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"L'analyse des facteurs de motivation des étudiants de l'ISDR ( Institut supérieur de développement rural) /Bukavu (en RDC) à  la demande d'inscription"

( Télécharger le fichier original )
par Bagunda MUHINDO
Institut supérieur de développement rural des grands lacs RDC - Licence en développement rural 2013
  

Disponible en mode multipage

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    Par Bagunda MUHINDO René Option : Planification Régionale

    Directeur: Prof. Pascal ISUMBISHO MWAPU

    Co-Directeur: C.T Victor POSHO KILICHO

    REPUBLIQUE DEMOCRikTIQUE DU CONGO

    ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET
    RECHERCHE SCIENTIFIQUE
    INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES
    INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL

    B.P. 2849 Bukavu

    L'ANALYSE DES FACTEURS DE

    MOTIVATION DES ETUDIANTS DE

    L'ISDR/BuKAvu

    à la demande d'inscription

    Mémoire présenté en vue de l'obtention du Diplôme de Licence en Développement Rural

    Niveau de Technicité

    Email : renecongo@hotmail.com muhindorene@yahoo.fr Tél : +243 85 33 26 317

    +243 972440814

    Année Académique 2012 - 2013

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    : A0

    I

    EPIGRAPHE

    La confrontation des intérêts individuels mène naturellement à la concurrence et cette dernière amène les individus à produire ce dont la société a besoin, l'intérêt général.

    Adam Smith

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    II

    DEDICACE

    A ma mère ATOSHA M'Bagunda ;

    A mes soeurs Denise, Marcelline MOSEKA, Da Sifa, Riziki et Monique ;

    A mes neveux et nièces Dayana, Judith, Céline, Rufin, Gautier, Yan et David.

    Bagunda MUHINDO René

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    III

    REMERCIEMENTS

    Le socialisme africain préconise que « l'enfant est le produit de la société, tout ce qu'il a vient de la société ». Nous nous inscrivons en vrai dans cette expression. Nous disons merci pour le soutien de notre environnement social sans lequel nos études n'auraient jamais abouti. N'espérant pas être exhaustif, nous adressons, pour leur direction, encadrement et accompagnement, nos remerciements à (au) :

    - Professeur Pascal ISUMBISHO MWAPU pour la direction ;

    - Chef de travaux Victor POSHO KILICHO pour l'encadrement ; - Bernadette Lang pour la lecture et les remarques du draft; Pour leur soutien de tout genre nos remerciements à (au, aux, à l') :

    - Aline Safi Wilondja ;

    - Ma soeur Denise ;

    - Julien MUSHALI Ring

    - Maman Nsenda BARANKABAGA ;

    - Antoine KANJIRA;

    - Deo KANKELE;

    - Groupe de l'Association les Amis d'ATD Quart-Monde;

    - Association « DRAMA »;

    - Collègues étudiants ;

    - Ceux qui, de près ou de loin, d'une manière ou d'une autre, ont participé ou contribué

    à notre avancement. Nous leur gardons « un meilleur souvenir ».

    IV

    SIGLES ET ABREVIATIONS

    >

    %

    : Pourcentage,

    >

    Adj.

    : Adjoint,

    >

    Adm.

    : Administratif

    >

    Aff.

    : Affaires,

    >

    AMOTI

    : Amotivation,

    >

    Arch.

    : Archives

    >

    Ass.

    : Assistant,

    >

    Av. J.C

    : Avant Jésus Christ,

    >

    BKV

    : Bukavu

    >

    DG

    : Direction Générale

    >

    Dir.

    : Directeur,

    >

    Div.

    : Division,

    >

    DSCRP

    : Document de Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté

    >

    Ed.

    : Edition

    >

    G1

    : Première Année de Graduat,

    >

    G2

    : Deuxième Année de Graduat,

    >

    G3

    : Troisième Année de Graduat,

    >

    Gén.

    : Général,

    >

    Hab.

    : Habitants

    >

    ILD

    : Initiative Locale de Développement,

    >

    IP

    : Interview sur Place,

    >

    IPAO

    : Interview sur Place Assistée par l'Ordinateur

    >

    IPC

    : Interview Papier et Crayon

    >

    ISA

    : Institut Social Africain

    >

    ISDR

    : Institut Supérieur de Développement Rural,

    >

    ISP

    : Institut Supérieur Pédagogique,

    >

    ISTM

    : Institut Supérieur de Techniques Médicales,

    >

    L1

    : Première Licence ;

    >

    L2

    : Deuxième Licence ;

    >

    ME

    : Motivation Extrinsèque,

    >

    MEID

    : Motivation Extrinsèque à régulation Identifiée,

    >

    Mgr

    : Monseigneur,

    >

    MI

    : Motivation Intrinsèque,

    >

    MIAC

    : Motivation Intrinsèque à l'Accomplissement,

    >

    MICO

    : Motivation Intrinsèque à la Connaissance,

    >

    MIST

    : Motivation Intrinsèque à la Stimulation,

    >

    OMD

    : Objectifs du Millénaire pour le Développement,

    >

    ONG

    : Organisation Non Gouvernementale,

    >

    ONU

    : Organisation des Nations Unies,

    >

    P.

    : Page,

    >

    Pn

    : Population Future,

    >

    Po

    : Population Initiale,

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

     
     

    V

    >

    Prof.

    : Professeur,

    >

    r

    : Taux de croissance,

    >

    RDC

    : République Démocratique du Congo,

    >

    SA

    : Secrétariat Académique

    >

    Sec

    : Secrétaire,

    >

    Sect°

    : Section,

    >

    Serv.

    : Service,

    >

    SGAC

    : Secrétariat Général Académique,

    >

    TC

    : Tronc Commun ;

    >

    TDR

    : Technicien en Développement Rural,

    >

    TFL

    : Trésor de Langue Française

    >

    UCB

    : Université Catholique de Bukavu,

    >

    UEA

    : Université Evangélique en Afrique,

    >

    ULK

    : Université Libre de Kigali

    >

    UOB

    : Université Officielle de Bukavu,

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    VI

    Résumé

    Ce travail intitulé « les facteurs de motivation des étudiants de l'ISDR/Bukavu à la demande d'inscription» s'appuie sur la théorie sociocognitive de l'autodétermination (Deci & Ryan, 1985,1991). Il vise à dégager les facteurs qui motivent les candidats étudiants à la demande d`inscription en G1 à l'ISDR/Bukavu. Il est structuré en 3 chapitres hormis l'introduction et la conclusion.

    Le premier chapitre porte sur l'état de la question, le cadre théorique et la revue de littérature. Ce chapitre dégage les résultats de certaines recherches effectuées sur la motivation et l'éducation dans l'histoire de la pensée économique.

    Le deuxième chapitre présente l'ISDR/Bukavu pour permettre aux lecteurs d'avoir une idée sur l'établissement sur lequel porte la recherche. Il met en exergue l'évolution des effectifs des étudiants de l'ISDR et les compare à l'évolution des effectifs des étudiants des autres établissements supérieurs et universitaires de la ville de Bukavu. Le taux de croissance des étudiants de l'ISDR est supérieur par rapport à celui des autres établissements.

    Le troisième chapitre porte sur les résultats d'enquête. L'échantillon porte sur 96 personnes que nous avons ciblées à partir de la formule d'Alain BOUCHARD. A la question « qu'est-ce qui explique l'engouement des étudiants à l'ISDR », la réponse obtenue a été le besoin croissant en formation du capital humain dans la partie Est de la RDC. Ce besoin s'explique par deux types de motivations : les motivations intrinsèques et les motivations extrinsèques. Et pour permettre à l'ISDR d'enregistrer régulièrement les facteurs de motivation des étudiants inscrits sur ses listes chaque année, nous avons proposé une révision de la fiche d'inscription, suivie d'une série de propositions. Ces propositions aboutissent à l'augmentation d'une somme de 10$ sur les frais académiques à l'ISDR. Ces frais permettront l'ouverture et la réalisation des recherches à l'ISDR. Ces recherches devront permettre à l'ISDR de prendre des décisions nécessaires en vue d'adapter sa formation aux contraintes de la société.

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    VII

    Summary

    This work entitled "Factors of student motivation of ISDR / Bukavu on the registration request" is based on the cognitive theory of self-determination (Deci & Ryan, 1985, 1991). It aims to provide information on the factors that motivate prospective students at the request of `registration G1 ISDR / Bukavu. It is structured in three sections apart from

    the introduction and conclusion.

    The first chapter focuses on the state of the question, the theoretical framework and the literature review. This chapter outlines a conceptualization used in the research and present the results of some research on motivation and education in the history of economic thought. The second chapter presents the ISDR / Bukavu to allow readers to get an idea of the establishment to which the research. It highlights the evolution of the number of students of the ISDR and compares the evolution of the number of students and other senior academics from Bukavu institutions. The growth rate of students ISDR is higher compared to other institutions.

    The third chapter focuses on the survey results. The sample covers 96 people we defined from the formula Alain Bouchard. To the question "what explains the enthusiasm of students to the ISDR," the response was the growing need for human capital formation in the eastern part of the DRC. This need is due to two types of motivation: intrinsic motivation and extrinsic motivation. And to allow the ISDR regularly save the necessary information on the profile of students enrolled on its list each year, we proposed a revision of the registration form, followed by a series of proposals. These proposals lead to an increase of $ 10 on academic fees ISDR. These fees allow the initiation and conduct research at the ISDR. This research will allow the ISDR to make decisions necessary to adapt its training to the constraints of society.

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 1 -

    0. INTRODUCTION GENERALE

    1. INTRODUCTION :

    A l`heure actuelle où l`humanité est confrontée à plusieurs défis surgissant du jour au lendemain aux quatre coins du monde, nombreuses et multiples sont les formes d`action psycho-sociale à envisager. Le plus souvent, elles vont d`une action d`information systématique/méthodique vers une action de modification des habitudes d`un milieu social, faisant intervenir les ressources/intrants disponibles.

    Il ne suffit pas d`être savant pour saisir et admettre les avancées que connaissent les divers secteurs et domaines de la vie courante. Tous les pays du monde ont connu des avancées bien que des disparités soient signalées ça et là. Les valeurs (et les mérites) de cette évolution croissante et inégale sur la planète dépendent du niveau d'éducation de chaque société. Voilà pourquoi un proverbe dit : «si tu fais des plans pour une année, plante du blé, pour cinq ans, plante des arbres et pour une vie, forme et instruis les populations» (Victor POSHO KILICHO, 1994, p. 36, inédit).

    Aujourd`hui plus que jamais la société a besoin de l`homme instruit. Dans son

    article «où va l`information», le Prof. Mahdi Elmandjira y fait aussi allusion lorsqu`il souligne que «le capital n`est plus la seule source de développement et de pouvoir qu`il fut». Pour lui, l`information - qu`il prend comme connaissance-« est la ressource des ressources et est, actuellement la cause principale de l`écart croissant entre le nord et le sud». Adam Smith (Richesse des nations, 1776) va encore plus loin lorsqu'il considère « les qualifications possédées par les individus comme un élément déterminant du progrès économique ». Ces qualifications ou aptitudes ont été acquises par les individus à travers l'éducation familiale, les études et l'apprentissage ». Cette acquisition entraîne des dépenses réelles qui correspondent à un capital fixe et incorporé dans l'individu.

    Ainsi, on comprend plus facilement deux choses : d'une part plus de valeur est attachée aux ressources humaines dans l`élaboration des projets, programmes et plan de développement ; mais d'autre part et surtout, les stratégies et politiques nationales et internationales de développement (à l`instar du DSCRP national et des OMD) reconnaissent aujourd'hui l`accès à l`éducation (dans le sens de l`information ou de la connaissance) comme l`un de droits fondamentaux de l`homme et une priorité absolue pour toutes les nations.

    - 2 -

    2. PROBLEMATIQUE

    Dans son expérience, Webber trouvait qu`il n`est pas nécessaire d`être César pour le comprendre même si certains psychologues sont tentés d`agir parfois comme s`il n`était même pas nécessaire de l`étudier pour le comprendre (Robert King Merton,1965, 205p).

    Nous paraissons peut-être moins clair et moins précis en voulant paraphraser notre idée mais, quelles que soient leurs natures, les données (statistiques surtout) sont indispensables pour la compréhension de faits sociaux. Elles les rendent plus clairs et significatifs. La compréhension du problème à poser dans ce travail touche tous « les secteurs et tous les niveaux » de la vie.

    Nous disons « tous les niveaux » en ce sens que la croissance démographique est mentionnée partout dans le monde, bien qu`avec une certaine disparité, à travers les réalités de chaque pays (pays en développement ou pays développés). Et quand nous parlons de « tous les secteurs », c'est dans la mesure où cette croissance s'enregistre avec des répercutions relatives partout. Voici un tableau qui présente les chiffres des populations à certains niveaux dans le domaine de l'éducation:

    Tableau 1 : Compréhension du taux de croissance des populations et de quelques

    institutions d'enseignement supérieur à Bukavu

    Niveaux et
    secteurs

    Chiffre initial de
    comparaison

    Chiffre actuel de
    comparaison

    Taux de croissance

    Comparaison au niveau mondial, continental, national et local

    Monde

    90.000.000 hab. en 400

    Av.J.C

    7.083.000.000 hab. jusqu'au 1er Janvier 2013

    1,13%

    Afrique 965 000 000 hab. en 2013 2,5%

    RDC

    62.660.551 hab. en 2005

     

    2,5% en 2012

    Sud-Kivu

    3. 464. 082 hab. en 2003

    4 944 662 hab., Janvier

    2013

    0,9%z1%

    Comparaison avec certaines grandes des institutions publiques de Bukavu

    ISDR/Bukavu

    695 étudiants en 2000

    3.308 étudiants en 2012

    1,14%

    ISP/Bukavu

    798 étudiants en 2000

    2.012 étudiants en 2012

    1,04%z1%

    ISTM/Bukavu

    1.179 étudiants en 2000

    1.897 étudiants en 2012

    0,9%z1%

    UOB/Bukavu

    1.043 étudiants en 2000

    3.705 étudiants en 2012

    1,09%z1%

    Comparaison avec certaines grandes institutions privées de Bukavu

    UEA/Bukavu (G1)

    220 étudiants en 2000

    1013 étudiants en 2012

    1,13(6)%

    UCB/Bukavu

    910 étudiants en 2000

    2.813 étudiants en 2012

    1,076% soit 1%

    Source : www.google.fr pour le monde, l'Afrique et la RDC, la division de l'intérieur pour la province et les rapports annuels des apparitorats centraux pour les institutions d'enseignement. Là où nous ne présentons pas les populations (initiales et finales) c'est-à-dire nous avons accédé facilement au taux de croissance.

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 3 -

    Connaissant la population initiale à chaque niveau et pour chaque institution, et, connaissant le taux de croissance, il serait possible de connaître la population future. Mais là n'est pas notre souci. De même, connaissant la population initiale et la population future, le taux de croissance a été connu partout en appliquant la formule démographique Pn = Po(1 + r)n(citée par CT MAHANO SHAMAMBA, 2010). Une simple déduction

    ~

    mathématique de ~~(~ + ~)~ = ~~ conduisant à ~ = --a a révélé que la population

    Pa

    mondiale croît sensiblement chaque année et que cela a des répercutions et des conséquences à tous les niveaux (continental, national, régional que local).

    Cette croissance est absolument évidente, nonobstant son taux et ses effets qui ne s'enregistrent pas de la même manière partout. Chaque mouvement que connaît une région/un milieu s'accompagne par des effets divergents qui entraînent des choix rationnels. Ce qui fait aussi que ce taux ne s'enregistre pas dans toutes les institutions de la même façon, bien que de même nature. On voit ainsi que les taux de croissance de la population africaine et de la population congolaise sont supérieurs (les deux avec 2,5%) à celui de la population mondiale (1,13%). Celui de Sud-Kivu bien qu'inférieur à celui de la RDC présente des disparités dans le secteur de l'enseignement.

    Si on focalise son attention sur les effectifs totaux en 2012, on peut voir que l'UOB a enregistré plus d'étudiants. Mais la comparaison longitudinale de ce taux avec ceux de certaines grandes universités de la place montre autre chose : il est de 1,14% à l'ISDR alors qu'à l'UCB et à l'UEA il est respectivement de 1% et 1,13%. Pour certains, cela peut paraître normal étant donné que dans les institutions supérieures privées de Bukavu, les étudiants paient plus de frais académiques que dans les institutions publiques.

    Pourtant, ce même taux de l'ISDR/Bukavu comparé à celui de l'ISP/Bukavu, et celui de l'ISTM/Bukavu comparé à celui de l'UOB (respectivement 1,04%(1%), 0,9%(1%) et 1,09%(1%) reste toujours supérieur dans le groupe de comparaison. Cela veut dire, longitudinalement, que, chaque année, la demande d'inscriptions à l'ISDR est plus forte que dans d'autres institutions. Autrement-dit, les étudiants s'inscrivent plus à l'ISDR que dans d'autres institutions.

    Cela questionne profondément : qu'est-ce qui explique l'engouement des étudiants à s'inscrire à l'ISDR/Bukavu ? Autrement dit, « quels sont les facteurs explicatifs du choix d'inscription par les nouveaux étudiants à l'ISDR/Bukavu ?»

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 4 -

    3. HYPOTHESES

    Pour Durkheim avec le cas d`hypothèse générique, « la cause déterminante d`un fait social doit être cherchée parmi les faits sociaux qui le précédent». Le facteur social est défini pour lui comme un ensemble de normes institutionnelles qui orientent le comportement. Ces normes tiennent toujours compte des différentes parties qui composent l`institution et de leurs motivations et besoins. Ce qui conduirait à un certain nombre d'hypothèses. L`engouement des étudiants à étudier à l'ISDR/Bukavu serait expliqué par plusieurs raisons notamment :

    - La réussite facile,

    - La section suivie aux humanités,

    - l`efficacité des finalistes de l`ISDR dans les maisons utilisatrices,

    - le souci de finir vite les études conformément au calendrier académique,

    - le coût des frais académiques moins élevé à l'ISDR.

    3. OBJECTIFS

    La société évolue, les situations changent et les contextes varient! Il est donc important de disposer des informations actualisées à tout moment. L`ISDR étant un des chemins du développement à Bukavu, de manière générale, ce travail vise à dégager les informations sur les facteurs qui motivent les candidats à la demande d`inscription à l'ISDR. Ce but se réalisera grâce à la combinaison de certains objectifs spécifiques notamment :

    > Dégager les caractéristiques communes des étudiants inscrits en G1 à l`ISDR/Bukavu cette année académique 2012-2013 ;

    > Présenter les effectifs des étudiants de l'ISDR pour l`année 2012-2013 et présenter le taux de croissance depuis 10 ans et ainsi comprendre comment l`engouement a évolué au cours de cette période;

    > Présenter de manière comparée et interpréter les taux de croissance des effectifs estudiantins de 6 grandes institutions d'enseignement supérieure et universitaire à Bukavu ;

    > Identifier les facteurs (qui ont influencé) qui influencent (ou expliqué) la motivation des candidatures des étudiants à l'ISDR/Bukavu.

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 5 -

    4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    Le choix de ce sujet est le fruit d'une simple curiosité. En effet, nous naviguions sur internet quand nous sommes tombé sur un site qui présentait l'évolution commentée de la population mondiale. Nous avons été tenté d'en comprendre les effets mais le sujet et l'orientation nous paraissaient encore vagues. Le sujet a été circonscrit à l'issue des échanges mensuels entre les encadreurs et les étudiants sous la direction du Prof Pascal ISUMBISHO. Le thème apparaît nouveau dans la mesure où aucune recherche n'a déjà abordé des discussions sur la motivation des étudiants de l'ISDR/Bukavu.

    Le problème posé tire sa source dans les faits sociaux et, est en lui-même un phénomène social qu`il faut profondément saisir non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour d`autres acteurs attirés par la soif et la curiosité de comprendre les chances et les opportunités, qui peuvent aussi d'une certaine façon constituer des défis : ainsi par exemple et pour être précis, la demande d`inscription au sein d`une grande institution de développement. Cette demande peut refléter aussi son image dans la société où elle se situe.

    Pour ROGER MUCCHIELLI (cité par Robert King Merton): l`interview d`un groupe n`est pas du tout la juxtaposition d`une série d`interviews individuelles successives. Ici, le groupe intervient comme réalité spécifique, ce qui transforme les données du problème. Le thème de l`interview doit par conséquent concerner directement l`existence actuelle, passée ou projetée du groupe (Robert King Merton, Op cite). Tous les étudiants de l'ISDR constitueraient une réalité, mais le réalisme scientifique a imposé un groupe déterminé qui représente pour nous une réalité bien spécifique.

    La connaissance du choix et de son intérêt rejoint Robert King Merton qui spécifie que seuls, ceux qui n`ont du sujet qu`une connaissance livresque et qui n`ont jamais pratiqué la recherche empirique, peuvent croire que la fonction principale de la recherche est de vérifier les hypothèses préétablies. Il poursuit en disant que c`est, en effet une fonction évidente et essentielle de la recherche mais trop limitative. La recherche empirique joue un rôle beaucoup plus actif que cette fonction purement passive: elle suscite, refond, réoriente et clarifie les théories et les conceptions de la sociologie.

    C`est à ce dernier niveau que nous situons cette recherche mais les conceptions pour nous, font allusion aux motivations des étudiants pour permettre à l'ISDR de cerner la place

    - 6 -

    qu'il occupe dans la formation des cadres à Bukavu. Voilà un peu qui reviendrait à clarifier les conceptions.

    5. DELIMITATION DU SUJET

    Notre souhait aurait été d`orienter le coeur de cette démarche de connaissance sur une période d`au moins 10 ans. Cela aurait permis de mieux comprendre les évolutions et variations des facteurs de motivation au cours de différentes vagues qu`a connues le courant intellectuel mondial, durant différents moments qu`a connus la R.D.Congo ou la province du Sud-Kivu au sein de laquelle l`ISDR est situé, et ainsi nous pourrions déceler si les motivations sous étude en ont été étroitement dépendantes. Mais cette tâche n`aurait pas été aisée. Faut-il encore rappeler que la recherche en question a une durée limite d`achèvement dans la mesure où elle s`inscrit dans l`évaluation académique finale de chaque étudiant et que celui-ci doit finir son travail conformément au calendrier académique !

    Voila pourquoi nous nous sommes proposé de comparer le taux de croissance des effectifs totaux des institutions sur une période de 10 ans. Tenant compte de nos possibilités, et étant donné que le taux de croissance peut s'expliquer par plusieurs facteurs parmi lesquels la demande d'inscription, nous allons procéder aussi à une comparaison de la demande enregistrée en G1 durant une période de 5 ans pour 6 établissements de Bukavu.

    6. STRUCTURE DU TRAVAIL

    En principe, l'écrivain cible le choix du contenu de son travail lorsqu'il connaît ses lecteurs potentiels. Mais quel que soit le cas, les lecteurs éventuels demeurent inconnus et risquent de se perdre dans la lecture lorsque l'écrivain écrit comme s'il s'adressait aux gens de sa maison supposés la connaître. De même, lorsqu'il aborde une thématique peu liée à son domaine de recherche, il risque de ne pas se faire comprendre quant à la terminologie utilisée.

    Tenant compte de tout cela, ce travail présente d`abord une sous-section qui porte sur l`introduction générale. Celle-ci essaye de mettre en lumière le problème sur lequel la réflexion est centrée à travers les hypothèses, les objectifs, le choix et l`intérêt du sujet, sa délimitation, sa subdivision... ainsi que les difficultés rencontrées. Cette sous-section dégage une vue d`ensemble du document. Les lecteurs verront que l'état de la question ne figure pas dans cette partie contrairement à la réalité de la plupart des travaux d'étudiants. En effet, ce point nous paraît avoir des liens étroits avec la revue de littérature et le cadre théorique.

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 7 -

    Nous avons opté de l'insérer dans cette partie pour une suite logique d'idées et nous éviter des répétitions.

    Ce travail ayant des fortes chances d'être lu par d'autres lecteurs, en dehors du cadre formant l'ISDR/Bukavu, nous présentons la première section intitulée cadre théorique du travail, état de la question et revue de la littérature. Cette section présente les éléments tirés de différentes publications qui renforcent la compréhension du problème sous étude. Certains lecteurs auraient voulu voir la présentation de l'ISDR suivre directement après l'introduction mais nous avons choisi de chercher une compréhension commune dans la terminologie avant d'aborder la suite. Ce qui fait que la section II (Comprendre et connaître l'ISDR/Bukavu) suit directement pour la connaissance de l'institution. Ici nous présentons l'ISDR, ses objectifs, son histoire, l'évolution de ses effectifs, la comparaison graphique du taux de croissance de ses effectifs totaux et des effectifs des étudiants inscrit en G1 par rapport à ceux d'autres institutions de la place. Le chapitre présente l'évolution de l'engouement des étudiants dans le temps. Cette section introduit la section III qui porte sur les facteurs de motivation des étudiants à la demande d'inscription ou encore la présentation et l'interprétation des résultats d'enquête. Cette section qui ouvre des horizons sur la section IV portant sur les propositions d'actions stratégiques.

    7. METHODOLOGIE

    La collecte des données est le processus qui permet d'obtenir l'information nécessaire pour chaque unité sélectionnée de l'enquête (Statistique Canada, 2003). Elle constitue une démarche que toute recherche désireuse et soucieuse d`atteindre ses buts suit. Celle-ci réussit en adoptant une certaine méthodologie appuyée par une série des méthodes et des techniques.

    Au cours de la phase de planification de l'étude, nous nous sommes posé beaucoup de questions concernant les décisions sur les méthodes de collecte des données. Faudrait-il administrer le questionnaire à un échantillon d'étudiants? Si oui, comment? Faudrait-il appliquer une combinaison de méthodes ? Les répondants, devraient-ils remplir le questionnaire eux-mêmes ? Faudrait-il faire le suivi auprès des non-répondants à certaines questions? Le questionnaire, devrait-il être sur support papier ou électronique? Faudrait-il utiliser des données administratives pour obtenir certaines données spécifiques?

    Gardant en tête que la méthode de collecte des données choisie devait garantir un taux de participation élevé et que les réponses à obtenir devraient être les plus complètes et

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    précises ; la méthode devrait aussi minimiser le fardeau pour les répondants et tenir compte aussi compte de nos limites opérationnelles. Nous avons opté pour une méthodologie qui a permis d'anticiper les obstacles sous entendus dans ces questions ci-haut.

    Dans un premier temps nous nous sommes lancé à la recherche des données sur l'évolution des populations (mondiale, africaine, congolaise, du Sud-Kivu et des institutions d'enseignement en comparaison). Certaines ont été trouvées sur l'internet, d'autres dans des rapports et pour d'autres, enfin, il a fallu avoir une fiche officielle rédigée par la direction générale de l'ISDR (les effectifs des étudiants des institutions ne pouvant être rendus publics). Nous avons aussi consulté des ouvrages, une thèse, des revues, des rapports... Enfin, nous avons procédé à un entretien individuel avec certains acteurs du domaine pour discuter sur les résultats préliminaires et nous avons élaboré un questionnaire-test d'enquête pour un échantillon d'étudiants de l'ISDR.

    En utilisant cette méthodologie (et en fonction du besoin et de l'expérience), certaines démarches ont été prises comme méthodes (pour certains) et comme techniques (pour d'autres).

    Cela dit, nous pouvons citer :

    v La méthode analytique

    Toutes les données relatives à notre sujet de recherche ont été dans un premier temps récoltées, puis analysées. Pour certaines même, il a fallu procéder à un questionnaire d'enquête. Pour la plupart des chercheurs cette méthode se nomme « l'analyse documentaire ».

    v La méthode synthétique :

    Après analyse, les résultats ont été synthétisés et présentés sous forme des tableaux avec les données quantifiées. Des résultats obtenus, nous avons pu comprendre et interpréter les grandes lignes des questions analysées et l'influence des variables explicatives sur la variable expliquée.

    v La méthode fonctionnelle de Robert King Merton (Robert King Merton, Idem):

    Comme méthode sociologique (et selon ses postulats), elle a aidé à comprendre l'étude et à faciliter l`interprétation des résultats. C'est ainsi qu'avec la méthode de fonction manifeste, nous avons su que certains candidats avaient des responsabilités en société avant leur inscription à l`ISDR. Ensuite, en termes de substitut fonctionnel, nous avons considéré

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    l`éducation académique ou universitaire comme faisant partie intégrante de la vie, afin de permettre aux récipiendaires de bien faire face aux défis qui guettent la société.

    v Quelques méthodes statistiques (Statistique Canada, Idem) :

    Les données quantifiées récoltées ne pouvaient être comprises et bien être interprétées que par les analyses statistiques. Un document électronique de statistique intitulé « Méthodes et pratiques d'enquête » publié par une organisation Canadienne nous a permis d`appliquer certaines méthodes adaptées à cette étude, notamment :

    a. L'auto dénombrement :

    Par cette méthode, le répondant remplit le questionnaire d'enquête par auto dénombrement sans l'aide d'un intervieweur. Divers moyens peuvent servir à envoyer le questionnaire au répondant et à le retourner à l'expéditeur...La méthode sur support papier est intitulée interview papier et crayon (IPC). Certains répondants comprenaient facilement les questions et n'avaient de ce fait besoin d'aucune aide. D'autres par contre, avaient besoin de quelques précisions pour bien répondre aux questions.

    Nous avons attendu que chaque répondant de cette catégorie finisse de répondre pour commencer avec un autre. Pour cette organisation canadienne ceci se nomme :

    b. Interview sur place

    Un intervieweur aide le répondant à remplir le questionnaire. L'interview se déroule sur place, habituellement à la résidence du répondant ou en milieu de travail, même si elle peut avoir lieu dans un endroit public (p. ex., aéroport, centre commercial, centre universitaire).

    v Nous avons aussi utilisé la méthode assistée par ordinateur intitulée interview sur place assistée par ordinateur (IPAO). Cette méthode IPAO, dans la mesure où le questionnaire a été d'abord saisi sur ordinateur, puis les enquêtés ont répondu sur place et le dépouillement a été effectué par un logiciel informatique « Epi Info ».

    · La technique d'observation participative : pour Malinowiski la durée acceptable pour cette observation est d`au moins 6 moins. Pour nous, elle a commencé depuis que nous sommes étudiant à l`ISDR/Bukavu. Cette technique nous a rendu capable de fixer les hypothèses de départ quitte à les confirmer, les infirmer ou les nuancer par les résultats de l`enquête.

    v L'interview individuelle: qui est presque synonyme de certaines méthodes déjà citées précédemment. Pour nous elle équivaut encore à l'entretien individuel que nous

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    avons eu avec certaines personnes en dehors des étudiants inscrits à l'ISDR cette année académique.

    v La technique d'échantillonnage : étant donné que nous ne pouvions guère effectuer l'enquête sur toute la population estudiantine de l'ISDR/Bukavu, cette technique nous a permis de fixer un échantillon de la population à interviewer à la partir de la formule d'Alain Bouchard.

    8. DIFFICULTES RENCONTREES

    La grande difficulté rencontrée dans notre démarche a été liée à la possibilité d'accéder aux données chiffrées de certaines institutions d'enseignement supérieur et universitaire, voire de l'administration politique de la ville de Bukavu, comme par exemple à la division de l'intérieur et de la sécurité. Pour la contourner nous avons dû nous procurer une recommandation de recherche rédigée et certifiée par la Direction Générale.

    Malgré ça, il n'a toujours pas été facile d'accéder aux données. Pour la plupart des institutions, nous avons tenté plusieurs rendez-vous, mais sans succès. Nous aurions voulu présenter les effectifs des institutions de comparaison par promotion, par sexe, par option (faculté ou département) mais cela n'a pas été possible.

    Dans certaines autres institutions, les palmarès n'étaient pas bien classés et il a été difficile de trouver les données telles que nous les voulions. Pour d'autres encore, il a fallu faire nous-mêmes l'addition des effectifs de chaque promotion pour avoir le total annuel des effectifs. Il nous a fallu donc résumer le travail de comparaison en prenant, pour chaque institution d`enseignement, l'année initiale (Po) et l'année future (Pn) pour évoluer dans la réflexion. Nous espérons ainsi que les lecteurs comprendront la raison principale de l'absence de certaines préférences (par exemple la répartition des effectifs par sexe,...).

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    Chapitre I : ETAT DE LA QUESTION, CADRE THEORIQUE
    ET REVUE DE LITTERATURE

    I. 1. ETAT DE LA QUESTION

    L'analyse de la « motivation » date de longtemps et est abordée dans différents contextes en fonction du besoin rencontré dans le domaine de recherche. Qu'il s'agisse de la pédagogie ou d'autres disciplines (économie, marketing, sport...), sa connaissance reste fondamentale pour influencer la prise des décisions ou la révision des tirs. Nous pouvons mentionner quelques recherches :

    Au Canada par exemple, les recherches sur la motivation dans les activités d'apprentissage se sont développées. Au départ, elles s'intéressaient principalement aux apprentissages scolaires et négligeaient souvent les études universitaires. Progressivement, l'épineux problème du taux d'échecs au niveau des études supérieures a débouché sur des études mettant en évidence l'importance des facteurs motivationnels. Suite à ce constat, quelques propositions d'actions ont été envisagées. La diversification des pédagogies employées fait partie de celles-ci... C'est dans ce contexte et dans la phase d'implantation des réformes de Bologne qu'a été initiée une recherche particulière. Celle-ci concernait l'étude de l'évolution des composantes motivationnelles au cours d'une première année académique (Vallerand, R.J.,1997).

    Depuis une dizaine d'années, le faible taux de réussite en première année d'études à l'université avait engendré une réflexion générale sur les études supérieures. Cela a conduit la faculté universitaire des sciences agronomiques de Gembloux (Belgique), (actuellement Gembloux Agro-Bio Tech de l'Université de Liège), à l'engagement d'assistants "pédagogiques" chargés de combler partiellement les lacunes du système. Les Universités espéraient alors ainsi voir augmenter fortement le taux de réussite des étudiants.

    Pour Caroline Wicht (Juin 2009), il est intéressant de constater que, malgré le grand développement des recherches et théories dans le domaine de la motivation, très peu d'études portent sur les élèves plus âgés face aux études supérieures. Tout se passe comme s'il était convenu d'avance que les étudiants(es) à l'université sont forcément motivés(es) étant donné qu'à ce niveau ils (elles) font le choix de faire des études. Pour C. Wicht cependant, si l'on regarde de plus près les statistiques, on constate qu'au cours de la première année d'étude, un grand nombre d'étudiants(es) abandonnent leurs études, changent de domaines, ou n'arrivent pas à atteindre les objectifs fixés. C'est en constatant ce phénomène, très fréquent chez les

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    élèves de première année du département de psychologie, qu'elle a entrepris une réflexion sur « Motiver les étudiants en enseignement supérieur : un défi ».

    Diverses études se sont intéressées aux motivations (et aux démotivations) à s'engager dans des études universitaires. A l'université, la démotivation des étudiants à suivre un cours peut aussi se manifester lorsqu'ils ne voient pas l'importance de la matière enseignée ou du fait des activités proposées par le professeur. Quoi qu'il en soit, ces démotivations ont des conséquences importantes: démotivés, les étudiants ne s'engageront pas et ne persévèreront pas dans les cours, les notes faibles ou les échecs conduiront bon nombre d'entre eux à abandonner les études.

    Dans beaucoup de pays comme il apparaît ci-dessus, des études sur la motivation ont déjà eu lieu. Mais en ce qui concerne ce travail il n'est pas question d'étudier la motivation des étudiants à suivre tel ou tel cours, il n'est non plus question d'étudier les causes de l'échec des étudiants ou l'évolution des composantes motivationnelles au cours d'une première année académique. A travers cette étude, nous voulons comprendre les raisons qui poussent les étudiants à choisir «prioritairement » l'ISDR/Bukavu comme institution d'étude plutôt que d'autres institutions de la ville de Bukavu. Certes nous aurons recourt à certaines notions telles que les définitions des travaux précédents, pour donner plus de sens à ce travail.

    I.2. CADRE THEORIQUE :

    De nombreuses théories (surtout) psychologiques ont abordé la question de la motivation: théorie psychanalytique, théorie behavioriste, la démarche humaniste, la psychologie cognitive et la théorie de la motivation humaine. Chacune de ces théories est à l'origine de définitions de la motivation et de propositions d'interventions pour motiver.

    L'intérêt de prendre en considération toutes ces théories est capital lorsque l'objectif poursuivi est de dégager les motivations des étudiants. La présente recherche, est basée sur l'étude des facteurs de motivation des étudiants de l'ISDR/Bukavu à la demande d'inscription. Elle s'inscrit pleinement dans le champ de la psychologie cognitive. En effet, les théories sociocognitives proposent de fonder l'étude des phénomènes humains sur l'interaction qui existe entre les comportements d'une personne, ses caractéristiques individuelles et l'environnement dans lequel il évolue. Les travaux présentés dans la thèse du Professeur Jacques Mignon sur la motivation suivent tous une approche sociocognitive, considérant dès lors que le comportement humain est dirigé par des facteurs internes trouvant une origine dans l'environnement de l'individu.

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    La théorie de l'autodétermination (dans laquelle nous situons cette recherche) s'inscrit elle-même dans le courant sociocognitiviste. Elle postule l'existence de différents types de motivation se distinguant par le degré d'autodétermination qui sous-tend le comportement (Deci, E., & Ryan, R. ,1991).

    I. 3. REVUE DE LA LITTERATURE

    I.3.1. COMPREHENSION DES CONCEPTS

    I.3.1.1. Le concept de motivation scolaire

    La majorité des gens ont une idée de ce qu'est la motivation, pourtant, le concept est assez difficile à définir. En réalité, ce terme est relativement récent puisqu'il est apparu en 1845, alors que le verbe motiver date de 1721(TL, 25/02/2012).

    . Vu l'importance accordée actuellement à la motivation dans les recherches en éducation, différents auteurs ont essayé de donner une définition précise de ce concept. Ils s'accordent tous sur le fait que la motivation dirige le comportement.

    Pour Petri (1981), "la motivation est le concept utilisé pour décrire les forces agissant sur un organisme qui l'amènent à initier et à diriger son comportement". Corsini (1987) explique que "la motivation traite du pourquoi d'un comportement. Le concept fait référence aux états internes de l'organisme qui produisent l'incitation, la persistance, l'énergie et la direction du comportement". Vallerand et Thill (1993) écrivent que "le concept de motivation représente le construit hypothétique utilisé afin de décrire les forces internes et/ou externes produisant le déclenchement, la direction, l'intensité et la persistance du comportement". Pour Barbeau, Montini et Roy (1997), la motivation scolaire se définit comme "un état qui prend son origine dans les perceptions et les conceptions qu'un élève a de lui-même et de son environnement et qui l'incitent à s'engager, à participer et à persister dans une tâche scolaire". On retrouve ici toutes les composantes qui caractérisent l'approche sociocognitive. Il en est de même dans la définition qui sous-tend le modèle développé à Sherbrooke (Canada) par Viau. Ainsi, ce dernier en 1994 envisage la motivation comme "un concept dynamique qui a ses origines dans la perception qu'un élève a de lui-même et de son environnement et qui l'incite à choisir une activité, à s'y engager et à persévérer dans son accomplissement afin d'atteindre un but".

    La lecture de ces documents amène à penser que les définitions de ce concept sont innombrables que certains auteurs préfèrent parler des « motivations » au lieu de « motivation » afin de mettre en évidence les facteurs/raisons multiples.

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    Elles sont toutes vraies mais pour ce travail nous prenons comme référence la définition de Barbeau, Montini et Roy et ainsi nous comprendrons plus tard, à travers l'interprétation des résultats, si les motivations personnelles des étudiants tirent leur source dans l`environnement social.

    I.3.1.2. Le modèle de Viau, ses déterminants et ses indicateurs.

    L'intérêt du modèle de Viau est double. D'une part, il envisage la dimension dynamique de la motivation (rien n'est statique, d'où l'intérêt d'envisager des suivis longitudinaux de la motivation), et d'autre part, il propose un modèle reposant sur six composantes permettant au chercheur en éducation et/ou à l'enseignant d'identifier les facteurs susceptibles d'être modifiés, et dégageant par la même occasion des modalités précises d'intervention sur la motivation. L'approche sociocognitive s'intéresse aux processus de la pensée et à leur incidence sur le comportement.

    I.3.1.3. La théorie de l'autodétermination

    La théorie de l'autodétermination de Deci et Ryan (1985, 1991) a été utilisée avec succès lors de nombreuses études motivationnelles effectuées dans des domaines diversifiés tels que le sport (Brière, Vallerand, Blais & Pelletier, 1995), la gérontologie (Vallerand & O'Connor, 1989), les loisirs (Pelletier, Vallerand, Green-Demers, Brière & Blais, 1995; Pelletier, Vallerand, Green-Demers, Blais & Brière, 1996), les activités familiales (Senécal & Vallerand, 1999) et l'éducation (Vallerand, Blais, Brière & Pelletier, 1989; Vallerand, Pelletier, Blais, Brière, Senécal & Vallière, 1992, 1993).

    Le concept d'autodétermination permet de décrire le comportement autodéterminé de l'individu comme la résultante de mobiles affectifs et cognitifs qui le poussent à préserver un état positif de soi (Deci & Ryan, 1985). Cet état positif se traduit par une perception de soi

    démontrant compétence et efficacité. Ainsi, l'hypothèse structurante de la théorie de
    l'autodétermination est de considérer que le comportement individuel est motivé par le besoin de se sentir compétent et d'être à l'origine de ses propres comportements.

    Selon la théorie de l'autodétermination (Deci & Ryan, 1985, 1991), il y aurait différents types de motivation qui se distingueraient par le degré d'autodétermination qui sous-tend le comportement. Ces types de motivation peuvent être divisés en trois grandes classes d'autodétermination: la motivation intrinsèque, la motivation extrinsèque et l'amotivation.

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    - La motivation intrinsèque (MI) est définie comme la tendance à s'engager dans une activité pour le plaisir, le contentement et la satisfaction qui sont inhérents à la pratique de cette activité (Deci, 1975; Deci & Ryan, 1985). Puisque la définition parle du contentement et la satisfaction inhérents à la pratique de l'activité de l'activité. Nous considérons les motivations intrinsèques comme les raisons internes à l'individu qui justifient son comportement dans son environnement social.

    - La motivation extrinsèque (ME) est définie comme la tendance à réaliser une activité sans être essentiellement intéressé par celle-ci. L'activité est alors effectuée dans le but d'engendrer des conséquences agréables ou d'éviter des conséquences désagréables (Deci, 1975). Dans ce travail, elle englobe tous les facteurs externes à la volonté de l'individu et qui justifient son comportement.

    - L'amotivation (AMOT) est l'état qui caractérise un individu incapable de prévoir et d'expliquer les conséquences de son comportement, incapable donc de percevoir les motifs de son comportement (Pelletier, Vallerand, Green-Demers, Brière & Blais, 1995).

    a. La motivation intrinsèque

    Deux besoins importants sont à combler pour créer une motivation intrinsèque: avoir l'impression de décider de ses propres comportements sans être contrôlé et ressentir un sentiment de compétence. Vallerand et Blais (1987) ont établi une taxinomie tripartite de la motivation intrinsèque:

    - La motivation intrinsèque à la connaissance (MICO): une personne pratique une activité essentiellement pour le plaisir et la satisfaction qu'elle ressent lorsqu'elle est en train d'apprendre ou de faire quelque chose de nouveau.

    - La motivation intrinsèque à l'accomplissement (MIAC): on entreprend une activité pour le plaisir et la satisfaction de créer quelque chose ou encore de se sentir efficace et compétent.

    - La motivation intrinsèque à la stimulation (MIST): un individu fait une activité dans le but de ressentir le plaisir (et autres sensations) que lui procure son implication au sein de l'activité.

    b. La motivation extrinsèque

    Dans le cadre de la théorie de l'autodétermination mise au point par Deci et Ryan (1985) et revue récemment (Ryan & Deci, 2000), la motivation extrinsèque est subdivisée en quatre types de motivation établis sur la base du degré d'intériorisation des raisons qui poussent le sujet à accomplir une activité. Vallerand et al. (1989) n'en distinguent que trois :

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    - La motivation extrinsèque à régulation identifiée (MEID): le contrôle du comportement s'effectue par des motifs externes suffisamment intériorisés pour provoquer une identification à l'activité. L'individu s'y engage alors par choix : par exemple, lorsque l'étudiant considère que ses résultats académiques sont importants pour l'obtention d'un diplôme.

    - La motivation extrinsèque à régulation introjectée (MEIN):le contrôle du comportement s'effectue par le biais de contraintes externes intériorisées. Il est régi par la pression interne que l'individu s'impose : par exemple, l'élève étudie pour éviter la culpabilité suite à de mauvais résultats aux examens.

    - La motivation extrinsèque à régulation externe (MERE): le comportement est régi par des sources de contrôle se situant à l'extérieur de l'individu : par exemple lorsqu'un étudiant fait son travail pour obtenir une récompense de ses parents ou parce que ces derniers l'y obligent.

    - Le quatrième type de motivation extrinsèque, ajouté par Deci et Ryan (1985) est la motivation extrinsèque à régulation intégrée (MERI). Cette dernière correspond à une MEID totalement assimilée. Il s'agit de la motivation extrinsèque la plus autodéterminée. Vallerand et al. (1989) ne font pas de distinctions entre MEID et MERI.

    c. L'amotivation

    L'amotivation (AMOT) peut être comparée au sentiment d'incapacité acquise, à la résignation apprise ou encore à l'impuissance acquise (Vianin, 2006).

    Ces sentiments de résignation ou d'impuissance seraient une conséquence directe de

    l'attribution de ses difficultés, par l'élève, à des causes internes, stables et incontrôlables. Ce sentiment se développerait chez l'étudiant qui constate que les résultats obtenus sont incontrôlables par ses actions : il ne perçoit plus de relation entre ce qu'il fait et les résultats de son action.

    Pour Astolfi (1997), l'amotivation résulte d'une construction personnelle et sociale

    chez les élèves en difficulté. Il ne s'agit donc pas d'un trait de caractère ou de personnalité mais bien du résultat de l'apprentissage par l'élève que ses efforts sont inutiles. Il s'agit probablement de la forme la plus extrême de perception d'incontrôlabilité qu'un élève puisse vivre (Vianin, 2006). La résignation qui en résulte peut concerner un domaine en particulier (résignation spécifique) ou apparaître dans toutes les situations (résignation globale) (Fenouillet, 2001).

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    Brunel (2000) s'intéresse à l'influence du climat motivationnel sur les cognitions sociales et ses répercussions sur l'amotivation. Lorsqu'un climat de maîtrise est instauré, le travail semble plus important que la simple mémorisation, les erreurs font ainsi partie du processus d'apprentissage, ce qui réduit la focalisation des élèves sur la compétence normative. A contrario, lorsqu'un climat de compétition s'installe, l'ego prend le dessus, l'erreur induit une diminution de l'estime de soi, l'étudiant s'engage alors dans une procédure d'auto-handicap favorisant le développement de l'amotivation.

    L'enseignant qui privilégie un climat de maîtrise permet le renforcement du sentiment de compétence de ses élèves. Ceux-ci développeraient alors une plus grande motivation autodéterminée (Vallerand, 1997) et persisteraient davantage dans les tâches d'apprentissage (Wolters, 1998; Zimmerman, 1989).

    d. Le continuum d'autodétermination

    Selon Deci et Ryan (1985), les différents types de motivation peuvent être ordonnés en un continuum sur la base de leur degré d'autodétermination. Les motivations intrinsèques possèdent le plus haut degré d'autodétermination ou d'autonomie (capacité de choisir) car elles sous-tendent les comportements initiés librement et par plaisir. Viennent ensuite la MEID puis la MEIN et la MERE. A l'autre extrémité du continuum d'autodétermination, on retrouve l'amotivation (AMOT). Elle est observée lorsque le sujet ne connaît pas, ou ne connaît plus, les raisons qui l'amènent à accomplir une tâche (absence de contrôle). Ainsi, plus l'individu gravit des échelons du continuum, plus sa motivation sera autodéterminée.

    Selon la théorie de l'autodétermination, la motivation extrinsèque n'est pas une catégorie unidimensionnelle de motivation. Les comportements extrinsèquement motivés sont plutôt considérés comme pouvant varier grandement selon leur degré d'autonomie.

    Ryan et Connell (1989) ont élaboré une taxonomie des motivations selon laquelle on peut situer toute action intentionnelle sur un continuum qui part de l'autonomie la plus faible jusqu'à l'autonomie la plus grande comme l'indique la figure(1).

    Amotivation

    Motivation extrinsèque

    Motivation intrinsèque

    Non -
    Régulation

    Régulation Externe

    Motivation contrôlée Motivation autonome

    Régulation Introjectée

    Régulation Identifiée

    Régulation Intégrée

    Régulation Intrinsèqu

    e

    Moins Autodéterminée

    ~~~ ~ ~~~ ~~tude en Développement Ju

    Plus Autodéterminée

    ~ ~~~~

     

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    I.3.1.4. Le modèle hiérarchique de la motivation intrinsèque et de la motivation extrinsèque (Vallerand, 1997)

    Le modèle hiérarchique de la motivation intrinsèque et de la motivation extrinsèque (MHMIE), développé et étayé par Vallerand (1997), englobe de nombreuses facettes de la motivation, dont notamment:

    - les différentes représentations de la motivation que possède l'individu;

    - les déterminants et les conséquences qui y sont associés;

    - les relations entre les diverses motivations.

    Il met l'accent sur différents éléments (Vallerand, 2000):

    - Il introduit l'idée que la motivation existe chez la personne à trois niveaux de généralité: le niveau global (la personnalité), le niveau contextuel (p.ex. l'éducation, les relations entre personnes), le niveau situationnel (la motivation à un moment donné);

    - Il traite des déterminants de la motivation. Ces déterminants affecteraient la motivation à chacun des niveaux de la hiérarchie. De plus, la motivation aux niveaux supérieurs de la hiérarchie affecterait la motivation au niveau directement inférieur (top-down impact);

    - Il juge que la motivation au niveau supérieur de la hiérarchie est plus stable que la motivation observée aux niveaux inférieurs;

    - Il propose que la motivation puisse mener à des conséquences importantes, de nature cognitive (p.ex. la concentration), affective (p.ex. des émotions positives) ou comportementale (p.ex. l'intention de poursuivre une activité). Ces conséquences peuvent être vécues aux trois niveaux de la hiérarchie, exclusivement en fonction du niveau de généralité de la motivation qui les a engendrées (Brunel, Chantal, Guay & Vallerand, 2000). De plus, le modèle propose que les motivations autodéterminées (p.ex. la motivation intrinsèque) mènent à des conséquences plus positives que les motivations moins autodéterminées (p.ex. la motivation extrinsèque);

    - Il évoque un effet "remontant" (bottom-up effect) des niveaux inférieurs de la hiérarchie vers les niveaux directement supérieurs de telle manière qu'un renforcement répété de la motivation autodéterminée dans le cadre des études puisse favoriser le développement d'une motivation.

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    I.3.2. EDUCATION DANS L'HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE (cité BWIRA BANI Rodrigue, 2011, inédit)

    Dans cette section, nous passons en revue dans un ordre naturellement

    chronologique, les développements essentiels que les économistes ont pu proposer dans le domaine de l'éducation depuis le 18ème siècle jusqu'à l'orée des années 60. Deux raisons justifient cette partie : premièrement parce que les études d'un individu ont un coût, deuxièmement parce le profit qu'il en tire plus tard constitue un capital quoique non chiffré.

    I.3.2.1 Les origines : Adam Smith

    Comme dans d'autres domaines, Adam Smith peut être considéré comme le père

    fondateur de l'économie de l'éducation. Il est en effet un des premiers à s'interroger sur la notion du capital humain (Richesse des nations, 1776). Il tranche en cela sur ses contemporains qui ont une conception beaucoup plus étroitement matérialiste de la science de l'économie.

    Avant Smith, seul Petty s'est interrogé sur la valeur de l'être humain. Il propose de l'évaluer en multipliant par 20 les revenus annuels de l'individu. Smith, dans la richesse des nations, va lui aussi adopter cette vision de « Considérer les qualifications possédées par les individus comme un élément déterminant du progrès économique ». Ces qualifications ou aptitudes ont été acquises par les individus à travers l'éducation familiale, les études et l'apprentissage.

    Cette acquisition entraîne des dépenses réelles qui correspondent à un capital fixe et incorporé dans l'individu. Ce capital fait alors partie de sa fortune comme de celle de la communauté à laquelle il appartient.

    Smith approfondissait encore cette notion en confirmant que l'on peut s'attendre à ce que le métier que l'homme qualifié apprend, lui apporte un salaire supérieur à celui du travail non qualifié.

    I.3.2.2. Le 19ème siècle : peu d'avancées

    Les idées stimulantes de Smith ne vont avoir que peu de retombées chez les

    économistes du 19ème siècle. Quelques allusions chez certains, mais qui n'apportent en fait rien de fondamentalement nouveau. Les quelques avancées intéressantes seront proposées dans la seconde moitié du siècle par des économistes de moindre renommée et qui ne parviendront pas à relancer véritablement la discipline.

    Il nous faut néanmoins d'abord noter J.S. Mill qui, comme Smith, retient les qualifications de la force de travail dans sa définition de la richesse. Il s'éloigne par contre sensiblement de Smith quand il fait remarquer que dans le domaine de l'éducation, les

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    mécanismes de marché ne fonctionnent pas efficacement ; plus précisément, il estime que le demandeur de l'éducation est incompétent pour juger de sa qualité.

    Cette constatation ne le conduit pas pour autant à prôner une instruction publique gratuite dont il se méfie. Il suggère alors une instruction obligatoire dans une école privée ou à domicile jusqu'à un certain âge, sanctionnée par des examens d'Etat. Des dépenses financières pourraient par ailleurs être accordées pour les enfants des pauvres et le gouvernement pourrait apporter une assistance financière aux institutions d'enseignement elles-mêmes (G. Pierre, 1993).

    En effet le travail qualifié a une plus grande valeur que le travail non qualifié, et la production de ce travail qualifié exige du travail sous forme d'éducation. On voit donc ici apparaître en filigrane l'idée que le capital humain est produit grâce à l'éducation, idée qui sera reprise beaucoup plus tard par des économistes absolument étrangers à la sphère de Marx (1818-1883).

    I.3.2.3 La première moitié du XXème siècle : Marshall et quelques pionniers

    Cette période sera marquée par le poids déterminant de l'économiste britannique Alfred Marshall (1842-1946) en économie de l'éducation comme dans les autres domaines traditionnels de la science économique.

    La lecture des principes d'économie d'A. Marshall repose sur ce qui suit :

    > Il accepte la notion smithienne du capital humain, intitulée ici richesse personnelle et qui est constituée des énergies et facultés qui contribuent directement à rendre les individus industriels efficients ;

    > Il suppose que le motif « profit » joue dans les décisions d'investissement humain comme dans celles de l'investissement matériel ;

    > Il met en valeur les bénéfices directs et indirects liés à l'éducation comme l'avait fait Smith. L'éducation stimule l'activité mentale, elle rend l'homme plus intelligent, plus adaptable, plus loyal dans son travail, elle permet la mobilité sociale,...

    > Il ne s'oppose pas à ce que l'Etat subventionne l'éducation dans la mesure où tout ce qui est dépensé pendant les années qui permettent aux masses d'accéder à l'éducation, a des chances d'être récupéré par la mise en valeur intellectuelle d'un génie. Cependant, Marshall va exclure le capital humain de sa définition de la richesse. La justification précise de cette éviction n'est pas très claire. Il semble qu'elle soit fondée sur deux arguments :

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 21 -

    - L'éducation et l'apprentissage du travail ne sont pas simplement fonction des perspectives de revenus puisque le travailleur reste son propre propriétaire : ceux qui supportent les frais de son éducation et de son apprentissage ne récupèrent qu'une très petite partie des sommes qui rémunèrent ultérieurement ses services. Ceci veut dire que si les parents d'un côté, les entreprises de l'autre, jugent utile d'investir dans l'éducation de leurs enfants et/ou de leurs salariés, ce n'est pas pour réaliser un profit ; donc l'éducation n'est pas un capital.

    - Il n'existe pas de marché du capital humain dans les sociétés non-esclavagistes, c'est-à-dire un marché où l'on pourrait échanger des droits garantissant un revenu futur, ou sur lequel la promesse de revenu futur pourrait être utilisée comme caution en cas d'emprunt pour financer l'éducation.

    I.3.3 LES BENEFICIARES DE L'EDUCATION

    Tout le monde, pour dire toute la société, bénéficie de l'éducation :

    - Les ménages, c'est-à-dire l'individu en tant qu'élève ou étudiant, mais aussi en tant qu'actif après son entrée sur le marché de travail, incluant généralement sa famille en tant qu'institution éducative ou variable d'environnement dans le processus éducatif,

    - L'entreprise en tant que demandeuse de personnel possédant un certain niveau d'éducation susceptible d'être mis en oeuvre dans le processus productif, mais aussi comme participant à l'offre de formation, soit par l'intermédiaire de l'expérience professionnelle que sa main- d'oeuvre acquiert en son sein, soit par les diverses contributions qu'elle apporte au système éducatif. A ce niveau nous parlons des institutions qui emploient les étudiants avant, durant et pendant leurs études, mais également de l'ISDR/Bukavu en tant qu'une institution de formation.

    - L'Etat en tant que fournisseur de formation dans le cadre du système éducatif qu'il gère et/ou qu'il contrôle et, plus généralement en tant qu'acteur essentiel dans la définition de ce qu'il est convenu d'appeler la politique éducative,

    - Le reste du monde : les étrangers sont aussi concernés par l'éducation nationale lorsque nous sommes devant un système de territorialité double. Mais ils sont frappés par une double somme de frais directe de scolarité dans certaines institutions éducatives (c'est-à-dire ils payent double) comme à l'ISDR/Bukavu et même à l'ISP/Bukavu. Toutes ces parties constituent ce que nous appelons au point II.2 l'environnement social de l'individu lorsque nous soulignons que « les théories

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 22 -

    sociocognitives proposent de fonder l'étude des phénomènes humains sur l'interaction qui existe entre les comportements d'une personne, ses caractéristiques individuelles et l'environnement dans lequel il évolue ».

    I.3.4. ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES DE L'EDUCATION

    La théorie du capital humain relève que les individus choisissent leur éducation en fonction des rendements qu'ils anticipent. Dès lors qu'il existe une relation négative entre risque de chômage et niveau d'éducation, l'insertion professionnelle de plus éduqués devient plus aisée que celle des moins éduqués (Becket 1964 et 1975).

    « L'investissement dans l'éducation des enfants est un des devoirs des parents ». Il constitue aussi pour bon nombre des familles africaines une sorte de sécurité sociale, mieux une assurance-vieillesse pour les parents dans la mesure où les enfants ont été orientés vers les filières les plus rentables à terme.

    La rentabilité des études se mesure par la richesse et le prestige liés à la profession qui sera le prestige exercé plus tard dans les sociétés ainsi que par la capacité à prendre en charge et subvenir aux besoins aussi bien des parents que de certains membres de la famille élargie. C'est l'efficacité externe d'un système éducatif, c'est-à-dire l'adéquation de l'enseignement aux attentes conjointes du système productif des étudiants et de leurs familles. Lorsque la demande d'éducation est analysée, deux interprétations sont faites : l'interprétation économique et l'interprétation sociale qui a des rapports avec ce travail.

    La première considère l'éducation comme un investissement plutôt qu'une consommation ; c'est-à-dire la théorie économique de la demande de l'éducation. Cette théorie repose sur 2 raisonnements majeurs :

    - Les années d'étude comportent pour l'étudiant (ou sa famille) un coût bien supérieur à la satisfaction immédiate qu'il en tire,

    - L'étudiant agit rationnellement en supportant les coûts de sa formation parce qu'il

    espère en être plus que compensé un peu plus tard par une position sociale honorable et des gains futurs qui ne peuvent probablement être obtenus que grâce à la qualification ainsi acquise.

    Ainsi, la demande de l'éducation est fonction de la rentabilité pécuniaire des études

    et comme pour tout investissement, la décision de s'inscrire à l'université par exemple, consiste en un arbitrage entre le revenu présent et les rémunérations futures.

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 23 -

    L'interprétation sociologique ou sociale quant à elle, considère l'éducation comme une quête d'éligibilité au statut d'étudiant : dans ce cas aussi, s'inscrire à l'université comporte un arbitrage entre l'accès immédiat à la qualité de la vie et l'accès futur à l'élite. Ce comportement de l'étudiant individuellement rationnel s'analyse comme une quête d'éligibilité à deux marchés (Levy Garboua, 1976).

    D'une part, les marchés des élites comprenant tous les biens futurs, réservés à la consommation auxquels accèderont probablement les étudiants qui parviendront à obtenir les diplômes. D'autre part le marché de qualité de la vie, toutes les activités liées au statut d'étudiant.

    Les théories sur l'éducation sont légion et nous n'espérons pas être exhaustif avec ces quelques lignes. Néanmoins, ayant en tête l'idée de l'éducation dans l'histoire de la pensée économique, nous avons d'emblée une idée sur les raisons éventuelles qui peuvent justifier la motivation d'un étudiant à s'inscrire à l'université :

    - On retient par exemple que la théorie du capital humain relève que les individus choisissent leur éducation en fonction des rendements qu'ils anticipent (Adam Smith).

    - Ainsi, la demande de l'éducation est fonction de la rentabilité pécuniaire des études et comme pour tout investissement, la décision de s'inscrire à l'université par exemple, consiste en un arbitrage entre le revenu présent et les rémunérations futures (A. Marshall).

    - Etc...

    A travers la littérature ci-haut évoquée, les raisons sont multiples. Mais pourquoi telle université plutôt qu'une autre, c'est une question à laquelle nous allons trouver des réponses dans le chapitre qui suit.

    - 24 -

    Chapitre II : CONNAITRE ET COMPRENDRE
    L'ISDR/BUKAVU

    Dans ce chapitre, nous présentons des éléments qui conduisent au dégagement de la compréhension générale de la province Sud-Kivu et le contexte dans lequel la formation de l'ISDR se situe. Cela nous permettra d'analyser par la suite les motivations de ses étudiants et de les confronter aux conceptions de l'histoire de l'éducation dans la pensée économique et aux théories de la motivation.

    Ainsi donc, dans un premier temps nous présentons quelques éléments tirés de la monographie 2009 de la province, pour saisir sa situation et son degré de pauvreté. Dans un deuxième, nous présentons l'ISDR successivement à partir de son historique, de ses objectifs, de sa structure organisationnelle, de l'évolution de ses effectifs, de leur comparaison avec l'évolution des effectifs d'autres institutions de la place ainsi que l'illustration graphique de cette évolution. Ayant déjà à l'esprit une conceptualisation identique de la motivation, et de certaines raisons du choix d'aller à l'université, il nous semble utile, voire indispensable, de connaître et comprendre l'ISDR/Bukavu.

    II.1. Situation de la province du Sud-Kivu1

    Cette province connaît un environnement politique instable depuis l'arrivée des réfugiés rwandais en 1994 et la prise du pouvoir au Rwanda par le FPR.. Les événements du Burundi voisin ne manquent pas non plus d'affecter l'environnement politique, social et même économique, depuis l'assassinat du Président NDADAYE. Viennent ensuite, la guerre de l'AFDL en 1996 suivie de celle du RCD en 1998, des événements de Maï-Maï en Juin 2009 à Bukavu et enfin, des récents événements du Mouvement du M-23 à Goma qui ont eu des répercussions sur la province du Sud-Kivu.

    La gestion politique de la province est devenue difficile...Toutes les guerres dites de libération sont parties du Sud-Kivu. Sur toute l'étendue de la province, on retrouve des groupes armés qui souvent tourmentent les populations (les Maï-Maï, les Intérahamwe qui règnent en maîtres dans certaines contrées à Walungu et à Bunyakiri,...)

    Dans les territoires de Fizi et Uvira on connaît aussi la présence des troupes et milices armées qui rendent difficile la gestion de ces entités. Il en est de même pour Mwenga, Shabunda et Kalehe...En espace de 13 ans, la province a connu plus de 12 Gouverneurs avec en moyenne un par an...

    1 Norwegian Church AID, Monographie du Sud Kivu, Bukavu, Décembre 2010, page 33 à 33

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 25 -

    La population vit dans la peur, bien que des efforts soient entrepris pour l'amélioration de la sécurité. D'une manière générale, ces troubles ont eu des impacts sur la province, parmi lesquels on peut citer :

    > Insécurité généralisée sur toute l'étendue de la province,

    > Traumatisme de la population, viols des femmes, des jeunes filles. Plus de 100 femmes violées pendant les conflits armés de Laurent NKUNDA en Mai et Juin 2009. Une organisation locale de Walungu avait dénombré 1.807 femmes déclarées violées sur son territoire. La section des Droits de l'Homme avait enregistré 9000 cas sans compter ceux des femmes et des enfants abandonnés à cause du viol.

    > Difficultés d'accès aux services sociaux de base, aux soins de santé primaire, à l'eau,

    etc.

    > Propagation des MST et du VIH/SIDA à la suite des viols et de la prostitution à grande échelle des adolescentes à la recherche des moyens de survie,

    > Augmentation des groupes et de nombres des personnes vulnérables dont les enfants de la rue (plus de 1.000 dans la ville de Bukavu),

    > Surpeuplement de la ville par les déplacés de certains territoires fuyant l'insécurité et accroissement de la pauvreté urbaine. Baisse du niveau des revenus de la population avec toutes les conséquences y afférentes. Le Sud-Kivu est la troisième province plus pauvre de la RDC avec une incidence de pauvreté moyenne de 84,7% (PNUD, 2009).

    > Destruction de l'environnement et de la voirie urbaine,

    > Chômage des cadres formés,

    > Utilisation des enfants dans les groupes armés,

    > Etc...

    Face à tout cela, aujourd'hui au Sud-Kivu, on retrouve plusieurs organisations humanitaires qui embauchent souvent des agents de développement. Voila la situation actuelle de la province dans laquelle l'ISDR est situé aujourd'hui.

    - 26 -

    II.2. Connaître l'ISDR/Bukavu

    II.2.1. Historique2 :

    Situé sur la colline Bugabo (Ste Thérèse), derrière l'Economat Général de l'Archidiocèse de Bukavu, à 1 km de la place dite du 24 Novembre, dans la commune de Kadutu, et plus précisément dans la ville de Bukavu, l'ISDR/Bukavu a vu le jour en 1962, grâce à l'initiative des missionnaires d'Afrique (Pères Blancs) sous le nom de l'ISA.

    En Juin 1972, après avis de la commission d'équivalence du département de l'Enseignement Supérieur et Universitaire, il a été agréé comme Institut d'Enseignement Supérieur par l'arrêté départemental numéro EDN/CAB/001/24/1972 du 26 Juin 1972.

    Il fut intégré à l'Université Nationale du Zaïre sous le nom de l'Institut Supérieur d'Etudes Sociales (ISES) dès la rentrée académique 1973-1974.

    En 1977, sur sa propre demande de s'orienter plutôt vers le rural, de se spécialiser dans la formation de techniciens du développement rural, et non plus d'animateurs sociaux au sens large, l'ISES deviendra ISDR (agréation reconduite officiellement lors de la réorganisation de l'Enseignement Supérieur et Universitaire par l'ordonnance loi numéro 025/81 du 03 Octobre 1981).

    II.2.2. Objectifs :

    En tant qu'institution d'enseignement supérieur, ISDR/Bukavu poursuit trois objectifs essentiels, à savoir :

    > La formation d'hommes et des femmes aptes à éveiller, accompagner, planifier, soutenir, animer le développement humain, économique, social des communautés rurales du centre africain ;

    > Collaborer à l'étude des problèmes humains, sociaux, économiques et organisationnels qui se posent en milieu rural ;

    > Constituer une documentation aussi variée et complète que possible sur tous les aspects de la vie en milieu rural.

    C'est pour cela que l'ISDR/Bukavu :

    > Forme des techniciens en développement rural (TDR) ;

    > Organise des sessions de recyclage pour la formation permanente de ceux qui, ayant reçu ou non une formation spécifique, oeuvrent dans quelque secteur que ce soit, à la qualité de vie et à la formation du monde rural ;

    2 www.isdr-bukavu.net

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 27 -

    > Collabore étroitement à la réflexion et à l'action des organismes nationaux et internationaux poursuivant les mêmes objectifs ;

    > Organise son corps enseignant et ses équipes d'étudiants en groupes itinérants pour participer à l'animation des populations rurales et à des sessions de formation dans la ligne de ses options ;

    > Mène toute activité capable de l'aider dans la poursuite de l'ensemble de ses objectifs, expérimentations culturelles, enquêtes, éditions de brochures, publications de revues, fabrication de matériel didactique, production et diffusion d'outils et d'appareils de technologie appropriée...

    L'ISDR, n'étant pas qu'enseignement, est aussi un réel projet de développement par son action locale et par ses antennes de développement rural (ADR) qui sont dans un rayon de 150 km autour de la ville de Bukavu.

    II.3. Structure organisationnelle :

    L'ISDR fonctionne au sein du département de l'Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) sous la supervision du conseil d'Administration des Instituts Supérieurs Techniques (CAIST).

    - 28 -

    v Organigramme de l'ISDR/Bukavu

    Bureau de Statistique

    Direction Générale

    Direction de Programme

    Cabinet du DG

    Direction de Coopération

    Agent

    Directeur

    Directeur du cabinet

    Sec/Direction

    Directions des relations publiques, Protocole, Presses et Info

    Secrétaire(2)

    Sec/Dactylo

    Direction de garde et sécurité

    Surveillants

    Agents

    Secrétaire Général Académique

    Secrétariat

     
     
     

    Ass. SGAC

    Secrétaire Général Administratif

    Ass. SGAD

    Administrateur du budget

     
     
     

    Secrétariat

     
     
     
     

    Secrétaire

     

    Secrétaire

    l'Adm du

    Sec. De Budget

     

    Rémunérat°

    Gestionnaire

    Dir des Aff

    SECT° ENSEG

    Sct° BIBLIO

    SECT° CERPRU EMAP/ITB

     

    Dir

    du Personnel

    Dr. OEuvres Estudiantine

    Dir de Patrimoine Maintenance Entre. Gen.

    Serv. Budget contrôle

     
     

    Dir. Para. Acad.

    Chef
    Sect°

    Chef Sect°

    Directeur

     
     
     
     
     
     

    Dir. EMAP

    Préfet ITB

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Dir. Adj

     
     
     
     
     
     
     

    Directeur

    Ordonnan ce

    Budget Contrôle

    C.S/Adj.
    Ensegn.

    Sec. Acad. Section

     

    Sec/S
    cient

     

    Sec/S
    cient

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Plomberie

    Electricité

    Entretien

     

    S

    Sec/Adm.

    Appariteur

    Secrétaire

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Div. d'Inscr. Et

    Départements

     
     

    Secrétaire

    Div. sports

    contrôle scolarité

     
     
     
     
     
     

    et loisirs

     
     
     
     
     
     
     
     

    Organ isat°

    Admini strat°

    Environn ement

    Aff. sociales

    Planifi cat°

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    Serv. Finance

    Serv. Arch

    Trésorerie

    Budget Contrôle

    Achats

    Product°

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 29 -

    II.4. Tableau 2 :Présentation évolutive des effectifs de l'ISDR.

    Promotion et

    Option

    Année Académique

    G1

    G2

    G3

    L1

    L2

    TOTA
    L

    T.C

    A

    B

    C

    D

    A

    B

    C

    D

    A

    B

    C

    D

    A

    B

    C

    D

    1990-1991

    218

    32

    84

    24

     

    28

    81

    7

     

    25

    26

    525

    1991-1992

    ANNEE BLANCHE

    1992-1993

    449

    37

    95

    10

     

    37

    83

    21

     

    30

    19

    781

    1993-1994

    277

    49

    113

    6

     

    38

    117

    5

     

    28

    30

    639

    1994-1995

    286

    65

    246

    19

     

    46

    117

    19

     

    10

    25

    819

    1995-1996

    275

    76

    145

    19

     

    65

    131

    19

     

    24

    9

    772

    1996-1997

    291

    61

    66

    16

     

    45

    65

    4

     

    16

    13

    577

    1997-1998

    349

    88

    53

    23

     

    73

    80

    13

     

    25

    21

    774

    1998-1999

    333

    88

    63

    24

     

    59

    44

    10

     

    29

    24

    674

    1999-2000

    307

    75

    67

    41

     

    74

    55

    26

     

    23

    28

    695

    2000-2001

    346

    60

    96

    57

     

    63

    68

    35

     

    27

    23

    775

    2001-2002

    407

    46

    67

    45

    40

    58

    85

    52

     

    33

    26

    859

    2002-2003

    443

    57

    60

    44

    57

    45

    69

    45

    39

    40

    28

    927

    2003-2004

    645

    96

    77

    55

    98

    54

    60

    48

    48

    15

    19

     
     

    29

    1244

    2004-2005

    905

    105

    112

    51

    106

    84

    82

    41

    82

    16

    28

    8

     

    14

    22

     
     

    1656

    2005-2006

    665

    230

    199

    61

    210

    90

    112

    54

    100

    14

    25

    6

    3

    15

    25

    8

     

    1607

    2006-2007

    1027

    233

    157

    19

    202

    206

    170

    48

    192

    16

    15

    10

    10

    14

    24

    6

    2

    2586

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 30 -

    Evolution des effectifs de 2007 à 2012

    Promotion et

    Option

    Année Académique

    G1

    G2

    G3

    L1

    L2

    TOTA
    L

    T.C

    A

    B

    C

    D

    A

    B

    C

    D

    A

    B

    C

    D

    A

    B

    C

    D

    2007-2008

    937

    489

    208

    31

    351

    201

    137

    16

    171

    15

    18

    6

    14

    16

    15

    7

    10

    2.642

    2008-2009

    1570

    358

    187

    887

    311

    236

    151

    23

    257

    22

    32

    7

    8

    22

    16

    6

    12

    3.239

    2009-2010

    1234

    447

    213

    30

    307

     

    70

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    3.308

    2010-2011

    1.261

    251

    262

    42

    129

    350

    142

    25

    309

    39

    35

    6

    45

    39

    25

    6

    45

    3.365

    2011-2012

    1284

    331

    215

    13

    202

    409

    152

    6

    292

    68

    69

    13

    84

    30

    45

    5

    47

    3.295

    Source : Apparitorat Central de l'ISDR/Bukavu

    Dans ce tableau, les lettres en majuscule correspondent aux 4 départements de l'ISDR/Bukavu. Ainsi A équivaut au département de l'organisation sociale, B au département de Planification, C au département de l'Administration et D au département de l'Environnement et Développement Durable. Jusque 2002, la colonne de D est hachurée en bleu, car c'est à cette date que ce Département a vu le jour. Par ailleurs, au cours de l'année 2003-2004, il n'y avait pas encore d'étudiants en deuxième année de licence au département C et D. On voit la même chose pour l'année 2004-2005 en L1 D, en L2 C et D ainsi qu'en D pour l'année 2005-2006.

    - 31 -

    II.5. Comparaison et Interprétation graphiques

    Cette comparaison et cette interprétation graphiques seront d'abord effectuées sur base des

    effectifs des étudiants inscrits en G1 dans les institutions sélectionnées au début. Ensuite, nous allons calculer la moyenne annuelle d'évolution pour nous permettre de présenter les graphiques.

    Tableau 3 : Comparaison des effectifs d'étudiants inscrits en G1 au cours de cinq
    dernières années

    Institution

    Année

    2007-2008

    Année

    2008-2009

    Année

    2009-2010

    Année

    2010-2011

    Année

    2011-2012

    Moyenne
    annuelle

    ISDR

    937

    1570

    1234

    1.261

    1284

    1256,25

    UEA G13

    344

    339

    352

    293

    618

    389,2

    UCB

    397

    396

    443

    479

    639

    470,8

    ISP

    966

    1106

    1036

    1182

    1241

    1106,2

    ISTM

    661

    575

    660

    728

    841

    693

    UOB

    1135

    1191

    887

    974

    1302

    1097,8

    Source : pour l'ISDR et l'UEA les données sont tirées des grilles disponibles aux apparitorats centraux, pour l'UOB les données sont tirées des fiches du bureau des archives, pour l'ISTM les données sont tirées dans les fiches du bureau des services académiques et pour l'ISP de l'apparitorat.

    NB : le calcul de la moyenne arithmétique se fait facilement par le logiciel Excel. Pour nous rassurer de l'exactitude, nous avons aussi appliqué la méthode manuelle par la formule :

    1 n.

    X=nEi1Xi

    Avec n : la taille de l'échantillon

    Xi : les observations ; et pour aller un peu plus loin, nous avons cherché la classe modale. Les statistiques révèlent clairement que la classe modale se trouve à l'ISDR au cours de l'année académique 2009-2010. Soit 1234 étudiants en G1. Le graphique qui suit illustre bien clairement la situation.

    3 Pour l'UEA nous avons pris uniquement les effectifs des étudiants inscris en G1, de l'année 2004-2005 à l'année 2008-2009

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 32 -

    Interprétation graphique (1)

    1600

    1400

    1200

    1000

    800

    400

    600

    200

    0

    937

    Année

    2007-2008

    344 339

    Comparaison évolutive incluant la moyenne annuelle

    1570

    Année

    2008-2009

    1234

    Année

    2009-2010

    352

    Année

    2010-2011

    0

    293

    1284 1256,25

    Année

    2011-2012

    618

    389,2

    Moyenne annuelle

    ISDR

    UEA (G1) UCB

    ISP ISTM

    UOB

    Nous référant à la problématique et

     

    réitérant que « r » est de 1,14% pour l'ISDR, de

    1,13%

    pour l'UEA, d'à peu près 1% pour l'ISTM, l'ISP, l'UOB et l'UCB, l'interprétation graphique 2 présente ce qui suit :

    1,14%

    1,13%

    En résumé, qu'il s'agisse de la moyenne annuelle d'étudiants inscrits en G1, de l'évolution des effectifs sur le graphique 1 ou de la compréhension du taux de croissance, l'ISDR est en tête respectivement avec une moyenne annuelle de 1256,25 étudiants depuis l'année académique 2008-2007, un taux de croissance de 1,14% , occupant ainsi le point le plus haut

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 33 -

    sur le graphique. Cela s'explique par une forte demande à l'inscription comme on peut le voir au tableau numéro 4 et au graphique numéro 1. Ceci va introduire le chapitre suivant sur les déterminants de la motivation des étudiants de l'ISDR à la demande d'inscription ou encore sur l'interprétation des résultats d'enquête.

    II.6. Comparaison des frais payés par les finalistes étudiants au graduat de ces institutions.

    A travers cette comparaison, nous voulons savoir si les étudiants s'inscrivent plus à

    l'ISDR parce que les frais académiques sont moins chers. Nous avons pris en compte les frais académiques de ces institutions, ces frais sont disponibles dans les bureaux des administrations du budget. Etant donné que ces frais varient chaque année, nous avons uniquement considéré les frais en G3 et nous avons pris les frais inscris sur les reçus de chaque étudiant en G1 et en G2.

    Tableau 4 : Comparaison des frais académiques.

    Institution

    G1

    G2

    G3

    Total

    Moyenne
    annuelle

    ISDR

    246$

    226$

    301$

    773$

    257,6$

    UEA G1

    305$

    405$

    510$

    1220$

    406,6$

    UCB

    438$

    400$

    450$

    1288$

    429,3$

    ISP

    313$

    255$

    370$

    938$

    312,6$

    ISTM

    321$

    300$

    221$

    842$

    280,6$

    UOB

    290$

    320$

    295$

    905$

    301,6$

    Regardant ces chiffres, on oserait croire que les frais académiques de l'ISDR sont inférieurs à ceux des autres institutions. Pour certaines, ces frais incluent les frais de dépôt des travaux de fin de cycle et des rapports de stage (comme par exemple à l'UCB et à l'UEA). Si l'on doit ajouter à ces 773$ les 50$ de direction en G3 et les 10$ de dépôt du rapport de stage, les 10$ du dépôt du TFC, 10$ de participation aux examens de première session et 10$ de participation aux examens de deuxième session, on remarquera que la moyenne annuelle, pour la formation d'un étudiant en G3 à l'ISDR, est de 287, 7$. Mais il est difficile de prendre une décision ici parce que ces montants varient chaque année. De plus, les frais de chaque étudiant pour la saisie et l'impression de ses travaux pratiques sont relatifs. De même on ne prend pas en compte toutes les dépenses que l'étudiant effectue durant les sorties professionnelles et le stage.

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 34 -

    Pour l'ISDR et l'ISTM, chaque année ces stages sont effectués et les frais ne sont pas connus de manière exhaustive et avec précision (y compris les frais de transport).

    Levy Garboua (1976) souligne aussi que s'inscrire à l'université comporte un arbitrage entre l'accès immédiat à la qualité de la vie et l'accès futur à l'élite. Il renchérit en démontrant que ce comportement de l'étudiant est individuellement rationnel et s'analyse comme une quête d'éligibilité à deux marchés). D'une part, les marchés des élites comprennent tous les biens futurs, réservés à la consommation auxquels accèderont probablement les étudiants qui parviendront à obtenir les diplômes. D'autre part le marché de qualité de la vie, toutes les activités liées au statut d'étudiant. La demande d'inscription à l'ISDR ne peut donc pas s'expliquer avec précision par la somme des frais à payer.

    - 35 -

    CHAPITRE III : LES FACTEURS DE MOTIVATION DES ETUDIANTS DE
    L'ISDR A LA DEMANDE D'INSCRIPTION.

    III. 1. Description de l'enquête

    L'enquête effectuée devrait porter sur l'ensemble des étudiants inscrits sur les listes

    de l'ISDR soit 3.308 étudiants. Mais cette tâche ne serait pas facile. Nous avons opté de travailler sur base d'un échantillon.

    Aujourd'hui il existe plusieurs formules pour déterminer la taille de l'échantillon pour une population donnée. Pour ce qui concerne cette étude, nous avons recouru à la formule d'Alain BOUCHARD (cité par BANIZO Martin, 2008). Sa procédure stipule que lorsque la population faisant l'objet d'étude est inférieure ou égale à 1000.000 individus, on fait correspondre un échantillon de 96 avec une marge d'erreur de 10%. On applique alors la

    formule nc = n

    i n N

    =

    n

    N+n N

    -I-. nxN .

    N+n

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    Considérant que N= la taille de l'Univers qui correspond à 3.308,

    n= la taille de l'échantillon pour la population infinie correspondant à 96 individus,

    n.c= la taille de l'échantillon corrigé, nous pouvons appliquer la formule

    %.%'()9+

    pour trouver l'échantillon. Nous allons avoir ~$ = =317568= 93,29 individus. Nous

    3.308+96 3404

    avons 93 individus alors que l'étude va porter sur les étudiants de G1, les étudiants de G2 et les étudiants de G3 et pour chaque promotion. S'il faut aussi inclure l'aspect genre il faut un nombre pair. Cela dit, nous décidons de revoir l'échantillon à la hausse, soit 96 personnes. Pour chaque promotion nous prenons 32 personnes notamment 16 hommes et 16 femmes.

    III.2. Caractéristiques communes des enquêtés

    - La moyenne d'âge des étudiants enquêtés en G1 est comprise entre 22 et 24 ans. Cette moyenne est proche de la génération dite « Y ». Cette génération, selon une enquête Ipsos menée en septembre 2008 (Ipsos, 2008), est décrite comme « plus ambitieuse et plus opportuniste que les autres classes d'âge »...Considérant cette idée, on peut dire que les étudiants inscrits en première année de graduat à l'ISDR/Bukavu sont ambitieux et opportunistes.

    - Tous ces étudiants ont satisfait au test des Examens d'Etat : la moyenne des points pour tous ces étudiants en G1 est comprise entre 62% et 66% ;

    - 36 -

    - Certains d'entre eux (soit 6%) avaient déjà travaillé avant leur inscription à l'ISDR/Bukavu (la plupart était enseignant à l'école primaire, agent de développement, employé dans une entreprise...) ;

    - La plupart de ces étudiants sont originaires du territoire de Kabare (54%), ou du territoire de Walungu (22,5%). D'autres (soit 19,5) viennent des territoires et des provinces voisines du Sud-Kivu. Les résultats d'enquête montrent que les 21,5% viennent de Kalehe, d'Uvira, de Goma, d'Idjwi, de Katanga, de Shabunda, de Ngweshe, de Maniema, de Kindu, de Kananga... Une minorité (soit 1%) vient de pays voisins. Cette minorité confirme l'objectif de l'ISDR portant sur « la formation d'hommes et des femmes aptes à éveiller, accompagner, planifier, soutenir, animer le développement humain, économique, social des communautés rurales du centre africain » ;

    - Ces étudiants ont été formés dans différentes écoles de la république et viennent de différentes options aux humanités. Ainsi, l'option Pédagogie est en tête avec 51,8% ; en deuxième position vient l'option humanité Technique Sociale avec 23,04%. Puis suivent l'option littéraire avec 6,7%, les options scientifique et commercial avec respectivement 6,7% et 6%. Les options Nutrition, Biochimie, Agriculture occupent le reste du pourcentage.

    - Tous ces étudiants retrouvent à l'ISDR des cours qu'ils ont étudiés au cursus humanitaire ou des cours qui ont des rapports étroits avec ceux qu'ils avaient déjà étudiés. On remarque ainsi qu'ils aimaient plus l'anglais, l'histoire, les mathématiques, le droit civil, la psychologie, l'éducation alimentaire, les institutions sociales, le développement communautaire et bien d'autres. Quant aux cours déjà étudiés, et qui ont rencontré leurs attentes du début à l'ISDR, vient en premier lieu le cours de Droit civil, puis le cours de Technique de Vulgarisation, le cours de Conception des Projets, le cours de Planification du Développement, le cours de Psychologie Rurale,...Tous ces cours ont des rapports étroits avec ceux qu' ils avaient déjà étudiés.

    - 97% de ces étudiants se sont inscrits à l'ISDR/Bukavu avec l'idée de devenir TDR. Pour d'autres par contre, se retrouver à l'ISDR est un peu comme fait du hasard. Mais pourquoi plus d'étudiants à l'ISDR que dans d'autres institutions ?

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 37 -

    Ces premiers résultats font comprendre que l'ISDR ouvre sa formation aux étudiants de toutes les options. La réussite à l'ISDR ne dépend pas du fait qu'on ait fait telle option ou telle autre. En outre, tous les étudiants se retrouvent durant la formation. C'est pourquoi la moyenne de satisfaction des attentes des étudiants finalistes à l'ISDR est comprise entre 65% et 71% selon l'évaluation des étudiants.

    III.3. Présentation des résultats d'enquête

    Après dépouillement des données, nous avons choisi de présenter les résultats dans des

    tableaux suivis de commentaires. Nous reprenons à l'intérieur, les grandes raisons du choix des étudiants pour leur inscription à l'ISDR/Bukavu. Signalons également que nous nous sommes intéressés uniquement aux motivations intrinsèques et extrinsèques des candidats étudiants.

    Tableau 5 : Présentation des résultats d'enquête

    « Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'ISDR/Bukavu ? »Présentant les réponses des enquêtés par sexe (F :filles, G :garçons) en fréquences(f) et en pourcentage(%), les raisons sont multiples et les résultats révèlent : J'ai choisi d'étudier à l'ISDR/Bukavu parce que/Car/par/Pour/Comme » :

    Type de motivation

    F

    %

    G

    %

    T(f)

    T%

     

    a. Plaisir

    0

    0

    0

    0

    0

    0

     

    b. Ses études m'intéressent

    1

    1,04

    0

    0

    1

    1,04

     

    c. Relever un défi personnel (professionnel)

    1

    1,04

    2

    2,08

    3

    3,12

     

    d. Devenir chercheur en développement

    2

    2,08

    6

    6,25

    8

    8,33

    1. Intrinsèque

    e. Finir vite mes études, conformément au

    programme

    5

    5,2

    2

    2,08

    7

    7,29

     

    f. Avoir le choix de nombreuses perspectives

    en sortie d'école

    4

    4,16

    4

    4,16

    8

    8,33

     

    g. Réussir facilement aux cours

    3

    3,12

    2

    2,08

    5

    5,2

     

    h. Acquérir des compétences qui me seront utiles

    2

    2,08

    4

    4,16

    6

    6,25

     

    i. Comme moyen pour réaliser mes projets

    personnels

    5

    5,2

    4

    4,16

    9

    9,3

    Total de la motivation extrinsèque

    23

    23,9

    24

    25

    47

    48,9

    Il apparaît, chez les filles étudiantes à l'ISDR, que les motivations intrinsèques sont réduites "d'une personne par

    rapport à celles des garçons. Par ailleurs, il sied de remarquer qu'aucun étudiant n'a pris la décision de s'inscrire à

    l'ISDR par plaisir. Ce choix peut-être justifié par plusieurs facteurs comme on le voit bien dans le tableau.

    Presque tous sont apparentés. Toutefois, i apparaît en première position avec 9,3%, suivi de d et f avec 8,33.

    Viennent par la suite e et h avec respectivement 7,29% et 6,25%. Les autres options ont des pourcentages moins

    significatifs mais bien en rapport avec les autres. Ces résultats corroborent le degré de satisfaction des attentes des

    étudiants à l'ISDR qui est compris entre 65% et 71%, ainsi que le fait que les cours étudiés à l'ISDR ont des

    rapports étroits avec les cours que les candidats avaient déjà étudiés à l'école secondaire. La formation à l'ISDR

    ouvre les portes aux étudiants finalistes du secondaire de toutes les options.

    2. Extrinsèque

    a. Préparer au mieux mon avenir professionnel

    3

    3,12

    3

    3,12

    6

    6,2

     

    b. Viser un salaire confortable : pouvoir subvenir aux besoins quotidiens (personnels, familiaux)

    2

    2,08

    1

    1,04

    3

    3,1

     

    c. J'ai été poussé par certaines personnes (par ex. : parents, amis, professeurs, ...)

    9

    9,3

    5

    5,2

    14

    14,5

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 38 -

     

    d. Ses anciens finalistes sont efficaces sur le terrain

    5

    5,2

    6

    6,25

    11

    11,45

     

    e. Les TDR sont vite embauchés dans les ONG

    5

    5,2

    5

    5,2

    10

    10,4

     

    f. Je vise un statut social reconnu

    2

    2,08

    2

    2,08

    4

    4,16

     

    g. Le prestige

    0

    0

    0

    0

    0

    0

     

    h. Me garantir un emploi en sortie d'école (ne pas me retrouver au chômage)

    4

    4,16

    2

    2,08

    6

    6,2

     

    Total de la motivation extrinsèque

    25

    26,0

    24

    25

    49

    51,04

     
     

    4

     
     
     
     

    C se retrouve en tête avec 14,5%, suivi de d avec 11,45%. En troisième position, on voit e avec 10,4%. Les autres

    assertions, soient a et h, f et b clôturent respectivement avec 6,2%, 4,16% et 3,1%. La plupart des étudiants

    poussés par quelqu'un sont filles ou fils, soeur ou frère d'un ancien de l'ISDR et ce dernier a connu du succès dans

    sa profession d'agent de développement ou dans son propre entreprise. Il l'a envoyé étudier à l'ISDR pour suppléer

    à un besoin particulier. On voit aussi que h, f, e, d et un peu a , b, et c ont aussi des raprochements.

    Total pour toutes les motivations

    48

    50

    48

    50

    96

    100

    III.4. Discussion des résultats d'enquête

    D'abord nous allons présenter les résultats des options suivies aux humanités par les

    candidats étudiants à l'ISDR/Bukavu. Ils se présentent comme suit :

    6,70%

    6,70%

    23,04%

    Fig 3: Options suivies aux humanités par les candidats

    6%

    5,76%

    51,80%

    Pédagogie Techniques Sociales Lettres Commerciale Mathématiques Autres

    Il ressort que les candidats étudiants à l'ISDR/Bukavu ont suivi presque toutes les options disponibles aux études humanitaires de la province et de la RDC. Ceci revient à dire que la formation à l'ISDR/Bukavu ouvre la porte aux candidats finalistes de toutes les options.

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 39 -

    Quant aux différentes motivations, l e pourcentage des motivations intrinsè ques se présentent graphiquement comme suit :

    Pourcentage

    10

    8

    4

    0

    6

    2

    Fig 4: Présentation des motivations intrinsèques

    1,04

    a b

    3,12

    8,33

    c d e f

    Motivations

    7,29

    8,33

    5,2

    Série1

    Et les pourcentages des motivations extrinsèques se présentent comme suit

    14,5

    16

    14

    11,45

    10,4

    12

    10

    8

    6,2

    6,2

    Série1

    6

    4,16

    3,1

    4

    2

    0

    a b

    Pourcentage

    Fig 5: Présentation motivations extrinsèques

    Motivations Extrensèques

    c d e f h

    Les motivations des candidats étudiants à l'ISDR sont multiples et nous pouvons les grouper en 2 : les motivations intrinsèques et les motivations extrinsèques. En essayant de comprendre les pourcentages accordés à chaque assertion d'une manière hiérarchisée, nous trouvons une raison commune pour toutes les motivations :

    - 40 -

    1. Les motivations intrinsèques

    > a : Moyen pour réaliser mes projets personnels (9,3%),

    > b : Devenir chercheur en développement (8,3%),

    > c : Avoir le choix de nombreuses perspectives en sortie d'école (8,3%),

    > d : Finir vite mes études, conformément au programme (7,2%),

    > e : Acquérir des compétences qui me seront utiles (6,2%),

    > f : Réussir facilement aux cours (5,2),

    > g : Relever un défi professionnel personnel (3%),

    > h : Ses études m'intéressent (1,04),

    (8) Ses études intéressent

    (1)L'ISDR est un moyen de résoudre les projets avec les sociétés

    (2)Forme des cadres en développement

    (5)Les candidats y reçoivent une formation (adéquate) adaptée à la résolution des problèmes

    (3)En leur offrant une formation polyvalente

    (4) Ses programmes respectent le calendrier académique

    (7) Relever les défis

    (6)Ce qui facilite la réussite

    Des commentaires précédents et ce tableau, on constate que l'ISDR apparaît comme un moyen de former les cadres adaptés aux situations actuelles du pays. Cela leur permet de relever plusieurs défis (et stimulent les candidats à la réussite) conformément à ses programmes.

    2. Les motivations extrinsèques :

    Certaines de celles-ci semblent trouver des réponses dans la première partie. Et le reste renforce la compréhension des précédentes:

    > a: J'ai été poussé(e) par certaines personnes (par ex. : parents, amis, professeurs, ...)

    > b : Ses anciens finalistes sont efficaces sur le terrain,

    > c: Les TDR sont vite embauchés dans les ONG,

    > d .Me garantir un emploi en sortie d'école (ne pas me retrouver au chômage),

    > e. Vise un salaire confortable : pouvoir subvenir aux besoins quotidiens (personnels, familiaux)

    > f. Je vise un statut social reconnu.

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 41 -

    Considérant les autres motivations, on peut dire que dans la pratique, les finalistes de l'ISDR trouvent vite le travail par rapport à d'autres finalistes de la place pour plusieurs raisons qui puisent leur source dans la situation actuelle de la province. Ces raisons et d'autres antérieures à cette étude, conduisent à la raison générale du taux élevé des effectifs des étudiants à l'ISDR :

    - Depuis 1994 tel que souligné par la monographie de la province du Sud-Kivu, la partie Est du pays a connu des guerres à répétition. « Toutes les guerres de libération sont parties de là avec des incidences néfastes... ». Pour le PNUD, l'incidence de pauvreté moyenne au Sud-Kivu est de 84,7%. Il y a quantité d'ONG qui embauchent souvent les TDR. A ce sujet, ZIHALIRHWA MULASHE, qui a travaillé sur « l`évaluation de l`utilisation des finalistes de l`ISDR/Bukavu sur le terrain » , démontre que les maisons utilisatrices (institutions ou les établissements) étaient satisfaites des prestations des finalistes de l`ISDR/Bukavu à 100%.

    - Pour Robert King Merton « l'interprétation sociologique ou sociale de sa méthode, considère l'éducation comme une quête d'éligibilité au statut ». Il y aussi longtemps, soit en 1982 (Bakole wa Ilunga), il a été défini en développement ce que le milieu rural attendait de l`intellectuel congolais autrefois Zaïrois : « précisément parce que le milieu rural, plus qu`ailleurs où les sentiers sont déjà abattus, a besoin de compétences créatrices, il exige des universités, que par le sérieux des études on forme non (seulement) des bureaucrates mais (aussi) des véritables créateurs».

    - Pour BAKOLE wa Ilunga (1982, p24) : «S`agissant des débouchés, les diplômés de l`ISDR/Bukavu, gradués comme licenciés, jouent divers rôles dans plusieurs domaines d`activités de développement. Ainsi, on les trouve dans les projets privés ou publics de développement comme par exemple les coopératives, les projets agro-pastoraux, la pisciculture familiale, l`initiation des projets communautaires, gestion des ressources humaines ; dans l`administration publique, en santé, en technologie appropriée, etc....on les retrouve actifs dans nombre d`ILD et d`ONG».

    - Pour Viau les déterminants sont constitués de facteurs internes et environnementaux alors que les indicateurs de la motivation sont des facteurs comportementaux.

    - Pour un site ( pedagopsy.eu, Mai 2013), il existe 7 principes de la motivation. Le deuxième et le troisième soutiennent les résultats de cette étude. Le premier souligne que « la motivation s'installe si le thème étudié a un rapport plus ou moins direct avec certains des intérêts de l'élève ». En effet, les résultats de cette étude montrent que la

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    - 42 -

    plupart des étudiants à l'ISDR ont un intérêt particulier pour sa formation : certains considèrent l'ISDR comme un moyen particulier de résoudre les problèmes professionnels et privés, d'autres comme un moyen leur permettant de pouvoir accéder à l'emploi plus facilement. Le troisième quant à lui soulève que « la motivation peut être aidée par la mise en place d'un cadre construit autour d'un objectif commun ». Même si les étudiants inscrits à l'ISDR ont des objectifs individuels, ils sont tous réunis par les objectifs de l'ISDR et la situation actuelle de la province du Sud-Kivu.

    Considérant tout cela, la forte demande d'inscriptions à l'ISDR est justifiée par le besoin croissant en formation du capital humain dans la partie Est de la RDC. Cette situation est actuelle et permanente au Sud-Kivu. Les guerres à répétition ont favorisé le taux élevé de pauvreté dans le pays et la présence des ONG constitue pour les TDR un marché potentiel d'emploi. Ainsi pour Levy Garboua (1976), la demande de l'éducation est fonction de la rentabilité pécuniaire des études et comme pour tout investissement, la décision de s'inscrire à l'université(à l'ISDR) par exemple, consiste en un arbitrage entre le revenu présent et les rémunérations futures.

    - 43 -

    CONCLUSION ET PROPOSITION DES ACTIVITES STRATEGIQUES

    Chaque minute qui passe, chaque seconde qui passe, la population mondiale croît. Cela entraîne des effets sur les mouvements des populations et ses secteurs d'activité. En fonction de l'actualité et du besoin, les populations effectuent des choix rationnels suivant le type de formation à suivre et les activités à entreprendre.

    Nous sommes parti du constat que le taux de croissance de la population estudiantine de l'ISDR est supérieure à ceux d'autres institutions de la ville de Bukavu. A la question qu'est-ce qui explique l'engouement des étudiants à l'ISDR ou qu'est- ce qui explique ce taux de croissance à l'ISDR, les hypothèses suivantes ont été élaborées :

    > Les étudiants inscrits en première année de graduat à l`ISDR/Bukavu seraient tous des candidats ayant satisfait aux examens d'Etat.

    > Tous ces étudiants auraient chacun un diplôme d`étude humanitaire, et seraient tous soumis aux mêmes conditions d`admission et d'études à l`ISDR...

    > Les effectifs de l`année d`étude se présenteraient tels que mentionnés sur les listes disponibles à l`apparitorat central avec un taux de croissance plus élevé par rapport à celui de certaines institutions,

    > L`engouement des étudiants à l'ISDR/Bukavu serait expliqué par plusieurs facteurs notamment :

    1. La réussite facile,

    2. La section suivie aux humanités,

    3. L`efficacité des finalistes de l`ISDR dans les maisons utilisatrices,

    4. Le souci de finir vite les études conformément au calendrier académique,

    5. Le coût des frais académiques moins élevé à l'ISDR.

    A travers le texte de l'étude, certaines hypothèses ont été affirmées, d'autres infirmées et d'autres nuancées. Ainsi :

    > A part le fait que les étudiants inscrits en G1 ont chacun un diplôme d'Etat, leur moyenne d'âge en G1 est comprise entre 22 et 24 ans. La moyenne des points (en G1) est comprise entre 62% et 66%. Certains d'entre eux (soit 6%) ont déjà travaillé avant leur inscription à l'ISDR/Bukavu. La plupart d'entre eux viennent du territoire de Walungu (22,5%), d'autres (soit 19,5) des territoires et des provinces voisins de la province du Sud-Kivu. Tous ces étudiants ont suivi les différentes options disponibles en RDC.

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    - 44 -

    Ainsi, l'option Pédagogie est en tête avec 51,8% ; en deuxième position vient l'option humanité Technique Sociale avec 23,04%. L'option littéraire vient en troisième position avec 6,7%. Ces résultats renchérissent et précisent la deuxième hypothèse. > Les effectifs à l'ISDR ont un taux de croissance élevé par rapport à ceux des institutions de Bukavu. Ce taux est de 1,14%, suivi de celui de l'UEA avec 1,13% et les autres ont presque 1%. La moyenne annuelle des étudiants pour les dix dernières années à l'ISDR dépasse celle des institutions de comparaison avec 1256,25 ; l'UEA a enregistré 389,2 ; l'UCB 470,8 ; l'ISP 1106,2 ; l'UCB 693 et l'UOB 1097,8. Ces résultats montrent que les effectifs de l'ISDR dépassent ceux des autres institutions de Bukavu depuis 10 ans. > La forte demande d'inscription à l'ISDR est justifiée par le besoin croissant en formation en formation du capital humain dans la partie Est de la RDC : une situation actuelle et permanente au Sud-Kivu. Pour les candidats étudiants cela s'explique par :

    1. Les motivations intrinsèques :

    - La perception de l'ISDR comme moyen de réaliser les projets personnels (9,3%), - Le souci que les étudiants ont de devenir chercheur en développement (8,3%), - La possibilité de finir vite les études, conformément au programme (7,2%), - La Possibilité pour les étudiants de relever un défi professionnel personnel (3%), - Etc...

    2. Les motivations extrinsèques :

    - Certains ont été poussé(e)s par certaines personnes (par ex. : parents, amis, professeurs, ...

    - D'autres ont été motivés par l'efficacité des anciens finalistes de l'ISDR sur le terrain, et que

    - Les TDR sont vite embauchés dans les ONG,

    - D'autres visent un statut social reconnu,

    - Etc...

    Comprenant déjà les (la) raisons qui expliquent la croissance de la demande d'inscription à l'ISDR, on réalise aussitôt la place et le rôle qu'il occupe dans la province du Sud-Kivu et dans le pays. Ce rôle et cette place sont bien représentés dans sa société et sont purement stratégiques.

    « Le concept de représentation sociale désigne une forme de connaissance spécifique, le savoir de sens commun, dont les contenus manifestent l'opération de

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

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    - 45 -

    processus génératifs et fonctionnels socialement marqués. Plus largement, il désigne une forme de pensée sociale. Les représentations sociales sont des modalités de pensée pratique orientées vers la communication, la compréhension et la maîtrise de l'environnement social, matériel et idéal. En tant que telles, elles présentent des caractères spécifiques au plan de l'organisation des contenus »( Jodelet D., 1984).

    Le mot stratégie quant à lui, vient du Grec : « agein » qui signifie « conduire » et « stratos » « armée », le concept de stratégie pouvait être défini au début comme la capacité de conduire une armée en Grèce. Ainsi parlait-on de stratégie de guerre et le concept était synonyme du concept de tactique. Mais par extension, il peut signifier la coordination de démarches en vue d'un résultat (GRAWITZ, M, 2004).

    Lorsque le concept est utilisé comme simple substantif, il désigne dans le champ de la science politique comme de la sociologie, l'ensemble des actions, des démarches plus ou moins implicitement menées... Ainsi, ces actions sont induites par la psychologie de l'acteur. Ceci nécessite un choix arbitraire parmi une foule de possibilités suivant l'efficacité de l'action souhaitée. Mais lorsque le concept est utilisé comme adjectif épithète d'un autre mot, son sens varie d'une utilisation à une autre.

    Dire ainsi, donne à penser que la stratégie peut être définie en fonction des objectifs de l'acteur qui équivaut pour nous au chercheur. Dans cette étude nous, nous choisissons de présenter nos stratégies comme des simples propositions d'activités. Nous estimons qu'il est important que l'ISDR dispose des renseignements précis sur certaines questions spécifiques.

    1. Il y a plusieurs années, les prestations des finalistes de l'ISDR ont été évaluées à 100% satisfaisantes. Aujourd'hui nous ignorons ce qu'il en est. Nous proposons à l'ISDR de procéder à une enquête évaluative des prestations de ses finalistes dans les établissements utilisateurs pour déterminer le taux de satisfaction actuelle ;

    2. L'ISDR pourrait également envisager une étude longitudinale et comparative des facteurs des motivations des étudiants de ces 6 grandes institutions de Bukavu à la demande d'inscription, afin de cerner avec précision ce qui est particulier chez ses clients,

    3. Par ailleurs les étudiants apprécient plus certains cours que d'autres. Est-ce parce qu'ils sont bien dispensés par les enseignants ? Est-ce parce qu'ils rencontrent leurs attentes ? Nous proposons également à l'ISDR d'effectuer une recherche sur les raisons qui font que les étudiants apprécient beaucoup certains cours (comme celui de Droit Civil et de

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    - 46 -

    techniques de Vulgarisation qui sont apparus en première position) et moins les autres. Pour ce point, les étudiants finalistes pourront s'y mettre dans le cadre de leurs mémoires.

    4. Réaménager la fiche de demande d'inscription suivant le modèle que nous présentons en annexe afin de pouvoir enregistrer chaque année les motivations des candidats étudiants à l'inscription. Cela permettrait à quiconque le souhaite, de procéder à une étude longitudinale avec des précisions exhaustives (au lieu d'échantillon),

    5. D'actualiser le site de l'ISDR en y mettant chaque année les informations qui proviendraient de ces études citées ci-haut. Chaque année publier aussi sur le site les informations sur les effectifs des étudiants inscrits, le taux de croissance annuelle, les résultats des examens...et d'autres informations nécessaires sur le déroulement des activités.

    Certes, tout cela demanderait des moyens et du personnel. Mais étant donné le rôle et la place que l'ISDR occupe dans la province, et du fait aussi que les ressources financières des institutions congolaises et du Sud-Kivu sont rares depuis les situations de trouble, vu que les frais académiques de l'ISDR sont moins élevés que ceux d'autres institutions, nous proposons de majorer de 10$ les frais académiques des étudiants. Si l'on considère les 3.295 étudiants de l'année académique passée, nous espérons que chaque année l'ISDR pourrait avoir une moyenne optimum de 30.000$ (en faisant 3.000 X 10$). Ces frais pourraient soutenir les activités de l'ISDR dans le cadre de réalisation de ses objectifs d'autrefois ou bien financer les recherches importantes sur l'ISDR.

    De plus, si l'on considère qu'un troisième cycle est déjà disponible, chaque année l'ISDR, pourrait effectuer une sélection de 10 étudiants ayant réussi avec la mention distinction au deuxième cycle. Ils seraient tous soumis tous au test, mais à la fin, les deux meilleurs sélectionnés pourraient bénéficier d'une bourse au troisième cycle et travailler sur un thème de recherche à l'ISDR. Ceci constituerait une manière particulière de motiver les étudiants à la réussite. En concluant chaque sujet, l'étudiant devrait dégager des projets, des propositions concrètes pour l'avancement de l'ISDR.

    - 47 -

    BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE :

    1. « Adapter de » Statique Canada, 2003, Méthodes et Pratiques d'enquête, No 12-587-X, 434 Pages, ISBN 978-1-100-95206-2,

    2. Astolfi, J.-P. (1997). Motivation. Résonances, 8, 5-7.

    3. BANIZO Martin, Le marché laitier et l'élevage de bovin dans le district de NYABIHU, cas du secteur BIGOGWE, Travail de fin de cycle de licence, ULK/Gisenyi, Décembre 2008, Page 46, Inédit

    4. Barbeau, D., Montini, A., & Roy, C. (1997). Sur les chemins de la connaissance - La motivation scolaire. Montréal, Association québécoise de pédagogie collégiale, 264p.

    5. BWIRA Bani Rodrigue, « l'Analyse de la scolarité à l'UCB, cas de la faculté de droit (1995-1996) », UCB/Bukavu, 2011, Inédit

    6. Caroline Wicht, Motiver les étudiant-e-s en enseignement supérieur : Un défi, Université de Fribourg, Juin 2009,

    7. Chédru Marie, La motivation des étudiants en école d'ingénieurs : application de la théorie de l'autodétermination.

    8. Corsini, R.J. (1987). Concise Encyclopedia of Psychology. New York: John Wiley & Sons.

    9. Deci, E., & Ryan, R. (1991). A motivational approach to the self: integration in personality. In R. Dienstbier (Ed.), Nebraska Symposium on Motivation: Perspective on Motivation (pp.237-288). Lincoln: University of Nebraska Press.

    10. Division Provinciale de l'Intérieur, Rapport Annuel 2003 ;

    11. Fenouillet, F. (2001). La motivation chez les collégiens et les lycéens. In C. Golder & C. Gaonac'h (Eds.), Profession Enseignant : Enseigner à des adolescents, Manuel de psychologie. Paris: Hachette Education.

    12. GRAWITZ, M, Lexique des sciences sociales, 8ème éd. Dalloz,2004, 421p

    13. Ipsos 2008. « Generations at work ». Enquête Steelcase - IPSOS, Septembre 2008

    14. Jodelet D., 1984, « Représentations sociales : phénomènes, concepts et théorie ». In : Moscovici S., Psychologie sociale. Paris, PUF, pp 357-378.

    15. MAHANO SHAMAMBA, Cours de démographie Générale, G 3, ISDR/Bukavu, 2010, Inédit,

    16. Mgr BAKOLE wa Ilunga, Université et développement rural, Edition de l`Archidiocèse, Kananga, 1982, p. 24

    17. NORWEGIAN CHURCH AID, Monographie de la province du Sud-Kivu, Bukavu, Décembre, 2010

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 48 -

    18. Pelletier, L.G., Vallerand, R.J., Green-Demers, I., Blais, M.R., & Brière, N.M. (1996). Vers une conceptualisation motivationnelle multidimensionnelle du loisir : Construction et validation de l'échelle de motivation vis-à-vis des loisirs (EML). Loisir et Société, 19, 559-585 ;

    19. Petri, H.L. (1981). Motivation: Theory and research. Belmont, Ca.: Wadsworth Publishing Company.

    20. PNUD, Rapport annuel 2009 ;

    21. Prof Jacques Mignon, Etude longitudinale de la motivation d'étudiants universitaires de 1ère année, Communauté Française de Belgique, Thèse présentée en vue de l'obtention du grade de docteur en sciences agronomiques, 2012 ;

    22. Prof. Mahdi Elmandjira, « où va l`information», Dossiers de l'IFDA/IUED-Genève, 1983 ;

    23. Robert King Merton, Eléments de méthode sociologique, Editions Garancière, Numéro 6, Paris, 1965, 205p

    24. TLF, Trésor de la Langue Française informatisé, version 4, http://atilf.atilf.fr/tlf.htm, (25/02/2012).

    25. Vallerand, R.J. (1997). Toward a hierarchical model of intrinsic and extrinsic motivation. In M.P. Zanna (Ed.), Advances in experimental social psychology (pp.271-360). New-York:, Academic Press.

    26. Vallerand, R.J., Blais, M.R., Brière, N.M., & Pelletier, L.G. (1989). Construction et validation de l'Echelle de Motivation en Education (EME). Revue Canadienne des Sciences du Comportement, 21, 323-349.

    27. Vianin, P. (2006). La motivation scolaire. Bruxelles: Editions DeBoeck Université. 221p.

    28. Viau, R., & Bouchard, J. (2000). Validation d'un modèle de dynamique motivationnelle auprès d'élèves du secondaire. Revue Canadienne de l'Education, 25(1), 16-26.

    29. Victor POSHO KILICHO, L`association Elimu : une stratégie efficace pour un développement endogène et durable, Travail de fin de cycle de licence, ISDR/Bukavu, 1994, p. 36, inédit

    30. Les rapports annuels de l'apparitorat central de l'ISDR/Bukavu depuis 2003,

    31. Les rapports annuels de l'apparitorat central de l'ISP/Bukavu depuis 2003,

    32. Les rapports annuels de l'apparitorat central de l'ISTM/Bukavu depuis 2003,

    33. Les rapports annuels de l'apparitorat central de l'UOB depuis 2003,

    34. Les rapports annuels de l'apparitorat central de l'UEA depuis 2003,

    35. Les rapports annuels de l'apparitorat central de l'UCB depuis 2003,

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 49 -

    36. Rapport Publié par l'ONU, Décembre 2012 ;

    Recherche électronique

    Pour ce thème de recherche nous avons utilisé le moteur de recherche comme Google, le moteur de recherche Wikipedia et d'autres sites spécialisés dans le domaine d'éducation, des statistiques des populations et d'analyse des motivations.

    Les mots clés utilisés sont : la motivation des étudiants, la population mondiale, la population du Sud-Kivu, l'enseignement à l'université...quelques sites trouvés sont :

    - www.pedagopsy.eu/regles_motivation.htm,

    - www.csdeschenes.qc.ca/snaps/motivation.htm, - http://www.barbier-rd.nom.fr/motivation.htm,

    - 50 -

    Table des matières

    EPIGRAPHE.......................................................................................................................................... I

    DEDICACE........................................................................................................................................... II

    REMERCIEMENTS III

    SIGLES ET ABREVIATIONS I V

    0. INTRODUCTION GENERALE .............................................................................................

    - 1 -

    1.INTRODUCTION :

    - 1 -

    2.PROBLEMATIQUE

    - 2 -

    4.OBJECTIFS

    - 4 -

    5.CHOIX ET INTERET DU SUJET

    - 5 -

    6.DELIMITATION DU SUJET

    - 6 -

    7.STRUCTURE DU TRAVAIL

    - 6 -

    8.METHODOLOGIE

    - 7 -

    .'
    ·La méthode analytique

    - 8 -

    .'
    ·La méthode synthétique :

    - 8 -

    .'
    ·La méthode fonctionnelle de Robert King Merton:

    - 8 -

    .'
    ·Quelques méthodes statistiques :

    - 9 -

    a. L'auto dénombrement :

    - 9 -

    b. Interview sur place

    - 9 -

    .'
    ·L'interview individuelle: .

    - 9 -

    .'
    ·La technique d'échantillonnage : . - 10 -

    9.DIFFICULTES RENCONTREES - 10 -

    Chapitre I : ETAT DE LA QUESTION, CADRE THEORIQUE ET REVUE DE

    LITTERATURE - 11 -

    - - - - - - - - -

    I. 1. ETAT DE LA QUESTION

     

    - 11

    I.2. CADRE THEORIQUE :

    - 12

    I. 3. REVUE DE LA LITTERATURE

    - 13

     

    I.3.1. COMPREHENSION DES CONCEPTS

    - 13

    I.3.1. Le concept de motivation scolaire

    - 13

    I.3.1.1. Le modèle de Viau, ses déterminants et ses indicateurs.

    - 14

    I.3.1.2. La théorie de l'autodétermination

    - 14

    a. La motivation intrinsèque

    - 15

    b. La motivation extrinsèque

    - 15

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 51 -

    c. L'amotivation

     

    - 16 -

    d. Le continuum d'autodétermination

     

    - 17 -

    I.3.1.3 Le modèle hiérarchique de la motivation intrinsèque et de la motivation extrinsèque

    - 18 -

    I.3.2. EDUCATION DANS L'HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE

    - 19 -

     

    I.3.2.1 Les origines : Adam Smith

     

    - 19 -

    I.3.2.2. Le 19ème siècle : peu d'avancées

     

    - 19 -

    I.3.2.3 La première moitié du XXème siècle :

     

    - 20 -

    I.3.3 LES BENEFICIARES DE L'EDUCATION

     

    - 21 -

    I.3.4. ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES DE L'EDUCATION ....

    - 22 -Chapitre II : CONNAITRE ET

    COMPRENDRE L'ISDR/BUKAVU

     

    - 24 -

    II.1. Situation de la province du Sud-Kivu

     

    - 24 -

    II.2. Connaître l'ISDR/Bukavu

     

    - 26 -

    II.2.1. Historique :

     

    - 26 -

    II.2. Objectifs :

     

    - 26 -

    II.3. Structure organisationnelle :

     

    - 27 -

    II.4. Tableau 2 :Présentation évolutive des effectifs de l'ISDR.

     

    - 29 -

    II.5. Comparaison et Interprétation graphiques

     

    - 31 -

    II.6. Comparaison des frais payés par les finalistes étudiants au graduat de ces institutions.

    - 33 -

    CHAPITRE III : LES FACTEURS DE MOTIVATION DES ETUDIANTS DE L'ISDR A LA DEMANDE D'INSCRIPTION...................................................................................................... - 35 -

    III. 1. Description de l'enquête

    - 35

    III.2. Caractéristiques communes des enquêtés

    - 35

    III.3. Présentation des résultats d'enquête

    - 37

    III.4. Discussion des résultats d'enquête

    - 38

    1.Les motivations intrinsèques

    - 40

    2.Les motivations extrinsèques :

    - 40

    - - - - - -

    CONCLUSION ET PROPOSITION DES ACTIVITES STRATEGIQUES.............................. - 43 - BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE : ................................................................................................. - 47 -

    I.Ouvrages et thèses lus Erreur I Signet non défini.

    II.Articles et Journaux et Revues Erreur I Signet non défini.

    III.Rapports, TFC, Mémoires , Cours et Rapports Erreur I Signet non défini.

    IV.Recherche électronique - 49 -

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 52 -

    N° d'enregistrement:

    FICHE DE DEMANDE D'INSCRIPTION A L'INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL DE BUKAVU

    Année Académique

    I.IDENTITE DE L'ETUDIANT

    1. Nom :

    2. Post Nom et prénoms :

    3. Lieu et Date de naissance :

    4. Sexe................ , 5. Etat civil...................... , 6. Nationalité :..................................... 7. Nom du père :......................................., 8. Nom de la mère :.....................

    9. Région/Province d'origine :..............................., 10. Territoire :................................. 11. Adresse complète :

    II. ETUDES SECONDAIRES FAITES

    6. Institut fréquenté : , Province : ,

    Territoire : , Commune :

    Section suivie aux humanités : , Option :

    Année : , Pourcentage de réussite :
    Numéro du diplôme obtenu :

    III. ACTIVITES APRES LES ETUDES HUMANITAIRES4 :

    1. Activités Professionnelles :.

    2. Etudes post-secondaires entreprises :.... .....................................................

    Année académique

    Etablissement

    Faculté

    Résultat en %

    IV.Qu'est-ce qui a motivé votre demande d'inscription à l'ISDR ?

    Veuillez indiquer dans quelle mesure chacun des énoncés suivants correspond actuellement à l'une des raisons pour lesquelles vous vous inscrivez à l'ISDR.

    Ne

    correspond pas du tout

    Correspond très peu

    Correspond un peu

    Correspond moyennement

    Correspond assez

    Correspond fortement

    Correspond très fortement

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    4 Cochez les cases si aucune :

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013

    - 53 -

    Je m'inscris à l'ISDR parce que :

    1. Motivation intrinsèque ou raison personnelle

    Niveau de précision

    a : Moyen pour réaliser mes projets personnels

    5

    b : Devenir chercheur en développement

     

    c : Avoir le choix de nombreuses perspectives en sortie d'école

     

    d : Finir vite mes études, conformément au programme

     

    e : Acquérir des compétences qui me seront utiles

     

    f : Réussir facilement aux cours

     

    g : Relever un défi professionnel personnel

     

    h : Ses études m'intéressent

     

    2. Motivation extrinsèque ou raison externe

    Niveau de précision

    a: J'ai été poussé(e) par certaines personnes (par ex. : parents, amis, professeurs, ...)

     

    b : Ses anciens finalistes sont efficaces sur le terrain,

     

    c: Les TDR sont vite embauchés dans les ONG,

     

    d .Me garantir un emploi en sortie d'école (ne pas me retrouver au chômage),

     

    e. Vise un salaire confortable : pouvoir subvenir aux besoins quotidiens (personnels, familiaux)

     

    f. Je vise un statut social reconnu.

     
     

    Précisez pour les motivations intrinsèques et les motivations extrinsèques une seule qui justifierait votre demande d'inscription sans prendre en compte le niveau de précision de toutes les autres. Mentionnez une assertion (a, b, c, d,...) dans la première colonne et même chose dans le deuxième.

    1. Motivation intrinsèque ou raison personnelle unique

     

    2. Motivation extrinsèque ou raison externe

     
     

    (c) Robert J. Vallerand, Marc R. Blais, Nathalie M. Brière et Luc G. Pelletier, 1989

    5 Nous nous sommes référé au model du Professeur Jacques Mignon

    Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013






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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus