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L'application du nouveau système comptable financier de la société SOGERHWIT en Algérie

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par Othman HADDOU BEN DERBAL
Université Abou Bekr Belkaid Tlemcen Algérie - Master  2012
  

Disponible en mode multipage

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Remerciements

Au nom d'Allah le plus grand merci lui revient de nous avoir guidé vers le droit chemin, de nous avoir aidées tout au long de nos années d'étude.

Nous exprimons notre profonde gratitude au Docteur BENLADGHEM Fethi qui a accepté de nous encadrer malgré ses nombreuses occupations. Vos qualités scientifiques, vos conseils judicieux, vos suggestions mais aussi votre savoir-faire pédagogique et vos interventions ont été décisifs dans l'aboutissement de ce travail. Veuillez recevoir Monsieur ainsi nos sincères remerciements.

Nous remercions également : Mr CHERIF Nasreddine d'avoir accepter de présider ce jury, Mr SENOUSSI Kouider qui a accepté de juger notre travail, et de participer au jury.

Nous tenons également à remercier profondément notre encadreur dans la société SOGERHWIT, Mr BERAHAL Miloud chef service de la comptabilité, pour son soutien et sa contribution dans ce travail, la qualité, la rigueur scientifique dans la méthode et la présentation de ses informations et ses explications dont nous avons bénéficié de sa part tout au long de la période passée au sein de l'entreprise pour l'élaboration de l'étude de cas. Nous voudrons aussi saluer tout le personnel de l'entreprise SOGERHWIT sise à Abou tachfine pour la facilité accordée lors de l'élaboration de ce mémoire, et nous citerons tout particulièrement Mr BRAHMI Ghouti PDG et son principal collaborateur Mr BAGHLI Djamel DFC.

C'est à nos Parents que nous adressons toute notre affection et notre reconnaissance pour nous avoir encouragés et soutenus durant nos études.

Et enfin une pensée aux familles HADDOU BENDERBAL et BOUAKEL sans oublier nos amis de toujours.

Table des matières

LISTE DES ABREVIATIONS

INTRODUCTION GENERALE 3

Chapitre préliminaire: LACOMPTABILITE FINANCIERE ET SES PRINCIPES

Introduction du chapitre préliminaire : 5

Section 1 : La comptabilité 5

1. Définition de la comptabilité : 5

2. La nature de la comptabilité : 7

2.1. Un art : 7

2.2. Une technique : 7

2.3. Une science : 7

2.4. Un langage : 8

3. Les finalités de la comptabilité : 8

3.1. Fournir un moyen de preuve : 9

3.2. Permettre de contrôle : 9

3.2.1. Le contrôle du partage des richesses : 9

3.2.2. Le contrôle de l'assiette de l'impôt : 10

3.2.3. Le contrôle pour surveiller et punir : 10

3.3. Aider à la prise de décision : 10

3.4. Servir le diagnostic économique et financier : 11

3.5. Alimenter la statistique et la comptabilité nationale : 11

3.6. Apporter la confiance et favoriser le dialogue social : 12

4. Les acteurs de la comptabilité : 12

4.1. Les normalisateurs : 12

4.2. Les producteurs : 13

4.3. Les auditeurs : 14

4.4. Les utilisateurs : 14

4.4.1. Les dirigeants : 14

4.4.2. Les actionnaires (les investisseurs) : 14

4.4.3. Les salariés : 15

4.4.4. Les tiers : 15

4.4.5. Les client et le grand public : 15

4.4.6. L'Etat : 15

Section 2. Les principes comptables 15

1. Le principe de la partie double : 16

1.1. L'explication par les flux : 16

1.2. L'explication patrimoniale : 17

2. les principes de quantification ou de mesure : 17

2.1. Le principe de quantification monétaire : 17

2.2. Le principe du coût historique : 18

2.2.1. Les fondements du principe des couts historiques : 18

2.2.2. Les correctifs du principe des couts historiques : 18

2.3. Le principe de prudence : 18

2.4. La remise en cause du mode traditionnel d'évaluation : 19

2.4.1. Les réévaluations : 19

2.4.2. L'évaluation des instruments financiers à leur juste valeur : 19

2.5. Principe de non-compensation : 19

3. les principes d'observation : 19

3.1. Principe de l'entité : 19

3.2. Principe de périodicité : 20

3.3. Principe de continuité d'exploitation : 20

4. Autres principes : 21

4.1. Principe de l'image fidèle : 21

4.2. Principe de la permanence des méthodes : 21

4.3. Principe de l'importance relative : 21

4.4. Principe de l'intangibilité du bilan d'ouverture : 21

Conclusion du chapitre préliminaire : 21

Chapitre I: L'HARMONISATION ET LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE

Introduction du chapitre I : 23

Section 1 : L'harmonisation comptable internationale 23

1. Les référentiels comptables existants : 23

1.1. En Algérie PCN : 24

1.1.1. Le référentiel : 24

1.1.2. Les acteurs : 25

1.2. En Europe : Directives Européennes/UE: 25

1.2.1. Le référentiel : 25

1.2.2. Les acteurs: conseil européen 26

1.3. Aux Etats Unis : US-GAAP/FASB 27

1.3.1. Le référentiel : US-GAAP 27

1.3.2. Les acteurs : FASB 27

2. Les objectifs et enjeux de la normalisation : 27

2.1. Objectifs et enjeux : 27

2.1.1. La nécessité d'un référentiel unique : 27

2.1.2. Les objectifs d'un référentiel unique : 28

2.1.3. L'enjeu : le langage financier des entreprises : 29

2.2. Choix du référentiel IAS/IFRS : 29

2.2.1. L'application des US-GAAP : 29

2.2.2. Le choix des normes IAS/IFRS : 30

Section 2 : La normalisation comptable internationale 31

1. L'organisme IASB : 31

1.1. Historique et évolution : 31

1.1.1. Constitution : 31

1.1.2. Histoire : 32

1.2. Réforme et fonctionnement  : 32

1.2.1. Réforme 2001: 32

1.2.2. Fonctionnement : 33

1.3. Processus d'adoption d'une norme : 34

2. Les normes IFRS : 35

2.1. Terminologie : 35

2.2. Projet « Amélioration des normes » : 35

2.3. La liste des normes IAS/IFRS: 36

2.4. Approche de l'IASB et des normes IAS/IFRS : l'essentiel 38

2.4.1. Le référentiel de l'IASB : Le cadre conceptuel (Framework) 38

2.4.2. Les normes IAS/IFRS : 39

Conclusion du chapitre I : 39

Chapitre II: LA REFORME COMPTABLE EN ALGERIE ET LE NOUVEAU SYSTEME COMPTABLE

Introduction du chapitre II : 40

Section 1 : Le plan comptable national 1975 40

1. Les additifs du PCN 1975 : 41

2. Orientations et lignes directrices du PCN 1975 : 42

3. Les objectifs du PCN : 43

4. Les tableaux du PCN 1975 : 44

5. Les insuffisances du PCN : 44

5.1. Les insuffisances conceptuelles : 44

5.2. Les insuffisances techniques : 45

6. Les travaux liés à la réforme comptable (La démarche de l'Algérie) : 48

Section 2 : Le nouveau système comptable financier 50

1. Champ d'application du SCF : 50

2. Le cadre conceptuel et les objectifs du SCF : 51

2.1. Le cadre conceptuel : 51

2.1.1. Les hypothèses sous-jacentes : 52

2.1.2. Les principes comptables fondamentaux : 53

2.1.3. Les caractéristiques qualitatives de l'information financière : 55

2.2. Les objectifs du SCF: 56

3. Les états financiers du SCF: 57

3.1. Les éléments des états financiers : 57

3.2. Les objectifs des états financiers : 61

3.2.1. La situation financière de l'entreprise : 61

3.2.2. La performance : 61

3.2.3. L'évaluation de la situation financière de l'entreprise : 62

3.3. Les utilisateurs des états financiers : 62

3.4. La comptabilisation des éléments des états financiers : 63

4. L'organisation de la comptabilité: 64

4.1. Le plan comptable de l'entreprise: 65

4.2. Livres légaux comptables : 66

4.2.1. Un livre journal : 67

4.2.2. Un grand livre : 67

4.2.3. Un livre d'inventaire : 67

4.2.4. Une balance : 67

5. Les règles d'évaluation et de comptabilisation : 67

5.1. Les règles générales: 67

5.2. Les règles spécifiques: 69

5.2.1. Immobilisations corporelles et incorporelles : 69

5.2.2. Actifs financiers non courants (Immobilisations financières) : titres et créances 74

5.2.3. Stocks et en cours : 76

5.2.4. Subventions : 77

5.2.5. Provisions pour risques et charges : 78

5.2.6. Emprunts et autres passifs financiers : 78

5.2.7. Evaluations des charges et produits financiers : 79

6. Divergences entre le SCF et les normes IAS/IFRS : 79

Conclusion du chapitre II : 80

Chapitre III: L'APPLICATION DU NOUVEAU SYSTEME COMPTABLE ET LA COMPARAISON AVEC LE PCN

Introduction du chapitre III : 81

Section 1 : L'application du SCF en Algérie 81

1. La stratégie de passage du PCN au SCF 81

1.1. La formation : 81

1.2. L'élaboration d'un plan de comptes SCF : 82

1.3. Diagnostic du logiciel de traitement de l'information comptable : 82

1.4. La correspondance des comptes PCN/SCF au 31/12/2009 : 83

1.5. Le bilan d'ouverture SCF au 01/01/2010 (avant retraitements) : 83

1.6. L'élaboration du manuel des politiques comptables SCF : 83

1.7. Le retraitement des soldes SCF au 01/01/2010 : 83

1.8. Le bilan d'ouverture SCF au 01/01/2010 (après retraitements) : 84

1.9. La compilation des comptes 2010 selon le référentiel SCF : 84

1.10. L'établissement des états financiers SCF arrêtés au 31/12/2010 : 84

2. Les incidences de l'application du SCF : 84

3. Les enjeux et les impacts étendus sur les entreprises algériennes : 85

3.1. Les enjeux d'application du SCF : 85

3.2. Les impacts : 86

3.2.1. Les impacts opérationnels sur les entreprises : 86

3.2.2. Les groupes des sociétés : 87

4. La comparaison entre le PCN 1975 et le SCF 87

4.1. Plans comptables compares : 88

4.2. Plans comptables compares (Cadres comptables) : 89

4.3. Plans comptables compares (Nomenclatures) : 92

Section 2 : La partie pratique cas de la société SOGERHWIT 121

1. présentation de la société - SOGERHWIT 121

1.1. Historique - création : 121

1.2. Implantation : 122

1.3. Ressources humaines : 122

1.4. Les activités de la société : 123

1.4.1. Les Activités principales : 123

1.4.2. Les Activités commerciales : 124

2. Présentation des bilans et des TCRs : 124

2.1. Selon le PCN : 124

2.1.1. Le bilan au 31/12/2009 : (Tableau N°5) 124

2.1.2. Le TCR au 31/12/2009 : 126

2.2. Selon le SCF : 127

2.2.1. Le bilan au 31/12/2009 : 127

2.2.2. Le TCR au 31/12/2009 : 128

2.2.2. Le TCR au 31/12/2009 : 129

3. Démontrer l'impact (la déférence entre le PCN et le SCF) 130

4. Les raisons du passage et les nouveautés apportées par le nouveau référentiel 136

4.1. Les raisons du passage: 136

4.2. Les nouveautés apportées par le SCF : 136

Conclusion du chapitre III : 137

CONCLUSION GENERALE : 138

BIBLIOGRAPHIE 140

ANNEXES

ABREVIATIONS

AICPA: American Institute of Certified Public Accounting

APS: Algérie Presse Service

BM: Banque Mondiale

CNC: Conseil National de la Comptabilité

CSC: Conseil Supérieur de la Comptabilité

FAS: Financial Accounting Standards

FIFO: First in First Out

FMI: Fond Monétaire International

FASB: Financial Accounting Standard Board

GAAP: General Accepted Accounting Principe

IAS: International Accounting Standards

IASCF: International Accounting Standards Committee Foundation

IASB: International Accounting Standards Board

IASC: International Accounting Standards Committee

IFRIC: International Financial Reporting Interpretation Committee

IFRS: International Financial Reporting Standards

IOSCO: International Organization of Securities Commission

OCAM: Organisation Commune Africaine et Malgache

OCDE: Organisation de Coopération et de Développement Economiques

OICV: Organisation Internationale des Commissions de Valeurs

OMC : Organisation Mondiale de Commerce

ONEC: Ordre National des Experts-comptables, Commissaires aux Comptes et Comptables Agrées

ONU: Organisation des Nations Unies

PCG: Plan Comptable Général (Système comptable français)

PCN: Plan Comptable National (Système comptable algérien)

SAC: Standards Advisory Council

SCE: Système Comptable Entreprise

SCF: Système Comptable et Financier

SEC: Securities and Exchange Commission

SNC: Société Nationale de Comptabilité

SYSCOA: Système Comptable Ouest-Africain

TCR: Tableau de Compte de Résultats

TPE : Très Petites Entreprises

UE: Union Européen

UEMOA: Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine

LA LISTE DES FIGURES

Figure N°1 : Les principales dates de l'histoire de l'IASB - Page 32.

Figure N°2 : Fonctionnement de l'IASB - Page 34.

Figure N°3 : Classement des comptes selon le PCN - Page 46.

Figure N°4 : Implantation de la société SOGERHWIT - Page 122.

Figure N° 5 : Structures des ressources au sein de SOGERHWIT - Page 125.

LA LISTE DES TABLEAUX

Tableau N°1 : La liste des normes IAS/IFRS - Page 38.

Tableau N°2 : Plans comptables compares - Page 88.

Tableau N°3 : Plans comptables compares (Cadres comptables) - Page 89.

Tableau N°4 : plans comptables compares (Nomenclatures) - Page 92.

Tableau N°5 : Le bilan au 31/12/2009 selon le PCN - Page 125.

Tableau N°6 : Le TCR au 31/12/2009 selon le PCN - Page 126.

Tableau N°7 : Le bilan au 31/12/2009 selon le SCF coté Actifs - Page 127.

Tableau N°8 : Le bilan au 31/12/2009 selon le SCF coté Passifs - Page 128.

Tableau N°9 : Le TCR au 31/12/2009 selon le SCF - Page 129.

Tableau N°10 : Le journal des retraitements (exercice 2009) - Page 131.

Tableau N°11 : Le grand livre de compte de retraitement (T/115) - Page 135.

INTRODUCTION GENERALE

La comptabilité n'est plus seulement un moyen de preuve ou un système nécessaire pour calculer l'impôt sur les bénéfices, c'est maintenant un outil indispensable au service de l'information des dirigeants, des actionnaires et des tiers, à la fois pour prendre des décisions et pour permettre la comparaison des performances des entreprises.

Aussi, dans un monde où les capitaux, les marchés et les entreprises sont internationaux, la comptabilité financière doit être elle aussi internationale pour atteindre l'objectif de comparer les états de performance. L'objectif est d'harmoniser les outils comptables, moyens de pilotage interne de l'entreprise et de les amener à fournir une information financière normalisée, comparable et fiable auprès des investisseurs.

La normalisation comptable internationale a pour objet d'établir des règles communes dans le double but d'uniformiser et de rationaliser la présentation des informations comptables susceptibles de satisfaire les besoins présumés de multiples utilisateurs. Donc, la normalisation comptable internationale s'impose de plus en plus à l'ensemble des pays du monde dans le cadre de la mondialisation des échanges économiques et de son financement.

L'Algérie n'est pas en reste, puisqu'elle fait partie de cet ensemble économique s'ouvrant au mode de fonctionnement d'une économie qui devrait s'accommoder à des conditions imposées aux entreprises en matière de normalisation comptable et de présentation des états financiers.

L'ouverture de l'économie algérienne sur la mondialisation est aussi une occasion de réformer ou d'adapter en profondeur le cadre comptable existant à savoir le Plan Comptable National (PCN) applicable depuis 1976, lequel a bien fonctionné dans une économie dite centralisée mais qui de plus en plus ne répond pas au souci des professionnels et des investisseurs.

Le Plan Comptable National lui était assigné des objectifs dans des conditions économiques, politiques et sociales qui sont différentes de celles d'aujourd'hui. En 1998, les pouvoirs publics ont décidé de reformer la comptabilité algérienne pour la mettre à jour par rapport aux changements subis par l'environnement économique. La mission de réformer la comptabilité a été ainsi confiée au Conseil National de la Comptabilité (CNC).

Loin d'être une simple modification du PCN, les travaux de réforme du PCN s'inscrivent dans un double perspectif :

· Celle d'une prise en compte par l'outil comptable des réalités économiques des pays.

· Ou bien par un mouvement d'harmonisation au niveau mondial.

Et afin d'y parvenir, deux options possibles étaient envisagées :

· soit par la mise en convergence progressive ou brutale.

· soit par une refonte globale du référentiel national.

Dans le contexte d'harmonisation internationale des règles comptables, le CNC algérien a décidé de mettre en place un nouveau système comptable financier SCF à partir de l'année 2010 qui s'aligne avec les normes IAS/IFRS qui ont été élaborées en 2001 par un groupe de travail composé des représentants du CNC algérien, experts-comptables algériens et des représentants de l'Organisation d'Experts Comptables et de Conseil National des Commissaires aux Comptes français dans le cadre d'un programme financé par la banque mondiale. Depuis cette date, le projet fait l'objet des modifications réalisées.

C'est la refonte du PCN de 1975 qui a donné naissance au projet de nouveau système comptable intitulé le SCF, qui s'inscrit dans le cadre de la mise à jour des instruments devant accompagner les réformes économiques. En fait, il s'agit d'un changement de la culture comptable, qu'elle dépasse le champ de la comptabilité qui consiste à faire converger à des règles comptables appliquées par les entreprises algériennes vers les normes IFRS ; ces normes constituent la référence mondiale puisqu'elles sont appliquées dans plus de 100 pays et plus de 120 organismes professionnels dans le monde.

Le Conseil de Gouvernement avait examiné et endossé, le 12 juillet 2006, un avant projet de loi portant sur le Système Comptable Financier, présenté par le ministère des Finances. Ce nouveau système comptable sera appliqué par toutes les entités concernées.

Ainsi que, ce nouveau projet de référentiel comptable prend en considération la majeure partie des normes existantes en matière des IAS/IFRS, ce qui constitue un choix d'avant-garde, puisqu'il reprend les aspects liés à la définition du cadre conceptuel, les règles générales et spécifiques d'évaluation et de comptabilisation et présentation des états financiers.

Un système d'information très simplifié, basé sur la comptabilité de trésorerie pour les très petites entreprises (TPE). Ainsi que le nouveau système comptable sera adapté aux changements intervenus dans l'environnement de l'entreprise qui opère aujourd'hui dans le cadre d'une économie libérale où il y a des opérations et des transactions spécifiques.

Ce nouveau système comptable est mis en application par un cadre législatif et réglementaire conformément au projet d'une loi comptable relative au système comptable des entreprises, un décret porte l'approbation du cadre conceptuel de la comptabilité et d'un arrêté du ministère des finances porte les règles d'évaluation et comptabilisation ainsi la nomenclature des comptes.

L'objectif de ce travail est d'expliquer les problèmes du passage au nouveau système comptable c'est-à-dire sa mise en oeuvre pratique sur le terrain ne se fait pas sans poser des problèmes liés aux exigences dans la concrétisation de l'application de ces normes par rapport à la nature, la complexité et les règles juridiques et fiscales qui relèvent des sources et la souveraineté de notre pays.

Le passage à ce nouveau référentiel comptable a des répercussions profondes sur les multiples domaines, comme les systèmes d'information, la communication interne et externe, la formation comptable et financière, professionnelle ou académique, ou encore l'activité des trésoriers d'entreprise. Pour cela, on a choisi l'approche descriptive et comparative comme méthode de recherche.

À l'égard des mutations comptables profondes que connaissent le système comptable Algérien, une préparation et une adaptation de l'environnement économique aux nouveaux concepts s'imposent.

Beaucoup d'encre a coulé sur la normalisation comptable internationale, il en est de même sur la normalisation comptable en Algérie ; mais rares sont les ouvrages où nous avons pu trouver la vraie problématique, celle qui concerne la mise en place du nouveau dispositif impacté par les normes comptables internationales, plus particulièrement celles relatives au contexte algérien. Nous pensons que cette problématique peut être posée comme suit :

· Quelle est la stratégie du passage vers le nouveau système comptable financier SCF ?

De cette problématique initiale découle une série d'interrogations entre autre :

1- Pourquoi la nécessite d'une harmonisation comptable internationale ?

2- Pourquoi une reforme comptable et quelles sont les nouveautés apportées par ce nouveau système comptable ?

3- Quelles sont les majeures incidences et impacts de l'application de ce nouveau système comptable SCF ?

4- Comment les entreprises algériennes doivent-elles se préparer pour le passage au nouveau système comptable et comment peuvent-elles élaborer un bilan d'ouverture selon ce nouveau référentiel ?

Pour pouvoir répondre à cette série d'interrogations précédentes on a mis en oeuvre quelques hypothèses que nous avions jugé utiles à poser qui sont comme suit :

1- La mondialisation croissante de l'économie et la globalisation accrue des marchés des capitaux et le mouvement de la privatisation, etc. Qui haussent la nécessité de d'une harmonisation comptable internationale.

2- Le choix du CNC algérien a été fait pour les normes IAS/IFRS, donc, ce système sera peut être le meilleur choix pour l'Algérie.

3- Les enjeux majeurs pour les entreprises concernent essentiellement les deux grands axes ; à savoir le Système d'information et la Communication financière.

4- Les entreprises doivent organiser un projet de conversion pour éviter de travailler dans l'urgence, et pouvoir limiter les risques d'erreurs de traitement dans les comptes.

Notre travail de recherche porte sur la comptabilité, et plus précisément sur le nouveau système comptable financier. La recherche dans le domaine comptable n'est pas développée en Algérie, pour ne pas dire inexistante et suscite peu d'intérêt de la part des étudiants, des chercheurs ou des normalisateurs ; alors que cette discipline occupe une place prépondérante dans les pays développés, surtout dans les pays anglo-saxons. Des études ont été menées sur l'harmonisation comptable, le choix des normes IAS/IFRS ou encore la réaction du marché boursier à l'application de ces normes. L'absence de ces types de recherche et le manque des ouvrages sur ces normes en Algérie nous a encouragés à consacrer notre recherche sur un pays en voie de transition vers l'économie de marché et par conséquent d'apporter notre contribution à la réflexion sur l'application des normes IAS/IFRS en Algérie.

Notre travail comporte trois chapitres dont un chapitre préliminaire, ce dernier est consacré à la présentation de certains concepts comme la nature et les finalités de la comptabilité, et à une revue de littérature traitant les principes comptables, on peut citer le principe de la partie double ou encore les principes de quantifications et d'observation etc. ...

Le premier chapitre a pour intitulé l'harmonisation et la normalisation comptable internationale, ce chapitre est consacré à l'examen de l'environnement comptable international dans lequel opère la comptabilité. Ce chapitre est développé en deux sections la première est l'harmonisation comptable internationale qui va s'intéresser au référentiel comptable existant et pourquoi la nécessité d'utilisation d'un référentiel unique ; la deuxième est la normalisation comptable internationale qui décrit l'IASB et les normes comptable IAS/IFRS.

Le deuxième chapitre, présentera l'ancien système comptable algérien PCN ; ses orientations, son cadre juridique, ses états financiers et leurs insuffisances, puis une étude descriptive du nouveau système comptable financier SCF ; son cadre conceptuel et juridique, ses objectifs, ses états financiers et enfin les règles d'évaluation et de comptabilisation.

Dans un premier temps ; le troisième chapitre sera consacré à la question suivante : Comment les professionnels comptables algériens doivent s'adapter à l'application de ce nouveau système comptable, ensuite montrer quelques incidences et enjeux d'application de ce SCF suivi d'une comparaison avec le PCN algérien ; la deuxième section a pour objectif d'illustrer notre travail par un cas pratique (cas de la société SOGERHWIT), qui consiste à étudier un bilan avant et après l'application du nouveau système comptable financier SCF et démontrer l'impact, les avantages et les inconvénients.

CHAPITRE PRELIMINAIRE :

LA COMPTABILITE

FINANCIERE

ET SES PRINCIPES

Introduction du chapitre préliminaire :

Longtemps considérée uniquement comme une technique auxiliaire de l'économie ou du droit, la comptabilité fait l'objet depuis trois décennies de réflexions critiques et de recherches théoriques ou épistémologiques qui posent le problème de son statut autant que discipline scientifique. Néanmoins, elle demeure encore souvent définie par référence à son rôle ou son utilité sociale. Aussi la première étape d'une présentation de la comptabilité consiste d'abord à tenter de définir ce qu'elle est, ensuite à en préciser les finalités.

Compromis entre les exigences diverses, la comptabilité met en jeu de nombreux acteurs aux intérêts parfois contradictoires.

Dans ce chapitre préliminaire, nous allons tenter de donner dans une présentation la comptabilité générale. Ce qui importe d'abord est de la définir et ensuite d'en préciser la nature, ses finalités ainsi que les différents acteurs qu'elle met en jeu dans la première section, et enfin la deuxième section est consacrée aux principes comptables.

Section 1 : La comptabilité

Les entreprises évoluent dans un environnement de plus en plus complexe et turbulent, les décisions qui étaient par le passé plus ou moins faciles à prendre dans un environnement simple et stable, présentent actuellement plus de difficultés dans cet environnement risqué. Toute décision, quelle que soit interne ou externe, nécessite la prise en compte des différentes facettes de cet environnement. L'information prend ainsi une importance accrue pour une bonne prise de décision. Mais la qualité de cette décision dépend de la qualité de l'information sur laquelle on se base pour la prendre.

Parmi ces informations nécessaires aux personnes externes à l'entreprise (investisseurs, organismes financiers, etc.), les informations comptables et financières occupent une place prépondérante.

1. Définition de la comptabilité :

La comptabilité peut être perçue comme un ensemble des comptes établis et tenus selon des règles. Elle est donc un système d'information obéissant à des conventions et des normes socialement définies et ne peut exister et se développer que dans des sociétés humaines complexes ayant atteint un assez haut degré d'organisation.

Outre cette optique réglementaire, la comptabilité peut être définie comme une représentation de phénomènes réels qui ne peuvent être appréhendés tels quels ; les faits sont saisis en fonction d'une vision des choses, d'une conception particulière du monde. C'est pourquoi elle ne fournit pas une description de la réalité mais on donne une interprétation.

Aussi, la comptabilité peut être appréhendée comme une technique qui par le rassemblement des données numériques et leur organisation en un ensemble cohérent qui permet de rendre compte de l'activité et des résultats d'une entreprise et plus généralement d'une organisation.

Parallèlement, la comptabilité peut être définie par rapport à son champ d'application ; les caractéristiques généralement attribuées à la comptabilité définissant le champ qui lui est habituellement réservé :

ü Son domaine d'application est l'entreprise ;

ü La technique d'enregistrement qu'elle utilise est la partie double ;

ü Ses produits sont le bilan, le compte de résultat et l'annexe.

Par rapport à ses vocations, la comptabilité des entreprises répond aux besoins propres de ces dernières : les besoins d'information des tiers, le besoins de pilotage des dirigeants, le besoin de contrôle des propriétaires.

La comptabilité peut entre autre être définie comme étant un instrument légitimant le pouvoir des propriétaires. Elle sert de cadre à la répartition de la richesse ; elle est donc au centre des conflits d'intérêts entre les différents stakeholders1(*). Ce rôle social rend nécessaire la création des normes ; le modèle originel est alors conforté dans ses choix initiaux en faveur des propriétaires dont il légitime et pérennise le pouvoir.

La comptabilité est aussi définie par rapport à ses typologies ; dans une optique de développement économique et social, la comptabilité doit être envisagée comme un système beaucoup plus large, aux dimensions multiples : juridiques, économiques, mais aussi sociales et politiques, et dont le champ d'application couvre non seulement les entités économiques (comptabilité commerciale), mais également les collectivités publiques administratives (comptabilité publique), et la nation dans son ensemble (comptabilité nationale).

La comptabilité financière ou commerciale est celle utilisée par les entreprises privées et publiques pour l'enregistrement des opérations commerciales. Elle est née du développement des relations marchandes et répond à un besoin d'information économique de tous les partenaires des entités concernées. Dans un contexte de mondialisation, elle fait l'objet d'une harmonisation et d'une normalisation croissante.

La comptabilité de gestion ou analytique, dont l'objet initial fut le calcul des coûts des produits des entreprises industrielles, a vu s'élargir considérablement son rôle ; elle a aujourd'hui pour objet générique de fournir toutes les informations économiques requises pour la conduite de l'entreprise ; elle est conçue comme un instrument interne d'aide à la décision et de contrôle de gestion. Dans cette perspective, elle traite à la fois des informations relatives au passé et des informations relatives au futur ; par exemple les informations qu'exige l'étude de la rentabilité d'un projet d'investissement.

La comptabilité analytique est un outil au service du management d'entreprise ; il se base en partie sur les informations fournies par la comptabilité générale pour satisfaire les besoins de l'entreprise en matière d'information et de prise de décisions. A la différence de la comptabilité générale, elle ne répond pas à une exigence sociale extérieure, sa codification n'est pas soumise à une des conventions communes à toutes les sociétés ; ses résultats n'ont pas vocation à être rendus publics.

D'autres types de comptabilité existent (comptabilité publique, comptabilité nationale), mais, dans le cadre de notre recherche nous allons nous limiter à la comptabilité générale ou la comptabilité financière.

Le PCN-1975 définit la comptabilité générale comme une technique quantitative de gestion destinée avant tout à l'organisation, à la maîtrise et à la prévision de la croissance de l'entreprise et aussi au développement économique de la nation.

Ainsi, le projet du nouveau système comptable définit la comptabilité comme un système d'organisation de l'information financière qui permet de saisir, classer, évaluer, enregistrer des données à base chiffrées, et présenter des états reflétant une image fidèle du patrimoine de la situation financière et du résultat de l'entité à la date de clôture, aussi elle permet d'effectuer des comparaisons périodiques et d'apprécier l'évolution de l'entité dans une perspective de continuité d'activité.

2. La nature de la comptabilité :

L'examen des définitions de ces disciplines indique que la nature de la comptabilité relève tout autant de la technique, du langage que de l'art, son élévation au rang de discipline scientifique est en revanche controversée.

2.1. Un art :

L'art est défini comme une application du savoir à l'obtention des résultats utiles à l'homme, autrefois le savoir de l'homme de l'art était un savoir-faire fondé sur des connaissances empiriques. Dans ce sens, la comptabilité est parfois définie comme l'art de la mesure, du classement des données chiffrées liées aux événements affectant les organisations. La notion de savoir-faire en comptabilité tient à la place qu'occupe le jugement du professionnel dans les solutions qu'il propose aux problèmes de nature subjective.

2.2. Une technique :

Le terme technique désigne traditionnellement un ensemble de procédés mis en oeuvre pour obtenir un résultat déterminé. Selon cette acception, la comptabilité est généralement définie comme une technique quantitative de collecte, de traitement et d'analyse de l'information appliquée aux événements économiques et juridiques des entreprises. Mais de nos jours, la technique est considérée principalement comme application des connaissances scientifiques à des fins de production. Pour « Richard MATTESSICH2(*) », la comptabilité est une science appliquée («applied science»), pour lui la comptabilité se définit comme un savoir positif.

2.3. Une science :

Si l'on retient le sens moderne du concept de science, le classement de la comptabilité comme discipline scientifique fait l'objet d'un débat qui est loin d'être clos. La science est ainsi définie comme un ensemble de connaissances théoriques ou d'études d'une valeur universelle, caractérisée par un objet et une méthode déterminée, fondée sur des relations objectives et exprimées par des lois vérifiables ou falsifiables. Selon cette acception basée sur le modèle des sciences physiques et naturelles, la comptabilité n'est pas une science. Elle n'a pas une portée et une valeur universelle. A travers le monde, les systèmes comptables présentent des différences significatives et dépendent du contexte économique et social de chaque pays. En outre les postulats de la comptabilité et de ses méthodes de mesures ou d'évaluation ne sont pas fondés sur des relations objectives et falsifiables.

Avec le développement de la recherche dans les universités, ce qui est en train de naître, selon « B. COLASSE3(*) » c'est une science comptable, c'est-à-dire un savoir lié à la comptabilité, comme la science économique l'est à la politique et à la pratique économique, mais distincte de la comptabilité. Les résultats de cette science comptable contribuent à faire de la comptabilité une technique de plus en plus scientifique, de plus en plus rationnelle comme dirait « WEBER4(*) », ce que la philosophie des sciences contemporaines appelle une techno-science, une discipline nourrie à la fois de connaissances issues de la pratique et de connaissances théoriques issues de la recherche.

2.4. Un langage :

Un langage est communément défini comme un système de signes propre à favoriser la communication entre les êtres. Selon cette définition la comptabilité constitue un des langages formalisés des organisations. Elle est même souvent désignée comme le langage de la vie des affaires. Le langage comptable comme tous les langages présente trois aspects fondamentaux : l'aspect syntaxique, l'aspect sémantique et l'aspect pragmatique.

La syntaxe comptable peut être définie comme l'ensemble des règles et procédures qui doivent être suivies pour enregistrer les transactions et élaborer les états financiers à partir de symboles formant le vocabulaire comptable. Comme la grammaire pour le langage naturel, elle organise la structure de la comptabilité. Les symboles du langage comptable présentent la particularité d'être composés des chiffres et des mots tels que débit, crédit, actif ou passif ...etc.

L'aspect sémantique a trait à la signification des signes transmis par la comptabilité et porte sur la correspondance être l'objet décrit (l'entreprise) et le modèle qui le représente (la comptabilité).

L'aspect pragmatique rend compte du contexte de la communication et se rapporte ici aux finalités ou utilisations de la comptabilité.

3. Les finalités de la comptabilité :

La comptabilité, dont les origines remontent à la naissance de l'écriture et du calcul, répond à des besoins sociaux qui ont évolué au cours de l'histoire en fonction des changements de l'organisation économique et sociale. Avec le développement du commerce et des échanges internationaux ainsi que du crédit à partir du XII° siècle, la comptabilité servira de moyen de preuve dans la vie des affaires.

La comptabilité constitue la principale source d'information chiffrée des investisseurs boursiers. A ce titre elle est supposée être utile à leur prise de décisions. Elle joue également depuis le début des années 1920 un rôle essentiel en matière de calcul et de contrôle des impôts. Sans se substituer dans le temps, les finalités diverses de la comptabilité se sont accumulées au cours de l'histoire. Elle répond aujourd'hui à six finalités principales, fournir un moyen de preuve et permettre le contrôle des engagements de l'entreprise, aider à la prise de décision, servir le diagnostic des performances et des risques, alimenter la statistique économique, faciliter le dialogue social. Il est usuel de définir la comptabilité comme le langage de la vie économique.

3.1. Fournir un moyen de preuve :

Mémoire écrite des transactions, il est naturel que la comptabilité constitue un moyen de preuve dans la vie des affaires. Dès le début du développement des échanges, la tenue des comptes avait pour objet de permettre au commerçant de connaître ses créances et ses dettes et de pouvoir en apporter la preuve.

Le code de commerce algérien impose à toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant l'enregistrement comptable chronologique des mouvements affectant le patrimoine de son entreprise, le contrôle par inventaire, une fois tous les douze mois, de l'existence et de la valeur des éléments du dit patrimoine et enfin l'établissement de documents synthèses composés d'un bilan, un compte de résultat et une annexe.

Par ailleurs le code précis que toute comptabilité régulièrement tenue peut être admise en justice pour faire preuve entre commerçants pour faits de commerce. En revanche, si elle a été irrégulièrement tenue, elle ne peut être invoquée par son auteur à son profit.

3.2. Permettre de contrôle :

Une des finalités de la comptabilité qui prédomine est de rendre compte et de faire rendre des comptes. Comme instrument de mesure de la richesse crée par l'entreprise, la comptabilité fournit les bases nécessaires à la détermination des divers droits pécuniaires tels que les dividendes des actionnaires, la participation financière des salariés et les impôts exigés par l'Etat, mais elle apporte également des éléments quantitatifs permettant de vérifier le respect des contrats explicites passés entre l'entreprise et ses partenaires. Elle constitue ainsi un instrument de contrôle juridique et fiscal et un instrument de régulation sociale.

3.2.1. Le contrôle du partage des richesses :

La comptabilité procure des informations permettant aux actionnaires de contrôler les dirigeants de l'entreprise. A travers les états financiers, ils peuvent ainsi apprécier l'incidence des décisions d'investissement et de financement prises par les dirigeants sur la situation financière et le résultat distribuable de l'entreprise et vérifier qu'elles n'ont pas été contraires à leur intérêt. Elle organise également le droit d'information et de consultation des actionnaires en prévoyant que tout actionnaire a le droit d'obtenir les communications : de l'inventaire, des comptes annuels et de la liste des administrateurs ou des membres du directoire et du conseil de surveillance selon le cas.

3.2.2. Le contrôle de l'assiette de l'impôt :

Les données comptables sont utilisées pour établir l'assiette des multiples impôts directs et indirects. L'ensemble de la fiscalité des entreprises s'appuie sur la comptabilité dans la mesure où le résultat imposable suppose dans un premier temps la détermination du résultat comptable. Ensuite ce dernier est rectifié de façon extracomptable afin de tenir compte des divergences entre les règles comptables et les règles fiscales. De même la comptabilité fournit les données : le chiffre d'affaires, les achats des biens et services.

Depuis l'introduction des impôts sur le revenu, la comptabilité est un moyen puissant de contrôle de l'administration fiscale. Aussi le législateur est intervenu à plusieurs reprises depuis cette période notamment pour fixer les obligations comptables des contribuables, conditionner la déductibilité des charges par leur inscription obligatoire en comptabilité, donner au fisc un droit de vérification de la comptabilité des entreprises. Cette vérification a pour objet d'examiner sur place les documents comptables d'une entreprise et de les confronter à certaines données de fait ou matérielles (notamment les pièces justificatives) afin de contrôler les déclarations souscrites et éventuellement déterminer les impositions supplémentaires.

3.2.3. Le contrôle pour surveiller et punir :

La comptabilité un des moyens qui permet de détecter et prévenir les fraudes soit directement ou par rapprochement ou recoupement des données comptables avec des pièces justificatives, des éléments physiquement identifiables ou des attestations fournies par un tiers (client, fournisseur, banquier...).

Détecter et prévenir la fraude relèvent en premier lieu de la responsabilité des dirigeants, au travers de la mise en place d'un système d'information comptable fiable et de procédures de contrôle interne. La prévention et la détection des fraudes sont alors assurées par le contrôle externe légal. Celui-ci permet également de vérifier l'intégrité des dirigeants dont le contrôle au sein de l'entreprise par des subordonnées apparaît en pratique délicat à mettre en oeuvre quelle que soit la taille de l'organisation. Le contrôle externe légal est exercé par des professionnels indépendants, les commissaires aux comptes, dont la mission fondamentale est de garantir la fiabilité des informations comptables et financières données par les responsables sociaux.

La comptabilité est ainsi susceptible d'apporter les éléments matériels de nombreux délits financiers tels que l'abus de confiance, l'escroquerie, l'abus de bien ou de crédit de la société, la banqueroute ou faillite frauduleuse.

3.3. Aider à la prise de décision :

Principale source d'information chiffrée, la comptabilité contribue à la préparation des décisions de l'entreprise et de ses partenaires. L'essor industriel et le développement des grandes entreprises, caractérisés par une séparation entre les actionnaires propriétaires et les managers professionnels, ont renforcé au cours du vingtième siècle les besoins d'information pour la prise de la décision des dirigeants et des investisseurs. D'autres partenaires extérieurs tels que les banquiers, les clients ou les fournisseurs, les pouvoirs publics ont également besoin, dans leurs relations avec l'entreprise, de disposer d'informations fiables. A la fonction traditionnelle de la comptabilité s'est ajoutée une utilité décisionnelle interne et externe.

L'information quantitative utilisée pour la prise de décision par les responsables dans l'entreprise provient pour l'essentiel, cependant la comptabilité financière produits des informations encore nécessaires à la gestion quotidienne des clients ou des fournisseurs et aux choix d'investissement ou de financement. De plus, dans les petites et moyennes entreprises (PME) dont les activités mono-produites n'imposent pas la mise en place d'un système d'information de gestion sophistiqué, elle demeure utile pour l'information et la prise de décision des dirigeants.

D'autres partenaires de l'entreprise que les actionnaires actuels ou potentiels ont recours aux états financiers pour élaborer leur décision. Ainsi par exemple le banquier les utilisera pour décider de l'octroi d'un crédit, les pouvoirs publics pour accorder ou refuser une subvention, le fournisseur consentir des délais de paiements.

3.4. Servir le diagnostic économique et financier :

Utile à la préparation des décisions, la comptabilité l'est plus encore pour en mesurer et analyser à posteriori les résultats. Les données issues des états financiers constituent, après des retraitements éventuels, le matériau de base de tout diagnostic des performances et des risques économiques et financiers ainsi que de l'évaluation financière des entreprises.

A ce titre, l'information comptable est susceptible d'être utilisée par un public diversifié et de servir une analyse financière aux objectifs multiples qui dépendront du contexte et de l'intérêt de la personne qui la demanderait ou la pratiquerait. Les états financiers sont ainsi le support d'une analyse financière à posteriori orienté vers le suivi au sein de l'entreprise des réalisations comparées aux prévisions, la communication interne en direction des salariés, la communication externe en direction des marchés financiers ou du grand public, l'évaluation de l'entreprise, l'étude statistique des entreprises réalisée par des banques de données ou des organismes spécialisés (sociétés financières, centrales des bilans...).

3.5. Alimenter la statistique et la comptabilité nationale :

Les données comptables d'entreprise représentent une source privilégiée d'informations primaires des statisticiens et des comptables nationaux chargés des synthèses et des prévisions macroéconomiques. A ce titre elles ont une place centrale dans le dispositif algérien de la statistique d'entreprise. La collecte des données est réalisée principalement selon deux filières les états financiers joints à la déclaration fiscale des entreprises et les enquêtes réalisées par les organismes des statistiques.

La mobilisation des informations comptables par les statisticiens à des fins d'analyse macro et micro-économiques porte principalement sur la mesure de la production des biens et services et de ses emplois (consommation intermédiaire, investissement, exportation). La mesure du revenu dégagé par la production et de sa répartition entre les facteurs de production (capital et travail), la mesure de l'accumulation du capital et de ses modes de financement, la description des patrimoines et l'évolution de leur structure.

3.6. Apporter la confiance et favoriser le dialogue social :

L'usage des chiffres est devenu un rite dominant dans les sociétés modernes. Investis d'un pouvoir de légitimité et associés au critère de vérité comme l'indiquent les expressions courantes « la vérité des chiffres et les chiffres parlent d'eux-mêmes », ils remplissent une fonction symbolique qui n'est pas toujours perçue par les acteurs eux-mêmes. Les Sources d'informations chiffrées des participants à la vie des affaires, la comptabilité remplit de façon implicite une fonction sociale qui consiste à leur apporter dans les relations d'échange la confiance nécessaire à toute transaction. Cet apport de confiance sécrétée par la comptabilité tient à la croyance en la véracité des représentations du réel qu'elle fournit.

La comptabilité dépasse alors sa simple fonction d'information. L'importance du secteur public et parapublic accroît ce besoin ; la société a le droit de demander un compte-rendu à tout agent public de son administration.

4. Les acteurs de la comptabilité :

Source d'information financière des tiers ; dans la plupart des pays la comptabilité est une obligation légale, pour être compréhensible par des personnes extérieures à l'entreprise et comparable d'une entreprise à une autre, elle doit respecter certaines règles ou normes en ce qui concerne la tenue des comptes et la présentation des documents de synthèse.

Entre la phase amont de détermination de ces règles et la phase aval de l'utilisation des états financiers, le processus de production et la communication de l'information comptable fait intervenir de nombreux acteurs que l'on peut regrouper en quatre catégories : les normalisateurs, les producteurs, les auditeurs et les utilisateurs.

4.1. Les normalisateurs :

Dans la plupart des pays, la comptabilité des entreprises est aujourd'hui normalisée, ce qui signifie qu'elle s'appuie sur une terminologie et des règles communes, elle produit des documents de synthèse dont le contenu et la présentation sont identiques d'une entreprise à une autre. L'initiative d'une telle normalisation, qu'expliquent les diverses raisons, revient soit aux états soit aux instances publiques ou privées internationales, soit à la profession comptable elle même.

C'est au XXe siècle que la réglementation et la normalisation s'intensifient. Il ne fait pas de doute qu'on doit ce phénomène à la volonté des états d'avoir des informations homogènes sur l'activité des entreprises de façon éventuellement à exercer sur elles un contrôle économique et fiscal. Pour que les comptables nationaux peuvent élaborer leurs synthèses macro-économiques que s'ils disposent des documents élémentaires harmonisés.

Mais la normalisation présente également l'utilité pour les autres utilisateurs externes de la comptabilité dans la mesure où elle garantit le respect d'un certain nombre de règles, ne serait-ce que de vocabulaire (pour que la comptabilité soit un langage commun), où elle facilite les comparaisons dans le temps (normalisation temporelle) d'une entreprise à une autre (normalisation spatiale).

Enfin, les travaux de normalisation sont l'occasion de réflexions qui stimulent, enrichissent la pratique et la pensée comptable, ils contribuent donc au perfectionnement de la comptabilité.

La plupart des pays normalisent la comptabilité de leurs entreprises publiques ou privées selon évidemment des modalités adaptées à leur niveau de développement et à leur système socio-économique. De façon théorique et sommaire, les systèmes de normalisation sont classés en deux grandes catégories selon qu'ils sont ou non contrôlés par l'état. Ainsi, dans de nombreux pays en voie de développement, la normalisation comptable est une prérogative de l'état ; tandis qu'aux Etats-Unis, elle relève d'un organisme de droit privé, le FASB.

Il existe également des expériences de normalisation dites régionales impliquant plusieurs pays ; plus précisément, des expériences d'harmonisation car il s'agit au moins d'imposer des normes communes aux états que de les inviter à rapprocher les leurs.

En Afrique, en 1970, les pays de l'OCAM se sont donnés un plan comptable commun pour leurs entreprises industrielles et commerciales, devenu obsolète, le plan OCAM a été remplacé par le SYSCOA dans les huit états appartenant à l'UEMOA. Le SYSCOA a été achevé en 1997 et appliqué en 1998 dans ces états.

En Europe, la commission européenne des communautés économiques, a élaboré des directives visant à une harmonisation des documents financiers publiés par les entreprises industrielles et commerciales dans le contexte de la coordination du droit des sociétés, les états membres doivent adapter leur réglementation interne à ces directives.

D'autres organisations internationales, telles l'OCDE, l'ONU et surtout l'IASC s'intéressent également à la normalisation comptable mais leurs propositions restent d'application facultative.

4.2. Les producteurs :

En application des dispositions législatives et réglementaires, plusieurs catégories d'organisations sont susceptibles de produire l'information comptable pour les tiers notamment les entreprises industrielles et commerciales du secteur privé ou public, les entreprises agricoles, les établissements de crédit, les compagnies d'assurances, les professions libérales, les associations et les partis politiques.

La fonction comptable des entreprises dépend de nombreuses variables telles que la taille, l'organisation et la nature des activités de l'entreprise. Pour la préparation et la présentation de leurs comptes annuels, les entreprises peuvent se faire assister par des professionnels indépendants, des experts comptables, dont les services répondent principalement à trois catégories de besoins : le besoin de suppléance pour l'accomplissement matériel des taches comptables, le besoin de surveillance de la comptabilité et d'attestation indépendante et le besoin de conseils dans des domaines divers : juridique, fiscal, gestion.

4.3. Les auditeurs :

Normaliser et réglementer l'information comptable produite par les entreprises peut faire l'objet d'un contrôle légal par des auditeurs indépendants avant sa publication ou sa communication aux tiers. Le contrôle légal des comptes ou le commissariat aux comptes a une opinion compétente et impartiale pour la finalité sociale pour participer à la sécurité et à la transparence des relations financières en s'exprimant sur les informations comptables.

Donc l'information comptable est sujette à une vérification (un audit) par un corps de vérificateurs (auditeurs). Deux conceptions relatives à l'organisation de la vérification existante. Dans certains pays, la vérification est entièrement confiée aux cabinets privés sans intervention des forces publiques, cette dernière exige uniquement la nécessité d'auditer les comptes. Les auditeurs sont nommés et rémunérés par l'entreprise pour élaborer leurs missions librement. Dans certains pays, la vérification est confiée à des auditeurs chargés d'une mission d'ordre public et placés sous le contrôle d'un organe d'Etat. Cette conception contient deux variantes, la mission d'ordre public est confiée soit aux auditeurs privés mandatés et payés par les entreprises, soit aux fonctionnaires de l'Etat.

4.4. Les utilisateurs :

Les utilisateurs de l'information comptable constituent un groupe variable historiquement et géographiquement, dont la composition reflète les caractéristiques socio-économiques d'un pays. Les principaux utilisateurs de l'information comptable sont les dirigeants, les actionnaires (investisseurs), les créanciers, les pouvoirs publics (administration fiscale, institut de statistique national, les institutions de la bourse, etc.), les salariés et le public en général (association des consommateurs et des écologistes). Alors qu'au XIXe siècle, les seuls utilisateurs de l'information comptable étaient les dirigeants de l'entreprise et les actionnaires. Mais les besoins de ces utilisateurs sont différents.

4.4.1. Les dirigeants :

Ils sont responsables de la politique comptable, de l'élaboration des états financiers, ils s'appuient sur le rôle de l'information de la gestion interne. Pour l'usage interne, les dirigeants peuvent établir des documents qui ne respectent pas forcément les prescriptions réglementaires concernant l'évaluation et la présentation des états financiers qui peuvent servir de base d'interprétation et de jugements aux dirigeants.

4.4.2. Les actionnaires (les investisseurs) :

Les apporteurs des capitaux délèguent la gestion aux dirigeants, ils ont le droit de consulter les documents comptables. L'attention des apporteurs de capitaux aux performances de l'entreprise doit être satisfaite par une information qui leur permettra de porter un jugement sur l'allocation des ressources, leur rentabilité et d'apprécier l'efficacité des activités effectuées par les dirigeants. L'information comptable doit les aider à décider quand il convient d'acheter, de conserver ou de vendre leurs actions.

4.4.3. Les salariés :

L'information comptable présente un intérêt pour les salariés au niveau de l'appréciation prospective de la situation économique, financière de l'entreprise, de la stabilité et de la rentabilité de leurs employeurs selon les aspects relatifs aux rémunérations, à l'emploi et aux avantages en matière de retraite.

4.4.4. Les tiers :

Pour porter un jugement sur la situation financière de l'entreprise, beaucoup d'entre eux s'intéressent pour suivre chacun sous un angle différent l'information donnée par les comptes d'une entreprise, les banques ont besoin d'accéder aux états financiers pour apprécier la solvabilité de l'entreprise avant la décision d'octroi des prêts ou de maintien d'un concours financier, les fournisseurs sont intéressés aussi par la solvabilité de l'entreprise.

4.4.5. Les client et le grand public :

A travers l'information comptable sur la situation financière de l'entreprise, ils pourront apprécier sa pérennité.

4.4.6. L'Etat :

Il assure une qualité minimale de l'information comptable, en agissant sur le processus de la normalisation comptable et en assurant un caractère plus ou moins contraignant aux normes et aux principes. Les états financiers sont destinés à l'administration fiscale, où les données comptables retraitées servent de base à la détermination des impôts. De même, les états financiers sont destinés aux autorités de la comptabilité nationale. Les informations financières doivent être mises à la portée des utilisateurs par divers moyens : rapports annuels, presse économique, et accessibles aux tribunaux de commerce.

Les utilisateurs de l'information comptable constituent une catégorie diversifiée dont les besoins sont hétérogènes, ce qui peut engendrer des situations conflictuelles. Il y a ainsi disparité quant à l'importance relative des différents utilisateurs de l'information comptable. En France par exemple, les pouvoirs publics ont une influence notable sur la nature de la communication de l'information comptable, alors qu'aux Etats-Unis, cette influence est exercée par les investisseurs.

Section 2. Les principes comptables

La comptabilité générale ne représente pas l'entreprise dans toute sa complexité ; elle n'en fournit que des images qui s'intitulent : Le bilan, le compte de résultat et le tableau de financement... etc. Les images comptables obéissent à des postulats, des hypothèses, des choix et des conventions d'observation, de quantification et de saisie du réel très spécifiques.ces derniers sont désignés sous le vocable générique et ambigu des principes de la comptabilité.

Historiquement ces principes sont nés de la pratique comptable mais sont reconnus par la doctrine. Depuis peu ils ont fait l'objet de tentatives de normalisation et de réglementation.

La présentation de ces principes a commencé par évoquer le célèbre principe de la partie double ; puis le traitement des principes de quantification et enfin les principes d'observation. Cette présentation est également assez arbitraire, elle n'implique ni la chronologie, ni la hiérarchie réglementaire ou doctrinale.

1. Le principe de la partie double :

Ce principe règle la saisie de l'information en comptabilité des entreprises, qui a peut-être son trait le plus caractéristique. D'une certaine façon, il la définit qu'aucun autre système d'information n'y fait appel. Il lui donne aussi ses lettres d'ancienneté, en particulier par rapport à la comptabilité nationale, puisqu'il a été inventé au Moyen âge et présenté dans l'ouvrage de Pacioli (1494).

Cependant, c'est un principe dont la genèse empirique reste complexe pour les historiens ; historiquement des explications de la partie double, sont très nombreuses, mais à l'aube du XXIe siècle, deux interprétations ou rationalisations principales subsistent concurremment, celle par les flux et celle par le patrimoine, qui correspondent à deux conceptions du rôle de la comptabilité générale des entreprises (technique auxiliaire de l'économie, instrument d'aide à la décision), ou algèbre du droit (outil de contrôle), aussi, à deux conceptions de l'entreprise (agent économique ou entité juridique).

1.1. L'explication par les flux :

Cette explication, très influencée par l'émergence de la comptabilité nationale et le développement de l'analyse financière, repose sur l'idée que la comptabilité des entreprises a pour rôle fondamental de mémoriser des flux économiques issus des opérations d'échange. Le principe de la partie double, conçu par référence à la relation d'échange, procéderait à une classification duale systématique de ces flux.

Cette classification est quelque peu arbitraire ainsi, le principe de continuité dont nous faisons un principe d'observation est aussi un principe de quantification, de même le principe de la partie double que nous isolons des autres principes est aussi d'une certaine façon un principe d'observation puisqu'il implique une appréhension sélective du réel.

Une relation d'échange entre l'entreprise et un autre agent, un achat de marchandises au comptant par exemple, donne en effet toujours naissance à deux flux en sens contraire de même intensité.

Le principe de la partie double serait justement cet artifice intellectuel qui consiste à noter l'arrivée (emploi) et l'origine (ressource) d'un flux fictif unique pour enregistrer une opération d'échange donnant naissance à deux flux, l'un monétaire et l'autre réel, en sens contraire.

Mais il faut reconnaître que si cette interprétation de la partie double se comprend bien en ce qui concerne les opérations externes de l'entreprise, elle est beaucoup moins immédiate pour les phénomènes et les opérations purement internes en particulier, pour les phénomènes de dépréciation et les opérations de virement ; pour ceux-ci, l'analyse en terme de flux devient, par extension, une sorte de théorème « Tout emploi est financé par une ressource, toute ressource finance un emploi ».

Les documents de synthèse valorisés par cette approche sont le compte de résultat, le tableau de financement et les documents enregistrant les flux.

1.2. L'explication patrimoniale :

La seconde explication dominante pour présenter la méthode comptable, assigne comme objectif principal à la comptabilité l'analyse et la mesure du patrimoine de l'entreprise, de sa situation nette en langage comptable ; concrètement, cet objectif est atteint à travers le bilan.

La situation nette est constituée d'une part, par l'ensemble des biens et des droits détenus par l'entreprise, ce qu'il est convenu d'appeler son actif A* et d'autre part, l'ensemble de ses dettes D* ; à l'instant T*, elle se mesure donc en faisant la différence entre la valeur de l'actif et la valeur des dettes ; soit 5T = AT - DT.

Cette relation vérifie un bilan (qui est toujours équilibré de ce point de vue), valable à tout instant et doit donc être conservée par l'enregistrement comptable. Ce serait là le fondement du principe de la partie double qui peut alors s'énoncer de la façon suivante : Tout mouvement affectant un élément quelconque du bilan est nécessairement accompagné d'un mouvement inverse de même importance sur un ou plusieurs autres éléments, de telle sorte que l'équation suivante : A - (D + 5) = 0 reste toujours vérifiée.

Il faut remarquer que cette explication a l'histoire contre elle dans la mesure où le principe de la partie double est très antérieur à l'objectif qui lui est assigné ; le bilan est le support documentaire de l'analyse et de la mesure de la situation nette qui n'a commencé qu'à être confectionnée systématiquement qu'au XIXe siècle alors que nous l'avons déjà dit, l'enregistrement en partie double est né à la fin du moyen âge. Toutefois, elle a le mérite de souligner que la comptabilité des entreprises contemporaines font référence à une vision de l'entreprise d'essence patrimoniale forgée au XIXe siècle ; d'où certaines de leurs limites quand il s'agit de représenter les organisations complexes que sont les entreprises contemporaines devenues groupes et réseaux complexes et fluides quelle que soit leur validité logique ou historique, ces deux explications permettent au comptable contemporain d'enregistrer les opérations de l'entreprise selon la tradition ; leur validité opératoire est incontestable. Bien sûr, il existe des explications mixtes qui combinent les deux précédentes.

2. les principes de quantification ou de mesure :

Il faut quantifier les opérations à enregistrer, pour cela la comptabilité a recours à la monnaie, au critère de valeur historique et à l'application du principe de non compensation et de prudence.

2.1. Le principe de quantification monétaire :

Les flux et les stocks saisis en comptabilité sont estimés en unité monétaire ; ce recours à la monnaie comme mode d'estimation présente l'avantage recherché par les économistes ; de permettre l'agrégation des valeurs d'objet très différents et donc l'homogénéisation d'un tout hétérogène, mais l'utilisation de la monnaie comme unité de mesure n'est pas sans inconvénients :

· L'unité monétaire ne permet pas d'évaluer certains éléments non marchands, ce qui conduit la comptabilité à les ignorer, c'est le cas des aspects liés à l'écologie et aux compétences des ressources humaines.

· L'unité monétaire n'est pas constante, elle s'altère avec le temps.

· L'unité monétaire diffère d'un pays à un autre, ce qui pose le problème de sa conversion.

2.2. Le principe du coût historique :

L'usage de la monnaie comme « valorimètre » suppose en corollaire que choisit un critère de valeur, c'est dans ce sens qu'on peut dire que la comptabilité est une projection de l'entreprise au plan des valeurs.

2.2.1. Les fondements du principe des couts historiques :

Jusqu'à la fin du moyen âge, la comptabilité des entreprises servait essentiellement à constater les recettes et les dépenses exprimées en monnaie courante, celle-ci garde encore pour le comptable de la fin du XXe siècle de puissants attraits ; elle est simple et à défaut d'être utile pour tous, elle est fondée sur la réalité d'une transaction et acquiert ce qui est important du point de vue juridique, un caractère certain ; elle est pratiquée universellement par la profession comptable et tire sa force d'un consensus plus ou moins apparent.

C'est sans doute pour ces différentes raisons que la réglementation évoque d'autres critères, confirme le critère du coût historique, à leur date d'entrée dans le patrimoine de l'entreprise, les biens acquis à titre onéreux sont enregistrés à leur coût d'acquisition, les biens acquis à titre gratuit à leur valeur vénale et les biens produits à leur coût de production.

2.2.2. Les correctifs du principe des couts historiques :

Toutefois, si les coûts historiques constituent la principale référence du comptable en matière d'évaluation, ils en subissent au moins quelques correctifs.

C'est ainsi que la valeur comptable des immobilisations égale leur coût historique diminué de l'estimation des dépréciations qu'elles ont subie depuis leur entrée dans le patrimoine de l'entreprise. C'est ainsi encore que le comptable en constatant des provisions corrige les valeurs historiques des biens détenus par l'entreprise, des pertes de valeur susceptibles de les affecter.

2.3. Le principe de prudence :

La prudence doit caractériser l'attitude de celui qui élabore les états financiers, cette prudence n'a pas pour objet de protéger les comptables mais plutôt les utilisateurs. La prudence est la prise en compte d'un certain degré de précaution dans l'exercice des jugements nécessaires pour préparer les estimations dans des conditions d'incertitude, pour faire en sorte que les actifs ou les produits ne soient pas surestimés et que les passifs ou les charges ne soient pas sous-estimés.

Selon ce principe, les diminutions de valeur (moins-values) par rapport au coût historique sont prises en compte en comptabilité par la constitution de provisions dès qu'elles sont probables. Par contre, les augmentations de valeur (plus-values) par rapport au coût historique ne sont pas comptabilisées avant leur réalisation (minimum du coût historique et de la valeur actuelle). L'application de ce principe répond aux obligations juridiques telles que la protection des actionnaires et du non distribution des bénéfices fictifs.

2.4. La remise en cause du mode traditionnel d'évaluation :

Le mode traditionnel d'évaluation comptable est une application combinée des principes du coût historique et de prudence, a fait l'objet de nombreuses critiques mais il a montré une forte capacité de résistance.

2.4.1. Les réévaluations :

Toutefois, elle a dû être amendée dans les périodes et les pays caractérisés par une forte inflation. Il s'agit d'amener la valeur nette comptable de toutes les immobilisations corporelles et financières au niveau de leur valeur actuelle.

2.4.2. L'évaluation des instruments financiers à leur juste valeur :

Il s'agit, au sens large, des titres, des prêts, des créances, des dettes, des produits dérivés..., ces biens soient évalués à leur juste valeur. La notion de juste valeur est une notion qui dépend très étroitement de l'existence des marchés financiers. On comprend donc que la proposition de l'IASB fasse l'objet de fortes réserves, notamment de la part des pays dont les marchés financiers sont inexistants ou peu développés. Par ailleurs, il s'agit d'un critère de valeur très volatile dont l'application rendrait très instables les comptes des entreprises et nuirait sans doute à leur comparabilité.

2.5. Principe de non-compensation :

Les éléments du bilan, à savoir les comptes de l'actif, les comptes du passif et les éléments du compte de résultat, c'est-à-dire les charges et les produits, doivent être évalués séparément sans aucune compensation.

3. les principes d'observation :

Les principes d'observation de la comptabilité sont les principes qui sont assez directement liés à l'analyse et à la mesure du patrimoine de l'entreprise ainsi qu'à sa variation périodique appelée résultat, très concrètement, ils ont trait à la fabrication des états financiers.

3.1. Principe de l'entité :

L'entité est considérée comme un ensemble autonome, distinct de ses propriétaires, associés ou actionnaires. La comptabilité d'une entité repose sur une nette séparation entre sa situation financière et celle des personnes physiques ou morales qui la dirigent ou qui ont contribué à sa constitution et à son développement.

Les états financiers de l'entité prennent en compte uniquement l'effet de ses propres transactions et des seuls événements qui la concernent.

La juste valeur est le prix auquel un actif pourrait être échangé ou un passif réglé entre deux parties compétentes n'ayant aucun lien de dépendance et agissant en toute liberté.

La comptabilité financière est fondée sur la séparation entre les actifs, passifs, charges et produits de l'entité et ceux des participants à ses capitaux propres ou actionnaires.

3.2. Principe de périodicité :

Il est difficile d'admettre qu'il faut attendre la faillite de l'entreprise pour connaître son résultat et ses performances, pour les besoins de la vie économique ou pour répondre aux besoins d'information, la vie de l'entreprise est découpée en périodes ou exercices comptables. En général, ces périodes sont égales et correspondant à un an. Cette exigence de découpage ne résulte pas des choix des comptables, mais plutôt des dispositions juridiques et fiscales, comme le code de commerce qui exige un inventaire annuel et le code fiscal qui exige un dépôt annuel de déclaration du résultat, pour remédier à cette contrainte, les entreprises préparent des comptes intermédiaires.

L'acceptation de ce principe exige l'acceptation du principe de rattachement des faits comptables à une période déterminée (le principe de comptabilité de l'engagement). Les dates d'encaissement ou de paiement ne sont pas des critères de rattachement. Le rattachement est établi par référence selon un critère juridique, les produits et les charges sont comptabilisés au fur et à mesure qu'ils sont acquis ou qu'ils sont engagés juridiquement.

Du moment où la vie de l'entreprise est découpée en périodes qui correspondent à des exercices, il faut avoir une indépendance entre les exercices, c'est-à-dire que chaque exercice supporte les charges et les produits qu'il génère.

3.3. Principe de continuité d'exploitation :

La création d'une entreprise a un objectif donné, ce qui suppose qu'elle ne cessera pas son activité dans l'immédiat, mais qu'elle va continuer de fonctionner pour permettre la réalisation de ses projets et de ses activités en cours. Donc, l'entreprise n'a pas l'intention ni la nécessité de liquider ou de réduire ses opérations.

A la fin de chaque période, il faut préparer les états financiers en supposant que l'entreprise continuera ses activités. Ce principe légitime quelques pratiques comptables comme la répartition des produits et des charges entre les exercices. Le recours au coût historique comme critère d'évaluation (si l'entreprise ne va pas cesser son activité, pourquoi évaluer à la valeur actuelle), le règlement des dettes et l'encaissement des créances dans le futur.

4. Autres principes :

Il existe d'autres principes, principe de l'image fidèle, principe de la permanence des méthodes, principe de l'importance relative et principe de l'intangibilité du bilan d'ouverture.

4.1. Principe de l'image fidèle :

L'image fidèle est l'objectif auquel satisfont, par leur nature, leurs qualités et dans le respect des règles comptables, les états financiers de l'entité qui sont en mesure de donner des informations pertinentes sur la situation financière, la performance et la variation de la situation financière de l'entité. Pour les besoins de la prise de décision, les états financiers garantissent la transparence sur la réalité de l'entité en présentant une information complète et utile.

La recherche de l'image fidèle implique notamment le respect des règles et des principes comptables. Dans le cas exceptionnel où l'application d'une règle comptable se révèle impropre à donner une image fidèle de l'entité. Il doit y être dérogé. Il est donc nécessaire de mentionner les motifs de cette dérogation dans l'annexe aux états financiers.

4.2. Principe de la permanence des méthodes :

Selon ce principe, l'entreprise doit utiliser les mêmes méthodes d'évaluation et de présentation d'un exercice à un autre, donc la cohérence des informations comptables au cours des périodes successives impliquent la permanence dans l'application des règles et des procédures. Ce principe résulte de l'exigence de la comptabilité, la comparaison entre les entreprises ou la comparaison au niveau de l'entreprise d'une période à une autre.

4.3. Principe de l'importance relative :

Une information est significative si le fait de ne pas l'indiquer peut avoir une incidence sur les décisions économiques prises par les utilisateurs sur la base des états financiers. Aussi les montants non significatifs peuvent être regroupés avec des montants correspondants à des éléments de nature ou de fonction similaires.

4.4. Principe de l'intangibilité du bilan d'ouverture :

Le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l'exercice précédent.

Conclusion du chapitre préliminaire :

La comptabilité est une ancienne discipline, qui a su traverser des siècles, des mutations économiques ; nombreux sont ceux qui la considèrent comme un art tant que sa pratique exige constamment, ses jugements, ses estimations et ses prévisions dont la qualité dépend de l'expérience. D'autres la considèrent plutôt comme une science munie d'un cadre théorique. Il est aussi courant de ranger la comptabilité dans la catégorie des techniques.

En dépit de toutes ces qualifications, la comptabilité demeure définie par rapport à son utilité à savoir : Un système d'information et plus précisément, un système de classement, d'enregistrement des transactions destiné à fournir après traitement approprié, des informations susceptibles de satisfaire les besoins des multiples utilisateurs.

Et à l'aube de ce troisième millénaire, la mondialisation financière et la globalisation des marchés financiers, imposent la mise en place d'un référentiel comptable uniforme valable pour toutes les nations. Pour faire de la comptabilité non seulement une technique mais aussi un instrument de gestion qui permet de produire une vérité sur les comptes qui permet de créer une confiance entre les opérateurs. De ce fait, la comptabilité devient un bien commun et une référence commune.

Aujourd'hui, notre pays est en train de connaître une mutation profonde à la faveur d'une politique affirmée d'ouverture économique et d'économie de marché. A cet effet, l'Algérie, s'est logiquement inscrite dans l'application des principales normes IAS-IFRS mises en oeuvre dans les pays européens, ayant déjà de fortes traditions en matière de doctrine et cadre comptable comme les pays Anglo-Saxons, la France et l'Allemagne à travers la réflexion et l'élaboration d'un nouveau référentiel comptable.

Dans le chapitre suivant ; nous allons présenter l'environnement comptable au niveau international et en Algérie.

CHAPITRE I :

L'HARMONISATION

ET LA NORMALISATION

COMPTABLE INTERNATIONALE

Introduction du chapitre I :

Selon « B.Colasse » on entend par harmonisation comptable un processus institutionnel, ayant pour objectif de mettre en convergence les normes et les pratiques comptables nationales et par conséquent de faciliter la comparaison des états comptables produits par les entreprises des différents pays. On peut distinguer l'harmonisation de la normalisation en considérant que cette dernière a pour objet d'application des normes identiques dans le même espace géographique et vise à l'uniformité des pratiques comptables au sien de cette espèce. Par contre l'harmonisation est censée autoriser une certaine diversité des pratiques comptables et vise seulement à établir des équivalences entre elles; elle est en principe moins contraignante que la normalisation, cela dit on peut aussi considérer que l'harmonisation est une forme atténuée de la normalisation et une première étape vers celle-ci.

Au plan mondial, la coexistence de plusieurs référentiels comptables « US GAAP vs IFRS » assortie d'un rôle prééminent des marchés financiers et donc d'un besoin de lisibilité internationale des comptes par les investisseurs, a rendu nécessaire une harmonisation des normes internationales. Cette harmonisation s'est traduite par des transformations essentielles portant sur les processus de normalisation comptable et les normes elles-mêmes donc un référentiel comptable compréhensible par tous.

La réalisation la plus importante pour répondre à ce phénomène de globalisation des marchés de capitaux est celle de l'IASC rebaptisée l'IASB depuis 2002. Ses normes d'inspiration essentiellement Anglo-Saxonne sont devenues une sorte de référence dans le monde et sont utilisées par de nombreuses sociétés, pour leur communication financière internationale.

Dans ce chapitre nous allons présenter les référentiels comptables en Europe, aux États-Unis et en Algérie et leurs acteurs puis citer les objectifs et enjeux de la normalisation.

Section 1 : L'harmonisation comptable internationale

L'harmonisation peut être définie comme par rapport à l'objectif qui lui assigné. Il s'agit selon les auteurs dans le domaine, de réduire les différences de pratiques comptables pour permettre la comptabilité dans le temps (pour une même entreprise) et dans l'espace (pour plus d'une entreprise).

Les référentiels comptables existants en Algérie (le PCN), en Europe (les Directives) et aux États-Unis (US GAAP) et les organismes normalisateurs qui ont sont à l' origine :

ü Les objectifs et enjeux de la normalisation.

ü Les Raisons du choix des normes IAS/IFRS.

1. Les référentiels comptables existants :

ü Algérie Plan Comptable National 1975 (PCN)

ü Europe 4eme et 7eme directives

ü États-Unis US GAAP

1.1. En Algérie PCN5(*) :

1.1.1. Le référentiel :

Le référentiel comptable algérien est cadré par l'ordonnance N°75/35 du 29 avril 1975 portant plan comptable national de l'arrêté du 23 juin 1975 relatifs aux modalités d'application du plan comptable national.

Le champ d'application du PCN à savoir les organismes publics à caractère industriel et commercial, les sociétés d'économie mixte et les entreprises quelle que soit leur forme, sont soumises au régime de l'imposition d'après le bénéfice réel.

L'élaboration du PCN visait à préparer un « Outil particulièrement adapté aux nécessités de la planification algérienne ainsi qu'aux besoins de gestion des entreprises socialistes ». En réalité le PCN se limite essentiellement à une liste de compte suivie des règles de fonctionnement et une série de tableaux constituant les états financiers .Toutefois, il ne faut pas perdre de vue, que les principes comptables à l'époque de son élaboration étaient loin d'être aussi développées qu'aujourd'hui lorsque les de conception du PCN ont démarré, l'IASC (devenus IASB) qui est à l'origine des normes comptables IAS/IFRS n'existait pas encore .

S'il est incontestable que le PCN dont l'élaboration avait été confiée à la société nationale de comptabilité comportait des lacunes importantes en matière de principes comptables, il faut bien reconnaitre que la classification des comptes était remarquable. Le système de numérotation était exemplaire. En plus de cela, la structure des classes correspond parfaitement aux rubriques exigées actuellement par les normes IAS/IFRS pour la présentation des états financiers contrairement a celle du PCG qui a été finalement adopté dans le cadre de la nouvelle réforme comptable.

A l'origine. Le PCN a été conçu de façon a satisfaire tous les besoins d'information de l'ensemble des utilisateurs (ministère de tutelle, organes chargés de la planification, administration fiscale, organisme de contrôle, ...etc.) Par la suite, l'économie nationale a subi des transformations considérables, (autonomie des entreprises, création des fonds de participation puis des holdings, privatisation ...) mais les règles comptables et les dix-sept tableaux du PCN ont très peu varié.

Les lacunes de PCN en matière de principes comptables ont commencé à être ressenties surtout après l'autonomie des entreprises publiques et l'obligation qui leur est faite de faire certifier leurs comptes. Il est évident que l'appréciation sur les ne peut se faire que par rapport à des principes comptables suffisamment développées.

Ces facteurs associés à la volonté d'ouverture du marché affichée par l'Algérie, imposaient la mise en place d'un système comptable plus conforme aux normes internationales.

1.1.2. Les acteurs :

En Algérie, la normalisation comptable est dévolue au ministère chargé des finances qui dispose d'un organe consultatif constitué actuellement par le conseil supérieur de la comptabilité.

L'organisation professionnelle (Ordre national des experts-comptables, commissaires aux comptes et comptables agrées) est seulement censée apporter son concours aux travaux initiés par les autorités publiques compétentes en matière de normalisation comptable, de diligence professionnelle et de tarification.

1.2. En Europe : Directives Européennes/UE:

1.2.1. Le référentiel :

Les principaux instruments d'harmonisation comptable de l'UE sont :

ü La quatrième directive relative aux comptes annuels (1978).

ü La septième directive concernant les comptes consolidés (1983).

ü Les autres directives6(*).

Une directive est une décision de droit communautaire visant à favoriser l'harmonisation des législations nationales des États membres de l'Union Européenne

Elle impose aux États membres un objectif à atteindre, tout en leur laissant le choix quant aux moyens d'y parvenir (lois, décrets, principes généraux). 

Contrairement au règlement européen, qui s'impose directement aux ressortissants de l'Union, la directive n'a pas vocation à s'appliquer directement aux entreprises et aux particuliers, et nécessite une transposition 7(*).

a) La quatrième directive :

Elle porte le N°78/660 CEE, du conseil du 25 Juillet 1978. Elle a pour objectif de fixer les conditions juridiques équivalentes minimales quant à l'étendue des renseignements financiers à porter à la connaissance du public par des sociétés concurrentes.

Le contenu de la quatrième directive est comme suit :

ü La structure et le contenu des comptes annuels à savoir du bilan, du compte des résultats, de l'annexe et du rapport de gestion.

ü Les règles de publicité et de contrôle des comptes annuels.

ü Les méthodes d'évaluation.

b) La septième directive :

Elle porte le N°83/349 CEE, du conseil du 13 Juin 1983. Elle a pour ambition de cordonner les législations nationales sur les comptes consolidés afin de réaliser les objectifs de comparabilité et d'équivalence de ces informations.

Le contenu de la septième directive est le suivant :

ü Les conditions et modes d'établissement des comptes consolidés.

ü Les règles de publicité et de contrôle des comptes consolidés.

ü Le rapport consolidé de gestion.

c) Les autres directives :

Ces directives ont été complétées par deux directives sectorielles :

ü La directive de Décembre 1986 applicable aux banques et autre institutions financières.

ü La directive de Décembre 1991 spécifiquement consacrée aux entreprises des assurances.

Pour rendre le référentiel IAS/IFRS applicable au sein de l'UE, l'ensemble des directives comptables a été revu et amendé en conséquence par le biais de deux directives :

ü La directive de septembre 2001 introduisant le concept de juste valeur.

ü La directive de Juin 2003 visant à moderniser et actualiser les normes comptables européennes en modifiant les directives antérieures pour les rendre compatibles avec les règles IFRS.

Ces deux directives ont été transposées dans le droit national de chaque état membre au 1er Janvier 2005

1.2.2. Les acteurs: conseil européen

Les directives ont été adoptées par le conseil de l'union européenne représentant les états membres et ayant la responsabilité d'adopter la législation européenne. Néanmoins, aujourd'hui dans le domaine, il légifère conjointement avec le parlement européen

Le « triangle institutionnel » (commission européenne, conseil, parlement) définit les politiques et arrête les actes législatifs (directives, règlements et décisions) qui s'appliquent dans toute l'union européenne .En principe, il appartient à la commission de proposer de nouveaux actes législatifs européens, mais au parlement et au conseil de les adopter

1.3. Aux Etats Unis : US-GAAP/FASB

1.3.1. Le référentiel : US-GAAP 

Les US-GAAP (Generally Accepted Accouting Principles) sont les principes comptables généralement admis aux Etats Unies.

Ils regroupent un grand nombre de normes (les FAS : Financial Accouting standards), d'interprétation, d'avis et de déclarations élaborés par :

ü Le FASB (Financial Accouting standards Board).

ü L'AICPA (American Institute Of Certificat public Accouting c'est-à-dire les experts comptables américains).

ü Et la SEC (Securities and mobilières et des bourses de valeur).

Les US- GAAP sont :

ü Orientés vers les besoins et l'usage des actionnaires et du marché financier.

ü Axés sur des modalités d'application très détaillées plutôt que sur des principes directeurs.

ü L e dispositif comptable comprend ainsi l'accumulation à travers les années de tous les cas possibles et compte et se compte aujourd'hui en milliers de pages.

1.3.2. Les acteurs : FASB

Le Financial Accouting standards Board (FASB) en fonction depuis 1973 est l'autorité américaine indépendante chargée d'établir les normes comptables aux Etats Unies(plus connus sous le nom d'US GAAP) en vertu d'une reconnaissance générale de son rôle accordée par la SEC ( sorte de «délégation» de pouvoir).

Le FASB émet les normes comptables sur la base d'un cadre conceptuel composé de sept textes de base (établis entre 1978 et 1985, le dernier SFAF ayant été établis de manière plus récente en Février 2000).

Aux Etats Unies ; il est important de noter qu'il n'ya pas de procédure d'homologation au cas par l-autorité publique et que l'instance de normalisation (FASB) est juridiquement séparée de la structure de financement.

2. Les objectifs et enjeux de la normalisation8(*) :

2.1. Objectifs et enjeux :

2.1.1. La nécessité d'un référentiel unique :

L'interdépendance des marchés financiers mondiaux est l'élément principal qui a rendu nécessaire une harmonisation des règles comptable.

En effet le constat à été le suivant :

ü Un manque de comptabilité de l'information financière dans le temps (pour une même entreprise) et dans l'espace (entre différentes entreprises) ;

ü Un niveau de subjectivité important dans l'établissement des comptes ;

ü Un langage financier très hétérogène et marqué parfois par un manque de transparence des comptes et une faible qualité de l'information fournie.

L'adoption de règles et méthodes comptables uniformes pose le problème des systèmes comptables des principaux pays dans le monde, qui ont tous des conceptions théoriques différentes.

En pratique, il est d'usage d'opposer :

ü Une approche anglo-saxonne fondée sur la réalité économique ;

ü Une approche européenne (et Japonaise) fondée sur les textes de lois.

Mais les scandales récents ont illustrés ce besoin d'avoir un référentiel comptable objectif, connu et admis par tous. Des lors, cette harmonisation a intéressé tous les acteurs économiques et tous les pays : les investisseurs, les analystes financiers, les salariés des entreprises, les banques, les pouvoirs publics...

2.1.2. Les objectifs d'un référentiel unique :

Les objectifs liés au développement de normes internationales sont donc les suivants :

ü Améliorer la transparence et la comptabilité des états financiers élaborés par les sociétés cotées ;

ü Permettre la comparaison d'entreprises de différents pays ;

ü Faciliter la cotation boursière des entreprises sur les places du monde entier ;

ü Obtenir et restaurer la confiance des investisseurs ;

ü Obtenir un référentiel comptable aux pays qui en sont dépourvus.

Au niveau européen, la commission européenne a fait le constat que, pour améliorer le fonctionnement du marché intérieur, les sociétés faisant appel public à l'épargne doivent être tenus d'appliquer un jeu unique de normes comptables internationales de haute qualité dans la préparation de leurs états financiers consolidés.

Il importe en outre, que les normes relatives à l'information financière publiée par les sociétés communautaires, qui participent aux marchés financiers, soient admises sur le plan international des normes véritablement mondiales.

Cela implique une convergence renforcée des normes comptables actuellement appliquées sur le plan international. L'objectif étant, à terme, de créer un jeu unique de normes comptables mondiales.

2.1.3. L'enjeu : le langage financier des entreprises :

L'objectif d'un référentiel unique est donc de mettre en place un langage comptable unifié dans un cadre plus large d'unification de marché capitaux.

Derrière la modification des systèmes comptables propre à chaque pays, l'enjeu principal est l'apparition d'un langage financier mondial applicable aux états financiers de toutes les entreprises.

Cela explique les nombreuses années de lutte d'influence (des grands cabinets d'audit, de sociétés multinationales, lobbyings sectoriels, de normalisateurs nationaux...) qui ont précédé l'apparition d'un consensus international.

Car c'est la philosophie d'arrêter des comptes et des principes de communication financière des entreprises dont il est question.

2.2. Choix du référentiel IAS/IFRS :

2.2.1. L'application des US-GAAP :

L'application des US-GAAP au niveau mondial a été un temps envisagée devant l'influence des Etats-Unis et les obligations imposées par la SEC pour s'introduire sur le marché boursier américain

Mais cela aurait été contraire à l'objectif fondamental de la stratégie d'harmonisation internationale qui consiste à évoluer vers un jeu unique de normes réellement mondiales

Par ailleurs, l'Europe ne pouvait exercer aucune influence sur les normes américaines et parallèlement les normes internationales de l'IASC commençaient à être reconnues dans de nombreux pays du monde entier.

Ainsi, les principaux points justifiant la non adoption des US GAAP au niveau international ont été :

ü Une éélaboration des US GAAP sans aucun apport extérieur aux Etats unis et une compétence d'attribution des US GAAP à la SAC.

ü Des normes trop détaillées et une difficulté de gestion de normes en évolution permanente.

ü Un contrôle automatique par la SEC des sociétés appliquant les US GAAP quelque soit leur nationalité.

ü Un avantage certain des intérêts américains.

2.2.2. Le choix des normes IAS/IFRS :

a) La recommandation de l'OICV :

L'OICV est l'organisation internationale des commissions de valeurs, plus connue sous le nom anglais d'IOSCO (International Organization of Securities Commission).Il s'agit d'une instance fédérative qui regroupe les autorités des marchés financiers nationaux de référence.

Apres avoir imposé des améliorations et revu les travaux de l'IASB, l'OICV a procédé l'homologation du référentiel IASB et a recommandé en mai 2000 à l'ensemble des autorités boursières dans le monde d'accepter l'utilisation des normes IAS/IFRS pour les émissions et les cotations effectuées par des émetteurs transnationaux sur leur marché.

Ces autorités nationales restent libres d'exiger des réconciliations entre les normes IAS/IFRS et les normes nationales.

b) Le choix de l'Union européenne :

La commission européenne n'a constaté que les entreprises européennes, à la recherche de financement sur les marchés de capitaux internationaux, étaient tenues de fournir des informations différentes et souvent plus nombreuse que sur leurs marché d'origine.

Mais la commission a renoncé à une réforme longue et profonde des directives européennes pour en faire un référentiel complet au vue des divergences des états membres sur ce projet.

De plus, les États-Unis ne manifestaient que peu d'intérêt pour une reconnaissance réciproque entre normes comptables européennes et Américaines. En effet, les directives européennes ne représentaient pas un référentiel suffisamment détaillé et offraient de trop nombreuses options à ses états membres.

Dés lors, la commission a décidé de soutenir les efforts conjugués de l'IASC et de l'OICV pour créer un référentiel unique de normes d'information financière utilisable dans le monde entier lors des introductions boursières puis des communications au marché financier.

Pour cela, la commission européenne :

ü A présenté un règlement rendant obligatoire les normes IAS/IFRS en 2005 ;

ü A engagé un processus de modernisation des directives européennes ;

ü A mis en place un mécanisme communautaire d'adoption, et un cadre destiné à assurer l'application rigoureuse des normes.

c) La convergence IFRS/US GAAP :

En Octobre 2002, l'accord de Norwalk a été signé pour faire converger et harmoniser les normes de l'IASB et du FASB, signe de reconnaissance mondiale du référentiel IAS/IFRS.

Cet accord a débouché :

ü Sur des révisions progressives de normes pour éliminer le maximum de divergences ;

ü Et sur la coordination des programmes de travail des deux institutions.

d) Le choix de l'Algérie :

C'est en 1998 que le ministère des finances a chargé le CNC (conseil national de la comptabilité) de mettre au nouveau système comptable basé sur le référentiel IFRS. Suite à un appel d'offres international qui a été lancé, c'est un groupe d'experts français qui a été retenu pour élaborer un projet qui a donné lieu à 4 rapports d'étapes et multitude de versions marquées par d'incessants changements revirements. Alors qu'à un moment il était question d'une application au 1er Janvier 2006, c'est seulement au début du second semestre 2006 qu'à l'avant projet a été adopté en conseil du gouvernement.

Lorsqu'on étudie les systèmes comptables on aboutit nécessairement à dégager deux modèles diamétralement opposés à savoir le système réglementaire du type français et le mode libéral anglo-saxon. Sachant que l'objectif était de mettre en place un système basé sur les normes comptables internationales fortement inspirées des normes anglo-saxonne. Et que les français accusaient un immense retard en la matière, on peut se demander si le choix qui a été fait en confiant l'élaboration du projet à des experts français était le meilleur. En France, même le nouveau plan comptable mis en place en 2005 est loin d'être conforme aux normes internationales. Son objectif était seulement de réduire quelque peu l'immense écart qui existait par rapport au référentiel IAS/IFRS.

Section 2 : La normalisation comptable internationale

La normalisation implique l'uniformisation ou la standardisation des règles comptables. Pour cela, le normalisateur devrait être reconnu par le plus grand nombre ; c'est désormais l'IASB avec les normes IAS/IFRS. Les dites normes comptables internationales existantes ont contribué et l'amélioration et à l'harmonisation de l'information financière au niveau international.

1. L'organisme IASB :

1.1. Historique et évolution :

1.1.1. Constitution :

L'IASC est un organisme privé qui a été fondé en 1973 par les instituts d'experts-comptables de neufs (09) pays (Allemagne, Australie, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Japon, Mexique). Aujourd'hui plus de cent (100) pays sont membres.

Les principaux objectifs sont :

ü Elaborer et publier les normes comptables internationales pour la présentation des états financiers.

ü Promouvoir leur utilisation au niveau mondial.

ü De travailler pour harmoniser les réglementations comptables et la présentation des états financiers sur le plan international.

ü Publier des interprétations qui sont développées par IFRIC.

1.1.2. Histoire :

1973 Création de l'IASC à Londres, à l'initiative de Sir Henry BENSON, premier président élu de l'IASC.

1973 - 1995 Recherche d'un consensus international entre les corps de normes nationales : autorisation d'un grand nombre d'options.

1995 - 1999 Finalisation d'un corps de normes IAS.

2000 Validations des normes IAS par l'OICV.

2001 - 2002 Nouvelles organisations : L'IASC devient l'IASB et les normes IAS deviennent IFRS.

2005 Début d'application des IFRS dans l'UE.

2009 Création du   comité de surveillance  de l'IASCF.

2010 Début d'application en Algérie du SCF qui s'inspire des IFRS.

Figure N°1 : Les principales dates de l'histoire de l'IASB

Source : STEPHAN BRUN/L'essentiel des normes comptables internationales IAS/IFRS/Gualino éditeur/France 2006.

1.2. Réforme et fonctionnement9(*)  :

1.2.1. Réforme 2001:

Pour s'adapter aux enjeux de la normalisation comptable internationale, l'IASC a été réformé en avril 2001.

L'élément central de cette réforme vise en effet à attribuer à l'IASC un véritable statut de normalisateur international alors qu'il remplissait un rôle d'harmonisateur.

Les 5 points principaux à retenir de la réforme sont les suivants :

ü L'IASC est devenu une institution internationale indépendante, dans le cadre d'une fondation, l'IASCF ;

ü L'organe chargé de préparer et d'adopter les normes est l'IASB (le Board) ;

ü Les normes comptables internationales émises à l'avenir ne porteront plus le nom de normes IAS mais celui de normes IFRS ;

ü Les anciennes normes non modifiées restent désignées sous le vocable de normes IAS ;

ü L'IASB a avalisé le corpus d'IAS émises par son prédécesseur, l'IASC.

Aussi, les normes numérotées de 1 à 41 existantes au 1er avril 2001, date d'entrée en fonction de l'IASB, conservent leur nomenclature IAS. Les nouvelles normes émises porteront l'intitulé « IFRS n° x » et non pas « IAS n° x ».

Ce changement de terminologie témoigne de la volonté de l'IASB d'étendre son action à l'information financière en général et pas seulement au processus de normalisation comptable.

Changement de nom en 2001 :

L'IASC devient l'IASB et les IAS deviennent les IFRS

1.2.2. Fonctionnement :

La structure de l'IASB est désormais composée des organes suivants et se sont aussi les organismes internationaux de normalisation :

Ø Un comité exécutif (IASB) : est désigné sous le sigle IASB et principalement chargé d'apporter son expertise technique pour établir les normes comptables et d'adopter les IFRS.

Ø Un conseil de surveillance (IASCF) : est un conseil de surveillance composé des trustees et chargé de désigner notamment les membres du Comité exécutif, de trouver les fonds nécessaires au fonctionnement et de procéder aux amendements constitutionnels.

Ø Un comité d'interprétation (IFRIC) : C'est le nouveau nom donné au comité d'interprétation des normes de l'IASB (auparavant, c'était le SIC - Standing Interpretations Committee). Il a pour objet d'interpréter le corps existant des normes de l'IASB et aussi d'élaborer des positions techniques sur des questions précises, en attente de la définition d'une norme définitive.

Ø Un comité consultatif de normalisation (SAC) : Standards Advisory Council chargé de faire participer, au processus de mise en oeuvre des normes comptables internationales, les parties intéressées par le reporting financier international et de conseiller le Comité exécutif (sur les priorités de la normalisation) et éventuellement le conseil de surveillance.

Dans les faits, l'élément central de cette nouvelle structure se traduit par le transfert à l'IASB des compétences techniques en matière de normalisation comptable, lesquelles étaient attribuées à l'ancien Board de l'IASC. L'IASB devient ainsi le seul responsable en matière d'implémentation des normes comptables internationales si bien qu'il est dorénavant question de l'IASB et non plus de l'IASC.

Le fonctionnement de la structure peut être représenté dans le schéma simplifié suivant :

Figure N°2 : Fonctionnement de l'IASB

Source : www.iasc.org.uk/cmt/0001.asp

1.3. Processus d'adoption d'une norme :

L'élaboration d'une norme est soumise a une procédure stricte appelée « Due process ». Celle-ci est basée sur une concertation avec toutes les parties intéressées à travers notamment les organismes nationaux en liaison avec l'IASB.

Les principales étapes de l'élaboration ou la modification d'une IAS/IFRS sont les suivants :

1. L'équipe technique de l'IASB est chargée d'identifier et d'analyser tous les problèmes comptables associés au sujet traité ;

2. Analyse des règles existantes aux niveaux nationaux et des pratiques adoptées et échanges de vues avec les normalisateurs comptables nationaux.

3. Consultation avec le SAC de la possibilité d'inscrire ce projet dans le programme de travail de l'IASB.

4. L'IASB met en place un groupe consultatif pour le conseiller.

5. L'IASB publie un document de travail ("discussion paper ") pour appel à commentaires.

6. L'IASB analyse les commentaires reçus concernant le document de travail qu'il a publié.

7. L'IASB publie un exposé-sondage « exposure draft » qui présente également les opinions divergentes et le fondement des conclusions « basis for conclusions ».

8. L'IASB analyse les commentaires reçus sur l'exposé-sondage.

9. L'IASB étudie l'opportunité de tenir une réunion publique sur le thème envisagé et d'effectuer des tests sur le terrain.

10. L'IASB approuve la norme définitive, puis la publie. La norme présente les opinions divergentes et le fondement des conclusions.

 Ces étapes sont imposées par les dispositions de la  constitution de l'IASCF.

2. Les normes IFRS :

2.1. Terminologie :

Le terme de « référentiel IFRS » représente donc les normes et interprétations adoptées par l'IASB, c'est-à-dire :

ü Les normes comptables internationales (dites IAS) existant actuellement.

ü Les (nouvelles) normes internationales d'information financière (IFRS).

ü Les interprétations s'y rapportent : interprétations du SIC et interprétations de l'IFRIC.

ü Les modifications ultérieures de ces normes et les interprétations s'y rapportant.

ü Les normes et interprétations s'y rapportant qui seront publiées ou adoptées à l'avenir par l'IASB.

Référentiel IFRS = IAS + IFRS + SIC + IFRIC

2.2. Projet « Amélioration des normes » :

L'IASB a publié en décembre 2003 le texte définitif relatif à un projet dit : « Amélioration des normes » contenant une version révisée de 13 normes (IAS 1, 2, 8,10, 16, 17, 21, 24, 27, 28, 31, 33 et 40).

L'objectif de ce texte était double :

ü Réduire ou éliminer les options afin d'augmenter la comparabilité ;

ü Incorporer les interprétations SIC (ou les supprimer lorsqu'elles ne sont plus compatibles avec les nouvelles normes) dans les textes des normes afin d'en augmenter la lisibilité.

2.3. La liste des normes IAS/IFRS:

Module

Name

Domaine d'analyse

Observation

1

IAS 1

Presentation of Financial Statements

Présentation des états financiers (Bilan, ...)

Adoptée UE

2

IAS 2

Inventories

Inventaire, Stock

Adoptée UE

3

IAS 3

Supprimée remplacée par IAS27 et 28

 
 

4

IAS 4

Supprimée remplacée par IAS 16,22 et 38

 
 

5

IAS 5

Supprimée remplacée par IAS 1

 
 

6

IAS 6

Supprimée remplacée par IAS 15

 
 

7

IAS 7

Cash Flow Statements

Tableau des flux de trésorerie

Adoptée UE

8

IAS 8

Accounting Policies, Changes in

Accounting Estimates and Errors

Méthodes comptables, changements

d'estimations et corrections d'erreurs

Adoptée UE

9

IAS 9

Supprimée remplacée par IAS 38

 
 

10

IAS 10

Events After the Balance Sheet Date

Evénements postérieurs à la date de clôture

Adoptée UE

11

IAS 11

Construction Contracts

Contrats de construction

Adoptée UE

12

IAS 12

Income Taxes

Impôts sur le résultat

Adoptée UE

13

IAS 13

Supprimée

 
 

14

IAS 14

Information sectorielle (remplacée par IFRS 8)

 
 

15

IAS 15

Supprimée en décembre 2003

 
 

16

IAS 16

Property, Plant and Equipment

Immobilisations corporelles

Adoptée UE

17

IAS 17

Leases

Contrats de location (voir Crédit-bail et

immobilisation corporelle)

Adoptée UE

18

IAS 18

Revenue

Chiffre d'affaires

Adoptée UE

19

IAS 19

Employee Benefits

Avantages au personnel

Adoptée UE

20

IAS 20

Accounting for Government Grants

and Disclosure of Government

Assistance

Subvention

Adoptée UE

21

IAS 21

The Effects of Changes in Foreign

Exchange Rates

Taux de change, Risque de change

Adoptée UE

22

IAS 22

Supprimée remplacée par IFRS 3- Regroupements d'entreprise

 
 

23

IAS 23

Borrowing Costs

Coûts d'emprunts

Adoptée UE

24

IAS 24

Related Party Disclosures

Information relative aux parties liées

Adoptée UE

25

IAS 25

Supprimée remplacée par IAS 39 et 40

 

Adoptée UE

26

IAS 26

Accounting and Reporting by Retirement Benefit Plans

Comptabilité et rapports financiers des régimes de retraite

Adoptée UE

27

IAS 27

Consolidated and Separate Financial Statements

Consolidation comptable

Adoptée UE

28

IAS 28

Investments in Associates

Investissements dans des sociétés associées (<50% du capital)

Adoptée UE

29

IAS 29

Financial Reporting in

Hyperinflationary Economies : voir

Information financière dans les économies hyperinflationnistes

Adoptée UE

30

IAS 30

Supprimée

 
 

31

IAS 31

Interests in Joint Ventures

Entreprise commune

Adoptée UE

32

IAS 32

Financial Instruments (Disclosure and Presentation)

Instrument financier- Presentation

Adoptée UE

33

IAS 33

Earnings per Share

Bénéfice par action

Adoptée UE

34

IAS 34

Interim Financial Reporting

Information financière intermédiaire

Adoptée UE

35

IAS 35

Abandon d'activités (remplacée par IFRS 5)

 
 

36

IAS 36

Impairment of assets

Dépréciation d'actifs, amortissements

Adoptée UE

37

IAS 37

Provisions, Contingent Liabilities and Contingent Assets

Provision

Adoptée UE

38

IAS 38

Intangible Assets

Immobilisations incorporelles

Adoptée UE

39

IAS 39

Financial Instruments (Recognition and Measurement)

Instrument financier, actifs financiers - Comptabilisation et évaluation

Adoptée UE à l'exception des dispositions concernant la comptabilité de couverture

40

IAS 40

Investment Property

Immeubles de placement

Adoptée UE

41

IAS 41

agricole

Agriculture

Adoptée UE

42

IFRS 1

First-time Adoption of International Financial Reporting Standards

Première application des normes IFRS

Adoptée UE

43

IFRS 2

Share-based Payment

Paiement en actions

Adoptée UE

44

IFRS 3

Business Combinations

Regroupement d'entreprises (fusions, acquisitions, offres publiques), goodwill

Adoptée UE

45

IFRS 4

Insurance Contracts

Contrats d'assurance

Adoptée UE

46

IFRS 5

Non-current Assets Held for Sale and Discontinued Operations

Abandon d'activités et actifs non courants destinés à être vendus

Adoptée UE

47

IFRS 6

Exploration for and Evaluation of Mineral resources

Prospection et évaluation des ressourses minérales

Adoptée UE

48

IFRS 7

Financial Instruments: Disclosures

Instrument financiers: Information à fournir

Adoptée UE

49

IFRS 8

Operating segments

Secteurs opérationnels

Adoptée UE

50

IFRS 9

Financial Instruments

Instruments financiers

Non Adoptée UE

51

IFRS 10

Consolidated Financial Statements

Etats financiers consolidés

Non Adoptée UE

52

IFRS 11

Partenariats

Partenariats

Non Adoptée UE

53

IFRS 12

Disclosure of interests held in other entities

Informations à fournir sur les intérêts détenus dans d'autres entités

Non Adoptée UE

54

IFRS 13

Evaluation of fair value

Evaluation de la juste valeur 

Non Adoptée UE

Tableau N°1 : La liste des normes IAS/IFRS

Source : www.focusifrs.com

2.4. Approche de l'IASB et des normes IAS/IFRS : l'essentiel 

Les points à retenir pour une approche synthétique du référentiel de l'IASB et des normes IAS/IFRS sont les suivantes :

2.4.1. Le référentiel de l'IASB : Le cadre conceptuel (Framework)

Les 6 points à retenir sont :

ü Référentiel d'inspiration anglo-saxonne établi à l'attention des investisseurs.

ü Elaboration du référentiel à partir d'une approche reflétant la réalité de l'activité économique de l'entreprise par rapport au marché.

ü Traitement des opérations comptables à partir de principes comptables identiques (cadre conceptuel) et non de règles.

ü Déconnexion de tout environnement juridique et fiscal.

ü Normalisation globale à la fois des règles comptables et des éléments de l'information financière (annexe, rapport de gestion, élément d'information).

ü Application obligatoire de toutes les normes et de toutes les interprétations.

2.4.2. Les normes IAS/IFRS :

Les 6 Points à retenir sont :

ü Primauté du bilan sur le compte de résultat.

ü Introduction du concept de « juste valeur ».

ü Mesure de la perte de valeur et de la dépréciation des actifs.

ü Prééminence du fond sur la forme.

ü Application rétrospective.

ü Importance des notes annexes.

L'objectif principal des normes IAS/IFRS étant de donner une meilleure idée de la valeur instantanée d'une société et des risques encourus pour une comparaison avec sa valeur de marché (dans le but d'une prise de décision d'investissement).

Conclusion du chapitre I :

La mondialisation de l'économie a montré la nécessité de s'imprégner et de s'adapter en matière de normalisation comptable et financière internationale, d'où la réflexion sur l'élaboration d'un nouveau référentiel comptable d'entreprise pour l'Algérie était devenu inéluctable.

Ce nouveau projet de référentiel comptable prend en considération la majeure partie des normes existantes en matière d'IAS/IFRS.

Du fait de la mondialisation de l'économie et la globalisation croissante des marchés financiers ; les IFRS ont connu une évolution et une acceptation considérables. Les pays a la recherche de normalisation de leur règles comptables et dont l'Algérie fait partie considèrent l'IASB comme un assistant pouvant les aider dans l'amélioration de leur normes comptables par manque de profession locale capable de produire des normes nationales.

Le projet du nouveau système comptable et financier prend en considération la majeure partie des normes existantes en matière des IFRS. Le projet reprend les aspects liés a la définition du cadre conceptuel, les règles générales et spécifiques d'évaluation et de comptabilisation et présentation des états.

CHAPITRE II :

LA REFORME COMPTABLE EN ALGERIE ET LE NOUVEAU SYSTEME COMPTABLE FINANCIER

Introduction du chapitre II :

En 1962, au lendemain de l'indépendance, l'Algérie reconduit, par la loi 62-157 du 31 décembre, la législation française sauf les textes qui peuvent porter atteinte à la souveraineté nationale. Dans ce cadre, l'Algérie hérite du Plan Comptable Général Français (PCG) de 1957.

Ce n'est que lors de l'installation officielle du CSC ( conseil supérieur de comptabilité) en 1972 que le ministre des finances lui confie une mission, qui consiste en l'élaboration d'un nouveau plan comptable, ce nouveau plan comptable, appelé Plan Comptable Nationale (PCN), est promulgué en 1975, son application effective débute en 1976.

Depuis sa promulgation, le PCN n'a connu de modification qu'avec les quatre additifs antérieurement présentés. L'Algérie aborde une nouvelle étape caractérisée par une ouverture de l'économie. Les réformes entreprises depuis la fin des années quatre-vingt (80) ont pour objectif le passage à l'économie du marché. En 1998 les autorités publiques ont décidé de compléter les réformes entreprises par la réforme du PCN afin de répondre aux besoins résultant des réformes et du nouvel environnement.

Aussi, aujourd'hui tous les professionnels se rendent compte de ses limites et ses insuffisances brèves, son inadaptation à l'environnement économique actuel. Et ainsi plusieurs domaines ne sont pas solutionnés et de nouvelles opérations et événements apparus depuis la réforme économique engagée par notre pays, sont restés non traités.

Enfin, un projet d'un nouveau système comptable s'inscrit dans le cadre des réformes profondes engagées en Algérie. Soumis en 2001 au ministère des Finances, le projet a été examiné et endossé en juillet 2006 en conseil du gouvernement.

Dans ce chapitre nous allons présenter le PCN, ses insuffisances et nous reprenons les travaux réalisés depuis 1998 relatifs à la réforme du PCN. Et présenter le nouveau système comptable financier.

Section 1 : Le plan comptable national 1975

L'Algérie entame dès 1969 la première tentative de remplacement du PCG, l'élaboration d'un nouveau plan comptable s'inscrit dans le cadre du processus de la mise en place de la stratégie de développement. Ce n'est qu'en 1975 que le PCN voit le jour après la deuxième tentative de replacement du PCG en 1972. Ce plan est réalisé par CNC (Conseil National de comptabilité) avec la participation d'experts comptables Français du Conseil National de comptabilité, de l'institut National des Statistiques, des Etudes Economiques et d'un professeur de l'université de Prague. Les concepteurs du nouveau plan comptable ont étudié les plans comptables de l'Organisation Commune Africaine, Malgache et Mauricienne et Tchécoslovaque.

Cette section est consacrée à l'examen des orientations et des lignes directrices du PCN, de son cadre juridique et à sa présentation.

1. Les additifs du PCN 197510(*) :

Le PCN a connu quatre additifs depuis 1975. La circulaire 185/F/DC/CE/89/047 du 24 Mai 1989, relative à la comptabilisation des opérations liées à l'autonomie des entreprises, traite :

· des apports en distinguant entre les apports appelés, non appelés et du compte associés en distinguant entre associés-apports en numéraires, associés-apports en nature et associés défaillants.

· du notaire qu'est un sous-compte du compte disponibilités où sont enregistrés les fonds en dépôt chez un notaire.

· des emprunts obligataires qui sont un sous-compte du compte dettes d'investissements.

· des opérations sur titre de participation en subdivisant le compte titre de participation;

· de la répartition des bénéfices en prévoyant des sous-comptes pour les coupons et dividendes à payer, la part des bénéfices due au personnel, la participation des travailleurs aux bénéfices de l'entreprise, les jetons de présence et les tantièmes à payer.

La circulaire 635F/DC/CE/90/046 du 11 Mars 1990, relative à la comptabilisation de la participation des travailleurs aux bénéfices de l'entreprise, précise les enregistrements nécessaires à cette opération.

L'instruction 001/95 du 02 Octobre 1995, relative à l'harmonisation de la comptabilité des fonds de participation, traite des modes de comptabilisation des opérations spécifiques aux fonds de participation, à savoir :

· les actions reçues des entreprises publiques économiques;

· les fonds reçus de l'Etat pour intervenir en entreprise : dépenses en capital pour le
développement des entreprises publiques économiques et au titre des assainissements;

· les dividendes produits par les titres;

· les produits financiers des placements des fonds (apports d'Etat et dividendes);

· les comptes courants des associés.

L'instruction prévoit la création de deux sous-comptes; le compte 41 (valeurs mobilières gérées pour compte et opérations liées) et le compte 51 (valeur mobilières détenues pour compte et opération liées).Les sous-compte du compte 41 enregistrent les créances détenues par l'Etat sur les entreprises publiques économiques et confiées en gestion aux fonds de participation. Les sous comptes du compte 51 enregistrent les valeurs confiées par l'Etat au fonds de participation qui en assure la gestion et les produits générés par ces mêmes valeurs. L'instruction fournit le contenu et les règles de fonctionnement des sous-comptes de chaque compte.

L'instruction 518/MF/DGC du 21 Avril 1997, relative à la comptabilisation de la réintégration de l'écart de réévaluation, précise les sous-comptes du compte 15 : écart de réévaluation et les modalités de comptabilisation.

Il faut signaler que cinq (05) plans sectoriels sont promulgués. Ils concernent le secteur de l'agriculture (1987), le secteur des assurances (1987), le secteur du bâtiment et travaux publics (1988), le secteur du tourisme (1989) et le secteur bancaire (1992). Les cinq (05) plans comptables présentent, en général, la liste des comptes, la terminologie explicative et les règles de fonctionnement des comptes et les documents de synthèse, notant qu'aucun d'eux ne traite de la comptabilité analytique.

2. Orientations et lignes directrices du PCN 1975 :

Le PCG, datant de 1947 et révisé en 1957, et appliqué par les entreprises en Algérie avant l'entrée en vigueur du PCN. Les concepteurs du PCG de 1957 ont lancé une réforme en 1971 pour tenir compte de l'évolution économique et juridique, des besoins en information comptable et des moyens modernes de traitement de l'information et l'adaptation de la quatrième directive européenne. Le besoin de révision est ressenti aussi en Algérie étant donné que les cadres juridiques et économiques dans lesquels évoluent les entreprises ont fait l'objet de modification.

Le PCG de 1957 répondait aux besoins d'une économie libérale régulée par le marché. Cette approche ne satisfait pas les besoins d'information d'une politique planifiée.

Du point de vue des options économiques prises par l'Algérie, le PCG présente des insuffisances. La difficulté résulte de l'obtention des informations exploitables par les gestionnaires, les institutions financières et le planificateur. Par exemple, la difficulté d'avoir des information facilement agrégées à partir des états financiers sans faire des retraitements et l'absence d'une bonne structure pour le suivi et le contrôle de cessions internes, les institutions financières ont besoin d'un classement des dettes et des créances par liquidité (court, moyen et long terme) et la répartition de ces dernières en monnaies étrangères, pour la gestion de la dette et le financement des entreprises.

Dans son discours prononcé le 05 Mai 1972, à l'occasion de l'installation officielle du CSC, le ministre des finances précise que le développement accéléré et planifié de l'économie Algérienne a mis à jour les insuffisances de certains instruments et techniques de gestion hérités de la période coloniale, qui sont inadaptés dans le contexte d'une économie indépendante et planifiée en cours d'édification.

Par la même occasion le ministre des finances confie au CSC deux missions : l'assainissement de la profession comptable, d'expert comptable et l'élaboration d'un nouveau plan comptable type. En plus des deux premières missions, le ministre des finances confie au CSC la réforme de la comptabilité publique. Le ministre des finances donne des orientations pour chaque mission attribuée au CSC. Notre intérêt est porté sur les orientations concernant la deuxième mission qui se résument ainsi :

ü Prendre en considération les besoins des utilisateurs de l'information comptable, à savoir les organismes bancaires et organisme central de planification.

ü Fixer et simplifier le vocabulaire comptable et déterminer les normes pour la production des documents.

ü Elaborer un plan comptable qui représente un outil adapté aux besoins de la planification algérienne ainsi qu'aux besoins de la gestion des entreprises (un instrument de prévision et de prise de décision), selon le ministre des finances le PCG 1957, du point de vue de la planification est un instrument inadapté parce qu'il ne permet pas de déterminer annuellement des grandeurs comme la valeur ajoutée, la formation brute du capital fixe, l'épargne nette et l'investissement productif. Ces grandeurs doivent être trouvées dans le nouveau plan comptable.

ü Fournir à la comptabilité nationale des informations facilement agrégées et avec une signification claire à des fins statistiques et prévisionnelles. Ces informations doivent être obtenues sans opérer des reclassements et des calculs savants.

ü En second lieu, comme le précisait le ministre des Finances, le plan comptable doit constituer un outil de gestion pour les responsables des entreprises. Un instrument qui permet la prise de décision et le contrôle de leur application pour pouvoir corriger à temps l'orientation prise par l'entreprise et assurer la base de nouvelles prévisions. Il s'agit également de permettre aux entreprises de connaître les coûts et prix de revient des services et biens produits par l'entreprise et de mesurer à tout moment le niveau des stocks.

Le ministre des Finances soulignait aussi les insuffisances, devant être prises en considération et peuvent constituer des limites aux changements, qui consistent en la pénurie en cadres comptables qualifiés et formés selon les principes du PCG de 1957. Il conseillait une réforme progressive pour assurer son application effective. En principe le plan comptable proposé serait une solution à court terme et révisable. Le ministre des Finances conseillait aussi au CSC de se référer à certaines expériences des pays à économie planifiée.

C'est dans l'optique de rénovation des instruments de la politique économique et financière que s'inscrit la mission confiée au CSC qui consiste en la révision du plan comptable existant pour doter le pays d'outils de gestion adaptés au processus de planification économique et financière.

3. Les objectifs du PCN :

ü L'utilisation des comptes concordant avec les exigences des entreprises et des institutions publiques.

ü Permet à l'état de contrôler le secteur public et le secteur privé et ce contrôle se fera selon les résultats obtenus durant les exercices annuels.

ü Procéder l'inventaire permanant dans l'évaluation des stocks.

ü L'utilisation du PCN permet a l'entreprise de réaliser des objectives statiques qui représente un moyen de gestion objective permettant de prendre des décisions opportunes pour l'amélioration de la gestion de l'entreprise selon les résultats comptables.

ü La connaissance rapide des charges et les coûts de charge.

ü Le PCN est un moyen de contrôle dans l'organisation et les pronostics économiques à l'intérieur des entités algériennes.

ü L'utilisation modérée des comptes périodiques (compte 38).

ü Prendre en considération les besoins des utilisateurs des informations comptables (Banques, Institution centrale de planification).

ü Etablir l'analyse dynamique des sociétés en utilisant des résultats périodiquement.

4. Les tableaux du PCN 1975 :

Ø Tableau N°01 : Le bilan

Ø Tableau N°02 : Tableau des comptes de résultats

Ø Tableau N°03 : Tableau de mouvements patrimoniaux

Ø Tableau N°04 : Tableau des investissements

Ø Tableau N°05 : Tableau des amortissements

Ø Tableau N°06 : Tableau des provisions

Ø Tableau N°07 : Tableau des créances

Ø Tableau N°08 : Tableau des fonds propres

Ø Tableau N°09 : Tableau des dettes

Ø Tableau N°10 : Tableau des stocks

Ø Tableau N°11 : Tableau des consommations de marchandises

Ø Tableau N°12 : Tableau de détail des frais de gestion

Ø Tableau N°13 : Tableau des ventes et prestations fournies

Ø Tableau N°14 : Tableau autres produits

Ø Tableau N°15 : Tableau des résultats sur cessions d'investissement

Ø Tableau N°16 : Tableau des engagements

Ø Tableau N°17 : Tableau des renseignements divers

Ce qui concerne les schémas (tableaux) voir les annexes.

5. Les insuffisances du PCN11(*) :

La démarche de présentation du PCN sera suivie pour traiter ses insuffisances, en abordant en premier lieu ses insuffisances conceptuelles et ensuite ses insuffisances techniques.

5.1. Les insuffisances conceptuelles :

Les lacunes conceptuelles se rapportent au cadre conceptuel, aux objectifs et utilisateurs de l'information comptable, aux principes comptables, à la définition des concepts comptables et à la normalisation comptable.

· Le cadre conceptuel :

L'absence d'un cadre conceptuel même implicite a provoqué la stagnation de la comptabilité. Sans un référentiel, les nouveaux problèmes et situations non prévus par le PCN ne peuvent être résolus et même s'ils sont résolus par interprétation personnelle des professionnels, les interprétations ne seront pas forcement contondant. Le cadre conceptuel permet de définir les principes et les objectifs sur lesquels les règles de la comptabilité et de la publication des comptes sont fondées.

· Les objectifs et utilisateurs de l'information comptable :

La non-définition des objectifs et des utilisateurs de l'information comptable constituent une insuffisance conceptuelle. La conception actuelle du PCN privilégie les informations macro-économiques et statistiques à travers le classement des charges par nature et l'élaboration de certaines grandeurs ; cependant au niveau international l'objectif de la comptabilité est de satisfaire les besoins d'information de plusieurs utilisateurs dont les institutions de planification et de statistique. Les objectifs macro-économiques assignés à la comptabilité peuvent conduire à des informations qui n'intéresseraient pas les autres utilisateurs, voire l'entreprise elle-même.

· Les principes comptables :

Les principes comptables  Sur lesquels est fondée la comptabilité ne sont pas clairement exprimés.

· La définition des concepts comptables :

Le PCN ne donne pas de définition aux concepts comptables ; actifs, passifs, capitaux propres, produits et charges et ne précise pas les conditions de leur prise en compte.

· La normalisation comptable :

En laissant son développement aux plans sectoriels et aux entreprises, la comptabilité n'est pas prise en charge sérieusement.

5.2. Les insuffisances techniques :

Les lacunes : elles se rapportent au cadre comptable, à la classification des comptes, aux documents de synthèse, à l'inventaire permanant, aux règles d'évaluation, aux définitions et règles de fonctionnement, au traitement de certaines opérations, aux supports et documents comptables , à la comptabilité et à la fiscalité.

· Le cadre comptable :

La nomenclature du PCN ne prévoit pas certains comptes, nous donnons quelques-uns par classe à titre indicatif.

Le plan comptable national (P.C.N) comprend huit (08) classes de comptes numérotées de 1 à 8

Classe1 : compte de Fonds propres (comprend les moyens de financement apportés ou laissés à la disposition de l'entreprise de façon durable par le ou les propriétaires).

Classe 2 : comptes d'Investissement (comprend l'ensemble des biens et valeurs durables acquis ou créés par l'entreprise).

Classe 3 : comptes de Stock (comprend l'ensemble des biens acquis ou créés par l'entité et qui sont destinés à être vendus ou fournis. Ou à être consommés pour les besoins de la fabrication de l'exploitation).

Classe 4 et 5: comptes de Créances et Dettes (comprend l'ensemble des droits acquis par l'entreprise par suite de ses relations avec les tiers).

Classe 6 : comptes de Charges (comprend tous les comptes de charge. Les charges désignent les sommes versées ou à verser par l'entreprise

Classe 7 : comptes de Produits (groupe les comptes destinés à enregistrer dans l'exercice les produits par nature y compris ceux concernant les exercices antérieurs).

Classe 8 : comptes de Résultats (est utilisé pour satisfaire à des exigences d'information relatives aux documents de synthèse).

Le PCN regroupe l'ensemble des comptes nécessaires pour l'enregistrement des flux économiques en comptabilité. On peut classer ces comptes en trois (03) catégories :

Figure N°3 : Classement des comptes selon le PCN

Source : http://www.memoireonline.com/08/09/2530/m_Tenue-de-la-comptabilite5.html

· La classification des comptes :

- Aucune distinction n'est faite entre actifs courants/non courants et entre passifs courants/non courants. La classification des dettes et des créances se fait par nature et non pas par liquidité ou exigibilité et ne facilite pas l'analyse financière. Même les tableaux de créances et dettes donnent cette analyse comme deuxième critère de classification après la classification par nature.

- La définition des classes 2, 3 et 4 reposant sur une optique juridique de l'entreprise (patrimoniale) ne permet pas de présenter l'outil de production, ni de distinguer entre actifs d'exploitation et hors exploitation ni de présenter les biens utilisés en exploitation qui ne sont pas la propriété de l'entreprise.

- Les frais de recherche et de développement sont considérés comme des frais préliminaires et non pas comme des valeurs incorporelles. Les valeurs incorporelles sont limitées aux fonds de commerce et aux droits de propriété industrielle et commerciale.

- Ces lacunes méthodologiques n'ont pas d'incidence négative sur le fonctionnement des comptes, mais ils sont une preuve que l'architecture n'est pas parfaite.

· Les documents de synthèse :

Les documents de synthèse sont nombreux (Dix sept tableaux), ils sont les mêmes quelles que soit la taille et l'activité de l'entreprise. En raison de l'absence d'application du principe de l'importance relative ; toutes les entreprises même les plus petites sont obligées de fournir toutes les informations exigées par le PCN.

a) Le Bilan: La forme du bilan ne fait pas référence aux données de l'exercice précédent. Pour permettre la comparaison, à fin de la faire il faut recourir aux tableaux explicatifs. L'actif ne fait pas apparaître les masses comme les actifs immobilisés (les actifs circulants, les dettes ou créances à long terme et les dettes ou créance à court terme). Au niveau du bilan la situation patrimoniale est privilégiée sur la situation économique.

b) Le TCR: Là aussi la forme retenue pour le TCR (Tableau de compte de résultat) ne présente pas les données de l'exercice précédent. Le TCR ne fait pas la distinction entre le résultat courant et le résultat financier et ne fait pas référence à certains soldes intermédiaires reconnus au niveau international, en plus le résultat qui apparaît au TCR n'est pas un indicateur de la performance de gestion de l'entreprise, parce qu'il inclut que les opérations ayant un caractère social faussé par les charges exceptionnelles.

c) Les tableaux explicatifs: Le tableau des mouvements patrimoniaux n'est ni un tableau de financement ni un tableau de flux de trésorerie, il ne permet pas de faire la distinction entre les flux d'exploitation, les flux d'investissement et les flux de financement, par contre il permet de faire la comparaison avec l'exercice précédent absent du bilan et nécessaire pour l'analyse financière.

Le tableau des fonds propres donne une analyse par origine des fonds propres et non pas la variation de l'actif net.

Le tableau des engagements comme déjà précisé ne fournit que les informations sur les engagements reçus ou données comptabilisées.

Le tableau des renseignements divers donne des informations brèves.

Les autres tableaux (du n° 4 au n° 15) constituent une analyse par nature des éléments du bilan et du TCR.

Les tableaux explicatifs ne semblent pas avoir de l'intérêt pour l'entreprise et ses partenaires, étant donné qu'ils constituent une analyse détaillée par nature des éléments du bilan et du TCR et ne permettent pas de mieux apprécier la situation de l'entreprise. Ils sont plus utiles à la comptabilité nationale en l'alimentant d'informations pour la constitution des agrégats macro-économiques.

· L'inventaire permanent :

L'application du système d'inventaire permanent exige un niveau d'organisation interne de l'entité qui repose sur un système d'information intégré des fonctions suivantes :

- la fonction d'enregistrement (comptabilité, informatique)

- la fonction opérationnelle (achat, production)

- la fonction de contrôle (direction générale, contrôle de gestion)

La multiplication des activités et l'éloignement géographique de certaines unités rendent le suivi permanent des stocks difficile. La gestion des stocks suivant l'inventaire permanent n'est pas déterminé par les besoins et les possibilités de l'entreprise mais exigée pour toutes les entreprises.

· Les règles d'évaluation :

- Les règles d'évaluation, comme la terminologie sont incorporées dans les règles de fonctionnement et les définitions des comptes, Les règles d'évaluation et de comptabilisation sont très sommaires lorsqu'elles existent. Le PCN préconise le coût historique comme méthode d'évaluation à la date de l'inventaire. Aucune méthode n'est préconisée pour l'évaluation des entrées et les sorties de stocks, une liberté est donnée aux entreprises pour le choix de la méthode de valorisation la plus appropriée aux spécificités de ses stocks.

- Les notions de coût historique d'acquisition, de coût d'achat, de coût de production, de valeur estimée, de valeur de réalisation, des frais accessoires, de charges directes et indirectes utilisées par le PCN ne sont pas définies. L'évaluation de certains éléments, comme les actifs et les passifs en monnaies étrangères, les événements postérieurs, les prestations et services en cours et en fin d'exercice ne sont pas traités.

- Le PCN ne donne aucune précision sur les méthodes d'amortissements, les taux d'amortissements et la procédure de constitution des provisions pour dépréciation des stocks et des créances douteuses. En outre aucune précision n'est donnée concernant les provisions pour dépréciation des créances. Le caractère hors exploitation donné aux provisions conduit les professionnels à restreindre la constitution de provisions. L'administration fiscale donne des taux d'amortissements à titre indicatif.

· La définition et les règles de fonctionnement :

Les règles de fonctionnement des comptes sont sommaires et la définition de certaines classes et leurs intitulés ne correspondent pas à leurs contenus.

- La classe 1 : contient parmi ses éléments les liaisons inter-unités, les résultats en instance d'affectation, les provisions pour pertes et charges qui ne constituent pas des moyens de financement apportés ou laissés à la disposition de l'entreprise.

- La classe 2 : le terme préliminaire ne reflète pas le contenu de ce compte, étant donné que quelques frais sont engagés après le commencement de l'exploitation de l'entreprise (frais de développement) alors que le terme préliminaire désigne des frais engagés avant le commencement de quelque chose, c'est-à-dire les frais engagés à la création et ultérieurement dans le cadre d'extension, d'ouverture d'un nouvel établissement ou de modification de capital. Les autres frais sont considérés comme les frais de recherche et développement.

- La classe 4 : contient des comptes qui ne constituent pas des créances, à savoir les comptes débiteurs du passif, les frais payés d'avance, les dépenses en attente d'imputation, les titres de participation et les cautionnements. Le compte 42 abrite des comptes qui n'ont aucun rapport avec les investissements comme les prêts, les placements et les cautionnements versés.

- La classe 5 : contient des comptes qui ne représentent pas des dettes comme les comptes créditeurs de l'actif, les cautionnements, les produits comptabilisés d'avance et les recettes en attente d'imputation.

· Le traitement de certaines opérations

Le PCN ne traite pas certaines opérations. Nous en citons que quelques-unes:

o Le crédit-bail.

o Les opérations en monnaies étrangères.

o Les investissements incorporels.

o Les fusions.

o Les liquidations.

o La consolidation.

o Les contrats à long terme.

o Les impôts différés.

o Les congés à payer.

o L'activation des frais de recherche et développement.

o Les engagements de retraite.

o Le changement des méthodes comptables... etc.

· Les supports et documents comptables :

Le PCN ne prévoit pas de développement relatif à l'organisation de la comptabilité informatisée, à l'existence et au fonctionnement des livres comptables, à l'établissement de manuel, des procédures comptables, aux support et documents comptables. Il laisse l'organisation comptable à l'appréciation de l'entreprise.

· La comptabilité et la fiscalité :

La comptabilité respecte les limites de déductibilité fiscale pour les provisions pour les dépréciations ou pour les risques et charges sans tenir compte de la réalité économique. Le même principe est retenu pour les amortissements.

6. Les travaux liés à la réforme comptable (La démarche de l'Algérie) :

Les travaux de modernisation du PCN financés par un don de la banque mondiale, ont été lancés au début de 2éme trimestre 2001 pour être achevés dans 12 mois, c'est-à-dire à la fin du 1er trimestre 2002. C'est un groupe français qui s'est vu confier la responsabilité de l'élaboration de ce nouveau système comptable des entreprises (SCE) en étroite collaboration avec le conseil national de la comptabilité (CNC), un organisme consultatif crée en 1996 placé sous la tutelle du ministère des finances.

La réalisation des travaux de modernisation du PCN, a été arrêtée en trois phases12(*) :

Phase 1: Diagnostic de l'état d'application du PCN avec un rapprochement du PCN des normes et pratiques comptables internationales.

Phase 2 : Elaboration d'un projet de nouveau système comptable de l'entreprise.

Phase 3 : Formation au nouveau système comptable.

A la fin de la 1ere phase, trois scénarios d'évaluation possibles du PCN ont été débattues et qui ont leurs origines même dans le processus d'application des normes IAS/IFRS au niveau international :

1er scénario : Maintenir la structure du PCN et limiter la refonte à des mises à jour techniques motivées par les modifications de l'environnement juridique et économique de l'Algérie, un environnement en constante évolution depuis l'avènement de la loi sur l'orientation des entreprises publiques économiques en 1988.

Ce scénario illustre bien la décision de 1999 des pouvoirs publics, par un arrêté du ministère des finances N°42 du 09 octobre 1999, d'adapter le PCN à l'activité des sociétés holdings et à la consolidation des comptes des groupes. Le résultat de cette adaptation est une nouvelle nomenclature comptabilité, une nouvelle terminologie comptable, ...etc. qui n'ont rien avoir avec le cadre comptable en vigueur. Les professionnels de la comptabilité dont notamment les commissaires aux comptes trouvent difficile cette adaptation, qui parfois répond à un autre cadre comptable conceptuel tout à fait différent et étranger à celui du PCN.

2eme scénario : Assurer une certaine comptabilité avec les solutions techniques développées par les normes comptables internationales (IAS/IFRS) tout en préservent la structure du PCN.

L'application de ce scénario, sans mettre en place un nouveau cadre conceptuel, aboutirait avec le temps sur deux systèmes comptables différents qui donnerait lieu à un système hybride, plus complexe et qui pourrait éventuellement être une source d'incohérence et de confusion.

Ce scénario présente les inconvénients suivants :

ü possibilité d'incohérence entre les traitements nationaux et certaines nouvelles dispositions;

ü modification des outils pédagogiques de formation.

3eme scénario : Quant à ce scénario, il consiste à réaliser une nouvelle version du PCN sous une forme modernisée et rédigée sur la base de l'application des concepts, des principes, des règles et des solutions retenues dans les normes internationales.

C'est ce scénario qui a été retenu par le conseil national de la comptabilité (CNC) lors de son assemblée plénière du 05/09/2001.

Le promoteur de la version définitive du nouveau système comptable des entreprises a tranché en la faveur des normes IAS/IFRS en matière d'évaluation et de présentation des états financiers.

Il convient aussi de noter que le promoteur du projet du nouveau système comptable des entreprises et conscient du fait que les normes IAS/IFRS sont conçues beaucoup plus pour les grandes entreprises qui ont une vocation transnationale motivée par la mondialisation économique alors que les PME ont besoin d'un système comptable simple devant répondre à des besoins d'informations financières spécifiques. C'est pourquoi il a préféré de suggérer au pouvoir public algérien l'adoption de tout un règlement comptable spécial pour ces types d'entreprises, comme ceci d'ailleurs est fortement recommandé par l'organisme normalisateur IASC/IASB.

Section 2 : Le nouveau système comptable financier

Le nouveau système comptable financier est plus complet que le PCN de 1975 parce qu'il est constitué d'une loi qui fixe des principes et des règles pour la tenue comptable, d'un décret qui fixe le cadre conceptuel devant servir de guide à l'élaboration des états financiers (donnant notamment les définitions des concepts et fixe les principes et conventions comptables), d'un arrêté qui fixe les normes comptables, la nomenclature des comptes et les règles de leur fonctionnement avec les modèles des états financiers et d'un glossaire qui donne la définition de tous les termes utilisés pour faciliter la compréhension pour chaque lecteur.

Le nouveau système est constitué par les textes suivants :

ð La loi N°07-11 du 25 novembre 2007 portant système comptable financier abrogeant à partir de sa date d'entrée en vigueur prévue pour le 1er janvier 2009. L'ordonnance de 29 avril 1975, portant plan comptable national et l'arrêté du 23 juin 1975 relatif aux modalités d'application du plan comptable national ;

ð Le décret exécutif N°08-156 du 25 novembre 2007 portant système comptable financier ;

ð L'arrêté du 26 juillet 2008 fixant les règles d'évaluation et de comptabilisation, le contenu et la présentation des états financiers ainsi que la nomenclature et les règles de fonctionnement des comptes.

ð L'arrêté du 26 juillet 2008 fixant les seuils des chiffres d'affaires, d'effectifs et l'activité applicables aux petites entités pour la tenue d'une comptabilité financière simplifiée13(*).

1. Champ d'application du SCF14(*) :

La loi N°07/11 dans son article 4 a énuméré les personnes physiques ou morales qui sont tenues de tenir une comptabilité financière à savoir :

ü Les entreprises soumises au Code de Commerce.

ü Les entreprises publiques, parapubliques ou d'économie mixte.

ü Les coopératives.

ü Et plus généralement les entités produisant des biens ou des services marchands ou non marchands, dans la mesure où elles exercent des activités économiques qui se fondent sur des actes répétitifs.

· Les utilisateurs de l'information financière sont :

Les états financiers constituent le principal moyen de communication de l'information financière aux différents utilisateurs, internes et externes à l'entreprise :

Ø les dirigeants

Ø Les organes d'administration et de surveillance

Ø Les différentes structures internes de l'entreprise.

Ø les fournisseurs de capitaux (propriétaires, actionnaires, banques et autres bailleurs de fonds).

Ø l'Administration et autres institutions dotées de pouvoirs de réglementation et de contrôle (autorités fiscales, statistiques nationales et autres organismes ayant un pouvoir de planification, de réglementation et de contrôle)

Ø les autres partenaires de l'entité tels que les assureurs, les salariés, les fournisseurs ou les clients,

Ø les autres groupes d'intérêt, y compris le public de façon générale.

2. Le cadre conceptuel et les objectifs du SCF :

2.1. Le cadre conceptuel :

Le cadre conceptuel du nouveau référentiel comptable (SCF) constitue la structure de référence théorique qui sert de support et de guide à l'élaboration des normes comptables.

C'est un ensemble d'objectifs, de concepts fondamentaux et d'éléments qui entretiennent entre eux, des liens de cohérence et de complémentarité. Il a pour objectif :

ü Aider à développer des normes futures et réviser les normes existantes.

ü Harmoniser les réglementations, les normes comptables et les procédures liées à la présentation des états financiers.

ü Aider les organismes nationaux à développer des normes nationales.

ü Aider les préparateurs des états financiers à appliquer les normes comptables.

ü Aider les auditeurs à se faire une opinion sur la conformité des états financiers avec les normes internationales.

ü Aider les utilisateurs à interpréter les états financiers.

ü Fournir des informations sur l'approche d'élaboration des normes suivie par l'IASC15(*).

Le cadre conceptuel du nouveau référentiel (SCF) n'est pas une norme proprement parlé il définit :

ü les concepts qui sont à la base de la préparation et de la présentation des états financiers.

ü les conventions et principes comptables à respecter et caractéristiques qualitatives de l'information financière.

Il constitue une référence pour l'établissement de nouvelles normes.

Il facilite l'interprétation des normes comptables et l'appréhension d'opérations ou d'événements non explicitement prévus par la réglementation comptable.

Ainsi la comptabilité de chaque entreprise doit :

ü Respecter une terminologie et des principes directeurs communs à l'ensemble des entités,

ü Mettre en oeuvre des conventions, des méthodes et des procédures normalisées,

ü S'appuie sur une organisation répondant aux exigences de tenue, de contrôle, de collecte et de communication des informations à traiter.

Le cadre conceptuel définit la comptabilité comme étant : « Un système d'organisation de l'information financière permettant de saisir, d' évaluer, de classer et d'enregistrer des données de base chiffrées ou non correspondant aux opérations de l'entreprise de présenter des états financiers donnant une image fidèle de la situation financière, de la performance et des variations de la situation financière de l'entité à la date de clôture des comptes ».  

2.1.1. Les hypothèses sous-jacentes :

a) La comptabilité d'exercice (ou la comptabilité d'engagement - comptabilité des droits constatés) :

Sous réserves des dispositions spécifiques concernant les très petites entités, les effets des transactions et autres événements sont comptabilisés sur la base des droits constatés, c'est à dire au moment de la survenance de ces transactions ou événements, et non quand interviennent les flux monétaires correspondants.

Ils sont présentés dans les états financiers des exercices auxquels ils se rattachent.

b) La continuité d'exploitation :

Les états financiers sont établis sur une base de continuité d'exploitation, c'est à dire en présumant que l'entité poursuivra ses activités dans un avenir prévisible, à moins que des événements ou des décisions survenus avant la date de publication des comptes rendent probable dans un avenir proche la liquidation ou la cessation d'activité.

Lorsque les états financiers ne sont pas établis sur cette base, les incertitudes quant à la continuité d'exploitation sont indiquées et justifiées, et la base sur laquelle ils ont été arrêtés est précisée.

2.1.2. Les principes comptables fondamentaux :

a) Périodicité :

Un exercice comptable a normalement une durée de douze mois couvrant l'année civile ; une entité peut être autorisée à avoir un exercice se clôturant à une autre date que le 31 décembre dans la mesure où son activité est liée à un cycle d'exploitation incompatible avec l'année civile.

Dans les cas exceptionnels où l'exercice est inférieur ou supérieur à 12 mois et notamment en cas de création ou de cessation de l'entité en cours d'année ou en cas de modification de la date de clôture, la durée retenue doit être précisée et justifiée.

b) Indépendance des exercices :

Le résultat de chaque exercice est indépendant de celui qui le précède et de celui qui le suit ; pour sa détermination, il convient donc de lui imputer les événements et les opérations qui lui sont propres, et ceux-là seulement.

Dans l'hypothèse où un événement, ayant un lien de causalité direct et prépondérant avec une situation existante à la date d'arrêt des comptes d'un exercice, est connu entre cette date et celle de l'établissement des comptes dudit exercice, il convient de rattacher cet événement à l'exercice clos.

Ce rattachement s'effectue sur la base des informations connues à la date d'établissement des comptes.

Si un événement se produit après la date de clôture de l'exercice et n'affecte pas la situation de l'actif ou du passif de la période précédant la clôture, aucun ajustement n'est à effectuer. Cependant cet événement fait l'objet d'une information dans l'annexe s'il est d'une importance telle qu'il pourrait affecter les décisions des utilisateurs des états financiers.

c) Convention de l'entité :

L'entreprise est considérée comme étant une entité comptable autonome et distincte de ses propriétaires.

La comptabilité financière est fondée sur la séparation entre les actifs, les passifs, les charges et les produits de l'entité et ceux des participants à ses capitaux propres ou actionnaires.

Les états financiers de l'entité ne doivent prendre en compte que les transactions de l'entreprise, et non celles des propriétaires.

d) Convention de l'unité monétaire :

La nécessité d'une unité de mesure unique pour enregistrer les transactions d'une entreprise a été à l'origine du choix de la monnaie (dinar algérien) comme unité de mesure de l'information véhiculée par les états financiers.

Seules les transactions et évènements susceptibles d'être quantifiés monétairement seront comptabilisés.

Cependant les informations non quantifiables mais pouvant avoir une incidence financière seront également mentionnées dans l'annexe.

e) Principe d'importance relative :

Les états financiers mettent en évidence toute information significative, c'est à dire toute information pouvant avoir une influence sur le jugement que les utilisateurs de l'information peuvent porter sur l'entité.

Les montants non significatifs peuvent être regroupés avec des montants correspondant à des éléments de nature ou de fonction similaires.

L'image fidèle des états financiers s'apprécie par rapport à la traduction de la connaissance que les dirigeants ont de la réalité et de l'importance relative des événements enregistrés.

Les normes comptables ne sont pas censées s'appliquer aux éléments sans importance significative.

f) Principe de prudence :

La prudence est l'appréciation raisonnable des faits dans des conditions d'incertitude afin d'éviter le risque de transfert, sur l'avenir, d'incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine ou le résultat de l'entité.

Les actifs et les produits ne doivent pas être surévalués, les passifs et les charges ne doivent pas être sous-évalués.

Toutefois, l'application de ce principe de prudence ne doit pas conduire à la création de réserves occultes ou de provisions excessives.

g) Principe de permanence des méthodes :

La cohérence et la comparabilité des informations comptables au cours des périodes successives impliquent une permanence dans l'application des règles et des procédures relatives à l'évaluation des éléments et à la présentation des informations.

Toute exception à ce principe n'est justifiée que par la recherche d'une meilleure information ou par un changement de la réglementation.

h) Méthode d'évaluation : convention du coût historique

Sous réserve des dispositions particulières concernant certains actifs et passifs, les éléments d'actifs, de passifs, de produits et de charges sont enregistrés en comptabilité et présentés dans les états financiers au coût historique, c'est à dire sur la base de leur valeur à la date de leur constatation sans tenir compte des effets de variations de prix ou d'évolution du pouvoir d'achat de la monnaie.

Cependant des actifs et passifs particuliers tels que les actifs biologiques ou certains instruments financiers sont valorisés à leur juste valeur.

i) Intangibilité du bilan d'ouverture :

Le bilan d'ouverture d'un exercice correspond au bilan de clôture de l'exercice précédent.

j) Prééminence de la réalité économique sur l'apparence juridique :

Les opérations sont enregistrées en comptabilité et présentées dans les états financiers conformément à leur nature, à leur réalité financière et économique, sans en tenir uniquement à leur apparence juridique.

k) Non - compensation :

Les compensations entre éléments d'actifs et éléments de passif au bilan ou entre éléments de charges et éléments de produits dans le compte de résultat, ne sont pas autorisées sauf si cette compensation est imposée ou autorisée par le présent règlement.

Des charges et des produits liés résultant des transactions et des événements similaires et ne présentant pas de caractère significatif peuvent être compensés.

l) Image fidèle :

Les états financiers doivent donner une image fidèle de la situation financière de l'entité.

L'image fidèle est l'objectif auquel satisferont, par leur nature et leurs qualités, dans le respect des règles comptables, les états financiers de l'entité qui sont en mesure de donner des informations pertinentes sur la situation financière, la performance et la variation de la situation financière de l'entité.

L'image fidèle implique notamment le respect des règles et des principes comptables.

Toutefois, dans le cas exceptionnel où l'application d'une règle comptable se révèle impropre à donner une image fidèle de l'entité doit y être dérogée.

Il est alors nécessaire de mentionner dans l'annexe aux états financiers les motifs de cette dérogation.

Les traitements comptables inappropriés ne sont corrigés ni par l'indication des méthodes comptables utilisées, ni par des informations en annexe ou d'autres textes explicatifs.

2.1.3. Les caractéristiques qualitatives de l'information financière :

Les caractéristiques qualitatives sont les attributs que doit revêtir l'information financière qui rendent, l'information fournie dans les états financiers, utile.

Pour les besoins de la prise de décision, les états financiers doivent garantir la transparence sur la réalité de l'entité en présentant une information complète et utile.

Cette information doit répondre aux caractéristiques suivantes :

a) la pertinence :

Une information est pertinente dans la mesure où elle peut influencer ses utilisateurs dans leurs décisions économiques en les aidants à évaluer les événements passés, présents ou futurs.

La pertinence d'une information est liée à sa nature et à son importance relative.

b) la fiabilité :

Une information est fiable lorsqu'elle est exempte d'erreurs et de préjugés significatifs, et lorsque son élaboration a été effectuée sur la base des critères suivants :

- recherche d'une image fidèle ;

- prééminence de la réalité « économique sur l'apparence juridique »,

- neutralité,

- prudence,

- exhaustivité.

c) la comparabilité :

Une information est comparable lorsqu'elle est établie et présentée de manière suffisamment cohérente pour permettre à son utilisateur de faire des comparaisons significatives dans le temps et entre les entreprises.

d) l'intelligibilité :

Une information intelligible est une information facilement compréhensible par tout utilisateur ayant des connaissances de base en gestion, en économie et en comptabilité, et ayant la volonté d'étudier l'information.

2.2. Les objectifs du SCF:

Donc ce nouveau système comptable établit des règles communes de tenue, de collecte, d'établissement et de présentation des états financiers des entreprises et des organisation soumises à la tenue d'une comptabilité, dans le but de :

Ø Donner une image fidèle de la situation financière, de la performance et de la variation de la situation financière, eu égard aux obligations légales que ces entités doivent respecter, compte tenu de leur organisation, de leur taille et de la nature de leur activité ;

Ø Permettre des comparaisons fiables dans le temps au sien de l'entité et dans l'espace, au niveau national et international, entre les entités ;

Ø Contribuer à la croissance et à la rentabilité des entités par une meilleure connaissance des mécanismes économiques et comptables qui conditionnent la qualité et l'efficacité de leur gestion ;

Ø Permettre un contrôle des comptes donnant toutes les garanties aux dirigeants, actionnaires et associés, à l'Etat et autres utilisateurs privilégiés tels le personnel ou les créanciers, sur leur régularité, leur sincérité et leur transparence ;

Ø Contribuer à une meilleure appréhension de la prise de décision et de la gestion du risque de tous les acteurs du marché, y compris les autorités publiques ;

Ø Publier une information suffisamment sure, compète, loyale, fiable et transparente pour qu'elle contribue à encourager les investisseurs en leur assurant un suivi satisfaisant de leurs fonds ;

Ø Contribuer à l'élaboration de statistiques et des comptes économiques du secteur (entreprises) sur le plan national à partir d'informations significatives, contrôlées et collectées dans des conditions de fiabilité et de célérité satisfaisantes ;

Ø Servir à la promotion d'un enseignement de la comptabilité et de la gestion reposant sur des bases communes ainsi qu'à la formation de professionnels compétents, libéraux ou salariés, tout en assurant une plus grande mobilité de l'emploi dans les fonctions comptables ;

Ø Permettre d'enregistrer de manière fiable et exhaustive la totalité des transactions et actes économiques de l'entreprise, afin de pouvoir établir des déclarations fiscales fiables, sincères et régulières (TVA, impôts sur les bénéfices), dont le résultat sera rapproché des états financiers établis aux normes IFRS ;

Ø Les entreprises multinationales bénéficieront d'une meilleure cohérence dans le reporting interne grâce à la standardisation des procédures comptables pour les déférents pays ;

Ø Le nouveau système s'adapte parfaitement aux outils informatiques existants qui permettent (généralement pour un coût très réduit) de saisir les donnés comptables, d'établir les états financiers et de présenter des documents de gestion par activité (grâce à un système de codifications multiples).

3. Les états financiers du SCF:

Les états financiers sont un ensemble complet de documents comptables et financiers permettant de donner une image fidèle de la situation financière, de la performance et de la trésorerie de l'entreprise à la fin de l'exercice.

3.1. Les éléments des états financiers :

Toute entité entrant dans le champ d'application du présent système comptable établit annuellement des états financiers.

Les états financiers des entités autres que les très petites entités comprennent :

a) Un bilan :

Fournit l'information sur la situation financière de l'entreprise et particulièrement sur les ressources économique qu'elle contrôle ainsi que sur les obligations et les effets des transactions, événements et circonstances susceptibles de modifier les ressources et les obligations. Les ressources économiques obtenues ou contrôlées, correspondront aux actifs alors que les obligations correspondent aux passifs qui avec les capitaux propres constituent la structure financière de l'entreprise. La présentation des actifs et des passifs dans le corps du bilan doit faire ressortir la distinction entre éléments courants et non courants ; la distinction courants/ non courants découle généralement de la destination ou de l'utilisation réelle de l'élément et rarement de sa nature. Les éléments inclus dans le bilan sont par conséquent les actifs, les passifs et les capitaux propres. Ces différents éléments sont définis comme suit :

a.1) Actifs : Les actifs sont constitués des ressources contrôlées par l'entité du fait d'événements passés et destinés à procurer à l'entité des avantages économiques futurs.

Les éléments d'actif destinés à servir de façon durable à l'activité de l'entité constituent l'actif non courant ; ceux qui, en raison de leur destination ou de leur nature, n'ont pas cette vocation constituent l'actif courant.

L'actif courant comprend :

- les actifs que l'entité s'attend à pouvoir réaliser (ou vendre ou consommer) dans le cadre du cycle d'exploitation normal ; le cycle d'exploitation est une période s'écoulant entre l'acquisition des matières premières ou des marchandises entrant dans le processus d'exploitation, et leur réalisation sous forme de trésorerie;

- les actifs détenus essentiellement à des fins de transactions ou pour une durée courte que l'entité s'attend à réaliser dans les douze mois;

- les liquidités ou quasi-liquidités dont l'utilisation n'est pas soumise à des restrictions.

Les actifs non courants sont par conséquent :

- les actifs qui sont destinés à être utilisés d'une manière continue pour les besoins des activités de l'entreprise tels que les immobilisations corporelles ou incorporelles;

- ou les actifs détenus à des fins de placement à long terme ou qui ne sont pas destinés à être réalisés dans les douze mois à compter de la date de clôture.

a.2) Passifs : Les passifs sont constitués des obligations actuelles de l'entité résultant d'événements passés et dont l'extinction devrait se traduire pour l'entité par une sortie de ressources représentatives d'avantages économiques.

Un passif est classé comme passif courant lorsque :

- il est attendu qu'il soit réglé dans le cadre du cycle normal d'exploitation,

- ou il doit être payé dans les douze mois qui suivent la date de clôture.

Tous les autres passifs sont classés en tant que passifs non courants.

a.3) Capitaux propres : Les capitaux propres ou fonds propres ou capital financier sont l'intérêt résiduel dans les actifs après déduction de tous les passifs.

Selon le cadre conceptuel les actifs, les passifs et capitaux propres sent liés directement à l'évaluation de la situation financière de l'entité.

b) Un compte de résultats :

L'état de résultat fournit des renseignements sur la performance de l'entreprise. L'information sur la performance est utile pour évaluer la rentabilité de l'entreprise et sa capacité de générer des flux de trésorerie à partir des ressources qu'elle contrôle. Elle est aussi utile pour évaluer l'efficacité avec laquelle l'entreprise a utilisé ces ressources et ces capacités à employer des ressources supplémentaires. Les produits et les charges sont présentés dans l'état de résultat par destination (présentation ou fonction). La présentation en fonction de la provenance et de la nature des produits et des charges est autorisée (présentation par nature).

b.1) Produits : Portent sur les revenus et les gains.

· Les revenus sont soit les rentrées de fonds ou autres augmentations de l'actifs d'une entreprise, soit le règlement des dettes de l'entreprise (soit les deux) résultant de la livraison ou de la fabrication de marchandises, de la prestation de services ou de la réalisation d'autres opérations qui s'inscrivent dans la cadre des activités principales ou centrales de l'entreprise.

· Les gains sont les accroissements des capitaux propres résultant de transactions périphériques ou incidentes ainsi que de toute autre transaction ou autres événements et circonstances affectant l'entreprise à l'exception de ceux résultant des revenus ou des apports des propriétaires des capitaux.

b.2) Charges : Englobent à la fois les charges proprement dites et les pertes.

· Les charges proprement dites sont soit les sorties de fonds ou autres formes d'utilisation des éléments d'actifs, soit la constitution des passifs (soit les deux) résultant de la livraison ou de la fabrication de marchandises, de la prestation de services ou de la réalisation d'autres opérations qui s'inscrivent dans la cadre des activités principales ou centrales de l'entreprises.

· Les pertes sont des diminutions de capitaux propres résultant des transactions périphériques ou incidentes ainsi que de toute autre transaction et autres événements et circonstances affectant l'entreprise à l'exception de ceux résultant des charges ou des distributions aux propriétaires du capital.

Selon le cadre conceptuel les produits et les charges sont liés directement à l'évaluation de la performance de l'entité.

c) Un tableau des flux de trésorerie :

Le tableau de flux de trésorerie a pour but d'apporter aux utilisateurs des états financiers une base d'évaluation de la capacité de l'entreprise à générer de la trésorerie et des équivalents de trésorerie, ainsi que des informations sur l'utilisation de ces flux de trésorerie.

Un tableau des flux de trésorerie présente les entrées et les sorties de disponibilités intervenues pendant l'exercice selon leur origine :

· Flux générés par les activités opérationnelles (activités qui génèrent des produits et autres activités non liées à l'investissement et au financement).

· Flux générés par les activités d'investissement (décaissements sur acquisition et encaissements sur cession d'actifs à long terme).

· Flux générés par les activités de financement (activités ayant pour conséquence de modifier la taille et la structure des fonds propres ou des emprunts).

· Flux de trésorerie provenant des intérêts des dividendes, présentés séparément et classés de façon permanente d'un exercice à l'autre dans les activités opérationnelles, d'investissement ou de financement.

Les flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles sont présentés soit par une méthode directe soit par une méthode indirecte.

· La méthode directe qui est recommandée consiste:

- à présenter les principales rubriques d'entrée et de sortie de trésorerie brute (clients, fournisseurs, impôts...) afin de dégager un flux de trésorerie net,

- à rapprocher ce flux de trésorerie net du résultat avant l'impôt de la période considérée.

· La méthode indirecte consiste à ajuster le résultat net de l'exercice en tenant compte :

- des effets des transactions sans influence sur la trésorerie (amortissements, variations clients, stocks, variations fournisseurs...)

- des décalages ou des régularisations (impôts différés...),

- des flux de trésorerie liés aux activités d'investissement ou de financement (plus ou moins values de cession....), ces flux étant présentés distinctement.

d) Un état de variation des capitaux propres :

L'état de variation des capitaux propres constitue une analyse des mouvements ayant affecté chacune des rubriques constituant les capitaux propres de l'entité au cours de l'exercice.

Les informations minimales à présenter dans cet état concernent les mouvements liés :

· Au résultat net de l'exercice,

· Aux changements de méthode comptables et aux corrections d'erreurs dont l'impact est directement enregistré en capitaux propres,

· Aux autres produits et charges enregistrés directement dans les capitaux propres dans le cadre de correction d'erreurs significatives,

· Aux opérations en capital (augmentation, diminution, remboursement...)

· Aux distributions de résultat et affectations décidées au cours de l'exercice.

e) Une annexe des états financiers :

L'annexe des états financiers comporte des informations sur les points suivants, dès lorsque ces informations présentent un caractère significatif ou sont utiles pour la compréhension des opérations figurant sur les états financiers :

· Les règles et les méthodes comptables adoptées pour la tenue de la comptabilité et l'établissement des états financiers (la conformité aux normes est précisée, et toute dérogation est expliquée et justifiée),

· Les compléments d'information nécessaires à une bonne compréhension du bilan, du compte de résultat, du tableau des flux de trésorerie et de l'état de variation des capitaux propres,

· Les informations concernant les entités associées, les co-entreprises, les filiales ou la société mère ainsi que les transactions ayant éventuellement eu lieu avec ces entités ou leurs dirigeants : nature des relations, types de transaction, volume et montant des transactions, politique de fixation des prix concernant ces transactions.

· Les informations à caractère général ou concernant certaines opérations particulières nécessaires à l'obtention d'une image fidèle.

Deux critères essentiels permettent de déterminer les informations à faire figurer dans l'annexe :

- le caractère pertinent de l'information,

- son importance relative.

En effet l'annexe ne doit comprendre que les informations significatives, susceptibles d'influencer le jugement que les destinataires des documents peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de l'entreprise.

3.2. Les objectifs des états financiers :

Selon le cadre conceptuel, l'objectif des états financiers est de « fournir une information sur la situation financière, la performance économique et l'évaluation de la situation financière de l'entreprise, qui soit utile à une large gamme d'utilisateurs lorsqu'il prennent leurs décisions économiques »16(*). Et cela par les trois indicateurs suivants17(*) :

3.2.1. La situation financière de l'entreprise :

La situation financière d'une entreprise est affectée par :

· Les ressources économiques qu'elle maitrise : l'information relative aux ressources contrôlées par une entreprise permet en particulier de prévoir sa capacité à générer dans l'avenir des liquidités et des équivalents de liquidités.

· Sa structure financière : l'information relative à la structure financière d'une entreprise permet de prévoir les besoins d'emprunter des capitaux et aussi la façon dont les profits et les flux de trésorerie futurs seront répartis entre ceux qui ont un intérêt dans l'entreprise.

· Sa liquidité et sa solvabilité : l'information relative à la liquidité et à la solvabilité de l'entreprise permet sa capacité à respecter ses engagements financiers lors de leur arrivée à échéance et sa capacité à s'adapter aux évolutions de l'environnement dans lequel elle intervient.

Ce type d'information est fournit principalement par un bilan.

3.2.2. La performance :

L'information sur la performance d'une entreprise, et en particulier à sa rentabilité, est nécessaire afin d'évaluer les changements potentiels des ressources économiques que l'entreprise est susceptible de contrôler dans l'avenir.

L'information relative à la performance d'une entreprise est utile pour :

· Prédire sa capacité à générer des flux de trésorerie sur la base de ses ressources existantes.

· Evaluer l'efficacité avec laquelle elle pourrait employer des ressources supplémentaires.

Cette information est donnée principalement dans un compte de résultat.

3.2.3. L'évaluation de la situation financière de l'entreprise :

L'information sur la situation financière de l'entreprise est utile afin d'apprécier les ses activités au cours d'une période, en matière d'investissement, de financement et d'exploitation. Elle permet en particulier d'évaluer la capacité de l'entreprise à générer des liquidités et des équivalents de liquidités, ainsi que ses besoins en la matière.

Cette information est fournie au moyen de l'état de flux de trésorerie.

Les états financiers servent aussi :

· A garantir la transparence à travers une information complète et fournir une présentation fidèle de l'information utile pour les besoins de la prise de décision.

· A informer sur les droits de propriété et autres droits liés à l'entreprise. Les normalisateurs de la comptabilité déterminent les normes en fonction de l'environnement.

· Ils permettent également au lecteur de juger de la fonction de gérance. Dans les états financiers, on dissocie le propriétaire de sa gestion.

3.3. Les utilisateurs des états financiers :

a) Investisseurs actuels et potentiels :

Ils mesurent le risque inhérent à leurs investissements et mesure de leur rentabilité ; résolution de la question : faut-il acheter, conserver ou vendre ?, capacité à payer des dividendes (pour les actionnaires).

b) Membres du personnel :

Information sur la stabilité et la rentabilité de l'entreprise, capacité de l'entreprise à payer une rémunération, avantages en matière de retraite, opportunités en matière d'emploi.

c) Prêteurs :

Paiement des intérêts et des prêts à l'échéance ainsi la solvabilité.

d) Fournisseurs et autres créditeurs :

Paiement à l'échéance, solvabilité, pérennité de l'entreprise si elle est un client majeur.

e) Clients :

Continuité de l'entreprise

f) État et organismes publics :

Répartition des ressources, activités de l'entreprise, politiques fiscales, statistiques nationales.

g) Public :

Contribution à l'économie locale, tendances et évolutions récentes de la prospérité de l'entreprise et sur l'étendue de ses activités.

3.4. La comptabilisation des éléments des états financiers :

La « Comptabilisation » est le processus consistant à incorporer dans le bilan ou dans l'état de résultat un élément des états financiers.

Un élément d'actif, de passif, de produit, de charge est comptabilisé dès lors que :

· Il est probable que tout avantage économique futur qui lui est lié ira à l'entité ou en proviendra.

· l'élément a un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable.

La probabilité d'avantages économiques futurs s'apprécie au moment où les états financiers sont préparés. Cela signifie qu'on doit, le cas échéant, tenir compte des événements survenus après la clôture de l'exercice.

La possibilité de déterminer le coût ou la valeur d'un article avec précision n'est pas une condition à sa comptabilisation ; une estimation raisonnable suffit pour assurer la fiabilité. Ce n'est que lorsqu'une telle estimation ne peut être faite que l'article en question doit être exclu des états financiers, quand bien même il satisferait à tous les autres critères.

· Les transactions concernant des actifs, des passifs, des capitaux propres, des produits et des charges doivent être enregistrées en comptabilité ; une absence de comptabilisation ne peut être justifiée ou corrigée par une information narrative ou chiffrée d'une autre nature, telle qu'une mention en annexe.

· Les produits des activités ordinaires provenant de la vente de biens doivent être comptabilisés lorsque les conditions suivantes sont satisfaites :

- l'entreprise a transféré à l'acheteur les risques et avantages importants inhérents à la propriété des biens ;

- l'entreprise ne continue ni à être impliquée dans la gestion, telle qu'elle incombe normalement au propriétaire, ni dans le contrôle effectif des biens cédés ;

- le montant des produits des activités ordinaires peut être évalué de façon fiable

- il est probable que des avantages économiques associés à la transaction iront à l'entreprise ;

- les coûts encourus ou à encourir concernant la transaction peuvent être évalués de façon fiable.

· Les produits provenant des ventes ou des prestations de service et autres activités ordinaires sont évalués à la juste valeur de la contrepartie reçue ou à recevoir à la date de la transaction.

· Les produits provenant de l'utilisation par des tiers d'actifs de l'entité correspondent :

- à des intérêts, comptabilisés en fonction du temps écoulé et du rendement effectif de l'actif utilisé,

- à des loyers et redevances comptabilisés au fur et à mesure de leur acquisition en fonction des accords conclus,

- à des dividendes, comptabilisés lorsque le droit des actionnaires sur ces dividendes est établi.

· Les charges nettement précisées quant à leur objet, que des évènements survenus ou en cours rendent probables, entraînent la constitution de provisions. Les provisions sont rapportées aux résultats quand les raisons qui les ont motivées ont cessé d'exister.

· Dans l'hypothèse où un événement, ayant un lien direct de causalité et prépondérant avec une situation existante à la date d'arrêté des comptes d'un exercice, est connu entre cette date et celle de l'établissement des comptes dudit exercice, il convient de rattacher les charges ou produits liés à cet événement à l'exercice clos.

· Une charge est comptabilisée dans le compte de résultat dès qu'une dépense ne produit aucun avantage économique futur ou bien lorsque les avantages économiques futurs ne remplissent pas ou cessent de remplir les conditions de comptabilisation au bilan en tant qu'actif.

4. L'organisation de la comptabilité:

· L'entité détermine sous sa responsabilité les procédures nécessaires á la mise en place d'une organisation comptable permettant un contrôle á la fois interne et externe.

· La comptabilité est tenue en monnaie nationale. Les opérations libellées en monnaies étrangères sont traduites en monnaie nationale selon les conditions et les modalités qui sont définies dans les normes comptables.

· Les actifs et les passifs des entités soumises á la présente loi doivent faire l'objet d'inventaires en quantité et en valeur sur la base d'examens physiques et de recensements de documents justificatifs au moins une fois par an. Ces inventaires doivent refléter la situation réelle de ces actifs et passifs.

· Aucune compensation n'est possible entre un élément d'actif et un élément de passif, ni entre un élément de charge et un élément de produit, sauf si cette compensation est effectuée sur des bases légales ou contractuelles, ou si, dès l'origine, il est prévu de réaliser ces éléments d'actif et de passif de charge et de produit simultanément ou sur une base nette.

· Les écritures comptables sont passées selon le principe dit « á partie double » chaque écriture affecte au moins deux comptes, l'un étant débité et l'autre crédité, dans le respect de l'enregistrement chronologique des opérations. Le montant du débit doit être égal au montant du crédit.

· Tout enregistrement comptable précise l'origine, le contenu et l'imputation de chaque donnée, ainsi que la référence de la pièce justificative qui l'appuie.

· Chaque écriture comptable s'appuie sur une pièce justificative datée, établie sur papier ou sur un support assurant la fiabilité, la conservation et la restitution sur papier de son contenu. Les opérations de même nature, réalisées en un même lieu et au cours d'une même journée, peuvent être récapitulées sur une pièce comptable unique.

· Une procédure de clôture destinée á figer la chronologie et á garantir l'intangibilité des enregistrements doit être mise en oeuvre18(*).

· La comptabilité doit être organisée de telle sorte qu'elle permettre :

- La saisie complète et l'enregistrement de toutes les opérations ;

- La conservation des données de base ;

- La disponibilité des informations élémentaires ;

- La restitution de l'information en temps opportun sous forme d'états dont la production est prévue ou requise ;

- Le contrôle de l'exactitude des données et des procédures de traitement.

· La tenue de la comptabilité doit assurer l'existence du chemin de révision. Elle se matérialise particulièrement par l'adoption :

- Des méthodes, des règles et des supports de communications appropriés ;

- D'un plan de compte qui traitera les particularités de l'entreprise ;

- Des livres comptables légaux et règlementaires ;

- De procédés et moyens de traitements appropriés.

Remarque : En comptabilité une écriture négative ne peut pas être utilisée pour décrire une opération commerciale ou un autre flux externe influençant le patrimoine, le résultat ou la situation financière de l'entreprise. Elle ne peut se justifier que par le souci d'améliorer l'information comptable ou de ne pas la déformer. L'écriture négative doit être appuyée d'une pièce justificative pour faire référence à l'écriture initiale qu'elle vise à rectifier19(*).

Cette organisation est formalisée sous forme de manuel comptable.

4.1. Le plan comptable de l'entreprise:

Le plan comptable de l'entreprise est un document qui rassemble, dans un ordre logique, la nomenclature des comptes à utiliser, définit leur contenu et précise les règles particulières de leur fonctionnement.

Le plan des comptes de chaque entreprise doit être suffisamment détaillé pour permettre l'enregistrement adéquat et ordonné des opérations. Pour ce faite, l'entreprise

Peut ouvrir autant de sous comptes que son activité exige ou regrouper certains comptes listés par le plan comptable et financier en évitant que ce regroupement ne soit pas fait pour procéder a des compensations non autorisées.

Les comptes sont regroupés en catégories homogènes appelées classes. Il existe deux catégories de classe de compte :

· Des classes de comptes de situation : classe 1 à 5

· Des classes de comptes de gestion : classes 6 et 7.

Chaque classe est subdivisée en comptes qui sont identifiés par des numéros à deux chiffres ou plus, dans le cadre d'une codification décimale.

Un résumé du plan de compte présentant pour chaque classe, la liste des comptes à deux chiffres constitue le cadre comptable dont l'application est obligatoire pour toutes les entités quelle que soit leur activité et quelle que soit leur taille sauf dispositions spécifiques les concernant. A l'intérieur de ce cadre, les entités ont la possibilité d'ouvrir toutes les subdivisions nécessaires pour répondre à leurs besoins.

Le numéro de code participe, avec l'intitulé du compte qui l'accompagne à l'identification de l'opération enregistrée en comptabilité.

La structure de compte comptable est décimale. Le numéro de chacune des classes de 1 à 7 constitue le premier chiffre de la classe considérée. Il peut être subdivisé en sous classes à deux chiffres.

Les comptes divisionnaires à 4 chiffres peuvent être également subdivisés en sous comptes et ainsi de suite.

Pour la publication des états financiers, les comptes à deux chiffres sont suffisants pour donner une information résumée.

Le nouveau cadre comptable défini par le projet comporte sept (7) classes ainsi intitulées :

Ø Classe 1 : Comptes de capitaux

Ø Classe 2 : Comptes d'immobilisations

Ø Classe 3 : Comptes de stocks et en-cours Comptes de Bilan

Ø Classe 4 : Comptes de tiers

Ø Classe 5 : Comptes financiers

Ø Classe 6 : Comptes de charges Comptes de gestion

Ø Classe 7 : Comptes de produits

4.2. Livres légaux comptables :

Toute entreprise doit tenir et mettre à jour :

Ø Un livre journal

Ø Un grand livre

Ø Un livre d'inventaire

4.2.1. Un livre journal :

Le journal général ou livre journal enregistre les mouvements affectant les actifs, les passifs, les capitaux propres, les charges et les produits de l'entité. En cas d'utilisation de journaux auxiliaire, le livre journal ne comprend que la centralisation mensuelle des écritures portées sur les journaux auxiliaires (totaux généraux mensuels de chaque journal auxiliaire).

4.2.2. Un grand livre :

Les écritures du livre journal sont portées sur le grand livre, ventilées selon le plan de compte de l'entreprise.

Chaque compte fait apparaitre distinctement le solde au début de l'exercice, le cumul des mouvements `débit' et celui des mouvements `crédit' depuis le début de l'exercice (non compris le solde initial), ainsi que son solde à la fin de période.

Le total des mouvements du journal doit être égal au total des mouvements du grand livre.

4.2.3. Un livre d'inventaire :

Le livre d'inventaire reprend les états financiers de l'entreprise conformément aux dispositions légales (bilan, compte de résultat, état de variation des capitaux propres, tableau des flux de trésorerie, annexe).

Les livres comptables ou les supports qui en tiennent lieu ainsi que les pièces justificatives sont conservés pendant dix (10) ans à compter de la date de clôture de chaque exercice comptable.

4.2.4. Une balance :

La balance n'est pas un document obligatoire, mais elle constitue pour les comptables un instrument indispensable  pour le contrôle comptable.

C'est un état récapitulatif périodique qui fait apparaitre, pour chaque compte, le solde et le cumul des mouvements débiteur ou le solde et le cumul des mouvements créditeur au début de la période, ainsi que le solde débiteur et le solde créditeur constitués en fin de période.

Le total des soldes d'ouverture débiteurs et des mouvements débiteurs de la période doit correspondre au total des mouvements débiteurs du journal général. Et de même pour les soldes d'ouverture débiteurs et des mouvements créditeurs.

5. Les règles d'évaluation et de comptabilisation :

5.1. Les règles générales20(*):

1- La méthode d'évaluation des éléments inscrits en comptabilité est fondée en règle générale sur la convention des coûts historiques. Cependant il est procédé dans certaines conditions fixées par le présent règlement et pour certains éléments à une révision de cette évaluation sur la base :

- de la juste valeur (ou coût actuel),

- de la valeur de réalisation,

- de la valeur actualisée (ou valeur d'utilité)

2- Le coût historique des biens inscrits à l'actif du bilan lors de leur comptabilisation est constitué, après déduction des taxes récupérables et des remises commerciales, des rabais et des autres éléments similaires :

- Pour les biens acquis à titre onéreux, par le coût d'acquisition.

- Pour les biens reçus à titre d'apport en nature, par la valeur d'apport.

- Pour les biens acquis à titre gratuit, par la juste valeur à la date d'entrée.

- Pour les biens acquis par voie d'échange, les actifs dissemblables sont enregistrés à la juste valeur des actifs reçus, et les actifs similaires sont enregistrés à la valeur comptable des actifs donnés en échange.

- Pour les biens ou les services produits par l'entité, par les coûts de production.

3- Le coût d'acquisition d'un actif est égal au prix d'achat résultant de l'accord des parties à la date de l'opération déduction faite des rabais et des remises commerciaux, majoré des droits de douanes et d'autres taxes fiscales non récupérables par l'entité auprès de l'Administration fiscale ainsi que des frais directement attribuables pour obtenir le contrôle de l'actif et sa mise en état d'utilisation.

Les frais de livraison et de manutention initiaux, les frais d'installation, les honoraires des professionnels tels que les architectes et les ingénieurs constituent des frais directement attribuables.

Sont exclus du coût d'acquisition les frais généraux administratifs et les frais engagés à l'occasion de la mise en exploitation d'un bien immobilisé pendant la période intérimaire entre la fin de son installation (date d'arrêt du cumul des coûts d'entrée) et son utilisation à capacité normale.

4- Le coût de production d'un bien ou d'un service est égal au coût d'acquisition des matières consommées et des services utilisés pour cette production augmenté des autres coûts engagés au cours des opérations de production, c'est à dire des charges directes et des charges indirectes qui peuvent être raisonnablement rattachées à la production du bien ou du service.

Les charges liées à une utilisation non optimale des capacités de production (sous-activité) sont exclues lors de la détermination du coût de production d'un actif.

5- Une entité apprécie à chaque date de clôture s'il existe un quelconque indice montrant qu'un actif a pu perdre de la valeur. S'il existe un tel indice, l'entité estime la valeur recouvrable de l'actif.

6- La valeur recouvrable d'un actif est évaluée à la valeur la plus élevée entre son prix de vente net et sa valeur d'utilité.


· Le prix de vente net d'un actif est le montant qui peut être obtenu de la vente d'un actif lors d'une transaction dans des conditions de concurrence normale entre des parties bien informées et consentantes, diminué des coûts de sortie.


· La valeur d'utilité d'un actif est la valeur actualisée de l'estimation des flux de trésorerie futurs attendus de l'utilisation continue de l'actif et de sa cession à la fin de sa durée d'utilité.

Dans les cas où il n'est pas possible de déterminer le prix de vente net d'un actif, sa valeur recouvrable sera considérée comme égale à sa valeur d'utilité.

Dans les cas où un actif ne génère pas directement de flux de trésorerie, sa valeur recouvrable est déterminée pour l'unité génératrice de trésorerie à laquelle il appartient.

Une unité génératrice de trésorerie (UGT) est le plus petit groupe identifiable d'actifs qui génère des entrées de trésorerie largement indépendantes des entrées de trésorerie générées par d'autres actifs ou groupe d'actifs21(*).

Des estimations, des moyennes et des calculs simplifiés peuvent fournir une approximation raisonnable des calculs détaillés nécessaires pour déterminer la valeur d'utilité ou le prix de vente net d'un actif tel que prévu dans le présent article.

7- Lorsque la valeur recouvrable d'un actif est inférieure à sa valeur comptable nette d'amortissement, cette dernière doit être ramenée à sa valeur recouvrable. Le montant de l'excédent de la valeur comptable sur la valeur recouvrable constitue une perte de valeur.

8- La perte de valeur d'un actif est constatée par la diminution dudit actif et par la comptabilisation d'une charge.

9- A chaque arrêté des comptes, l'entité apprécie s'il existe un indice montrant qu'une perte de valeur comptabilisée pour un actif au cours d'exercices antérieurs n'existe plus ou a diminué. Si un tel indice existe, l'entité estime la valeur recouvrable de l'actif.

10- La perte de valeur constatée sur un actif au cours d'exercices antérieurs est reprise en produit dans le compte de résultat lorsque la valeur recouvrable de cet actif redevient supérieure à sa valeur comptable.

La valeur comptable de l'actif est alors augmentée à hauteur de sa valeur recouvrable, sans toutefois pouvoir dépasser la valeur comptable nette d'amortissement qui aurait été déterminée si aucune perte de valeur n'avait été comptabilisée pour cet actif au cours des exercices antérieurs.

11- Après sa comptabilisation initiale en tant qu'actif, et sous réserve des dispositions prévues aux articles 321-20 à 321-27 concernant les réévaluations, une immobilisation corporelle ou incorporelle est comptabilisée à son coût diminué du cumul d'amortissements et du cumul des pertes de valeurs.

5.2. Les règles spécifiques22(*):

5.2.1. Immobilisations corporelles et incorporelles :

1- Une immobilisation corporelle est un actif corporel détenu par une entité pour la production, la fourniture de services, la location, l'utilisation à des fins administratives, et dont la durée d'utilisation est censée se prolonger au-delà de la durée d'un exercice.

2- Une immobilisation incorporelle est un actif identifiable, non monétaire et immatériel, contrôlé et utilisé par l'entité dans le cadre de ses activités ordinaires. Il s'agit par exemple de fonds commerciaux acquis, de marques, de logiciels informatiques ou autres licences d'exploitation, de franchises, de frais de développement d'un gisement minier destiné à une exploitation commerciale.

3- Conformément à la règle générale d'évaluation des actifs, une immobilisation corporelle ou incorporelle est comptabilisée en actif,


· s'il est probable que des avantages économiques futurs associés à cet actif iront à l'entité,


· si le coût de l'actif peut être évalué de façon fiable.

4- Les principes suivants sont applicables pour regrouper ou séparer les actifs corporels :


· les éléments de faible valeur peuvent être considérés comme entièrement consommés dans l'exercice de leur mise en service et par conséquent ne pas être comptabilisés en immobilisations


· les pièces de rechange et le matériel d'entretien spécifiques sont comptabilisés en immobilisations corporelles lorsque leur utilisation est liée à certaines immobilisations et si l'entité compte les utiliser sur plus d'un exercice.


· les composants d'un actif sont traités comme des éléments séparés s'ils ont des durées d'utilité différentes ou procurent des avantages économiques selon un rythme différent


· les actifs liés à l'environnement et à la sécurité sont considérés comme des immobilisations corporelles s'ils permettent à l'entité d'augmenter les avantages économiques futurs d'autres actifs par rapport à ceux qu'elle aurait pu obtenir s'ils n'avaient pas été acquis

5- Les immobilisations sont comptabilisées à leur coût directement attribuable, incluant l'ensemble des coûts d'acquisition et de mise en place, les taxes payées, et les autres charges directes.

Les frais généraux, les frais administratifs et les frais de démarrage ne sont pas inclus dans ces coûts

Le coût d'une immobilisation produite par l'entité pour elle-même inclut le coût des matériaux, de la main d'oeuvre, et des autres charges de production.

Le coût de démantèlement d'une installation à la fin de sa durée d'utilité ou le coût de rénovation d'un site est à ajouter au coût de production ou d'acquisition de l'immobilisation concernée si ce démantèlement ou cette rénovation constitue une obligation pour l'entité.

6- Les dépenses ultérieures relatives à des immobilisations corporelles ou incorporelles déjà comptabilisées en immobilisation sont comptabilisées en charge de l'exercice au cours duquel elles sont encourues si elles restaurent le niveau de performance de l'actif.

Si elles augmentent la valeur comptable de ces actifs, c'est à dire quand il est probable que des avantages économiques futurs, supérieurs au niveau original de performance, iront à l'entité, elles sont comptabilisées en immobilisations et ajoutées à la valeur comptable de l'actif.

Les améliorations qui aboutissent à une augmentation des avantages futurs sont par exemple :

- la modification d'une unité de production permettant d'allonger sa durée d'utilité ou d'augmenter sa capacité,

- l'amélioration des pièces des machines permettant d'obtenir une amélioration substantielle de la qualité de la production ou de la productivité de l'unité,

- l'adoption de nouveaux processus de production permettant une réduction substantielle des coûts opérationnels antérieurement constatés.

7- L'amortissement correspond à la consommation des avantages économiques liés à un actif corporel ou incorporel et est comptabilisé en charge à moins qu'il ne soit incorporé dans la valeur comptable d'un actif produit par l'entité pour elle-même.

Les principes suivants sont appliqués :


· le montant amortissable est réparti de façon systématique sur la durée d'utilité de l'actif, en tenant compte de la valeur résiduelle probable de cet actif à l'issue de sa période d'utilité pour l'entité et dans la mesure où cette valeur résiduelle peut être déterminée de façon fiable. La valeur résiduelle est le montant net qu'une entité s'attend à obtenir pour un actif à la fin de sa durée d'utilité après déduction des coûts de sortie attendus. Cette valeur est le plus souvent insignifiante, sauf dans le cadre de certaines opérations particulières telles que par exemple les concessions ou les projets à durée déterminée.


· le mode d'amortissement d'un actif est le reflet de l'évolution de la consommation par l'entité des avantages économiques de cet actif : mode linéaire, mode dégressif ou mode des unités de production. Si cette évolution ne peut être déterminée de façon fiable, la méthode linéaire est adoptée.

- l'amortissement linéaire conduit à une charge constante sur la durée d'utilité de l'actif

- le mode dégressif conduit à une charge décroissante sur la durée d'utilité de l'actif,

- le mode des unités de production donne lieu à une charge basée sur l'utilisation ou la production prévue de l'actif,

- le mode progressif qui conduit à une charge croissante sur la durée d'utilité de l'actif.

8- Le mode d'amortissement, la durée d'utilité et la valeur résiduelle à l'issue de la durée d'utilité appliqués aux immobilisations corporelles doivent être réexaminés périodiquement ; en cas de modification importante du rythme attendu d'avantages économiques découlant de ces actifs, les prévisions et estimations antérieures sont modifiées pour refléter ce changement de rythme.

Lorsqu'un tel changement s'avère nécessaire, il est comptabilisé comme un changement d'estimation comptable et la dotation aux amortissements de l'exercice et des exercices futurs sont ajustés.

9- Les terrains et les constructions constituent des actifs distincts traités distinctement en comptabilité même s'ils sont acquis ensemble ; les constructions sont des actifs amortissables, alors que les terrains sont généralement des actifs non amortissables.

10- Si la valeur recouvrable d'une immobilisation devient inférieure à sa valeur nette comptable après amortissement, celle ci est ramenée à la valeur recouvrable par la constatation d'une perte de valeur.

11- Une immobilisation corporelle ou incorporelle est éliminée du bilan lors de sa sortie de l'entité ou lorsque l'actif est hors d'usage de façon permanente et que l'entité n'attend plus aucun avantage économique futur ni de son utilisation ni de sa sortie ultérieure.

12- Les profits et les pertes provenant de la mise hors service ou de la sortie d'une immobilisation corporelle ou incorporelle sont déterminés par différence entre les produits des sorties nettes estimés et la valeur comptable de l'actif et sont comptabilisés en produits ou en charges opérationnelles dans le compte de résultat.

Les mêmes règles sont applicables dans le cadre d'un abandon d'activité par l'entité.

13- La durée d'utilité d'une immobilisation incorporelle est présumée ne pas dépasser 20 ans.

Dans le cas d'un amortissement sur une durée plus longue ou d'une absence d'amortissement, des informations spécifiques sont fournies dans l'annexe aux états financiers.

14- Des dépenses de développement ou des dépenses résultant de la phase de développement d'un projet interne constituent une immobilisation incorporelle uniquement si :


· ces dépenses se rapportent à des opérations spécifiques à venir ayant de sérieuses chances de rentabilité globale,


· l'entité a l'intention et la capacité technique, financière et autres d'achever les opérations liées à ces dépenses de développement et de les utiliser ou de les vendre.


· ces dépenses peuvent être évaluées de façon fiable.

15- Des dépenses de recherche ou des dépenses résultant de la phase de recherche d'un projet interne constituent des charges à comptabiliser lorsqu'elles sont encourues. Elles ne peuvent pas être immobilisées.

Cas particulier des immeubles de placement

16- Un immeuble de placement est un bien immobilier (terrain, bâtiment ou partie d'un bâtiment) détenu pour en retirer des loyers et/ ou pour valoriser le capital.

Il n'est donc pas destiné :

- à être utilisé dans la production ou la fourniture de biens ou de services ou à des fins administratives,

- ou à être vendu dans le cadre de l'activité ordinaire.

17- Après sa comptabilisation initiale en tant qu'immobilisation corporelle, les immeubles de placement peuvent être évalués :

- soit au coût diminué du cumul d'amortissement et du cumul des pertes de valeurs selon la méthode utilisée dans le cadre général des immobilisations corporelles (méthode du coût),

- soit sur la base de la juste valeur (méthode de la juste valeur).

La méthode choisie est appliquée à tous les immeubles de placement jusqu'à leur sortie des immobilisations ou jusqu'à leur changement d'affectation (dans le cas d'un changement d'utilisation d'un immeuble de placement).

Dans le cas où la juste valeur d'un immeuble de placement détenu par une entité ayant opté pour la méthode de la juste valeur ne pourrait pas être déterminée de façon fiable, cet immeuble sera comptabilisé selon la méthode du coût et des informations seront communiquées dans l'annexe concernant la description de l'immeuble, les raisons pour lesquelles la méthode de la juste valeur n'a pas été appliquée, et si possible un intervalle d'estimation de cette juste valeur.

18- La perte ou le profit résultant d'une variation de la juste valeur d'un immeuble de placement est comptabilisé dans le résultat net de l'exercice au cours duquel il se produit.

La juste valeur doit refléter l'état réel du marché à la date de clôture de l'exercice.

Cas particulier d'un actif biologique

19- Un actif biologique est évalué lors de sa comptabilisation initiale et à chaque date de clôture à sa juste valeur diminuée des frais estimés du point de vente, sauf lorsque sa juste valeur ne peut pas être évaluée de manière fiable. Dans un tel cas, cet actif biologique doit être évalué à son coût diminué du cumul des amortissements et du cumul des pertes de valeur.

Une perte ou un profit provenant d'une variation de la juste valeur diminuée des frais estimatifs des points de vente est constaté dans le résultat net de l'exercice au cours duquel il se produit.

Evaluation des immobilisations : autre traitement autorisé

20- Selon le traitement de référence prévu à l'article 321-5, une immobilisation corporelle après sa comptabilisation initiale en tant qu'actif est comptabilisée à son coût diminué du cumul d'amortissement et du cumul des pertes de valeur.

Cependant une entité est autorisée à comptabiliser sur la base de leur montant réévalué les immobilisations corporelles appartenant à une ou plusieurs catégories d'immobilisations qu'elle aura préalablement définies.

21- Dans le cadre de cet autre traitement autorisé, chaque immobilisation concernée, après sa comptabilisation initiale en tant qu'actif, est comptabilisée à son montant réévalué, c'est-à-dire à sa juste valeur à la date de réévaluation, diminué du cumul des amortissements ultérieurs et du cumul des pertes de valeur ultérieures.

Les réévaluations sont effectuées avec une régularité suffisante pour que la valeur comptable des immobilisations concernées ne diffère pas de façon significative de celle qui aurait été déterminée en utilisant la juste valeur à la date de clôture.

La juste valeur des terrains et des constructions est habituellement leurs valeurs de marché.

Cette valeur est déterminée sur la base d'une estimation effectuée par des évaluateurs professionnels qualifiés.

La juste valeur des installations de production est également leurs valeurs de marché. En l'absence d'indications sur leurs valeurs de marché (installation spécialisée), elles sont évaluées à leurs coûts de remplacement net d'amortissement.

Après réévaluation, les montants amortissables sont déterminés sur la base des montants réévalués.

22- Lorsqu'une immobilisation corporelle est réévaluée par application d'un indice déterminé par rapport à son coût de remplacement net d'amortissement ou par référence à la valeur du marché, le cumul des amortissements à la date de réévaluation est ajusté proportionnellement à la valeur brute comptable de l'actif, de sorte que la valeur comptable de cet actif à l'issue de la réévaluation soit égale au montant réévalué.

23- Lorsque la valeur comptable d'un actif augmente à la suite d'une réévaluation, l'augmentation est créditée directement en capitaux propres sous le libellé écart de réévaluation.

Toutefois une réévaluation positive est comptabilisée en produit dans la mesure où elle compense une réévaluation négative du même actif, antérieurement comptabilisée en charge.

24- Lorsque la réévaluation d'un actif fait apparaître une perte de valeur (réévaluation négative), cette perte de valeur est imputée en priorité sur l'écart de la réévaluation antérieurement comptabilisé en capitaux propres au titre de ce même actif. Le solde éventuel (écart de réévaluation net négatif) est constaté en charge.

25- Toute perte de valeur d'un actif réévalué est traitée comme une réévaluation négative et vient donc en diminution de la réserve de réévaluation à concurrence de cette dernière.

26- Toutes reprises de perte de valeur d'un actif réévalué sont enregistrées comme une réévaluation lorsque la constatation de la perte de valeur a été antérieurement enregistrée comme une réévaluation négative.

27- Une immobilisation incorporelle ayant fait l'objet d'une comptabilisation initiale sur la base de son coût peut également être comptabilisé postérieurement à sa comptabilisation initiale sur la base de son montant réévalué, aux mêmes conditions que les immobilisations corporelles.

Cependant ce traitement n'est autorisé que si la juste valeur de l'immobilisation incorporelle peut être déterminée par référence à un marché actif.

5.2.2. Actifs financiers non courants (Immobilisations financières) : titres et créances

1- Les actifs financiers détenus par une entité, autres que les valeurs mobilières de placement et autres actifs financiers figurant en actif courant, font l'objet d'un enregistrement en comptabilité en fonction de leurs utilités et des motifs qui ont prévalu lors de leur acquisition ou lors d'un changement de leur destination, dans une des quatre catégories suivantes :


· titres de participation et créances rattachées, dont la possession durable est estimée utile à l'activité de l'entité, notamment parce qu'elle permet d'exercer une influence sur la société émettrice des titres ou d'en avoir le contrôle : participations dans les filiales, les entités associées ou les co-entreprises.


· titres immobilisés de l'activité de portefeuille, destinés à procurer à l'entité à plus ou moins longue échéance une rentabilité satisfaisante, mais sans intervention dans la gestion des entités dont les titres sont détenus,


· autres titres immobilisés, représentatifs des parts du capital ou de placements à long terme, que l'entité a la possibilité, ainsi que l'intention ou l'obligation de conserver jusqu'à leur échéance.


· Prêts et créances émis par l'entité et que l'entité n'a pas l'intention ou n'a pas la possibilité de vendre à court terme : créances clients et autres créances d'exploitation à plus de douze mois, prêts à plus de douze mois consentis à des tiers...

Ces quatre catégories d'actifs financiers constituent des immobilisations financières figurant en actifs non courants (toutefois, dans le cadre de l'élaboration des états financiers consolidés, les titres de participations et créances rattachées font l'objet de retraitements conformément aux règles de la consolidation).

Certaines entités, telles que celles qui opèrent dans le secteur financier ou dans le secteur des assurances, peuvent effectuer des distinctions différentes de celles proposées. Des informations sur les distinctions effectuées figurent alors dans l'annexe.

2- A la date d'entrée dans les actifs de l'entité, les actifs financiers sont comptabilisés à leur coût, qui est la juste valeur de la contrepartie donnée, y compris les frais de courtages, les taxes non récupérables et les frais de banque, mais non compris les dividendes et intérêts à recevoir non payés et courus avant l'acquisition.

3- Dans les états financiers individuels les participations dans les filiales, les co-entreprises ou les entités associées qui ne sont pas détenues dans l'unique perspective d'une cession dans un avenir proche, et les créances rattachées à ces participations sont comptabilisées au coût amorti.

Elles sont soumises à la clôture de chaque exercice à un test de dépréciation afin de constater une éventuelle perte de valeur, conformément aux règles générales d'évaluation des actifs.

4- Le coût amorti correspond au montant auquel l'actif financier (ou le passif financier) a été évalué lors de sa comptabilisation initiale, diminué des remboursements en principe, majoré ou diminué de l'amortissement cumulé de toute différence entre ce montant initial et le montant à l'échéance, et diminué de toute réduction pour perte de valeur ou de non recouvrabilité.

5- Les participations et créances rattachées détenues dans l'unique perspective de leur cession ultérieure ainsi que les titres immobilisés de l'activité de portefeuille sont considérés comme des instruments financiers disponibles à la vente et sont évalués, après leur comptabilisation initiale, à leur juste valeur qui correspond notamment :


· pour les titres cotés, au cours moyen du dernier mois de l'exercice,


· pour les titres non cotés à leur valeur probable de négociation, cette valeur pouvant être déterminée à partir de modèles et de techniques d'évaluation généralement admis.

Les écarts d'évaluation dégagés lors de cette évaluation à la juste valeur sont comptabilisés directement en diminution ou en augmentation des capitaux propres.

Les montants ainsi constatés en capitaux propres sont repris en résultat net de l'exercice

- lorsque l'actif financier est vendu, recouvré ou transféré,

- ou s'il apparaît une indication objective de dépréciation de l'actif (dans ce cas, la perte nette cumulée comptabilisée directement en capitaux propres doit être sortie des capitaux propres et enregistrée dans le résultat net de l'exercice, en tant que perte de valeur).

Lors de la sortie d'un instrument financier disponible à la vente, les écarts constatés par rapport à la comptabilisation initiale sont portés en résultat, sans compensation entre les charges et les produits relatifs à des actifs différents, sauf dans le cas d'instruments financiers de couverture.

6- Les placements détenus jusqu'à leur échéance ainsi que les prêts et créances émis par l'entité et non détenus à des fins de transaction sont évalués au coût amorti. Ils sont également soumis à la clôture de chaque exercice à un test de dépréciation afin de constater une éventuelle perte de valeur, conformément aux règles générales d'évaluation des actifs.

7- Les plus ou moins values dégagées lors d'une cession d'immobilisations financières sont comptabilisées à la date de cession, en produits ou en charges opérationnelles.

8- En cas de cession partielle d'une partie d'un placement particulier, la valeur d'entrée de la fraction conservée est estimée au coût d'achat moyen pondéré.

9- Des informations concernant la méthode de détermination de la valeur comptable des titres ainsi que la méthode de traitement des changements de valeur de marché pour les placements comptabilisés à la valeur de marché figurent dans l'annexe.

5.2.3. Stocks et en cours :

1- Les stocks correspondent à des actifs :


· détenus par l'entité et destinés à être vendus dans le cadre de l'exploitation courante,


· en cours de production en vue d'une éventuelle vente,


· correspondant à des matières premières ou fournitures devant être consommées au cours du processus de production ou de prestation de services.


· Dans le cadre d'une opération de prestation de services, les stocks correspondent au coût des services pour lequel l'entité n'a pas encore comptabilisé les produits correspondants.

Le classement d'un actif en stocks (actifs courants) ou en immobilisations (actifs non courants) s'effectue non pas sur la base de la nature de l'actif mais en fonction de sa destination ou de son usage dans le cadre de l'activité de l'entité.

2- Le coût des stocks comprend tous les coûts encourus pour amener les stocks à l'endroit et dans l'état où ils se trouvent :


· coûts d'acquisition (achats, matières consommables, frais liés aux achats...)


· coûts de transformation (frais de personnels et autres charges variables ou fixes à l'exception des charges qui pourraient être imputables à une utilisation non optimale de la capacité de production de l'entité),


· frais généraux, frais financiers (conformément aux dispositions de l'article 326-3) et frais administratifs directement imputables aux stocks.

Ces coûts sont calculés soit sur la base des coûts réels, soit sur la base de coûts prédéterminés (coûts standards) régulièrement révisés en fonction des coûts réels.

3- Lorsqu'il n'est pas possible de déterminer le coût d'acquisition ou de production par application des règles générales d'évaluation, les stocks sont évalués au coût d'acquisition ou de production des actifs équivalents constaté ou estimé à la date la plus proche de l'acquisition ou de la production desdits actifs.

4- Dans les cas où une évaluation sur la base des coûts entraîne des contraintes excessives ou n'est pas réalisable, les actifs en stock (autres que les approvisionnements) sont évalués en pratiquant sur leur prix de vente à la date de clôture de l'exercice un abattement correspondant à la marge pratiquée par l'entité sur chaque catégorie d'actifs.

5- Conformément aux principes de prudence, les stocks sont évalués au plus faible de leur coût et de leur valeur nette de réalisation. La valeur nette de réalisation correspondant au prix de vente estimé après déduction des coûts d'achèvement et de commercialisation.

Une perte de valeur sur stocks est comptabilisée en charge dans le compte de résultat lorsque le coût d'un stock est supérieur à la valeur nette de réalisation de ce stock.

Les pertes de valeur sur stocks sont déterminées article par article, ou, dans le cas d'actifs fongibles, catégorie par catégorie.

6- A leur sortie du magasin ou à l'inventaire, les biens interchangeables (fongibles) sont évalués, soit en considérant que le premier bien entré est le premier bien sorti (PEPS ou FIFO), soit à leur coût moyen pondéré d'acquisition ou de production.

La méthode utilisée pour l'évaluation et le suivi des stocks est indiquée dans l'annexe.

Cas particulier des produits agricoles

7- Les produits agricoles sont évalués lors de leur comptabilisation initiale et à chaque date de clôture à leur juste valeur diminuée des coûts estimés du point de vente.

Une perte ou un profit provenant d'une variation de la juste valeur diminuée des coûts estimatifs des points de vente est constaté dans le résultat net de l'exercice au cours duquel il se produit.

5.2.4. Subventions :

1- Les subventions publiques correspondent à des transferts de ressources publiques destinés à compenser des coûts supportés ou à supporter par le bénéficiaire de la subvention du fait qu'il s'est conformé ou qu'il se conformera à certaines conditions liées à ses activités.

2- Les subventions sont comptabilisées en produits dans le compte de résultat sur un ou plusieurs exercices au même rythme que les coûts auxquels elles sont rattachées et qu'elles sont censées compenser. Pour les immobilisations amortissables, le coût correspond à l'amortissement.

Ainsi les subventions liées à des actifs amortissables sont comptabilisées en produits dans les proportions de l'amortissement comptabilisé. Dans la présentation du bilan, les subventions liées à des actifs constituent des produits différés.

3- Une subvention destinée à couvrir des charges et pertes déjà encourues ou correspondant à un soutien financier immédiat à l'entité sans rattachement à des coûts futurs est comptabilisée en produits à la date à laquelle elle a été acquise.

4- La reprise d'une subvention finançant une immobilisation non amortissable est étalée sur la durée pendant laquelle l'immobilisation est inaliénable. A défaut de clause d'inaliénabilité, la subvention est reprise en résultat sur 10 ans selon un mode linéaire.

5- Les subventions publiques, y compris les subventions non monétaires évaluées à leur juste valeur ne sont comptabilisées en compte de résultat ou en actif que lorsqu'il existe une assurance raisonnable :


· que l'entité se conforme aux conditions attachées aux subventions,


· et que les subventions seront reçues

6- Dans le cas exceptionnel où l'entité est amenée à rembourser une subvention, ce remboursement est comptabilisé en tant que changement d'estimation comptable :


· le remboursement est en premier lieu imputé à tout produit différé non amorti lié à la subvention,


· l'excédent est comptabilisé en charges.

5.2.5. Provisions pour risques et charges :

1- Une provision pour charges est un passif dont l'échéance ou le montant est incertain. Elle est comptabilisée lorsque :


· une entité a une obligation actuelle (juridique ou implicite) résultant d'un événement passé,


· il est probable qu'une sortie de ressources sera nécessaire pour éteindre cette obligation,


· une estimation fiable du montant de cette obligation peut être faite.

2- Les pertes opérationnelles futures ne font pas l'objet d'une provision pour charges.

3- Le montant comptabilisé en provision pour charges en fin d'exercice correspond à la meilleure estimation des dépenses à supporter jusqu'à l'extinction de l'obligation concernée. Les provisions font l'objet d'une nouvelle estimation à la clôture de chaque exercice.

4- Une provision pour charges ne peut être utilisée que pour les dépenses pour lesquelles elle a été comptabilisée à l'origine.

5.2.6. Emprunts et autres passifs financiers :

1- Les emprunts et autres passifs financiers sont évalués initialement au coût, qui est la juste valeur de la contrepartie nette reçue après déduction des coûts accessoires encourus lors de leur mise en place.

Après acquisition, les passifs financiers autres que ceux détenus à des fins de transaction sont évalués au coût amorti, à l'exception des passifs détenus à des fins de transaction dont l'évaluation a été effectuée à la juste valeur.

Le coût amorti d'un passif financier est le montant auquel le passif financier a été évalué lors de sa comptabilisation initiale,

diminué des remboursements en principal,

majoré (ou diminué) de l'amortissement cumulé de toute différence entre le montant initial et le montant à l'échéance.

2- Les coûts accessoires encourus pour la mise en place d'un emprunt et les primes de remboursement ou d'émission d'emprunts sont étalés de manière actuelle sur la durée de l'emprunt.

Les coûts d'emprunt incluent :

les intérêts sur découverts bancaires et emprunts,

l'amortissement des primes d'émission ou de remboursement relatifs aux emprunts ainsi que l'amortissement des coûts accessoires encourus pour la mise en place des emprunts,

les charges financières correspondant à des opérations de location-financement,

les différences de change résultant des emprunts en monnaies étrangères, dans la mesure où elles sont assimilées à un ajustement des coûts d'intérêt.

Les coûts d'emprunts sont comptabilisés en charges financières de l'exercice au cours duquel ils sont encourus, sauf à ce qu'ils soient incorporés dans le coût d'un actif conformément à l'article suivant.

3- Autre traitement comptable autorisé :

Les coûts d'emprunts qui sont directement attribuables à l'acquisition, la construction ou la production d'un actif exigeant une longue période de préparation (plus de 12 mois) avant d'être utilisés ou vendus sont incorporés dans le coût de cet actif (investissement immobilier, stock vinicole.

L'incorporation des coûts d'emprunts est suspendue en cas d'interruption de l'activité productive, et elle cesse lorsque les activités indispensables à la préparation de l'actif préalablement à son utilisation ou à sa vente sont pratiquement toutes terminées.

Le montant incorporable dans le coût d'un actif correspond aux coûts d'emprunts qui auraient été évités si la dépense relative à l'actif concerné n'a pas eu lieu.

5.2.7. Evaluations des charges et produits financiers :

Les charges et produits financiers sont pris en compte en fonction de l'écoulement du temps et rattachés à l'exercice pendant lequel les intérêts ont couru.

Les opérations pour lesquelles un différé de paiement est obtenu ou accordé à des conditions inférieures aux conditions du marché sont comptabilisées à leur juste valeur, après déduction du produit financier ou du coût financier lié à ce différé.

L'écart entre la valeur nominale de la contrepartie et la juste valeur de l'opération, correspondant au coût estimatif du crédit obtenu ou accordé, est alors comptabilisé en charges financières dans les comptes de l'acquéreur et en produits financiers dans les comptes du vendeur.

6. Divergences entre le SCF et les normes IAS/IFRS :

Le SCF se veut totalement compatible avec les IAS/IFRS mais il, existe quelques nuances.

1. Le SCF prévoit des règles spécifiques pour les cas suivants :

Organisation et tenue de la comptabilité ;

Nomenclature des comptes ;

Enregistrement des opérations dans ces comptes.

Ces domaines ne font l'objet d'aucune norme internationale et ne sont pas traités dans les IAS/IFRS

2. Le SCF traite le cas particulier des petites entreprises qui sont autorisées à ne tenir qu'une comptabilité basée sur les mouvements de trésorerie alors que les IAS/IFRS n'envisagent aucune disposition particulière pour ces entreprises.

3. Les coûts de prestation des retraites et méthodes d'évaluation des charges à approvisionner à ce titre font l'objet de dispositions nombreuses et détaillées au niveau des IAS/IFRS, ces dispositions ne sont reprises que de façon très globale par le projet.

4. Le nouveau référentiel traite le domaine spécifique des banques et assurances et ne traite que de façon succincte le domaine des instruments financiers, des immeubles de placement et nécessite une prise en compte du texte complet des IAS/IFRS

5. L'inventaire permanent est obligatoire dans le SCF mais seulement autorisé dans les IAS/IFRS Par ailleurs, il existe des traitements alternatifs autorisés par les normes IAS/IFRS et non repris par le référentiel algérien :

Evaluation des immobilisations corporelles à la juste valeur à la clôture ;

Application de la méthode P.E.P.S. pour l'évaluation des stocks ;

Comptabilisation des coûts d'emprunts rattachés à l'acquisition, La construction, la production d'un actif identifié en tant que composante du prix de revient de l'actif ;

Comptabilisation d'une immobilisation donnant lieu à une subvention d'investissement à sa valeur d'acquisition diminuée du montant de la subvention reçue ;

Comptabilisation d'un changement de méthode comptable ou de correction d'erreur dans le résultat de l'exercice en cours.

Conclusion du chapitre II :

Réussir la migration vers le nouveau référentiel comptable SCF repose sur la planification d'une stratégie qui doit, au moins, respecter la hiérarchie des dix étapes qui vont être mentionnées dans le chapitre suivant. Le processus de convergence vers le nouveau système comptable financier (SCF) nécessite un investissement considérable en temps et en ressources financières et humaines, de même la véritable complicité de l'ensemble des parties prenantes au sein de l'entité (les dirigeants, les financiers, les comptables et les autres parties).

  Il est temps que tous les acteurs de la mise en oeuvre du SCF (managers, professionnels salariés et libéraux et les autres parties prenantes) se retroussent les manches sans plus tarder et relever le défi d'une convergence du PCN vers le SCF dans de bonnes conditions et dans des délais raisonnables


  Les professionnels de la comptabilité doivent suivre les pas de leurs ancêtres qui avaient réussi, en 1975, le passage du PCG de 1957 vers le PCN de 1975.

CHAPITRE III :

L'APPLICATION DU SCF ET

LA COMPARAISON

AVEC LE PCN

Introduction du chapitre III :

Le nouveau système comptable financier (SCF) est réalisé dans un cadre de réponse à une stratégie de convergence du langage comptable au plan mondial. Cette section montre les incidences d'application de ce référentiel sur le marché et les entreprises algériennes.

Section 1 : L'application du SCF en Algérie

1. La stratégie de passage du PCN au SCF23(*) :

Quelle stratégie doit adopter les entités algériennes, pour réussir, sans grandes difficultés, le passage du PCN de 1975 vers le nouveau système comptable et financier (SCF) ?

La réponse est simple: l'entité doit arrêter, par le biais de son organe de gestion, assisté éventuellement d'experts internes et externes spécialistes en la matière, une stratégie de passage. Il n'y a pas de modèle type de stratégie de passage du référentiel PCN vers le référentiel SCF. Chaque entité arrête une stratégie de passage qui s'accommode avec sa taille, la nature de l'activité qu'elle exerce, ainsi que les spécifités liées à son environnement interne et externe. Les entités doivent observer le principe sacrosaint dit «Le rapport avantages/coûts », qui tient compte de l'utilité de l'information comptable et financière pour les différents utilisateurs des états financiers, par rapport au coût de sa production.

La première adoption du SCF, dont la date de passage est le 1er Janvier 2010, doit s'effectuer en fonction d'une stratégie de passage prédéfinie, dont les principaux axes s'articulent, sur les étapes suivantes:

1- La formation.

2- L'élaboration d'un plan de comptes SCF.

3- Diagnostic du logiciel de traitement de l'information comptable.

4- La correspondance des comptes PCN/SCF au 31/12/2009.

5- Le bilan d'ouverture SCF au 01/ 01/2010 (avant retraitements).

6- L'élaboration du manuel des politiques comptables SCF.

7- Le retraitement des soldes SCF au 01/01/2010.

8- Le bilan d'ouverture SCF au 01/ 01/2010 (après retraitements).

9- La compilation des comptes 2010 selon le référentiel SCF.

10- L'établissement des états financiers SCF arrêtés au 31/12/2010.

1.1. La formation :


  La formation est la clé de voûte de la stratégie de ce passage. L'entité est dans l'obligation de faire bénéficier les différents acteurs de la première mise en place du SCF, d'une formation pratique focalisée sur Les principaux axes de la nouvelle comptabilité financière, qui s'inspire des normes comptables internationales IAS/IFRS.


  Le contenu de la formation pratique, assurée de préférence par des enseignants professionnels, doit s'articuler sur les axes principaux suivants:


* Le cadre conceptuel du SCF définissant les principes et conventions comptables, les hypothèses sous-jacentes de base, les caractéristiques qualitatives de l'information financière, ainsi que les définitions des principaux éléments des états financiers (actif, passif, capitaux propres, résultat, produits, charges et chiffres d'affaires).


* Les principes généraux d'évaluation et de comptabilisation.


* Les règles spécifiques d'évaluation et de comptabilisation.


* Les modalités particulières d'évaluation et de comptabilisation de certains éléments d'actif, de passif et de comptes de résultats.


* La présentation des états financiers.


* L'organisation de la comptabilité.


* La nomenclature des comptes et son fonctionnement.

1.2. L'élaboration d'un plan de comptes SCF :


Tel que défini par les annexes de l'arrêté du 26/07/2008, fixant les modalités d'application du SCF, chaque entité doit s'approprier d'un nouveau plan de comptes adapté à sa structure, son activité et ses besoins en information de gestion.


  Le SCF prévoit un cadre comptable à deux chiffres et à trois chiffres, dont l'application est obligatoire pour toutes les entités quelle que soit leur activité et quelle que soit leur taille. A l'intérieur de ce cadre, l'entité a la possibilité d'ouvrir les subdivisions jugées nécessaires pour répondre aux besoins de son organisation comptable.


1.3. Diagnostic du logiciel de traitement de l'information comptable :


L'entité doit réaliser un « diagnostic » du logiciel de traitement de l'information financière et comptable pour voir s'il est compatible avec les spécifités du nouveau système comptable financier.


  A la lumière des résultats de ce diagnostic, l'entité décidera des évolutions nécessaires selon les trois cas de figure suivants:


* Maintenir le logiciel s'il est compatible, en procédant aux paramétrages qui s'imposent ;


* Adapter le logiciel au nouveau système, en le développant par l'informaticien concepteur, s'il est adaptable;


* Abandonner l'ancien logiciel, s'il est incompatible et inadaptable, en le substituant par un nouveau logiciel conforme aux exigences édictées par le décret exécutif n° 09-l 10 du 07 avril 2009 fixant les modalités de tenue de la comptabilité aux moyens de systèmes informatiques.

1.4. La correspondance des comptes PCN/SCF au 31/12/2009 :


L'entité arrête les comptes au 31/12/2009 et les publie selon le référentiel PCN. Elle doit en outre procéder, en extra, en utilisant une feuille Excel, à la correspondance des comptes PCN vers les comptes appropriés SCF prévus par le plan de comptes SCF dûment arrêté par l'entité. L'entité s'assure que le total des soldes de la balance PCN est égal à celui des soldes de la balance SCF. Les comptes PCN qui ne trouvent pas leurs objets en SCF, leurs soldes, sont déversés au débit ou au crédit du compte 11 intitulé « Ajustements changements de méthodes comptables », tel que préconisé par l'instruction n° 02 du 29 octobre 2009 portant première application du SCF.


  Les comptes de situation de la balance SCF sont reclassés, selon les critères prévus par les modalités de présentation des états financiers, en actifs non courants, actifs courants, passifs non courants, passifs courants, sans pour autant omettre de reclasser les comptes de dettes dont la durée dépasse douze mois, comme comptes de capitaux.

1.5. Le bilan d'ouverture SCF au 01/01/2010 (avant retraitements) :


Une fois le logiciel de traitement de l'information financière et comptable sera compatible avec les exigences du SCF, la balance SCF 2009, dont les comptes sont reclassés, servira de l'ouverture du premier bilan SCF au 01/01/2010, avant de procéder à aucun retraitement des soldes antérieurs (2009).

1.6. L'élaboration du manuel des politiques comptables SCF :


La comptabilité financière SCF basée sur les normes comptables internationales IAS/IFRS est revêtue de nouvelles qualités. C'est une comptabilité optionnelle et c'est une comptabilité d'intention.


Comptabilité optionnelle, du fait que le SCF prévoie des méthodes d'évaluation au choix (coût historique ou juste de valeur pour les immeubles de placement), des méthodes référentielles et d'autres méthodes alternatives (en cas d'impossibilité d'évaluation des produits des contrats à long terme suivant la méthode de référence dite à l'avancement, c'est la méthode alternative à l'achèvement qui est retenue). La classification des actifs financiers, ainsi que les modalités de leur évaluation initiale et ultérieure, dépendent de l'intention du dirigeant quant à l'utilisation de ces instruments financiers.

1.7. Le retraitement des soldes SCF au 01/01/2010 :


Une fois le bilan d'ouverture avant retraitement établi au 01/01/2010, et le manuel de méthodes comptables arrêté selon le cadre conceptuel du SCF, l'entité doit entamer le retraitement prospectif des soldes au 01/01/2010 tel que préconisé par les termes de l'instruction n° 02 du 29 octobre 2009 portant première application du SCF.

1.8. Le bilan d'ouverture SCF au 01/01/2010 (après retraitements) :


Les ajustements consécutifs aux retraitements imposés par la première application du SCF sont imputés sur les capitaux propres du bilan d'ouverture au 1er janvier 2010. Les soldes retraités du premier bilan d'ouverture, au 01/01/2010, serviront de soldes de comparaison de la période 2009 lors de l'établissement des états financiers au 31/12/2010.

1.9. La compilation des comptes 2010 selon le référentiel SCF :


L'entité doit, sans plus tarder, entamer la prise en charge de la tenue de la comptabilité de l'exercice 2010, en enregistrant les opérations comptables selon le procédé SCF, tout en essayant de rattraper le retard accusé et mettre à jour la comptabilité. La compilation des comptes au titre de l'exercice 2010, ainsi que l'opération de retraitements prospectifs des soldes au 01/01/2010, vont de pair, et l'entité a jusqu'à la fin de l'année 2010 pour finaliser ces retraitements et réinjecter les ajustements au niveau des a-nouveaux au 01/01/2010.

1.10. L'établissement des états financiers SCF arrêtés au 31/12/2010 :


En finalisant la saisie des écritures comptables au titre de l'exercice 2010, ainsi que les retraitements prospectifs des soldes antérieurs à 2010, l'entité procède aux évaluations ultérieures, à la date de clôture au 31/12/2010, des éléments d'actifs et de passifs selon les règles d'évaluation prévues par le SCF.     

 Une fois la balance après inventaire arrêtée au 31/12/2010, l'entité établit les états financiers, en respectant la présentation préconisée par le SCF. Pour les besoins de la comparabilité, les états financiers clos le 31/12/2010 doivent comporter les soldes retraités au 31/12/2009. Il y a lieu de noter qu'en vertu du SCF, les états financiers sont arrêtés sous la responsabilité du dirigeant de l'entité, qui doit les approuver avant le 30 avril de l'année n+1 (2011), considérée comme date limite.

2. Les incidences de l'application du SCF :

Nonobstant les problèmes et les contraintes réels mais non insurmontables liés à la mise en place de la reforme, le passage du plan comptable national aux normes comptables internationales aura des répercussions positives profondes dans de multiples domaines :

· Le nouveau système comptable financier propose des solutions techniques à l'enregistrement comptable d'opérations ou de transactions non traitées par le PCN ;

· Il apportera plus de transparence et de fiabilité dans les comptes et dans l'information financière qu'il véhicule, ce qui renforcera la crédibilité des entreprises ;

· Il constituera une meilleure comparabilité dans le temps et dans l'espace des situations financières ;

· Il constituera une occasion pour les entreprises d'améliorer leur organisation interne et la qualité de leur communication avec les parties prenantes à l'information financière ;

· Il encouragera l'investissement du fait d'une meilleure lisibilité des comptes par les analystes financiers et les investisseurs ;

· Il favorisera l'émergence d'un marché financier tout en assurant la fluidité des capitaux ;

· Il améliorera le portefeuille des banques du fait de la production par les entreprises de situations plus transparentes ;

· Il facilitera le contrôle des comptes qui s'appuiera désormais sur des concepts et des règles clairement définis ;

· L'application par les entreprises des normes comptables internationalement reconnues, obligeant à une meilleure transparence des comptes, est une mesure de sécurité financière qui participe à l'instauration (ou la restauration) de la confiance.

3. Les enjeux et les impacts étendus sur les entreprises algériennes :

Les enjeux et Impacts du basculement aux normes IAS-IFRS sont dictés pour répondre aux objectifs ci-après :

· Assurer et faciliter la comparabilité des comptes pour un meilleur fonctionnement des marchés ;

· Protéger les investisseurs et préserver la confiance envers les marchés financiers ;

· Renforcer la compétitivité des marchés de capitaux et développer les opérations transfrontalières et les cotations sur d'autres bourses que la place locale ;

· Assurer une meilleure homogénéisation pour permettre une plus grande efficacité de la surveillance prudentielle et du contrôle de l'application des obligations des sociétés en matière d'information financière ;

· Focaliser davantage l'attention sur l'analyse des performances (Cash-flows) et des aspects stratégiques.

3.1. Les enjeux d'application du SCF :

Les enjeux majeurs concernent essentiellement deux grands axes :

ð Le système d'information ;

ð La communication financière.

Le système d'information de l'entreprise algérienne doit radicalement changer et ou s'adapter à la nouvelle donnée et pour être performant, il est indispensable de :

· Revoir l'organisation de la production de données financières, en rapprochant les éléments de gestion et de reporting interne des états financiers traditionnels ;

· Revaloriser la fonction comptable ;

· Changer les logiciels comptables.

La communication de l'information financière doit être repensée en fonction des nouvelles exigences introduites par les normes IAS/IFRS à savoir :

· Etats financiers de synthèse ;

· Information de type sectoriel ;

· Annexes détaillées et qualitatives ;

· Amélioration des délais d'élaboration et de fréquence de la communication financière ;

· Adaptation des systèmes de gestion et d'organisation de l'entreprise ;

· Pour les grands groupes et grandes entreprises, il y a lieu de s'assurer du coût lié à la conception et la mise en place de logiciels performants et adaptés à leurs besoins. Il s'agit de retenir les expériences du passé, afin d'aboutir à un bon rapport qualité/prix aujourd'hui et dans la foulée de ces normes beaucoup de cabinets conseils proposent déjà des solutions informatiques qu'il y a lieu de bien évaluer avant de s'engager.

3.2. Les impacts :

3.2.1. Les impacts opérationnels sur les entreprises :

Sont nombreux. Il s'agit dans ce contexte :

· D'évaluer le coût du basculement aux normes IAS/IFRS car ce dernier ne se fera pas sans un minimum de coût ;

· De créer un vaste chantier de formation de professionnels du métier de la comptabilité tant au niveau des cabinets qu'au niveau des entreprises, ce qui va constituer une oeuvre de longue haleine (voir expérience de mise en place du PCN de 1975) ;

· Certaines normes et concepts seront difficilement applicables en l'absence d'un véritable marché (juste valeur, valeur d'utilité, durée d'utilité, etc.) ;

· Nécessité de faire des arbitrages comptables, car les normes sont en général fondées sur des principes et privilégient la réalité économique d'une opération, ce qui ne répond pas toujours aux considérations commerciales ou fiscales par exemple ;

· Les risques de confusion entre l'application et l'interprétation des normes est nettement perceptible, car il s'agit de distinguer la frontière suivante : « Où commence l'application ? Où commence l'interprétation ? »

3.2.2. Les groupes des sociétés :

Le nouveau système comptable financier traite les cas de consolidation et les comptes combinés, Les comptes consolidés visent à présenter le patrimoine, la situation financière et le résultat d'un groupe d'entités comme s'il s'agissait d'une entité unique. Ainsi, toute entité, qui a son siège social ou son activité principale sur le territoire algérien et qui contrôle une ou plusieurs autres entités, établit et publie chaque année les états financiers consolidés de l'ensemble constitué par toutes ces entités.

Mais, la définition du SCF et la définition fiscale d'un groupe ne correspond pas à celle du code de commerce ni à certaines règles spécifiques qu'il énonce à propos du groupe de société. Or il existe déjà quelques groupes de sociétés en Algérie : groupe SONATRACH qui rassemble pas moins de 46 filiales dont 9 à l'étranger, groupe SONELGAZ, groupe SAIDAL pour le secteur public, groupe CEVITAL, MEHRI, pour le secteur privé.

4. La comparaison entre le PCN 1975 et le SCF24(*) :

Les changements majeurs ne portent pas sur la technique  comptable elle-même mais plus sur certaines règles de comptabilisation, d'estimation  et d'évaluation des actifs, des passifs et des charges et produits. Le changement  le plus important concerne le principe de la substance sur la forme soit la  primauté de l'économique sur le juridique. D'autre part, le nouveau système comptable financier traite de certaines opérations  importantes qui n'étaient pas prévues par le PCN de 1975.          

Le nouveau système comptable financier est plus complet que le PCN de  1975 parce qu'il est constitué d'une loi qui fixe des principes et des règles  pour la tenue comptable, d'un décret qui fixe le cadre conceptuel devant servir  de guide à l'élaboration des états financiers (donnant notamment les définitions des concepts et fixe les principes et conventions comptables), d'un arrêté qui  fixe les normes comptables, la nomenclature des comptes et les règles de leur  fonctionnement avec les modèles des états financiers et d'un glossaire qui donne  la définition de tous les termes utilisés pour faciliter la compréhension pour  tout lecteur.

L'existence de principes et de normes comptables met  fin aux interprétations possibles, facilite la tenue des comptabilités et leur  contrôle. Par ailleurs, le nouveau système comptable financier légalise le choix  de la tenue de la comptabilité au moyen informatique, alors que toutes les entités,  pour des raisons pratiques utilisaient l'outil informatique pour l'élaboration  de leur bilan comptable et bilan fiscal sans que ce système ne soit balisé en  termes de sécurité, d'identification de l'opérateur, de procédures de sauvegarde  et de procédures de clôture25(*).

La différence entre le PCN et le SCF réside dans la nomenclature des comptes et des sous comptes ainsi que le fonctionnement des comptes comme vous le savez dans l'ancien PCN 75 la classe 4 créance figure toujours dans l'actif et la classe 5 dettes dans le passif, alors que dans ce nouveau SCF la classe 4 comptes financiers et la classe 5 les disponibilités les deux comptes peuvent figurer sur l'actif tout comme le passif selon le cas.

4.1. Plans comptables compares :

Classes

PCN 1975

SCF 2010

I

Fonds propres

Comptes de capitaux

II

Investissements

Comptes d'immobilisations

III

Stocks

Comptes de stocks et en-cours

IV

Créances

Comptes de tiers

V

Dettes

Comptes financiers

VI

Charges

Comptes de charges

VII

Produits

Comptes de produits

VIII

Résultats

 
 
 

Comptes spéciaux (0-8 et 9)

Tableau N°2 : Plans comptables compares  

4.2. Plans comptables compares (Cadres comptables) :

CADRE COMPTABLE PCN 1975

Ordonnance n°75-35 du 29 Avril 1975

Et arrêté du 09/10/1999, portant adaptation du PCN à l'activité des holdings et à la consolidation des comptes de groupe

CADRE COMPTABLE SCF 2010

Loi n°07-11 du 25/11/2007

Décret n° 08-156 du 28/05/2008

Arrêté du 26/07/2008 - (JO n°19 du 25/03/2009)

I/- FONDS PROPRES

10 - Fonds social

11 - Fonds personnel

12 - Primes liées au fonds social

13 - Réserves

14 - Subventions d'investissement

15 - Ecart de réévaluation

16 - Autres fonds propres

17 - Liaison inter-unités

18 - Résultats en instance d'affectation

19 - Provisions pour pertes et charges

II/- INVESTISSEMENTS

20 - Frais préliminaires

21 - Valeurs incorporelles

22 - Terrains

24 - Equipements de production

25 - Equipements sociaux

28 - Investissements en cours

29 - Amortissements des investissements

III/- STOCKS

30 - Marchandises

31 - Matières et fournitures

33 - Produits semi-ouvrés

34 - Produits et travaux en cours

35 - Produits finis

36 - Déchets et rebuts

37 - Stock à l'extérieur

38 - Achats

39 - Provisions pour dépréciation - stocks

IV/- CREANCES

40 - Comptes débiteurs du passif

42 - Créances d'investissements

43 - Créances de stocks

44 - Créances sur associés & stés apparentées

45 - Avances pour compte

46 - Avances d'exploitation

47 - Créances sur clients

48 - Disponibilités

49 - Provisions pour dépréciation - créances

V/- DETTES

50 - Comptes créditeurs de l'actif

52 - Dettes d'investissements

53 - Dettes de stocks

54 - Détention pour compte

55 - Dettes envers les associés et Stés appart.

56 - Dettes d'exploitation

57 - Avances commerciales

58 -Dettes financières

VI/- CHARGES

60 - Marchandises consommées

61 - Matières et fournitures consommées

62 - Services

63 - Frais de personnel

64 - Impôts et taxes

65 - Frais financiers

66 - Frais divers

68 - Dotations aux amortissements et aux

provisions

69 - Charges hors exploitation

VII/- PRODUITS

70 - Ventes de marchandises

71 - Production vendue

72 - Production stockée

73 - Production de l'entreprise p/elle même

74 - Prestations fournies

75 - Transfert de charges de production

76 - Revenus financiers

77 - Produits divers

78 - Transfert de charges d'exploitation

79 - Produits hors exploitation

VIII/- RESULTATS

80 - Marge brute

81 - Valeur Ajoutée

83 - Résultat d'exploitation

84 - Résultat hors exploitation

85 - Résultat de liquidation

88 - Résultat de l'exercice

89 - Cessions inter-unités

I/- COMPTES DE CAPITAUX

10 - Capital, réserves et assimilés

11 - Report à nouveau

12 - Résultat de l'exercice

13 - Produits et charges différés - HCE

15 - Provisions pour charges - PNC

16 - Emprunts et dettes assimilés

17 - Dettes rattachées à des participations

18 - Comptes de liaison des Ets & Stés en participation.

II/- COMPTES D'IMMOBILISATIONS

20 - Immobilisations incorporelles

21 - Immobilisations corporelles

22 - Immobilisations en concession

23 - Immobilisations en cours

26/27 - Immobilisations financières

28 - Amortissement des immobilisations

29 - Pertes de valeurs des immobilisations

III/- STOCKS & ENCOURS

30 - Marchandises

31 - Matières premières et fournitures

32 - Autres approvisionnements

33 - Encours de production de biens

34 - Encours de production de services

35 - Stocks de produits

36 - Stocks provenant d'immobilisations

37 - Stocks à l'extérieur (en consignation)

38 - Achats stockés

39 - Pertes de valeur sur stocks et encours

IV/- COMPTES DE TIERS

40 - Fournisseurs et comptes rattachés

41 - Clients et comptes rattachés

42 - Personnel et comptes rattachés

43 - Organismes sociaux et comptes rattachés

44 - Etat, collectivités publiques, Org. Internat.

45 - Groupe et associés

46 - Débiteurs divers et créditeurs divers

47 - Comptes transitoires ou d'attente

48 - Charges ou produits constatés d'avance et

provisions

49 - Pertes de valeur sur comptes de tiers

V/- COMPTES FINANCIERS

50 - Valeurs mobilières de placement

51 - Banques, établissements financiers et

assimilés

52 - Instruments financiers dérivés

53 - Caisse

54 - Régies d'avances et accréditifs

58 - Virements internes

59 - Pertes de valeur sur actifs financiers courants

VI/- CHARGES

60 - Achats consommés

61 - Services extérieurs

62 - Autres services extérieurs

63 - Charges de personnel

64 - Impôts, taxes et versements assimilés

65 - Autres charges opérationnelles

66 - Charges financières

67 - Elément extraordinaires (Charges)

68 - Dotations aux amortissements, provisions et

pertes de valeur

69 - Impôts sur les résultats et assimilés

VII/- PRODUITS

70 - Ventes de marchandises et de produits

fabriqués, ventes de prestations de services et

produits annexes

72 - Production stockée (ou déstockée)

73 - Production immobilisée

74 - Subventions d'exploitation

75 - Autres produits opérationnels

76 - Produits financiers

77 - Eléments extraordinaires (Produits)

78 - Reprises sur pertes de valeur et provisions

(Cf. Compte 12)

COMPTES SPECIAUX

0 - Engagements (hors bilan)

8 - Opérations particulières

9 - Comptabilité analytique de gestion

Tableau N°3 : Plans comptables compares (Cadres comptables) 

4.3. Plans comptables compares (Nomenclatures) :

- PCN 1975 -

- SCF 2010 -

Classe 1 : Fonds propres

10 - Fonds Social

100 - Apport de l'Etat

101 - Apport des collectivités locales

102 - Apport des E.P.E

103 - Apport des sociétés privées

104 - Apport des particuliers

109 - Apports amortis

11 - Fonds personnel

110 - Fonds d'exploitation

119 - Compte de l'exploitant

12 - Primes liées au fonds social

120 - Prime d'apports

121 - Prime de fusion

122 - Prime d'émission

123 - Prime de conversion d'obligations en

Actions

13 -Réserves

130 - Réserve légale

131 - Réserves réglementées

132 - Réserves statutaires

133 - Réserves contractuelles

134 - Réserves facultatives

135 - Réserves consolidées

(Cf. compte 44011)

(Cf. Compte 18).

(Cf. Classe 8).

14 - Subventions d'Investissement

141 - Subventions reçues

147 - Subventions inscrites à produits

Exceptionnels

15 - Ecart de réévaluation

150 - Ecart en franchise d'impôt

151 - Ecart imposable

152 - Ecart rapporté au résultat

(Cf. Compte 19)

(Cf. Comptes 52)

(Cf. Compte 55)

16 - Autres fonds propres

160 - Actions reçues de l'Etat

161 - Différence de consolidation

162 - Intérêts minoritaires hors groupe

163 - Ecart de conversion lié à consolidation

169 - Autres fonds propres

17 - Liaisons inter-unités

174 - Créances inter Unités

175 - Dettes inter Unités

(Cf. Compte 896)

(Cf. Compte 897)

(Cf. Comptes 448 et 558)

Classe 1 : Comptes de Capitaux

10 - Capital, Réserves & Assimilés

101 - Capital émis ou Capital Social

101 - Fonds de dotation

101 - Capital social

1011 - Capital souscrit non appelé

1012 - Capital souscrit appelé, non versé

1013 - Capital souscrit, appelé, versé

10136 - Capital non amorti

10137 - Capital amorti

10105 - Fonds d'exploitation

108 - Compte de l'exploitant

103 - Primes liées au Capital

1033 - Primes d'apport

1032 - Primes de fusion

1031 - Primes d'émission

1034 - Primes de conversion d'obligations en actions

1035 - Bons de souscription d'actions

106 - Réserves

1061 - Réserve légale

1064 - Réserves réglementées

10641 - Plus-value nette à Long terme

10643 - Réserves consécutives à l'octroi d'avantages ou de subventions.

1063 - Réserves statutaires ou contractuelles

10631 - Réserves statutaires

10632 - Réserves contractuelles

1065 - Réserves ordinaires

1067 - Réserves consolidées

1068 - Autres Réserves

10681 - Réserves de propre assureur

10688 - Réserves diverses

109 - Actionnaires : Capital souscrit non appelé

11 - Report à nouveau

110 - Report à nouveau (Bénéfice)

119 - Report à nouveau (Déficit)

12 - Résultat de l'exercice

13 - Produits et charges différés : hors cycle d'exploitation

131 - Subventions d'équipements

132 - Autres subventions d'investissements

133 - Impôts différés : Actif

134 - Impôts différés : Passif

138 - Autres produits et charges différés

1386 - Autres charges différées

1387 - Autres produits différés

104 - Ecart d'évaluation

105 - Ecart de réévaluation

1051 - Ecart de réévaluation légale

1052 - Ecart de réévaluation libre

107 - Ecart d'équivalence

14 - (disponible)

15 - Provisions pour charges : Passif non courant

16 - Emprunts et dettes assimilées

17 - Dettes rattachées à des participations

18 - Comptes de liaisons des établissements et sociétés

en participation

181 - Comptes de liaison des établissements

1814 - Créances inter Unités

1815 - Dettes inter Unités

186 - Biens et prestations de services échangés entre établissements (Charges)

187 - Biens et prestations de services échangés entre établissements (Produits)

188 - Comptes de liaisons des sociétés en participation.

18 - Résultat en instance d'affectation

180 - Report à nouveau (Bénéfice)

189 - Report à nouveau (Déficit)

19 - Provisions pour pertes & charges

190 - Provisions pour pertes probables

198 - Provision : participation travailleurs

(Cf. Compte 190)

(Cf. Compte 199)

195 - Provisions pour charges à répartir

199 - Autres provisions

(Cf. Compte 190)

Classe 2 : Investissements

20 - Frais préliminaires

200 - Frais relatif au pacte social

201 - Frais d'emprunt

202 - Frais d'investissement

203 - Frais de formation professionnelle

204 - Frais de fonctionnement antérieur au

Démarrage

205 - Frais d'études et de recherches

206 - Prime de remboursement

207 - Ecart d'acquisition

208 - Frais exceptionnels

209 - Résorption des frais préliminaires

21 - Valeurs incorporelles

210 - Fonds de commerce

212 - Droit à la propriété industrielle et

Commerciale

22- Terrains

220 - Terrains de construction et chantiers

224 - carrières et gisements

226 - Autres terrains

24 - Equipements de production

240 - Bâtiments

241 - Ouvrages d'infrastructure

(Cf. Compte 250)

242 - Installations complexes

243 - Matériel et outillage

11 - Report à nouveau

110 - Report à nouveau (Bénéfice)

119 - Report à nouveau (Déficit)

15 - Provisions pour charges : passifs non courants

(Cf. Compte 1584)

153 - Provision pour pension et obligations similaires

1531 - provisions pour avantages du personnel

(Cf. Compte 4284)

155 - Provisions pour impôts

156 - Provisions pour renouvellement des

immobilisations (concessionnaires)

(immobilisations par composant)

158 - Autres provisions pour charges

1581- Provision pour remise en état ou de démantèlement

1582 - Provisions pour garanties données aux clients

1583- Provisions pour pertes à terminaison (contrats déconstruction déficitaires)

1584 - Provisions pour procès et litiges

1585 - Autres provisions résultant d'obligation légale ou d'obligation implicite

Classe 2 : Immobilisations

A comptabiliser directement en charges par nature. (*)

Sauf pour les frais préliminaires déjà engagés

antérieurement à l'application du SCF, ils continueront à

être résorbés, selon le plan initial, jusqu'à leur extinction

et ce, en vertu de l'article 8 de la LFC 2009, modifiant et complétant l'article 169-3 du CID.

(Cf. Compte 169).

(Cf. Compte 207 : immobilisations incorporelles)

(*) NOUS RECOMMANDONS LA CREATION PROVISOIRE D'UN SOUS COMPTE INTITULE :

482 - FRAIS PRELIMINAIRES ANTERIEURS AU NSCF

20 - Immobilisations incorporelles

207 - Ecart d'acquisition (goodwill)

2071 - Ecart d'acquisition positif - goodwill

2072 - Fonds de commerce

203 - Frais de développement (activés)

204 - Logiciels informatiques & assimilés

205 - Concessions et droits similaires, brevets,

licences, marques, logo ...

208 - Autres immobilisations incorporelles

2081 - Actif environnemental

21 - Immobilisations corporelles

211 - Terrains

2111 - Terrains nus

2112 - Terrains aménagés

2114 - Terrains de gisement (mines et carrières)

2115 - Terrains bâtis

212 - Agencements et aménagements de terrain

2121- terrains nus

2122 - terrains aménagés

2124 - terrains de gisement (mines et carrières)

2125 - terrains bâtis

213 - Constructions

2131 - Bâtiments

2135 - Installations générales, agencements,

aménagement des constructions

2138 - Ouvrages d'infrastructure

214 - Immeubles de placement (*)

2141 - Terrains

2142 - Bâtiments

2143 - Logements du personnel

2147 - Install. Gles, Agct et Aménagt Immeuble placement

215 - Installations techniques, matériels et outillage industriels

2151 - Installations complexes spécialisées

2153 - Installations à caractère spécifique

2154 - Matériel industriel

2155 - Outillage industriel

2157 - Agencements et aménagements du matériel et outillage industriels

244 - Matériel de transport

245 - Equipement de bureautique

2450 - Mobilier de bureau

2451 - Matériel de bureau

2455 - Equipement informatique

2456 - Equipement de communication

246 - Emballages récupérables

247 - Agencements & Installations

(Cf. compte 252)

(Cf. Compte 529)

25 - Equipements sociaux

28 - Investissements en cours

29- Amortissements des Investissements

294 - Amortis. Equipements de production

2940 - Amortissement des bâtiments

2942 - Amortissement installation Complexes

2943 - Amortissement Matériel & Outillage

2944 - Amortissement Matériel transport

2945 - Amortissement Equipements de bureau

2946 - Amortissement Emballage récupérable.

2947 - Amortissement Agencements & Installations

295 - Amortissement Equipements Sociaux

218 - Autres immobilisations corporelles

2182 - Matériel de transport

2184 - Mobilier

2183 - Matériel de bureau et matériel et informatique

2185 - Actifs biologiques (plantes et animaux vivants)

2186 - Emballages récupérables

2181 - Installations générales, agencements,

aménagements divers.

2187 - Mobilier et équipements ménagers

22 - Immobilisations mises en concession

221 -Terrains en concession

222 - Agencements et aménagements des terrains

en concession

223 - Constructions en concession

225 - Installations techniques en concession

228 - Autres immobilisations corporelles en concession

229 - Droits du concédant

(Cf. Compte 214)

2187 - Mobilier et équipements ménagers

23 - Immobilisations en cours

232 - Immobilisations corporelles en cours

2321 - Terrains

2323 - Constructions

2325 - Installations techniques, matériel et outillage industriels

2328 - Autres immobilisations corporelles

237 - Immobilisations incorporelles en cours

238 - Avances et acomptes versés sur commandes d'immobilisations

2380 - Avances et acomptes versés sur commandes

d'immobilisations incorporelles

2381 - Avances et acomptes versés sur commandes

d'immobilisations corporelles

2382 - Avances et acomptes versés sur commandes d'immobilisations mises en concession

24 - Actifs destinés à être cédés (*)

241 - Actif isolé destiné à être cédé

242 - Groupes d'actifs destinés à être cédés

28- Amortissements des Immobilisations

280 - Amortissement immobilisations incorporelles

2803 - Amortissement frais de développement (activés)

2804 - Amortissement des logiciels informatiques et assimilés

2805 - Amortissement concessions et droits similaires, brevets licences, marques ...

2807 - Amort. Ecart d'acquisition (GW)

2808 - Amort. Autres immobilisations incorporelles

281 - Amortissement immobilisations corporelles

2812 - Amortissement des agencements et

aménagement des terrains

2813 - Amortissement des constructions

2814 - Amortissement des immeubles de placement évalués au coût amorti

2815 - Amortissement installations techniques

2817 - Amortis des immobilisations acquises par crédit bail

2818 - Amortissement des autres immobilisations

corporelles

282 - Amortissement des immobilisations mises en concession

(Cf. Compte 2818)

29- Pertes de valeur sur Immobilisations

290 - Pertes de valeur S/Immobilisations incorporelles

2903 - PDV sur frais de Développement (activés)

2904 - PDV sur logiciels et assimilés

2905 - PDV sur concessions et droits similaires,

brevets, licences, marques ...

2907 - PDV sur écart d'acquisition

2908 - PDV sur autres immobilisations incorporelles

291 - Pertes de valeur s/Immob. Corporelles

2912 - PDV sur Agencements et aménagements des terrains

2913 - PDV sur constructions

2915 - PDV sur Installations techniques

2918 - PDV sur autres immobilisations corporelles

292 - PDV sur immobilisations mises en concession

293 - PDV sur immobilisations en cours

296 - PDV sur participations et créances rattachées à des participations

297 - PDV sur autres titres immobilisés

298 - PDV sur autres actifs financiers immobilisés

Classe 3 : Stocks

30 - Marchandises

31 - Matières et fournitures

33 - Produits semi-ouvrés

34 - Produits et travaux en cours

35 - Produits finis

36 - Déchets & rebuts

37 - Stocks à l'extérieur

38- Achats (inventaire permanent)

380 - Achats de Marchandises

381 - Achats de Matières & fournitures

39 - Provisions pour dépréciation stocks

390 - Dépréciation des Marchandises

391 - Dépréciation Matières & fournitures

Classe 4 : Créances

40 - Comptes débiteurs du passif

42 - Créances d'Investissement

421 - Titres de participation

4210 - Titres de participation consolidés

42100 - Actions cotées consolidées

42101 - Actions non cotées consolidées

(Cf. Compte 4219)

4211 - Titres de participations mis en équivalence

42110 - Actions cotées

42111 - Actions non cotées

4213 - Parts sociales

4219 - Autres titres de participations

(Cf. Compte 446)

(Cf. Compte 446)

(Cf. Compte 448)

(Cf. Compte 552)

422 - Bons et Titres participatifs

4220 - Bons

4221 - Titres participatifs

423 - Titres de placement

4231 - Actions

4232 - Obligations

4233 - Autres titres de placement

424 - Prêts

Classe 3 : Stocks & Encours

30 - Marchandises

31 - Matières premières et fournitures

32 - Autres approvisionnements

321 - Matières consommables

322 - Fournitures consommables

326 - Emballages

(Cf. Compte 351)

33 - Encours de production de biens

331 - Produits en cours

335 - Travaux en cours

34 - Encours de production de services

341 - Etudes en cours

345 - Prestations de services en cours

35 - Stocks de Produits

351 - Produits intermédiaires

355 - Produits finis

358 - Produits résiduels ou matières de récupération (déchets et rebuts)

36 - Stocks provenant d'Immobilisations

37 - Stocks à l'extérieur (en cours de route, en dépôt ou en consignation)

38- Achats stockés (I.P)

380 - Marchandises stockées

381 - Mat. 1ères & Fournitures stockées

382 - Autres approvisionnements stockés

383 - Frais accessoires (indirects) d'achat (I.P)

39 - Perte de valeur sur stocks et encours

390 - PDV s/stocks de marchandises

391 - PDV s/Matières 1ères & fournitures

392 - PDV s/autres approvisionnements

393 - PDV s/encours de production de biens

394 - PDV s/encours de production services

395 - PDV s/stocks de produits

397 - PDV s/stocks à l'extérieur

409 - Fournisseurs débiteurs

4097 - Fournisseurs : Autres avoirs

40971 - Fournisseurs d'exploitation

40974 - Fournisseurs d'immobilisation

26 - Participations et créances rattachées à des participations

261 - Titres de filiales (Actions)

262 - Autres titres de participation

265 - Titres de participation évalués par équivalence (entreprises associées)

(Cf. Compte 262)

(Cf. Compte 262)

266 - Créances rattachées à des participations (groupe)

267 - Créances rattachées à des participations (hors groupe)

268 - Créances rattachées à des sociétés en participation (SEP)

269 - Versements restant à effectuer sur titres de

participation non libérés

27 - Autres immobilisations financières

271 - Titres immobilisés autres que les TIAP

272 - Titres représentatifs de droit de créance (obligations, bons)

273 - Titres immobilisés de l'activité du portefeuille (TIAP)

274 - Prêts et créances sur contrat de location financement

2741 - Prêts participatifs

2742 - Créances sur contrat de leasing

2743 - Prêts au personnel

2748 - Autres prêts

 

425 - Avances et acomptes sur

Investissements

426 - Cautionnements versés

427 - Produits à recevoir

428 - Placements financiers

4281 - Bons de Caisse (BDC > 1 an)

4282 - Dépôts à terme (DAT > 1 an)

4289 - Autres placements (APF > 1 an)

429 - Autres créances d'investissements

4290 - Billets de fonds à recouvrer

4292 - Cession d'investissements

(Cf. Compte 552)

43 - Créances de Stocks

(Cf. Compte 40)

430 - Avances aux fournisseurs

435 - Consignations versées

438 - Remises à obtenir

44 - Créances sur associés et sociétés

Apparentées

(Cf. Compte 555)

440 - Associés : Apports

(Cf. Compte 4402)

4401 - Associés : apports en numéraires

44010 - Associés apports appelés

44011 - Associés apports non appelés

(Cf. Compte 238)

275 - Dépôts et cautionnements versés

(Cf. Comptes 2768, 4287, 441,518)

276 - Autres créances immobilisées

2761 - Créances diverses

2768 - Intérêts courus

27682 - Sur titres immobilisés (droit de créance)

27684 - Sur Prêts et contrat de leasing

27685 - Sur dépôts et cautionnements

27688 - Sur créances diverses

462 - Créances sur cession d'immobilisation

4620 -Billets de fonds à recevoir

4622 - Autres créances sur cession d'immobilisation

279 - Versements restant à effectuer sur titres immobilisés non libérés

Classe 4 : Comptes de tiers

409 - Fournisseurs débiteurs

4091 - Fournisseurs : Avances et acomptes versés sur commandes

4096 - Fournisseurs : Créances pour emballages et matériel à rendre

4098 - R.R.R à obtenir et autres avoirs non encore reçus

45 - Groupes & Associés

451 - Opérations groupe

455 - Associés : Comptes courants

4551 - Principal

4558 - Intérêts courus

456 - Associés : Opérations sur le Capital

4561 - Associés comptes d'apport en Société

45611 - Apports en nature

45615 - Apports en numéraires

(Cf. compte 109)

4402 - Associés apports en nature

441 - Actionnaires : Capital appelé non versé

442 - Associés : verst s/ augmentation capital

(Cf. Compte 553)

(Cf. Compte 444)

(Cf. Compte 551)

446 - Dividendes à recevoir

448 - Créances sur sociétés apparentées

45 - Avances pour compte

454 - Impôts sur les placements à terme

456 - Impôts sur les revenus des VMP

457 - Taxes récupérables et précompte

4572 - TVA déductible sur investissements

4573 - TVA déductible sur biens & services

4575 - Précompte

458 - TVA à régulariser

459 - Autres avances pour compte

(Cf. Compte 4292)

(Cf. Compte 528)

(Cf. Compte 428)

(Cf. Compte 45611)

4562 - Apporteurs : Capital appelé non versé

45621 - Actionnaires : Capital souscrit et appelé, non versé

45625 - Associés : Capital appelé, non versé

4563 - Associés : Versements reçus sur augmentation de capital

4564 - Associés : versements anticipés

4566 - Actionnaires défaillants

4567 - Associés : Capital à rembourser

(Cf. Compte 266)

458 - Associés : Opérations faites en commun ou en groupement (GIE)

4581 -Opérations courantes

4588 - Intérêts courus

44 - Etat, collectivités publiques, organismes internationaux et comptes rattachés

(Cf. Compte 4442)

(Cf. Compte 4442)

445 - Etat : Taxes sur le chiffre d'affaires

4456 - Taxes sur le chiffre d'affaires déductibles

44562 - TVA sur immobilisations

44563 - TVA transférée par d'autres entreprises

44566 - TVA sur autres biens et services

44567 - Crédit de TVA à reporter

44568 - Taxes assimilées à la TVA

4458 - TVA à régulariser ou en attente

44583 - Remboursement de TVA demandé

44584 - TVA récupérée d'avance

44586 - TVA sur factures d'achats non parvenues

46 - Débiteurs divers et créditeurs divers

462 - Créance sur cessions d'immobilisation

464 - Dettes sur acquisition VMP et instruments financiers dérivés

465 - Créances sur cessions VMP et instruments financiers dérivés

(Cf. Comptes 466 et 566)

(Cf. Compte 480)

(Cf. Compte 566)

(Cf. Compte 477)

46 - Avances d'exploitation

462 - Avances sur services

463 - Avances au personnel

464 - Avances sur impôts et taxes

465 - Avances sur frais financiers

466 - Avances sur frais divers

468 - Frais comptabilisés d'avance

469 - Dépense en attente d'imputation

47 - Créances sur Clients

470 - Clients

471 - Clients retenue de garantie

477 - Produits à recevoir

478 - Factures à établir

479 - Effets à recouvrer

(Cf. Compte 469)

(Cf. Compte 579)

(Article 8 LFC 2009 et Art. 169-3 CID)

(Cf. Compte 468)

(Cf. Compte 577)

467 - Autres comptes débiteurs ou créditeurs

4671 - Fonds en dépôt chez le Notaire

4674 - Débiteurs divers

4675 - Créditeurs divers

468 - Diverses charges à payer et produits à recevoir

4686 - Charges à payer

4687 - Produits à recevoir

(Cf. Compte 4016)

425 - Personnel : avances et acomptes

(Cf. Compte 444)

(Cf. Compte 4674)

486 - Charges constatées d'avance

(Cf. Compte 476)

41 - Clients et comptes rattachés

411 - Clients

4111 - Clients : Ventes de biens et services

4117 - Clients : Retenues de garantie

416 - Clients douteux (ou litigieux)

417 - Créances s/travaux ou prestations en cours

418 - Clients : produits non encore facturés

4181 - Clients : Factures à établir

4188 - Clients : Intérêts courus

413 - Clients : Effets à recevoir

47 - Comptes transitoires ou d'attente

476 - Dépenses en attente d'imputation

477 - Recettes en attente d'imputation

48 - Charges ou produits constatés d'avance et provisions

481 - Provisions, passif courant

482 - Frais préliminaires antérieurs au NSCF

486 - Charges constatées d'avance

487 - Produits constatés d'avance

(Cf. Compte 423)

(Cf. Compte 4231)

(Cf. Compte 4232)

(Cf. Compte 4239)

48 - Disponibilités

480 - Fonds en dépôt chez le Notaire

483 - Comptes au Trésor

484 - Comptes dans les Ets financiers

485 - Comptes bancaires

486 - Comptes postaux

(Cf. Comptes 427 ou 565)

487 - Caisse

4871 - Caisse Siège Social

4872 - Caisse Succursale

488 - Régie et accréditifs

489 - Virements de fonds

49 - Provisions pour dépréciation des

Créances

492 - Provision s/créances d'investissement

493 - Provision s/créances de stocks

494 - Provision s/associés et Stés apparentée

495 - Provision sur avances pour compte

496 - Provision sur avances d'exploitation

497 - Provision sur créances - clients

498 - Provisions sur autres créances

Classe 5 : Comptes financiers

50 - Valeurs mobilières de placement

501 - Part dans les entreprises liées

502 - Actions propres

503 - Autres actions ou titres conférant un droit de propriété

5031 - Titres cotés

5035 - Titres non cotés

506 - Obligations, bons du Trésor et bons de caisse à court terme

5061 - Obligations

5065 - Bons du Trésor

5067 - Bons de caisse à court terme

508 - Autres VMP et créances assimilées

5081 - Autres valeurs mobilières

5082 - Bons de souscription

5088 - Intérêts courus sur obligations, bons et valeurs assimilées

509 - Versements restant à effectuer sur VMP non libérées

51 - Banque, établissements financiers & assimilés

511 - Valeurs à l'encaissement

5111 - Coupons échus à l'encaissement

5112 - Chèques à encaisser

5113 - Effets à l'encaissement

5114 - Effets à l'escompte

4671 - Fonds en dépôt chez le notaire

515 - Trésor Public et Etablissements publics

(Cf. Compte 517)

512 - Banques

5121 - Comptes courants en Dinars

5124 - Comptes en devises

517 - Autres organismes financiers

5174 - Chèques Postaux

5176 - Sociétés de bourse

5177 - Autres établissements financiers

518 - Intérêts courus (à recevoir ou à payer)

52 - Instruments financiers dérivés

521 - Instruments financiers et produits dérivés : Actif

529 - Instruments financiers et produits dérivés : Passif

53 - Caisse

531 - Caisse siège social

5311 - Caisse en Dinars

5314 - Caisse en devises

532 - Caisse succursale (ou unité)

5320 - Caisse : Succursale ou Usine A

5321 - Caisse : Succursale ou Usine B

54 - Régies d'avances et accréditifs

541 - Régies d'avances

542 - Accréditifs

58 - Virements internes

581 - Virements de fonds

588 - Autres virements internes

59 - Pertes de valeurs sur actifs financiers courants

591 - PDV sur valeurs en banques et établissements financiers

5912 - Provisions sur valeurs en banques

5915 - Provisions sur établissements financiers

5917 - Provisions sur autres organismes financiers

594 - PDV sur régies d'avances et accréditifs

49 - Pertes de valeur sur comptes de tiers

495 - PDV sur Comptes de groupe et sur associés

496 - PDV sur comptes débiteurs divers

491 - PDV sur comptes clients

498 - PDV sur autres comptes de tiers

Classe 5 : Dettes

50 - Comptes créditeurs de l'Actif

52 - Dettes d'Investissements

520 - Emprunts Obligataires

5200 - Emprunts obligations non échus

5201 - Primes de remboursement des obligat.

5202 - Emprunts oblig. échus à rembourser

5203 - Obligations convertibles

521 - Emprunts bancaires

522 - Crédits d'Investissement

5220 - Fournisseurs d'Investissements

5221 - Titres participatifs

523 - Autres emprunts

(Cf. Compte 565)

524 - Fournisseurs : Retenue de garantie

525 - Cautionnements reçus

526 - Consignations à rembourser

529 - Autres dettes d'Investissement

5290 - Billets de fonds à payer

5299 - Autres

53 - Dettes de Stocks

530 - Fournisseurs

538 - Factures à recevoir

54 - Détentions pour compte

543 - I.R.G

5430 - IRG sur Salaires

5438 - IRG libératoire sur dividendes

5439 - Autres retenues IRG

545 - Cotisations sociales : retenues

5450 - Cotisations sociales

5451 - Mutuelles

5459 - Autres cotisations retenues

546 - Oppositions sur Salaires

547 - Taxes dues sur ventes

5470 - TVA collectée

5471 - TVA à décaisser

5474 - TVA exigible

(Cf. Compte 5470)

(Cf. Compte 5476)

(Cf. Compte 5478)

549 - Autres détentions pour comptes

(Cf. Compte 564)

55 - Dettes envers les associés et les sociétés apparentées

551 - Apports à rembourser

552 - Participations souscrites non libérées

553 - Actionnaires versements anticipés

554 - Comptes bloqués d'Associés

555 - Comptes courants des Associés

5550 - Comptes courants des Associés

5559 - Intérêts à payer

556 - Coupons et dividendes à payer

5561 - Coupons à payer

5562 - Dividendes à payer

557 - Tantièmes à payer

558 - Dettes envers les Stés apparentées

419 - Clients créditeurs

4197 - Clients : Autres avoirs

16 - Emprunts et dettes assimilés

163 - Autres emprunts obligataires

169 - Primes de remboursement des obligations

162 - Emprunts obligataires convertibles

164 - Emprunt auprès des Etablissements de crédit

404 - Fournisseurs d'immobilisations

4041 - Fournisseurs : Achats d'immobilisations.

161 - Titres participatifs

167 - Dette sur contrat location-financement

1678 - Intérêts sur contrat de crédit bail

168 - Autres emprunts et dettes assimilés

1688 - Intérêts courus et non échus

4047 - Fournisseurs d'immobilisation : RDG

165 - Dépôts et cautionnements reçus

4196 - Clients : Dettes pour emballages et

matériels consignés

405 - Fournisseurs d'immobilisations : effets à payer

4050 - Billets de fonds à payer

4052 - Autres effets à payer s/acquisition Immobilisations

401 - Fournisseurs de stocks et de services

4013 - Fournisseurs de stocks

408 - Fournisseurs : factures non parvenues

(Cf. Compte 442)

(Cf. Compte 4423)

(Cf. Compte 4425)

(Cf. Compte 4428)

(Cf. Compte 431)

(Cf. Compte 4315)

(Cf. Compte 4316)

(Cf. Compte 4317)

427 - Personnel : Oppositions sur salaires

4271 - Saisie-arrêt

4272 - Cession de rémunérations

445 - Etat : Taxes sur le chiffre d'affaires

4455 - Taxes sur le chiffre d'Affaires à décaisser

44551 - TVA à décaisser

44552 - TVA retenue à la source

44558 - Taxes assimilées à la TVA (à reverser)

4457 - Taxes sur le chiffre d'Affaires collectées

44571 - TVA collectée

44577 - Droits de timbre perçus au profit du Trésor

44578 - Taxes assimilées à la TVA collectées

4458 - TVA à régulariser ou en attente

44587 - TVA sur factures à établir

446 - Organismes internationaux

447 - Autres impôts, taxes et versements assimilés

4471 - Obligations cautionnées

4473 - Taxes d'apprentis. et de formation prof. A payer

448 - Etat : Charges à payer et produits à recevoir

4482 - Charges fiscales sur congés à payer

4486 - charges fiscales à payer

4487 - Produits fiscaux à recevoir

4567 - Associés : Capital à rembourser

(Cf. Compte 269)

4564 - Associés : versements anticipés

455 - Associés : Comptes courants

4551 - Principal

4558 - Intérêts courus

457 - Associés : Dividendes à payer

4570 - Coupons d'Actions

4571 - Coupons de Parts

4577 - Tantièmes à payer aux administrateurs et gérants

4578 - Jetons de présence à payer (Administrateurs associés)

(Cf. Compte 17)

56 - Dettes d'Exploitation

562 - Créditeurs de services

563 - Personnel

5630 - Rémunération dues

5637 - Congés payés

5638 - Parts bénéfices dues au personnel

(Cf. Compte 463)

5639 - Autres dettes dues au personnel

(Cf. Compte 546)

(Cf. Compte 5637)

(Cf. Compte 198)

(Cf. Compte 5639)

(Cf. Compte 427)

(Cf. Compte 427)

(Cf. Compte 543)

564 - Impôts d'exploitation dus

5641 - T.A.P à payer

(Cf. Compte 464)

(Cf. Comptes 454, 456)

5648 - Impôts sur les bénéfices dus

5649 - Autres impôts et taxes dus

565 - Créditeurs sur frais financiers

566 - Créditeurs de frais divers

568 - Organismes sociaux

(Cf. compte 545)

5680 - Cotisations sociales

5681 - Contributions aux oeuvres sociales

5689 - Autres cotisations sociales

57 - Avances commerciales

570 - Avances et acomptes reçus des clients

577 - Remises à accorder

578 - Produits comptabilisés d'avance

579 - Recettes en attente d'imputation

58 - Dettes financières

583 - Effets à payer

588 - Avances bancaires

(Cf. Compte 565)

401 - Fournisseurs de stocks et services

4016 - Fournisseurs de services

42 - Personnel et comptes rattachés

421 - Personnel : rémunérations dues

(Cf. Compte 4282)

423 - Participations des salariés au résultat

425 - Personnel : Avances et acomptes accordés

426 - Personnel : Dépôts reçus

427 - Personnel : Oppositions sur salaires

428 - Personnel : Charges à payer et produits à recevoir

4282 - Dettes provisionnées pour congés payés

4284 - Dettes provisionnées sur participation des Salariés au résultat

4286 - Autres charges à payer

4287 - Produits à recevoir

44 - Etat, collectivités publiques, organismes internationaux et comptes rattachés

441 - Etat et autres collectivités publiques : Subventions à recevoir

4411 - Subventions d'investissement

4417 - Subventions d'exploitation

4418 - Subventions d'équilibre

4419 - Avances sur subventions

442 - Etat : Impôts et taxes recouvrables sur des tiers

4423 - Personnel : IRG retenu sur salaires

4424 - Obligataires

4425 - Associés

4428 - Autres impôts libératoires retenus à la source

443 - Opérations particulières avec l'Etat et les

collectivités publiques

(Cf. Compte 44)

(Cf. Compte 4486)

444 - Etat : Impôts sur les résultats (IBS)

4447 - Acomptes provisionnels sur IBS

4448 - Autres impôts sur les revenus de placement

4449 - IBS à payer

(Cf. Compte 4486)

1688 - Intérêts courus et non échus (ou 518) (Cf. comptes 4675,4686)

43 - Organismes sociaux et comptes rattachés

431 - Sécurité Sociale

4315 - Sécurité Sociale : retenue

4318 - Organismes sociaux : CNAS à payer

422 - Fonds des oeuvres sociales

432 - Autres organismes sociaux

438 - Organismes sociaux : charges à payer et produits à

recevoir

4382 - Charges sociales sur congés à payer

4386 - Autres charges à payer

4387 - Produits à recevoir

4191 - Clients : Avances et acomptes reçus

sur commandes

4198 - R.R.R à accorder et autres avoirs à

Etablir

487 - Produits comptabilisés d'avance

(Cf. Compte 47)

403 - Fournisseurs : Effets à payer

519 - Concours bancaires courants

5191 - Avances bancaires (découvert)

5198 - Intérêts courus sur CBC

Classe 6 : Charges

60 - Marchandises consommées

61 - Matières & fournitures consommées

(Cf. Comptes 38 ou 779)

62 - Services

620 - Transports

6200 - Frets et transports sur ventes

6209 - Autres frets et transports

621 - Loyers et charges locatives

6210 - Loyers et charges bâtiments

6211 - Location matériel

(Cf. Compte 6693)

6219 - Autres loyers et charges locatives

622 - Entretien et réparation

623 - Sous-traitances

(Cf. Compte 660)

(Cf. Compte 205)

624 - Documentation

(Cf. Compte 779)

(Cf. Compte 6259)

625 - Rémunérations des tiers

6250 - Commissions

6251 - Honoraires

6253 - Redevances

6255 - Frais d'actes et de contentieux

626 - Publicité

627 - Déplacements et réceptions

6270 - Déplacements : frais de voyage

6271 - Déplacements : frais de séjour

6275 - Réceptions : frais d'hébergement

6276 - Réceptions : autres frais

Classe 6 : Charges

60 - Achats consommés (Inventaire Permanent)

600 - Achats de marchandises vendues : I.P

6001 - Marchandises (ou groupe) A

6002 - Marchandises (ou groupe) B

601 - Matières premières

6011 - Matières (ou groupe) A

6012 - Matières (ou groupe) B

602 - Autres approvisionnements

6021 - Matières consommables

6022 - Fournitures consommables

6026 - Emballages

603 - Variation de stocks (inventaire intermittent)

604 - Achats d'études et de prestations de services

605 - Achats de matériels, équipements et travaux (consommables)

607 - Achats non stockés de matières et fournitures

6071 - Fournitures (Eau, gaz, électricité)

6073 - Fournitures d'entretien

6074 - Fournitures administratives

6078 - Autres matières et fournitures

608 - Frais accessoires d'achat (Inventaire intermittent)

609 - R.R.R obtenus sur achats

61 - Services extérieurs

62 - Autres services extérieurs

624 - Transports de biens et transport collectif du

personnel

6241 - Frets et transports de biens

6247 - Transport collectif du personnel

613 - Locations

6132 - Locations immobilières

6135 - Locations mobilières

6136 - Malis sur emballages

614 - Charges locatives et de copropriété

 

615 - Entretien, réparation et maintenance

6152 - E & R sur biens immobiliers

6155 - E & R sur biens mobiliers

6156 - Maintenance

611 - Sous-traitance générale

616 - Primes d'assurances

617 - Etudes & Recherches

618 - Documentations et divers

6181 - Documentation générale

6183 - Documentation technique

6184 - Frais de Conseils et Assemblées

6185 - Frais de colloques, séminaires, conférences

619 - R.R.R obtenus sur services extérieurs

621 - Personnel extérieur à l'entreprise

6211 - Personnel intérimaire

6214 - Personnel détaché à l'entreprise

622 - Rémunérations d'intermédiaires

6221 - Commissions et courtages sur achats

6222 - Commissions et courtages sur ventes

6224 - Rémunérations des transitaires

6225 - Rémunérations d'affacturage

6226 - Honoraires

6227 - Frais d'actes et de contentieux

6228 - Divers

623 - Publicité, publication, relations publiques

6231 - Annonces et insertions

6232 - Echantillons

6233 - Foires et expositions

6234 -Cadeau à la clientèle

6235 - Primes

6236 - Catalogues et imprimés

6237 - Publications

6238 - Divers (pourboires, dons courants, sponsoring)

625 - Déplacements, missions et réceptions

6251 - Voyages et déplacements

6255 - Frais de déménagement

6256 - Missions

6257 - Réceptions

628 - Postes & télécommunications

(Cf. Compte 655)

(Cf. Comptes 6550, 656)

(Cf. Compte 6555)

(Cf. Compte 657)

(Cf. Compte 6551)

(Cf. Compte 621)

(Cf. Copte 6555)

(Cf. Compte 6691)

(Cf. Compte 634)

(Cf. Compte 779)

63 - Frais de personnel

630 - Rémunérations du personnel

6300 -Traitements et salaires

6301 - Heures supplémentaires

6302 - Primes

6303 - Congés payés

(Cf. Compte 6320)

631 - Rémunérations des associés

632 - Indemnités et prestations directes

6320 - Indemnités

6322 - Prestations directes

633 - Intéressements des salariés

634 - Contributions aux activités sociales

635 - Cotisations sociales

6350 - Cotisations de sécurité sociale

6351 - Cotisations aux mutuelles

6352 - Cotisations aux caisses de retraite

(Cf. Compte 6691)

626 - Frais postaux et de télécommunication

6261 - Affranchissements

6264 - Frais de télécommunication

627 - Services bancaires et assimilés

6271 - Frais sur titres (achat, vente, garde)

6272 - Commissions bancaires

6273 - Frais sur émission d'emprunts

6275 - Frais sur effets

6276 - Locations de coffres

6278 - Autres frais et commissions sur prestations de services

628 - Cotisations et divers

6281 -Concours divers (cotisations ...)

6283 - Frais de formation du personnel

6284 - Frais de recrutement du personnel

629 - R.R.R obtenus sur autres services

63 - Frais de personnel

631 - Rémunérations du personnel

6310 - Salaires et appointements

6311 - Rémunérations des associés dirigeants

6312 - Congés payés

6313 - Primes et gratifications

6314 - Indemnités et avantages divers

6315 - Supplément familial

634 - Rémunération de l'exploitant individuel

637 - Autres charges sociales

6371 - Prestations directes

(Cf. Compte 6388)

6374 - Versements aux oeuvres sociales

6375 - Médecine du travail, pharmacie

635 - Cotisations aux organismes sociaux

6350 - Cotisations de sécurité sociale

6351 - Cotisations aux mutuelles

6352 - Cotisations aux caisses de retraite

6358 - Cotisations aux autres Organismes sociaux

636 - Charges sociales de l'exploitant individuel

6360 - Cotisations à la CASNOS

(Cf. Compte 634)

(Cf. Compte 633)

64 - Impôts & Taxes

(Cf. Compte 640)

(Cf. Compte 6401)

(Cf. Compte 6402)

(Cf. Compte 6408)

641 - Taxe sur l'Activité Professionnelle

642 - TVA non récupérable

(Cf. Compte 647)

643 - Droits Indirects

644 - Taxes Spéciales

(Cf. Compte 648)

(Cf. Compte 6480)

(Cf. Compte 6481)

(Cf. Compte 6482)

(Cf. Compte 6483)

646 - Droits d'enregistrement et du timbre

6460 - Droits d'enregistrement sur actes et

Marchés

6461 - Droits de mutation

6462 - Droits de timbre

647 - Droits de douane

648 - Autres droits, Impôts et Taxes

6480 - Taxes foncières

6486 - Vignettes automobiles

6489 - Droits, impôts et taxes divers

638 - Autres charges de personnel

6381 - Médailles du travail

6382 - Titres restaurants (part Employeur)

6383 - Cantine

6388 -Intéressement des Salariés

64 - Impôts & Taxes

641 - Impôts, taxes et versements assimilés sur

rémunérations

6412 - Taxe d'apprentissage

6413 - Taxe sur la formation professionnelle

6418 - Autres taxes sur salaires

642 - Impôts et taxes non récupérables sur chiffre

d'affaires

6421 - Taxe sur l'Activité Professionnelle (TAP)

6422 - TVA non récupérable (non incorporable)

6423 - Droits de Douanes (à l'export)

6424 - Impôts indirects et accises

6425 - Taxes spéciales

64251 - Taxes spéciales sur les tabacs et allumettes

64252 - Taxes à l'abattage

64258 - Autres taxes spéciales

645 - Autres impôts et taxes (hors IRG/IBS)

6451 - Taxes foncière

6452 - Autres impôts locaux

6453 - Taxes sur l'environnement (éco-taxe)

6454 - Taxes sur les véhicules

6456 - Droits d'enregistrement et de timbre

64561 - Droits d'enregistrement sur actes et marchés

64562 - Droits de mutation

64563 - Droits de timbre

(Cf. Compte 6423)

6458 - Autres droits, impôts et taxes

(Cf. Compte 6451)

64581 - Vignettes automobiles

64588 - Autres impôts et taxes divers

(Cf. Compte 6253)

(Cf. Compte 692)

(Cf. Compte 668)

(Cf. Compte 694)

(Cf. Compte 6694)

(Cf. Compte 698)

(Cf. Compte 6691)

(Cf. compte 6691)

(Cf. Compte 690)

(Cf. Comptes 698)

(Cf. Compte 698)

(Cf. Compte 698)

(Cf. Compte 696)

(Cf. Compte 698)

65 - Autres charges opérationnelles

651 - Redevances pour concessions, brevets, licences,

logiciels, droits et valeurs similaires

6511 - Redevances pour concessions

6512 - Redevances pour brevets, licences ...

6516 - Droits d'auteur et de reproduction

6518 - Autres droits et valeurs similaires

652 - Moins values sur sortie d'actifs immobilisés non financiers

6521 - Sur immobilisations incorporelles

6522 - Sur immobilisations corporelles

653 - Jeton de présence

654 - Pertes sur créances irrécouvrables

6541 - Créances de l'exercice

6544 - Créances des exercices antérieurs

655 - Quote-part de résultat sur opérations faites en commun

6551 - Quote-part de bénéfice transférée

6555 - Quote-part de perte supportée

656 - Amendes et pénalités, subventions accordées, dons et

libéralités

6561 - Pénalités sur marchés (dédits payés sur achats et

sur ventes)

6562 - Pénalités, amendes fiscales et pénales

6563 - Dons et libéralités

6564 - Sponsoring

6565 - Subventions accordées

6567 - Rappel d'impôts (autres qu'IBS et IRG)

657 - Charges exceptionnelles de gestion courante

6571 - Malis provenant de clauses d'indexation

6572 - Lots

6576 - Charges sur exercices antérieurs

6578 - Autres charges exceptionnelles

658 - Autres charges de gestion courante

65 - Frais financiers

650 - Intérêts des emprunts

6500 - Intérêts sur emprunts intra-groupe

6501 - Intérêts sur emprunts bancaires

6502 - Intérêts sur titres participatifs

6503 - Intérêts sur emprunts obligations

6509 - Intérêts sur autres emprunts

651 - Intérêts des C/C et dépôts créditeurs

653 - Intérêts bancaires (sur découvert)

654 - Escomptes accordés

(Cf. Compte 693)

(Cf. Compte 693)

(Cf. Compte 698)

(Cf. Compte 693)

(Cf. Compte 658)

(Cf. Compte 654)

655 - Frais de banque et de recouvrement

6550 - Frais sur titres

6551 - Frais sur effets

6555 - Commissions diverses

656 - Frais d'achat des titres

657 - Commissions sur ouverture de crédits,

cautions et avals

658 - Valeur résiduelle des VMP cédées

66 - Frais divers

660 - Assurances

66 - Charges financières

661 - Charges d'intérêts

6611 - Intérêts des emprunts et dettes

66115 - Intérêts sur emprunts bancaires

66116 - Intérêts sur titres participatifs

66117 - Intérêts sur autres participations

66118 - Intérêts sur autres emprunts

6615 - Intérêts des C/C et dépôts créditeurs

6616 - Intérêts bancaires sur financement

6617 - Intérêts des obligations cautionnées

6618 - Intérêts des autres dettes

(Cf. Compte 6683)

664 - Pertes sur créances liées à des participations

6646 - Pertes sur créances : groupe

6647 - Pertes sur créances : hors groupe

665 - Ecart d'évaluation sur actifs financiers (moins values)

666 - Pertes de change

667 -Pertes nettes sur cessions d'actifs financiers

668 - Autres charges financières

6683 - Escomptes accordés

(Cf. Compte 627)

(Cf. Compte 6271)

(Cf. Compte 6275)

(Cf. Compte 6272)

(Cf. Compte 6271)

(Cf. Compte 6272)

(Cf. Compte 668)

616 - Primes d'assurances

6161 - Assurances multirisques

6162 - Assurance dommage construction

6163 - Assurance transport

6164 - Assurance risque d'exploitation

6168 - Autres assurances

668 - Jetons de présence

669 - Autres frais divers

6691 - Cotisations et dons

6692 - Frais de conseils et assemblées

6693 - Malis sur emballages

6694 - Dédits sur achats et sur ventes

68 - Dotations aux amortissements et

Provisions

682 - Dotations aux amortissements

685 - Dotations aux provisions

(Cf. Compte 699)

(Cf. Compte 699)

(Cf. Compte 699)

(Cf. Compte 889)

69 - Charges hors exploitation

690 - Subventions accordées

692 - Valeur résiduelle des investissements

cédés ou détruits

693 - Valeur résiduelle des autres éléments

d'actifs cédés

694 - Créances irrécouvrables

696 - Charges des exercices antérieurs

697 - Reprises sur produits des exercices

antérieurs

698 - Charges exceptionnelles

6980 - Pertes de change

6985 - Dotation complémentaire

d'amortissements induits par la réévaluation

6989 - Autres charges exceptionnelles

699 - Dotations exceptionnelles

Classe 7 : Produits

70 - Vente de marchandises

71 - Production vendue

72 - Production stockée

73 - Production de l'entreprise pour elle-même (Livraison à soi-même)

74 - Prestations fournies

(Cf. Compte 779)

(Cf. Compte 779)

(Cf. Compte 7793)

(Cf. Comptes 779 ou 798)

(Cf. Comptes 74,779 ou 798)

(Cf. Compte 70)

653 - Jetons de présence

(Cf. Compte 6563)

(Cf. Compte 6184)

(Cf. Compte 6136)

(Cf. Compte 6561)

67 - Eléments extraordinaires (Charges)

671 - Pertes subies par des catastrophes naturelles

672 - Pertes résultant de sinistres

673 - Expropriation pour utilité publique

68 - Dotations aux amortissements, provisions et pertes de valeur

681 - DAP et PDV : Actifs non courants

682 - DAP et PDV : biens mis en concession

685 - DAP et PDV : Actifs courants

686 - DAP et PDV : Eléments financiers

69 - Impôts sur les résultats et assimilés

692 - Imposition différée : Actif

693 - Imposition différée : Passif

695 - Impôts sur les bénéfices basés sur le résultat des activités ordinaires (IBS)

698 - Autres impôts sur les résultats

(Cf. Compte 6565)

(Cf. compte 652)

(Cf. compte 652)

(Cf. Compte 654)

(Cf. Compte 6576)

(Cf. Compte 657)

(Cf. compte 657)

(Cf. Compte 666)

(Cf. compte 681)

(Cf. compte 6578)

(Cf. comptes 682,685 et 686)

Classe 7 : Produits

70 - Ventes de marchandises et de produits fabriqués, ventes de prestations de services et produits annexes

700 - Ventes de marchandises

701 - Ventes de produits finis

702 - Ventes de produits intermédiaires

703 - Ventes de produits résiduels

72 - Production stockée ou déstockée

723 - Variation de stocks et d'encours

7231 - Produits en cours

7232 - Travaux en cours

7233 - Etudes en cours

7234 - Prestations de services en cours

724 - Variation de stocks de produits

7241 - Produits intermédiaires

7242 - Produits finis

7243 - Produits résiduels

73 - Production immobilisée

731 - Production immobilisée d'actifs incorporels

732 - Production immobilisée d'actifs corporels

704 - Ventes de travaux

705 - Ventes d'études

706 - Autres prestations de services

708 - Produits des activités annexes

7081 - Produits des services exploités dans l'intérêt du personnel

7082 - Commissions et courtages

7083 - Locations diverses

7084 - Mise à disposition de personnel facturée

7085 - Ports et frais accessoires facturés

7086 - Bonis sur reprises d'emballages consignés

7087 - Bonifications obtenues des clients et primes sur ventes

7088 - Autres produits d'activités annexes

70881 - Cessions de matières premières

70882 - Cessions d'autres approvisionnements

709 : Réductions sur ventes (hors factures)

(Cf. Compte 790)

75 - Transfert de charges de production

(Cf. Compte 74)

(Cf. Compte 74)

(Cf. Compte 74)

(Cf. Compte 74,779)

(Cf. Compte 792)

(Cf. Compte 770)

(Cf. Compte 798)

(Cf. Compte 794)

709 - Rabais, Remises et Ristournes accordés

7090 - Sur ventes de Marchandises

7091 - Sur ventes de produits finis

7092 - Sur ventes de produits intermédiaires

7094 - Sur Travaux

7095 - Sur Etudes

7096 - Sur autres prestations de services

7098 - Sur produits des activités annexes

74 - Subventions d'exploitation

741 - Subvention d'équilibre

748 - Autres subventions d'exploitation

75 - Autres produits opérationnels

751 - Redevances pour concessions, brevets, licences, logiciels et valeurs similaires

7511 - Redevances pour concessions

7512 - Redevances pour brevets, licences ...

7516 - Droits d'auteur et de reproduction

7518 - Autres droits et valeurs similaires

752 - Plus-values sur sorties d'actifs immobilisés non financiers

7521 - Sur immobilisations incorporelles

7522 - Sur immobilisations corporelles

753 - Jetons de présence et rémunérations

d'administrateurs ou de gérants

754 - Quotes-parts de subventions d'investissement virées au résultat de l'exercice

755 - Quote-part de résultat sur opérations faites en commun

7551 - Quote-part de perte transférée

7555 - Quote-part de bénéfice attribuée

756 - Rentrées sur créances amorties

7561 - Rentrées sur créances annulées durant l'exercice

7562 - Rentrées sur créances annulées antérieurement

(Cf. Compte 779)

(Cf. Compte 798)

(Cf. Compte 798)

(Cf. Compte 797)

(Cf. Compte 798)

(Cf. Comptes 74, 779,798)

(Cf. Compte 798)

(Cf. Comptes 779,798)

76 - Revenus financiers

760 - Dividendes

761 - Revenus sur comptes courants

762 - Revenus des prêts

763 - Revenus sur bons et titres assimilés

(Cf. Compte 762)

(Cf. Compte 770)

768 - Produits de cession des VMP cédées

(Cf. Compte 770)

(Cf. Compte 798)

(Cf. Compte 768)

77 - Produits divers

770 - Produits financiers

779 - Autres produits divers

(Cf. Compte 798)

757 - Produits exceptionnels sur opérations de gestion

7571 - Bonis provenant de clauses d'indexation

7572 - Lots

7576 - Dégrèvements d'impôts autres qu'IBS

7577 - Produits des exercices antérieurs

7578 - Autres produits exceptionnels

758 - Autres produits de gestion courante

7581 - Revenus des immeubles de placement

7582 - Produits résultant d'opérations d'assainissement

7588 - Autres produits de gestion courante

76 - Produits financiers

761 - Produits des participations

7611 - Revenus des titres de participation

7616 - Revenus des autres formes de participations

7617 - Revenus des créances rattachées à des participations.

(Cf. Compte 7626)

762 - Revenus des actifs financiers

7621 - Revenus des titres immobilisés

7626 - Revenus des prêts

7627 - Revenus des créances immobilisées

(Cf. Compte 767)

763 - Revenus de créances

7631 - Revenus des créances commerciales

7638 - Revenus des créances diverses

765 - Ecart d'évaluation sur actifs financiers (plus-values)

766 - Gains de change

767 - Profits nets sur cessions d'actifs financiers

768 - Autres profits financiers

7685 - Escomptes de règlement obtenus

7688 - Autres produits financiers

77 - Eléments extraordinaires (Produits)

771 - Indemnisation pour catastrophe naturelle

772 - Indemnisation pour sinistres et actes malveillants

773 - Expropriation pour utilité publique

778 - Autres produits et éléments extraordinaires

78 - Transfert de charges d'exploitation

(Cf. Compte 796)

79 - Produits hors exploitation

790 - Subventions reçues

792 - Produits de cession d'investissement

793 - Produits de cession des autres éléments

d'actifs cédés

794 - Rentrées sur créances annulées

796 - Reprises sur charges des exercices

antérieurs

797 - Produits des exercices antérieurs

798 - Produits exceptionnels

7984 - Gain de change

7985 - Ecart de réévaluation inscrit à

produits exceptionnels.

78 - Reprises sur pertes de valeur et provisions

781 - Reprises d'exploitation sur pertes de valeur et provisions : actifs non courants

785 - Reprises d'exploitation sur pertes de valeur et provisions : actifs courants

786 - Reprises financières sur pertes de valeur et provisions

(Cf. Compte 74)

(Cf. Compte 752)

(Cf. Compte 767)

(Cf. Compte 756)

(Cf. Compte 7577)

(Cf. Compte 766)

(Cf. Compte 754)

Classe 8 : Résultats

80 - Marge brute

81 - Valeur ajoutée

83 - Résultat d'exploitation

84 - Résultat hors exploitation

85 - Résultat de liquidation

88 - Résultat de l'exercice

880 - Résultat brut de l'exercice

881 - Résultat consolidé

882 - Résultat hors groupe

889 - Impôt sur les bénéfices des sociétés

8890 - IBS

8891 - Ecart d'IBS sur résultat retraité

89 - Cessions inter-unités

896 - Charges

897 - Produits

Classe 1 : Comptes de Capitaux

12 - Résultat de l'exercice

120 - Résultat de l'exercice : BENEFICE

129 - Résultat de l'exercice : DEFICIT

121 - Marge commerciale

122 - Production de l'exercice

123 - Valeur ajoutée d'exploitation

124 - Excédent brut (ou Insuffisance brute) d'exploitation (E.B.E ou I.B.E) ou EBITDA

125 - Résultat opérationnel

126 - Résultat ordinaire avant impôts

127 - Résultat Extraordinaire

128 - Résultat net de l'exercice

1285 - Résultat de liquidation

12854 - Boni de liquidation

12855 - Mali de liquidation

1288 - Résultat net des activités ordinaires

12881- Part groupe (Consolidé par IG)

12882- Intérêts minoritaires

(Cf. Compte 69)

(Cf. Compte 695)

(Cf. Compte 18)

(Cf. Compte 186)

(Cf. Compte 187)

Tableau N°4 : plans comptables compares (Nomenclatures)

Section 2 : La partie pratique cas de la société SOGERHWIT

1. présentation de la société - SOGERHWIT

Pour notre étude le choix de la société SOGERHWIT n'était pas le fruit du hasard. En effet SOGERHWIT fait partie des entreprises publiques économiques qui se sont investies très tôt dans la formation sur le nouveau référentiel comptable, et ce juste après la promulgation de la loi portant système comptable et financier en novembre 2007.

1.1. Historique - création :

La Société Générale d'étude et réalisations Travaux Hydrauliques Wilaya de Tlemcen, par abréviation SOGERHWIT était une Entreprise Publique Locale, dénommée « SOGERHWIT. », créée en 1973 par arrêté interministériel. Son Capital Social était fixé à : 1 000.000,00 DA.

Après son passage à l'autonomie et conformément aux dispositions de la décision du Comité Intersectoriel (C.I.S) en date du 13/12/1995, SOGERHWIT a été transformée en Entreprise Publique Économique (E.P.E) sous la forme juridique d'une société par Actions (S.P.A.). Son Capital Social est fixé à un montant de 10.000.000,00 DA divisé en 1000 Actions d'une valeur nominale de 10.000,00 DA chacune, souscrites intégralement par l'état et détenues entièrement par la Société par Actions: HOLDING PUBLIC « BATIMENT ET MATERIAUX DE CONSTRUCTION », Par abréviation BMC et ceci aux termes d'un acte reçu en l'étude notariale en date du : 13/12/1995.

  Le 22 mai 1997 un transfert de propriété a été exécuté entre le holding public BMC et le holding public régional ouest, où ce dernier devient propriétaire unique de l'EPE/ SPA SOGERHWIT.

  L'harmonisation des statuts de SOGERHWIT a été réalisée devant notaire Maître DALY YOUCEF Omar.

  SOGERHWIT, en tant qu'entreprise publique économique, a également connu une deuxième harmonisation de ses statuts en date du 07/07/02 pour formaliser son rattachement à la Société de Gestion des Participations de l'Etat : SGP. EL OUEST.

  Le 12 mars 2001, à la suite d'une AGEX, le capital de l'entreprise SOGERHWIT est porté de 10 millions à 100 millions de dinars par l'incorporation des réserves et résultats en instance d'affectation à hauteur de 90 millions de dinars.

Suite à la résolution n°02 de l'AGEX du 25 mai 2003, la dénomination de l'entreprise « EGETHYT » est remplacée par le terme de « SOGERHWIT »

L'AGEX du 06 Décembre 2004, fait porter le capital social de la SOGERHWIT à 130 millions de dinars à la suite d'une augmentation de 30 millions de dinars par l'incorporation des primes d'apport, des réserves facultatives et des résultats en instance d'affectation.

Suite à la résolution n° 03 de l'AGEX du 30/12/2007 le capital d'entreprise SOGERHWIT est porté de 130 millions à 393 millions de dinars de valeur nominale de 10 000 DA.

1.2. Implantation :

Le siège de l'entreprise est situé dans la zone Semi Industrielle ABOU TACHFINE à quatre (04) KM du centre de la ville de TLEMCEN.

Le siège de l'entreprise est implanté sur un terrain d'une superficie de 15.609 M2 dont 4915,13 M2 constituent l'assiette des bâtiments administratifs et d'exploitation:

Elle dispose également d'un terrain de 5.000 M2 utilisé pour l'entreposage de matières premières, ainsi que d'une implantation d'une surface commerciale, de produits et pièces hydrauliques, dont le siège est en cours de réalisation.

Figure N°4 : Implantation de la société SOGERHWIT

Source : http://www.sogerhwit.net

1.3. Ressources humaines :

SOGERHWIT compte parmi ses ressources humaines plus de 700 employés répartis en 4 catégories dont le personnel cadres, le personnel de maîtrise, le personnel d'exécution et le personnel de sécurité .

Le management des ressources humaines est une préoccupation permanente de l'entreprise devant la complexité grandissante des technologies et une concurrence de plus en plus acharnée.

Figure N° 5 : Structures des ressources au sein de SOGERHWIT

Source : http://www.sogerhwit.net

1.4. Les activités de la société :

1.4.1. Les Activités principales :

L'activité principale de l'entreprise consiste en la réalisation de travaux d'hydrauliques tels que :

· Assainissement

· Grands travaux d'adduction en eau potable (A.E.P)

· Construction de châteaux d'eau et réservoirs

· Travaux de drainage

· Réalisation de stations de pompage

· Réalisation de stations de lagunage

· Retenues collinaires et petits barrages etc.

D'autres activités secondaires sont également réalisées à savoir :

· Production de divers agglomérés (regards préfabriqués parpaings, hourdis,...)

· Production du béton prêt à l'emploi

· Production de l'atelier chaudronnerie et fabrication mécanique (coude, joint de démontage, bride, réservoirs...)

· Prestations de matériels de transport et engins de chantier.

  Dans un passé récent la SOGERHWIT intervenait essentiellement dans le territoire de la wilaya de Tlemcen. À partir de l'année 2001, elle est présente dans toutes les wilayas limitrophes de Tlemcen (ORAN - SIDI BEL ABBES- MOSTAGANEM - NAAMA - AIN TEMOUCHENT - MASCARA). Cette expansion de son champ d'action est le résultat des efforts dans la mise en oeuvre d'une stratégie de gestion fondée sur une réduction des prix sous tendue par une forte productivité et un haut niveau de qualité des réalisations conforme aux normes de l'activité.

1.4.2. Les Activités commerciales :

· Vente du Béton prêt à l'emploi

· Commercialisation de toutes les pièces hydrauliques (Agent agréé de POVAL BERROUAGUIA)

· Commercialisation de la conduite en PEHD, PVC...

Domaines d'activité :

· Adduction d'eau

· Assainissement des eaux usées

· Génie Civil (Réservoirs d'eau, châteaux d'eau, stations de pompage)

· Stations de relevage

· Stations de lagunage

· Terrassements en grande masse

· Développement des forages et installation d'équipements

· Drainage

· Captage des sources

· Réseaux d'incendie

2. Présentation des bilans et des TCRs :

2.1. Selon le PCN :

2.1.1. Le bilan au 31/12/2009 : (Tableau N°5)

2.1.2. Le TCR au 31/12/2009 :

N°CPT

DESIGNATION

DEBIT

CREDIT

70

Ventes de Marchandises

 

1 962 126,96

60

Marchandises consommées

964 948,82

 

80

Marge Brute

997 178,14

 

80

Marge Brute

 

997 178,14

71

Production vendue

 

795 625 831,55

72

Production Stockée

 

143 670 882,98

73

Production de l'entreprise pour elle-même

 

1 048 858,16

74

Prestations fournies

 

4 609 882,15

75

Transfert de charge de production

 

2 760 328,94

61

Matières et fournitures consommées

350 796 768,49

 

62

Services

175 994 732,60

 

 

S/TOTAL

526 791 501,09

948 712 961,92

81

Valeur ajoutée

421 921 460,83

 

81

Valeur ajoutée

 

421 921 460,83

77

Produits divers

 

104 700,00

78

transfert de charge d'exploitation

 

33 909 773,80

63

Frais du personnel

247 920 372,99

 

64

Impôts et taxes

17 579 754,38

 

65

Frais financiers

20 385 646,36

 

66

Frais divers

10 091 257,35

 

68

Dotations aux amortissements et provisions

56 577 355,30

 

 

S/TOTAL

352 554 386,38

455 935 934,63

83

Résultat d'exploitation

103 381 548,25

 

79

Produits hors exploitation

 

131 302 648,49

69

charges hors exploitation

139 303 812,27

 

84

Résultat hors exploitation

 

8001163,78

83

Résultat d'exploitation

 

103 381 548,25

84

Résultat hors exploitation

8 001 163,78

 

880

Résultat brute de l'exercice

 

95380384,47

888

Participation des travailleurs aux bénéfices de l'entreprise

15 000 000,00

 

889

Impôts sur les bénéfices

16 208 477,40

 

88

Résultat Net d'impôt de l'exercice

 

64171907,07

Tableau N°6

2.2. Selon le SCF :

2.2.1. Le bilan au 31/12/2009 :

Coté Actifs

ACTIF

NOTE

N

N

N

N-1

BRUT

AMORT -PROV

NET

NET

ACTIFS NON COUTANTS

 

 

 

 

 

Ecart d'acquisition (goodwill)

 

-

-

-

-

immobilisations incorporelles

 

-

-

364 653 341,84

-

immobilisations corporelles

 

724 893 108,03

360 239 766,19

25 777 111,53

-

immobilisations en cours

 

25 777 111,53

-

-

-

immobilisations financières

 

-

-

-

-

titres mis en équivalence

 

-

-

-

-

Autres participations et créances rattachées

 

-

-

-

-

Autres titres immobilisés

 

-

-

-

-

Prêts et autres actifs financiers non courants

 

50 525 395,25

-

50 525 395,25

-

Impôts différés actifs

 

14 899 348,03

-

14 899 348,03

-

TOTAL ACTIF NON COURANT

 

816 094 962,84

360 239 766,19

455 855 196,65

-

ACTIF COURANT

 

 

 

 

-

Stocks et en cours

 

556 507 734,40

3 184 769,88

553 322 964,52

-

Créances et emplois assimilés

 

 

 

 

-

Créances clients

 

317 195 404,43

35 169 322,95

282 026 081,48

-

Créances -Autres débiteurs

 

43 842 428,77

-

43 842 428,77

-

Créances -impôts et assimilés

 

12 650 106,40

-

12 650 106,40

-

Créances - Autres actifs courants

 

 

-

 

-

disponibilités et assimilés

 

 

-

 

-

Placement et autres actifs financiers courants

 

 

-

 

-

Trésorerie

 

85 950 541,92

-

85 950 541,92

-

TOTAL ACTIF COURANT

 

1 016 146 215,92

38 354 092,83

977 792 123,09

-

TOTAL GENERAL ACTIF

 

1 832 241 178,75

398 593 859,02

1 433 647 319,74

-

 
 

Tableau N°7

 
 
 

Coté passifs

PASSIF

NOTE

N

N-1

-

 

Capital émis

 

393 000 000,00

-

Capital non appelé

 

 

 

Prime et réserves (Réserves consolidées)

 

178 905 566,35

-

Ecart de réévaluation

 

783 035,20

-

Ecart d'équivalence

 

-

-

Résultat net (Résultat net part du groupe)

 

64 171 907,07

-

Autre capitaux propres-Report à niveau

 

57 822 876,80

-

Part de la société consolidante

 

579 037 631,82

-

Part des minoritaires

 

 

-

TOTAL I

 

579 037 631,82

-

 

 

 

 

PASSIF NON COURANTS

 

 

 

Emprunts et dettes financières

 

56 071 428,40

-

Impôts (différés et provisionnés)

 

-

-

Autres dettes non courantes

 

-

-

provisions et produits comptabilisés d'avances

 

49 550 875,12

-

TOTAL PASSIFS COURANT III

 

105 622 303,52

-

 

 

 

 

PASSIF COURANTS

 

 

 

Fournisseurs et comptes rattachés

 

248 928 027,31

-

Impôts

 

78 982 604,39

-

Autres dettes

 

244 583 027,42

-

Trésoreries Passif

 

176 493 725,28

-

TOTAL PASSIFS COURANT III

 

748 987 384,40

-

TOTAL GENERAL PASSIF

 

1 433 647 319,74

-

Tableau N°8 2.2.2. Le TCR au 31/12/2009 :

TCR

NOTE

N

N-1

 

 

 

 

Vente et produits annexes

 

802 197 840,66

 

Variation stocks produits finis et en cours

 

143 670 882,98

 

Productions immobilisée

 

1 048 858,16

 

Subventions d'exploitation

 

-

 

I-PRODUCTION DE L'EXERCICE

 

946 917 581,80

 

Achats consommés

 

-351 761 717,31

 

Services extérieurs et autres consommations

 

-183 534 045,13

 

II-CONSOMATION DE L'EXERCICE

 

-535 295 762,44

 

III-VALEUR BRUT D'EXPLOITATION

 

411 621 819,36

 

Charges de personnels

 

-248 204 372,99

 

Impôts et taxe et versements assimilés

 

17 596 709,98

 

IV-EXEDENT BRUT D'EXPLOITATION

 

145 820 736,39

 

Autres produits opérationnels

 

1 651 568,10

 

Autres charges opérationnels

 

-52 045 673,18

 

Dotations aux amot, provisions et pertes de valeurs

 

-119 421 421,90

 

Reprise sur pertes de valeur et provisions

 

124 431 869,95

 

V-RESULTAT OPERATIONNEL

 

100 437 079,36

 

Produits financiers

 

36 865,89

 

Charges financières

 

-20 093 560,78

 

VI-RESULTAT FINANCIERS

 

-20 056 694,89

 

VII-RESULTAT ORDINAIRE AVANT IMPOTS (V+VI)

 

80 380 384,47

 

Impôts exigibles sur résultats ordinaires

 

-16 208 477,40

 

Impôts différés (variations) sur résultats ordinaires

 

-

 

TOTAL DES PRODUITS DES ACTIVITES ORDINAIRES

 

1 073 037 885,74

 

TOTAL DES CHARGES DES ACTIVITES ORDINAIRES

 

-1 008 865 978,67

 

VIII-RESULTAT NET DES ACTIVITES ORDINAIRES

 

64 171 907,07

 

Eléments extraordinaires (produits) (à précises)

 

-

 

Eléments extraordinaires (charges) (à précises)

 

-

 

IX-RESULTAT EXTRAORDINAIRES

 

-

 

X-RESULTAT DE L'EXERCICE

 

64 171 907,07

 

Part dans résultats nets des sociétés mises en équivalence

 

-

 

XI-RESULTAT NET DE L'ENSEMBLE CONSOLIDE

 

64 171 907,07

 

Dont part des minoritaires

 

 

 

Part du groupe

 

 

 

Tableau N°9

3. Démontrer l'impact (la déférence entre le PCN et le SCF) 26(*) :

Il est nécessaire d'adopter la démarche ci-après pour solder la totalité des comptes PCN au 31/12/2009 et assurer l'ouverture 2010 en SCF

La phase « retraitements » consiste à retraiter les soldes au 31/12/2009 des comptes des actifs ou passifs et charges ou produits, selon les règles de comptabilisation et d'évaluation définies par le nouveau référentiel comptable (SCF), en tenant compte des options comptables adoptées par l'entité.

Ces retraitements, induisent forcément un impact positif ou négatif sur la situation financière, sur la performance et la situation de la trésorerie de l'entité.

L'impact dû aux retraitements, tel qu'il ressort des travaux de passage, doit être étayé, en précisant la désignation des éléments impactés ainsi que le chiffrage de la variation positive ou négative née de l'impact pour chaque élément d'actif ou de passif. Les différences positives ou négatives sont inscrites soit au débit soit au crédit du compte 115 « Report à nouveau ajustements résultants du passage », sans pour autant oublier de calculer et de constater les impôts différés actifs et les impôts différés passifs, en tenant compte du taux de l'IBS, prévu par la législation fiscale en vigueur. Un tableau résumant les différents éléments impactés ainsi que le montant de l'impact avant et après impôt différé et enfin le montant global de l'impact, peut être élaboré pour mieux expliquer les détails de l'impact sur les capitaux propres.

Maintenant on va détailler les différentes opérations qui ont fait l'objet des retraitements dans le journal établi ci-dessous.

- Le journal des retraitements (exercice 2009) :

Les écritures de retraitements ; classe 06 et 07 sont passées au compte « 115 » conformément a l'instruction N°= 02 du 29/10/2009.

Dans le journal de retraitement, il s'agira de solder tous les comptes transitoires crées pour les besoins du « passage ». Le retraitement consiste à solder les comptes transitoires par les comptes SCF appropriés. Les comptes à ventiler doivent être éclatés sur la base de données à la disposition de l'entreprise. Les comptes à regrouper seront fusionnés conformément à la nomenclature. (Voir les annexes).

N° COMPTE

DESIGNATION

MONTANT

DEBIT

CREDIT

DEBIT

CREDIT

 
 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

96 096,00

 

 

 

 

 

 

211011

TERRAIN ABOU TACHFINE

 

96 096,00

281314

 

AMORTISSEMENT BATIMENTS SOCIAUX

1 091 290,42

 

281314

 

AMORTISSEMENT BATIMENTS SOCIAUX

462 160,00

 

 

213140

BATIMENTS SOCIAUX

 

1 091 290,42

 

213140

BATIMENTS SOCIAUX

 

462 160,00

516000

 

FONDS EN DEPOT AUPRES DU NOTAIRE

947 960,00

 

462000

 

CREANCES SUR CESSIONS D'IMMOBILISATION

1 093 800,00

 

 

487000

PRODUITS CONSTATES D'AVANCE

 

947 960,00

 

487000

PRODUITS CONSTATES D'AVANCE

 

1 093 800,00

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENTDE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

1 224 000,00

 

 

421000

PERSONNEL

 

1 101 600,00

 

447010

IRG SUR SALAIRES

 

122 400,00

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENTDE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

922 621,39

 

 

428120

PRIME VARIABLE P.R.V

 

546 210,00

 

447010

IRG SUR SALAIRES

 

60 690,00

 

431010

RETENUE CNAS PART OUVRIERE

 

60 023,08

 

431110

COTISATION CNAS PART PATRONALE

 

174 267,00

 

432110

COTISATION CACOBATH PART PATRONALE

 

81 431,31

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENTDE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

771 298,71

 

 

428120

PRIME VARIABLE P.R.V

 

456 624,00

 

447010

IRG SUR SALAIRES

 

50 736,00

 

431010

RETENUE CNAS PART OUVRIERE

 

50 178,46

 

431110

COTISATION CNAS PART PATRONALE

 

145 684,80

 

432110

COTISATION CACOBATH PART PATRONALE

 

68 075,45

115000

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENTDE METHODES COMPTABLES"

732 989,18

 

 

 

 

 

 

428120

PRIME VARIABLE P.R.V

 

433 944,01

 

447010

IRG SUR SALAIRES

 

48 216,00

 

431010

RETENUE CNAS PART OUVRIERE

 

47 686,15

 

431110

COTISATION CNAS PART PATRONALE

 

138 448,80

 

432110

COTISATION CACOBATH PART PATRONALE

 

64 694,22

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENTDE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

725 327,27

 

 

428120

PRIME VARIABLE P.R.V

 

429 408,01

 

447010

IRG SUR SALAIRES

 

47 712,00

 

431010

RETENUE CNAS PART OUVRIERE

 

47 187,69

 

431110

COTISATION CNAS PART PATRONALE

 

137 001,60

 

432110

COTISATION CACOBATH PART PATRONALE

 

64 017,97

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENTDE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

4 118 537,20

 

 

428120

PRC EXERCICE 2009

 

2 438 255,00

 

447010

IRG SUR SALAIRES

 

270 917,22

 

431010

RETENUE CNAS PART OUVRIERE

 

267 940,11

 

431110

COTISATION CNAS PART PATRONALE

 

777 919,45

 

432110

COTISATION CACOBATH PART PATRONALE

 

363 505,42

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENT SRESULTANTS DE CHANGEMENTDE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

61 908,72

 

 

428120

PRC EXERCICE 2009

 

36 651,19

 

447010

IRG SUR SALAIRES

 

4 072,35

 

431010

RETENUE CNAS PART OUVRIERE

 

4 027,60

 

431110

COTISATION CNAS PART PATRONALE

 

11 693,47

 

432110

COTISATION CACOBATH PART PATRONALE

 

5 464,11

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENTDE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

19 945,24

 

 

428120

PRC EXERCICE 2009

 

11 807,97

 

447010

IRG SUR SALAIRES

 

1 312,00

 

431010

RETENUE CNAS PART OUVRIERE

 

1 297,58

 

431110

COTISATION CNAS PART PATRONALE

 

3 767,31

 

432110

COTISATION CACOBATH PART PATRONALE

 

1 760,38

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENTDE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

8 127 810,14

 

 

428120

PRC EXERCICE 2009

 

4 811 823,41

 

447010

IRG SUR SALAIRES

 

534 647,05

 

431010

RETENUE CNAS PART OUVRIERE

 

528 771,80

 

431110

COTISATION CNAS PART PATRONALE

 

1 535 200,80

 

432110

COTISATION CACOBATH PART PATRONALE

 

717 367,08

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

231 411,06

 

 

421000

PERSONNEL

 

137 000,00

 

447010

IRG SUR SALAIRES

 

15 222,21

 

431010

RETENUE CNAS PART OUVRIERE

 

15 054,83

 

431110

COTISATION CNAS PART PATRONALE

 

43 709,49

 

432110

COTISATION CACOBATH PART PATRONALE

 

20 424,53

115000

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

102 760,61

 

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

40,00

 

445120

 

TVA SUR ACHAT ET SERVICE

17 469,30

 

 

401601

FOURNISSEUR DE SERVICE

 

120 269,91

115000

445120

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

TVA SUR ACHAT ET SERVICE

2 384 000,00

405 280,00

 

 

401601

FOURNISSEUR DE SERVICE

 

2 789 280,00

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

4 393 000,00

 

445120

 

TVA SUR ACHAT ET SERVICE

746 810,00

 

 

401601

FOURNISSEUR DE SERVICE

 

5 139 810,00

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

91 000,00

 

445120

 

TVA SUR ACHAT ET SERVICE

15 470,00

 

 

401601

FOURNISSEUR DE SERVICE

 

106 470,00

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

3 118,50

 

445120

 

TVA SUR ACHAT ET SERVICE

530,15

 

 

401601

FOURNISSEUR DE SERVICE

 

3 648,65

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

170 940,17

 

 

48010

PROVISIONS PASSIF COMPTABLE

 

170 940,17

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

14 720 591,21

 

 

401001

SARL MONDIAL FORAGE

 

14 720 591,21

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

207 309,83

 

 

48010

PROVISIONS PASSIF COURANT

 

207 309,83

447022

 

IMPOT DUE -TAP

989 558,50

 

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

 

 

 

115000

 

989 558,50

158000

 

PROVISIONS POUR PERTES ET CHARGES

360 000,00

 

158000

 

PROVISIONS POUR PERTES ET CHARGES

150 150,00

 

158000

 

PROVISIONS POUR PERTES ET CHARGES

1 400 000,00

 

 

 

AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

 

 

 

115000

 

1 910 150,00

421017

 

BENEFICE EXERCICE 2003

50 000,28

 

421018

 

BENEFICE EXERCICE 2006

50 322,70

 

421019

 

BENEFICE EXERCICE 2007

20 000,90

 

 

115000

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

 

120 323.88

 

 

 

 
 

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

113 963,63

 

 

408188

DEPENSES EN ATTENTE D'IMPUTATION

 

56 170,80

 

408188

DEPENSES EN ATTENTE D'IMPUTATION

 

49 182,83

 

408188

DEPENSES EN ATTENTE D'IMPUTATION

 

8 000,00

 

408188

DEPENSES EN ATTENTE D'IMPUTATION

 

600,00

 

408188

DEPENSES EN ATTENTE D'IMPUTATION

 

10,00

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

1 907,07

 

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

 

 

115000

 

19 653,74

 

 

371010

STOCK A L'EXTERIEUR

 

1 907,07

 

371010

STOCK A L'EXTERIEUR

 

19 653,74

115000

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

41 971 051,35

 

 

153010

PROVISIONS INDEMNITES DE DEPART EN RETRAITE

 

41 971 051,35

115000

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

226 372,58

 

 

431110

COTISATIONS CHARGES CNAS PATRONALE

 

226 372,58

133000

 

IMPOTS DIFFERES ACTIF

14 899 348,03

 

 

 

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES COMPTABLES"

 

 

 

115000

 

14 899 348,03

 

 

 

 

 

 

 

Constatation impôt différé sur retraitement 2009

 

 

 

 

 

 

(78 417 621,22 x 19%)

 

 

TOTAL MOUVEMENT

104 137 803,88

104 137 803,88

Tableau N°10

- Le grand livre de compte de retraitement (115) :

Après avoir consulté le journal de retraitement (exercice 2009) on va focaliser sur le compte 115000, via le grand livre « le T » illustré à gauche qui résulte un montant négatif de 63 518 273,19 = Impact

Pour calculer le résultat net selon le SCF, on va prendre le résultat net selon le PCN et soustraire le montant négatif calculé auparavant, donc :

64 171 907,07 - 63 518 273,19 = 653 633,88

MONTANT

 

DEBIT

CREDIT

96 096,00

 

1 224 000,00

 

922 621,39

 

771 298,71

 

732 989,18

 

725 327,27

 

4 118 537,20

 

61 908,72

 

19 945,24

 

8 127 810,14

 

231 411,06

 

102 760,61

 

40,00

 

2 384 000,00

 

4 393 000,00

 

91 000,00

 

3 118,50

 

170 940,17

 

14 720 591,21

 

207 309,83

 

 

989 558,50

 

1 910 150,00

 

120 323,88

113 963,63

 

1 907,07

 

19 653,74

 

41 971 051,35

 

226 372,58

 

 

14 899 348,03

 

 

81 437 653,60

17 919 380,41

Solde débiteur

63 518 273,19

Tableau N°11

4. Les raisons du passage et les nouveautés apportées par le nouveau référentiel 27(*):

4.1. Les raisons du passage:

Selon le ministre des finances Monsieur « Karim Djoudi » lors de son interview accordée à l'APS (Algérie Presse Service) les raisons qui ont milité pour l'adoption  du nouveau système conforme aux normes comptables internationales sont :     

Il faudrait rappeler que le système comptable mondial est  fondé sur deux écoles: l'anglo-saxonne et la continentale (européenne).  L'Algérie appliquait le système français de 1957 jusqu'en 1975 date de la publication  du Plan Comptable National et depuis ce jour, aucun changement n'a été apporté alors  que beaucoup d'opérations économiques et financières se sont développées dans  notre pays.          

Aujourd'hui, une réforme est devenue nécessaire et vise la modernisation  et l'adaptation au nouveau contexte du système comptable régissant les entités  soumises à la comptabilité ainsi que la prise en charge des changements intervenus  dans la sphère économique depuis 1975. Le PCN de 1975 était caractérisé par  l'absence de normalisation dans certains domaines tels que les opérations de  crédit-bail, la comptabilisation des contrats à long terme, la comptabilisation  des concessions du service public, la comptabilisation des régimes d'association  et des opérations faites pour le compte de tiers et le retraitement des subventions  publiques.

Ainsi que :

· L'ouverture de l'Algérie sur l'économie du marché.

· Les pressions des organisations internationales (FMI, BM, OMC)

· La non-compatibilité du PCN avec les exigences des entités étrangères exerçant en Algérie.

· L'adoption de la communauté internationale des normes comptables internationales, qui concerne plusieurs sujets intéressés généralement par la comptabilité internationale et spécialement par l'évaluation, la quantification, ...ECT

· La mondialisation impose des changements radicaux concernant le domaine comptable, ces derniers doivent être au niveau des développements économiques dans le cadre des normes comptables internationales, ce qui veut dire que la comptabilité est étroitement liée aux nouvelles directives économiques.

4.2. Les nouveautés apportées par le SCF :

Toujours selon Monsieur le Ministre des finances, les nouveautés apportées par ce nouveau système comptable sont :

Le nouveau système règle un problème fondamental qui consiste au passage d'une comptabilité de traitement technique à une comptabilité plus économique.

Cela impliquerait des changements dans les techniques et les méthodes de travail dans l'établissement de cette comptabilité.

Je vous donne à titre d'exemple les investissements sans titres de propriétés exploités sur une longue durée seront comptabilisés dans ce nouveau système. Les biens qui ne rapportent aucune valeur à l'entreprise seront supprimés de la nouvelle comptabilité.

Cette nouvelle comptabilité de jugement implique tous les cadres de l'entreprise en plus du comptable. Ils sont tous appelés à établir la comptabilité de l'entreprise. Globalement, il faut savoir que les calculs des avantages économiques de l'entreprise ne sont plus amortis sur les gains mais sur tout ce qui rapporte un bien à l'entreprise.

Ce nouveau plan est inspiré d'une nouvelle philosophie de la comptabilité visant à donner la vraie image économique de l'entreprise et en temps réel. Seuls, les éléments qui rapportent des valeurs à l'entreprise seront comptabilisés.

Conclusion du chapitre III :

En préparant cette étude de cas on a constaté que les normes comptables internationales ne peuvent être appliquées du jour au lendemain en Algérie ; depuis 1976 les normes internationales ont connues plusieurs révisions et modification et même des suppressions, ce qui implique que la norme ne peut être appliquée éternellement si les conditions de son établissement dans le temps et l'espace ont étaient modifié alors que dire d'une application intégrale des normes dans une économie Algérienne ?

Ce qui amène l'Algérie à introduire ce système comptable financier par étapes en fonction du développement économique et de la culture financière de tous les agents économiques, soit pour les utilisateurs ou les préparateurs des états financiers.

CONCLUSION GENERALE :

Tant que la comptabilité était orientée vers la satisfaction des besoins purement internes, elle pouvait être organisée librement par chaque entité de façon à obtenir les informations qu'elle juge nécessaires pour ses besoins. Mais dés lors que ces informations allaient être communiquées à des tiers, Par souci de prudence et d'objectivité, il est judicieux d'établir des règles précises.

Le PCN à été élaboré pour une économie planifiée où l'état exerce un contrôle sur ses ressources. Il apparait donc que le principe posé à l'élaboration du PCN se veut répondre à deux objectifs majeurs, le premier macro-économique devant jeter un pont entre la comptabilité d'entreprise et la comptabilité nationale. Le second micro-économique visant à constituer un outil de gestion efficace au service de la gestion d'entreprise.

Mais avec l'internalisation des entreprises et des marchés financiers, résultats du mouvement de l'internationalisation de l'économie, a rendu nécessaire une certaine unification des méthodes d'établissement et de présentation des comptes. Au plan mondial l'IASB s'est rapidement imposé comme principal acteur de ce mouvement.

Les normes IAS/IFRS de l'IASB constituent une référence incontournable pour l'élaboration et la révision des règlementations nationales. Un nombre croissant de pays sous-développés, en transition et nouvellement industrialisés ont choisi de les adopter afin d'améliorer la lisibilité des états financiers pour les besoins des investisseurs nationaux et étrangers. L'Algérie a adopté cette démarche pour le développement et l'organisation de son économie.

De ce fait l'Algérie a donc adopté les normes internationales pour compléter les normes nationales en réalisant une nouvelle version du PCN appelée SCF sous une forme modernisée et rédigée sur la base de l'application des concepts, des principes, des règles et des solutions retenues dans les normes internationales.

Il est clair que pour l'heure actuelle, il existe des difficultés d'ordre techniques non seulement pour faire adopter ces normes comptables internationales IAS actuellement appelées IFRS, mais aussi de disposer d'un organe national probant capable d'assurer une mission permanente d'adaptation aux divers changements socio-économiques.

Certes la mise en application d'un nouveau système comptable financier n'est pas une tache facile, pour cela l'ensemble des acteurs concernés doivent travailler en collaboration à travers la création d'un cadre de concertation piloté de préférence par les structures habilitées du ministère des finances.

C'est dans cet esprit là que l'état doit appréhender les nouvelles normes IFRS. Ces nouvelles normes renforcent la notion de régularité, de sincérité et d'image fidèle. Malgré la difficulté du passage du plan comptable national aux normes comptables internationales, le SCF aura des répercussions positives profondes dans les multiples domaines.

Pour terminer, le SCF exigent une formation de qualité pour l'ensemble des acteurs économiques du pays, que seul l'état peut impulser de manière organisée, il faut donc prendre ce qui existe dans les pays déjà expérimentés et le faire évoluer dans l'environnement national.

Cela dit, de notre point de vue il est, encore trop tôt pour pouvoir dégager de notre étude des certitudes quant aux impacts définitifs du passage aux SCF des sociétés algériennes.

Nous pensons que même si cette transition a été globalement bien appréhendée et gérée par les sociétés algériennes, le chemin reste encore long pour mettre en oeuvre et dominer cette évolution importante du référentiel comptable national.

La mise en oeuvre du nouveau système comptable financier est loin d'être terminée, et surtout n'oublions pas qu'il s'agit uniquement là d'une étape vers une harmonisation financière mondiale.

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES

BELAMIRI KHELEF / Le Nouveau système comptable financier, ALGER 2009.

HUBERT TONDEUR & PHILIPE TOURON / Comptabilité en IFRS, Editions d'organisation 2004.

J.F.ROBERT, F.MECHIN, H.PUTEAUX / Normes IFRS et PME, Edition dunod Paris 2004.

MURIEL NAHMIAS / L'essentiel des normes IAS-IFRS, Editions d'organisation, Paris 2004.

SMAIL.B / Apprendre les normes IAS-IFRS, Dar el quod el arabi, Oran-Algerie 2009.

STEPHAN BRUN / L'essentiel des normes comptables internationales IAS-IFRS, Gualino éditeur, France 2006.

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TAZDAIT ALI / Maitrise de système comptable financier, Edition ACG, Première Edition 2009, Alger-Algérie.

ZAATRI.M, Comptabilité général et analyse financière selon le SCF et les normes IAS-IFRS, Edition Berti, Alger 2009.

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LES THESES

SAMIR MEROUANI / Le projet du nouveau système comptable financier algérien, anticiper et préparer le passage du PCN 1975 aux normes IFRS (Ecole supérieure du commerce Alger 2006).

HAROUAT DJAMEL EDDINE / Application de la norme IAS7 dans le cadre du nouveau système comptable financier (Université Abou bakr belkaid-Tlemcen 2010).

AMINE DJAFRI / Application des normes comptable internationale (Université Abou bakr belkaid-Tlemcen 2010).

Y.FEZOUGHE & A.MERANNI / L'application du nouveau système comptable financier dans les entreprises économiques (Université Abou bakr belkaid-Tlemcen 2009).

M.MOUALID & M.MELOUKI / L'impact de l'application du nouveau système comptable financier en Algérie (Université Abou bakr belkaid-Tlemcen 2010).

PUBLICATION, REVUE ET SEMINAIRE

La normalisation comptable internationale IAS/IFRS et le système comptable financier par le conseil régionale centre des experts comptables, commissaires au comptes et comptable agrées.

Projet de système comptable financier Edité par CNC juillet 2006.

Plan comptable National Edité par SNC Avril 1975.

Rapport de stage « Les inspirations du Scf de la normalisation internationale » élaboré par Karima BERRAYAH

Séminaire sur « Le nouveau plan comptable des entreprises et normalisation internationale » sous le patronage de Monsieur Le Ministre des finances.

Séminaire sur « Les normes IAS-IFRS » organisé par INFRAFER ROUIBA / Animateur Monsieur A.DEHAK Formateur et consultant novembre 2007.

JOURNAL OFFICIEL

Journal officiel de la république Algérienne N°= 19 portant sur le système comptable et financier.

Décret exécutif N°= 08-156 du 20 Joumada El Oula 1429 Correspondant au 26 mai 2008.

SITE INTERNET

www.joradp.dz

www.focusifrs.com

www.iasb.org

www.mf.gov.dz

www.memoireonline.com

www.scribd.com

www.doc-etudiant.com

www.lawperationnel.com

www.elwatan.com

www.lequotidien-oran.com

www.scf-dz.com

Résumé :

Dans le prolongement des réformes économiques lancées en 1988 et dans le cadre de la mise à niveau du système national d'information financière et comptable pour le mettre au diapason des normes comptables internationales, les pouvoirs publics ont lancé dés 1998 la révision du PCN en vigueur depuis 1975. Le CNC a érigé  un nouveau système comptable financier largement inspiré des normes IAS/IFRS et rendu obligatoire à compter du 01/01/2010.

Ce nouveau référentiel vise à rendre l'information financière et comptable plus pertinente, d'une grande transparence et très fiable et ce dans l'intérêt de l'investisseur d'abord et ensuite des autres utilisateurs des états financiers.

Mots clés : Harmonisation, Normalisation, Normes comptables internationales IAS-IFRS, Système comptable financier, Etats financiers, L'application.

Abstract:

In continuation of economic reforms launched in 1988 as part of the upgrade of the national system of accounting and financial information to bring it into line with international accounting standards, the government launched from 1998 revision of the NCP in place since 1975. The ACSB has produced a new financial accounting system largely based on IAS/IFRS and made mandatory from 01/01/2010.

This new standard aims to make financial and accounting information more relevant, very transparent and very reliable and in the interests of investors first and then other users of financial statements.

Keywords: Harmonization, Standards, International Accounting Standards IAS-IFRS, Financial accounting system, Financial statements, The application.

ÇáãáÎÕ:

í ÇÓÊãÑÇÑ ÇáÅÕáÇÍÇÊ ÇáÇÞÊÕÇÏíÉ ÇáÊí ÈÏÊ ÚÇã 1988 ßÌÒÁ ãä ÇáÊÑÞíÉ áäÙÇã æØäí ááãÚáæãÇÊ ÇáãÍÇÓÈíÉ æÇáãÇáíÉ áÌÚáåÇ ÊÊãÇÔì ãÚ ãÚÇííÑ ÇáãÍÇÓÈÉ ÇáÏæáíÉ ÈÏÊ ÇáÓáØÇÊ ÇáÚãæãíÉ ãäÐ ÚÇã 1998 ãÑÇÌÚÉ ÇáãÎØØ ÇáæØäí ÇáãÍÇÓÈí ÇáãÓÊÚãá ãäÏ 1975 ÇÓÊÍÏË ÇáãÌáÓ ÇáæØäí ááãÍÇÓÈÉ ãÎØØ ãÍÇÓÈí ãÇáí ÌÏíÏ íÊãÇÔì ãÚ ÇáãÚÇííÑ ÇáãÍÇÓÈíÉ ÇáÏæáíÉ (IAS-IFRS) ÇáÐí ÑÖ ÊØÈíÞå ÇÈÊÏÇÁ ãä 01/01/2010.

íåÏ ÇáãÎØØ ÇáÌÏíÏ Åáì ÌÚá ÇáãÚáæãÇÊ ÇáãÇáíÉ æÇáãÍÇÓÈíÉ ßËÑ ÏÞÉ æ ÔÇíÉ æãæËæÞ ÈåÇ æåÏÇ áÕÇáÍ ÇáãÓÊËãÑíä æáÇ Ëã ÛíÑåã ãä ãÓÊÎÏãí ÇáÞæÇÆã ÇáãÇáíÉ.

ÇáßáãÇÊ ÇáãÊÇÍíÉ: ÇáãæÇÁãÉ ÇáÊæÍíÏ ÇáãÚÇííÑ ÇáãÍÇÓÈíÉ ÇáÏæáíÉ ÇáãÎØØ ÇáãÍÇÓÈí ÇáãÇáí ÇáÞæÇÆã ÇáãÇáíÉ ÇáÊØÈíÞ.

* 1 Une partie prenante : est tout acteur interne ou externe à une entreprise et concerné par son bon fonctionnement sur le plan de la responsabilité sociétale.

* 2 Professeur émérite à l'université de Colombie britannique

* 3 Professeur de sciences de gestion à l'université Paris-Dauphine. Spécialiste de la normalisation comptable

* 4 Economiste et sociologue et philosophe allemand

* 5 Séminaire sur « le nouveau plan comptable des entreprises et normalisation internationale » sous le patronage de monsieur le ministre des finances

* 6 STEPHAN BRUN/L'essentiel des normes comptables internationales IAS/IFRES /Gualino éditeur/ France p30.

* 7 http://www.lawperationnel.com/EncyclopedieJur/Directive.html

* 8 STEPHAN BRUN / op.cit/2006/p45

* 9 Application de la norme IAS7 dans le cadre du nouveau système comptable financier 2009-2010 /par Mr HAROUAT Djamel Eddine/p19

* 10 www.mémoireonline.com « Le projet du nouveau système comptable financier algérien, anticiper et préparer le passage du PCN 1975 aux normes IFRS par Samir Merouani »


* 11www.mémoireonline.com « Le projet du nouveau système comptable financier algérien, anticiper et préparer le passage du PCN 1975 aux normes IFRS par Samir Merouani »

* 12 Séminaire sur «le nouveau plan comptable des entreprises et normalisation international» sous le patronage de Mr le ministre des finances.

* 13 Journal officiel de la république Algérienne N°19 portant sur le système comptable financier.

* 14 Le Projet Du Nouveau System Comptable Financier CNC 2006 page 04

* 15 Rapport de stage « LES INSPIRATIONS DU SCF DE LA NORMALISATION INTERNATIONALE » élaboré par Karima BERRAYAH

* 16 Système comptable et financier SCF/BERTI EDITION/Alger 2009/ Page 54.

* 17 Revue sur la normalisation comptable internationale IAS/IFRS et le système comptable financier SCF page 28

* 18 Arrêté ministériel publié dans le numéro 19 du journal officiel du 25Mars 2009.

* 19 Maitrise du système comptable financier/TAZDAIT ALI/page 24

* 20 Le Projet Du Nouveau System Comptable Financier CNC 2006 page 13

* 21 Revue sur la normalisation comptable internationale IAS/IFRS et le système comptable financier SCF page 33

* 22 Le Projet Du Nouveau System Comptable Financier CNC 2006 page 15

* 23 Le Quotidien d'Oran 12/05/2010 article écrit par l'expert comptable « Mohamed El-Habib Merhoum »

* 24 Tableau comparatif des comptes PCN- SCF Document conçu et élaboré par M. Abdelaziz HATTAB Diplômé du CNAM-INTEC (Paris - France) Fait à Constantine, le 24 Juillet 2009

* 25 http://www.mf.gov.dz/article/16/Discours-et-Interviews/88/%%AB-Le-Nouveau-Syst%C3%A8me-Comptable-Financier-assure-une-plus-grande-transparence-des-%C3%A9tats-financiers%%BB.html

* 26 El Watan 2008 article écrit par l'expert comptable Mohamed El-Habib MERHOUM « SYSTEME COMPTABLE FINANCIER ; Quel impact du passage au SCF sur les états financiers des entreprises ?»  

* 27 http://www.mf.gov.dz/article/16/Discours-et-Interviews/88/%%AB-Le-Nouveau-Syst%C3%A8me-Comptable-Financier-assure-une-plus-grande-transparence-des-%C3%A9tats-financiers%%BB.html






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