7.1.2. Fermeture des stomates
La réduction de la transpiration est l'un des
critères les plus importants de la tolérance à la
salinité qui est corrélé avec la perception précoce
du signal de stress. L'effet primaire de la salinité est lié
à l'inhibition de la croissance induite par le déficit hydrique.
Les signaux de stress hydrique peuvent être détecté par
l'accumulation de l'ABA (Montero et al., 1998 ; sibole et al.,
2000). La perception du signal induit des mécanismes d'adaptation
ou de tolérance au sel. Par exemple, certaines espèces vivent
dans un environnement riche en sel peuvent survivre en limitant la
transpiration par la fermeture des stomates (Sibole et al., 2003).
Dans des conditions salines, l'assimilation du carbone photosynthétique
qui est le coeur de la croissance foliaire et la productivité, est
strictement réglementée par l'ouverture réduite des
stomates. Cette réduction au lieu d'être néfaste peut
être avantageuse pour les variétés tolérantes (Munns
et Tester, 2008).
7.1.3. Réduction de la transpiration
A l'échelle de quelques minutes, de la perception du
signale de stress la plante peut réduire sa transpiration en fermant ses
stomates (pores microscopiques, environ 10 000 par cm2 de feuille).
La réduction de transpiration améliore l'état hydrique des
tissus car les racines continuent à absorber l'eau alors que la
transpiration est réduite. La signalétique du contrôle
stomatique fait intervenir des messages de type chimique qui transitent entre
les racines et les feuilles par la sève xylémienne, en
particulier le pH de la sève (Wilkinson et Davies, 1997) et la
concentration d'une hormone végétale, l'acide abscissique,
synthétisée par les organes en dessèchement (Davies, 1991
; Tardieu et Davies 1993). Des plantes transformées qui
synthétisent plus de cette hormone gardent un état hydrique plus
favorable et survivent plus longtemps au stress (Iuchi et al., 2001 ;
Borel et al., 2001). Une conséquence importante de ce
mécanisme est que la plante réduit sa transpiration avant
d'être en "stress" cellulaire.
Plus tard, la plante ajuste sa transpiration via des
réductions de la surface foliaire, avec une variabilité
génétique importante de ces réductions. La surface
foliaire est un déterminisme
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important de la transpiration. Une des premières
réactions des plantes au déficit hydrique causé par la
salinité est de réduire la surface foliaire au travers des
différents mécanismes. Il existe une variabilité
génétique importante des degrés de réaction de la
croissance au cour d'un stress (Zhang et al., 1999 ; Reymond et
al., 2003).
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