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Le marché mondial du carbone : la problématique de la mise en œuvre des projets du mécanisme pour un développement propre en Afrique sub-saharienne.

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par Esso-Sam AGRIGNAN
Université de Cocody d'Abidjan ( Côte d'Ivoire)/ Programme de formation en gestion de la politique économique - Diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) :hautes études en gestion de la politique économique 2009
  

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3.3 Difficultés d'insertion des pays africains dans le marché carbone

Bien qu'étant considéré comme une aubaine de développement pour ce continent en terme de transferts de capitaux et de technologies indispensables à la promotion des énergies, de transport, d'industrie, de gestion des déchets et autres, l'Afrique sub -saharienne peine à s'insérer dans le marché des crédits carbone.

Or, selon les derniers chiffres du Centre Risø du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE, 2008), les projets MDP pourraient drainer en Afrique près de 1 milliard de dollars d'ici 2012, Le nombre de projets MDP en Afrique devrait passer de 71 actuellement à entre 150 et 230 d'ici à 2012. Les 71 projets actuels pourraient générer 66 millions d'URCEs d'ici à 2012, ce qui correspond avec un prix de l'URCE de 15 dollars à 990 millions dollars.

Pourtant, sur les 71 projets MDP actuels en portefeuille de l'Afrique, seuls 28 ont été enregistrés par le conseil Exécutif du MDP. Cela représente moins de 2 % des projets MDP enregistrés. Pendant ce temps, le Brésil, la Chine et l'Inde représentent les 2/3 des projets MDP enregistrés à ce jour.

Or, avec son potentiel en projets « MDPeables », l'Afrique sub-saharienne pourrait permettre d'éviter à l'avenir l'émission de 740 millions de teqCO2, soit plus que les émissions annuelles de cette région estimées à 680 millions de teqCO2. (Thioye et al, 2008).

Le faible nombre de projets enregistrés dans les pays d'Afrique reflète l'existence de plusieurs obstacles, tels que le manque de capacités et de compétences locales, le manque de planification, des lacunes en réglementation et logistique, l'absence de politiques en la matière dans certains gouvernements et le manque de financements pour ces projets.

3.3.1 Barrières institutionnelles et législatives

Les obstacles institutionnel et réglementaire résultent d'incompatibilités entre les exigences internationales et les règlementations nationales pertinentes dans le pays. Les incohérences entre les deux instruments juridiques n'ont rien de surprenant dans la mesure où le MDP est un mécanisme gouverné par des règles internationales, mais dont la mise en oeuvre doit être conforme à la politique nationale. Les lacunes réglementaires dans le secteur énergétique par exemple de la région freinent ou empêchent les projets d'énergie propre de vendre leur production d'énergie. L'absence de tarifs de rachat de l'électricité par les compagnies électriques publiques en situation de monopole en est un exemple précis.

La plupart des décideurs ne se rendent pas encore compte des possibilités offertes par le MDP. D'ailleurs, une étude réalisée par Elkhamlichi en 2008 révèle qu'il y a un faible nombre de points focaux dans beaucoup de pays; 10 des 47 pays de l'Afrique sub saharienne n'ont pas encore établi officiellement leurs ANDs.

Le concept de commercialisation des services environnementaux est nouveau. Les agriculteurs et le privé sont habitués à produire et à vendre des biens pour le marché international, mais cela ne s'applique pas aux services de l'environnement. Les répercussions juridiques de ces services sont difficiles à comprendre, et les autorités nationales ont un rôle important à jouer dans la résolution de ce problème.

La surveillance internationale des réductions d'émissions effectives impose la mise en place de systèmes complexes pour approuver, vérifier et valider les projets et accumuler les réductions d'émissions. Il est largement estimé que ce processus est trop complexe et coûteux pour de nombreux pays en développement, ou dans le cas de petits projets (aux règles simplifiées) tout simplement exorbitant. En outre, les projets du MDP devraient être réalisés par le secteur privé, souvent dans des domaines (y compris les forêts) qui ne sont pas normalement gérés en Afrique à l'aide d'investissements privés.

Donc, Combler de telles lacunes règlementaires est une priorité dont la mise en oeuvre nécessite une assistance technique afin de faciliter le transfert des meilleures expériences internationales en la matière.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon