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L'approche par les risques et sa contribution dans l'amélioration du jugement de l'auditeur

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par Moncef Bn Mohamed Jahech
Institut supérieur de gestion de Gabès - Maà®trise en sciences comptables 2006
  

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II. Exécution des étapes de la mission:

1) Appréciation du contrôle interne :

Dans cette phase, l'auditeur doit pouvoir s'appuyer sur la qualité de l'organisation de l'entreprise qu'il est amené à contrôler. Il va donc, d'une part, mieux cerner les circuits de traitement des informations et l'élaboration des données qui permettent des prises de décisions, et d'autre part, mieux situer les zones de risques les plus importantes pouvant affecter la fiabilité des comptes annuels.

En effet, son objectif est de contrôler l'information financière de synthèse qui est fournie par l'entreprise et qui est la résultante de l'enregistrement correct et exhaustif d'une multitude d'opérations. Il n'est pas concevable, généralement, que l'auditeur vérifie l'enregistrement correct de l'ensemble des opérations d'un exercice. Il repose dans sa démarche sur une approche sélective et non exhaustive en s'appuyant sur l'existence des procédures internes à l'entreprise qui conduisent à un enregistrement correct. Et comme le précise la norme ISA400 de l'IFAC : « l'auditeur ne s'intéresse qu'aux politiques et procédures concernant les systèmes comptables et de contrôle interne ayant une incidence sur l'établissement des états financiers. » Il doit donc prendre connaissance des procédures

appliquées par l'entreprise d'opérer un diagnostic sur ces procédures de déterminer ainsi dans quelle mesure il peut s'appuyer sur la qualité de ces procédures ou, au contraire, mettre en oeuvre des contrôles plus approfondis, s'il estime que les procédures de contrôle interne de l'entreprise présentent des faiblesses importantes.

Pour cela, il doit mettre en place des tests de procédures afin d'obtenir des éléments probants sur l'efficacité de la conception des systèmes comptables et de contrôle Interne à prévenir ou à détecter et corriger les anomalies significatives et sur l'efficacité du fonctionnement des contrôles internes durant l'exercice.

Après avoir réaliser un choix motivé parmi les cycles de l'entreprise qui seront examinés, la démarche d'évaluation des procédures est la suivante :

- Prise de connaissance des procédures de manière détaillée.-

- Évaluation de ces procédures en termes de forces et des faiblesses.

- Réalisation de vérifications, par sondages, de la correcte application de ce qui a été identifié comme points forts des procédures.

A ce niveau, l'auditeur peut pratiquer un test de conformité dans le but de confirmer la compréhension du système et vérifier son existence. Il doit s'assurer également que la conception du système permet de protéger l'entreprise contre les risques d'erreurs dans le traitement des données et de pertes non enregistrées. Il n'a à vérifier que le fonctionnement des contrôles internes sur lesquels il souhaite s'appuyer pour limiter le contrôle sur les comptes et donc pour fonder son opinion.

Ainsi, il s'appuiera de préférence sur les contrôles de détection sans pour autant négliger les contrôles de prévention. Il vérifiera l'évidence du contrôle, leur répétition et observera l'exécution d'un contrôle sur plusieurs échantillons en peu de temps.

* Évaluation générale des systèmes examinés : l'auditeur prend en compte son évolution initiale de la conception de systèmes et le résultat des sondages sur le

fonctionnement des contrôles. Il évalue de même l'incidence possible des faiblesses relevées lors de la description des dysfonctionnements des procédures par rapport à leur description théorique.

* Mesure des conséquences de cette évaluation sur l'étendue des travaux à réaliser lors de la phase d'intervention finale et sur l'opinion c'est à dire que l'auditeur va décider si le degré de confiance qu'il envisageait d'accorder au contrôle interne est confirmé ou non.

A la fin de cette démarche, l'auditeur formule des conclusions utiles à repenser l'étendue de ses travaux ultérieurs.

Si à l'issue des vérifications qu'il a menées sur la qualité du contrôle interne l'auditeur est satisfait, il peut limiter ses travaux d'intervention finale.

S'il a décelé des faiblesses dans les procédures examinées, l'impact potentiel de ces faiblesses doit être mesuré ; deux hypothèses se présentent :

ü Hypothèse1 : Soit les faiblesses n'ont pas un impact significatif sur les comptes annuels et elles seront seulement signalées à l'entreprise auditée.

ü Hypothèse2 : Soit les faiblesses ont un impact important sur l'arrêté des comptes ; trois cas se présentent :

· 1er cas : Les erreurs liées à ces faiblesses peuvent être corrigées et ce afin de fiabiliser les comptes annuels.

· 2ème cas : L'auditeur fait recours à des travaux complémentaires pour compenser les faiblesses (sondages plus étendus, vérification exhaustive de certains postes).

· 3ème cas : Impossibilité de correction, le rapport comporte donc une réserve portant sur le contrôle Interne.

D'une manière générale, l'auditeur doit anticiper les moyens nécessaires à la correction des faiblesses détectées et en tirer des conclusions sur l'étendue des travaux à réaliser lors de la phase finale ou sur l'opinion qu'il sera amené à émettre, dans son rapport général.

2) Appréciation du système comptable :

Préparation des divers travaux de contrôle des comptes :

Avant la date de clôture des comptes, l'auditeur doit identifier des faits majeurs de l'exercice et des opérations de nature exceptionnelle et ceux afin de déterminer la manière dont l'entreprise envisage d'en opérer la traduction comptable.

A ce propos, l'auditeur recherche l'existence des opérations ponctuelles(prise d'inventaire physique, acquisition ou cession d'immobilisations financières...)et des opérations exceptionnelles(opérations particulières prises par l'entreprise : fusion ; augmentation du capital...)à travers les quelles il pourra déterminer la date de ces opérations, les principes qui seront retenus et les conséquences comptables suite aux difficultés d'ordre comptable et les points de divergence possibles entre le traitement comptable souhaité par l'entreprise et celui préconisé par l'auditeur pour le traitement d'opérations de nature particulière.

Contrôle de l'inventaire physique :

L'auditeur procède, si les stocks représentent une valeur significative dans les actifs de l'entreprise, à un examen des modalités d'appréhension par l'entreprise des quantités en

stock. Son intervention pour la vérification des comptages de quantité de stock consiste à vérifier que les procédures d'inventaire physique sont satisfaisantes et correctement appliquées et ceux par sondage.

Dans un certain nombre de cas particuliers, l'auditeur vérifie les procédures d'inventaire permanent dont l'entreprise les dispose sans procéder à un inventaire de fin d'exercice.

Dans d'autres cas, l'inventaire peut être réalisé à une date déclarée par rapport à la date de clôture à condition que l'entreprise dispose de procédures permettant de reconstituer, à partir de la date d'inventaire, les mouvements intervenus après ou avant le jour de clôture.

Examen des comptes :

L'auditeur procède au contrôle des comptes annuels sur lesquels porte son rapport de certification. Ce contrôle se déroule quand l'entreprise est en mesure de fournir des états financiers ou des balances comptables suffisamment proches des comptes définitifs. Et il consiste en une revue analytique de ces états financiers de fin d'exercices qui doivent être effectuée dès que ceux-ci sont disponibles.

L'examen des comptes annuels a pour objet de vérifier d'une part, que ces comptes sont cohérents compte tenu de la connaissance générale de l'entreprise et de son secteur d'activité, concordent avec les données de la comptabilité, sont présentés selon les principes comptables et la réglementation en vigueur et tiennent compte des événements postérieurs à la date de clôture, et d'autre part, que toute l'information nécessaire est présentée de façon à ce que l'utilisateur des comptes annuels ne puisse être trompé.

Lors de cette étape, l'auditeur applique des procédures à partir des quelles il collecte des éléments probants et s'assure de façon raisonnable de la validité des

informations générées par le système comptable, et ce à partir de la recherche des assertions :

Ø d'existence (un élément de l'actif ou de passif existe à un moment donné),

Ø de droits et obligations (exemple : créance et dette),

Ø de réalité (n'est pas fictif),

Ø d'exhaustivité,

Ø d'évaluation,

Ø de présentation.

Présentation du rapport d'audit :

Le rapport d'audit établi en fonction des résultats de la révision doit être présenté et discuté à la conclusion des travaux.

Méthodes de collecte des éléments probants : d'après la norme ISA500, l'auditeur est tenu de « réunir des éléments probants suffisants et adéquats pour parvenir à des conclusions raisonnables sur lesquelles fonder son opinion. »Le caractère suffisant se rapporte à la quantité d'élément probant alors que le caractère adéquat s'apprécie par rapport à la pertinence, la qualité et la validité des éléments probants collectés, appliquées à une assertion particulière. Ils sont obtenus à partir des méthodes suivantes :

L'inspection : Opération consistant à examiner des livres comptables, des documents ou des actifs physiques. L'inspection des actifs physiques fournit des éléments

probants fiables quant à leur existence, mais pas nécessairement quant à leur propriété ou leur valeur.

L'observation : C'est l'examen d'un processus ou d'une procédure mis en oeuvre par d'autres personnes (exemple : assistance à l'inventaire physique). Elle sert surtout pour tester les contrôles.

Demande de l'information et confirmation : La procédure de confirmation est un moyen de contrôle des comptes qui consiste en une réponse à une demande d'informations visant à corroborer des informations contenues dans les documents comptables (exemple : circularisation des tiers).

Calcul : C'est le fait de vérifier l'exactitude arithmétique des documents justificatifs et des documents comptables ou à exécuter des calculs distincts.

Procédures analytiques : Elles consistent à analyser des tendances et des ratios significatifs et comprennent l'examen des variations et des examens de cohérence avec d'autres informations pertinentes ou qui présentent un trop grand écart par rapport aux montants prévisibles

Revue des évènements postérieurs à la clôture :

Entre la date de fin des travaux d'audit et la date d'émission du rapport sur les comptes annuels peut se produire des évènements susceptibles d'avoir une importance significative sur les comptes annuels qui viennent d'être examinés par l'auditeur, mais sur lesquels il n'a pas encore exprimé officiellement son opinion.

L'auditeur financier veille à prendre connaissance de tout événement qui pourrait remettre en cause les comptes annuels ou l'opinion qu'il s'apprêtait à donner sur ceux-ci.

Ces évènements peuvent être de nature très diverse :

- Dépôt de bilan d'un client sur lequel l'entreprise détenait à la fin de l'exercice une créance importante dont les chances de recouvrement sont désormais faibles.

- Dégradation soudaine de la situation financière de la société mettant en cause la continuité de l'exploitation.

Rédaction du rapport :

L'ensemble des travaux d'audit se traduit généralement par l'expression d'une opinion comportant l'avis du réviseur sur les états financiers qui lui sont présentés.

A cet égard, il y'a lieu de signaler que l'avis peut revêtir 3 formes :

Certification pure et simple : lorsque les constatations sont sans caractère significatif ou sans lien avec l'objet de sa mission.

Certification avec réserve ou refus de certification : lorsque l'auditeur a connu des limitations dans l'exercice de sa mission l'empêchant d'effectuer les travaux et vérifications qu'il juge nécessaires ou bien lorsqu'il est en désaccord sur les comptes présentés, il peut soit certifier avec réserve, soit, dans les cas graves, refuser de certifier. Les réserves sont formulées quand les limitations ou les irrégularités sont significatives, mais non d'une importance suffisante pour considérer que, dans leur ensemble, les comptes annuels ne sont pas certifiables.

Au cas ou les limitations ou les irrégularités affecteraient de manière très significative les comptes annuels, le réviseur serait amené à refuser de certifier.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore