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Apport de l'élevage en stabulation permanente sur la protection de l'environnement: cas du secteur Rubengera, district Karongi au Rwanda

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par Merard MPABWANAMAGURU
Université nationale du Rwanda - Diplôme de licence en géographie 2008
  

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II. LIVRES SPECIFIQUES

1. Bazivamo Christophe, Protection et conservation des sols et de l'eau du Rwanda, Kigali, sd.

2. Deshouyterner I., Intensification pastorale et fourragère au Rwanda, ISAR, Rubona, 1974.

3. Desouter S., Abrégé agropastorale au Rwanda, Presse agronomique de Camblouy, 1982

4. Egli A., Les arbres et arbustes fourragers au Rwanda, ISAR, 1988

5. Furnermont, Comment marier l'élevage et l'agriculture, ISAR, Rubona, 1974

III. THESES ET MEMOIRES

1. GATEMBEREZI S., L'élevage bovin dans le district de Butaro, situation et perspectives, Huye, 2006

2. MULINDWA Zébron, Les conséquences géographiques de la pression démographique sur le versant ouest de la crête Zaïre Nil en préfecture de Kibuye (Rwanda), Bruxelles, 1985.

3. NYETERA Eugène, Influence des différents types de matière organique (fumier bovin, fumier de caprins et compost) sur quelques caractéristiques physiques, chimiques et sur la productivité agricole du sol, Butare, 1990.

4. Nyiransengimana E., La situation de l'élevage dans le contexte de l'agriculture urbaine dans la ville de Kigali et ses environs, Butare, 2003.

IV. RAPPORTS

1. DEMP, Profil environnemental du district Karongi, Kigali, 2007.

2. Plan de développement du district Karongi, Karongi, 2007.

3. Rwanda, Minisiteri y'ubuhinzi n'ubworozi, Enquete nationale agricole 1989 : Production, Superficie, Rendement, Elevage et leur évolution 1984 - 1990.

I

ANNEXES

Annexe 1. UN MOT SUR LES ARBRES ET ARBUSTES FOURRAGERS DANS LE SECTEUR DE RUBENGERA

La mise en stabulation du bétail a nécessité une intensification des cultures fourragères. Le manque du terrain approprié et les problèmes des cultures d'herbe fourragères en saison sèche a forcé alors l'autorité et la population éleveur à la recherche et la valorisation d'autres ressources fourragères dont les arbres et arbustes fourragers.

Ils se cultivent soit isolement, autour ou à l'intérieur des champs, soit sur les dispositifs de LAE soit en peuplement forestier d'arbres fourragers.

Traditionnellement, le fourrage provenant des ligneux sert tout d'abord soit de complément, soit de réserve pour les époques de carence en fourrage.

Comparativement aux herbes fourragères, les arbres et arbustes fourragers présentent plusieurs atouts. Mis à part le fait le fourrage provenant de ces derniers est disponible toute l'année durant, même dans la saison sèche, où le problème d'affouragement du bétail est le plus aigu, la valeur nutritive de ces fourrages est aussi supérieure à celle du fourrage herbeux. La qualité et la valeur fourragère d'une plante résulte d'une part de son appétibilité et de sa consommation volontaire par les animaux et d'autre part, de sa valeur nutritive c'est-à-dire de sa composition et de sa digestibilité(Le Houerou,1980).

En ce qui concerne l'appétibilité et la consommation volontaire, Le Heroue (op.cit.) et Walker(1980) signalent que ce sont des notions complexes qui dépendent de plusieurs facteurs variant dans le temps et dans l'espace et liés à la plante, à l'animal et son environnement.

Quant à la valeur nutritive, on remarque que la teneur des ligneux en fibres brutes (FB) est souvent plus élevée par rapport à celle des herbes tandis que leur digestibilité est moins bonne. Ensuite le taux des éléments nutritifs et d'oligo éléments est normalement très élevé bien qu'il change en fonction de la saison, du stade d'évolution de la plante, etc. Dans tous les cas le taux de protéines brutes est toujours élevé par rapport aux herbes fourragères.

Pourtant cette présentation favorable de la qualité supérieure du fourrage ligneux doit être pondérée par le fait que la digestibilité de celui-ci est rendue médiocre par leur rapport

II

Ca/P toujours très élevé, la présence des tannins, de latex, de résines, d'alcaloïdes et d'acides divers (Egli Arnold 1988) ainsi que quelques acides aminés inhibiteurs comme est le cas de la mimosine dans le L.Leucocephala qui fait que pour profiter le plus possible des qualités fourragers de cette plante, elle ne doit pas dépasser 30% de la ration d'affourragement.

1.1. Les espèces rencontrées dans la région et leurs propriétés

1) Calliadtra Calotyrsus

C'est un arbuste qui s'adapte aux hautes altitudes et à usages multiples dont le potentiel fourrager couplé à sa manutention facile a été à la base de son extension rapide à travers le secteur. C'est un espèce à croissance si rapide que des rendements de 200kg de matière sèche (MS) par an, soit un rendement relatif de 10,6T/ha, ont été rapportés dans les stations de recherche par TSAR à Bubazi (dans l'actuelle cellule de Bubazi)

Par rapport à d'autres espèces, le Calliandra jouit de plusieurs avantages dont l'installation rapide, tolérance des sols acides, absence des toxines dans les feuilles et plantation possible à des altitudes élevées.

2) Leucoena Leucocephala

Comparativement à Calliandra, la production fourragère de Leucaena est plus intéressante. En effet des rendements de 20 tonnes de matières sèches par an ont été rapportés et ce, avec des qualités fourragères comparables à celle de la Luzerne.

Cependant son extension reste controversée. En effet, bien que sa multiplication et son installation soient aisées, son accroissement initial est relativement lent par rapport à d'autres plantes fourragères de façon que ses jeunes plants nécessitent une protection contre le broutement sauvage et la compétition de la végétation environnante.

Ensuite le Leucaena Leucocephala s'adapte mal aux sols acides et enfin, le taux de mimosine allant jusqu'à 12% de la matière sèche dans ses méristèmes terminaux, toxiques surtout dans les ruminants, ralentit l'extension de cette légumineuse à grande échelle.

III

Pour ce dernier point cependant, il importe de signaler que des mesures peuvent être prises pour limiter cette toxicité. Il s'agit de limiter à 30% le taux de L. Leucocephala dans la ration d'affouragement du bétail, de hacher les feuilles avant la distribution aux bêtes et d'habituer les ruminants progressivement à des proportions de L. Leucocephala plus élevés en fonction du développement des micro-organismes digérant la mimosine. Ici, l'on donne l'exemple où le liquide ruminal des caprins a neutralisé la mimosine pure de 998% en cinq heures (Jones, 1979).

3) Sesbania Sesban

C'est un arbuste a croissance rapide et à courte révolution (trois a cinq ans). Parmi les arbustes légumineux fourragers, S. Sesban s'adapte le mieux aux conditions pédologiques acides avec déficience en phosphore. Sa production peut atteindre 10T de MS (matière sèche) par hectare.

En plus de sa production fourragère et de ses autres multiples rôles secondaire pour le paysan (produire de tuteurs, bois de chauffage, ...), les fleurs de S. Sesban (Umunyegenyege) sont consommables comme légumes et ses graines, après 30minutes de trempage, sont également consommées dans les periodes de carence (famine).

4) Ficus Sp.

Le genre de Ficus Sp de la famille des moracées compte plus de 800 espèces. Dans le secteur de Rubengera, l'espèce le plus rencontré es le Ficus Thonningii (Umuvumu) et grâce à sa multiplication rapide par boutures, les paysans de cette région l'utilisent régulièrement les produits d'émondage de cette plante comme fourrages pour les chèvre surtout et ensuite utilisent ce qui reste comme combustible de ménage.

IV

5) Bambusa Vulgaris

L'utilisation des jeunes pousses de B. Vulgaris ou Bambou de Chine comme denrée alimentaire est plutôt récente parmi la population du secteur Rubengera. Pourtant, la valeur de cette plante comme source de fourrage est connue depuis longtemps. En effet, ses teneurs élevées en protéines, fibres et cendres le font un fourrage de qualité et son quotient Ca/P de 1,7 favorise une digestion normale de ses feuilles contrairement à la plupart d'autres fourrages ligneux. Ainsi, les paysans ont pris l'habitude de le planter aux bords des rivières et aux limites des champs. A la récolte, ils fournissent ses feuilles aux animaux (chèvres surtout) tandis que les tiges sont utilisées soit comme combustible de ménage, soit comme clôture autour de leurs enclos.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote