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Impact économique du tourisme sur le développement local de 2002 à  2007: cas de Bandiagara au Mali.

( Télécharger le fichier original )
par Pascal BANOU
Université de Bamako Mali - Maà®trise en analyse quantitative et politique économique 2008
  

Disponible en mode multipage

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Dédicaces

Vous avez été au coeur du combat que j'ai mené toutes ces longues années. Je vous dédie ce présent mémoire très chers parents.

Remerciements :

Je remercie le bon Dieu de m'avoir permis de vivre ces longues années d'études. Mes remerciements les plus solennels vont à mes parents qui ont été jusque là au bout de leurs efforts pour que je puisse exceller au terme de mes études. Je remercie également mes camarades, ami (es) et différents professeurs qui ont été très présent dans ma formation.

Sigle des mots et la liste des abréviations

A.P.H : Action pour la Promotion Humaine.

A.T.I : Arrivée des Touristes Internationaux.

D.A.T.A.E : Direction de l'Aménagement et de l'Appui aux Entreprises.

C.R .M.T : Centre de Recherche de la Médecine traditionnelle.

C.S.T : Compte Satellite du Tourisme.

G.A.A.S  Mali : Groupement d'animation et Action au sahel.

I.N.P.S : Institut National de Prévoyance Sociale.

M.C.B : Mission Culturelle de Bandiagara.

M.D.T : Multiplicateur de dépense Touristique.

O.M.T : Organisation Mondiale du Tourisme.

O.M.A.T.HO : Office Malien du Tourisme et de l'hôtellerie.

O.N.G : Organisation Non Gouvernementale.

P.I.B : Produit Intérieur Brut.

P.M.C : Propension marginale à consommer.

P.M.I.M : Propension Marginale à Importer par Ménage.

P.M.I.T : Propension Marginale à Importer par Touriste

U.N.E.S.C.O : Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture.

U.S.A: United States of America (les Etats Unis d'Amerique)

YA.G.TU: Yam Guiribolo Tumo

Sommaire

Pages

Introduction...............................................................................1

Première partie : Le tourisme comme facteur de développement économique

Chapitre1 : Définitions et évolution du concept......................................5

A) définitions..........................................................................5

B) évolutions du concept............................................................9

Chapitre2 : l'offre touristique comme source d'accumulation de richesse

A) tourisme et insertion socio-économique des jeunes

B) tourisme et création de richesse

Deuxième partie : Impact économique du tourisme à Bandiagara

Chapitre1 : Les potentialités touristiques de Bandiagara

A) la culture dogon

B) les sites touristiques

Chapitre2 Apport du tourisme dans le développement socio-économique de Bandiagara

A) le développement des activités commerciales

B) l'insertion des jeunes

C) La contribution aux recettes commerciales

D) les effets pervers du tourisme

E) Analyse des flux touristiques par pays et par trimestre

F) Mesures à prendre pour promouvoir un tourisme durable à Bandiagara

Introduction générale

L'engouement énorme que suscite le secteur du tourisme doit être contextuel. Depuis fort longtemps un désir de voyage ou de déplacement à de multiples fins animait une bourgeoisie bien confortée par l'époque des « années lumières »1(*) dans les sociétés occidentales. De nos jours cette hypothèse de restriction du secteur touristique n'est plus marginalisée grâce à l'émergence d'une économie mieux soutenue par l'accroissement des progrès scientifiques. Cette économie bonifiée accorde un choix grandissant de loisirs, de libres échanges et de nouvelles libertés de voyages aux travailleurs du monde contemporain.

Les nations de tous les continents perçoivent une place d'élite au tourisme devenu dès lors une locomotive et incontestablement une industrie dont la progression économique est galopante. Elle s'impose comme l'un des moteurs de l'économie nationale du nouveau siècle.

Dans les années cinquante, juste après les émeutes de la seconde guerre mondiale, la stabilité s'instaurait, les emplois étaient crées, la médecine se développait, le pouvoir d'achat et le niveau de vie des travailleurs augmentaient. Ainsi le phénomène du tourisme explosait. De 1960 à l'an 2004, le nombre des ATI (Arrivée des Touristes internationaux) qui ont parcourus le monde passait de 70 millions à 760 millions. Soit une multiplication par cent laissant à croire l'aspect judicieux que provoque le phénomène du tourisme à travers le monde. Selon les experts de l'OMT, d'ici 2020, plus 1561 millions2(*) de touristes traverseront notre planète tout en générant dans leur mouvement plus de 2000 milliards3(*) d'euros.

L'Afrique en général, le Mali en particulier ne manque point de potentialités touristiques. Ils possèdent de riches potentiels en tourisme de nature, en écotourisme et en tourisme naturel.

Dans le cas spécifique du Mali ou le tourisme est toujours à l'état artisanal et soutenu par ses quatre sites classés par l'UNESCO ( pays dogon ; mosquée de djénné, tombeau des Askia et mosquée de Tombouctou) en particulier le pays dogon qui est le choix de nôtre étude ; le sable chaud du grand nord Mali, les circuits en pinasse du fleuve Niger, l'architecture cosmogonique des villages dogon, le Sigui (fête célébrée tout les 60 ans au pays dogon) etc. forment l'offres touristique de la destination Mali tant convoitées sur le continent africain que sur les autres continents. Indubitablement le tourisme malien reste compétitif dans la sous région et concurrentiel par rapport aux autres secteurs de l'économie nationale. Selon les statistiques établis par l'OMATHO, le Mali a fait comme recette touristique au niveau du trésor national 76 560 000 000 f CFA en 2004 avec 11700 emplois crées, 80 000 000 000 f CFA en 2005 avec 12450 emplois crées et plus de 110 000 000 000 f CFA en 2007 avec 17100 emplois crées. Le tourisme est à considérer comme un excipient qui vient à combler le déficit budgétaire à une marge considérable.

En effet, la question principale qui doit être la notre est de savoir comment faire de notre continent un dessein touristique inéluctable pour remorquer au maximum notre épingle du jeu ?

Comme tout travail scientifique ce document fut élaboré en suivant une logique scientifique c'est-à-dire une méthodologie bien établie avec des objectifs et questions de recherche établis au préalable.

Les objectifs suivant ont été atteints:

- étudier l'aspect économique du tourisme dans une zone touristique classée par l'UNESCO ;

- étudier l'aspect financier du tourisme par les touristes et les bénéficiaires ;

- analyser les effets socioculturels du tourisme dans le développement local.

Plusieurs questions ont été posées pour arriver au terme de ces objectifs 

1) le tourisme peut-il constituer un moyen de développement durable pour les populations locales ?

2) le tourisme est -il un moyen de création de richesse et d'emplois pour les populations bénéficiaire ?

3) le tourisme a-t-il de côtés pervers sur les populations d'accueil ?

Pour aborder ce travail, nous avons entrepris un stage pratique de deux mois dans les différents services de l'office malien du tourisme et de l'hôtellerie. Un voyage d'un mois sur la ville de Bandiagara pour les enquêtes sur terrain auprès des acteurs du tourisme de la ville et autres.

La méthodologie utilisée est la recherche documentaire, les enquêtes sur terrain :

- questionnaires ;

- guides d'entretien.

Ce mémoire est composé de deux parties comportant chacune deux chapitres. La première partie donne un aperçu général sur le tourisme au MALI. Elle est intitulée tourisme comme facteur de développement économique et met en exergue l'essence économique que le tourisme est susceptible d'amorcer dans une économie locale. La deuxième partie s'intéresse à la particularité du tourisme dans le développement local tout en dégageant son rapport avec les activités commerciale de la ville, les potentialités de la ville, son rapport avec l'insertion des jeunes dans les activités touristiques.

Première partie :

Cette première partie intitulée tourisme comme facteur de développement économique, récapitule l'essence économique que le tourisme est susceptible d'amorcer dans une économie nationale. Elle nous parle de différents essais de définition trouvés au mot tourisme et ses multiples formes, le concept d'évolution du tourisme à travers le monde et en fin la capacité de création et de richesse relevant du secteur touristique.

Chapitre 1 : Définitions et évolution du concept

Au cours de l'histoire, plusieurs événements ont marqué l'évolution du tourisme afin qu'il puisse s'imposer comme facteur pertinent de développement économique concurrent les autres secteurs de l'économie nationale. En effet selon les experts du tourisme une définition avérée du tourisme ferait l'objet d'un débat. Plusieurs définitions sont retenues grâce aux multiples formes du tourisme.

A) Définitions :

a) Tourisme :

Le tourisme en tant que tel a été toujours aux côtés des autres activités économiques, mais a vécu très longtemps méconnu. Le tourisme jusque là à l'état sommaire prenait naissance grâce aux inventions spectaculaire des merveilles de la science et des techniques.

Le mot touriste fut employé pour la première fois par l'anglais Pegge dans l'anecdote « English language » «a traveller is now a day collect tour is »4(*) Il faisait évocation au déplacement des voyageurs de son époque dans le but de la distraction. Et c'est en 1878 qu'en France le dictionnaire de l'académie française définit le mot touriste de la façon suivante : "est touriste toute personne qui ne voyage que par curiosité ou par agrément pour le plaisir de voyager ". En d'autre terme le tourisme se définirait comme étant l'art de satisfaire les aspirations les plus diverses qui incitent l'homme à se déplacer hors de son univers habituel pour des fins personnelles non lucrative, mais plutôt pour des raisons de détentes, de plaisirs, d'affaires et de recréations, et, aussi pour des raisons d'ordre artistique, sportif, bref culturel. Dans la mouvance du tourisme, le tourisme d'ordre religieux prend de nos jours un aspect considérable via les gigantesques assortiments dirigés par les pèlerinages des grandes religions révélées.

Le tourisme se définit par ceux qui le pratiquent. D'après les recommandations sur les statistiques du tourisme de l'OMT élaborées en 1991 à la conférence internationale sur les statistiques des voyages et du tourisme d'Ottawa et approuvées en 1993 par les Nations Unies 

« Le tourisme comprend les activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans les lieux situés hors de leurs environnements quotidiens pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs ». En outre il en ressort une définition plus commode du mot touriste par les experts de l'organisation mondiale du tourisme «  Un touriste est quiconque qui passe au moins une nuit en dehors de son milieu ordinaire, pour quelque motif que ce soit »5(*). De ce fait les voyageurs constituent la catégorie la plus vaste qui comprend les touristes et les visiteurs de la journée autrement dit les excursionnistes. Dans cette opulence, les experts de l'OMT excluent des statistiques des flux touristiques, les représentants consulaires, les diplomates, les immigrants, les réfugiés, les passagers en transit, les nomades et les membres des forces armées.

De part les prouesses que connaît le monde du tourisme, il est indéniable que l'industrie touristique est sans doute l'une des meilleures locomotives de l'économie mondiale.

B) Tourisme culturel :

C'est la forme de tourisme qui fera l'objet de notre étude. Elle est la forme de tourisme que connaissent bon nombre des pays du tiers monde dont le Mali. C'est le tourisme qui met en exergue les aspects et les attraits culturels d'une société nantie par sa nature, d'une société ancrée dans ses racines et authentique de part ses coutumes et moeurs.

C) Tourisme balnéaire

Très développé dans les pays riches, c'est la forme de tourisme plus pétitionner et l'une des plus renommées des pays ayant accès à la mer notamment la Tunisie en Afrique maghrébine, l'Afrique du sud en Afrique Australe, le Sri lanka en Asie du sud, Venise en Italie, Rio de janeiro au Brésil pour ne citer que ceux ceci. Elle se caractérise par les splendides bordures de la mer des pays qui en ont accès.

D) Tourisme récepteur

Cette forme de tourisme consiste à accueillir des visiteurs en provenance d'un pays étranger. C'est le mouvement des voyageurs d'un pays vers un autre dans le cadre du tourisme. L'accueil des visiteurs dérivant d'autre province ou territoire fait partie du tourisme récepteur.

E) Tourisme émetteur

Dans ce contexte il s'agit de l'activité des gens qui partent de chez eux pour visiter d'autre pays, contrées ou régions. Se rendre à Accra en février est un exemple.

F) Tourisme international

IL regroupe le tourisme émetteur et le tourisme récepteur et apporte de précieuses devises à l'économie nationale. L'organisation mondiale du tourisme est la principale institution à pouvoir fournir des données globales sur les tendances des arrivées et des recettes du tourisme international. En outre, dans son étude tourisme horizon 2020, L'OMT fait des prévisions sur la croissance du secteur. Elle estime une arrivée plus massive à l'horizon 2020 tout en s'appuyant sur l'évolution des conditions de vie socioprofessionnelles des travailleurs à travers le monde.

Les diagrammes suivants retracent les arrivées des touristes internationaux à travers le monde selon les prévisions de l'O.M.T avec l'évolution des recettes qu'ils génèrent

Figure 1 : touristes internationaux en millions (arrivées)

Figure 2 : recettes du tourisme international (transport aérien exclu) en milliards de dollars américain

Source : fig. 1 et 2 document du compte satellite (O.MA.T.HO)

L'OMT prévoit une arrivée de plus d'un milliard de touriste à travers le monde à l'horizon 2020 avec une prévision de recette quasiment au dessus de deux mille milliards de dollar américain. Il est donc important de souligner le rôle que pourrait engendrer cette énorme ressource dans la création des emplois et son impact économique sur les populations bénéficiaires.

B) Evolution du concept :

Au milieu du 18è siècle un boom idéologique bouleversa le monde socio économique. Les grandes nations européennes comme l'Angleterre, l'Allemagne et la France furent les précurseurs des trois grandes révolutions industrielles qu'a connues l'humanité. L'invention du moteur à explosion et de la machine à vapeur ;" confortés de nos jours par les prouesses de la science et de la technique assimilées au développement des moyens de transport aérien et maritime (TGV, Boeing, EUROTUNEL, etc.), l'octroi aux travailleurs du droit aux congés payés, le tourisme se démocratise et s'étend sur tous les continents."6(*)

Autrefois seules les classes de la bourgeoisie et le clergé dotés d'un pouvoir d'achat élevé s'attelaient à des déplacements voués aux divertissements. Ils constituèrent les premiers flux touristique qui alimentèrent l'industrie touristique tout en créant au dépend de leurs agréments des richesses aux pays de leurs destinations. Ceci corrobore cette affirmation du ministre ivoirien du tourisme des années 72 qui disait « Les nantis visitent les pays pauvres par leurs plaisirs mais créent à cette occasion des emplois, une activité de ressources, là ou il n'y a que sable, le soleil et la brousse disponible »7(*)d'où le rôle important du tourisme dans le secteur économique en tant qu'une entreprise, la première sans doute de redistribution des richesses mondiales.

L'évolution du tourisme au Mali repose sur d'autres pôles autres que celui des occidentaux. Cette évolution s'explique par la richesse historique et la diversité culturelle de sa population cosmopolite. Au Mali on ne parle de tourisme balnéaire, mais plutôt de tourisme culturel agrémenté par de nombreuses manifestations culturelles dont les plus réputées sont entre autres le Sigui au pays dogon (manifestation qui à lieu tout les 60 ans)), la sortie des marionnettes à Markala, la traversée des boeufs à Dialloubé et Diafarabé, le N'do (fête des chasseurs à Nonsombougou dans la région de koulikoro. En outre la classification de nombreux sites par l'UNESCO au patrimoine mondial (Pays dogon ; Djenné ; Tombouctou), la position géographique, la stabilité politique et la cohérence sociale, sont autant d'attraits touristiques énormes qui font du Mali l'une des glorieuses destinations incontournable en Afrique.

C) Analyse des arrivées et nuitées touristiques de 2001 à 2006

Le tableau ci-dessous montre les indicateurs du tourisme au Mali sur la période 2001 à 2006. Ne disposant pas de données crédibles sur le nombre des entrées des visiteurs par l'aéroport de Bamako Sénou de 2001 à 2004, nous accentuerons notre étude sur les autres indicateurs notamment le nombre des arrivées dans les hôtels, le nombre moyens de séjours des touristes dans les hôtels, le nombre de nuitées dans les hôtels, le nombre des hôtels et chambres et plus précisément les recettes et les investissements touristiques consentis par les autorités du tourisme.

Tableau 1 : Indicateurs sur le tourisme (les montants des recettes et des investissements sont en franc CFA)

Années

2001

2002

2003

2004

2005

2006

Nombres d'hôtels

134

218

244

242

251

308

Nombre de chambres

2.816

3.492

3.927

4.659

5.311

6.011

Nombre des entrées des visiteurs

-

-

-

-

126.303

129.876

Nombre d'arrivées dans les hôtels

94.300

101.971

147.958

145.188

186.918

200.003

Nombre de nuitées

184.500

202.825

288.711

343.114

404.874

433.215

Durée moyenne de séjours

1,95

1,99

1,95

2.36

2.03

2.17

Les recettes touristiques

64.648.000.000

72.478.000.000

74.331.000.000

76.540.000.000

80.000.000.000

83.600.000.000

Les investissements touristiques

3.907.168.000

10.773.000.000

1.930.829.000

2.468.742.000

9.219.175.000

16.545.000.000

Emplois directs

2.736

3.450

3.650

3.900

4.150

4.804

Emplois indirects

5.472

6.900

7.300

7.800

8.300

9.608

Total emplois

8.208

10.350

10.950

11.700

12.450

14.412

Source : O.MA.T.HO

En 2001 le Mali comptait seulement 134 hôtels avec 2816 chambres. Le nombre d'arrivée était de 94300 touristes dans les hôtels. Ces chiffres très insignifiants illustraient la position qu'occupait le tourisme malien dans la sous région et dans le reste du monde. Les évènements marqués par la CAN 2002 et l'instabilité politique qui régnaient dans le reste des pays de l'Afrique ont fait du Mali une destination fiable et amenaient le nombre des hôtels à 218 soit une augmentation de 84 hôtels. 10350 emplois ont été crées dont 3450 directs et 6900 indirects.

Le gouvernement malien suite aux contraintes liées à l'organisation de la CAN se devait une réalisation miraculeuse pour abriter ses hôtes. De ce fait d'importantes infrastructures ont été mises en oeuvre dont le réaménagement de l'aéroport international de Bamako et de l'aérodromes des villes d'accueille de la can. En outre, des villages CAN furent construits ; l'investissement annuel s'élevait à cet effet à 10.773.000 f CFA. La CAN fut d'une part un point de départ pour l'investissement dans le domaine touristique et d'autre part elle augmenta l'expérience des autorités dans la gestion des flux d'une envergure colossale (101971 touristes en 2002 à 200.003 touristes en 2006).

Malgré les maigres investissements consentis par les autorités nous constatons que les recettes touristiques n'ont cessé de croître de manière vertigineuse. Ces recettes passèrent de 72.478.000.000f CFA en 2002 via les 76.540.000.000f CFA de l'année 2004 au 83.600.000.000f CFA en 2006. Même si le tourisme est à l'état primaire les recettes obtenues sont une performance au niveau de la trésorerie nationale vis-à-vis des autres domaines économiques

Chapitre2: L'offre touristique comme source d'accumulation de richesse

D'importants travaux sont à réaliser dans le secteur du tourisme. Un défi majeur à relever que s'est lancée l'administration nationale du tourisme du Mali pour tirer un optimum de profit aux millions de touristes qui doivent parcourir le monde d'ici les années 2020 selon les prévisions de l'organisation mondiale du tourisme O.M.T.

a) Tourisme et insertion socio-économique des jeunes

De nombreux produits consommés par les touristes ne seraient vendus dans le pays si le tourisme n'existait pas, comme l'hébergement hôtelier, le transport aérien de passagers et les agences de voyage. Ces éléments sont considérés comme caractéristiques du tourisme dans le pays. Ces éléments pour assurer un service adéquat aux étrangers, sollicitent en partie le concours du dynamisme dans les prestations. Donc la participation effective d'une jeunesse apte et bien formée.

Le tourisme est un puissant secteur créateur d'emploi pour les jeunes car le secteur du tourisme est un secteur transversal qui traduit sa particularité par rapport aux autres secteurs de l'économie. De nombreux postes (réceptionniste, serveur, hôtesse...) dans les hôtels comme dans les restaurants, agences de voyages et métier de guide nécessite forcement la prestation des jeunes.

Les tableaux suivants montrent le nombre des entreprises touristiques, les emplois et les investissements consentis lors de l exercice 2006 et 2007.

Tableau 2 : investissement du 01 /01 au 31/12/2006 les unités sont en franc Cfa

Entreprise du tourisme

Nombre d'entreprise

Investissement total

Emplois nationaux

Emplois étrangers

Total emplois

Etablissement d'hébergement

56

14.824.504.582

436

39

475

Bars, resto,

pâtisseries

31

623.506.000

190

9

199

Night club,

espaces de loisirs

7

552.300.000

71

21

92

Agences de voyage

14

714.963.210

99

2

101

Total général

108

16.715.273.792

796

71

867

Source : O.MA.T.HO (section DATAE)8(*)

Tableau 3 : investissement du 01/01 au 31/12/2007, les unités sont en franc Cfa.

Entreprises de tourisme

Nombre d'entreprise

Investissement total

Emplois nationaux

Emplois étrangers

Total empois

Etablissement d'hébergement

77

4.268.172.365

550

25

575

Bars, resto, pâtisseries

28

1.648.663.000

193

8

201

Night club et espaces de loisirs

2

87.500.000

16

0

16

Agences de voyage

19

1.072.311.176

125

0

125

Total général

126

7.084.899.041

884

33

917

Source : O.MA.T.HO (section DATAE)9(*)

Figure 3 : création d emploi en 2006

- document du multiplicateur des dépenses édition 2007 Les tableaux ci-dessus expriment l'investissement général engendré par les entreprises de tourismes nationaux. En comparaison nous constatons une apparition de 56 nouveaux établissements en 2006 contre 77 en 2007. Nous constatons une apparition de 14 nouvelles agences de voyages en 2006 contre 19 en 2007. Quand à la création d'emploi nous constatons une grande augmentation au niveau des emplois nationaux soit 796 emplois en 2006 et 884 en 2007 tandis que les emplois étrangers (postes alloués aux étrangers) ont vus une régression fondamentale avec 71 emplois en 2006 contre 33 en 2007. L'analyse qui ressort de cette étude est la capacité de création d'emplois nationaux des entreprises de tourisme du pays qui évoque leur participation dans la lutte contre le chômage d'un côté. Et d'autre côté elle fait ressortir leur engagement dans la lutte contre la pauvreté.

Même si les investissements sont disproportionnés, nous constatons que d'importants efforts sont en cours avec l'accroissement du nombre d'entreprise de plus de 100 unités par an (108 en 2006 ; 126 en 2007)

B) tourisme et création de richesse

Le Mali est un pays dont le tourisme est celui du tourisme international. Comme dans d'autres pays à travers le monde, les économistes et les pouvoirs publics ont longtemps décrit les avantages de cette forme de tourisme sur son aspect macroéconomique. C'est-à-dire les avantages qu'il apporte à la balance courante, l'emploi total et le revenu national. Nous nous devons au bout de l'analyse de ces derniers, de tirer une leçon sur la lutte contre la pauvreté.

Plus haut, dans le tableau précédemment établi, nous avons constatés le nombre d'emploi que crée le secteur du tourisme par sous secteur du tourisme. Pour mesurer son impact dans l'économie nationale ; raisonnons sur sa participation au P.I.B du pays qui passa de 2.76% en 2005 10(*)à 2.8% en 200611(*) et 3 % en 200712(*). Donc une croissance de 0.2% par an ; laissant croire le pouvoir de création de richesse du tourisme par ses sous secteurs par rapport au seul rôle qui lui était assigné jusque là, c'est-à-dire son unique pouvoir d'apport de devise au sein de l'économie nationale.

Le tourisme permet de rehausser de façon vertigineuse les revenus des couches défavorisées par l'exhibition des actifs naturels et culturels qu'elles possèdent (paysage, sites, faunes, flores, tradition, coutumes, folklore etc.) ; Il permet l'insertion des producteurs locaux incapables de se hisser aux salons et marchés internationaux et favorise également l'ascension des petites unités industrielles non compétitives. Cela par la demande supplémentaire que nécessite le tourisme tout en créant pour ces dernières un débouché aux marchés intérieurs.

Les effets bénéfiques que procurent le tourisme sont inestimables mais ne sont que potentiels. C'est un secteur qui nécessite d'important investissement en infrastructures : routières, ferroviaires, téléphoniques, hydrauliques faisant bénéficiés de manière transversale les autres secteurs de l'économie nationale.

Conclusion :

Il ressort de cette étude que le Mali détient un potentiel touristique démesuré d'ordre naturel. Cet important potentiel procure au peuple un avenir touristique durable tant que les acteurs concernés s'impliquent avec engouement et persévérance. Un avenir touristique dont le socle est le naturel n'est durable que lorsque les autorités de l'ensemble des agents du domaine mettent le confort dans la conservation, la protection et l'amplification des sites et espaces voués au tourisme et l'écotourisme.

Après l'étude globale des phénomènes touristiques dans cette première partie ; la seconde partie que nous allons aborder montrera l'ossature de notre étude. Elle traitera l'impact du tourisme dans le développement local de la ville de Bandiagara, son effet socio-économique et sa relation avec les activités commerciales de la ville.

Deuxième partie :


Cette deuxième partie traite l'effet économique de la ville de Bandiagara et les mesures à prendre pour assurer un tourisme durable

Chapitre1 : les potentialités touristiques de Bandiagara

Classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, le pays dogon est une vaste agglomération occupant le sud-est de la région de Mopti. Peuplé par une population variée sur l'esquisse dialectique, le peuple Dogon est doté d'une capacité de conservation de culture par une cosmogonie bien élaborée et la particularité de la structure architecturale de ses villages.

A) la culture Dogon

a) La cosmogonie 

Le peuple Dogon est un peuple authentique rattaché à sa culture. Une force motrice que démontrait le célèbre écrivain français Marcel Griaule en qui "Léopold Sédar Senghor trouvait avoir pénétrer jusqu'au coeur et à l'âme de la négritude par de-là des paroles ; par de-là des styles, des images symboliques, des mélodies et des rythmes"13(*).

Les oeuvres de Griaule dans Dieu d'eau mettent en exergue les valeurs extraordinaires et l'explication ahurissante que donnent les dogon à la constitution de l'univers.

" Le magma Dogon est issu du conglomérat d'Israël ou l'aurait accompagné pendant une période avant leur départ pour mandé14(*). Ce qui expliquerait bon nombre de coïncidence des cultures et rituels du peuple dogon à ceux des habitants des états hébreux. L'univers dogon a pris sa vraie construction après leur départ du mandé. Les dogon donnèrent une explication du cosmos et le conserva de génération en génération par des signes, moeurs et rituels symboliques. L'univers dogon est d'abord constitué d'une galaxie ayant quatorze planètes autour de notre planète dont sept en bas et sept en haut. Des planètes, selon eux constitueraient des territoires de repos de l'âme de leurs aïeux et des territoires de transite pour le royaume de Dieu."15(*)

Les interdits, la forme des maisons, des cases, des greniers, les piliers des toguna agrémentent cette cosmogonie considérée comme l'une des mieux élaboré du monde. Cette cosmogonie rare est corroborée par une structure sociale parfaitement établie. Cette structure bien distinguée est caractérisée par les différentes catégories de société constituées par les nobles et les hommes de caste. La particularité de cette charpente sociale est due à sa peuplade tout à fait différente de celle des autres communautés.

" Les dogon ont une interprétation spéciale des hommes de caste. Les dogon venu du mandé formaient un peuple uni par un rituel ancestral innée dont le respect et la conservation émanait de la responsabilité rigoureuse de tout un chacun. Les hommes de caste considérés comme sous homme chez les autres, ont une autre appellation et considération dans la culture dogon. Ces hommes de rang constitués par les « djan » (teinturiers), les « hirim » (forgeron), les « gonon » (travailleurs de la peau) sont hommes blancs par le statut de neutralité que les confia la société dogon. Les dogon leur confièrent le rôle de purificateur de juge quant un conflit aurait fait l'objet de discorde entre deux protagonistes considérés comme hommes sales. Pour assurer cette position de juge et de d'hommes pur, l'interdiction de se marier avec les autres fut établie et érigeait une des compositions sociale la mieux fondée de l'Afrique noire."16(*)

B) Les masques

Les masques sont des valeurs symboliques, notifiant les esprits et les génies. Ils sont d'une importance capitale dans la célébration des rituels et des cérémonies d'envergure. Les masques dogons bien qu'aujourd'huis voués à d'autres manifestations artistiques et culturelles à but plutôt lucratif, restent toujours parmi les masques les plus ahurissants et les mieux enjolivés de l'Afrique.

B) Les sites touristiques du pays dogon

Le pays dogon départ son vaste étendu, regorge de nombreux villages différents par leur mode de vie, différents par le paysage et folklores culturels devenus aujourd'hui un passage de recueil de savoir pour les milliers de touristes qui traversent le Mali.

Ne faisant pas trop l'objet de cette étude, nous ne saurions que parler de manière succincte sur les potentialités touristiques que sont ces sites qui appellent des milliers de visiteur par an dans cette zone du pays Mali. Sangha représente le coeur du tourisme au pays dogon .Sangha couvre une agglomération d'une dizaine de village situés à cheval sur la falaise. Ici les potentialités sont : la composition originale des greniers coiffés de chaume ; les guinna17(*) et les toguna18(*) avec leurs plans anthropomorphe ; les punu-guinu19(*) et les superbes chute d'eau.

A ces richesses s'ajoutent celles des villages de Songho : peinture rupestre d'une très grande signifiance pour les circoncis. Le paysage accidenté de la région de Kani Kombolé par les cultures de tabac et d'oignon et en fin les régions peu découvertes comme les zones paradisiaque de la plaine du seno gondo couvrant les villages de Bankass jusqu'à ceux de la contré de Koro ainsi que le miraculeux village de Borko.

Borko : Une potentialité étonnante

Village situé dans la partie septentrionale du pays dogon, est à environ 97 km de Bandiagara. Borko est une immense contrée nantie en valeurs naturelles d'ordre touristique. Contrairement aux villages de la falaise accrochés au flanc des grottes, Borko se trouve perdu au milieu de quatre montagnes rocheuses d'une vue extraordinaire ne laissant qu'une issue de sortie et d'entrée. Dans ce fameux village le spectacle se révèle par la présence des centaines de caïman nourrissant l'intarissable cours d'eau qui le traverse durant toute l'année. Méconnu et d'une accessibilité très difficile, l'histoire raconte que le père de l'indépendance du mali Modibo Keita, lors d'une de ses visites souhaitait y construire le métropole de repos des retraités.

Malgré sa situation d'inconnu la population de Borko arrive à tirer profit de ses potentialités par l'exposition des caïmans taxée a 1500f CFA par visiteur.

Du plateau à la plaine via la falaise, le pays dogon est compassé d'une gigantesque variété culturelle d'une dimension non mesurable dont la préservation s'avère délicate pour l'énorme ressource qu'elle génère.

C) Présentation de la ville de Bandiagara

Capitale du pays dogon, ville modeste dépourvue de tout trait originale dogon, la ville de Bandiagara faisant l'objet de notre étude ne dispose d'importants sites. Seul le palais royal d'Aguibou Tall, récemment repris, modèle soudanais, décoré de ses oeufs d'Autriche n'attire que peu de touriste.

En dépit de ses sites peu convoités tel que le toguna de Nangabanou20(*), le CRMT (centre régional de médecine traditionnel), idiwal (une partie du yamé interdite au femme), le reste des maisons coloniale etc.... la ville de Bandiagara et environnant génèrent d'importants ressources économiques via ses hôtels, auberges, campements, projets et O.N.G.

a) Géographie de la ville de Bandiagara

La ville de Bandiagara se trouve entre le 13° et le 15° de l'attitude nord ; le 3° et le 4°6 de longitude ouest avec une population d'environ 14000 habitants. Sa population à une croissance de 2.4 %, majoritairement composé de 85 % de jeunes de moins de 25 ans. D'une superficie de 7700 km ², Bandiagara est traversé par un sol sablo- argileux tout en laissant voir une faune arboriste, légèrement forestière composée de kapokiers, de rôniers, de balanites, de pruniers, de raisin sauvages et surtout de l'acacias aidas. Bandiagara est situé sur un plateau formé de massif rocheux d'une hauteur de 250m à 300m. Ce plateau suivi d'une falaise est limité par la plaine du séno- gondo jusqu'à la frontière du Burkina Faso.

Le climat est de type saharien avec deux saisons : l'une pluvieuse s'étend sur trois mois et l'autre très chaude et froide allant de novembre à juillet tout en laissant compulser le courant de l'harmattan et de la mousson.

La population est majoritairement composée de dogon suivi des toucouleurs, des mossi, des bambara, bozo, peulhs et autres. Cette population cosmopolite vie d'une agriculture précaire hypothéquée par une pluviométrie se montrant très insuffisante de jours en jours. En pus de l'agriculture, l'économie de la ville repose sur de faible échange commercial que pratique certains habitants.

b) historique

Bandiagara fut fondé vers les années 1262 par un chasseur venu de gan dakilema. Le chasseur réputé du nom de Nangabanou venait rendre souvent visite à sa soeur sabrery dans un village circonvoisin où il chassait des gibiers qu'il vendait au commerçant de passage. Nangabanou pour se faire, amoncelait la viande de ses victimes dans un grand écueil d' où le nom de Bandiagara ou Bangnagara qui signifie chacun grand écueil en dialecte dogon. Nangabanou fut rejoint par les descendants de son frère : les Ouologuèm.

«  L'histoire de la ville fut marqué pendant une période par la présence des toucouleurs arrivées en tant que réfugiés comme nous renseigne les vieux sages. Selon ses historiens, au moment du règne de l'empire peulh de Macina, Bandiagara était sous contrôle du roi Sékou Amadou Barry. Les dogon étaient esclave dans l'empire qui avait pour capital hamdallaye juste avant l'arrivée du révérant "islamisateur" : El hadji Omar Tall chef de la confrérie des Tidiani. Le révérant toucouleur leur libera de l'esclavage, les renvoya chacun chez soi après des années de travaux forcés. El hadj Omar fut appréhendé par ses ennemis dans les grottes de degumbéré pendant qu'il essayait de d'atteindre bandiagara. Aider par les troupes dogons à qui il avait lancé un appel au préalable par le biais de son neveu Aguibou Tall, le chef de la confrérie des Tidiani se donna la mort dans les grottes de degumbéré avec ses quatre enfants pour échapper à la bassesse d'être traquer par ses ennemis. Cette tragédie fut remplacée selon les historiens par un mythe religieux donnant aux grottes de degumbéré lé privilège de lieu sacré autour duquel des centaines de fidèles effectuent un pèlerinage.

Aguibou Tall prit le pouvoir et s'installa à Bandiagara d'où il saura mieux coopérer avec les colons qui auront la dominance de la ville vers la fin des années 1800. Par conséquent la langue des Tall s'impose, devient la langue de communication et de transaction. Aujourd'hui, l'ambiguïté culturelle est source de discorde entre dogon et toucouleur dans la gestion administrative (chefferie et autres...). »21(*)

Chapitre 2 : Apport du tourisme dans le développement socio-économique de Bandiagara

Du point de vu global, un compte satellite touristique (CST)22(*) est utilisé pour mesurer l'effet économique du tourisme d'une nation. Un effet économique très difficilement quantifiable. Le CST est un indicateur de mesure qui permet d'évaluer la contribution du tourisme dans le PIB tout en lui mettant exactement en parallèle avec les autres secteurs figurant dans la comptabilité nationale. Le touriste est le point de départ des avantages économiques du tourisme mesuré par le CST.

Dans le choix de notre étude, le tourisme se révélant très boiteux sur la maquette sous régionale, l'effet économique reste infime. Nous nous devons d'analyser de manière appropriée les retombées financières que lie le secteur du tourisme aux différents acteurs du tourisme (guides, antiquaires, ONG et projets).

A) Le développement des activités commerciales

a) la restauration et l'hébergement

Pour des raisons purement économique, la ville d'une modestie agréable, peu d'hôtels offrent leurs prestations à une clientèle touristique ayant pour destination le pays dogon. En plus des hôtels (cheval blanc, la falaise, Toguna) quelques auberges et camping tel que l'auberge Kanssaye et satimbé font leur ripaille aux cotés de plusieurs restaurants surannés n'offrant que piètres propretés.

Ces établissements touristiques malgré leur vétusté servent de transite au touristes qui ont pour chemin la falaise, notamment les villages étranges de Sangha. Leur économie est à la hausse pendant la grande saison touristique s'étendant sur le mis octobre à mis mars et la petite saison de juillet à août.

L'hôtel cheval blanc et la falaise, hôtels 2 étoiles sont à capacités de restauration et d'hébergement crédible répondant quasiment aux normes. Les autres font état d'obsolescence dû au manque de créativité de la part des principaux gérants. Ces établissements malgré le flux important de touriste qui les submergent en période touristique n'utilisent que peu de main d'oeuvre, la plus part moins qualifiée ne reçoivent qu'un salaire mensuel dérisoire en dessous du niveau moyen de subsistance.

Après une enquête mené au niveau de l'INPS régional. Il en ressort un constat douloureux de la part des employés travaillant dans ces établissements touristique ne bénéficiant d'aucune indemnité de salaire pouvant leur garantir une retraite dans l'avenir.

L'imposition d'une suivie stricte des lois conformément au droit des travailleurs doit être mise et exécuter par l'autorité régionale et nationale pour une meilleure distribution des recettes touristiques.

La page suivante expose le tableau et le diagramme des salariés permanents et non permanents ainsi que le nombre des chambres et lits des établissements touristiques de la ville de Bandiagara

Tableau 4 : chambres, lits et salariés par établissement touristique de la ville de Bandiagara

 

Salariés

Salariés

 
 
 

Permanents

Non permanents

chambres

Lits

Toguna

7

-

24

42

La falaise

8

6

18

26

Auberge kanssaye

5

1

8

12

Cheval blanc

23

6

18

46

Source : fait par nos soins avec les résultats de l'enquête

Dans ce tableau nous constatons une présence faible de chambres et de lits dans les principaux hôtels de la ville par rapport aux milliers de touristes qu'accueille le pays dogon pendant une saison touristique. Malgré l'ouverture de certains campements dans certains villages, beaucoup de touristes ont pour lieux de repos et dortoir les tantes qu'ils apportent. Ces modes d'hébergement que nous pourrions qualifier de clandestin échappent à l'économie touristique, bref diminuent les recettes fiscales touristiques auxquelles ils doivent servir de flux financier pour le développement local de la commune urbaine.

B) L'organisation des guides

Un bureau local fut mis en place avant la définition du statut de la fonction de guide touristique par l'O.MA.T.HO. Un premier test fut organisé en 2006 autorisant la reconnaissance des guides locaux et internationaux. De ce fait le bureau local de Bandiagara compte environ une vingtaine de guides locaux et internationaux.

Exerçant à plein leur fonction de guide lors des saisons touristiques, les guides de Bandiagara sont moins réputés dans la gestion des ressources qu'ils obtiennent. Le manque de qualification, l'illettrisme et « l'erreur de la jeunesse » sont en grande partie responsable de cette absence de maturité en matière de gestion financière.

Après les enquêtes menées, chaque guide, lors de la grande saison touristique, escorte environ une centaine de touriste avec une somme de 12.50023(*)f CFA par touriste. Après une analyse exhaustive, il ressort une entrée de devise d'environ 1.250.000f CFA par guide soit 25.000.000f CFA pour l'ensemble des guides.

Bien que le métier de touriste soit rémunérateur, d'énormes difficultés interviennent lors du guidage. Les jeunes guides issus du milieu sont fréquemment en affront avec leur culture et leur coutume. Pour assouvir le désir presque insatiable de leurs clients, ces jeunes gens outrepassent les interdits totémiques, et vont même jusqu'à bafoués le respect méticuleux des patriarches ancestrales par des visiteurs assoiffés de curiosité. Ainsi ils ont à la recherche du "métal magique"24(*). Dogodiougo disait dans son mémoire de fin d'étude « à l'orthodoxie s'est substituée la ruse, conséquence de l'esprit mercantile »25(*). Lors des randonnées certains touristes sont inlassablement victime d'agression abominable de vol et de détournement par des accompagnateur évoluant à titre personnel qu'au titre d'un quelconque service (agence de voyages ou autre...).

C) les Antiquaires

Les antiquaires sont des entités spécialisées dans la production et la vente de certains articles manufacturiers issus d'effort de savoir et de savoir faire personnel. Les antiquaires couvrent les artisans locaux, les teinturiers, les sculpteurs d'objets d'arts et les bijoutiers. Dans la ville de Bandiagara, nous estimons une multitude qui inondent toute la commune pour sa cause chenal au tourisme. Après une enquête menée auprès d'un échantillon de pratiquant de ces métiers ; nous désapprouvons l'inexistence d'une structure d'organisation pouvant mettre en symbiose les différents métiers et les prouesses qu'ils foisonnent. L'indépendance de chacun et le manque de coexistence font que les produits vendus sont cible d'une pluralité de prix qui varie de marchand en marchand. Les prix sont à la hausse lors des campagnes touristique. A cet effet beaucoup de ses braves et infatigables artisans se voient à la réclame d'un combat journalier moins radieux.

La mise en place d'un bureau local s'avère important et immédiate afin que d'un côté les hommes investis corps et âme dans ces métiers puissent vivre de manière continuelle de leurs métiers et cela au de là des périodes touristiques, la mise en valeur et des rénovations fassent de leurs produits une demande touristique de portée régionale, continentale voir intercontinentale d'autre part. Le nouveau musée en voie d'étude par la MCB portera une relance des produits locaux par l'exposition et la vente d'objets d'arts bien établis.

Comme nous l'avons constatés lors des enquêtes menées auprès des antiquaires ; le métier ne nourrit pas son ombre. De ce fait l'apport économique d'un tel secteur est anodin dans une macroéconomie pour avoir un effet de multiplicateur considérable.

D) Les projets et ONG

D'une manière générale le nord du Mali est une zone ou les projets et O.N.G exercent par excellence leur activité ; tous ayant pour but, le développement local et la lutte contre la pauvreté. Ces nombreux projets et O.N.G agissent de façon directe sur l'économie des populations résidentes et de façon indirecte sur les autres activités économiques dont le tourisme.

La ville de Bandiagara dénombre une dizaine de projets et O.N.G. Notre étude porte sur certain qui ont fait l'objet de nos enquêtes notamment le P.R.B.P (projet de réhabilitation de piste et Barrage), l'A.P.H (action de la promotion humaine), le G.A.A.S Mali, le projet molibèmo et YA.G.TU (yams giribolo tumo). Ces projets et ONG interviennent dans la plus part des cas dans la zone délimité par l'U.N.E.S.C.O et classé patrimoine culturel mondiale. Cette partie classée se trouve victime de l'intervention anarchique de certains projets qui mènent des actions purement moderne et scientifique (construction d'école, d'église et mosquée au modèle occidentale) dénaturant le site.

La mission culturelle par la voix du gouvernement joue un rôle de contrôleur et de sensibilisateur auprès de ces O.N.G et projets. Cette tâche qui incombe la MCB est nécessaire comme intervention mais reste très insuffisant. Les autorités doivent jouer aux côtés des ONG et projets le rôle d'investisseur public par la mise en place des grands projets de construction de route plus vaste, adaptable afin de rendre plus accessible les zones plus reculées de la falaise et de la plaine.

Un touriste qui sentira un air bienfaisant sur des pistes et routes bien établie n'aura que pour rêve de revenir sur de telle terre.

B) La contribution aux recettes commerciales.

Le tourisme est un puissant levier pour le développement de l'économie locale. Son effet économique ou sa part dans le P.I.B de l'économie de la population de Bandiagara reste difficilement quantifiable. Mais le multiplicateur des dépenses touristiques permet d'observer sa contribution aux recettes commerciales et aux revenus des populations bénéficiaires. Le multiplicateur des dépenses touristiques est un outil statistique indiquant combien la dépense d'une unité monétaire supplémentaire (ou 100 ou 1000 unités monétaires peu importe l'échelle) fait par un touriste crée de revenu additionnel dans un pays ou dans une région.

A l'échelle nationale le M.D.T se révèle un outil très pertinent tous les aspects de l'économie c'est-à-dire les importations et exportations, les autres paramètres de l'économie qui réduisent l'apport du tourisme et le gain des agents touristiques.

A l'échelle locale, l'économie peut être assimilée à une économie fermée comme est le cas de notre étude où les hôteliers utilisent à plein les produits locaux. En effet un touriste qui paye son guide à 5000f CFA ou qui achète un souvenir au même montant amène ce guide ou cet artisan à dépenser à peu près 80% de cette somme dans la consommation des produits locaux, qui à leur tour dépensent 80% de ce revenus nouvellement acquis dans la santé et ainsi de suite. Donc cette somme de 5000f CFA injectée par le touriste dans le circuit économique aura généré de revenus supplémentaires pour les travailleurs et aura contribué aux recettes commerciales des producteurs locaux. Le M.D.T exhibe le pouvoir de diversification de revenu du touriste.

Äy26(*)=ÄDT

Ä: l'accroissement total du revenu

ÄDT : est la dépense initiale du touriste

La MDT est le terme

PMC =

R : revenu

C : consommation

1-() est la part de revenus nouveaux dépensés ou thésaurisés.

En économie ouverte la formule est la suivante :

Äy27(*)=ÄDT

PMIT : propension marginale à importer des touristes qui indique quelle fraction de la demande part directement en importation

PMIM : propension marginale à importer des ménages locaux qui indique quelle fraction du revenu supplémentaire des ménages part en importation. La MTD est inférieur à

C) l'insertion des jeunes

Le tourisme de manière générale interpelle les nantis d'une population qui utilisent le surplus de leur revenu à des fins d'agrément en dépensant dans les hôtels, dans le transport, dans la restauration et autres. Que dire de la place que pourrait occuper le tourisme interne dans l'insertion des jeunes où la population a tout le mal de joindre l'utile à l'agréable. Une population vivant au dépend d'une économie de subsistance.

L'alerte est au maximum. Les projets et O.N.G donnent des coups de pouce pour tirer cette peuplade fortement imprégnée dans la pauvreté. Comme nous avons coutume à le dire « aide toi le ciel t'aidera », seules la population locale et son autorité communale avec l'appui du gouvernement sont à mesure de tracer une voie de béatitude absolue et de développement durable pour la survie de telle population perdue.

Le tourisme interne de la ville presque inexistant doit être plus que jamais relancé par une politique de sensibilisation, de motivation et de créativité. Dès lors les jeunes doivent prendre conscience des valeurs inestimables que couvre leur entourage en créant des espaces culturels séculaires et en prenant part aux loisirs.

D) Les effets pervers du tourisme

Pendant les saisons touristiques un nombre fulgurant de touriste traversent le pays dogon. Une confrontation de cultures et de pensées divergentes s'impose entre société authentique vivant en autarcie d'une part et des visiteurs agités en culture d'autre part. Cette confrontation fomente plusieurs effets sur le peuple d'accueil. Les effets néfastes sont d'ordre culturel et économique qui s'illustrent à travers une jeunesse emportée par le gain immédiat renforçant la déperdition scolaire, la profanation des lieux sacrées et certaines manifestations culturelles.

En plus de l'acculturation, le phénomène de la délinquance juvénile, de la prolifération des produits prohibés (drogue) et le développement de la conduite sexuelle malsaine sont autant de facteurs qui gagnent le terrain suite à l'arrivée des touristes. Le développement d'un esprit de quémandeur s'installe de la part des acteurs du tourisme (guides locaux, agents de services dans les établissements touristiques) qui ne perçoivent l'argent reçus comme contrepartie du travaille accomplis mais plutôt comme cadeaux obtenus. Ce qui donne aux touristes, dans le cas général une mauvaise image de la zone visitée.

Sur le plan national les effets pervers d'ordre économique touchent en majorité la perte de devise par l'importation des biens et services (consommations et productions) indisponibles à l'intérieur du pays mais nécessaire pour le touriste et les établissements touristiques. En outre le rapatriement des profits par les propriétaires les filiales dans leurs pays d'origine et le règlement des redevances comme est le cas dans bon nombre de pays en voies de développement où les chefs d'entreprises touristiques sont des étrangers qui sollicitent en majeur partie le concours d'une main d'oeuvre qualifiée exotique est l'une des sources de fuite massive de devise.

Tant bien que d'autres, multiples effets positifs ressortent de la confrontation entre visiteurs et résidents locaux. Les coopérations et jumelages sont les fruits d'un tourisme procurant au population locale : don de médicament, construction d'école et centre hospitalier. L'ouverture avec l'extérieur contribue à l'accès du développement technique et économique mais favorise la dégradation des valeurs innées d'un peuple jusque là resté peu sensible au progrès du monde externe.

E) Analyse des flux touristiques par pays et par trimestre au pays dogon en 2006

a) Tableau5 : des arrivées et nuitées par trimestre dans le pays dogon en millier

 

Premier trimestre

Deuxième trimestre

Troisième trimestre

Quatrième trimestre

Arrivée

1.636

562

11.159

4.663

Nuitée

2.123

686

12.380

5.031

b) Tableau des arrivées et nuitées par continent au pays dogon en millier

 

Europe

Afrique

Amérique

Asie

Divers

Arrivée

16.002

657

988

112

251

Nuitées

17.669

1.094

1.082

122

253

Source : O.MA.T.HO (section statistique)

Le pays dogon est une zone touristique par excellence dont l'activité touristique s'étend sur toute l'année mais avec deux périodes de flux massif.

Le tableau a) nous montre l'affluence des arrivées des touristes internationaux par trimestre dans le pays dogon. L'année 2006 a vu dans l'ensemble une arrivée de 17.920 touristes sur le territoire dogon ; une arrivée peu significatif par rapport à l'arrivée continentale mais reste marquant sur l'arrivée nationale. L'année 2006 enregistra une arrivée nettement supérieure à celui de l'année 2005 avec une durée de séjour acceptable illustrée par une nuitée 28(*)très élevée. Ce qui laisse à croire l'impression qu'ont les touristes sur le pays dogon.

Le tableau b) donne lieu à l'arrivée des touristes internationaux par continent dans le pays dogon. Comparativement aux autres continents, l'Europe reste le continent émetteur, le plus gros, à destination de la falaise de Bandiagara. En ce qui concerne l'Amérique et l'Asie, seuls les USA, le Canada, le japon et le moyen orient émettent un nombre de touriste acceptable à destination du pays dogon. L'absence des autres continents au Mali en général et au pays dogon en particulier réside dans la mauvaise politique touristique du pays. Le pays dogon reste toujours méconnu des autres civilisations lointaines dû au non transport des valeurs et richesses dogon lors des salons internationaux du tourisme.

De nos jours la principale problématique qui se pose à l'horizon est de savoir comment parvenir à sauver cet immense héritage qu'est le bien mixte classé au rang de l'U.N.E.S.C.O. Un rang mondial que doit maintenir le peuple dogon aussi longtemps que possible par l'éveil de conscience ; de retour systématique aux pratiques ancestrales ; par la restauration des ginna abandonnés et la réhabilitation du sacré et des lieux sacrés etc.

F) Mesures à prendre pour promouvoir un tourisme durable à Bandiagara

Pour rester dans la mouvance de l'U.N.E.S.C.O, le peuple dogon doit bâtir un engouement ardent pour un tourisme durable ; un tourisme durable qui selon l'O.M.T se définirait comme étant « la gestion de toutes les ressources de telle manière que les nécessités économiques sociales et esthétiques soient rencontrées dans le respect de l'intégrité culturelle et environnementales des territoires récepteurs, de leur diversités biologiques et du cadre de vie ».

Il est donc question dans ce contexte, de bonne gouvernance applicable à toutes les formes d'activités de services et d'infrastructures touristiques. Une bonne gouvernance qui doit impérativement mettre en oeuvre une politique sanitaire, d'urbanisation et d'éducation adéquate afin d'accroître les ressources économiques des populations d'accueil.

A) L'éducation et la santé

Il a été démontré sans cesse qu'une population bien formée dont la fiabilité sanitaire est au seuil tire au mieux un optimum de profit des activités qu'elle engendre. Bandiagara depuis l'avènement du pontificat connaît une certaine forme d'écoles ; d'autres communautaires dont la gestion émanent en priorité de la cotisation des populations locales et certaines dont l'autonomie relève de la mission catholique ont servi au départ aux principales structures de éducation. C'est de là qu'une partie des élites issues de la commune trouvèrent instruction. Après l'indépendance, quelques structures scolaires étatiques ont vues le jour : le groupe scolaire Mamadou Tolo et Alpha Ali seck et aujourd'hui le lycée publique de la ville de Bandiagara.

L'ère de la démocratie adopta une politique éducative nationale qui à la longue déboucha à une dégringolade absolue du niveau des élèves sous prétexte de rehausser le taux de scolarisation et d'alphabétisation à l'horizon 2015. Le fameux projet « un village une école » initié par l'ex-président de la république son excellence M. Alpha Omar Konaré s'est vu lancé par des initiatives privées nées des relations entre particuliers résidents et visiteurs étrangers. Les constructions sont prise en charge très généralement par une population locale dorénavant consciente des retombées futures d'une scolarisation et alphabétisation réussie massivement.

La ville de Bandiagara est comme partout au Mali, une des villes dont la couverture sanitaire reste toujours à l'état stationnaire. Deux médecins généralistes pour 14.000 habitants environ ayant pour outils de travail des matériaux obsolète pour un 21èmè siècle où l'ère est à la médecine atomique et moléculaire très sophistiquées.

b) La mise en valeur des sites touristiques

Bien que très éphémère dans la ville de Bandiagara, les sites touristiques tels que le marché de Sangha, dourou et kani konbolé, la tata d'Aguibou Tall etc.... sont autant d'attrait donnant une réputation internationale au tourisme du pays dogon.

Le cas spécifique de Bandiagara est très illustrant par l'artisanat semi moderne donnant la vision cosmogonique des dogons d'un côté et les traits d'une civilisation occidentale d'autre côté.

Le pays dogon fortement islamisé aujourd'hui est au bout du souffle dans la gestion de ses gigantesques valeurs traditionnelles. Avant d'en être dépossédé, un cri de secours se doit être lancé par un peuple quasiment inhumé dans l'hybride dont le socle principal est l'acculturation, la profanation des rituels culturels et l'abandon totale des pratiques mystiques liées aux cultes ancestraux

c) L'urbanisation

D'ici l'horizon 2020, soixante pour cent de la population mondiale vivrait dans la ville. A cet effet la complexité des modes de mise en tourisme des pratiques touristiques en milieu urbain doit constituer un véritable laboratoire de recherche pour les acteurs et autorités affiliés au secteur.

Le tourisme à Bandiagara est économique dans sa majorité par les offres et prestations des établissements touristiques, guides et autres acteurs du tourisme. La ville de Bandiagara demeure la plaque tournante d'une visite jusque là antique dans la falaise. Nous ne saurions dire de la ville et environnant, une contrée très moderne, ce qui d'ailleurs contrarierait les valeurs naturelles auxquelles est rattachée sa population autochtone. En outre, un tourisme urbain compatible à un développement local porterait un double effets aux populations : un effet de valorisation des sites, d'aménagement d'espaces culturels, d'invention de monuments historiques à l'image des traits culturels ( exemple : au niveau des rond points : premier rond point : monument des femmes dogons à moitié nus portants des paniers sur leurs têtes ; deuxième rond points : monument d'un vieux sage dogon assis et fumant une pipe ; troisième rond points : monument d'un toguna traditionnel et à travers la ville instaurer des monuments des chefs et personnalités emblématiques de l'histoire de la ville) retraçant l'image de l'histoire d'une part ; et d'autre part un effet économique générateur de ressource pour la population par l'organisation des festivals artistiques et culturels.

De telle initiative bien que demandant d'énorme investigation financière, depuis Bandiagara, laisse à présager l'environnement authentique auquel le touriste est censé rechercher.

Dans un contexte général, le tourisme se révèle être un outils pertinent de développement national. Il reste à présent une conséquence patente dans le développement local des pays les moins avancés jusque là incapable d'instaurer une stratégie de croissance, de métayage et de diversification de l'offre et de la consommation touristique sans l'intervention anarchique de l'expertise des cabinets occidentaux mandatés dans le domaine. Par ailleurs, cette insuffisance est le résultat d'un personnel inadéquat mal formé.

En effet, le professionnalisme devient un facteur probant dans un système économique de plus en plus compétitif et concurrent. Il ne s'agit pas d'avoir les meilleurs produits du monde, ni les meilleurs guides du monde pour imposer son industrie touristique au jalonnement internationale, mais il est plutôt question de valoriser ses offres touristiques sur le marché et discuter leur prix dans les salons internationaux car d'après C.F.K (chef d'édition de la revue mensuelle abédi) « l'industrie touristique du siècle présent fonctionne selon un mécanisme complexe qui répond à des normes dont la compréhension préside à toutes les politiques mises en oeuvre par les destinations touristiques ».

Toute politique d'accueil d'un pays se montrant rébarbative plutôt que clémente verra fuir ses hôtes au profit des destinations qui s'auront mieux l'instaurée. D'où des pertes économique et fuite de devise vers d'autres destinations.

Le tourisme au Mali est loin d'être une industrie touristique. Il est à présent à l'état artisanal ; un artisanat utilisant des produits consommation tarissables. En effet nous avons un tourisme culturel usant systématiquement un genre spécial de touriste animé par le désir de découverte. A présent la question qui se pose est de savoir à quand un tourisme industriellement développé pour le Mali ?

Sangha demeure certes un point saillant pour le tourisme du pays dogon, mais ne doit être la seule zone de focalisation. D'autres villages de la plaine et du plateau très riche en culture malgré leur accessibilité très caduque doivent être révélés.

Bibliographie :

Ouvrages :

-Sennen Andriamirado : Le Mali d'aujourd'hui ; édition jaguar

- Kadiatou Konaré : Le Mali des Talents ; Cauris édition

- Organisation mondiale du tourisme (OMT) : orientation des stratégies de développement touristique et programmes d'actions prioritaires

- document du multiplicateur des dépenses édition 2007

-Isabelle Fiemeyer : Marcel Griaule citoyen dogon

Mémoires consultés :

-Ambadjo Guindo : problématique de la mise en valeur du pays dogon (EN.Sup) 1986

- Dolo dogodjougo : impact sociaux économique du tourisme au pays dogon (EN.Sup) 1982

Sites web:

- www.world-tourisme.org

Revues :

- Mensuel d'infos et de PUB : ABEDI

Personnes ressources :

André Tembely : catéchiste à la mission catholique de Bandiagara

Me Martin Thessougué : administrateur civil à l'omatho

Oumar indeguem Guindo

Table des matières

Pages

Introduction.................................................................................1

Chapitre1 : définitions et évolution du concept.........................................5

A) Définitions........................................................................5

a) tourisme .........................................................................5

b) tourisme culturel ...............................................................6

c) tourisme balnéaire .............................................................6

d) tourisme récepteur .............................................................7

e) tourisme émetteur .............................................................7

f) tourisme international .........................................................7

B) Evolution du concept ......................................................................9

C) Analyse des nuitées et arrivées touristiques de 2001à2006...............10

Chapitre2 : l'offre touristique et source d'accumulation de richesse..............13

A) tourisme et insertion socio-économique des jeunes........................13

B) tourisme et création de richesse..............................................16

Deuxième partie

Chapitre1 : Potentialités touristiques de Bandiagara................................21

A) La culture Dogon ..............................................................21

a) la cosmogonie.................................................................21

b) les masques ...................................................................23

B) Les sites touristiques du pays dogon .......................................23

Borko : une potentialité étonnante ....................................................24

C) présentation de la ville de Bandiagara.......................................25

a) géographie de la ville de Bandiagara.......................................25

b) historique.......................................................................26

Chapitre2 : Apport du tourisme dans le développement socio-économique de Bandiagara.................................................................................28

A) le développement des activités commerciales..............................28

a) la restauration et l'hébergement..............................................28

b) L'organisation des guides....................................................31

c) Les antiquaires.................................................................32

d) Les projets et ONG............................................................33

B) La contribution aux recettes commerciales .................................34

C) L'insertion des jeunes.........................................................36

D) Les effets pervers du tourisme ..............................................37

E) Analyse des flux touristiques par pays et par trimestre (2006)..........39

F) Perspectives à prendre pour promouvoir un tourisme durable ...........41

a) l'éducation et la santé .........................................................42

b) La mise en valeur des sites....................................................43

c) L'urbanisation...................................................................43

Conclusion ..........................................................................45

Bibliographie........................................................................47

Annexe 1: questionnaire pour O.N.G et projet.................. ..............V

Annexe 2: questionnaire pour établissement touristique ............... ....VI

Annexe 3: questionnaire pour autorités.........................................VII

* 1 Epoque de la taylorisation et du développement de l'aéronautique.

* 2 Extrait écrit, Doc omatho : rapport de l'OMT sur l'impact économique du tourisme p. 1

* 3 Extrait écrit, Doc omatho : rapport de l'OMT sur l'impact économique du tourisme p. 1

* 4 Extrait écrit, Dolo Dogodiougo : Mémoire ENSup. P.5. un ensemble de jour collecté pour voyager.

* 5 Extrait écrit, tiré du mémoire : Ambadjo Dolo ENSup : P.2

* 6 Extrait écrit, Doc introduction du tourisme O.MA.T.HO : p.1

* 7 Extrait écrit, Ambadjo Guindo, Mémoire ENsup. P.4

* 8 Direction de l'aménagement et de l'appui aux entreprises

* 9 Direction de l'aménagement et de l'appui aux entreprises touristiques

* 10 Les chiffres ici présent ont été obtenus lors de l'entretien -08-01-24. M. Thessougué, cadre administratif à la section statistique de l'omatho (office malien de tourisme et de l'hôtellerie)

* 11 Idem que 10

* 12 Idem que 10

* 13 Extrait du livre d'Isabelle Fiemeyer : Marcel Griaule citoyen dogon p.10

* 14 Origine des peuples Dogon juste avant de siéger sur les grottes et la falaise de Bandiagara

* 15 Extrait sonore, le vieux sage André Tembely. Entretien du 20 novembre 2007

* 16Extrait sonore, Ingénieur Robert Kassogué. Entretien du 25 Octobre 2007

* 17Patriarche familial

* 18 Hangar à palabre

* 19 Refuge des femmes et filles en menstruation

* 20 Hangar à palabre construit par le premier chef de village Nangabanou Tembely

* 21 Extrait sonore, Oumar Indeguem Guindo. Entretien du 08 novembre 2007

* 22C.S.T : Compte satellite touristique ne pourra faire objet d'étude économique dans l'économie touristique de Bandiagara mais nécessite sa présence pour évaluer l'effet économique du tourisme dans l'économie nationale.

* 23 Extrait sonore, Drissa Banou. Guide local. Entretien du 2007-11-16

* 24 L'argent.

* 25 Le diatiguiya ou l'hospitalité dogon laissait place à l'enrichissement.

* 26 Formule tirée dans le document sur le multiplicateur de dépenses touristiques. 2007 p.6

* 27Formule tirée dans le document sur le multiplicateur de dépenses touristiques. 2007 p.6

* 28 Durée de séjour passé dans un hôtel par un touriste lors de sa visite. Chaque nuitée est taxée à 500 f Cfa






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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand