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Biostratigraphie de haute résolution des foraminifères planctoniques du passage Cénomanien - Turonien et impact de l'événement anoxique EAO- 2 sur ce groupe dans la marge sud de la Téthys. Exemple des régions de Jerissa et Bargou en Tunisie

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par Mohamed SOUA
Université El Manar ( Tunisie) - Master dynamique tectono- sédimentaire et caractérisation des réservoirs 2005
  

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IV - Objectif du travail

Dans le cadre du présent travail, nous contribuons par l'étude micropaléontologique et biostratigraphique de haute résolution des Foraminifères de l'intervalle du passage Cénomanien - Turonien de deux coupes levées en Tunisie afin de :

) multiplier l'information sur les différentes espèces en association du passage Cénomanien - Turonien.

) participer à une meilleure caractérisation biostratigraphique de l'intervalle du passage Cénomanien - Turonien, en se basant sur un échantillonage très serré et en adoptant les normes de la biostratigraphie de haute résolution.

) mettre en évidence les événements biologiques enregistrés dans les dépôts de l'intervalle du passage Cénomanien - Turonien (C/T) par le suivi du comportement différentiel des Foraminifères planctoniques et benthiques et préciser leurs changements s'il y a eu lieu le long de ce passage en s'appuyant sur l'analyse statistique des composants de cette faune.

) participer à une meilleure reconstitution des conditions paléoenvironnementales au niveau des deux coupes étudiées et vérifier s'il y a bien une relation entre ces

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conditions locales avec celles reignant à l'échelle globale durant l'intervalle du passage C/T.

V - Matériel et méthode

Une première campagne de terrain nous a permis d'arrêter notre choix sur deux coupes dans la série de la Formation Bahloul. La première coupe levée dans la vallée d'Oued Es-Smara (CES) dans la région de Jerissa au Centre - Ouest de la Tunisie. La deuxième coupe est celle d'Oued El-Khrroub (COK) dans la région de Bargou prés de la ville de Siliana à peu prés à la même latitude que la première mais beaucoup plus à l'Est. Notre étude est d'ordre micropaléontologique et paléoécologique. Elle est basée sur la détermination des Foraminifères prélevés dans les échantillons de ces deux coupes, leur état de conservation et leur diversité. Elle est également d'ordre biostratigraphique de haute résolution basée sur la répartition verticale détaillée des espèces marqueurs de Foraminifères planctoniques. Ces derniers vont nous servir pour la subdivision et la biozonation de l'intervalle du passage Cénomanien - Turonien s'intégrant dans la Formation Bahloul et pour discuter les autres biozonations proposées par nos prédécesseurs, en définissant les limites, inférieure et supérieur, de ladite Formation.

Le travail sur le terrain consiste en un échantillonnage plus ou moins serré tout en adoptant des méthodes de biostratigraphie qualifiée de haute résolution, surtout dans la zone où se situe la limite des deux étages géologiques. Ainsi dans les deux coupes étudiées, les échantillons sont prélevés à intervalle de 20 cm et 40 cm (voire même 10 cm) pour la première coupe (CES) et de 30 cm à 50 cm (voire même 20 cm) pour la deuxième coupe (COK), surtout dans les niveaux sombres de la Formation Bahloul. De part et d'autre de cette Formation l'intervalle d'échantillonnage est moins serré. L'espacement entre les échantillons peut être de 80 cm ou 1 m si le faciès est inchangé. Les échantillons sont stockés dans des sacs en plastique portant des étiquettes où sont écrit, la cote de l'échantillon, son numéro et sa provenance.

La deuxième étape du travail consiste en la préparation de ces échantillons au laboratoire. Chaque échantillon est subdivisé en deux parties égales, une qui servira comme témoin (et pouvant faire objet d'autres types d'analyse), et l'autre est trompée dans de l'eau de robinet

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pendant un certain nombre de jours (selon la dureté de l'échantillon, sans toutefois dépasser une semaine).

Le lavage de ces échantillons consiste en un tamisage sous un écoulement d'eau afin d'en extraire des éléments de taille donnée à travers une colonne de quelques tamis métalliques calibrés. Dans le cadre de ce présent travail, quatre tamis de type AFNOR (63 um, 100 um, 250 um, 500 um) ont servi pour le tamisage des échantillons des deux coupes étudiées. Ces tamis sont placés suivant une colonne à maille décroissante, c'est-à-dire celui ayant les mailles les plus fines étant en bas. Cette opération est utilisée à la fois pour extraire des fossiles ou microfossiles et pour étudier la répartition granulométrique des éléments sédimentaires.

En versant le contenu de l'échantillon trompé sur le tamis supérieur, l'eau du robinet va évacuer les particules sablo-argileuses inférieures à 500um vers les tamis de mailles plus fines tout en barbotant le sédiment. Ainsi, quand le résidu retenu dans chacun des tamis devient propre et réfutant une eau limpide, il sera récupéré. Les résidus seront recueillis dans des boîtes à pétri, puis séchés à l'étuve à moins de 50° C pendant 4 à 5 jours. Ces résidus séchés sont ensuite gardés dans des pellules codés et hermétiquement fermées. L'examen à la loupe binoculaire des résidus est suivi de tri des microfossiles et leur récupération dans des cellules à usage micropaléontologique simples ou multiples.

Notons que le passage d'un échantillon à un autre est toujours précédé par un lavage des tamis avec une solution du Bleu de Bromothymol, afin de colorer tous les grains proveneant des échantillons antérieurement tamisés, ensuite les tamis sont dûment rincés à l'eau de robinet. Ceci évitera toute contamination lors de la détermination de la microfaune.

Les échantillons calcaires indurés ont fait l'objet de confection de lames minces afin d'analyser le microfaciès et le contenu micropaléontologique en section.

L'étude systématique au cours de ce travail n'a concerné que les Foraminifères planctoniques en particulier. Les Foraminifères que contiennent les fractions des échantillons observés sous la loupe binoculaire sont identifiés spécifiquement en se basant sur les travaux de E.W.G.P.F en coopération avec F. Robaszynski et M. Caron, sur les Foraminifères planctoniques du Crétacé Supérieur (1979. 1 et 2), les traités de micropaléontologie de Loeblich et Tappan (1961), (1964) et (1988) et d'autres travaux illustrant et discutant les espèces de Foraminifères planctoniques de l'intervalle de passage Cénomanien - Turonien (Stelck et Wall, 1954 ; Pessagno, 1967 ; Eicher et Worstell, 1970 ; Chitta, 1979 ; Salaj,

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1980 ; Bellier, 1983 ; Robaszynski et al., 1990 ; Premoli Silva et Sliter, 1994 ; Rami, 1998 ; Georgescu, 2000 ; Keller et al., 2001 et d'autres...). Pour l'analyse statistique, on a eu recours à la subdivision des trois fractions de chaque échantillon (les fractions : 63 um, 100 um et 250 um) à l'aide d'un microsplitter de type « Otto ». Chaque fraction est subdivisée en deux parties égales : la première est remise dans la boite initiale et l'autre est mélangée avec les autres moitiés de fractions inférieures du même échantillon. Ce fractionnement va nous aider à obtenir une association de Foraminifères (aussi bien planctoniques que benthiques) comportant au minimum 300 individus dans un résidu global >63 um par échantillon. Ces 300 individus serviront pour une analyse statistique adéquate. Le matériel étudié peut être riche ou pauvre en Foraminifères. Pour obtenir seulement 300 individus de Foraminifères planctoniques. Dans le cas où le résidu global >63mm est très riche en foraminifère, nous avons été amenés à le fractionner aussi à l'aide du microsplitter afin d'obtenir une association de foraminifère planctonique ne dépassant pas 400 individus. Quand l'échantillon est pauvre en Foraminifères, nous les avons triés dans l'ensemble du résidu global.

Concernant les analyses calcimétriques on a eu recours à un dosage des carbonates à l'aide du calcimètre Bernard en utilisant une balance de précision, HCl (10%) placé dans une pissette, une pissette d'eau distillée, un calcimètre Bernard, un étalon de calcite et une spatule. Les échantillons prélevés sur le terrain vont servir à la détermination des teneurs en CaCO3. Cette analyse calcimétrique consiste tout d'abord à l'étalonnage de l'appareil en introduisant dans une erlen de 250ml 0,30g de CaCO3 pur préalablement séché à 50°C. Ensuite on place dans l'erlen un tube a essai rempli de HCl (10%) en le maintenant dans la position verticale. Puis l'erlen est fermée afin de prendre une première lecture L1 sur la burette en ramenant la surface du liquide que l'erlen contient au même niveau que celui de la burette. Ensuite le contenu de l'erlen est agité en gardant les surfaces du liquide dans l'ampoule et dans la burette au même niveau. Enfin on fait une deuxième lecture L2 sur la beurette. Après cet étalonage, la determination du taux de CaCO3 dans chaque échantillon est effectué comme suit : la méthode consiste à peser 300mg de poudre de l'échantillon préalablement broyé. Ensuite la même méthode d'attaque que celle adoptée pour l'étalon est effectuée sur l'échantillon. L'expression des résultats est :

Taux de CaCO3 (%) éch =

 

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway