CHAPITRE  DEUXIEME : Les  caractéristiques
des  codes  de  déontologie  des  institutions  de  micro finance
Si  on  se  réfère  à  la  production 
normative  globale ,on se  rend  compte  aisément que  c'est l'essence 
d'une  norme qui  détermine  ses  conditions  d'application .En effet 
la  diversité des  autorités  en  charge de  l'activité 
normative entraîne  une  graduation dans  la  valeur  des  règles
.Alors  comme  les règles  sont  d'une  valeur  juridique
inégale,il faut  absolument jauger  leurs  sources pour  être 
à  mesure de  percevoir les  types  d'acteurs qui  concourent  à
leur définition et  leurs  impacts  ( section1). 
Au  delà  de  cet  aspect  des  choses , la 
formulation des  règles influe absolument  sur  leur  valeur .Il s'agit 
ici de  déterminer le  comportement  intrinsèque des  acteurs qui
concourent  à  la  mise  en  place  de  la  norme. En  définitive
cela  permet d'apprécier leur  degré  de  participation à
l'érection de  la  norme et  la  tendance de  leurs  actions .Ce  qui 
est  évident  ici c'est  qu'à priori le  rapport de  force 
relève  d'un  savant  dosage. C'est  ce qui nous  permet  de  voir  la 
dimension  consensuelle  des  codes  de  déontologie  des  institutions 
de  micro finance(section2). 
  
Section 1 : La  nature  des  normes  des  codes 
de  déontologie  des  institutions  de  micro finance.
Du point de  vue  de  leur  nature  objective,il  faut 
signaler que  les  normes  contenues  dans  les  codes  de  déontologie 
des  institutions  de micro finance émergent  d'un cadre  externe 
à  l'état ( Parag1) et  présentent  un  caractère 
générique (Parag2) 
Paragrapha1 : Le caractère  non 
étatique  des  normes
Cela  repose  sur  l'intervention des  acteurs qui concourent
à  l'édiction  de  la  règle (A) et  sur  la 
relativité de  l'action des  autorités  de  tutelle(B). 
                          A / l'intervention des 
acteurs.
30  . cf  code  de  déontologie  du  Mouvement 
desjardins 
Elle relève  du  principe  fondateur  de  la  micro
finance  à  savoir  la  solidarité(30  ). Les  activités 
des  institutions  de  micro finance  accordent  une  place 
prépondérante  au  principe  de la  participation  des  acteurs.
Cela fait  quasiment  l'unanimité pour  l'ensemble  des  intervenants du
secteur que  la  micro finance est  désirable  du  fait  des 
conséquences qu'elle  génère  sur  ses
bénéficiaires. On se  retrouve  donc  dans  un  raisonnement
purement  utilitariste où ,une  solution est  choisie parce  qu'elle 
est  celle qui  produit  les  meilleurs  résultats Ainsi,étant
donné qu'on cherche à régenter un  secteur pour  y 
instaurer de  bonnes  pratiques,on  ne  saurait  imaginer  un  code  de 
déontologie qui  n'est  pas  l'apanage  des  acteurs. 
Le  modèle  sur  lequel  on  s'appui  est  celui de  la
 maximisation de  la  somme  des  utilités  individuelles On fait  ici 
référence  à  une  fonction  du  bien être  sociale
qui  serait croissante. 
Il  suffit de  lire  les  codes  de  déontologie   pour
constater qu'on attache  une  importance  particulière  à la 
clientèle. 
L'autre  aspect est  relative  aux  dirigeants qui  tout  de 
même  du  point  de  vue  de  leur  position  constatent des 
défaillances émanant  de  ceux  là  qu'on  cherche 
à  protéger 
Dés  lors  il est  donné l'occasion  aux 
dirigeants de  mettre  en  place des  politiques  et  des  procédures
à  intégrer  dans  les  codes  de  déontologie des 
institutions  de  micro finance. L'intervention  de  ces  dirigeants  est 
d'une  haute  portée  pratique .Cette   intervention  est  d'autant 
plus  souhaitable  que  l'action  des  autorités  de  tutelle  est 
relative. 
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