WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Apport de l'élevage en stabulation permanente sur la protection de l'environnement: cas du secteur Rubengera, district Karongi au Rwanda

( Télécharger le fichier original )
par Merard MPABWANAMAGURU
Université nationale du Rwanda - Diplôme de licence en géographie 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.1.2. La situation actuelle de l'élevage dans le secteur de Rubengera

D'après plusieurs auteurs, les facteurs qui influencent la production de l'activité d'élevage sont l`effectif des bêtes, le potentiel de production des races exploitées, les systèmes et modes d'élevage adoptés et enfin, l'organisation de tous les intervenants dans le secteur. C'est alors ce schéma que nous avons adopté pour décrire l'état actuel de l'élevage dans le secteur de Rubengera.

2.1.2.1. Effectifs

Les réformes administratives que le Rwanda a connues ces dernières années nous ont imposé beaucoup de difficultés lors de la collection des données qui nous auraient été très intéressantes pour l'étude de l'évolution du bétail du secteur de Rubengera. Pour cela, nous nous contenterons des chiffres concernant seulement ces deux dernières années (2006 et 2007). Pourtant, nous avons remarqué que ce n'était pas là un grand problème puisqu'en fait, la situation de l'an 2006 représente bien l'image de l'élevage correspondant à la période juste après la mise en exécution de la politique de l'ESP et quand on compare cette situation à celle de l'an 2007, on perçoit déjà clairement l'impact de cette politique sur l'évolution des effectifs des cheptels.

Cet impact est le fait que l'effectif total du cheptel diminue tandis que le nombre de bêtes de race améliorée tend à la hausse.

27

L'explication de ce phénomène relève du fait que les éleveurs rencontrent beaucoup de difficultés à maintenir un troupeau important en stabulation permanente et optent pour des races améliorées qui exigent plus d'intrants mais qui donnent aussi plus de production.

Le tableau suivant fait observer clairement cette situation de la récession de l'effectif des bêtes de races locales au profit de celles de races améliorées.

Tableau 6: Evolution de l'effectif des bêtes de race ordinaire et améliorée durant la période 2006-2007

Période Cheptel

2006

2007

Ordinaire

Amélioré

Ordinaire

Amélioré

Bovin

4639

183

2836

258

Caprin

6639

40

5896

20

Ovin

1438

3

1084

1

Porcin

215

2

217

2

Source : Enquêtes menées par l'agronome du secteur, 2006 et 2007.

2.1.2.2. Les races exploitées

Dans le cas de l'élevage bovin, la race la plus rencontrée dans le secteur de Rubengera reste la race Ankolé qui connaît des écotypes appelés "Inyambo" (vaches à longues cornes souvent en forme de lyre) et "Inkuku"(vaches à cornes courtes généralement plus laitières que les autres écotypes). On y rencontre aussi les bovins sans cornes "Inkungu" ou alors ayant des cornes flottantes "Indegarege".

Les races exotiques qui ont été introduites dans cette région, premièrement par des éleveurs progressistes comme la mission presbytérienne de Rubengera, l'association AJEMAC, ..., et ensuite par l'Etat dans le cadre de sa politique "One cow, one family"(GIRINKA), sont surtout le Jersey, Brun suisse, Frisonne, et Sahiwal. Comme l'élevage bovin dans le secteur de Rubengera est en général orienté vers la production laitière, ces races ont été un bon choix mais l'inconvénient a été le fait que comparativement à la race locale Ankolé, ces races exotiques sont très onéreuses à entretenir sous un climat chaud comme celui de cette région.

28

Ainsi, pour essayer de profiter de cette résistance naturelle de la race Ankolé et de cette productivité accrue de ces races exotiques, nombreux croisements ont été effectués et force est de remarquer qu'avec le temps, on pourrait s'attendre au remplacement de ces races pures par des nouveaux métis (croisés) qui marieraient ces deux buts poursuivis : résistance et productivité.

Photo 1: Races bovines exotiques exploitées dans le secteur de Rubengera

Photo 2: Races caprines exotiques que l'autorité est en train d'essayer l'introduction dans le secteur de Rubengera

Bouc de race Alpine Chèvres de race Boa Croisé Alpine-race locale

Vache Frisonne Vache jersey Taureau Brun Suisse

Concernant les caprins, à part la race locale, l'Etat a entrepris l'effort d'apporter aux éleveurs des races exotiques qui puissent avoir des performances plus intéressantes.

Dans cette optique, ce sont les races Boa et Alpine qui se sont montrées assez productives dans les conditions non seulement physiques mais aussi socio-économiques de ce secteur. Malheureusement, pour pouvoir exploiter toutes les potentialités de ces races, l'autorité rencontre aujourd'hui un problème de convaincre les paysans de traire ces chèvres puisqu'ils estiment que le lait de la chèvre n'est que pour les enfants soufrant de malnutrition ce qui les fait percevoir que sa consommation par un homme en bonne santé et surtout adulte est plutôt répugnant

29

Pour le cas des ovins et porcins, il apparaît que le processus d'amélioration des races locales exploitées évoqué ci haut est plutôt timide. Ceci relève peut être du fait que le cheptel de ces troupeaux dans le secteur de Rubengera n'est pas assez important en nombre pour que les autorités de ce secteur se sentent pressés à faire autant.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand