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Inventaire des techniques de lutte anti érosive dans le degré carré de Ouahigouya au Burkina Faso

( Télécharger le fichier original )
par Abdoulaye RABDO
Université de Ouagadougou Burkina Faso - Maà®trise en géographie 2006
  

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I.2. La pluie

Le rôle de la pluie est perçu à travers l'impact de l'eau qui tombe et à travers l'action du ruissellement. Mais, lorsque le sol est non protégé, on assiste à des pertes en terre qui, selon leur ampleur peuvent compromettre la production.

Les paysans enquêtés reconnaissent unanimement l'agressivité des premières averses (cf. tableau n° 9, page 64). Ils affirment que ce sont les pluies et les vents du début de saison pluvieuse (33,3 % des enquêtés) qui cause le plus de dégâts lorsque le sol est dénudé. Cela est bien perçu par les paysans à travers deux constats :

- L'apparition des zippella. Ces sols dégradés ne peuvent porter de cultures sans aménagement. Les paysans utilisent de la paille pour réduire l'intensité des gouttes de pluies sur le sol, afin de lutter contre le phénomène du zipellé. Cependant, des difficultés dans la pratique de cette technique sont constatées. Après les récoltes, 93,3 % des paysans ramassent les tiges contre 6,7 % qui ne le font pas. Les paysans affirment que ces tiges sont destinées à l'alimentation du bétail.

Ces tiges servent également de combustible (feu de cuisine) ou à faire de la potasse et des nattes. Le reste des tiges qui sont laissées sur les champs sont réservées aux animaux en divagation. C'est seulement dans quelques rares parcelles que les tiges sont laissées. Les

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tiges restées sur les parcelles jusqu'à l'approche des travaux de préparation des champs, sont systématiquement brûlées et réduites en cendre, ce qui constitue un fertilisant pour les paysans. Avec les nouvelles techniques (cordons pierreux, zaï amélioré, demi-lune, etc.), les paysans tentent de récupérer les zipella.

- Le transport de terre et de matière organique : les eaux de ruissellement et le vent sont les agents de ces transports. Les paysans constatent des pertes de terre et de fumure après le passage d'une grande pluie ou d'un vent violent. Les techniques utilisées pour y remédier sont restées longtemps peu efficaces. Les nouvelles techniques sont à présent très pratiquées (99,3 % des paysans).

Les pluies de mi-saison ont moins d'impact sur le sol. Les producteurs évoquent le rôle joué par les cultures : elles favorisent l'infiltration des eaux de pluies. Ces pluies sont généralement de faible intensité. Les dernières pluies ont souvent une faible agressivité.

Tableau n° 9 : Périodes d'observation de l'érosion sur les parcelles de culture

Province

Période

Loroum

Passoré

Sourou

Yatenga

Zondoma

total

Pourcen-tage (%)

0

 
 

2

1

3

6

4,0

Début saison

4

11

6

11

18

50

33,3

Mi-saison

7

1

 

20

13

41

27,3

Début saison+mi saison

4

3

12

33

1

53

35,3

Total

15

15

20

65

35

150

100,0

Source : Rabdo, A. Résultat des enquêtes - mars à avril/2007. 0 : aucune action érosive sur la parcelle

Le constat fait à travers ce tableau, est que 35 % des paysans constatent une agressivité des pluies à la fois en début et à la mi-saison pluvieuse. Une agressivité qui entraîne un fort ruissellement, et entraîne le terre et la matière organique du sol.

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