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Problématique de la satisfaction durable des besoins en eau autour des barrages de Fara et de Guido

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par David Luther SANOU
Université de Ouagadougou Burkina Faso - Maà®trise es géographie 2010
  

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1.1.4- Le relief et les sols

La morphologie d'un terrain est fortement tributaire de la structure géologique sous-jacente. On trouve deux grands ensembles structuraux au Burkina Faso : les grès au sud et le granite sur le reste du territoire national. Le Mouhoun inférieur où se localisent Guido et Fara est situé dans le deuxième grand ensemble. Son sous-sol est de ce fait constitué de roches plutoniques correspondant à des granites syntectoniques à amphiboles de couleur grise ou rose à texture légèrement gneissique. On les rencontre surtout dans les Balés vers la région de Fara, Poné, Toné et Caro. Des poches de roches vertes constituées de gabbros, de basaltes et de dolérites sont également présentes sur la chaîne de colline entre Daho, Kabourou et Nahon. Vers Guido dans le Sanguié, les formations précambriennes et granitiques sont essentiellement couvertes de cuirasse et de sable.

Les éléments de la morphologie de ces espaces épousent grossièrement l'ossature géologique en présence. Les provinces en place appartiennent à un modelé du socle cristallin. En effet, les provinces des Balés et du Sanguié, à l'instar de l'ensemble du bassin versant du fleuve Mouhoun, sont installées sur une vaste surface d'aplanissement soutenue par des glacis piquetés de buttes témoins et de plateaux cuirassés. Le cuirassement y est très important et caractérisé par le Pliovillafranchien et le Quaternaire. On y observe également des cuirasses de bas niveau

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apparaissant le long des axes de drainage. A certains niveaux des glacis, émergent des affleurements rocheux qui confèrent à la région des altitudes variant entre 150 et 439 m. C'est l'exemple du mont Sanguié qui culmine à 400 m d'altitude et de la chaîne de colline vers Daho et Nabo.

Ce relief plat constitue d'une part une entrave à la réalisation de retenues d'eau profonde et d'autre part, il favorise l'étalement des nappes d'eau de surface accentuant ainsi l'évaporation. De plus, la structure cristalline du sous-sol empêche l'infiltration des eaux et la recharge de la nappe phréatique.

Les sols en place résultent de la dynamique érosive qui s'effectue sur ce vaste ensemble peu élevé. Ces sols diffèrent peu d'une localité à l'autre et peuvent être classifiés selon le BUNASOL, en cinq grandes classes que sont : les sols minéraux brutes, les sols peu évolués, les sols brunifiés, les sols à sexqui oxyde de fer et de manganèse et les sols hydromorphes.

Ces classes de sols peuvent se subdiviser en treize unités morpho pédologiques dont les principaux sont :

- Les lithosols : Ils se localisent en hauteur, sur les sommets des buttes et des collines et se caractérisent par leur faible capacité à retenir l'eau. Ils sont inaptes à l'agriculture parce que peu favorables à l'enracinement des plantes et très exposés à l'érosion.

- Les sols ferrugineux : Recouvrant surtout les versants des élévations, ils retiennent également très peu d'eau. Ces sols se prêtent alors moyennement à la production céréalière et maraîchère. Ces deux premiers types de sols sont très rependus sur le terroir villageois de Guido et sont en partie la cause de la faiblesse de la production céréalière locale.

- Les sols hydromorphes : Favorables à l'enracinement des plantes, cette unité de sols à une grande capacité à retenir les eaux pluviales d'où leur aptitude à l'agriculture et au maraîchage. Cette dernière catégorie de sol se localise dans les bas-fonds. Ils sont beaucoup répandus dans la zone de Fara et ses environs.

D'une façon générale, les Balé et le Sanguié ne revêtent pas les mêmes caractéristiques morphopédologiques. Les dissemblances se révèlent quand on fait une approche locale axée sur les terroirs villageois. Il en ressort que Fara a de meilleures conditions agroclimatiques que Guido. A Guido l'appauvrissement des terres est très accentué. Celles-ci sont de structure gravillonnaire, sableuse, latéritique, (quelque fois argileuses) et ne se prêtent qu'à la culture de mil, de Sorgho de l'arachide et du niébé. Le maïs est seulement cultivé dans les champs régulièrement pourvus par les ordures ménagères.

Ceci explique peut être l'engouement de la population de Guido pour le maraîchage susceptible de combler les déficits de l'agriculture pluviale.

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