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Prévention et indemnisation des pollutions marines: évolution et adaptation de législation en République du Congo.

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par Vivien TSOMAMBET
Université de Limoges (France) - Master 2 en droit de l'environnement 2009
  

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CONCLUSION GENERALE

La pollution des mers est un problème concret et d'une importance vitale, aussi bien pour les nations développées que les pays en développement.

Les recherches scientifiques menées depuis plus d'une décennie, montrent que la rareté de la ressource en eau est évidente et constituera un enjeu géopolitique au cours de ce siècle.

La pénurie d'eau pourra être la conséquence outre les pollutions, la conséquence de la mauvaise gestion et des changements climatiques dans la zone intertropicale.

L'UNESCO a prévu qu'en 2020, l'eau sera un problème mondial sérieux.

Les premières marées noires tels le Bohlem, le Tanio et surtout l'Amoco cadiz, ont permis d'attirer l'attention de l'opinion publique internationale sur un secteur qui n'était nullement couvert. Cette accumulation des catastrophes a permis de modifier sensiblement la réglementation sur la sécurité en mer et de l'amplifier. A titre d'illustration, l'Exon Valdez a également influencé la législation internationale puisque la convention MARPOL 73 fût amendée avec l'introduction de l'obligation de construire des doubles coques pour les pétroliers.

Les mutations considérables en droit maritime ces dernières décennies, ont permis à la République du Congo de revoir sa législation, en tenant compte de la réglementation internationale et des organisations auxquelles elle fait partie.

Jusqu'à ce jour, la République du Congo n'a jamais connu de catastrophes maritimes, ayant entraîné de manière significative la pollution de ses côtes. Les autorités maritimes sont le plus souvent engagées à lutter contre les obstacles dans le domaine de la navigation maritime, notamment avec l'enlèvement des épaves de navires dans les eaux maritimes congolaises. Certes, les cas sont rarissimes, mais ces opérations participent à la protection du milieu marin en évitant l'altération des eaux, à réduire les obstacles à la navigation et respecter les normes internationales édictées en la matière.

En 2007, ces opérations ont été menées en demandant à certains armateurs voulant ignorer la réglementation, de procéder à l'enlèvement de leur épave de navires.

Sur le plan pratique, la lutte contre la pollution marine connaît des évolutions notables, avec la mise en place de mesures tant institutionnelles qu'opérationnelles.

Les pouvoirs publics ont mis en place différents organes pour lutter contre la pollution par les hydrocarbures. Ceux-ci se révèlent être des géants au pied d'argile car ne disposant pas des ressources financières et du matériels adéquats, pour mener à bien cette lutte. Ils ont souvent tendance à faire recours aux sociétés privées de la place, qui disposent du matériel approprié.

En outre, les différentes sociétés pétrolières opérant au Congo Brazzaville, ont prises des mesures de prévention nécessaires et sont prêtes à gérer un accident comportant un risque de pollution. Aussi, en conformité avec les directives du ministère des hydrocarbures et leur charte Sécurité Environnement Qualité, ces sociétés disposent de plans d'urgence anti-pollution spécifiques à chaque site.

En matière d'indemnisation, des progrès importants ont été réalisés depuis les conventions de Bruxelles de 1969 et 1971. En effet, après la révision du FIPOL 1971 en FIPOL 1992, un troisième niveau d'indemnisation a vu le jour depuis 2003.

Ce troisième niveau, mis en place sous les auspices de l'OMI, prend la forme d'un fonds complémentaire. Celui-ci fournit une indemnisation supérieure au montant d'indemnisation disponible, conformément aux dispositions de la convention de 1992 portant création du Fonds. Le Protocole de 2003, constitue un régime sans précédent, plafonné, dont le coût est partagé entre le secteur du transport maritime et de l'industrie pétrolière.

Cette innovation permet aux Etats signataires du FIPOL ainsi qu'aux armateurs de pouvoir bénéficier de ces retombées.

En droit interne, les dommages à l'environnement ne fait l'objet d'aucune réglementation. Il importe qu'un accent soit mis sur cette question. Car nos côtes sont très exposées des pétroliers qui les traversent.

En dépit de ces avancées en matière d'indemnisation, la prise en compte des dommages à l'environnement, que la France avait sollicité, n'a pas fait l'objet de mesures particulières.

Le Congo qui est membre de la CEMAC, se réfère en matière maritime au code CEMAC, dit code communautaire de la marine marchande adopté par les Etats membres en 2001.

L'activité des pêches n'est pas à l'abri de la pollution.

En 2006, 29% des espèces pêchées sont sur le point de disparaître selon une étude scientifique. Imposant un appel à la pratique des piscicultures dont certaines sont dégradantes pour l'environnement. La perte de biodiversité marine fragilise les écosystèmes marins et par voie de conséquence le climat et ceux de la planète entière. Car en fait, les mers et océans sont essentiels aux cycles biogéochimiques, dont celui de l'oxygène.

Compte tenu de son importance planétaire, la ressource en eau fait l'objet d'un forum annuellement pour débattre sur son bon usage et les mesure de protection.

Le Forum de l'eau tenu à Istanbul (Turquie) en avril 2009, a permis de faire une avancée historique en mettant au centre des débats la question des eaux usées. Habituellement au niveau international, il était question d'eau potable ou d'assainissement.

En conclusion du Forum Mondial d'Istanbul, les dirigeants de la planète ont adopté cette année une déclaration commune dans laquelle ils mentionnent les eaux usées et indiquent leur souhait de mieux les collecter, de les épurer et de les réutiliser si besoin.

Au moment où il est de plus en plus question de consolider les grands ensembles politiques et économiques, il convient de légiférer sur des questions qui peuvent constituer des menaces transfrontières.

A l'heure de l'énergie verte, les progrès scientifiques et technologiques ne sont pas prêts de s'arrêter.

Le développement quantitatif et qualitatif des flottes marchandes et des navires, occasionnera sans nul doute d'autres catastrophes maritimes.

Au demeurant, il revient donc à l'être humain qui est à l'origine de ces progrès et en même temps responsable de la dégradation de l'environnement marin, d'anticiper sur des situations qui pourraient surgir à l'avenir. D'une manière générale, la règle de droit intervient toujours pour combler un vide juridique voire une situation ayant fait jurisprudence.

Le bon état écologique des cours d'eaux étant menacé par divers facteurs, il dépend des hommes que la ressource soi un facteur de paix, de concorde et de prospérité de l'humanité. Car comme disait le poète Paul Claudel : « l'eau est le regard de la Terre, son appareil à regarder le temps ».

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway