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La dynamique de la petite et moyenne entreprise: moteur du développement économique du Katanga ( RDC).

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par Emile Christophe MOTA - NDONGO K
Université de Lubumbashi RDC - Doctorat en sciences économiques  2000
  

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CHAPITRE III : L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE

Préambule

L'industrie manufacturière congolaise, fort diversifiée est principalement concentrée dans la zone urbaine de Kinshasa et dans la Province du KATANGA et est constituée principalement des Petites et Moyennes Entreprises. Depuis son implantation, cette industrie produit essentiellement pour le besoin du marché local.

Grâce à la gamme variée de sa production, cette industrie répond à la fois aux besoins de l'industrie locale des biens d'approvisionnement et, à celui de la demande finale en injectant sur le marché des produits de haute consommation. La structure de la production manufacturière du CONGO révèle, qu'en moyenne, les biens de consommation représentent 63 % de la production totale contre 29 % et 8 % respectivement pour les biens d'approvisionnement et les biens d'équipement (21)(*).

Dans les années 1960, l'industrie manufacturière congolaise se caractérisait par un dynamisme exceptionnel avec un taux d'accroissement moyen annuel élevé depuis 1958. Ce développement avait pour origine l'augmentation de la demande et la croissance de la population urbaine. Par ailleurs, les restrictions croissantes à l'importation ont stimulé la production nationale en la mettant à l'abri de la concurrence.

Au fil des années, l'industrie manufacturière a été confrontée, depuis les mesures de réajustement monétaire de 1983 et de 1993, à la concurrence envahissante des produits importés souvent mieux élaborés et parfois meilleur marché. L'industrie manufacturière congolaise est restée longtemps en marge des innovations technologiques et condamnée à opérer, pour sa survie, des ajustements structurels et technologiques appropriés. En outre, depuis les années 1967, la part de l'industrie manufacturière dans le PIB est restée très faible.

Ainsi, selon le rapport sur le "Développement dans le Monde" ; la Banque Mondiale donne pour le Congo le taux annuel moyen de la croissance de l'industrie manufacturière, de 0,5 % pour la période de 1960 - 1970 ,- 2,5% de 1970 - 1980 et 2,3% pour la décennie 1980 - 1990 (22)(*).

Dans ce chapitre, le regroupement suivant a été retenu : les industries textiles du coton, de la peinture et vernis, de la transformation des produits issus de l'industrie minière en tôles, câbles, fils électriques etc., la fabrication des produits en plastique, de la fonderie et autres explosifs.

C'est dans cette catégorie d'entreprises que l'on dénombrait beaucoup de Petites et Moyennes Entreprises qui ont ,pour la plupart, fait la fierté du KATANGA. De par le comportement de l'industrie du cuivre, ces dernières, comme nous allons le démontrer dans les chapitres suivants, ont connu beaucoup de problèmes après la période de l'indépendance en 1960 et surtout pendant la période de 1973-1974, caractérisée par les phénomènes zaïrianisation/ rétrocession. C'est dans cet ordre d'idées qu'il faut retenir les entreprises telles que :

- ACMEFON, atélier de construction métallique qui a participé à l'édification de nombreux ouvrages et qui a dû fermer 10 ans après son fonction- nement suite à une restriction du marché;

- BLACK WOOD HOGDE spécialisée dans la construction et le vidange de fosses sceptiques et qui a dû fermer suite aux circonstances citées ci- haut ;

- BONAF, qui spécialisée dans la fabrication des tissus de couture et bâches, s'était fait surtout remarquer dans la fourniture au chemin de fer, des bâches de bonne qualité pour empêcher les eaux de pluie de détériorer la qualité des produits transportés dans les wagons ouverts . Ses activités se sont aussi arrêtées faute de marché et de la réduction des activités du secteur ferroviaire ;

- La Bobinerie du Congo, spécialisée dans la fabrication des fils à coudre à caractère industriel, fournissait tous les intrants servant à la fermeture des sacs dans les minoteries ,dans la couture des tissus et autres équipements de sécurité ( salopettes, blouses de travail etc.). Ses activités ont subi le même sort que les autres entreprises citées ci-haut, à savoir: un manque de matières premières, coûts élevés de production, prix non compétitifs face aux produits d'importation.

Cette liste n'est pas exhaustive, des tableaux appropriés démontreront dans les chapitres suivants l'évolution de la Petite et Moyenne Entreprise pendant la période sous étude.

SECTION I : L'INDUSTRIE TEXTILE DU COTON.

Culture très prospère avant l'indépendance, le coton a connu les soubresauts de la situation politique du pays depuis 1960. Les difficultés du secteur du coton sont restées les mêmes depuis cette période c'est-à-dire :

- Le manque d'entretien des routes de déserte agricole ;

- L'insuffisance d'investissement public et privé ;

- Les difficultés d'accès aux crédits de campagne.

Depuis 1987, les pouvoirs publics ont autorisé les sociétés de négocier directement avec les planteurs, en ce qui concerne les prix d'achat du coton graine, les prix de cession de la fibre, etc. Grâce à ce principe, les grandes firmes cotonnières ont initié des projets de réhabilitation et d'extension des anciennes plantations de coton. C'est le cas de la COTOLU dans le LUALABA. La non-réglementation des importations a favorisé l'entrée massive des friperies et autres tissus d'origine asiatique au coût plus rémunérateur. Cette situation a entraîné la régression de la production des usines textiles utilisant le coton.

I.1. Situation géographique et climatique du coton.

I.1.1. Origine du cotonnier (23)(*)

Le cotonnier est une plante arbustive pluriannuelle cultivée depuis la haute antiquité dans les provinces tropicales pour ses graines oléagineuses et pour le duvet fin de ses fruits qui donne une fibre textile et des produits dérivés très estimés.

(Annexe 1 Carte n° 7)

Les feuilles du cotonnier sont lobées et plus ou moins échancrées, lisses ou couvertes de poils, suivant les espèces. La fleur a cinq pétales blancs ou jaunes donnant un fruit ou capsule, de la taille d'une noix, ayant de trois à cinq loges. Ces capsules portent à la base une collerette de bractées sèches entourant une boule soyeuse de larges poils blancs. Les graines noires et brillantes se situent à l'intérieur de cette boule. Les variétés de cotonniers, classées selon la variété des poils du fruit, la pubescence de la graine et la forme des bractées sont très nombreuses.

D'une façon générale, on distingue deux types de cotonniers : ceux provenant de la ligne des cotonniers asiatiques et ceux de la ligne des cotonniers américains. Cependant, la plupart des cotonniers cultivés sont des hybrides issus du croisement entre ces différentes espèces.

* (21) GAMELA ND ; KIONI KIBANTU T., MAPHAMA MA NGUMA ;Evolution des structures de l'économie zaïroise 1970 - 1984, PUZ, 1987.

* (22) Banque Mondiale ; Rapport sur le Développement dans le Monde, Washington DC, 1892-1992.

* (23) LAROUSSE AGRICOLE ; 1981 pp. 366 - 367.

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