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Etude de la structure financière et de la gestion des risques liés à  l'activité bancaire: cas de la banque commerciale du Burundi.

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par Jean Claude NDAYISENGA
Université du Burundi, Faculté des sciences économiques et administratives - Licence en sciences économiques et administratives, option: gestion et administration 0000
  

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III.3. La concurrence contre la BANCOBU

Non seulement la concurrence directe exercée par les banques contre la BANCOBU, les microfinances, les établissements financiers, et les clients exercent des forces de pression sur la BANCOBU. Ces forces sont non négligeables sur le plan systémique en ce sens que la BANCOBU se trouve au centre des circuits économiques burundais. C'est dire que les cinq forces de la concurrence sont localisables autour de la BANCOBU :

Nouveaux entrants

Concurrence directe

Clients

Fournisseurs

Substituts

La BANCOBU est la plus ancienne des banques burundaises, rappelons qu'elle existe depuis 1960. Après elle, d'autres banques se sont implantées successivement constituant une concurrence directe et accentuant le risque systémique.

Le tableau suivant montre la chronologie de la concurrence directe contre la BANCOBU :

Tableau no15 : Les concurrents de la BANCOBU

Banques

Date de naissance

Observation

BANCOBU

BCB

BBCI

BPB

IBB

BGF

BCD

FINBANK

SBF (actuelle ECOBANK)

1960

1964

1988

1992

1993

1996

1999

2000

2003

En activité

En activité

En activité

En liquidation

En activité

En activité

En liquidation

En activité

En activité

Source : Nous-mêmes

Le secteur bancaire est un marché où la concurrence est tellement vive que l'information coûte chère ; les banques en liquidation sont quelque part une preuve de faillite. L'autre forme de concurrence bien qu'indirecte est la prolifération des micrifinances dont certaines ferment leurs guichets quelque peu de temps juste après leur création (PEAF, IDC,...). A la liste des microfinances entant que concurrents indirects de la BANCOBU s'ajoutent la BNDE et le FPHU, des établissements financiers dont la part est loin d'être négligée sur le marché bancaire.

Les clients, constitués en grande partie par des clients - déposants et emprunteurs auprès des banques, peuvent exercer une force de pression par exigence des conditions qui leur seraient favorables notamment, des taux d'intérêt bas ou élevés suivant qu'ils sont créditeurs ou débiteurs. Ils peuvent être à l'origine des crises, s'ils ne sont pas gérés, par des retraits massifs en cas de panique. A ceux-ci la BANCOBU y prête beaucoup de dévouement par sa « Tradition de bien faire » et sa politique de proximité. La BRB constitue une force de pression par sa politique monétaire de contrôle macroprudentiel.

III.4. Le rôle du contrôle de la BRB dans la gestion du risque

Dans la réglementation qu'elle exerce sur les banques secondaires, la BRB contraint celles-ci de respecter les normes de gestion destinées à garantir notamment leur liquidité et leur solvabilité à l'égard des déposants et plus généralement des tiers, ainsi que l'équilibre de leur structure. De plus, les banques sont tenues de respecter en particulier les ratios de couverture et de division des risques.

La loi bancaire n°1/017 du 23 octobre 2003 dont se sert la BRB pour assurer la réglementation précise, en son article 36, entre autre ce qui suit :

- le niveau minimum de capital exigé aux banques. Il était de 2.5 milliards de francs burundais en 2007 et l'objectif est à présent d'atteindre 10 milliards de francs burundais en 2010 pour chaque banque, selon la même loi ;

- conformément à l'article 27 de la loi bancaire, les banques et les établissements financiers sont tenus de justifier à tout moment que leur niveau de fonds propres net est au moins égal au capital minimum exigé ;

- un ratio de solvabilité (fonds propres nets/ensemble des risques attachés aux opérations et aux divers éléments) au moins égal à 8% ;

- un coefficient de liquidité minimum de 100% ;

- un rapport entre les ressources stables et les emplois immobilisés d'au moins 60% ;

- la position de change (Avoirs en devise moins Engagements) ne doit pas dépasser 10% des fonds propres et 5% par devise. Tout dépassement (position longue) devra être vendu ou cédé à la BRB chaque jour.

Selon la même loi, les risques encourus par les banques regroupent :

- les crédits distribués ;

- les opérations de crédit-bail et location avec option d'achat ;

- les titres détenus par la banque ou l'établissement financier ;

- l'engagement par signature.

En effet, cette réglementation est assurée par le service de Supervision Bancaire et Microfinance par deux types de contrôles : le contrôle sur pièce et le contrôle sur place ; et par classification des risques en fonction du nombre de mois de retard dans le paiement.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci