOPPEMENT

    Ce débat porte essentiellement sur les causes de la pauvreté et sur les possibles voies de sortie qu'ont les populations concernées par la misère. Il touche alors des notions importantes comme celles sur les inégalités, la démographie, les IDE, etc. Certains économistes procèdent par des études portant sur des franges de populations données. (M. YUNUS et A. JOLIS, op. Cit. p 81)

    II.2.1. Croissance économique, inégalités et réduction de la pauvreté

    Le premier élément sur ce point est l'idée de Simon KUZNETS qui aboutit à sa célèbre courbe en « U » renversé, fondant sa thèse sur les quelques données fragmentaires dont on disposait à l'époque pour évaluer les répartitions des revenus dans une minorité des pays riches et pauvres, et sur les tendances à long terme de la répartition dans un petit groupe de pays européens.

    Le schéma théorique de KUZNETS est donc perceptible, dans certains cas, et ne l'est pas dans d'autres. Une enquête récente a montré que ces inégalités ont eu tendance à s'aggraver dans les PED pendant des périodes au cours desquelles les changements étaient mesurables. (M. GILLIS et alii. op. Cit. p 105)

    Ainsi, le but n'est plus la croissance économique pure et simple, mais la croissance équilibrée, (FAO, 1983, p 2) et le développement socio-économique. La croissance économique n'est pas un progrès si elle appauvrit encore les plus démunis, pour reprendre un vieux dicton, « les riches s'enrichissent et les pauvres font des enfants » (c'est l'effet Matthieu). Les humains aspirent à l'amélioration de leur santé et de leur formation.

    Logiquement, la croissance économique est une condition nécessaire, pas suffisante, de l'élévation du niveau de vie de nombreux habitants des pays dotés d'un faible PNB individuel. Elle est indispensable car, faute de croissance, les habitants ne peuvent voir leur situation s'améliorer que par des transferts de revenus et d'actifs provenant d'autrui.

    Plusieurs auteurs avaient déjà avancé que réduire les inégalités conduisait à réduire la pauvreté. David RICARDO, dans son modèle bisectoriel, plaidait pour une redistribution aux dépenses des propriétaires terriens et au bénéfice des capitalistes. Karl MARX plaidait en faveur des prolétaires. W. Arthur LEWIS, dans son modèle du surplus de main-d'oeuvre aboutit à la conclusion générale tirée par S. KUZNETS. (M. GILLIS et alii. Idem. pp 88 et 114)

    II.2.2. Démographie et réduction de la pauvreté

    La théorie économique est décrite, au moyen de la statistique comparative ou des modèles dynamiques, la relation entre la démographie et la réduction de la pauvreté. Dans la statistique comparative, il s'agit de comparer deux équilibres « statiques » sans se préoccuper de la façon dont le marché passe d'un équilibre à l'autre. (H.R. VARIAN 2006, p 15). Ici donc on montre comment, pour des niveaux démographiques inférieurs à une population optimale donnée, un accroissement de la population conduit à l'élévation du revenu individuel mais que, au-delà du niveau optimal, il réduit le revenu moyen.

    D'après Pierre ROUX, « toute société rurale tend, par exemple, sur le plan démographique, à se conformer à un modèle bien déterminé :

    - un taux brut des naissances très élevé, de 35 à 50 %o;

    - un taux de mortalité de 30 à 40 %o;

    - un taux d'accroissement de la population de 0,5 à 1% par an ». (P. ROUX 1987, L'agriculture dans le développement économique, p 11)

    Les découvertes des nouvelles ressources, l'accumulation du capital ou l'évolution technique peuvent améliorer la situation et écarter le risque de connaître le piège malthusien propre aux sociétés préindustrielles.

    Dans un modèle dynamique correcteur, formalisé en 1958, des effets de la population de l'Inde sur le bien-être matériel, le démographe Ensley COALE, de l'Université Princeton, et l'économiste Edgar HOOVER, de l'Université Duke conclurent qu'une réduction du taux de natalité dans ce pays contribuerait à augmenter les revenus individuels de deux manières importantes. D'abord, le ralentissement de la croissance démographique réduirait le rapport de dépendance en fonction de l'âge, lequel diminuerait la consommation et élèverait l'épargne, quel que soit le montant donné des revenus. (M. GILLIS et alii. Op. Cit. Pp 267 - 268)

    II.2.3. Le financement extérieur et la réduction de la pauvreté

    Par rapport au financement extérieur des Pays En Développement (souvent à balances de paiements déficitaires) en général, le financement extérieur de l'Afrique se distingue très nettement par l'importance primordiale des apports officiels (apports publics bilatéraux et multilatéraux) alloués à des conditions très favorables (une partie sous forme de dons et une autre de prêts accordés à des conditions très douces), et par la faiblesse des apports privés, notamment l'Investissement Direct Etranger. Réciproquement, cela signifie aussi que, dans les pays africains, c'est l'Etat (y compris, dans ce cas, les entreprises publiques) par qui transite la quasi-totalité des financements extérieurs. Cette situation, nous renvoie au fait que l'Afrique a un faible accès au marché des capitaux suite à sa perte de crédibilité liée à la crise de la dette. En effet, selon le critère de SIMONSEN, « la dette ne peut rester supportable que tant que le taux d'intérêt est inférieur au taux de croissance des exportations ». (JACQUEMOT et M. RAFFINOT 1993, pp 219-240 P).

    II.2.4. La micro finance et la lutte contre la pauvreté

    Dans les PED, le taux de bancarisation est généralement très faible (autour de 3%), et la position des avocats de la micro finance est de dire que le manque d'accès à des services financiers peut être considéré comme un facteur de pauvreté (J. ATTALI et Y. ARTHUS-BERTRAND, op. cit. p 21). Le père de ce type d'institution (les Institutions de Micro Finance) est le Professeur M. YUNUS, Prix Nobel de la paix 2006. A ce sujet, il précisait que le crédit, à lui seul, ne saurait mettre fin à la pauvreté. C'est l'une des issues qui permettent d'échapper à la misère. D'autres issues peuvent être percées pour faciliter la sortie (M. YUNUS et A. JOLIS, op. Cit. .p4). Cela est particulièrement vrai pour les populations urbaines pour qui on peut entreprendre des chantiers des travaux publics, des services de vulgarisation, l'expansion des marchés, la réforme foncière et agraire et une bonne politique des prix. (M. GILLIS et alii. op. Cit. Pp 576-589). L'essor de la culture du crédit en Afrique suppose donc la monétarisation et la sécurisation de l'économie en général. (P. JACQUEMOT et M. RAFFINOT, op. Cit. p 95)

    II.2.5. Le monde et la lutte contre la pauvreté : état des lieux et perspectives

    Notons tout d'abord que la classification des pays en termes de critères de pauvreté diffère selon les organismes internationaux. La Banque Mondiale classe les pays suivant le niveau de revenu, les pays à revenu faible (57 au total) étant ceux dont le Produit National Brut par habitant est inférieur à 675 USD en 1996. Le FMI les classe suivant le niveau de leur endettement ou la principale source de leurs revenus. (A. SILEM et J.M. ALBERTINI, op. Cit. p 499)

    La lutte contre la pauvreté a, depuis longtemps, figuré parmi les plans d'action des pays, tant dans le cadre d'actions individuelles que dans celui d'actions concertées.

    Dans la déclaration universelle des droits de l'homme, il est dit que « toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et celui de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires. Elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite des circonstances indépendantes de sa volonté » (M. YUNUS et A. JOLIS, op. Cit. p 26). Récemment, à l'article 2 de la déclaration de Doha, on reconnaissait la nécessité pour toutes les populations de tirer parti des possibilités accrues et des gains du bien-être que le système commercial multilatéral génère, (J. STIGLITZ et A. CHARLTON, op. Cit. p 112).

    En ce qui concerne l'Afrique particulièrement, « même si les principaux indicateurs macroéconomiques sont aujourd'hui au vert et semblent confirmer le renversement du long cycle de récession qui avait marqué les décennies 1980 et 1990 », (B. BADIE et S. TOLOTTI,2007, p26 ), où les PAS étaient célèbres, dans certains pays les revenus s'effondrent et le niveau de vie baisse ; les progrès de l'espérance de vie, durement gagnés au cours des décennies ayant suivi les accessions à l'indépendance, ont commencé à s'inverser d'abord à cause du fléau du SIDA, mais aussi parce que la pauvreté tue. En effet, comme le rappelle Marcel MAZOYER, la pauvreté va avec la malnutrition et l'exode rural, la pauvreté extrême avec la sous-alimentation chronique, et la famine avec la mort. (S. DESGAIN et O. ZE 2008, Nourrir la planète, pp 14-15). Si le tiers monde demeure donc un mythe pour certains du fait du caractère idéologique du terme, la réalité de la pauvreté en renforce aujourd'hui la pertinence de l'emploi à certains pays du monde( E. JOUVE 1988, Le tiers monde) Ceci semble être aussi vrai dans le cadre des disparités « villes et campagnes » par exemple, certains auteurs estiment que si l'écart s'était probablement rétréci entre la ville et la campagne, les inégalités de revenus auraient été amplifiées à l'intérieur du secteur rural.

    Aujourd'hui, on parle de mouvements antimondialistes et alter mondialistes, de réduction du poids de la dette des Pays En Développement et des objectifs du millénaire pour le développement (OMD), à l'horizon 2015 et sur base des données de référence de 1990 « last, but not least ».

    II.3.INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT HUMAIN SELON LA CONCEPTION

    D`ECONOMIE DE DEVELOPPEMENT

    Selon le PNUD dans son rapport de 2010, pour appréhender la pauvreté, l'indicateur pauvreté humain, est centré sur trois aspects essentiels de la vie humaine déjà envisagée dans le cadre de l'indicateur de développement humain (IDH) :

    · le revenu par habitant (PIB) : variations nationales du pouvoir d'achat et des dispositions créées par le taux d'échange (PIB réel) à la différence du PNB, repose sur le fait que l' IDH considère le développement comme une possibilité d'intégrer un ou plusieurs individus dans la société en leur permettant d'avoir une vie longue et saine, d'accéder à la connaissance et à l'information et de bénéficier des ressources leur assurant un niveau de vie décent. Donc le PNB pris en compte dans IDH est en fait un amalgame des moyens publics et privés, les services publics étant financés à partir du revenu national dans son ensemble.

    · L'espérance de vie ou la longévité, dont la mesure est basée sur l'espérance de vie à la naissance est importante car elle augmente les chances qu'a un individu d'atteindre ses objectifs et développer ses capacités et va de pair avec la bonne santé, l'estimation de la durée de vie sans maladies chroniques traumatismes ou séquelles d'affections aiguës et une alimentation adéquate. Elle est un indicateur de développement humain qui représente la durée de vie moyenne, soit l'âge moyen du décès, d'une génération d'hommes et de femmes dans un territoire donné, les conditions de mortalité de l'année à la naissance doivent se prolonger durant toute la vie de la génération étudiée.

    Pour que les données soient fiables, il est vrai que les facteurs qui influencent l'espérance de vie sont nombreux :

    Ø Géopolitique : conflits, guerres, instabilité politique

    Ø Sanitaire : épidémie, accès et salubrité de l'eau, accès aux soins, progrès de la médecine, hygiène, accès à l'alimentation et conservation de celle-ci.

    Ø Environnementaux catastrophes naturelles, pollution de l'air, de l'eau, de sols

    Ø Sociaux : amélioration des conditions de travail, hygiène et sécurité dans les entreprises allégement du temps et de la pénibilité du travail.

    · Niveau d'instruction dont la mesure est basée sur l'alphabétisation des adultes et le nombre moyen d'années de scolarisation. L'instruction permet aux individus de réaliser leur potentiel et de tirer profit des occasions qui s'offrent à eux.

    Ce croquis ci-dessous relève les éléments de base qui apparaissent directement dans les pièges de la misère et leurs interrelations suivant les combinaisons.

    On les appelle souvent, les vecteurs de la misère qui fabriquent l'engrenage de la société par rapport à ses effets néfastes. Ainsi donc pour la vision claire de cet aspect de l'engrenage dans la ville de Goma, la bonne gouvernance et la bonne politique du développement sont là les réponses stratégiques pour les acteurs élites pour le changement et l'amélioration des conditions de vie, vous trouverait dans le dernier tableau du chapitre quatre les orientations pour chaque aspect d'engrainage et de piège de misère. Voici les principales combinaisons des problèmes dans ce schéma :

    ISOLEMENT

    IMPUISSANCE

    VULNERABILITE

    FAIBLESSE PHYSIQUE

    PAUVRETE

    ISOLEMENT

    IMPUISSANCE

    VULNERABILITE

    FAIBLESSE PHYSIQUE

    PAUVRETE

    Figure 1 Croquis et pièges ou engrainage de la misère de population

    Cependant, le chapitre trois comporte l'analyses et la discussion des résultats de l'enquête.

    CHAPITRE.III. ANALYSE, INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS D'ETUDE

    III.1. Présentation et Objectifs de l'enquête 

    Les principaux objectifs de cette enquête sont :

    o Recueillir les diverses opinions de la population de Goma et confronter les points de vue pour identifier les contraintes et leurs lacunes.

    o Connaître la conjoncture actuelle de population de Goma.

    o Dissection des mécanismes stratégiques à prendre en considération pour changer directement les conditions globales de vie.

    III.2. Outils de l'enquête

    Pour atteindre ces objectifs, nous avons fait appel à tant d'outils : l'échantillonnage ; le questionnaire ; l'interview et l'enquête sociale.

    Le questionnaire est un outil qui nous a permis d'atteindre seulement les lettrés, il était composé de question à caractère administratif, à ce stade, il convient de dire que certains de nos enquêtés n'ont pas bien compris son contenu.

    Cette technique aidée par l'interview libre, nous a permis d'atteindre la catégorie des analphabètes et celle des semi-alphabètes, en soutenant par priorité le jeu questions - réponses permettant à tout un chacun d'exprimer ses sentiments et opinions propres en toute liberté. L'enquête psychosociale nous a permis de descendre sur terrain en vue de récolter les informations précises.

    L'échantillon est un sous- ensemble d'individus de la population cible. C'est donc un groupe d'individus ou d'objets qui sont supposés représenter l'ensemble de tous les individus ayant les caractéristiques communes concernées par notre étude.

    Le choix de notre échantillon est motivé par l'univers (population total) et la taille (une partie de la population). Pour le cas spécifique de cette étude il sera question d'un certain nombre de ménages.

    Selon la méthode de FINK, avec n la taille de l'échantillon, z le score standard correspondant au niveau de confiance, d l'écart type, p la probabilité pour un membre de la population de présenter une propriété donnée ; la formule n= (z/d) ² x p (1-p) a été utilisée pour calculer la taille de l'échantillon.

    Pratiquement l'administration de Goma nous a renseigné que la population de cette ville s'élève à 630658 habitants pour l'année 2010. Faute du nombre exact des ménages et considérant qu'un ménage en RDC a une moyenne de 6 membres, (AHO G., et al. Mars 2009), nous avons divisé ce nombre par 6 pour avoir la population  estimée en termes de ménages. D'ou le nombre de 105109,6 ménages représentent la population d'étude. C.-à-d. 17% pour les quartiers soit (p), avec une marge de confiance de 1,96 (z), un niveau d'erreur de 5% (d) nous avons un échantillon (n) calculé par la formule :

    Z².p. q (1,96)² x 0,17x0, 83 3,8416x 0,1411 0 ,5420476

    n= = = = = 216,8

    d² (0,05)² 0,0025 0 ,0025

    n= 217

    Cette formule est utilisée quand la population à étudier est supérieur à 10.000. Ainsi l'enquête a retenu 130 ménages choisis par hasard, c.-à-d. par échantillon stratifié par hasard, garantissant une bonne représentativité.

    La procédure utilisée est un tirage par hasard des Avenues et des rues à enquêter. Seuls les six quartiers cités dans la délimitation spatiale du sujet notamment les quartiers Katindo 19, Mapendo 23, Lac vert 20, Majengo 16, Kasika 28 et Ndosho 24 ont été tirés au hasard sur base de la densité de la population par chaque quartier donc sur base de la démographie et répartis pour notre étude étant donné que le temps et les moyens nous impartis qui ne pourraient pas nous permettre d'atteindre toutes les avenues des quartiers ciblés.

    III.3. Protocoles d'enquête : Précarité dans la ville de Goma

    III.3.1. Structure de l'échantillon

    III.3.1.1. Structure de la population cible par sexe et par Etat matrimonial

    Sur un total de 130 répondants le tableau IV montre que

    Tableau IV : Structure de la population par profession du chef de ménage

    Profession

    Fréquence

    Pourcentage

    Chômeur

    39

    30

    Fonctionnaire de l'Etat

    24

    18, 5

    Fonctionnaire privé informel

    35

    26,9

    Fonctionnaire privé formel

    10

    7, 7

    Commerçant

    7

    5,4

    Autres

    15

    11,5

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Il ressort de ce tableau, sur 130 de nos enquêtés 39 sont chômeurs soit 30 %, 35 autres 27% sont des fonctionnaires privés informels, 24 personnes soit 18% sont Fonctionnaires de l'Etat, alors que 15 individus constituent un bloc des autres soit 11% des Etudiants, des maçons, menuisiers ... 10 enquêtés sont Fonctionnaires privés formels soit 8% et 7 autres sont commerçants soit 5%.

    Tableau V : Répartition (en %) des chefs de ménage selon l'état matrimonial

    Etat civil

    Masculin

    Féminin

    Total

    Pourcentage

    Marié

    25

    29

    54

    42

    Célibataire

    17

    8

    25

    19

    veuf/veuve

    13

    22

    35

    27

    Divorcé

    7

    9

    16

    12

    effectif

    62

    68

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Il est constaté dans ce tableau qui répartit en pourcentage l'état matrimonial des chefs de ménages enquêtés que 42 % des enquêtés sont mariés avec hommes comme chef de ménage et les femmes mariées qui jouent le rôle de chef de ménage nous ont signalé que leurs maris sont en perpétuel voyage de travail, 27 % de nos enquêtés couvrent les veufs/veuves alors que 19% autres sont des célibataires, seulement 12% sont divorcés.

    Ainsi et le mariage demeure une organisation ou une institution sociale importante dans la vie des hommes et des femmes, vu le nombre élevé de mariages dans notre contrée.

    Nombre

    Fréquence

    Pourcentage

    1 à 2 personnes

    23

    18

    3 à 6 personnes

    50

    38

    7 personnes

    57

    44

    Total

    130

    100

    Tableau VI : La Répartition des ménages selon le nombre des membres de personnes les composant

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Sur un total de 130 ménages enquêtés Ce tableau montre que près de 44% seulement des ménages sont composés  de 7 personnes, soit la grande taille, 38% des ménages sont de moyenne taille soit de 3 à 6 personnes par ménage et que de 1 à 2 personnes de 18% des ménages sont de petite taille. Ce qui nous donne une moyenne de 8 ,1personnes.

    C'est bien légèrement inferieur à la moyenne nationale donnée par MICS 2 (Multiple Indicator Cluster Survey, Enquête Nationale sur la situation des femmes en RDC en 1995 et en 2001) qui est de 6,7 à Kinshasa.

    En résumé, l'étude à montré que la population touchée par l'enquête est une population jeune, que les ménages sont généralement de grande taille et que la majorité des ménages est dirigée par des hommes mariés.

    III.3.2. Cadre et Qualité de vie

    Ce point précis de ce travail, traite en gros de l'habitat, de l'eau, de l'électricité, de l'assainissement et d'autres commodités connexes.III.3.2.1. Promiscuité dans le logement.

    a) Nombre de chambres à coucher

    Tableau VII : Répartition des chambres à coucher dans un ménage

     

    Nombre de chambres

    Total

    Moyenne

    1

    2

    3

    4

    5

    Fréquence

    14

    23

    14

    38

    41

    130

    3,17

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Le tableau VII répartit les 130 ménages selon nombre de chambres à coucher dans la maison. Après un calcul simple de statistique, le nombre moyen de chambres à coucher est de 3,17 soit 4 chambres à coucher par logement.

    Dans l'ensemble 38 personnes sur 130 enquêtés possèdent 4 chambres à coucher par ménage cette proportion de chambres serait un bon signe. Le maximum qui influe sur la moyenne est de 5 chambres par ménage, confirment les 41 personnes, alors que 23 personnes optent pour 2 chambres par ménage et 3 chambres par ménage et pour 1 chambre par ménage sont le minimum choisi à raison de 14 personnes pour chacun de niveau. Ceci permet de conclure qu'il ya peu de chambres dans les maisons alors qu'elles hébergent beaucoup de personnes.

    B) Degré de promiscuité

    Le degré de promiscuité dans un logement est désigné par le nombre de personnes par chambre à coucher. Il montre le niveau d'entassement des personnes dans la chambre. Selon l'étude MICS 2, on considère qu'il ya une grande promiscuité lorsqu'il ya 4 personnes ou plus par chambre à coucher.

    La chambre dans ce contexte a la fonction unique de dormir. Les studios communément appelés « ghetto » sont eux aussi considérés comme chambre à coucher.

    Tableau VIII : Répartition (en %) des ménages selon le nombre de personnes par chambre à coucher

    Désignation

    Nombre de personnes par chambre

    Moyenne de chambres par ménage

    Moyenne de personnes par chambre

    Effectif total des ménages

    1

    2

    3

    4

     
     
     

    Fréquence

    26

    10

    37

    57

    3,17

    2,3

    130

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Ce tableau montre le degré de promiscuité selon le niveau de pauvreté dans la ville. Il en découle que seulement 57 personnes sur 130 dorment à 4 personnes par chambre dans leurs ménages alors que 37 individus enquêtés passent la nuit à 3 dans une chambre à coucher, 26 autres affirment une personne par chambre, 2 personnes par chambre nous confirment seulement 10 candidats enquêtés. En conclusion il ya une grande promiscuité légèrement inferieure à la moyenne de l'étude MICS 2 de 4 par chambre. La nôtre s'élève à 2,3.

    C) Autres ménages dans la parcelle

    Tableau IX : La répartition (en %) des ménages suivant le nombre de Maisons dans la parcelle

    Désignation

    Effectif

    Pourcentage

    Une seule maison

    51

    39

    Plusieurs petites maisons

    54

    42

    Maison avec plusieurs portes

    25

    19

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Le tableau IX répartit les 130 ménages enquêtés suivant le nombre de maisons dans la parcelle 42% ont affirmés avoir plusieurs petites maisons dans la même parcelle versus 39% affirmant avoir une seule maison dans la parcelle, en y ajoutant les 19% des maisons avec plusieurs portes. Cela montre que les parcelles sont pleines de petites maisons.

    III.3.2.2. Qualité du logement

    La qualité du logement a un impact sur la santé des habitants, les matériaux utilisés pour la construction des logements influencent le cadre et la qualité de vie des habitants

    Tableau X répartition des ménages selon le type de matériaux de construction

    Type de construction

    Fréquence

    Pourcentage

    Durable

    32

    25

    Semi durable

    13

    10

    En bois

    85

    65

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Le tableau X présente les capacités suivantes. Le constat est simple et logique attendu que le type de matériaux utilisé majoritairement à Goma pour la construction des logements est le bois ce qui représente 65% des ménages. Selon les calculs des habitants, construire une maison en bois coûte beaucoup moins cher que construire une maison en matériaux durables. D'où celui qui habite une maison en dur a un certain niveau de richesse élevé.

    III.3.2.4. Eau de boisson

    Tableau XI : Répartition (en %) des ménages selon la source principale d'approvisionnement

    en eau potable

    Désignation

    Effectif

    Pourcentage

    Robinet dans la parcelle

    23

    18

    Robinet dans la parcelle voisine

    61

    35

    Fontaine publique

    46

    47

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Du résultat de cette question il ressort que 82% des ménages enquêtés ne sont pas directement branchés au réseau de distribution d'eau potable de la Régie de distribution d'eau, car 47%, s'approvisionnent chez les voisins et 35% seulement aux bornes des fontaines publiques. Cela s'explique par le fait la population n'a pas de revenu capable de satisfaire ses besoins.

    III.3.2.5. Assainissement des logements

    a) Types de latrines

    Le Tableau XII : Répartition (en %) des ménages selon les types de latrines

    Type

    Effectif

    Pourcentage

    Latrine intérieure avec fosse septique

    28

    21,5

    Latrine intérieure avec fosse septique et eau

    15

    11,5

    Latrine extérieure avec fosse septique directe

    87

    66,9

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Il est constaté dans ce tableau que 67% des ménages interrogés utilisent des toilettes extérieures avec trou en contact direct avec la fosse septique. Cela est dû à des questions d'hygiène et de pudeur vu que les maisons en bois laissent passer facilement les aires (odeurs) et les sons qui pourraient facilement gêner les pièces voisines. Mais d'autre part ces toilettes extérieures sont mal entretenues pour une bonne partie des enquêtés.

    b) Localisation des douches

    Tableau XIII : Répartition (en %) des ménages selon la localisation des douches

    Douche

    Effectif

    Pourcentage

    A l'intérieur

    16

    12,3

    A l'extérieur

    77

    59,2

    Les toilettes servent de douche

    37

    28,5

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Nous notons ici aussi que 59% des ménages utilisent des douches externes sans doute pour les mêmes raisons ci-haut évoquées.

    III.3.2.6 Mode d'évacuation des eaux usées

    Tableau XIV Répartition (en %) des ménages selon le type et mode d'évacuation des eaux usées

    Mode d'évacuation

    Effectif

    Pourcentage

    Par puits perdu

    5

    3,8

    Déversée dans la rue

    62

    47,7

    Déversée dans la parcelle

    63

    48,5

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Le tableau XIV stipule que 48% des ménages déversent dans la rue les eaux usées tout simplement parce que Comme partout dans les zones des montagnes volcaniques, le sol est composé des roches volcaniques, ce qui facilité l'absorption des liquides. Ceci facilite aussi la propreté de nos parcelles.

    Mode d'évacuation des ordures ménagères

    Tableau XV : Répartition (en %) des ménages selon le type d'évacuation des ordures ménagères

    Type d'évacuation

    Effectif

    Pourcentage

    Par un service organize

    44

    33,8

    Par enfouissement

    17

    13,1

    Par un dépotoir anarchique

    41

    31,5

    Par composte ou fumier

    28

    21,5

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Le tableau XV présente les différents modes d'évacuation des ordures ménagères dans Goma. Il en ressort que sur un total de 130 ménages 34% utilisent des modes d'évacuation d'ordures ménagères considérés comme hygiéniques (services organisés, enfouissement, composte ou fumier) et que 32% des ménages recourent à un mode non hygiénique qui est le jet d'ordures sur la voie publique, ou dans un dépotoir anarchique, par exemple dans la concession de la RVA, pour ceux qui habitent le quartier Katindo.

    L'insuffisance des services publics de ramassage des ordures ménagères dans Goma explique en partie le recours à ces différents modes d'évacuation non hygiéniques. Cependant, un service privé est organisé dans les quartiers. Il s'organise principalement avec des camions FUSO qui font du porte à porte moyennant les frais d'évacuation (entre 0,5$ et 1$US par semaine).

    Le niveau de pauvreté ne permet pas à certains ménages de louer les services de ces privés. Par conséquent la population recourt encore ici aux modes d'évacuation considérés comme non hygiéniques.

    L'analyse du cadre de vie des ménages de Goma donne une assez bonne idée de l'état de pauvreté urbaine dans lequel vivent les populations. D'une façon générale, les ménages connaissent une situation relative de grande promiscuité proche de la moyenne nationale, un état de précarité des logements dû à la qualité médiocre des matériaux utilisés dans la construction des maisons, une irrégularité dans la fourniture en électricité ainsi que dans l'alimentation en eau potable, un sérieux problème sanitaire suite à la qualité peu hygiénique de leur environnement proche de l'insalubrité dans les logements et sur les rues ce qui aggrave les risques de contagion des maladies telles que le choléra qui est bien actif dans le quartier ( rapport annuel du bureau du quartier Katindo exercice 2009).

    Dans l'ensemble, à cette partie du travail les ménages de Goma touchés par l'enquête vivent dans un environnement malsain, recourent aux modes d'évacuation d'eau et d'ordures ménagères non hygiéniques.

    III.3.2.7. Mode de vacation selon le programme des cinq chantiers

    · Aspect Santé

    Tableau XVII Nombre de consultation du médecin pendant les 3 dernières années

    Nombre de fois

    Effectif

    Pourcentage

    Une

    40

    30,7

    Deux

    26

    20

    Plus de deux

    10

    7, 6

    Chaque fois

    6

    4,6

    Rarement

    48

    36,9

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Le tableau XVII stipule que 37% des ménages consultent rarement le médecin alors que 31% disent pour leur part avoir consulté le médecin une fois pendant les 3 dernières années. Par contre 20% ont d' habitude consulté le médecin deux fois pendant 3 dernières années. Et 8% seulement ont l'air d'affirmer avoir consulté le médecin plus de deux fois alors que 5% ont dû faire une habitude de fréquenter le médecin pendant 3 dernières années. Ce petit nombre découle du constat selon lequel la population de Goma n'a pas la culture compte tenu de ses moyens financiers minimes.

    Tableau XVIII Répartition selon le Nombre de repas journaliers à consommer par personne

    Nombre

    Fréquence

    Pourcentage

    Un

    34

    26,1

    Deux

    57

    43,8

    Trois rarement

    10

    7,6

    Plus de trios

    4

    3,1

    Irrégulièrement

    25

    19,2

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Le tableau XVIII stipule que 44% des personnes de ménage consomment deux repas par jour par contre 26% autres consomment un repas alors que 19% mangent irrégulièrement et difficilement dans leur ménage. 7% consomment rarement trois repas par jour et 3% parviennent à dépasser trois consommations par jour. Ce petit nombre découle du constant selon lequel la population de Goma ne mange pas assez tant en quantité qu'en qualité.

    · .Aspect Emploi

    Tableau XIX la moyenne de dépenses par personne par jour pour toutes les

    dépenses alimentaires

    Moyenne de dépenses en FC

    Fréquence

    Pourcentage

    De 100-500

    16

    12,3

    De 501-900

    80

    61,5

    De 900 -1300

    27

    20,7

    Plus de 1300

    7

    5 ,3

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Le tableau XIX montre que le niveau de leurs dépenses alimentaires par jour et par personne évolue graduellement. 61 % des ménages utilisent 501-900 FC par jour et par personne alors 21% autres se retrouvent entre 900-1300 FC et par contre 12 % croupissent entre 100-500 FC alors que 5% seulement dépense plus de 1300FC. Ce constat nous prescrit l'information selon laquelle les explications qui se situent à un nombre supérieur de pourcentage soit 61% de 130 personnes ne dépassent pas régulièrement 501-900 francs par jour et par personnes se coalisant à 1$ U.S selon le taux d'échange en RDC précisément à Goma cela se voit ave un nombre élevé des chômeurs et des employés à un revenu insignifiant pour couvrir les besoins vitaux.

    · Aspect Infrastructure routière

    Tableau XX moyen de transport pour le déplacement quotidien

    Moyen

    Fréquence

    Pourcentage

    Pied

    40

    30,8

    Transport commun (bus taxi)

    59

    45, 4

    Moto taxi

    18

    13,8

    Véhicule personnel ou de service

    13

    10

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Le tableau XX nous montre que 45% des ménages utilisent le transport en commun alors que 31% et 14 % autres empruntent des taxis motos pour leur transport. Par contre 10% utilisent les véhicules personnels ou de service. Cela montre directement que peu de gens ont un moyen de transport dans la ville.

    Tableau XXI. Opinion de jugement de la population par rapport à l'état de la route

    Jugement et état de la route

    Fréquence

    Pourcentage

    Praticable

    1

    1

    Non praticable

    22

    17

    Mauvais

    55

    42

    Critique

    52

    40

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Le tableau XXI nous révèle pour 42% un mauvais état des routes alors que 40% constatent l'état critique des routes par contre 17% observent la non praticabilité de ces routes et autres 1% pensent que l'état de la route est praticable.

    Tableau XXII  Ce que la population peut faire pour améliorer le niveau de vie

    Estimation

    Fréquence

    Pourcentage

    Rien

    2

    2

    Créer des activités génératrices de revenu

    88

    68

    Chercher un travail bien rémunéré

    7

    5

    Aller au village

    1

    1

    Attendre l'intervention de l'Etat

    29

    22

    Attendre l'intervention des organisations ONGDI

    3

    2

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    De ce tableau XXII découle le résultat selon lequel 68% estiment d'être capables de créer les activités génératrices de revenus alors que 22% pensent attendre l'aide de l'Etat à travers ses oeuvres versus 5% jugent bon de chercher un travail bien rémunéré. 2 % disent attendre les interventions des ONGD et 2 % qui ne peuvent rien exercer comme activité suite à leurs incapacités physiologiques alors que 1%. Décide de rentrer au village.

    Notons que ce qui relève cette approche c'est de voir que la population à une vision de ne plus garder le statique dans la vie mais elle a la motivation chercher à entreprendre une activité pour maintenir l'équilibre sociétale malgré la dureté pour améliorer la condition de vie.

    Tableau XXIII Avis d'estimation de la vie

    Estimation

    Fréquence

    Pourcentage

    Pauvre

    21

    16,2

    Riche

    14

    10,8

    Modeste

    70

    53,8

    Indigent

    15

    11,5

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Eu-égard à ce tableau la vie s'estime à plusieurs niveaux notamment 54% des responsables confirment qu'ils mènent une vie modeste et 16% ne voient que la pauvreté alors que 12% sont indigents contre 11% qui pensent être riches selon leur condition.

    Ainsi par rapport à leurs démarches ils considèrent qu'au moins ce grand nombre de pourcentage se débrouillent par des activités économiques informelles mais susceptibles de les maintenir en équilibre dans la vie.

    Tableau XXIV  avoir une activité génératrice de revenu

    Réponse

    Fréquence

    Pourcentage

    Oui

    114

    88

    Non

    16

    12

    Total

    130

    100

    Source: notre enquête d'Avril 2011

    Ce tableau XXIV nous montre que 88% des chefs de ménages ont une activité génératrice de revenu contre 12 % autres qui disent ne pas en avoir, ce qui explique que le degré diffère pour la vie.

    Tout le monde ne doit pas jouir car ils accusent déjà une faiblesse dans la vie. On peut le voir chez les vieux, les enfants, les orphelins et les veuves

    Tableau XXV. Le domaine prioritaire pour résoudre le problème de la pauvreté en RDC

    Domaine

    Fréquence

    Pourcentage

    Toucher les mentalités congolaises

    65

    50

    Faciliter l'accès au crédit

    13

    10

    Améliorer le système éducatif des enfants

    22

    17

    Ralentir et contrôler la croissance démographique

    1O

    8

    Emploi pour tous pour réduire le tau x de chômage

    30

    15

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    IL ressort de ce tableau XXV que pour toute priorité à Goma il faut d'abord toucher les mentalités congolaises disent 50% de nos enquêtés et 17% pensent commencer par l'amélioration du système éducatif des enfants, tandis que 15% voient que l'emploi pour tous doit aussi passer au dessus et 8% disent de faciliter l'accès au crédit versus 7% qui s'alignent derrière le ralentissement et le contrôle de la croissance démographique .

    Ainsi la valeur repose dans le changement des mentalités des gens car la super structure passe avant l'infrastructure pour dire que la population ne doit pas attendre qui que se soit pour initier, mais qu'elle doit prendre des risques.

    · Aspect éducation

    Tableau XXVI. Nombre de fois les enfants sont chassés de l'école

    Nombre de fois

    Fréquence

    Pourcentage

    Une fois

    19

    15

    Aucune fois

    4

    3

    Deux fois

    45

    35

    Plus de deus fois

    23

    18

    Rarement

    15

    12

    Chaque fois

    24

    18

    Total

    130

    100

    Source: notre enquête d'Avril 2011

    Le tableau XXVI montre que 35% d'enfants sont chassés de l'école deux fois et 18% des enfants sont chassés chaque fois, 18% plus de deux fois et 15% d'une fois alors que 12% rarement contre 3% aucune fois. En conclusion, les écoles au début de l'année scolaire, commencent avec un effectif élevé dé élèves qui est contrairement à la fin.

    · Aspect électricité

    Tableau XXVII. Le  Courant électrique arrive combien de fois par semaine

    Nombre de fois

    Fréquence

    Pourcentage

    Une fois

    23

    18

    Deux fois

    36

    28

    Plus de deux fois

    47

    36

    Aucune fois

    8

    6

    Quasi-inexistant

    16

    12

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    De ce Tableau XXVIII il ressort que 36% des ménages trouvent le courant électrique plus de deux fois. 28% deux fois, et 18% trouvent une fois, alors que pour 12% il est presque inexistant donc le trouvent rarement chez eux, contre 6 % qui n'en ont jamais dans la ville. Il s'en dégage qu'il ya gens qui trouvent plus de fois du courant dans certains coins alors que d'autres n'en trouvent pas. Cela se justifie du fait que la répartition se fait dans la disparité et l'inégalité car notre province y compris directement la ville de Goma dépend de celle du Sud- Kivu. Mais quand même après l'année 2010 l'éclairage public illumine les grands routes dans la ville.

    Tableau XXVIII. Opinions par rapport à la visibilité ou la matérialisation du programme dans la ville de Goma

    Opinions

    Fréquence

    Pourcentage

    Oui

    42

    32

    Nom

    88

    68

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Il découle de ce tableau que 68% de la population enquêtée disent n'avoir pas observé la visibilité ou la matérialisation de ce programme dans la ville de Goma contre 32% seulement qui disent l'avoir observé. Le pourcentage inférieur s'explique bien parce que il ya déjà certains projets de ce programme depuis le début année 2011, l'éclairage publique dans les grands routes et le renforcement des outils de distribution en eau potable dans les différents coins de la ville.

    Tableau XXIX. Si non, qui sont à la base de leur blocage ?

    Responsables

    Fréquence

    Pourcentage

    Acteurs

    31

    35

    Population

    11

    1 3

    Gouvernement

    42

    47

    Rebelles

    4

    5

    Total

    88

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Eu- égard à ce tableau XXIX qui montre ceux qui sont à la base du blocage du fonctionnement de ce programme, 47% de nos enquêtés disent que c'est le gouvernement 35% répertorient les acteurs et 13 % de nos enquêtés disent que c'est la population elle-même qui est à la base. 5% autres parlent des rebelles dans le milieu. Cela entraîne l'explication selon laquelle l'Etat a fait un pas pour la stabilité dans le milieu en jugulant certains problèmes.

    Le programme est bon mais il ya seulement de la confusion pour les exécutifs qui ne savent pas comment se choisir les partenaires privés et investisseurs étrangers.

    Tableau XXX. L'impact de ce programme sur la réduction de la misère de la population

    Impact

    Fréquence

    Pourcentage

    Oui

    93

    72

    Non

    37

    28

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    IL se dégage dans ce tableau XXX que 72% des candidats disent que ce programme a un impact sur la réduction de la misère de la population versus 28% des personnes enquêtées qui disent que ce programme n'a pas d'impact sur la réduction de la misère de la population. Ainsi, vu les atouts capables que ont ce programme, d'atténuer ce délabrement. Ceci justifie encore l'incompétence des exécutants ce programme qui ne tiennent pas compte du bon choix de stratégie qui peut déclencher un élan ou propension motivationnelle à toute la population de ne pas tomber dans la scénette de statuquo qui occasionne l'incoordination du niveau national au niveau municipal. Cela montre directement que peu de gens ont un peu de moyens dans la ville.

    Tableau XXXI. La pauvreté dans la ville de Goma s'expliquerait du fait que les acteurs qui exécutent ce programme de cinq chantiers le font par ambition d'intérêts personnels de propagande politique pour le prochain mandat et le font que pour remplir leurs poches et construire leurs villages

    Réponse

    Fréquence

    Pourcentage

    Oui

    87

    67

    Non

    43

    33

    Total

    130

    100

    Source: Notre enquête d'Avril 2011

    Il ressort de ce tableau XXXI que 67% de nos enquêtés affirment que se sont les acteurs avec des habitudes vexatoires; contre 33% qui disent non à cette allégation. Ainsi il sied de dire que, ce qui justifie ce pourcentage inferieur, c'est le même problème de l'incoordination c.à.d. elle est faible par rapport à son suivi sur terrain.

    Tableau XXXII. Les Habitants de Goma pour faire face au cout de la vie dans le contexte de crise socio-économique profonde que traverse la région développent les activités économiques informelles

    Réponse

    Fréquence

    Pourcentage

    Oui

    76

    58

    Non

    54

    42

    Total

    130

    100

    Source : Notre enquête d'Avril 2011

    Le tableau XXXII nous montre que 58% disent que la population développe ces activités pour mener la lutte contre la crise socio-économique. 42% disent que la population ne développe pas ces activités.

    Ainsi le pourcentage inferieur justifie qu'un bon nombre de la population de Goma font un commerce qui génère le revenu de telle sorte qu'on peut trouver même l'écart entre ceux qui ont un peu de moyens par rapport à ceux qui n'en ont pas. De ce fait, cela montre directement que peu de gens ont un peu de moyens dans la ville.

    Les ménages de Goma disposent en moyenne 3 ,3 pièces à usage d'habitation dans leur logement.

    La taille moyenne de ménages est de 6 ,4 personnes et le nombre moyen de chambres à coucher est de 2. Moins de la moitié de la population n'utilise pas des moyens sanitaires hygiéniques pour des toilettes dans la parcelle avec fosse septique et douche ralliée.

    Quelques propositions stratégiques et mécanismes de la promotion des activités socio-économiques de la population pour réduire la misère par le programme des cinq chantiers :

    · Prise de conscience

    · Réduire le taux de chômage et celui d'analphabétisme

    · Le gouvernement doit construire les routes durables qui relient les villages aux villes pour renforcer les dynamiques agricoles

    · Promotion des services publics et privés en faisant un préalable d'harmoniser la coordination de tout programme gouvernemental entre ces deux niveaux : central-provincial pour respecter au moins la décentralisation du pouvoir 

    · Créer un espace favorisant l'éclosion des perceptions tendant à unir au lieu de diviser, la société congolaise étant fragmentaire ethnique (tendance qui se renforce)

    · Créer les espaces des micros- crédits pour permettre aussi les plus pauvres de se relancer dans l'environnement des affaires et Favoriser les initiatives privées tendant à la création de l'emploi. Qu'on baisse au moins les coûts des taxes pour loger l'esprit d'investissement et Changer la classe politique ou le gouvernement jusqu'aux autorités municipales

    · Mettre fin à l'insécurité et bien intégrer les groupes armés dans l'armée nationale

    · Accompagner la population dans les activités et investir dans les infrastructures des bases (routes, hôpitaux, ponts...) et Tenir compte du plan d'action passé pour confirmer ou matérialiser les actions tenant compte de l'échéance du mandat, surtout son achèvement

    · Former des cadres adéquats sur base ou en fonction des réalités locales et Eviter le régionalisme en intégrant tout le monde au travail pour l'intérêt supérieur de la nation

    · Identifier tous les problèmes réels et les prioriser en faisant participer massivement la population à la prise de décision

    III.4. LE SEUIL DE PAUVRETE

    Il est question ici de présenter les principaux seuils utilisés pour le calcul de la pauvreté dans notre étude.

    III.4.1. Le seuil basé sur les besoins nutritionnels

    L'estimation de ce seuil se fait selon les étapes suivantes :

    · Dans un premier temps, on détermine le seuil de pauvreté alimentaire sur la base des besoins nutritionnels des individus selon le milieu naturel, soit par exemple 2500 Kilocalories par personne et par jour. Il s'agit de convertir les besoins nutritionnels en quantités d'aliments à l'aide des tables de composition des aliments et de valoriser les quantités d'aliments calculés aux prix du marché.

    · Dans un deuxième temps, on estime la valeur de la composante non alimentaire au prorata du seuil alimentaire selon les habitudes de consommation des individus ou les estimations des experts. La composante non alimentaire couvre d'autres éléments nécessaires pour assurer la survie de la personne, tels que l'habillement, le logement, les soins de santé de base, etc.

    · Finalement, on détermine le seuil global de pauvreté en considérant la somme de la composante alimentaire et de la composante non alimentaire. Les ménages dont les dépenses de consommation sont inférieures au seuil de pauvreté global sont considérés comme pauvres tandis que ceux dont les dépenses sont inférieures au seuil de pauvreté alimentaire sont considérés comme extrêmement pauvres.

    III.4.2. Application

    D'après notre enquête, la ration alimentaire la plus consommée dans Goma est composée du maïs et des haricots (86,95% des ménages enquêtés les ont affirmés comme aliments les plus consommés).

    La valeur calorifique du maïs étant de 140 calories pour 100 grammes (ou 1400 calories au kilogramme) et celle des haricots est de 120 calories pour 100 grammes (ou 1200 calories au kilogramme) (K. COOPER, 1981, p 233). Ce tableau XXXIV présente la consommation moyenne en termes de kilocalorie.

    Tableau XXXIV : Présentation des consommations journalières moyennes en

    Kilocalories provenant des deux aliments de base des ménages enquêtés

    Aliments

    Quantité moyenne consommée en grammes

    Calories/100gr

    Quantité de calories consommée

    Quantité de Kilocalories consommée

    Maïs

    500

    140

    70.000

    700,00

    Haricots

    168

    120

    20.160

    201,60

    Totale

    -

    -

    90.160

    901,60

    Source: notre enquête d'Avril 2011

    L'analyse de ce tableau nous renseigne que la moyenne individuelle de la quantité de calories consommées journellement trouvée dans les quartiers est de 901,6 Kilocalories (soit 700 Kilocalories provenant de 500 grammes de maïs et 201,6 Kilocalories provenant 168 grammes de haricots).

    Bien sûr, ce chiffre est un minimum, car la ration alimentaire peut aussi contenir certains autres aliments courants riches en calories comme le poisson, la viande et des légumes. La moyenne provinciale est de 1741,1 Kilocalories/ personne/ jour en2005. (DSRP Nord Kivu). Ainsi, pour les des deux produits les plus consommés, et en respectant les proportions de poids des deux aliments de cette ration alimentaire, il faut 19,4 kilogrammes de maïs et 6,52 kilogrammes de haricots par personne et par jour pour atteindre les 3500 calories requises, L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde avec 1$ par jour et par personne.

    Ayant obtenu ces quantités des biens alimentaires, nous entamons la partie où nous estimons les besoins nutritionnels en quantités d'aliments calculés aux prix du marché. Il suffit alors de les valoriser au prix du marché pour obtenir un certain seuil de pauvreté basé sur les besoins nutritionnels. Nous avons alors à multiplier la quantité de chaque produit par le prix moyen du produit au cours d'une période donnée (t) et en faisant la somme des valeurs obtenues de la façon suivante (G. Aho 1997.).

    Où SPBBN= seuil de pauvreté basé sur les besoins alimentaires

    = Quantité requise du produit

    = Prix moyen observé du produit i au cours de la période

    n= le nombre du produit.

    Tableau XXXV : Seuil basé sur les besoins alimentaires

    Aliment

    Quantité consommée

    Prix moyen en Franc Congolais/1000gr

    SPBBN estimé

    SPBBN estimé en dollars US (taux de 900FC/1$US)

    Maïs

    500gr

    500

    250

    0.27

    Haricot

    168gr

    550

    100

    0.11

    Total

    -

    -

    350

    0.38

    Source : nos calculs et notre enquête d'Avril 2011

    Les prix utilisés de ce tableau, sont ceux observé sur les différents marchés de Goma, en Avril 2011 qui est le mois de nos enquêtes.

    Ainsi, le seuil de pauvreté basé sur les besoins alimentaires exprimé en dollar américains est de 0,38$/jour/individu.

    Ces chiffres sont largement révélateurs. En effet, tout en respectant les proportions de poids des deux aliments de cette ration alimentaire, et la quantité de nourriture dont les gens ont besoin chaque jour, nous donne un chiffre qui n'est pas loin de l'étude du revenu calculé en 2005 par le PNUD, qui était de 53,3 USD par personne et par an, soit 0,15 USD per capita et par jour, 7,5% du minimum international requis de deux USD par personne et par jour. Ce chiffre reste inférieur au seuil de pauvreté international.

    Ce problème nutritionnel peut provenir des habitudes alimentaires, mais surtout des revenus insuffisants car, plusieurs ménages vivent du petit commerce, de la braise ou encore de certains produits industriels de première nécessité communément appelé divers de Kiosque. Ces deux valeurs (la valeur calorifique et le revenu) démontrent, sur le plan unidimensionnel, que la population de Goma est pauvre.

    Vu l'homogénéité économico-financière qui caractérise cette population, nous n'aurons pas bien réalisé notre analyse si nous nous arrêtons là. En effet, la pauvreté peut être psychologique. Rappelons que psychologiquement, les pauvres sont ceux qui s'estiment privés des avantages dont jouit autrui dans la société dont ils se jugent partie intégrante (leur groupe de référence). En milieu urbain, il peut être difficile de se considérer « riche » parce qu'on mange certaines choses. Le point de vue des ménages est alors influencé par les valeurs comparatives qui influent, à leur tour sur leurs niveaux de bien-être. C'est ce point de vue des ménages que nous modélisons ici-bas.

    III.4.3. Le Seuil basé sur les perceptions

    Des lignes de pauvreté alternatives peuvent également être définies sur la base des points de vue et des perceptions de la population. De telles mesures se fondent sur des questions posées aux ménages à propos de leur situation telle qu'ils la perçoivent, de leur opinion à l'égard des standards de revenu ou de besoins, et des classements de la pauvreté dans la communauté. Ici, les variables explicatives sont aussi dites indicatrices (Une variable indicatrice est une variable explicative particulière qui n'est composée que de 0 ou que de 1). Ces variables sont utilisées lorsque, dans un modèle, nous désirons intégrer un facteur explicatif binaire du genre : « le phénomène a lieu ou n'a pas lieu » ou bien lorsque le facteur explicatif est qualitatif : « facteur homme ou femme » (R. BOURBONNAIS, op. cit. p 73)

    Ainsi, par l'usage de l'économétrie qui est un outil à la disposition de l'économiste qui lui permet d'infirmer ou de confirmer les théories qu'il construit, (R. BOURBONNAIS, op. cit. p 6 ) et la modélisation consistent en une représentation formelle d'idées ou de connaissances relatives à un phénomène (M. GRAWITZ 1996,p 423) La variable PPERC (Pauvreté basée sur les Perceptions) est une variable binaire c'est-à-dire que PPERC sera égale à 1 si le ménage se déclare pauvre étant donné un certain nombre de caractéristiques est égale à 0 dans le cas contraire.

    Notre modèle sera un modèle probit dans lequel on suppose que la fonction de répartition est une loi normale 

    Le modèle probit établit une relation non linéaire entre la probabilité pi d'avoir un choix particulier (ici, parmi deux éventualités 1 et 0, par exemple se déclarer pauvre ou non pauvre) et un vecteur des variables explicatives pertinentes. Cette probabilité appartient évidemment à l'intervalle [0, 1] puisque ce choix est dichotomique.

    II.4.3.1. Application

    Partant d'un modèle à treize variables dont une dépendante PPERC (la pauvreté perçue) le fait qu'un individu se considère pauvre ou riche ; et ces variables indépendantes sont :

    1. La possession du logement par le ménage (PLOM)

    Le fait qu'un ménage possède un logement propre est indicateur de ce qu'est ou de ce qu'a été le niveau de bien-être du ménage dans le passé. Cet état peut influencer le point de vue du ménage sur le fait qu'elle se voit actuellement pauvre ou non.

    2. La possession d'un logement en matériaux durables (PLMD)

    Dans la ville de Goma, lorsqu'un ménage parvient à construire une maison en dur ont perçoit de ce dernier un signe de richesse. Cela peut influer sur sa perception de niveau de pauvreté même en cas de baisse de revenu.

    3. La possession d'une activité supplémentaire génératrice de revenu dans le ménage (PASGR)

    Dans le contexte de pauvreté, avoir une activité de plus pour suppléer à un certain revenu, laisse présager que le ménage satisfait à ses besoins de base et parvient à constituer une épargne. Mais par contre il n'est pas satisfait de son revenu.

    4. La possession d'un compte épargne (PCE)

    La possession d'un compte épargne est une variable nouvelle dans la ville de Goma, l'effet d'en posséder peut influencer la perception qu'a le chef de ménage sur la stratification sociale en milieu urbain vu qu'il est plus facile de savoir à quel niveau se trouve la satisfaction du bien être social du ménage.

    5. La densité par chambre (DCHA)

    Le nombre de personnes par chambre est souvent révélateur du niveau de bien-être social d'un ménage à court terme.

    6. Le fait qu'il y ait eu un décès au cours de l'année dernière (DCDA)

    Le taux de mortalité est l'un des principaux indicateurs de sous-développement. Souvent associé au taux de morbidité, le taux de mortalité, infantile ou adulte, peut, influer largement sur le niveau de bien-être social des ménages.

    7. Le niveau de sécurité financière dans le ménage (SFIN)

    L'accès ou non des ménages aux services de crédit, même de micro finance est révélateur de ce qu'est le degré d'insertion sociale d'un ménage.

    8. Le taux de dépendance (TDEP)

    Qui rapporte le nombre de personnes inactives sur le nombre total de personnes que compte le ménage.

    9. Le recours régulier à un groupe d'entraide (RRR)

    Ici, il s'agit aussi de la mesure du niveau d'insertion sociale du ménage. Ces groupes d'entraide peuvent être à caractère professionnel et fonctionner comme des tontines.

    10. Avoir un enfant dans une école privée (EPAPR)

    Il s'agit aussi de mesurer le niveau d'insertion social du ménage. Le fait de scolariser ses enfants dans une école privée est un signe de considération social élevé.

    11. Possession d'un domestique (POSDOM)

    Avoir un domestique est un signe de bien être dans la culture urbaine c'est une charge supplémentaire qui est satisfaite à condition de ce sentir en mesure de supporter cette charge.

    12. Consultation médicale (CONMED)

    Avoir accès à une consultation médicale au cours d'une année, est un signe que la personne est en bonne santé.

    III.5. Synthèses des analyses

    III.5.1. Les convergences et les divergences

    Pour toute vie de la population chaque gouvernement du monde a toujours retenu un modèle dynamique propre pour le développement de son pays. En ce qui concerne les plans de développement gouvernemental de la RDC, il se voit interposer les aspects tels que la politique, l'économie, le social, le cultuel et l'environnemental. Ici il se dégage des possibilités orientées vers la vision à long terme du gouvernement par rapport aux contextes de chaque province car elle s'aligne à une unité de commandement et de décision. La convergence la plus importante est qu'il y a un plan de stratégie et de croissance pour la réduction de la misère de la ville élaboré par l'Assemblée provinciale qui crée une configuration des unités de développement en exploitation, déployée dans l'espace en vertu d'une stabilité socio- économique plus ou moins équilibrée.

    Par ailleurs, la divergence majoritaire est relative aux mesures fâcheuses d'affaiblissement dû au non respect de normes de la décentralisation et de la radicalisation prises par le régime politique en place, ce dernier connait un déséquilibre du programme de développement suite à l'incoordination. Ainsi on remarque une incohérence, contradiction du gouvernement central au gouvernement provincial. Ces mesures ont contribué à briser l'essor du secteur productif qui peut être utilisé comme un fer de lance, imbriquent l'installation le climat de méfiance au prés des opérateurs socio-économiques expatriés qui entrainent directement la recrudescence de la misère, la fuite des élites intellectuelles ou des cerveaux et des capitaux occasionnant la perte massive de l'emploi.

    III.5.2. Résultats d'analyse psychosociale

    Les résultats de l'analyse psychosociale sont ressemblés à partir de la synthèse des informations recueillies au près de nos enquêtés.

    A la question relative aux circonstances, aux acteurs, et aux facteurs qui bloque le programma du gouvernement, il s'avère important de changer les mentalités afin de jouer un rôle pour soutenir nos populations, prevenir les générations futures, car pour but d'ambition personnelle on arrive à des circonstances d'approvisionnement en énergie hydro-électrique ; les facteurs technologiques, le marché important en ville : ces acteurs sont les clients dans des entreprises privées. Globalement la situation actuelle des entreprises est intéressante eu-égard aux domaines de capacité : la formation du personnel ; la recherche et développement sont moins intéressants. Sur ce, les souhaits de la population de Goma sont de voir tout le monde vaquer à une occupation en instaurant un néo système des échanges entre les unités opérationnelles et d'envisager un cadre favorable de concertation avec l'Etat (partenaire public - privé)

    Les résultats d'approche systémique attestent que la santé globale des entreprises eu-égard à la valeur ajoutée pour chaque année, par ailleurs, le nombre d'emplois qu'elles offrent est insignifiant par rapport à la population active de la ville.

    Nonobstant ces résultats ci-haut évoqué, il nous semble opportun de proposer une démarche de transformation socio-économique de la ville afin que ces entreprises soient compétitives et qu'à partir d'elles la ville débouche à un district entrepreneur. Il s'agit des résultats générés dans l'économie ou contexte de guerre. Où les entrepreneurs ont de la peine à investir la valeur ajoutée dans tout le système pour susciter d'autres unités complémentaires. Ensuite toutes ces entreprises ont presque des filières similaires. Il s'agit d'un entrepreneuriat mafieux ; c'est de l'amateurisme qui justifie une configuration entrepreneuriale monstrueuse de la ville. Nous y assistons à une désagrégation. Voilà pourquoi une démarche de transformation socio-économique de la ville doit être envisagée en recourant aux volontés des enquêtés, (p.79), au model intégré d'organisation (p.80) et à la grille d'analyse systémique (p.86) laquelle montre les interactions entre les acteurs à partir d'un schéma actanciel ou schéma d'acteurs. Nous devons ainsi consolider la ville de Goma comme un système complexe qui sera ce que ses différentes composantes voudront qu'elle soit, et le comportement des acteurs influencera d'une part l'apprentissage organisationnel, ancrera la culture entrepreneuriale et d'autre part on aboutira à une ville entrepreneur. Ainsi, le comportement des acteurs dans le système complexe de demande l'application du modèle intégré d'organisation « MOI ». Il a comme point de départ la différenciation des acteurs, des facteurs, la rationalité limitée pour les uns et la rationalité illimitée pour l'organisation. De cette différenciation on débouche sur une intégration ; de cette intégration on atteint un niveau d'organisation pris comme un tout. Ici intervient la théorie gestalienne selon laquelle « le tout » est différent de la somme des parties qui le composent. Il suffit qu'une partie baisse les bras pour que « le tout » se désarticule. D'où une intégration constante.

    Tels sont les points qui annoncent l'entrée en jeu du quatrième chapitre.

    CHAPITRE IV. ORIENTATION STRATEGIQUE : PANACEE DE LA MISERE PAR DES UNITES DE DEVELOPPEMENT GOUVERNEMENTAL

    IV.1. Liminaire

    v Ville entrepreneuse

    Elle est une unité de développement avec un des puissants de coordination et un système centralisé permettant aux entités spatiales (commune, municipalelités, village) de paraître comme « entités entrepreneuses ». Ces dernières complémentaires sont autosuffisantes et plongées dans un vécu des grands travaux d'aménagements, de valorisation des ressources endogènes (transformations des l'indice de développement humain(IDH) des habitants.

    v Entrepreneuriat

    D'après SCHEIN cité par CHIMERE, l'entrepreneuriat consiste à inculper aux gents une culture de commencer une chose et de la finir. C'est un mode de penser et d'agir, cette culture est une conséquence de pérenniser de faire naît d'un mode de penser et d'agir, ce mode est partagé entre les membres de l'entité (organisation, entreprise) qui l'ont intériorisé par eux-mêmes (apprentissage organisationnel) et qu'ils doivent enseigner aux outsiders (nouveaux adhérents). Ceci facilite l'intégration de ces outsiders et tous les autres membres de l'entreprise, en même temps que aide l'entreprise à adapter à l'environnement (écarter les menaces, saisir les opportunités, renforcer les forces et éliminer les faiblesses)

    Bref : l'entrepreneuriat est une culture organisationnelle qui valorise le mode de penser et d'agir, combat les antivaleurs à partir d'une stratégie. F. PERROUX, reconnait que l'entrepreneur est le mettre d'ouvrage. L'entreprise est considérée comme un système « information-décision-action ». L'entrepreneur est celui qui doit adapter en permanence les moyens dont il dispose à la réalisation des objectifs retenus en tenant compte des types des contraintes et leur importance relative à un moment donné.

    Ø Contraintes sociales (marché de l'emploi, revendication des travailleurs, rapport des forces et conflits)

    Ø Contraintes financières : disponibilités en coup et réserves internes et externes

    Ø Industrielles (capacités et performance des utiles de production)

    Ø Commerciales (marché, concurrence)

    Ø Administratives (organisation, efficacité des structures), c'est dans ce but d'optimiser le fonctionnement de l'entreprise et d'assurer un développement que le manager d'entreprise exerce les taches de planification, d'organisation, de contrôle, de communication et d'information. cette théorie nous sera utile en adaptant aux menaces et faiblesses de la ville telle que ces menaces et faiblesses ont été décriées par nos populations d'études. La ville de Goma ne pourra pas se retrouver dans cette théorie qui à partir des synergies, d'intégration vertical et horizontale des unités qui y sont opérationnelles. Nous pouvons conclure que l'émergence de l'entrepreneurship est une conséquence qualitative d'une structuration continue à base au niveau du processus de transformation et au niveau des outputs. D'après MITZBERG cité par BUHENDWA, les phases de l'entrepreneuriat sont :

    § La structure entrepreneuriale (absence de structure ---- l'homme dans son moi il se recherche)

    § La structure bureaucratique : il fait quelque chose et expose au marché.

    A ce niveau, l'affaire est lancée et on assiste à deux possibilités :

    ü Bureaucratique instrument : l'homme instrumentalise tout le monde

    ü Bureaucratique système clos : par des jeux politiques, entreprise peut évoluer et développer les mécanismes de revitalisation contre les menaces

    § Structure divisionalisée : l'entreprise a des succursales des représentations sur tout un territoire, au pays et chaque sous structure a un chef (leadership).

    Que dire du district entrepreneur ?

    v District entrepreneurial

    C'est une expression empruntée à la sociologie industrielle. Il signifie un territoire qui parvient à mettre en oeuvre des unités des transformations secondaires dont les unes produisent des produits semi-finis servant des intrants pour les autres de même secteur. Sur ce territoire, il se crée des échanges internes (interdépendances) d'ordres technologiques, humains, techniques et informationnels. A ce niveau le créateur d'une entreprise sent la nécessité de travailler avec les autres par synergie, par secteur/domaine ou par branche d'activité. En conséquence, il ya la naissance d'un syndicat du patronat dont le but est de défendre les intérêts des créateurs d'entreprises et de négocier certaines facilités, arrêter les politiques communes de prix, etc. Par ailleurs lorsque les entrepreneurs ou les entreprises sont du type industriel on parle de « district industriel ».

    v La structuration

    Dans ce travail nous abordons trois domaines :

    Ø Au point de vue sociologique : la structuration est le degré d'intégration sociale d'une collectivité, la structuration se mesure à la profondeur des impératifs sociaux en chaque individu. C'est l'action de doter d'une structure ou le fait de l'acquérir.

    ü La structuration est la manière dont parties d'un tout sont arrangées entre elles ; agencement, disposition. C'est l'organisation des parties d'un système qui lui donne sa cohérence et en est la caractéristique permanente. C'est l'organisation système complexe considéré dans ses éléments fondamentaux.

    Ø Au point de vue économique : la structuration est l'ensemble des propositions et des relations qui caractérisent une unité économique dans des conditions définies à un moment donné. On distingue les structures économiques qui caractérisent l'activité  des unités économiques et les structures d'encadrement qui constituent l'environnement de l'activité économique.

    Ø Au point de vue psychologique : c'est l'ensemble d'unités liées par des relations. La structuration considérée dans leurs relations mutuelles. Ceci engendre la structure de personnalité qui est un ensemble des éléments métaphysiques profonds et fondamentaux de personnalité fixé en un assemblage stable et définitif et qui constitue la base constante sur laquelle repose le fonctionnement mental d'un sujet.

    Ainsi structurer quelque chose c'est d'organiser selon un plan bien précis, l'agencer de manière à lui donner un aspect très défini. Cela se présente comme une unité organisée dont les éléments entrent dans des relations spécifiques, selon un schéma un dessin bien précis. Adaptant ces théories à notre travail, nous présenterons un schéma actanciel suivant un grille d'analyse systémique(GAS)qui fera ressortir, les synergies qui sont présentées comme une unité organisée selon un plan que nous avons conçu et qui montrera les interactions entre elles et entre les acteurs .

    Depuis un certain temps, on parle des objectifs du millénaire pour le développement, il s'agit en fait d'une stratégie qui envisage de lutter contre la pauvreté mais alors, comment effectivement lutter contre cette même préoccupation si déjà on évolue dans le monde, un environnement en contradiction constante ?

    D'un côté, un système économique qui a ses lois et ses principes basés sur la compétitivité avec comme conséquence l'élimination des pauvres (qui présente la majorité), et l'autre, la prévalence, la domination d'une minorité qui a entre ses mains l'essentiel du circuit économique mondial. Comment comprendre qu'il y ait des parties du globe où les gens vivent une aisance scandaleuse et que les autres croupissent dans la misère très profonde et inhumaine (moins de 1$ par jour par personne) malgré l'abondance des ressources de tout ordre ?

    Lorsqu'on analyse l'histoire et la littérature, on découvre que ces peuples qui ont amélioré leurs conditions de vie ont aussi développé et assis des stratégies appropriées et visant à adopter une démarche qui, non seulement établit un canevas de travail mais arrête aussi une bonne méthodologie d'exécution.

    Ainsi on doit attendre de l'Etat beaucoup de réalisations, d'orientations, d'organisations capables de contrôler les influences étrangères dans le pays et dont l'efficacité se mesure en terme de capacité d'orientation de rendement dans la gestion interne et externe de la culture, des ressources de production, de la technologie et des groupes sociaux. (O. Sunkul, 1982)

    En outre, en attendant de l'Etat qu'il modernise ses fonctions et étendre son rôle des secteurs des services tels que éducation, santé, électrification des milieux urbains et ruraux, faire une adduction complète d'eau potable à toute la population etc. aux activités de planification et de contrôle économique ainsi qu'aux secteurs directement productifs et financiers. L'intervention de l'Etat se réaliserait soit en développant le système de financement public qui à long terme prendrait en charge une partie du financement des entreprises et de production agricole, soit en créant des entreprises, des services publics dans le secteur de communication et de transport ou même des entreprises privées.

    C'est pour cela que l'investissement est alors conçu comme un agent multiplicateur des richesses des produits, une solution aux problèmes sociaux de la nature non économique et comme un agent de développement économique, il faut qu'on renforce les capacités pour promouvoir et améliorer la qualité de l'Offre des ressources humaines. Le développement doit être autosuffisant. Chaque société doit reposer fondamentalement sur la mobilisation de ses propres ressources humaines et matérielles, édifier son développement selon les ressources dont elle dispose.

    Tel est le point qui ressort, développe les concepts de base qui vont apparaître constamment dans ce travail. Les théories qui y sont développées éclairent nos lanternes.

    Le point qui suit présente les stratégies socio-économiques orientées dans la ville de Goma.

    VI.2 .POLITIQUE ET STRATEGIES D'INTERVENTION DES UNITES DE DELOPPEMENT GOUVERNEMENTAL (UDG)

    G. Defour (2005, p5) écrit, qu'un peuple, une communauté humaine qui prend conscience de sa situation réelle qui se met ensemble pour mieux comprendre les causes et les conséquences qui s'évalue, se corrige, s'organise, intègre ce qui venu d'ailleurs, peut aider, modifier ainsi progressivement sa mentalité et réorienter sa manière de vivre pour aboutir au mieux être. Toute structure socio- économique en général doit contribuer à la valorisation des ressources locales et à la création ajustée dans leur secteur d'intervention en utilisant les ressources limitées susceptibles en songeant aux synergies en amont (input) et en aval (output). Pour qu'une unité de développement soit efficace sur tous les plans, elle doit se prononcer en vérifiant les mérites et les lacunes existant dans son fonctionnement interne et externe des relations avec d'autres organisations

    1. Description des politiques et stratégies

    La politique budgétaire devra jouer un rôle central pour stabiliser le cadre macro-économique et une croissance équilibrée et équitablement, répartie en évitant les déséquilibres prononcés du budget pour éviter le gonflement de la dette intérieure ( victor WENDO BUHENDWA 2010) d'où une planification des dépenses s'imposent pour garantir un nouveau des dépenses et des prix raisonnables

    · La programmation des dépenses publiques en province à moyen terme devra tenir compte des capacités de consommation de son économie, en vue d'améliorer le suivi des dépenses dans les secteurs prioritaires et potentiellement essentiels à une croissance durable et à la réduction de la pauvreté

    · Avoir un bon coeur et le respect des textes légaux

    · Parvenir à veiller sur la stabilité des dépenses notamment dans nos secteurs prioritaires et potentiellement essentiels à une croissance durable et à la réduction de la pauvreté

    · Parvenir à satisfaire toute la population en lui fournissant de l'eau et l'électricité en général

    · Travailler toujours dans la transparence.

    Les UDGs ont comme politique de travailler différemment de celle des ONGDs qui doit se faire par intervention.

    Defour, cité par Victor WENDO spécifie que les UDGs ont une double origine :

    Au plan politique : un bon gouvernement est celui qui parvient à mettre en place des organisations efficaces c'est-à-dire des organisations qui permettent de réaliser les objectifs du gouvernement en un temps record et à la satisfaction des citoyens. Les fonctionnements doivent se faire selon les objectifs poursuivis

    o Les structures doivent être élaborées par centre de résultat réel différent de l'entreprise privée

    o Les travailleurs doivent reculer les fonctions en groupes dans le cadre d'un mandat précis du gouvernement pour répondre aux besoins déterminés des citoyens et de rendre compte à l'autorité de tutelle qui se charge à son tour des suivis et évaluations

    o Ils doivent acheter en amont pour l'entreprise par service, les intrants nécessaires qu'elles transforment et vendent pour poursuivre les activités

    Au plan sociologique : il s'est agi de mobiliser les populations par secteur d'activités. Selon leurs compétence de manière que par la participation de tous, il puisse y avoir des transformations satisfaisantes par secteur concourant au bien être individuel et collectif.

    En observant les UDG à l'oeuvre, l'on aperçoit que leur logique d'intervention répond sous une triple acception en matière de stratégie :

    · stratégie d'auto fonctionnement : elle doit fonctionner dépit des réalités locales pour qu'elle puisse développer leur propre mécanisme d'ajustement et d'adaptation ; ce qui n'est pas facile pour des UDGs qui n'ont même pas un budget de fonctionnement pour répondre à certaines exigences. Donc pour la stratégie d'auto fonctionnement, le mandat reçu du gouvernement devra laisser une marge satisfaisante d'organisation et de fonctionnement aux UDG de façon qu'en fonction des réalités locales, elles puissent développer leurs propres mécanismes d'ajustement et d'adaptation ; c'est à cette condition que les UDG parviendront à l'auto évaluation et à produire leurs propres ressources de fonctionnement et ce développement

    · Stratégie d'utilité sociale : les interventions OGs doivent être accessibles au plus grand public possible aux besoins d'utilités sociales. En plus, ces interventions ne doivent aucunement être discriminatoires ni se réaliser en dehors du mandat reçu du gouvernement. La question doit en sortir ;  « est-ce que nos organisations se font selon l'Unité sociale où elles se font selon l'utilité des certaines personnes ? »  D'où nous devons à tout prix parvenir au préalable, apriori et afortiori à changer de mentalité par notre façon de gouverner

    · Stratégie commerciale et financière : le mode d'intervention des entreprises publiques, paraétatiques doit être celui qui tient compte du pouvoir d'achat des populations et jamais celui qu'on distribue gratuitement.

    La production et la direction des processus économiques, il faut prévoir une organisation productive qui emploiera le plus de quantité possible de main d'oeuvre et éliminera la technologie qui s'avère inadaptée en raison de son haut degré de perfectionnement. De ce point de vue des outputs financiers s'acquièrent en facturant les citoyens selon leur niveau de revenu et en maximisant les recettes au près des redevables personnes morales.

    Les habitudes de consommation et le genre de production devront changer aussi pour éliminer les produits luxueux et superflus que l'on remplacera par des produits qui procureront le bien- être et la satisfaction à ceux qui sont marginalisés par le mode actuel de développement.

    On ne pourra faire reculer la pauvreté que si l'on fait appel à l'énergie et au savoir - faire des millions de pauvres de par le monde.

    Quatre éléments clés président à toute entreprise réussie d'autonomisation des pauvres : l'accès à l'information (et, sur ce point le rôle des nouvelles technologies est capital), la participation des pauvres un processus de décision, la notion de responsabilité de la part des politiques (qui doivent être comptables de leurs actes), et la capacité des gens à s'organiser localement et à mobiliser leurs ressources pour résoudre un point commun. Comment insérer concrètement ces quatre éléments dans les politiques de développement au niveau national et au niveau local, tel est le propos de cet ouvrage, véritable appel à l'action participative.

    Voici dans ce croquis suivant les quatre éléments de base d'autonomisation dans l'environnement socio-économique de la population de Goma :

    ACCEDER A L'INFORMATION

    PARTICIPATION AU PROCESSUS DECISIONEL

    CAPACITE ORGANISATIONNELLE LOCALE OU DE BASE

    CAPACITE ORGANISATIONNELLE LOCALE

    DEMARGINALISATION

    RESPONSABILISATION

    Figure 2. Processus d'autonomisation

    (Banque mondiale2004.)

    L'expérience démontre que l'autonomisation favorise le développement et a des impacts sur les projets individuels des plus démunis.

    L'autonomisation : au sens large signifie accroître le choix et la liberté d'action de chacun. Elle implique une maîtrise des ressources et des décisions

    Bref :il est l'accroissement des avoirs et des capacités des personnes pauvres dans le but de leur permettre de mieux participer ,négocier ,influencer , maîtriser et responsabiliser les institutions qui ont une incidence sur leur vie.

    L'approche d'autonomisation: elle implique cinq domaines à savoir :

    · La prestation des services de base

    · L'amélioration de la gestion des affaires publiques nationales et locales

    · Le développement au profit des plus défavorisés

    · L'accès des personnes pauvres au système judiciaire

    · favoriser sa propre organisation

    IV.3. Stratégie d'une démarche de transformation socio-économique

    a. Justification du contexte

    Cette proposition se justifie d'une part par le contexte actuel de la RDC et d'autre part par la volonté exprimée par nos enquêtés, soit la population de Goma (Entrepreneurs, fonctionnaires et personnes ressourcées)

    b. Contexte de la troisième République Démocratique du Congo

    Conformément à l'article 34, relatif aux droits économiques, sociaux et culturels juste dans le chapitre deux de la constitution de la RDC, on stipule que la propriété privée est sacrée. L'Etat garantit le droit à la propriété individuelle ou collective, acquis véritablement à la loi et à la coutume. Il encourage et veille à la sécurité des investissements privés et étrangers. (Constitution de la RDC, Kinshasa, mars 2006.p6)

    Nous référant ainsi au discours d'investiture du chef de l'Etat, le président Joseph KABILA KABANGE a avancé un bon nombre d'arguments qui vont dans le sens de soutenir ce chapitre en ayant déclaré que « ...son rôle dans la nouvelle configuration institutionnelle est de confronter la refonte des mentalités, elle permet de visualiser ce Congo de demain et vous demande de partager avec lui ce regard, un Congo où chaque jour le peuple se remet au travail ; renversant les paramètres de la pauvreté en chantier de prospérité. Il s'agira essentiellement d'engager les travaux de réhabilitation des infrastructures des voies de communication notamment les routes, les chemins de fer, les voies de navigables, les ports, les aéroports ainsi que des projets agricoles de grande envergure, la reforme du système éducatif, l'accès à l'eau potable et à l'électricité, les structures des soins de santé et d'habitat.

    En cela se résume les cinq chantiers du chef de l'Etat qui sont en même temps le programme du gouvernement actuel. Il voit un Congo fort, produisant pour son peuple l'essentiel de ses moyens de subsistance et exportant le surplus. Ces certitudes sont une voie essentielle pour sortir notre pays du cycle des crises multiformes.

    La trilogie bonne gouvernance-démocratie-le respect des droits de l'homme sont les piliers de la gestion moderne de l'Etat. La bonne gouvernance pour atteindre un développement durable, une croissance économique soutenue et l'éradication de la pauvreté.

    Les efforts pour l'assainissement du cadre macro-économique, financier et monétaire doivent être rigoureusement poursuivis pour la relance économique. Loin de demeurer dans les statistiques et des chiffres, cela se concrétisera par la création d'emplois ; la croissance du panier de ménagère. A cet effet, la maximisation des synergies positives entre les secteurs publics et privés doit être encouragée.

    La situation socio-économique des congolais s'est dégradée de façon incroyable ; la majorité des congolais vit maintenant en dessous du seuil de pauvreté. J'ai appelé à une révolution de mentalité et à une mobilisation du génie créateur de tous les congolais » (discours de l'investiture du chef de l'Etat de la RDC, 31juillet 2007).

    Ensuite, ce chapitre peut être justifié par le contenu du document de stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP National) dans le point relatif à la croissance du secteur privé qui consiste à consolider les six secteurs porteurs de la croissance qui sont l'agriculture et le développement rural , les forêts , les transports, les mines et l' énergie électrique. (Ministère du plan, juin2006 .p.50).

    Tels sont les éléments qui justifient cette proposition à l'ère de la reconstruction qui a comme piliers les cinq chantiers du président vision du chef de l'Etat.

    IV.4. Volonté exprimée par nos enquêtés ou population de Goma,

    (Fonctionnaires et personnes ressourcés)

    Vu les activités d'autopromotion que développe cette population de Goma, ils veulent que les unités actuelles se liguent ; s'échangent d'expériences, invitent les entrepreneurs étrangers et qu'ils bénéficient de la formation de leur personnel.

    Outre ce qui précède, ils ont émis les voeux de voir le tarif douanier revu à la baisse ; d'avoir un cadre de concertation avec le pouvoir public afin de leur faciliter l'accès aux opportunités du marché.

    Ils souhaitent qu'on exonère ceux qui veulent investir dans le secteur de transformation (secteur secondaire) étant donné qu'il n'y a pas suffisamment d'investissement garanti par l'Etat, ils veulent créer leur propre banque, coopérative, IMF, ONGD et la privatisation de certains secteurs. Par ailleurs, envisager un projet de transformation socio-économique de la ville de Goma en s'appuyant sur la vision et la volonté des uns et des autres exigent que cela soit soutenu par un diagnostic organisationnel de l'entité en vue de se rendre compte de sa configuration et des interactions entre les acteurs, les facteurs, etc.

    IV.5.Analyses organisationnelles de la configuration actuelle

    Cette analyse organisationnelle de la configuration de la ville est facilitée par le modèle intégré d'organisation (M.I.O). Ce modèle montre l'origine des Inputs, précise le rôle de la boîte noire ou structure managériale, détermine les outputs, présente la mission de la ville entrepreneuse, les facteurs de l'environnement et les acteurs qui doivent agir et interagir en vue de la concrétisation de la vision, la création d'un cadre viable pour l'activité économique et sociale ainsi que la promotion de la participation des individus, cette figure les ordonne dans une organisation sociale composée de tous les éléments capitaux. Ce point retrace le fonctionnement de la ville dans le model intégré d'organisation ci-après :

    La ville de Goma présentée suivant le modèle intégré d'organisation (MIO)

    Schématiquement la forme de la ville dans le « MIO » se présente comme suit :

    Figure 3 : MIO appliqué que la ville entrepreneuse de Goma

    Facteurs de l'environnement externe : sociaux, politiques

    Intellectuels, économiques, culturels et technologiques

    Acteurs : Administration publique, banque, ONGD, clients, concurrences, entreprises publiques et privées, institutions publiques et privées

    OUTPUTS

    PRODUITS

    Structures managériales (Pole de commandement)

    v Gouvernement provincial

    v Gouvernorat

    v Assemblée provinciale

    Vision, stratégies, Personnel, Style De

    Commandement, Equipement, Coordination, Division du travail, procédures, ...

    Mission de l'organisation

    ville de Goma

    INPUTS

    RESSOURCES

    1. La vision actuelle de la structure managériale de la ville d e Goma s'inspire des cinq chantiers du gouvernement ;

    2. La mission assignée pour l'accomplissement de la vision est déterminée par le gouvernement provincial de commun accord avec l'Assemblée provinciale

    · Gouvernorat s'inspirant du document de la stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté (division du plan, DSCRP, provincial et national 2006) ces trois institutions sont à juste titre considérées comme la structure managériale ou la boîte noire. Comme on peut s'en douter cette mission doit pas être orientée vers les projets de reconstruction.

    3. Les stratégies puisées dans le discours du Président :

    · La maximisation des synergies positives entre le secteur public et privé : il s'agit d'un partenariat public-privé

    4. le personnel est considéré comme celui qui oeuvre au sein de la boîte noire ;

    5. le style de commandement est collégial entre ces trois institutions ;

    6. la gouvernance est effectuée par les trois institutions clés ;

    7. les équipements: ensemble d'outils de production qui facilitent la transformation d'inputs en outputs. Les inputs sont constitués par la prévision budgétaire provinciale élaborée par le gouvernement provincial et présente à L'assemblée provinciale pour validation par gouverneur. A cela s'ajoute la nature qui sera transformée, la population locale et les informations qui seront capitalisées.

    Considérant ce budget provincial, il ya de variation selon les années et les unités monétaires ; francs congolais et dollars américains. Par contre il s'en dégage un écart défavorable du budget provincial actuel par rapport à ceux des années écoulées. La même période, les priorités de l'Assemblée provinciale étaient centrées sur les infrastructures qui raflèrent presque les trois quarts du budget provincial et les outputs sont invisibles jusqu'à présent.

    Cependant, loin d'être pessimiste, nous présumons que les outputs qui seront générés par ces inputs, c'est le district entrepreneur/Gama ville entrepreneuse. Certes, tout dépendra du style managérial. Les indicateurs actuels d'outputs générés par la nouvelle structure sont difficilement quantifiables.

    En outre quatre facteurs ont joué sur l'actuelle configuration de la ville de Goma

    · la fuite des élites et des intellectuels due au manque d'assurance pour la survie

    · le régime politique non légitime et inefficace

    · les rebellions successives

    · l'expropriation

    Les acteurs : sont les différents occupants du pays, chacun ayant son propre régime politique et mode de gestion du pays ont influencé la configuration actuelle de la ville. Les résultats de cette analyse organisationnelle montrent que la ville est en dégradation. Ainsi, le M.I.O nous aiderait à concrétiser ce projet de transformation.

    Les nouveaux acteurs sont : l'administration publique ; les banques ; les entreprises publiques et privées, les ONG, les institutions publiques et privées. Travaillant en synergie avec la structure managériale, ils devront inventorier toutes les forces, les opportunités, mobiliser les inputs en vue de déboucher sur le produit fini (outputs district entrepreneur). De ce qui précède, il nous semble que le pôle de commandement se recherche.

    Aucun indicateur de transformation de la ville n'est perceptible à l'actif de la structure managériale actuelle. C'est pour cela que nous avons proposé la formation des synergies pour transformer la ville en « un district entrepreneur ». Les procédures seront déterminées par la loi sur la décentralisation. Il se fait que la ville en tant qu'organisation fait face aux menaces lui imposées par l'environnement extérieur. Elle a ses faiblesses internes mais aussi les forces qui lui permettent d'exploiter les opportunités qui sont dans l'environnement. Nous voulons les présenter à travers la matrice MOFF/BEEM/SEPO.

    Cette matrice débouchera sur les orientations stratégiques générales pour ce district entrepreneur.

    La matrice FFOM  se résume en quatre stratégies dont :

    § saisir les opportunités en utilisant les forces et en éliminant les faiblesses,

    § Réduire une menace en utilisant les forces et en éliminant les faiblesses

    § Utiliser une force pour saisir les opportunités et réduire les menaces

    § Eliminer une faiblesse pour faire sortir les opportunités réduire les menaces

    Les menaces, les opportunités, les forces et faiblesses de la ville/organisation

    Ces menaces et opportunités, ces forces et faiblesses nous permettront d'établir la corrélation entre les souhaits exprimés par nos enquêtés (la population de Goma) eu égard aux menaces et faiblesses dont est victime la ville de GOMA. (Ernest BIZIMANA 2011)

    Ce tableau ci-dessous relève les unités stratégiques pour déphaser et construire sur des bases solides. Elle sont étudiées et analysées élément par élément dans l'organisation et en dehors de l'organisation même, réorienter par SWOT en stratégie ou politique du développement pour atténuer la misère de la population ,plus le détail est élargie dans cette matrice .

    Tableau XXXVI: Matrice MOFF/BEEM/SEPO: SWOT

    01. Marché important en ville et la périphérie et intérêt croissant pour l'auto - emploi

    T1. programmes qui font double emploi et Coupure intempestive du courant électrique

    02. Un fort potentiel de production dans le secteur primaire (sol riche, bois, lacs poissonneux et en énergie, marché offrant au staff) et secondaire

    T2. Inflation perpétuelle de la monnaie et des possibilités attrayantes

    03. Institutions techniques demandant de services et large réseau agence gouvernementale

    T3. Concurrence des entreprises plus grandes

    04. Accroissement du nombre d'agences/ONG de promotion de PME et relation positive avec le gouvernement

    T4. Difficultés d'approvisionnement et invention inconsistante du gouvernement.

    05. Possibilité d'acheter et de vendre dans les villes et cités frontalières et facteur spatial pour le gouvernement

    T5. Les conflits et les guerres, fuite des cerveaux suite au chômage exagéré

     

    NIVEAU EXTERNE

    OPPORTUNITES (O)

    MENACES (T)

    01

    02

    03

    04

    05

    T1

    T2

    T3

    T4

    T5

    POINTS

    N I V E A U I N T E R N E

    FORCES

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Multiplication de la synergie entre les entreprises, bons programmes de formation

    S1

    XX

    X

    X

    X

    XX

    XX

    XX

    XX

    XX

    XX

    17

    Vision à long terme

    S2

    XX

    X

    XX

     

    X

    X

     

    X

    XX

     

    10

    Esprit d'entreprise et de production (équipement adéquat

    S3

    X

     

    XX

     
     

    X

    X

    XX

     

    XX

    9

    Gouvernement et Ass. Provinciale (structure faible)

    S4

    XX

    X

     

    XX

     

    X

    XX

     

    XX

    X

    11

    Elite, intellectuelle et personnel, entrepreneuse, professionnel compétent et approche d'équipe

    S5

    XX

    X

     

    XX

    XX

    X

     

    X

    XX

    X

    12

    FAIBLESSES

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Faibles investissements et capitaux, pas d'attention à l'efficacité

    W1

    X

    XX

     

    X

     

    XX

    XX

     

    XX

    X

    11

    Faible capacité de négociation et manque de vision à long terme

    W2

     

    X

     

    XX

    XX

     

    XX

     

    XX

    X

    10

    Infrastructures déficientes et tâches, responsabilité pas claire

    W3

    X

    XX

    XX

    X

    XX

     

    X

    X

    X

    X

    11

    Procédure administrative décevante et prise de décision ad hoc.

    W4

    XX

    X

    X

    X

     

    XX

     

    X

    XX

    X

    11

    Formation insuffisante du personnel adm. Et entrepreneur (faible motivation)

    W5

    X

    X

    X

    X

    X

     
     

    XX

    XX

    X

    10

    POINTS

     

    14

    11

    9

    11

    10

    10

    10

    10

    17

    11

     

    Légende : xx : priorité à grand coût (stratégie macro)

    X : priorité à coût facile (stratégie micro ou macro)

    Les orientations stratégiques : MOFF/SEPO/BEEM

    BEEM : B= Bâtir sur les forces MOFF : Forces SEPO : S= Succès

    E= Eliminer les faiblesses Faiblesses E= Echec

    E= Exploiter les opportunités Menaces P= Possibilité

    M= Minimiser les menaces Opportunités O= Obstacle

    SWOT; Strength, Weakness, Opportunity, Threat

    A. Les strategies externes:

    § Promouvoir le marché important en ville et en périphérie pour l'intérêt croissant de l'auto- emploi (01) ; Utiliser des synergies (S1) ; Accroître la production (S3) ; Consulter l'élite intellectuelle et entrepreneur en sélectionnant un personnel compétent et en organisant bien l'équipe (S5) ; Avoir à l'esprit la vision à long terme (S2) ; tout en prêtant attention aux faibles investissements et capitaux bien engagés en prêtant attention à l'efficacité des services(W1) ; en résolvant le problème d'infrastructures (W3) ; en évitant beaucoup de procédures administratives et de prise de décision ad hoc (W4) ;et en envisageant la formation d'entrepreneurs amateurs et du personnel administratif et améliorer leurs faibles motivations (W5).

    § Exploiter le potentiel de production dans les secteurs : primaire et secondaire (02) ; Utiliser les synergies des entreprises (S1) ; le gouvernement et l'Assemblée provinciale (S4) ; L'élite intellectuelle ; tout en prêtant attention aux faibles investissements(W1) ; à la faible capacité de négociation (W2) ; aux procédures administratives décevantes(W4) ; en construisant et réhabilitant les infrastructures (W 3) ;

    § Eviter la concurrence plus grande(T3) ; en utilisant la force de synergie et le bon programme de formation existant(S1) engageant un personnel compétent (S5) capable de développer une vison à log terme( W3) en précisant l'attention à l'efficacité des services (W1) en saisissant les failles pour améliorer la faible motivation du personnel(W5)

    B. Les stratégies internes :

    v Utiliser l'élite intellectuelle et entrepreneuse, personnel professionnel compétent (S5) pour le marché en ville(01) pour exploiter le potentiel de production dans le secteur primaire et secondaire(02) Pour soumettre de projets aux agences et ONG de promotion des PME(03) Pour étudier le marché dans les villes et les cités frontalières (05),

    v Recourir au Gouvernement et Assemblée provinciale (S4), pour éviter la coupure intempestive du courant et de l'eau potable (T1), l'inflation de la monnaie(T2) ; les conflits et les guerres (T5) résoudre le problème d'approvisionnement (T4).

    v Améliorer l'état des infrastructures(W1) pour attirer les institutions techniques leurs sollicitant les services(03), éviter la concurrence accrue(T3), éviter les difficultés d'approvisionnement (T4) ;

    v Développer une vision à long terme (W3) pour promouvoir l'intérêt croissant pour l'auto-emploi(01) , éviter les conflits et guerres, fuite des cerveaux suite au chômage font double exagéré surtout sa recrudescence(T5) en se basant sur plusieurs programmes décourageant le double emploi et la coupure intempestive du courant et de l'eau et intervention inconsistante du gouvernement en corrigeant la mission non actuellement claire (T1) éviter la menace de perdre le personnel compétent qui on offre de plus hauts salaires ailleurs (W5)

    Telle est la démarche générale en vue de poser la première pierre de cette transformation socio-économique ce qui fait qu'on sous-entend l'interaction entre différentes synergies

    IV.6.LES SYNERGIES POSSIBLES

    Elles sont constituées par différentes structures qui doivent se liguer/coaliser en vue de créer une ville entrepreneuse. Ces synergies sont présentées dans un schéma actanciel en nous référant au modèle théorique d'analyse appelé « grille d'analyse systémique » GAS ou approche circulaire de l'organisation.

    Les synergies possibles (GOMA : ville entrepreneuse)

    Quels sont les acteurs?

    - Les individus ;

    - L'Etat ;

    - Les entreprises.

    Fig.4 : Schéma actanciel à travers la G.A.S (les Acteurs sont : les entreprises, les individus et l'Etat).

    INPUT (Entrées)

    Proc. De Transformation transformation

    OUTPUT (Sorties)

    - La population qualifiée (Elite intellect)

    - La nature

    - L'information

    - La formation

    - Budget provincial

    - Technologie, culture

    2ème Synergie

    1èrre Synergie

    - La structure managériale

    - Combinaison homme - machine

    - Finances et normes de gestion

    - Gouvernement provincial

    - Assemblée provinciale

    - Entreprises privées et publiques

    - Institutions

    Configuration ville entrepreneuse

    District entrepreneur

    3ème Synergie

    RETROACTION

    POSITIVE OU NEGATIVE

    E C O S Y S T E M E

    De cette figure il se dégage que c'est la population qui pourra intérioriser la culture entrepreneuriale en vue d'opérer la transformation de la nature par la capitalisation des informations au moyen d'un budget provincial bien réparti. C'est la première synergie. Quant au niveau du processus de transformation ou la structure managériale, on y définit la politique de croissance socio-économique, la part du budget alloué à la promotion de l'entrepreneuriat.

    Elle encouragera la création d'unités de transformation sociale et regroupera les unités qui sont opérationnelles.

    Au niveau de l'output, les réalités des résultats de toute cette démarche c'est le district entrepreneur qui est un territoire qui parvient à mettre sur pied des unités de transformation secondaire dont les unes produisent les produits finis servant d'intrants pour les autres en amont et en aval.

    Cette structuralisation de la ville de Goma en « district entrepreneur » dépend de la volonté des dirigeants de la province, et des opérateurs économiques de collaborer étroitement pour mobiliser les acteurs et les facteurs environnementaux en vue d'augmenter les capacités des richesses et les réinvestir dans leurs milieux.

    Niveau 1 Vérification ; A ce point on désire voir créer des échanges entre différentes unités. Ces échanges déboucheront à la structuration appelée synergie ou intégration horizontale à un district entrepreneur.

    Ce que doit contenir un plan de développement du gouvernement :

    - La démocratisation réelle

    - La primauté du droit et les droits de l'homme

    - La gestion du secteur public

    - La lutte contre la corruption

    - La participation de la société civile

    - La sécurité et la paix.

    - La définition des politiques réelles de promotion et du financement de l'initiative privée.

    Niveau 2 vérification : à travers le modèle intégré d'organisation appliqué sur la ville de Goma. Ce modèle démontre que la ville doit combiner les ressources humaines, matérielles, financières et informationnelles en les transformant du sommet à la base, dans la Structure managériale où il y a la combinaison homme-machine pour créer ce district entrepreneur comme output ou résultat.

    Ce qui demande l'implication des acteurs qui sont les entreprises privées et publiques, les individus et l'Etat.la vérification à partir du schéma actanciel à travers la grille d'analyse socio-économique d'analyse systémique.(cfr. Fig.4 .p95)

    IV.7.Les stratégies applicables

    Ces stratégies particulières s'inspirent de la matrice MOFF qui développe les stratégies des orientations générales. Elles sont énumérées à partir d'un tableau qui reproduit les moyens de vérification, les objectifs à atteindre, les acteurs et les résultats attendus.

    Tableau XXXVII : Plan des Stratégies à mettre en oeuvre

    STRATEGIES

    MOYENS DE VERIFICATION

    OBJECTIFS

    ACTEURS

    RESULTATS ATTENDUS

    1

    Au niveau de l'Etat : regroupement de toutes les unités formelles et non formelles dans la ville de Goma (synergie)

    o Recensement

    o Rapport

    D'identification et Focus groupes et buzz groupes

    Approvisionnement

    En équipement

    / outils de production, harmoniser les programmes du niveau national au niveau provincial

    L'Etat et les entreprises privées

    District entrepreneur

    2

    Au niveau des entreprises : intégration horizontale et structuration

    Rapport annuel de la ville de Goma

    Renforcer les capacités de gestion et les performances de l'outil de production, négocier le marché, optimiser leur fonctionnement

    Les entrepreneurs locaux et internationaux, l'élite intellectuelle et enfin l'Etat

    Entreprise ayant une vision compétitive, déboucher sur un district entrepreneur

    3

    Au niveau des individus : regroupement, formation, conscientisation et mobilisation

    Rapport des seminaries

    Intérioriser la culture organisationnelle ou entrepreneuriale, octroyer un fonds de démarrage pour créer une unité de production

    L'Etat, les entrepreneurs privés et les indépendants

    Les individus créatifs, innovateurs à trouver les indicateurs du changement de comportement et les activités génératrices de revenu

    La combinaison efficace de ces stratégies particulières peut facilement enclencher un processus entrepreneuriale dans la ville de Goma où l'Etat est promoteur et appuie la production et l'investissement privé ; l'Etat est entrepreneur, il prône le développement à travers les entreprises privées et ils élaborent les stratégies de croissance socio-économique.

    Ce tableau ci-dessous c'est celui qu'on a éclairci dans le deuxième chapitre vers la fin exprimant pour les piège de misère voici maintenant la résolution y relative de la figure N° 1.

    VI. 6. L'ACCESSIBILITE DES DIFFERENTES APPROCHES DU DEVELOPPEMENT PAR LES ELITES LOCALES ET AUTRES

    Tableau N°XXXVIII Approche justificative des aspects noeuds de la misère

    Aspects de la misère

    Exemples d'approches directes

    Acceptabilité par les élites

    · Faiblesse physique

    o Isolement

    ü Vulnérabilité

    v Pauvreté

    Ø Impuissance

    · « camps des yeux »

    Programmes alimentaires

    Planning familial

    Soins de santé

    o Routes ,Education

    o Vulgarisation

    o Travaux publics

    ü Créer des Organisations des jeunes pour appuyer les actions gouvernementales et la sensibilisation de la population

    ü Crédits rotatifs, Assurances de rencontres

    ü Médecine promotionnelle et préventive

    v Distribution de biens

    Nouveaux ,Redistribution de biens

    Anciens

    v aide légale

    Ø élaboration d'une législation générale libérale, syndicats

    mobilisation politique, changement politique non violent

    changement public violent

    Importante

    Faible

    CONCLUSION GENERALE

    Nous voici arrivé au terme de notre étude fruit de notre engagement, dévouement consciencieux et de notre ferme conviction selon laquelle tout début de chaque cheminement laborieux doit subir une close fascinante. Ainsi ce dernier couronne la fin des études supérieures en développement rural en option: « organisation sociale » ce travail aborde le thème «Approche systémique du phénomène cinq chantiers vision du chef de l'Etat et son impact sur la réduction de la misère de la population de Goma : 2008-2010 »  

    La problématique a gravité autour des questions de base auxquelles cette étude entend répondre, et qui se posent en ces termes:

    · La population de GOMA observerait-elle majoritairement L'impact du phénomène cinq chantiers vison du chef de l'Etat sur la réduction de la misère ?

    · Qu'est-ce qui explique la pauvreté dans la ville de GOMA alors que le phénomène cinq chantiers existe comme mécanisme de la survie?

    · Quelles activités développent les habitants de GOMA pour faire face à cette précarité du coût de la vie dans le contexte de la crise socio-économique profonde que traverse la région?

    A une question de la problématique posée correspond toujours à une réponse émise de façon hypothétique et cela de par la connaissance que l'on a sur le sujet, ces réponses sont appelées « à priori ». En guise de réponses provisoires à ces questions supra, nos hypothèses plausibles sont formulées comme suit :

    · La population de GOMA n'observerait pas majoritairement l'impact du phénomène « cinq chantiers » comme vision du chef de l'Etat sur la réduction de la misère.

    · La pauvreté s'expliquerait dans la ville de GOMA par le fait que les acteurs qui exécutent ce programme « cinq chantiers », comme mécanisme de survie le font par ambition. C.-à-d. d'intérêts personnels, de propagandes politiques pour le prochain mandat et en remplissant aussi rapidement que possible leurs poches. Voilà pourquoi la situation actuelle serait caractérisée principalement par le manque d'initiatives qui ne peut pas permettre de lutter efficacement contre cette situation

    · Les habitants de GOMA développeraient les activités économiques dites informelles pour faire face au coût de la vie dans le contexte de la crise socio-économique profonde que traverse la région.

    Cette étude présente quatre chapitres à son ossature excepté l'introduction générale et la conclusion tributaire même de ce plan squelettique :

    Le premier chapitre « Pauvreté et précarité » décrit brièvement la monographie de la ville de GOMA dans la province du Nord -Kivu et ses problèmes majeurs.

    Le deuxième chapitre, concerne la « Généralité sur la pauvreté et la revue de la littérature » c'est une brève présentation du concept, par diverses définitions, le type de pauvreté, les formes de pauvreté et les indicateurs de pauvreté, la perception de la population sur la pauvreté, et présente diverses dimensions de la pauvreté, les formes de pauvreté, les facteurs et les caractéristiques de la pauvreté urbaine. Le troisième chapitre présente «  l'enquête, analyse et interprétation des données », il montre les résultats de l'enquête. Le Quatrième et dernier chapitre se focalise sur les « stratégies et  la perspective de lutte contre la misère à Goma  par le programme gouvernemental».Il définit les différentes stratégies mises en place par les habitants de Goma pour leur survie. Enfin une identification des domaines prioritaires et d'approches qui permettront d'y remédier, en termes d'actions concrètes et stratégies dans le sens du renforcement de la lutte contre la pauvreté.

    Pour arriver ou parvenir à l'orientation vers les résultats de ce travail nous avons fait usage de quelques méthodes corroborées par des techniques qui sont des dispositifs spécifiques d'analyse des informations destinées à vérifier les hypothèses de recherche notamment : La méthode déductive La Méthode dialectique, Les méthodes Analytique-statistique, Méthode diachronique, méthode juridique en synergie avec la technique d'observation directe et la technique documentaire, technique d'échantillonnage ,Techniques vivantes et de questionnaire. Ainsi nous constatons qu'après analyse des données nous arrivons aux principaux résultats suivants:

    · L'impact de ce programme sur la réduction de la misère de la population, IL se dégage dans le tableau XXX que 72% candidats disent majoritairement que ce programme a un impact sur la réduction de misère de population contre 28% des personnes enquêtées qui disent que ce programme n'a pas un impact sur la réduction de la misère de la population.

    · La misère dans la ville de Goma s'expliquerait du fait que les acteurs qui exécutent ce programme de cinq chantiers le font par ambition d'intérêts personnels de propagande politique pour le prochain mandat et ne font que remplir leurs poches, et construisent leurs villages. Il ressort du tableau XXXI que 87% de nos enquêtés confirment que ce sont les acteurs avec des habitudes vexatoires qui sont à la base du blocage de ce programme versus 53% qui ne confirment pas à cette allégation.

    · Les Habitants de Goma pour faire face au coût de la vie dans le contexte de crise socio-économique profonde que traverse la région développent les activités économiques informelles, Le tableau XXXII nous montre que 58% acceptent que la population développe ces activités pour lutter contre la crise socio-économique contre 42% qui disent que la population de Goma ne développe pas ces activités.

    Après vérification par les résultats de nos hypothèses, hormis la première hypothèse qui est infirmée, les deux autres dernières sont dites confirmées.

    Nous ne pouvons pas clôturer cette dissertation sans émettre nos voeux. C'est ainsi que nous demanderions au gouvernement central et provincial de la RDC d'incarner l`esprit que La politique est appelée à redéfinir et réorienter les actions de la gouvernance ainsi que de la planification endogène, c.à.d. répondre aux besoins réels du peuple. Restructurer la politique demande une révolution politique, qui curieusement ne peut pas être possible n'importe où ni n'importe quand. Il faut attendre pour la faire. Elle ne peut pas être initiée par n'importe qui en dehors des acteurs de développement (juristes, théoriciens politiques, techniciens de développement, sociologues, philosophes...).

    Les politiques des régimes issus de cette révolution de la gouvernance participative reposent entièrement sur les rôles moteurs de l'Etat : planification et nationalisation de l'économie, création d'entreprises publiques, étatisation de la plupart des services (éducation, santé, logement, transports...), contrôles étatiques très sophistiqués dans tous les domaines.

    La vision de ces régimes ne sombre plus dans les slogans connus des Projets et programmes de mandat politique (législature) mais leur but est de diversifier la production interne, afin de réduire les importations, en les substituant par des biens et services nationaux, et d'accroître les exportations. En même temps, de vastes programmes sociaux sont entrepris pour améliorer les conditions de vie des gens, réduire les inégalités, supprimer la misère et la faim, promouvoir l'éducation, la santé, le logement, les infrastructures et les biens collectifs.

    Les chantiers de l'Etat ne seront pas des constructions des oeuvres sans importance pour l'amélioration des conditions de vie, ni l'initiation des projets motivées par les détournements des plus grandes parts des budgets. A l'exemple de la RDC, les tracteurs ne peuvent plus être envoyés n'importe où sous des motivations électoralistes avec l'envie de déclarer qu'on a posé des actes, mais nécessairement là où ils pourront répondre aux besoins, là où le relief permet leur utilisation, là où les bénéficiaires disposent des moyens de les entretenir etc.

    Partant de ces résultats, quelques suggestions et recommandations ont été formulées :

    IL serait souhaitables que:

    Ø Au niveau global ou du macrocosme social (gouvernement)

    1. Qu'il envisage des mécanismes d'attirer et de protéger les investissements privés, étrangers et nationaux

    2. Qu'il élimine toutes les procédures administratives qui retardent et découragent la création des entreprise

    3. Qu'il incite les entrepreneurs à investir dans le secteur de transformation

    Ø Au niveau du synchosme social (provinciale)

    4. Qu'elle envisage la stratégie de transformer les petites entreprises artisanales en des véritables unités de transformation en leur octroyant un fonds de redynamisation

    5. Qu'elle établisse le cadre de partenariat entre les entreprises locales et les entreprises occidentales pour recevoir suffisamment d'équipement/ outil de production

    6. Qu'elle accorde aux étudiants finalistes L2 et G3 un fonds de créer des unités de transformation

    7. Qu'elle privatise certains secteurs de croissance

    8. Qu'elle organise la relance de travail car il y a carence managériale

    9. Qu'elle redynamise les secteurs de production en accordant les grandes étendues aux grands producteurs

    10. Qu'elle protège l'entrepreneuriat

    Ø Au niveau du microcosme social (entreprises)

    11. Qu'elles négocient les allégements fiscaux à l'importation comme à l'exportation

    12. Qu'elles créent leur propre banque de développement et de la promotion de l'industrie

    13. Qu'elles se liguent en synergie pour négocier certains avantages auprès de l'Etat

    14. Qu'elles bénéficient la formation de leur personnel

    15. Qu'elles négocient la protection de l'entrepreneuriat

    Ø Au plan des stratégies de structuration de province en

    « District Entrepreneur »

    16. Que les autorités provinciales et les entrepreneurs de la ville s'y impliquent activement en explorant les sites de production

    17. Que l'on accorde à l'auteur de ce travail des moyens pour entreprendre les travaux de démarrage

    18. Que l'élite intellectuelle en fasse un domaine de recherche

    19. Qu'on affecte soit 10 millions de dollars du budget provincial à la production

    20. Qu'on affecte 13 millions de dollars à l'aménagement des routes

    Telles sont les recommandations qui serviront de jalon et concourent à la concrétisation à cette vision à court terme de cette vision.

    Enfin, ce travail n'est pas une oeuvre perfectionnée par sa consistance. Il fallait parcourir tous les quartiers de la ville, ce qui n'était pas du tout facile avec un moyen financier limité pour appréhender cette analyse et bien la disséquer dans sa complexité. Voilà pourquoi dît-on toujours qu' « il n'ya pas de montures sans rêveurs ».

    Loin de nous, la prétention d'avoir réalisé une oeuvre grandiose ou une étude exhaustive sur ce thème. Nous ne prétendons pas avoir cerné tous les points nécessaires mais en réalité nous déblayons le terrain. Nous déployons sur terrain un outil de référence qui contribue aux diverses campagnes du monde de lutte contre l'extrême pauvreté et la faim dans le monde à travers le système gouvernemental pour les transformations des structures sociales et la croissance économique à la quête du bien être et mieux être de la population.

    Nous laissons place et champ ouvert à d'autres chercheurs ultérieurs pour nous compléter par leurs analyses avec des questions qui peuvent se greffer sur «l'approche systémique des unités gouvernementales de développement opérationnelles et leurs impact sur l'extrême précarité en RDC ». Une oeuvre humaine ne manque jamais d'anomalies. Ainsi nous resterons reconnaissant envers tout le monde qui pourra apporter un enrichissement à travers les critiques, recommandations scientifiques susceptibles de déclencher une amélioration et la qualité de cet ouvrage.

    BIBLIOGRAPHIE

    ü OUVRAGES

    1. AHO G., Manuel d'analyse de la pauvreté : application au Bénin, Communication science impact, Québec, 1997.

    2. ALAIN BIROU, Vocabulaire pratique des sciences sociales, éd. Economique et humaine, Paris, P.669.

    3. Banque mondiale, autonomisation et Réduction de la pauvreté : outils et pratiques, éd. Saint MARTON, USA Washington, D.C 2004

    4. DESGAIN PS. et O. ZE, Nourrir la planète, Luc Pire, Bruxelles, 2008, p 415

    5. Dictionnaire de poche, larousse21, rue du Mont Parnasse, édit. Larousse 2009 pour la présente édition, Paris France

    6. FAO, Lutte contre la pauvreté rurale, FAO, 1983, p 223

    7. Gillis M., Economie du développement, Bruxelles, Ed. De BOECK-Wesmael, 1990

    8. HARTMUT A. et alii., Développement rural en Afrique ; vulgarisation agricole base théorique et méthodes, Tome 1, éd. BMZ, CTA et GTZ, Allemagne Fédérale, ESCHBORN 1987, p725

    9. JACQUEMOT P. et RAFFINOT M., La nouvelle politique économique en Afrique, Edicef, Vanves, 1993, pp 260

    10. KALONJI N., Stratégies macroéconomiques et pauvreté en RDC : limites et perspectives, présentée durant le weekend social, document inédit, Kinshasa, 2006

    11. Le Petit Robert, Dictionnaire de la langue Française, éd. Paris, 2003, p.1876

    12. MPASTSWANUMUGABO. T. et Al., Mesure de la pauvreté selon la méthode de degré de satisfaction des besoins essentiels (DSBE) Expérience du Niger, PNUD, 2007

    13. Ministère du plan et de la reconstruction, Document Intermédiaire des stratégies de Réduction de la Pauvreté, Kinshasa, 2001

    14. PAUGAN S., Les formes élémentaires de la pauvreté, PUF, mars 2005, pp. 431

    15. RASOFOLO P., comprendre l'impact du capital social sur les inégalités grâce à l'approche par capacités. Une illustration à partir de quatre zones rurales de la région des hautes terres de Madagascar, Italie, université de pavie, 6-9 septembre 2003, p586.

    16. ROUX P., L'agriculture dans le développement économique, Technique et documentation, Paris, 1987, p 11

    17. ROMAIN H. ROENOEX, Agriculture en Afrique tropicale royale Albert 1, BRUXELLES, 2001

    18. ROCHER G, introduction à la sociologie générale : organisation sociale 1969-p237.

    19. CHAMBERS Robert, développement Rural : pauvreté cachée, éd .KARTHALA CTA, France Paris 1990 P 172

    20. STIGLITZ J. et CHARLTON A., Pour un commerce mondial plus juste : comment le commerce mondial peut promouvoir le développement, Fayard, Paris, 2007, p43 4

    21. VANDERSCHUEREN, F. et allii, Options politiques pour la réduction de la pauvreté. Cadre d'action au niveau municipal, programme de gestion urbaine et pauvreté, Washington, Banque Mondiale, 1996.

    22. VARIAN, H.R., Introduction à la microéconomie, 6ème édition, De Boeck, Bruxelles, 2006, p 447

    ü ARTICLES, REVUES ET RAPPORTS

    23. Comité provincial de lutte contre la pauvreté, la pauvreté, insécurité et exclusion dans le Nord Kivu, inédit, province du Nord- Kivu septembre 2007

    24. KABILA KABANGE. J, Discours d'investiture du chef de l'Etat de la RDC, 31juillet Kinshasa 200710

    25. Ministère du plan de la RDC dans son étude du DSCRP2006

    26. TULINABO, A : Goma aux enfers du volcan Nyiragongo, revue trimestrielle indépendante d'information générale inédite, p116

    27. Ministère de justice, Constitution de la RDC, Kinshasa, mars 2006.

    28. AHO G., et allii, Pauvreté et conditions de vie des ménages au Nord-Kivu, Rapport d'enquête, PNUD, Kinshasa, mars 2009

    29. Banque mondiale,  Rapport sur le développement dans le monde 200/2001 : Combattre la pauvreté. Washington, Banque Mondiale, 2001.

    30. Sous - Division de l'EPSP, rapport de fin d'année 2009

    31. PNUD, « Rapport du PNUD sur la pauvreté humaine, New-York, PNUD, 1998

    32. Rapport annuel de la commune de karisimbi, exercice 2010.

    33. Rapport annuel de la commune de Goma, exercice 2010

    ü MEMOIRES ET T F CS

    34. CINAMULA LUNZIHIRWA, Profil de pauvreté au sud Kivu « cas du territoire de alangui, Mémoire inédit, UCB/BUKAVU 2006.

    35. BALUME MUDERWA. D., De la configuration entrepreneuriale vers une structuration en « district entrepreneur» exemple : ville de Bukavu de 1960-2007, mémoire inédit, L2 Organisation Sociale ISDR-Bukavu,

    36. TSHIBANDA MBUYI, la pauvreté des ménages de KATINDO « Etat des lieux et perspectives » ; mémoire inédit ; UNIGOM 2010

    37. RUDAHUNGA NDUWAYO. J ; impact des ONG d'appui aux initiatives locales de développement à la réduction de la pauvreté cas de BAIRE dans le district de KANAMA au RWANDA, T.F.C inédit, ISDR-GL  2005  

    38. AMANI B., profil de pauvreté au Nord-Kivu, TFC inédit, ISDR-GL 2009

    39. YOUSSOUF MANSOUR, Analyse des causes de la pauvreté dans GOMA cas de la commune de KARISIMBI, T.F.C inédit, ISDR-GL 2009

    ü NOTES DES COURS ET SEMINAIRES

    40. NYAHUTWE KAHINDO d. Approche systémique des problèmes ruraux, cours Inédit, ISDR -GL 2011

    41. BANGI K. «Initiation à la recherche scientifique » G1 Développement rural, Cours Inédit, ISDR-GL, 2006

    42. CAMARA, B., Semaine internationale pour l'élimination de la pauvreté, Kinshasa, octobre 2001, document inédit

    43. BIZIMANA Ernest ; Gestion des organisations sociales, cours inédit, G3 ORGA ISDR /GL 2010

    44. WENDO BUHENDWA, Analyse socio-économique, cours inédit, L1 ORGA ISDR /GL 2010

    45. WENDO BUHENDWA, Séminaire sur les organisations de développement, cours inédit, L1 ORGA ISDR /GL 2010

    46. WENDO BUHENDWA, Analyse de politique de développement, cours inédit, L1 ORGA ISDR /GL 2010

    47. CHIMERE D, Entrepreneuriat et Développement, cours inédit, L1 ORGA ISDR /GL 2010

    ü WEBOGRAPHIE

    48. ARJUN SENGUPTA, Rapport Extrême pauvreté : Considérer l'extrême pauvreté comme violation de l'un des droits de l'homme les plus fondamentaux, dans www.aidh.org lu le 25 février 2010

    49. http://www.capac.ulg.ac.be /Data/DSRP/DSRP Nord Kivu L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde, lu sur http: //www.fao.org/docrep/ x8200f / X8200F05.htm# TopOfPage

    50. La pauvreté in www.worldnet.scout.org lu le 25 février 2010

    51. Majid Rahnema, Quand la misère chasse la pauvreté, Fayard/Actes Sud, 2004, site

    52. Internet www.fr.wikipedia.org lu le 20/06/2010

    53. Seuil de pauvreté in www.fr.wikipedia.org lu le 22 juillet 2010

    54. Internet www.fr.wikipedia.org lu le 20/06/2010

    55. . http://www.capac.ulg.ac.be/Data/

    56. La pauvreté in www.worldnet.scout.org lu le 25 février 2010

    57. DC www.worlbank.org, 2004.

    58. f manisudi@yahoo.fr

    Table des matière

    EPIGRAPHE I

    DEDICACE II

    REMERCIEMENTS III

    ABREVIATIONS, ACRONYMES, SIGLES ET SYMBOLES IV

    RESUME DU TRAVAIL V

    ABSTRACT VII

    O. INTRODUCTION GENERALE - 1 -

    0.1. ETAT DE LA QUESTION - 2 -

    0.2. PROBLEMATIQUE - 5 -

    0.3. HYPOTHESES - 9 -

    0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET - 9 -

    0.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL - 11 -

    0.5.1. OBJECTIF GLOBAL - 11 -

    0.5.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES - 11 -

    0.6. DELIMITATION THEMATICO- SPATIO-TEMPORELLE - 12 -

    0.7. METHODOLOGIE DU TRAVAIL - 12 -

    0.8. DIFFICULTES RENCONTREES - 15 -

    0.9. PLAN DU TRAVAIL - 16 -

    CHAPITRE PREMIER: ETUDE MONOGRAPHIQUE : - 17 -

    EXTREME PRECARITE A GOMA - 17 -

    I.1. RENSEIGNEMENTS GENERAUX ET PRESENTATION DU MILIEU - 17 -

    I.1.1. HISTORIQUE DE LA VILLE DE GOMA - 17 -

    I.1.2. LOCALISATION ET SUPERFICIE - 21 -

    I.1.3. SITUATION DEMOGRAPHIQUE ET POLITICO-ADMINISTRATIVE DE LA COMMUNE DE GOMA - 24 -

    I.1.4. ASPECT ECONOMIQUE - 25 -

    I.1.5. ASPECT SOCIO - CULTUREL - 27 -

    TOTAL GARCONS&FILLES - 28 -

    CHAPITRE DEUXIEME: GENERALITE SUR LA PAUVRETE ET REVUE DE LITTERATURE - 31 -

    II.1. Bref regard sur les concepts - 31 -

    II.1.1. Quelques définitions sommaires de la pauvreté - 33 -

    II.1.2. Types de pauvreté - 37 -

    II.1.3. Formes de pauvreté - 37 -

    II.1.4. Seuil de pauvreté - 38 -

    II.1.5. Les Indicateurs de la pauvreté - 39 -

    II.2. CONTROVERSES ET CONSENSUS : « LA PAUVRETE » DANS LA THEORIE ECONOMIQUE ET DEVELOPPEMENT - 40 -

    II.2.1. Croissance économique, inégalités et réduction de la pauvreté - 41 -

    II.2.2. Démographie et réduction de la pauvreté - 42 -

    II.2.3. Le financement extérieur et la réduction de la pauvreté - 42 -

    II.2.4. La micro finance et la lutte contre la pauvreté - 43 -

    II.2.5. Le monde et la lutte contre la pauvreté : état des lieux et perspectives - 43 -

    II.3.INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT HUMAIN SELON LA CONCEPTION - 45 -

    D`ECONOMIE DE DEVELOPPEMENT - 45 -

    CHAPITRE.III.ANALYSE, INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS D'ETUDE - 47 -

    III.1. Présentation et Objectifs de l'enquête - 47 -

    III.2. Outils de l'enquête - 47 -

    III.3. Protocoles d'enquête : Précarité dans la ville de Goma - 49 -

    III.3.1. Structure de l'échantillon - 49 -

    III.3.2. Cadre et Qualité de vie - 50 -

    III.4. LE SEUIL DE PAUVRETE - 65 -

    III.4.1. Le seuil basé sur les besoins nutritionnels - 65 -

    III.4.2. Application - 66 -

    III.4.3. Le Seuil basé sur les perceptions - 68 -

    III.5. Synthèses des analyses - 71 -

    III.5.1. Les convergences et les divergences - 71 -

    III.5.2. Résultats d'analyse psychosociale - 72 -

    CHAPITRE IV. ORIENTATION STRATEGIQUE : PANACEE DE LA MISERE PAR DES UNITES DE DEVELOPPEMENT GOUVERNEMENTAL - 74 -

    IV.1. Liminaire - 74 -

    VI.2 .POLITIQUE ET STRATEGIES D'INTERVENTION DES UNITES DE DELOPPEMENT GOUVERNEMENTAL (UDG) - 78 -

    IV.3. Stratégie d'une démarche de transformation socio-économique - 81 -

    IV.4. Volonté exprimée par nos enquêtés ou population de Goma, - 83 -

    IV.5.Analyses organisationnelles de la configuration actuelle - 83 -

    IV.6.LES SYNERGIES POSSIBLES - 90 -

    IV.7.Les stratégies applicables - 92 -

    VI. 6. L'ACCESSIBILITE DES DIFFERENTES APPROCHES DU DEVELOPPEMENT PAR LES ELITES LOCALES ET AUTRES - 94 -

    CONCLUSION GENERALE - 95 -

    BIBLIOGRAPHIE - 101 -

    Table des matière - 105 -






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