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Problématique de la satisfaction durable des besoins en eau autour des barrages de Fara et de Guido

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par David Luther SANOU
Université de Ouagadougou Burkina Faso - Maà®trise es géographie 2010
  

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1.3- LES ACTIVITES SOCIOECONOMIQUES

La population de Fara exerce deux types d'activités à savoir l'agriculture et l'élevage d'une part et le commerce d'autre part, tandis que l'agriculture demeure l'activité principale à Guido.

1.3.1- Les modes traditionnels d'accès à l'eau et à la terre

Sur l'ensemble du bassin hydrographique du Mouhoun, le droit de « possession » de l'eau est associé à celui de la terre. C'est un « droit collectif » et d' « accès libre ». Chaque village a sa tranche de fleuve et/ou de marigot, ses mares, etc. Les procédures coutumières de contrôle et de partage des ressources halieutiques sont analogues à celles du régime foncier. Le mode d'exploitation des terres et les pratiques culturales ont organisé l'espace en auréoles concentriques constituées de champs de case et de champs de brousse. Le village de Fara connait une forte pression foncière due à la fertilité des sols. Selon les autorités coutumières, le contrôle des attributions de champs leur échappe de nos jours. Cependant, elles sont interpellées pour trancher certains litiges liés au foncier.

La ressource eau se fait rare du fait de la croissance des besoins et de la multiplicité des sollicitations. Les infrastructures hydrauliques modernes (bornes fontaines et forages) ne suffisent pas à y faire face, d'où la sollicitation des puits traditionnels et surtout des barrages. L'accès libre à l'eau auquel la population est habitué s'oppose à toute réglementation en vue d'harmoniser les prélèvements, d'où l'anarchie autour des points d'eau.

1.3.2- L'agriculture

Elle occupe 60 à 70% des ménages à Fara contre 90% à Guido. Cela s'explique par le fait que Fara est plus urbanisé que Guido. En plus de l'agriculture pluviale, on note l'existence de quelques pratiques agricoles en saison sèche grâce à l'irrigation.

Les cultures de saison pluvieuse sont axées sur les productions céréalières (sorgho, mil, maïs, riz) et les cultures de rente (coton, arachide, niébé etc.). La production céréalière est le reflet des habitudes alimentaires des populations locales. A Guido les terres sont très pauvres et se prêtent peu à la céréaliculture.

Le coton, principale culture de rente dans la Région de la Boucle du Mouhoun, ne semble pas intéresser les populations de Fara et de Guido contrairement au maraîchage qui reste dominant malgré les difficultés liées à l'indisponibilité de l'eau de production en toute saison et la divagation des animaux. Les principales spéculations maraîchères sont: le chou, l'oignon, la tomate, l'aubergine, le piment et le gombo.

La prédominance des systèmes culturaux traditionnels (cultures sur brûlis, utilisation de la daba...) montre que l'agriculture reste encore très archaïque, caractérisée par une extension

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continue des superficies emblavées. Ces systèmes de culture rudimentaires entraînent une destruction importante du couvert végétal. Les sols se trouvent alors dénudés, fragilisés et à la merci de l'érosion.

A titre indicatif, le tableau ci-dessous montre l'évolution des superficies emblavées dans les deux départements entre 1992 et 2002.

Tableau 2 : évolution des superficies cultivées sur les deux départements entre 1992 et 2002

Départements

Superficies en 1992 (Ha)

Superficies en 2002 (Ha)

Evolution de 1992 à 2002

Réo

4

208

250,5

5

900

780,4

+ 169 252,8

 
 
 
 
 
 
 

(4,02%)

Fara

 

118

202,6

 

160

955,1

+ 42 752,5

 
 
 
 
 
 
 

(36,16%)

Source : Base de Données sur l'Occupation des Terres 1992-2002 (Institut Géographique du Burkina)

L'extension des superficies exploitées suppose la destruction de la végétation et les sols ainsi exposés au soleil, à la pluie et au vent sont très vulnérables face à l'érosion qui les décape et entraîne les particules arrachées dans les dépressions, en occurrence les retenues d'eau.

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