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Les déterminants du faible taux de référence des CSI (centre de santé intégré) ruraux vers le CHD (centre hospitalier départemental), dans le district sanitaire de Tahoua, zone d'intervention du projet ALAFIA/GTZ au Niger.

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par Idrissa CHEIFOU
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Maà®trise en sociologie 2003
  

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1.1.4.6 Les barrières culturelles

La relation entre l'accessibilité et les barrières culturelles est très connue dans l'utilisation des services sanitaires. Ces barrières sont en général plus importantes pour les hôpitaux. L'acceptabilité d'une référence du CSI au niveau d'un hôpital de district dépend donc au moins partiellement des barrières culturelles qu'impose l'hôpital pour la population.

Thaddeus (Thaddeus and Maine, 1994) décrit dans son article, la complexité de la prise de décision par le patient et/ou son entourage pour chercher des soins. Les croyances traditionnelles interfèrent avec les notions de coûts, distances et la qualité des soins telle que perçue par le patient. La sévérité d'une maladie n'est pas toujours perçue de la même façon par le système médical et par la population. De l'autre côté, même si le cadre d'explication de la maladie peut être extrêmement différent entre le patient et la science moderne, ceci n'implique pas automatiquement que les gens n'utiliseront pas les services modernes pour résoudre leur problème.

Dans une enquête sur la qualité des soins menée à Ouallam en 1997 (Mintou, 1998), il était clairement démontré que les tradi-praticiens sont largement consultés et que ce fait pourrait mener à des retards importants pour l'acceptation de la référence.

Une expérience menée au Burkina Faso avec la formation des matrones pour améliorer la santé maternelle a démontré que très peu de succès est obtenu par rapport à la diminution de la barrière culturelle à l'utilisation des services, mais a pu par contre indiquer l'importance des distances et des défauts dans le fonctionnement du système de santé comme raisons principales d'une mortalité maternelle élevée (Dehne et al., 1995).

Au Cameroun, certaines maladies ont été identifiées comme des maladies dont la population estime qu'elles relèvent de la responsabilité de la médecine traditionnelle, comme par exemple la `fièvre jaune', la `jaunisse', la `varicelle', la `rougeole' et les maladies `vénériennes'(Hours, 1985,p. 56).

Certaines études (Thaddeus and Maine, 1994) faites au Nigeria, Tunisie, Ethiopie, Corée et Inde, mentionnent également la situation que la femme n'a pas le droit de consulter une formation sanitaire sans l'avis de son mari ou un autre parent supérieur. Selon cette même étude, chez les Baribas au Bénin, la dystocie chez les femmes en travail est considérée comme une punition de Dieu infligée à la femme pour cause d'adultère. En Inde et Bangladesh, on amène plus facilement les garçons que les filles à la consultation en cas de maladie. Le même constat à été fait au Congo, Togo et Maroc(Atakouma et al., 1999; Mouyoki et al. , 1999).

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery