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Etude de la structure financière et de la gestion des risques liés à  l'activité bancaire: cas de la banque commerciale du Burundi.

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par Jean Claude NDAYISENGA
Université du Burundi, Faculté des sciences économiques et administratives - Licence en sciences économiques et administratives, option: gestion et administration 0000
  

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Conclusion

De tout ce qui précède, la BANCOBU court principalement un risque de non remboursement des crédits accordés à sa clientèle quand bien même elle n'est pas épargnée des autres risques de l'activité bancaire. La banque prête beaucoup d'attention à ce risque par un encadrement rigoureux des crédits dès l'octroi jusqu'au parfait remboursement. C'est ainsi que des mesures de sécurité sont dûment prises. C'est entre autre des garanties diverses, des plafonds de crédit, etc.

Toutefois, qu'il y ait des mesures de sécurité ou pas, le crédit est toujours inséparable du risque et il n'est pas possible pour un établissement de crédit d'éviter l'un et l'autre. Cela fait que la banque enregistre souvent des irrégularités et même des impayés qu'elle doit couvrir par des provisions proportionnelles au retard dans le paiement et à la taille du crédit pour éviter toute forme d'insolvabilité ou d'illiquidité afin de ne pas compromettre la situation des déposants.

Le rôle d'un contrôle par la BRB est incontournable d'autant que la BANCOBU intervient dans le financement de pas mal de projets dans différents secteurs. Les dépôts étant la principale source de son financement, la banque s'en sert en veillant sur le différentiel des taux. La banque privilégie les dépôts à vue par rapport aux dépôts à terme pour, d'une part minimiser les charges qui y sont liées et d'autre part faire une relative correspondance entre la liquidité des actifs et l'exigibilité des ressources, le crédit à long terme étant très réduit et peu important pour la banque par son risque élevé.

CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS

L'étude menée sur la structure financière de la BANCOBU et le risque bancaire nous permet de tirer des conclusions sur les différents points analysés et de faire un bilan de synthèse de notre travail.

En effet, les banques ne fonctionnent en grande partie que sur la base des ressources collectées auprès de la clientèle et les adaptent à leurs emplois, pour valoriser leurs projets. Les banques attirent leur grande attention sur les opérations avec la clientèle et leurs partenaires que sur les opérations d'immobilisation car ces premières sont très risquées. L'activité bancaire est exposée à pas mal de risques professionnellement spécifiques et systémiques : le risque de crédit, de liquidité, de taux, de change et de solvabilité. Les banques parviennent à les surmonter grâce au respect de la réglementation bancaire et au choix et adoption des stratégies spécifiques à leurs situations.

En outre, l'analyse horizontale et verticale de l'évolution du bilan de la BANCOBU affiche respectivement une évolution positive de son activité même si elle n'est pas régulière : entre les années 1990 et 2008, les dépôts ont augmenté de 9 fois et les crédits de 4,5 fois (de 6615,7 à 66028,2 millions de BIF pour les dépôts et de 9256,6 à 47840,2 millions de BIF pour les crédits). Une dépendance financière et une instabilité des fonds due surtout à ce que les ressources proviennent en grande partie de l'extérieur sous forme de dépôts, essentiellement à vue, de sa clientèle, sont observées dans la structure du bilan de la BANCOBU. Parallèlement, par le principe de correspondance liquidité-exigibilité, les immobilisations sont moins élevées dans les emplois de la banque.

La banque se montre rentable avec un résultat net de 4172,1 millions de BIF en 2008, résultat qui n'a jamais était négatif au cours de toute la période d'étude. Elle occupe une part importante sur le marché bancaire (19,9 et 17,6% du marché bancaire respectivement des dépôts et des crédits en 2008). Toutefois, l'attention particulière réservée à l'analyse du crédit a été un indicateur da la lourdeur du risque de crédit dans le total des risques de l'activité de la BANCOBU.

Ainsi, un accent particulier est mis sur la gestion des crédits compte tenu du risque qu'ils engendrent, notamment par une minimisation des crédits à long terme (628,4 millions de BIF pour les crédits à long terme contre un total des crédits de 47840,2 millions en 2008) porteur de gros risques de non remboursement. Les sources de financement de ces crédits ont été également caractérisées par une réduction des dépôts à terme pour minimiser les charges et de plus pour faire correspondre la durée de détention d'une ressource à celle de récupération de son emploi. Ici, notre première hypothèse selon laquelle la BANCOBU privilégie de façon préférentielle la limitation des crédits et des dépôts pour réduire le risque de son activité s'en trouve vérifiée.

De plus, la BANCOBU fait recours à d'autres méthodes de couverture du risque comme le respect de la réglementation bancaire édictée par la BRB, la prise de garanties, la diversification des crédits, etc. La politique de provisionnement adoptée par la BANCOBU pour couvrir les impayés risquant de compromettre la solvabilité de la banque permet une vérification de notre seconde hypothèse selon laquelle la BANCOBU constitue des provisions proportionnellement aux crédits non honorés régulièrement pour pallier des éventuels défauts d'illiquidité et/ou d'insolvabilité.

Toutefois, nous avons observé quelques imperfections dans la structure et l'activité de la BANCOBU et dans le fonctionnement du système financier. La banque emploi des ressources de court terme déposées par sa clientèle. Cela fait qu'elle connaît une indépendance financière et une permanence des capitaux très faibles, situation très défavorable pour une entreprise qui fonctionne à risque élevé. Encore plus, la BANCOBU ne tient pratiquement compte que du risque de crédit, les autres risques étant négligés.

Du point de vue du système, la BRB en tant qu'arbitre, ne prévoit pas de normes bien claires pour protéger les banques mieux portantes contre la banalisation du secteur surtout par les microfinances. Le niveau bas du capital minimum encourage les banques à fonctionner sans fonds stables suffisants.

Eu égard à ce qui précède, nous recommandons :

- à la BANCOBU, dans le souci de prévenir le risque et la crise liés à son activité, de promouvoir les ressources stables dont les dépôts à terme et d'accroître ses fonds propres. Aussi, nous lui recommandons un contrôle des risques autre que celui de crédit.

- à la BRB de privilégier plutôt les grandes banques de réseau en incitant les fusions que de laisser le libertinage dans l'implantation des microfinances pour protéger les épargnants et l'économie dans son ensemble. Dans un contexte d'intégration du BURUNDI dans la sous région, que la BRB exige aux banques un capital élevé leur permettant d'être compétitives.

Enfin de compte, l'étude nous a permis de conclure globalement que la BANCOBU est une banque rassurante, fiable, qui tient compte du risque dans son activité et qui mérite le soutien car elle oeuvre dans un système dont l'avenir n'est pas claire.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry