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L'analyse de l'interdépendance des instruments de diagnostic financier: cas de la SENELEC.

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par Mike SHUKURU MWEZI
Université Dakar-Bourguiba Sénégal - Maitrise 2008
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

L'entreprise est une unité économique autonome combinant divers facteurs de production, produisant pour la vente des biens et des services et distribuant des revenus en contrepartie de l'utilisation des facteurs. Il est nécessaire de faire effectuer périodiquement un contrôle général afin de s'assurer de sa solidité et de porter un jugement sur sa santé, en identifiant les causes de cet état et les perspectives possibles liées à cet état.

L'analyse financière étant une étude méthodique des informations comptables et financières, elle permet de faire le point sur la situation financière et son évolution. Elle présente plusieurs concepts et méthodes qui permettent de comprendre la situation financière de l'entreprise et les mécanismes de son fonctionnement.

Sont intérêt consiste au fait qu'elle permet de présenter un diagnostic qui aujourd'hui est omniprésent dans la vie de l'entreprise et de déceler les disfonctionnements.

Le diagnostic peut être global, comme le diagnostic stratégique, ou partiel en privilégiant certaines activités ou fonctions de l'entreprise.

Dans le cadre de nos recherches au sein de la Société Nationale d'Electricité (SENELEC), nous nous sommes intéressés à la fonction financière. Ce qui nous ramène au diagnostic partiel, en l'occurrence le diagnostic financier. Ce dernier, comme tout autre diagnostic, nécessite l'utilisation de certains outils pour sa réalisation.

C'est ainsi que ressort l'objectif de nos recherches qui est l'étude des liens existants entre les différents outils de diagnostic financier d'une entreprise. Ceci nous permettra de connaitre l'ampleur de ces outils sur le fonctionnement de l'entreprise.

Les outils de diagnostic financier étant nombreux, nos recherches se limiteront à l'analyse de la structure financière, l'analyse de l'activité et l'analyse de l'interdépendance entre différents postes du bilan et ceux du compte de résultat de la SENELEC.

Mises à part l'introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé en trois parties. Nous abordons en première partie la présentation de la source que nous avons consultée, la SENELEC.

En deuxième partie, nous parlons de différents outils de diagnostic financier d'une entreprise. Notamment, les soldes intermédiaires de gestion, le bilan fonctionnel, le bilan patrimonial, la capacité d'autofinancement et enfin les ratios.

En troisieme partie enfin, nous exposons sur le thème qui fait l'objet de notre mémoire. Notamment, l'analyse de l'interdépendance des instruments de diagnostic financier au sein de la SENELEC.

PREMIERE PARTIE:

PRESENTATION DE LA SENELEC

Section1: HISTORIQUE

La SENELEC est la résultante de plusieurs mutations dans l'exploitation de l'énergie depuis 1889, date a laquelle il y a eu les premières électrifications dans la région de Saint Louis par HIPPOLYTE VAUBOUR ingénieur civile.

On assistera à la mise en place de la première centrale électrique à Sain Louis par la société d'éclairage électrique du Sénégal SEES. En 1891, cette dernière fait faillite et une nouvelle société d'éclairage du Sénégal connu sous le nom d'établissement du CARPOT fut créée.

En 1909, la compagnie d'électricité du Sénégal est arbitrée par Dakar ce qui amène la compagnie Africaine d'électricité à se substituer aux établissements CARPOT. La région de Louga fut éclairée à cette époque, et les premiers groupes à vapeur sont mises en place dans les différents centrales. Le secteur électrique au Sénégal a connu une croissance après la deuxième guerre mondiale du fait du repli sur le sol Africain des grandes sociétés européennes avec des installations d'autres groupes et le lancement de projet des lignes distributions service public.

Avec l'indépendance du Sénégal en 1966, le premier groupe de la centrale 3 du cap des biches est mis en service et à cette époque l'état sénégalais commença à participer à l'exploitation de l'électricité. Il possédait le quart du capital de la société des eaux et électricité de l'ouest africain (EEOA) du Sénégal et la compagnie africaine d'électricité dès 1972.

L'état sénégalais rachetant ainsi les installations de production, de transport et de distribution et créa deux sociétés:

· Electricité du Sénégal (EDS), société de patrimoine au capital entièrement public et responsable des investissements;

· La société sénégalaise de distribution d'énergie électrique SENELEC, société d'économie mixte dont le capital est constitue à 50% par les EEOA qui sont chargées de l'exploitation des ouvrages, mais ses parts furent rachetées par l'Etat en 1982, la matérialisation devenant effective.

L'Etat créa alors par la loi numéro 83-72 du 5juillet 1983 une société unique : la Société National d'Electricité SENELEC.

Avec cette nouvelle initiative, l'Etat mit en oeuvre des projets dans le secteur électrique pour accroitre les infrastructures de la nouvelle société avec la construction du nouveau siège sociale; la capacité de la centrale 4 fut renforcée par la mise en place d'un troisième groupe diesel.

En 1999, il y avait eu un changement dans le cadre institutionnel car la société passa sous le contrôle du consortium hydro Québec Elyo. Mais, cette passation de propriété ne dura pas puisque, un an après le partenariat fut rompu et la société revenant dans les portes feuille de l'Etat sénégalais.

Le 26 octobre 2001 a eu lieu une assemblée générale extraordinaire, une augmentation de capital en numéraire d'une somme de 40 milliard de FCFA a été effective, portant le capital à 119.433.850.000FCFA. Le capital est divisé en 11.943.385 actions de valeur nominale 10.000FCFA, entièrement libéré.

Les actions sont initialement divisées en deux catégories :

Les actions A à hauteur de 66% détenu par l'Etat ;

Les actions B à hauteur de 33% détenu provisoirement par l'Etat et rachetée à l'ancien partenaire stratégique.

Section2 : ORGANIGRAMME

L'organisation de la SENELEC a été modifiée en avril 2004. Cela a été marqué par l'éclatement de certaines directions, par le regroupement d'autres, et la création d'une nouvelle direction a partir de certaines activités de la direction commerciale.

La nouvelle organisation se présente comme suit:

· Le Secrétariat General :

Il assiste le Directeur General dans la gestion de l'entreprise et assure sont intérim en cas d'absence. Il assure la coordination des activités des directions, supervise et centralise la rédaction des rapports adressés aux organes délibérants et aux pouvoirs publics, veille à l'application des procédures et règles édictées par la Direction Générale. Il contrôle et présente au Directeur General les actes soumis à sa signature.

· La Direction des Etudes Générales (DEG) :

Elle regroupe toutes les fonctions d'études et de planification de l'entreprise. Elle est chargée d'établir les plans d'investissement relatifs à la production, au transport et à la distribution. Elle est notamment chargée des études économiques, des études tarifaires, de l'observation de la demande et des statistiques générales de l'entreprise. Elle assure les relations avec les institutions.

· La Direction de l'Equipement (DEQ)

Elle est chargée de la réalisation des ouvrages dans le domaine de la production, des réseaux et du Génie Civil.

· La Direction de la Production (DP)

En charge de l'exploitation et de la maintenance des installations de production du réseau interconnecté, des centrales régionales, des centrales secondaires et du suivi de contrats d'opérations et de Maintenance (O&M). Elle assure les approvisionnements en combustibles pour ses besoins propres et pour les operateurs ayant un contrat de fournitures avec SENELEC (O&M et IPP).

· La Direction de Transport (DT) :

Elle est en charge de l'exploitation et de la maintenance du réseau de transport et de télécommunication. Elle s'appuie, entre autres, sur la Sous-direction Mouvements d'Energie et Télécommunication (SDMET) qui est responsable du placement optimal des moyens de production du réseau interconnecté, des achats auprès des producteurs indépendants et des importations d'énergie électrique et de la gestion des réseaux de télécommunications.

· La Direction de la distribution et Commerciale (DDC)

Elle est chargée de l'exploitation et de la maintenance du réseau de distribution moyenne tension et basse tension sur l'ensemble du territoire national. Elle assure la relation avec la clientèle, les fonctions commerciales et le dépannage.

Elle s'appuie notamment sur les délégations régionales qui lui sont rattachées et qui en plus assurent une fonction de représentation.

· La Direction des Ressources Humaines (DRH)

Elle est responsable de l'administration et de la gestion dynamique et prospective du personnel, de la prévoyance des risques professionnels, veille au respect des règles de la médecine du travail, d'hygiène et de la sécurité du travail. Elle participe à l'élaboration des termes de références du projet en charge de la restructuration de la fonction environnement et sécurité. Elle conçoit et exécute les plans de formation du personnel, veille au climat social de l'entreprise par la mise en oeuvre d'une politique basée sur la concertation avec les partenaires sociaux.

· La Direction de Finance et de la Comptabilité (DFC)

Elle est responsable de l'enregistrement exhaustif et exact de toutes les transactions comptables et financières de SENELEC. Elle est chargée de l'établissement à bonne date des Etats financiers de la société, de la gestion rigoureuse de la trésorerie.

Elle a également pour mission la recherche de meilleures sources de financement des investissements en relation avec la Direction des Etudes Générales.

· La Direction des Approvisionnement et de la Logistique (DAL)

Elle assure les fonctions d'approvisionnements de matériels et fournitures d'exploitation en dehors des combustibles, d'entretien et d'investissements. Elle est responsable de la gestion sécuritaire des stocks.

Elle gère l'ensemble des services généraux de l'entreprise.

· La Direction de l'Audit interne et du Contrôle (DAIC)

Elle a pour mission l'élaboration des procédures administratives, financières, comptables, commerciales, et opérationnelles de l'entreprise et s'assure de leur respect. Elle assure un contrôle permanent en vue de la protection et de la sauvegarde des biens de l'entreprise. Elle veille aussi à l'application de critères objectifs pour le choix d'entreprises prestataires de services ainsi qu'au respect des dispositions contractuelles.

Elle assure la fonction de contrôle de gestion, et procède à l'élaboration et au suivi budgétaire de l'entreprise.

· La Sous-direction Communication (SDCOM)

Elle est chargée de la communication interne et externe ainsi que des relations publiques de l'entreprise. Elle gère le centre de documentation et les archives.

· La Sous-direction Affaire juridiques (SDJR)

Assure la fonction de conseiller juridique de la Direction Générale. Elle donne des avis juridiques sur les questions soumises par les unités et participe à la rédaction des contrats. Elle est chargée du contentieux.

Section3 : NATURE ET FORME JURIDIQUE

La SENELEC est une société anonyme à capitaux publics majoritaires, concessionnaire de la production, du transport, de la distribution et de la vente de l'énergie électrique mais également, de l'identification, du financement et de la réalisation de nouveaux ouvrages sur son périmètre. Elle fonctionne avec ses seules ressources et dit assurer l'équilibre de son compte d'exploitation. Son capital social est de 119 milliards de FCFA.

La SENELEC est une société de caractère industrielle et commerciale. Elle bénéficie d'une concession exclusive de la gestion du service public de l'électricité. C'est pourquoi elle se voit octroyer un véritable droit réel sur les ouvrages, les installations et les domaines publics nécessaires à l'accomplissement de sa mission.

En contre partie de ces prérogatives de puissance publique, la SENELEC a un devoir d'accomplissement d'une mission d'intérêt général.

Le capital étant entièrement détenu par des personnes de droit public, le conseil d'administration a une importance déterminante dans la vie de la société. Un conseil de surveillance statue sur l'augmentation ou diminution du capital.

En ce qui concerne la comptabilité, les articles 25 et suivants du décret portant la SENELEC précisent les règles du tenu de comptes et des états financiers pour la gestion efficace des ressources de la société.

Les articles 27 et suivants du décret précité nous indiquent les règles relatives à la désignation d'un commissaire aux comptes. Ces dispositions sont dans une certaine mesure parfaitement harmonisées avec celle prévue par l'acte uniforme relative au droit de société.

L'Etat assure la régulation et le contrôle du secteur pour la recherche de l'efficacité du système économique eu égard à la position stratégique de l'industrie électrique dans l'économie nationale. L'Etat assure ces fonctions à travers le Ministère de l'Energie et des Mines qui assure la tutelle administrative et technique du secteur de l'énergie par l'intermédiaire de la Direction de l'Energie et de la Commission de Régulation  du Secteur de l'Energie .

Depuis sa création en 1984, la Senelec a été l'un des moteurs les plus dynamiques du développement économique et social du Sénégal. De 604 GWh en 1983, ses ventes sont passées à 1540 GWh en 2005. Dans le même temps, sa pointe de 99 MW à 343 MW et sa puissance installée de 184 MW à 582,60 MW dont 150 MW de production privée.


Aujourd'hui, le principal défi que la société doit relever est celui du financement de son développement dans un contexte caractérisé par la globalisation de l'économie mondiale. Pour garantir le succès de cette entreprise, le Gouvernement du Sénégal a adopté un certain nombre de textes qui prévoit la libéralisation du secteur autour des axes suivants :

· Ouverture du segment de la production au secteur privé pour la réalisation et la gestion de centrales électriques

· Maintien à la Senelec, du monopole du transport de l'électricité sur l'ensemble du territoire ainsi que de l'exclusivité de la distribution sur son périmètre.

DEUXIEME PARTIE:

LES OUTILS DE DIAGNOSTIC FINANCIER D'UNE ENTREPRISE

Chap1 : LE BILAN PATRIMONIAL

Habituellement, le bilan est un document comptable de synthèse comprenant la totalité des recettes et des dépenses pendant une période donnée.
Le bilan reflète l'état général de l'entreprise et surtout sa situation financière.

Le bilan patrimonial est un bilan comptable qui tient en compte le contenu des autres bilans d'une société. Sa construction correspond à une logique d'analyse externe. Sa finalité est d'apprécier les sécurités financières que peut offrir l'entreprise vis-à-vis d'autres agents économiques en relation avec elle (clients, fournisseurs, banquiers). Il permet de faire le point sur la situation financière et patrimoniale de l'entreprise.

Section1 : La logique du bilan patrimonial

Sa construction est fondée sur un critère de liquidité croissante à l'actif et d'exigibilité croissante au passif.

La liquidité croissante de l'actif

Les postes sont classés par ordre d'une disponibilité de plus en plus grande des éléments d'actifs pour couvrir les besoins de l'entreprise. Ainsi en tête de l'actif sont classées les valeurs immobilisées (actifs les moins liquides), et à la fin sont classées les disponibles (actifs les plus liquides).

L'exigibilité croissante du passif

L'exigibilité d'une source de financement est la plus ou moins grande proximité de son échéance.

Donc en tête du passif seront classés les postes les moins rapidement exigible (capitaux propres), seront classés à la fin ceux qui sont les plus rapidement exigibles (dettes a court terme).

Section2 : La construction du bilan patrimonial

L'établissement d'un bilan patrimonial s'effectue après la prise en compte des bénéfices entre les postes de réserve et le calcul des dividendes.

Elle suppose également la mise en application du critère temps, long et court terme, de procéder à l'évaluation des postes.

Pour établir un bilan patrimonial, il est important de suivre les normes imposées par le Plan Comptable Général. A l'image de tout bilan, le bilan patrimonial est constitué de deux parties ; l'actif et le passif.

L'application des critères long et court terme

· L'aménagement de l'actif

On trouve essentiellement :

-L'actif immobilisé, qui regroupe les éléments à long terme et qui est essentiellement représenté par les trois rubriques comptables des valeurs immobilisées : Incorporelles, corporelles et financières. Il faut cependant rajouter la part d'actif circulant qui se trouve à plus d'un an d'échéance (certaines créances clients par exemple) et par ailleurs rejeter dans la partie basse du bilan la part des éléments immobilisés qui sont à échéance courte ;

-L'actif circulant, qui comprend les rubriques de bas du bilan comptable dont les charges constatées d'avance ; on procède par ailleurs au même retraitement que celui effectué avec les valeurs immobilisées, mais d'une manière symétrique.

· L'aménagement du passif

On trouve essentiellement les groupes suivant :

-Les capitaux propres formés des postes correspondants du bilan comptable ;

-Les dettes à long et moyen terme formées de toutes les dettes qui sont à échéance de plus d'une année.

-Les dettes a court terme, qui comprennent toutes les dettes à échéance de moins d'un an, et cela quelle que soit leur nature.

L'évaluation des postes

Pour apprécier les sécurités offertes par l'entreprise, il serait logique d'exprimer les postes en terme de valeur de marché ; les données comptables renferment en effet de nombreuses sous ou surévaluations. Les analyses étant conduites dans un principe de continuité de l'activité, on se satisfait souvent de la valeur comptable (nette) des postes avec cependant application du principe de prudence qui conduit à tenir compte des non-valeurs et de l'impôt latent affectant certains postes.

· Les non-valeurs

Ce sont des actifs qui n'ont de signification que dans le cadre du bilan l'entreprise dans lequel ils se trouvent ; ils servent à donner une image plus fidele de la société mais n'ont qu'une valeur liquidative nulle. Ils sont éliminés de l'actif, entrainant de ce fait une régulation sous forme de diminution des capitaux propres. On trouve :

-les frais d'établissement qui sont rattachés à des opérations conditionnant l'existence de l'entreprise (exemple les augmentations de capital);

-les charges à repartir sur plusieurs exercices lorsqu'elles représentent des frais engagés sans aucune possibilité de valorisation ultérieure (frais d'émission d'un emprunt). En revanche, si elles représentent une charge de gestion (formation du personnel), elles peuvent être reclassées en valeur immobilisées;

-Les primes de remboursement des obligations qui sont la différence entre la valeur nominale des titres et la valeur effectivement encaissée par l'entreprise (prime en dedans) ou entre la valeur nominale et la valeur remboursée (prime en dehors);

-Les écarts de conversion active qui représentent des pertes latentes résultant de la conversion au cours de change de créances (diminution) ou de dettes (augmentation) libellées en monnaies étrangères.

· L'impôt latent

Certains postes du bilan seront soumis dans le temps à fiscalisation, c'est le cas de certaines non-valeurs et de certains comptes de passif ; on peut citer parmi ces derniers les subventions d'investissement, certaines provisions réglementées, les provisions pour risques er charges sans objet réel. Il faut exprimer ces postes nets d'impôt, et l'impôt latent correspondant est classé en dette à long ou court terme selon l'échéance.


Section3 : Les enseignements du bilan patrimonial

Le bilan patrimonial étant construit dans une optique de sécurité vis-à-vis des tiers, son analyse doit permettre sa mise en évidence; parmi les outils utilisés, on citera le fonds de roulement patrimonial, les ratios de liquidité et les ratios de structure.

Ces derniers seront développés au cinquième chapitre de cette partie et au premier chapitre de la troisième partie.

Chap2 : LE BILAN FONCTIONNEL

Le bilan fonctionnel est un bilan condensé qui donne une vision de l'entreprise en termes d'emplois et de ressources. Il permet de déterminer quelles ont été les politiques d'investissement et de financement des années passées mais permet également d'expliquer le fonctionnement de l'entreprise en distinguant les emplois stables (long terme) des emplois circulants (court terme) et les ressources stables (long terme) des ressources circulantes (court terme). Il est fondé sur la continuité de l'activité de l'entreprise.

Dans un bilan fonctionnel, les ressources et les emplois sont évalués à leur valeur d'origine (valeur brute) et sont classés selon le cycle (investissement, financement ou exploitation) auquel appartient leur recette ou dépense d'origine.

Section1 : La logique du bilan fonctionnel

1. Le cycle des investissements

On considère comme relevant des investissements toute utilisation des moyens de financement permettant d'obtenir un actif de quelque nature qu'il soit, en vue de créer directement ou indirectement un flux de liquidité futur. Si les conséquences sont à une échéance plus courte qu'un exercice, on parlera de dépense courante ; dans le cas contraire, on parlera d'investissement.

Le cycle des investissements comprend une phase d'acquisition, une phase d'exploitation et une phase de cession. La vitesse du cycle est conditionnée par le type d'activité de l'entreprise.

La fonction investissement concerne les immobilisations incorporelles, corporelles et financière ainsi que les charges à repartir sur plusieurs exercices et les primes de remboursement des obligations.

2. Le cycle des financements

Le cycle des financements représente l'ensemble des opérations d'obtention des ressources financières nécessaires pour assurer le bon déroulement du cycle des investissements, mais aussi du cycle d'exploitation. Le cycle des financements doit donc permettre d'assurer le fonctionnement quotidien de l'entreprise, sa croissance et son indépendance.

Il regroupe les postes de capitaux propres, de dettes financières ainsi que les amortissements et provisions.

3. Le cycle d'exploitation

L'activité quotidienne de l'entreprise génère des flux qui ont pour conséquence l'apparition :

-à l'actif

§ Des postes directement liés aux opérations du cycle d'exploitation, stricto sensu (stocks, créances clients et comptes rattaches...), lesquels constituent l'actif circulant d'exploitation,

§ Des postes liés aux opérations diverses (créances diverses, capital souscrit-appelé non versé...) lesquels représentent l'actif circulant hors exploitation,

§ Des postes de disponibilités (banques, caisse,...) lesquels forme l'actif de trésorerie. Tout ceux-ci représentent des emplois de fonds.

-au passif :

§ Des postes directement liés aux opérations du cycle d'exploitation (dettes fournisseurs et comptes rattaches, dettes fiscales et sociales...) qui constituent les dettes d'exploitation,

§ Des postes liés aux opérations diverses (dettes sur immobilisations, dettes fiscales relatives à l'impôt sur les bénéfices...) qui représentent les dettes hors exploitation,

§ Des concours bancaires courants et les soldes créditeurs de banques qui constituent le passif de trésorerie. Ceux-ci représentent les ressources de cette même activité.

Si ces ressources équilibrent les emplois, le cycle d'exploitation pourra se développer sans difficulté. Dans le cas contraire, il faudra veiller fournir à l'entreprise les moyens financiers permettent un fonctionnement sans à-coup de l'activité.

Section2: Les grandes masses du bilan fonctionnel

Chaque cycle engendre des besoins de financement ou des ressources qui vont être classés en grandes masses. Les opérations sont classées en fonction de leur destination initiale et sont valorisées en coût historique.

Actif Passif

Emplois stables

Immobilisations brutes

Charges à répartir

Crédit bail

Ressources durables

Capitaux propres

Dettes financières (mais pas les découverts)

Passif circulant

Passif circulant d'exploitation

o dettes fournisseur

o dettes fiscales et sociales

o autres dettes d'exploitation

Passif circulant hors exploitation

o dettes sur immobilisations

o dettes fiscales et sociales hors exploitation

o autres dettes hors exploitation

Actif circulant

Actif circulant d'exploitation

o stocks

o créances clients

o autres créances d'exploitation

Actif circulant hors exploitation

o créances hors exploitation

o valeurs mobilières de placement (VMP)

Découverts bancaires

Trésorerie passive

Disponibilités (solde positif)

Trésorerie active

Section3: La construction du bilan fonctionnel

1. Principes

Trois principes sont à la base de la construction du bilan fonctionnel.

-L'expression des postes d'actif en valeur brute est censée donner une meilleur idée de leur contribution à la marche de l'entreprise. Les amortissements qui figurent en actif soustractif retrouveront leur place logique en passif dans la rubrique des ressources propres. Le bilan perd, de part cette analyse, tout rôle dans le domaine de l'évaluation mais va constituer un bon point de départ pour une analyse en terme de flux.

-Le concept de stabilité, qui est à l'origine du classement des postes dans le bilan, traduit l'idée de leur durée dans le patrimoine de l'entreprise ; ainsi sera dit stable tout poste qui, à son apparition dans ce patrimoine, a une durée longue. Cette caractéristique acquise par le poste considéré à son entrée dans le patrimoine lui restera acquise en dépit du temps qui passe, contrairement au concept de permanence du bilan patrimonial.

-Le principe d'affectation consiste à observer comment les ressources ont permis de faire face aux emplois au travers des différents cycles précédemment décrit. Il en ressort une lecture horizontale du bilan permettant la mise en évidence des concepts : de fonds de roulement net global, de besoin en fonds de roulement et de trésorerie.

2. Les redressements

Ils consistent à reprendre des informations hors bilan, à corriger des postes du bilan et à en reclasser d'autres.

-Les informations hors bilan :

Il s'agit essentiellement des biens financés par crédit-bail est de l'escompte des effets de commerce.

· Le crédit-bail

Il permet a une entreprise d'utiliser un bien (qui demeure la propriété de la société bailleur) moyennant paiement de redevance et offre la possibilité d'accéder à la propriété.

La propriété du bien n'étant pas acquise, les informations correspondantes ne figurent pas au bilan.

Si on veut cependant décrire les moyens à la disposition de l'entreprise pour conduire son activité, il semble tout à fait légitime d'introduire l'information correspondante. On porte donc à l'actif, la valeur brute de l'immobilisation considérée ; on porte en passif une somme correspondante classée dans la catégorie des dettes financières. Cette dernière somme est diminuée chaque année de l'amortissement qui aurait été pratiqué si l'immobilisation avait été effectivement acquise. Les amortissements ainsi obtenus sont ajoutés aux amortissements normaux pratiqués par l'entreprise et rangés en passif.

· L'escompte des effets de commerce

Lorsque l'entreprise escompte un effet de commerce, elle transforme une créance sur le ses clients en disponibilités résultants d'un prêt de la banque qui conserve, en vus de son encaissement, l'effet mobilisé.

Cette opération, au plan comptable, se traduit par le solde du compte client, entrainant la disparition de la relation commerciale qui existe pourtant toujours avec celui-ci ; par ailleurs, le bilan ne porte aucune trace du crédit consenti par le banquier. La prise en compte de cette double information paraissant légitime, on portera en actif circulant une somme, correspondant aux effets escomptés, figurant dans un compte « effets escomptés non échus » et en passif, dans les dettes financières à court terme, une somme correspondante dans un compte « crédit d'escompte » (ou mobilisation des créances).

-Elimination de certains postes

Ils ont pour objet essentiel de retrouver la valeur d'origine des postes comme le bilan fonctionnel le demande.

· Les écarts de conversion actif-passif

La valeur de dettes et des créances à leur apparition dans le patrimoine de l'entreprise s'obtient en annulant, par contre-passation des écritures, les écarts de conversion qui ont étés enregistrés.

Pour l'écart actif, on rajoute aux créances et on retranche aux dettes l'écart qui les concerne ; inversement, pour l'écart passif, on retranche aux créances et on rajoute aux dettes l'écart correspondant.

· Les primes de remboursement des obligations

Elles représentent un encaissement plus faible que la valeur nominale lorsqu'elles sont à l'entrée, un remboursement plus important que la valeur nominale lorsqu'elles sont à la sortie. Elles représentent une charge inscrite à l'actif du bilan à des fins d'étalement dans le temps par le biais de l'amortissement. La dette est inscrite en passif prime comprise.

Pour retrouver la valeur d'origine de la dette comme le demande le bilan fonctionnel, il faut porter les primes en soustraction de la dette correspondante. La partie amortie des primes figurera en passif avec les autres amortissements.

-Reclassement de postes

· Les charges et produits constatés d'avance seront classés en actif circulant (charges) dans les charges commerciales pour les opérations courantes ou les créances diverses pour les opérations non ordinaire ou en passif (produits) dans le compte « dettes fournisseurs » quand ils concernent l'activité ordinaire (courante) et les autres dettes quand ils portent suite des opérations non courantes ; en l'absence d'information on le classera en exploitation.

· Les charges à repartir sur plusieurs exercices sont prises en compte pour leur montant brut et classées en actif immobilisé. Les amortissements correspondants sont rangés au passif.

· Les intérêts courus doivent êtres soustraits du poste emprunts et dettes assimilées pour être classés en dettes hors exploitation.

Chap3 : LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION (SIG)

Ce sont des valeurs significatives qu'on peut faire apparaitre dans le compte de résultat net. Ils ont pour objet de mettre en évidence les étapes de la création de la rentabilité de l'entreprise en relation avec sa propre aptitude à créer de la valeur ou en relation avec d'autres agents économiques extérieurs.

Ils permettent par ailleurs d'apprécier les effets de différentes politiques (commerciale, approvisionnement, personnel, etc.) sur la rentabilité de l'entreprise.

Les variables caractéristiques sont présentées ci-après en section :

Section1 : La marge commerciale (MC)

Premier solde intermédiaire qui indique la marge réalisée par une entreprise sur sa seule activité commerciale. Elle ne résulte pas, comme on le croit souvent, de la différence entre « Ventes de marchandises » et « Achats de marchandises », mais entre « Ventes » et « Consommation de marchandises ». Elle intègre donc la variation positive ou négative du stock de marchandises.

Elle se calculera ainsi :

MC

=Ventes marchandises

- Achat marchandises

#177; Variation de stock marchandises

L'utilité de la marge commerciale est essentiellement d'ordre comparatif. Il sera intéressant de comparer les taux respectifs de marge commerciale de l'entreprise X par rapport a Y, sous réserve qu'elles exercent toutes les deux strictement le même métier, faisant :

Marge commerciale/ventes de marchandises ;

Mais aussi, de comparer l'évolution dans le temps de ce taux de marge commerciale au sein de la même entreprise, sur 3 ou 4 exercices consécutifs.

*Un taux stable ou en croissance lente serais un indicateur plutôt positif : entreprise en phase de maturité, bien installée sur son marché.

*Une évolution en dents de scie relèverait une incapacité à maitriser le marché. C'est le caprice du client qui fait la loi...

*Une évolution à la baisse (lente) pourrait avoir deux significations contradictoires :

-Soit l'entreprise est de moins à moins performante...Baisse des prix pour suivre la concurrence...produit vieillissant et maintien du chiffre en sacrifiant ses marges.

On pourra porter ce diagnostic lorsque, parallèlement à cette évolution, le chiffre d'affaire (CA dorénavant) connaitra sur la même période une stagnation ou, pire, une baisse.

-Soit au contraire cette évolution procédera d'une politique commerciale agressive de gain de parts de marché et elle s'accompagnera alors d'une croissance du CA.

Section2 : La production de l'exercice

Elle se définît comme la valeur des produits qui ont été vendus, mis en stock ou immobilisés au cours de l'exercice.

La production peut être définie aussi comme l'ensemble des biens ayant subi une transformation à l'occasion de leur passage dans les locaux de l'entreprise. Il ne s'agit pas d'ailleurs que de biens industriels. Les services sont aussi une production de l'entreprise. Ils sont même souvent le fruit d'une création pure.

La production de l'exercice sera donc la somme algébrique des quatre seuls postes du compte de résultat concernés par l'activité économique de transformation :

Production

= Production vendue de biens

+ Production vendue de services

+ Production stockée

#177; Variation du stock de produit fini

+ Production immobilisée

La production de l'exercice permet de mesurer ou de comparer une productivité, non une rentabilité. La rentabilité est la capacité à dégager un bénéfice. On peut bien trouver une entreprise A qui produit 10000 avec un outil de 2000 et un effectif de 40 personnes, et une entreprise B (même secteur d'activité évidemment) qui produit aussi 10000 avec un outil de 3000 et 50 personnes. De toute évidence la productivité de A est meilleure. Mais si A ne réalise que 800 de bénéfice alors que B en réalise que 1000, c'est évidement B qui est plus rentable. Il sera intéressant dans cette hypothèse de comprendre pourquoi la performance de A en termes de productivité ne se retrouve pas dans la rentabilité. L'analyse des soldes intermédiaires suivants nous fournira la réponse.

Section3 : La valeur ajoutée

Ce solde indique le volume de richesse nette créé par l'entreprise qui se mesure par la différence entre ce qu'elle à produit et ce qu'elle à consommer pour réaliser cette production. La consommation ne se limite pas aux seules matières premières ou produits semi-fini qui seront transformés pour donner un produit fini.

L'entreprise va aussi consommer de l'énergie (pour faire fonctionner ses machines...), des prestations fournies par des tiers (maintenance du matériel, recours à des conseils qui vont facturer des honoraires, abonnement à des documentations techniques...), des services (publicité, téléphone...), autrement dit tout ce qui sera nécessaire à la réalisation de cette transformation.

La différence (production - consommation) exprime donc bien la valeur que l'entreprise réellement ajouté à la valeur d'origine de ce qu'elle à consommé.

La valeur ajoutée est la somme de la marge commerciale et la production de l'exercice, le tout, diminué des consommations en provenance des tiers.

Elle constitue un bon indicateur de la croissance de l'entreprise. C'est un solde qui renseigne sur le degré d'intégration de l'entreprise. On dit d'une entreprise qu'elle est plus ou moins « intégrée » selon qu'elle maitrise un processus de production plus ou moins long.

On mesure en générale ce degré d'intégration par le ratio Valeur ajoutée/production :

- Moins de 30% : production peu intégrée,

- De 30% a 60% : production relativement intégrée,

- Plus de 60% : production très intégrée.

Si le degré d'intégration a une incidence directe sur le volume des capitaux à mettre en oeuvre, on examinera l'origine de ces capitaux, leur cout, leur répartition, etc. aussi bien pour ceux qui ont été investis dans l'outil que pour ceux qui financent le cycle d'exploitation.

Section4 : L'excédent brut d'exploitation (EBE)

L'EBE mesure la performance économique de l'entreprise, celle que réalise sa seule exploitation, avant prise en compte de décisions « politiques » ou d'incidences fiscales qui n'affecteront, elles, que le résultat final : politique de provisionnement, d'amortissement, de financement, etc.

Il est obtenu en retranchant de la valeur ajoutée les impôts et taxes et le frais de personnel.

Si le compte de résultat fait apparaitre des subventions d'exploitation, on les rajoutera à la valeur ajoutée pour obtenir l'EBE.

On pourra dire aussi que l'EBE est la première mesure réelle de la rentabilité de l'exploitation avant qu'elle soit polluée par des opérations qui lui sont étrangères :

· Payer des frais financiers, ou percevoir des produits financiers, n'est pas lié à l'exploitation mais à une physionomie particulière au bilan...

· Un produit ou une charge exceptionnelle résulte, comme son nom l'indique, d'une opération non directement liée à l'exploitation.

· Provisionner ou ne pas provisionner, telle partie du stock ou du compte « client », et une décision du dirigeant, parfois à but fiscal, mais certainement pas une opération d'exploitation.

· L'impôt sur les bénéfices a un caractère exceptionnel puisqu'il n'est du que s'il y a bénéfice (hors l'impôt forfaitaire), alors que les impôts comptabilisés (taxe professionnelle, par exemple) sont dus quel que soit le niveau de résultat.

Mesure de la rentabilité des seules opérations d'exploitation, l'EBE mesure aussi la rentabilité des capitaux dont l'entreprise a besoin pour fonctionner. On pourra donc comparer utilement ce taux de rentabilité avec celui que l'on aurait pu attendre d'un autre investissement.

Si le détenteur des capitaux, a le choix entre un placement bancaire ou monétaire et un placement dans une entreprise commerciale ou industrielle, il va comparer l'espérance de rentabilité de chaque formule. Si le placement bancaire, par définition non risqué, offre une rentabilité 5%, il est logique et légitime d'attendre du placement industriel un taux de 9 ou 10%, la différence constituant la rémunération du risque de tout perdre.

On utilise parfois le terme « marge opérationnelle » pour designer l'EBE. Si ce dernier est négatif, on parle d'insuffisance brute d'exploitation.

L'EBE est un solde de gestion qui jouit actuellement d'une certaine faveur !

On commence même à voir des annonces de vente de fonds de commerce qui indiquent le CA et l'EBE, la ou, autrefois, on indiquait le CA et le résultat.

C'est évidement beaucoup plus logique puisque l'EBE n'est pas affectée par les décisions financières; dans le cas du fonds de commerce, il ne sera même pas affecté par des arbitrages d'amortissement (un fond de commerce ne peut pas s'amortir). Indiquer à un acquéreur éventuel revient à lui dire : « voila ce que dégage l'exploitation de ce fonds ».

Section5 : Le résultat d'exploitation (RE)

Il représente la ressource nette dégagé par la totalité des opérations d'exploitation. Il va en effet intégrer des éléments négligés par l'EBE et pourtant assez proches de l'exploitation, notamment des amortissements et provisions.

S'il est vrais que l'EBE représente le solde : produit d'exploitation - charges d'exploitation avant prise en compte d'autres choix de gestion, il n'est pas pour autant un résultat. Les amortissements et provisions, notamment, sont par essence liés à l'exploitation (même si leur calcul ou leur niveau peut différer d'un exercice à l'autre en fonction de considérations financières ou fiscales) : pour exploiter, il faut un outil et il faut donc l'amortir ; pour exploiter encore, il faut en général des stocks et surtout des clients dont la qualité ou la solvabilité pourront évoluer dans le temps et donner lieu a provisionnement.

Nous somme bien donc dans l'exploitation.

Pour l'essentiel, ce sont les amortissements et les provisions (nettes de reprises) qui vont affecter l'EBE pour donner le « Résultat d'exploitation ». On y affectera aussi les autres produits et les autres charges non encore pris en compte, ce qui nous donnera e calcul suivant :

RE

= EBE

+ Reprises et transfert des charges d'exploitation

+ Autres produits

- Amortissements et les provisions

- Autres charges de gestion

N'oublions pas cependant que les amortissements du compte de résultat ne concernent, par définition, que ceux relatifs à l'outil compris dans le patrimoine de l'entreprise, dans ses immobilisations. Celui reçu en crédit-bail ne se trouve pas dans le bilan et ne s'amortit pas. Mais comme il donne lieu à versement de redevance, il va falloir maintenant la réintégrer quelque part (sous peine de ne pas trouver un bon résultat net au bas du tableau des SIG) car ayant été exclue du poste « charges externes ».

Le RE représente la contribution de l'exploitation, au sens maintenant tout à fait complet du terme, à l'enrichissement du patrimoine de l'entreprise (éventuellement à l'appauvrissement lorsque ce solde est négatif). A condition d'interpréter, le cas échéant :

· Le montant des dotations aux amortissements en fonction du mode de calcul retenu (linéaire ou dégressif).

· Le niveau des provisions ou des reprises : une absence de provision peut être le meilleur signe de santé qui soit (qualité des stocks, des clients) ou le plus mauvais (on évite de provisionner pour préserver un maigre résultat et éviter de faire apparaitre des pertes, qui finiront par apparaitre un jour). Parfois c'est une reprise (c'est-à-dire un produit fictif) qui sera comptabilisé pour donner une apparence de redressement (bien illusoire) à une exploitation déclinante.

C'est un solde de gestion qui se rapproche beaucoup du solde financier du compte de résultat, intitulé aussi « résultat d'exploitation », dans la mesure où, comme ce dernier, il prend en compte tous les éléments de l'exploitation.

Section6 : Le résultat courant avant impôt

Le résultat courant avant impôt est égal à la somme du résultat d'exploitation et du résultat financier. Il reflète l'activité récurrente (non exceptionnelle de l'entreprise).

Contrairement au resultat d'exploitation, le résultat courant avant impôt tient compte de l'incidence du mode de financement de l'entreprise (intérêt des emprunts).

Il exprime aussi l'enrichissement de l'entreprise après prise en compte du cout de ses financements extérieurs (uniquement du cout, c'est-à-dire des seuls intérêts).

Le résultat courant avant impôt mesure la performance de l'activité économique et financière de l'entreprise.

Secton7 : Le résultat exceptionnel

Il s'obtient en déduisant des produits exceptionnels des charges exceptionnelles. Il est calculé de façon indépendante des soldes précédents. Les éléments exceptionnels comprennent les produits et les charges sur opérations de gestion, sur opérations en capital, les dotations aux amortissements et provisions, reprises sur amortissement et provision et les transferts de charges correspondant.

Section8 : Le résultat net

Le résultat net est égal à la somme du résultat courant avant impôt et du résultat exceptionnel, diminué de l'impôt sur les sociétés et de la participation des salariés.

C'est le résultat de l'exercice que l'on retrouve en dernière ligne du compte de résultat ainsi qu'au bilan. Il est significatif de ce que l'entreprise a gagné ou perdu éventuellement au cours de l'exercice.

Il intéresse plus particulièrement la direction, car c'est une ressource de financement de l'entreprise, et les actionnaires y trouvent une source de revenu (distribution des dividendes).

Chap4 : LA CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT (CAF)

Au cours de son existence, une entreprise doit acquérir des immobilisations afin de développer sa capacité de production ou tout simplement renouveler les équipements obsolètes; couvrir la dépréciation probable des stocks et créances ainsi que les risques et charges encourus; augmenter son fonds de roulement dans la mesure ou la croissance du chiffre d'affaire induit une augmentation du besoin en fonds de roulement.

Tout cela doit être financé. Pour assurer ce financement, l'entreprise a besoin de ressources monétaires. Les ressources dont dispose l'entreprise peuvent avoir une origine externe et une origine interne.

Les ressources externes peuvent provenir

- Des augmentations de capital

- Des subventions d'investissement

- Des emprunts

Les ressources internes sont dues à l'activité de l'entreprise et sont constituées par :

- Les recettes provenant essentiellement des ventes

- Des dépenses entrainées par les charges.

Le financement réalisé par les ressources internes est appelé autofinancement c'est-à-dire financement par les propres moyens de l'entreprise.

Section1: Signification de la CAF

La CAF reflète la trésorerie potentielle dégagée par l'activité de l'entreprise. Elle est égale à la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables liés à l'activité de l'entreprise. Les produits encaissables sont les produis de compte résultat qui ont été encaissés ou qui vont l'être. De même, les charges décaissables sont les charges du compte de résultat qui ont été décaissées ou qui vont l'être.

Sont ainsi exclus de la CAF les charges et produits qui ne donneront pas lieu à un encaissement ou un décaissement (dotation et reprise aux amortissements et aux provisions).

Sont également exclus les charges et produits liés au cycle d'investissement (plus et moins values sur cession d'immobilisation)

La CAF représente le surplus de trésorerie potentiel dégagé par l'activité propre de l'entreprise au cours d'un exercice et qui est destiné à son autofinancement.

Cet indicateur est observé avec une attention particulière par les investisseurs car il s'agit du montant disponible pour l'entreprise pour:

- Investir: achat d'immobilisation ou financement de l'augmentation du besoin en fonds de roulement.

- Rembourser ses dettes financières

- Verser des dividendes à ses actionnaires. Le solde est donc calculé avant la prise en compte des dividendes mis en paiement. L'autofinancement est, lui, calculé après avoir tenu compte du prélèvement du à la distribution des bénéfices;

La CAF tient donc compte des amortissements qui constituent de véritables réserves permettant le renouvellement des biens.

Eléments exclus

Les charges non décaissable (ou charges calculées) sont:

ü Les dotations aux amortissements;

ü Les dotations aux provisions;

ü La valeur comptable des éléments d'actif cédés.

Les produits non encaissables (ou produits calculés) sont:

ü Les reprises sur amortissement et provisions;

ü La quote-part des subventions de l'investissement virée au résultat de l'exercice;

ü Les produits de cession de l'actif immobilisé: bien que ce soient des encaissements réels, ce ne sont pas des opérations de gestion courante, mais des opérations qui appartiennent au cycle d'investissement.

Section2: Calcul de la CAF

Il existe deux méthodes pour calculer la CAF:

· à partir des éléments encaissables et décaisssables, conformément à la définition;

· à partir du résultat de l'exercice et en le corrigeant des éléments calculés.

1. A partir des éléments encaissables et décaissables: la méthode descendante

L'excédant brut d'exploitation (EBE) étant entièrement constitué des produis encaissables et des charges décaissables; il contribue donc, dans sa totalité, à la formation de la CAF. C'est un point de départ au calcul de la CAF.

On a donc:

CAF

= EBE

+ Autres produits encaissables (sauf produit des cessions)

- Autres charges décaissables.

2. A partir du résultat: la méthode ascendante

Le résultat est la différence entre tous le produits et toutes les charges, aussi bien ceux qui contribuent à la formation de la CAF que les autres.

La CAF peut donc être retrouvée à partir du résultat en:

· Réintégrant les charges calculées;

· En réduisant les produits calculés.

On a donc :

CAF

= Résultat de l'exercice

+ charges calculées

- produits calculés y compris les produits de cession.

Soit :

CAF

= Résultat d'exercice

+ Dotation aux amortissements et provisions

+ VCEAC

- Reprises sur amortissement et provision

- Quote-part des opérations

- Produits de cessions.

Chap5: LES RATIOS

Ce sont des outils de comparaison qui visent à analyser la gestion, la rentabilité et la structure financière d'une entreprise. Ils contribuent à déceler rapidement les forces et les faiblesses d'une entreprise en ce qui concerne son autonomie et son indépendance financière, ses performances, sa solvabilité et sa trésorerie.

Il existe de multiples possibilités pour établir des ratios. Sont présentés ci-après en section des ratios de structure financière, des ratios de l'activité de l'entreprise et des ratios de rentabilité.

Section1: Les ratios de structure financière

Ce sont des ratios vont s'intéresser exclusivement au poids relatif et à l'équilibre entre les grandes masses du bilan, avec une préoccupation majeur: l'entreprise peut-elle faire face à ses engagements?

Comme ratio de structure financière nous avons:

· Le ratio d'indépendance financière

Il permet de connaître la capacité de l'entreprise à se financer par ses propres moyens (capital social, réserves).

Ratio d'indépendance = Capitaux propres/Capitaux permanents

Ce ratio doit être supérieur à 50 % pour être juger juste.

· Le ratio d'autonomie financière

Ce ratio mesure la part de financement propre de l'entreprise par rapport à l'ensemble des financements. Il mesure également, la situation de dépendance ou d'indépendance de l'entreprise vis-à-vis des tiers, c'est-à-dire de ceux qui peuvent peser sur son avenir ou sur les décisions du dirigeant; la part des ressources qui coutent rien, ou qui peuvent ponctuellement se passer de rémunération.

Il se calcul de la façon suivante:

Ratio d'autonomie = Capitaux propres/Total bilan

Un ratio d'un niveau de 20 à 25 % est considéré comme satisfaisant.

· Le ratio de remboursement des dettes à long terme

Ratio de remboursement des dettes = Dettes à long terme / Capacité de remboursement (CAF)

Ce ratio nous permet de voir la capacité de la CAF à rembourser les dettes à un certain nombre d'année. Ainsi, un multiple égal à 2 ou 3 signifie que 2 ou 3 années de résultat de l'entreprise (CAF) seront nécessaires pour rembourser les dettes à long terme. Un tel niveau est jugé correct par les financiers.

Parmi les ratios de structure, il faut également noter l'existence de ce que l'on appelle des ratios de liquidité, mais nous n'en tiendrons pas comte dans nos recherches. On distingue parmi ces ratios:

· Le ratio de liquidité générale (RLG)

Il est égal à l'actif circulant sur les dettes à court terme, l'actif circulant étant composé des valeurs d'exploitation, des réalisables et des disponibilités.

Ce ratio exprime la capacité de l'entreprise à rembourser ses dettes à court terme par ses valeurs d'exploitation, ses valeurs réalisables et ses disponibilités. Il mesure la solvabilité à court terme de l'entreprise. Ce ratio supérieur à 1 signifie qu'il existe un fonds de roulement dans l'entreprise, d'où l'existence d'une marge de sécurité.

RLG

· Le ratio de liquidité réduite ou relative (RLR)

Ce ration est un indicateur qui permet de mesurer la capacité de l'entreprise à payer ses dettes à court terme avec ses créances clients et compte rattaches et ses disponibilités. Il varie avec la nature de l'activité de l'entreprise et sa politique de crédit-clients.

RLR

· Le ratio de liquidité immédiate (RLI)

Ce ratio mesure la capacité de l'entreprise à payer ses dettes à court terme avec ses disponibilités seulement.

RLI

Section2: Les ratios de l'activité de l'entreprise

Appelés encore ratios de gestion, ils indiquent le rythme auquel les postes du bilan dont les plus importants à savoir les stocks, les clients, les fournisseurs et le capital se renouvellent. Ce sont donc ces quatre éléments du bilan qui vont constituer les différents ratios de l'activité de l'entreprise. Il s'agira alors:

ü Du ratio de rotation des stocks:

Nous le savons certainement que les stocks constituent l'élément fondamental de l'activité d'une entreprise. Ce ratio détermine de ce fait, le nombre moyen de rotation du stock effectué dans l'entreprise au cours d'une année ou d'un exercice comptable.

Il permet également de calculer le stock moyen, la durée moyenne de ce stock tout en tenant compte des allongements possibles des livraisons, du ralentissement des ventes et bien évidemment de la situation du marché.

Il est obtenu par le rapport chiffre d'affaires hors taxes sur les stocks moyens de marchandises comme suit :

Ratio de rotation des stocks

Ou alors, par le rapport coûts des ventes sur les stocks moyens de marchandises, de la façon suivante:

Ratio de rotation des stocks

ü Du ratio des délais de recouvrement des créances:

Il exprime la durée moyenne de crédit accordé aux clients en nombre de jours et ce, en fonction du chiffre d'affaires bien évidemment. Il s'obtient en divisant la somme des créances clients et comptes rattachés auquel s'ajoutent les effets escomptés non échus par le montant total du chiffre d'affaires toutes taxes comprises. Ainsi, le résultat obtenu, il faudra le multiplier par 360 (jours) vu que ce ratio s'exprime en nombre de jours.

RDRC *360

ü Du ratio des délais de règlement fournisseurs:

Il est le contraire du second ratio, en ce sens qu'il exprime la durée moyenne du crédit accordé à l'entreprise par les fournisseurs. Il est déterminé par le rapport dettes fournisseurs et comptes rattachés sur le montant total des achats toutes taxes comprises.

RDRF

ü Du ratio de rotation du capital:

Il est obtenu par le rapport chiffre d'affaires hors taxes sur l'actif total ou, par le rapport chiffre d'affaires hors taxes sur les capitaux propres. Il exprime le montant de chiffre d'affaires réalisé par rapport au montant des capitaux engagés.

On notera que les ratios peuvent s'exprimer en nombre, en pourcentage, en mois ou en jour et ce, en fonction du résultat recherché et permettent une analyse plus claire de la situation financière de l'Entreprise.

Section3: Les ratios de rentabilité

Ces ratios sont non seulement utilisés pour évaluer la viabilité financière de l'entreprise, mais ils sont essentiels pour comparer une entreprise aux autres évoluant dans la même activité. La comparaison de ces ratios sur un certain nombre d'années permettra d'examiner la tendance au sein de l'entreprise. Ainsi nous aurons deux concepts de rentabilité: la rentabilité économique et la rentabilité financière.

· La Rentabilité économique (RE)

Elle exprime la rentabilité de l'activité totale de l'entreprise par l'ensemble des capitaux engagés. Elle est appréciée de différentes manières mais nous tiendrons compte que de la rentabilité économique nette.

RE nette

La rentabilité économique nette conditionne la rentabilité financière d'une entreprise. Elle mesure la performance de l'entreprise ainsi que son aptitude à attirer des nouveaux moyens de financement et à se développer. La norme minimale est de 15%.

· La rentabilité financière ou rentabilité des fonds propres (RF)

Ce ratio mesure la rentabilité de l'entreprise par rapport à la mise de fonds des actionnaires. Ce ratio révèle aux actionnaires combien gagne l'entreprise pour chaque dollar qu'ils y ont investi. Il se calcul comme suit:

RF = Résultat net / Fonds propres

Ce ratio doit être supérieur au taux du marché monétaire (taux de sortie bancaire) et La norme minimale est de 10%.

D'autres ratios de rentabilité peuvent être calculés; ce sont des ratios de rentabilité boursière. Ainsi nous avons:

- La rentabilité financière boursière= Dividendes / Capital

- Le ratio de capitalisation boursière= Capitalisation boursière / Bénéfice net

Avec capitalisation boursière= cours de bourse * nombre d'actions

On a également comme ratios de rentabilité:

· Le taux de Valeur Ajouté

Le taux de valeur ajouté = VA / CA

Le taux de valeur ajouté permet de connaitre le degré d'intégration de l'entreprise. Il est faible en négoce, mais élevé en technologie.

· Poids de la charge Financière

Le poids de la charge financière = Frais Financiers / EBE

La norme est de 30% maximum.

On remarque souvent que 80% des dépôts de bilan ont ce taux supérieur à 50% (taux très élevé). Grace à ce taux, on trouve que plus on s'endette, plus les frais augmentent, plus la rentabilité diminue.

Le poids de la charge financière peut être trouvé également par rapport au chiffre d'affaire. Il est donné par la relation suivante:

Poids de la charge financière = Frais financiers / CA

Dans ce cas la norme est de 3% au maximum.

Faisons attention à ce ratio; Pour un CA et des frais financiers équivalent, l'EBE peut être différent. Il faut donc comparer le poids des frais Financiers par rapport à la rentabilité et non l'activité.

· Taux de Profitabilité

Appelé encore Taux de Marge Nette d'exploitation, il est trouvé de la manière suivante:

Taux de profitabilité = CAF / CA

Ce ratio se mesure dans le temps. Il nous permet de savoir si la progression du CA entraîne une progression de la rentabilité ou pas.

La norme négoce est de 4% minimum et celle de la Production est de 8% minimum.

TROISIEME PARTIE :

ANALYSE DES RELATIONS EXISTANTES ENTRE LES INSTRUMENTS DE DIAGNOSTIC FINANCIER

Chap1: ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE

Section1: Trésorerie

v Fonds de roulement (FR)

Le FR est défini comme la partie des ressources stables restant à la disposition de l'entreprise après le financement de ses emplois stables. Il est un excès de ressources longues par rapport aux emplois stables, et donc une marge de sécurité pour le financement des actifs circulants.

Il se calcul comme suit:

FR= Ressources permanentes- Actif stable

Dans le cadre de nos recherches, voici le FR en milliers de franc CFA

Rubriques

2003

2004

2005

FRN

22862405

12347544

- 8743478

Variation en %

-45,99%

-170,81%

En 2004 le FR a baissé de 10,514 million tout en étant positif, ce qui explique la variation négative de 45,99% en 2004. Cette baisse est du a l'accroissement des immobilisations. Par contre en 2005, le FR est négatif. Cela est du a une diminution des capitaux propres. L'entreprise est en insuffisance de fond de roulement, elle ne peut financer ses immobilisations par ses ressources stables.

v Besoins en fonds de roulement

Le besoins en fonds de roulement correspond au décalage temporel qui existe entre les encaissements liés à la vente des produits et services et les décaissements nécessités par la production de ces mêmes produits et services.

Calcul du B.F.R:

B.F.R= Actif circulant - passif circulant

Rubriques

2003

2004

2005

B.F.R

21779132

12964907

12287486

Variation en %

-40,47

-5,23

L'entreprise dégage des besoins en fond de roulement pendant toutes les trois années, mais qui diminuent d'année en année. Cela est du aux créances clients importantes et aux dettes fournisseurs considérables.

v Trésorerie nette

Elle représente l'excédent (trésorerie positive) ou l'insuffisance (si trésorerie négative) des ressources longues disponibles après financement des immobilisations sur les besoins de financement nés de l'activité.

La trésorerie est la résultante de maintes stratégies car son état est étroitement lié à celui du fonds de roulement et du besoin en fonds de roulement.

T = F.R.N - B.F.R.N

Rubriques

2003

2004

2005

F.R.N

22862405

12347544

-8743478

B.F.R.N

21779132

12964907

12287486

T

1083273

-617363

-21030964

Variation en %

-156,99%

-3306,58

Nous constatons qu'en 2004 la trésorerie est positive du fait que l'entreprise dégage un FR qui permet de financer ses besoins en totalité, Il y a à priori un bon équilibre financier induisant une solvabilité correcte. Reste à savoir si l'entreprise n'a pas fait recourt a l'endettement. Toute fois, la trésorerie est déficitaire en 2004 et 2005 avec une variation négative de 3306,58%; Il y a à priori un déséquilibre financier se traduisant par une menace sur la solvabilité. Ce déséquilibre est issu de l'inadéquation entre le financement long et les besoins de financement nés de l'exploitation.

Nous nous réservons cependant de donner un jugement sur la santé de l'entreprise à ce niveau, car nous ne connaissons encore rien sur l'activité de l'entreprise.

Section2: Endettement

L'endettement d'une entreprise ne doit pas dépasser le montant de ses ressources propres. Dans le cas contraire, elle représente une source de danger pour les banques aussi bien que pour l'entreprise.

v Danger pour les banques

En effet, les banques, en cas de faillite de l'entreprise, se font rembourser sur les ressources propres de cette dernière. Si elles ont prêté au-delà des capacités de remboursement de l'entreprise, elles encourent le risque de n'être pas remboursées en cas de défaillance de leur client.

v Danger pour l'entreprise

Une entreprise qui s'endette au-dessus de sa capacité se voit confrontée à des problèmes de remboursements trop élèves et à des intérêts à payer démesurés.

L'endettement est apprécié au travers le ratio suivant:

Endettement = Dettes/Capitaux propres; ce ratio doit être inferieur ou égal à 100%.

Rubriques

2003

2004

2005

Dettes

86897862

78552443

87397495

Capitaux propres

88675664

94086112

78911637

Endettement

97,99%

83,49%

110,75%

L'entreprise est endettée à un niveau normal en 2003 et 2004 car, les ratios respectent la norme (<= 100%); par contre en 2005, elle est trop endettée car, le ratio est supérieur à la normale (110>100%).

Section3: Ratios de structure

Ce sont des ratios qui vont s'intéresser exclusivement au poids relatif et à l'équilibre entre les grandes masses du bilan, avec une préoccupation majeur: l'entreprise peut-elle faire face durablement à ses engagements? C'est la seule expression de sa capacité de survie.

La liste de ces ratios étant exhaustive, nous allons en prendre une partie. Ainsi nous avons:

v Ratio d'indépendance financière

Il se calcul de la manière suivante:

Indépendance financière = Capitaux propre / capitaux permanent

Rubriques

2003

2004

2005

Capitaux propre

88675664

94086112

78911637

Capitaux permanent

175573526

172638555

166309132

Indépendance fin.

50,51%

54,50%

47,45%

En 2003 et 2004, l'entreprise parvient à se financer par ses propres moyens car les ratios respectent la norme (>50%). En 2005, le ratio est inferieur à 50% ce qui montre que l'entreprise est dépendante financièrement de tiers (banques et autre bailleurs de fonds).

v Ratio d'autonomie financière

Ce ratio permet de déterminer si l'entreprise est ou non dépendante des banques. Une norme de 20 à 25% est satisfaisante.

Il est donné par le rapport suivant:

Autonomie = Capitaux propres/total bilan

Rubriques

2003

2004

2005

Capitaux propres

88675664

94086112

78911637

Total bilan

231830944

241543602

261323136

Autonomie

38,25%

38,95%

30,20%

Les ratios trouvés pour toutes les années ne sont pas satisfaisants car, supérieur à 25%. Cela veut dire que l'endettement de l'entreprise excède ses ressources propres. Dans ce cas elle est dépendante des banques et des tiers.

v Capacité de remboursement

Comme l'indique son nom, elle permet de savoir en combien de temps l'entreprise est capable de rembourser ses dettes financières si elle utilisait toute sa CAF à cet usage.

Elle est déterminée de la façon suivante:

Capacité de remboursement = Dettes a long terme / capacité d'autofinancement

Rubriques

2003

2004

2005

DLMT

86897862

78552443

87397495

CAF

16939021

17949293

7058586

Capacité de remboursement

5,13

4,38

12,38

Nous observons des ratios dépassants la norme (3 ans) fixée par les banques pendant toutes les années. Donc l'entreprise montre des signes de difficultés quand au remboursement des emprunts contractés.

v Financement des immobilisations

Ce ratio nous montre si les immobilisations sont financées par de ressources permanentes.

La plus part de temps, les immobilisations sont financées par des capitaux durables, c'est-à-dire les ressources permanentes. Il doit être dans ce cas supérieur à 100% pour être vérifier.

Fin. Immo = Capitaux permanents / actif stable

Rubriques

2003

2004

2005

Capitaux perm

175573526

172638555

166309132

Actifs stables

152711121

160291011

175052610

Fin. Immo.

114,97%

107,70%

95,01%

Le financement des immobilisations par les ressources permanentes est vérifié en 2003 et 2004. Elle ne l'est pas en 2005 car, le ratio trouvé est inferieur à 100%.

Chap2: ANALYSE DE L'ACTIVITE DE LA SENELEC

Section1: Méthode de calcul et utilisation des SIG

Le compte de résultat permet de juger, entre autres, la rentabilité de l'entreprise dans son ensemble. Mais, il est insuffisant si l'on veut rentrer en détail, d'où la nécessité de décomposer le compte de résultat en étapes progressives dénommées soldes intermédiaires de gestion.

Ces derniers ont êtes crées afin de pouvoir analyser plus aisément le compte de résultat. En effet les postes du compte de résultat sont pris un à un, suivant une certaine logique, afin de mettre en évidence des indicateurs dans l'étude de la santé de l'entreprise.

1. Production de l'exercice

Rubriques

2003

2004

2005

Production vendu des biens

117684725

124345420

134582610

Production vendu de serv.

4250966

14354898

13312888

Production stockée

0

0

0

Variation de stock PF

 
 
 

Production immobilisée

11121830

15430644

17705061

Production de l'exercice

133057521

154130962

165600559

La production augmente d'année en année; en 2004 elle augmente de 21,073 millions et de 48,492 millions en 2005. Cette hausse vient de l'augmentation du chiffre d'affaire.

2. Valeur ajoutée

Rubriques

2003

2004

2005

Production de l'exercice

133057521

154130962

165600559

Achat matières premières

58095990

64010058

96877428

Variation de stocks MP

836790

-2090730

-2929028

Autres achats

5020043

8077451

11286896

Services extérieurs

29583085

35847240

42059237

Autres services extérieurs

836790

1200135

1425582

Valeur Ajoutée

40358403

42905348

11022388

La valeur ajoute passe de 40,358 millions à 42,905 millions en 2004 et diminue de 31,882 millions en 2005. Cette augmentation en 2004 est la résultante de l'accroissement de la production, et la diminution en 2005 provient des achats de matières premières.

3. Excédent brut d'exploitation

Rubriques

2003

2004

2005

Valeur ajoutée

40358403

42905348

11022388

Subvention d'exploitation

0

0

25921060

Impôts et taxes

3412723

4056956

4443011

Charges du personnel

16425973

18262227

19106351

E.B.E.

20519707

20587165

13394086

Le surplus dégagé après une première rémunération de facteurs de production (salariés et Etat sauf IS) diminue de 7,193 millions en 2005. Cette diminution est du en partie à la subvention d'exploitation qui croit de 25,921 millions en 2005. L'E.B.E. étant positif, ceci nous permet de dire que l'activité de la SENELEC est rentable.

4. Résultat d'exploitation

Rubriques

2003

2004

2005

E.B.E.

20519707

20587165

13394086

Reprise sur amort et prov. d'expl.

0

0

0

Autres produits

15923754

3785270

13270456

Transfert des charges d'expl.

295970

285875

1023739

D.A.P. d'exploitation

17237939

18755188

19567124

Autres charges de gestion

15563542

4971525

15270350

Résultat d'exploitation

3937950

931597

-7149193

Le résultat d'exploitation baisse de 3,006 millions en 2004, ceci dit que la rentabilité de l'entreprise diminue. Par contre, il est négatif en 2005. On en déduit que la performance industrielle et commerciale ainsi que la capacité de la SENELEC à dégager des ressources nettes du fait de son activité de production est mis en doute. Ceci montre qu'elle ne maitrise pas ses couts.

5. Résultat courant avant impôt

Rubriques

2003

2004

2005

Résultat d'exploitation

3937950

931597

-7149193

Gain de change

249935

46270

6906

Produits financiers

47100

2563422

1433060

R.A.P financier

199244

15141

19424

Transfert des charges fin.

737702

271

185

Perte de change

718387

57002

40862

Charges financières

4538177

4294118

6742280

D.A.P. financières

1781744

1638657

1619232

Resultat avant impôts

-1866377

-2433076

-14091992

Le résultat avant impôt est déficitaire pendant ces trois années. Ceci est du aux charges financières et aux dotations aux amortissements et provisions financières. L'entreprise dégage un problème de financement de l'exploitation.

6. Résultat exceptionnel

Rubriques

2003

2004

2005

Produits exceptionnels

27719

5424710

10805

R.A.P. exceptionnelle

1840856

1868476

10748179

Transfert de charges except.

0

0

0

Charges exceptionnelles

16585

3271339

17528

D.A.P exceptionnelles

0

0

0

Résultat exceptionnel

1851990

4021848

10741456

Le résultat exceptionnel augmente de 2,169 million en 2004 et de 6,719 millions en 2005. Nous voyons bien que les opérations exceptionnelles procurent d'avantage des produits.

7. Résultat net

Rubriques

2003

2004

2005

Résultat avant impôts

-1866377

-2433076

-14091992

Résultat exceptionnel

1851990

4021848

10741456

Participation des salariés

0

0

0

Impôt sur le bénéfice

1000

1000

1000

Résultat net

-15387

1587772

-3351536

L'entreprise dégage des résultats déficitaires en 2003 et 2005 ceci implique qu'elle n'a pas pu couvrir toute ses charges au courant de ces deux années. Par contre en 2004, elle est parvenue à les couvrir car, elle a dégagé un bénéfice.

Section2: La rentabilité

La rentabilité est l'aptitude de l'entreprise à secréter un résultat exprimé en unités monétaires.

Pour savoir si l'entreprise est rentable, nous allons étudier deux niveaux de contrôle:

1. Etude de la croissance

Cette étude va nous permettre de connaitre le taux de croissance (de récession) de l'entreprise (croissance du chiffre d'affaire) ainsi que l'évolution de la richesse créée par l'entreprise (croissance de la valeur ajoutée).

o Croissance du CA= CAN- CAN-1/ CAN-1

o Croissance de la VA= VAN- VAN-1/ VAN-1

Rubriques

2003

2004

2005

Chiffre d'affaire

117684725

124345420

134582611

Valeur ajouté

40358403

42905348

11022388

Croissance CA

5,66%

8,23%

Croissance VA

6,31%

-74,31%

Le chiffre d'affaire croit positivement, il est de 5,66% en 2004 et de 8,23% en 2005; c'est-à-dire que l'activité de l'entreprise a évoluée de 5,66% et 8,23% successivement en 2004 et 2005.

Tandis que, la valeur ajoutée croit positivement en 2004 (6,31%) et négativement en 2005 (74,31%). L'entreprise crée de la richesse qui augmente de 2,546 millions en 2004 mais qui diminue de 31,882 millions en 2005. Ceci peut s'expliquer par la diminution de consommations en provenance des tiers.

2. Etude de la rentabilité proprement dit

A ce niveau, l'étude porte sur la rentabilité de l'activité, la rentabilité économique et la rentabilité financière.

En voici le ratio:

o Taux de marge nette= Résultat net / CA

o Rentabilité économique= E.B.E. / capitaux investi

o Rentabilité financière= Résultat net / Capitaux propres

Les capitaux investi sont constitués de l'actif immobilisé augmentées de besoins en fond de roulement d'exploitation.

Rubriques

2003

2004

2005

Marge nette

-0,013%

1,277%

-2,490%

Rentabilité économique

11,760%

11,882%

7,150%

Rentabilité financière

-0,017%

1,688%

-4,247%

Au regard des ratios ci-dessus, nous remarquons que l'entreprise n'est pas performante. Son aptitude à attirer des nouveaux moyens de financement et à se développer est médiocre car, les ratios de rentabilité économiques sont d'année en année inferieur à 15%.

De même sa rentabilité financière est douteuse car, les ratios sont en dessous de la norme (minimum 10%). Donc l'entreprise n'a pas la capacité de rentabiliser les fonds mis en sa disposition par ses actionnaires et par les tiers.

Elle dégage des marges déficitaires en 2003 et 2005, respectivement -0,013% et -2,490% mais une marge excédentaire en 2004 de 1,277%. C'est-à-dire que pour 100f cfa de vente, elle perd une marge de 0,013 et 2,490 en 2003 et 2005 et gagne une marge de 1,277 en 2004.

Chap3: ANALYSE DE LA RELATION ENTRE LES DIFFERENTS POSTES DU BILAN SIMPLIFIE ET DU COMPTE DE RESULTAT SIMPLIFIE.

Section1: Relation entre les immobilisations et les dotations aux amortissements

Les immobilisations sont des biens (ou des droits) destinés à demeurer durablement dans le patrimoine de l'entreprise. On distingue les immobilisations incorporelles (fond de commerce, brevets), les immobilisations corporelles (constructions, matériels) et les immobilisations financières (titres).

Certains de ces biens subissent chaque année une perte de valeur irréversible: Amortissement (construction, matériel...). D'autres subissent une perte de valeur non irréversible ou d'un montant incertain : Provision pour dépréciation (terrains, titres...).

Dans les 2 cas, ces pertes de valeur diminuent la valeur du patrimoine de l'entreprise.

L'amortissement est effectué sur les biens ayants une durée d'utilisation déterminable. Ainsi, sont amortissables les immobilisations corporelles sauf les terrains en général; les immobilisations incorporelles bénéficiant d'une protection juridique, comme les technologies ayant fait l'objet de brevets ou de licences.

On en déduit que la raison d'être des dotations aux amortissements tient de l'existence des immobilisations. Plus les immobilisations sont importantes, plus les dotations aux amortissements sont considérables. Et vice versa.

Section2: Relation entre les valeurs d'exploitations et les recettes

Les valeurs d'exploitations sont une partie des éléments d'actif qui ne sont pas durable; elles sont constituées des créances clients, des autres créances et des stocks (la production). Périodiquement, la SENELEC envoie à ses clients des factures correspondant à la consommation d'électricité produite. Ce qui implique l'augmentation du chiffre d'affaire et donc des recettes.

Le chiffre d'affairer représente dans ce cas, le montant des affaires réalisées par l'entreprise avec des tiers dans l'exercice de l'activité professionnelle, normale et courante. Il est constitué par la somme des ventes des marchandises et de la production vendue des biens et des services (production).

L'augmentation du chiffre d'affaire entraine une diminution des VE. C'est-à-dire que la production a été écoulée. Toute fois, le chiffre d'affaire peut être revu à la hausse mais les VE demeurent constantes, cela suppose qu'il y a eu une augmentation de la production. Si par contre, le CA baisse et que les VE augmentent ; cela veut dire qu'il y a immobilisation de la production car, la production ne s'écoule pas.

La SENELEC étant une compagnie d'électricité avec le monopole d'exploitation au Sénégal, sa production en électricité est toujours écoulée voir même insuffisante car, la demande nationale est forte. Ce qui explique des chiffres d'affaires exorbitantes.

Section3: Relation entre les réalisables et disponibilités et les frais d'exploitation

Les disponibilités et les réalisables désignent successivement l'ensemble des avoirs de l'entreprise:

· soit directement utilisables pour effectuer des règlements: avoirs en banque ou en caisse, chèques à encaisser, effets à recevoir immédiatement négociables;

· soit susceptibles d'être transformés en liquidités à court terme, c'est-à-dire dans un délai inférieur à un an: créances commerciales, prêts/avances à moins d'un an, titres de placements.

A la lumière des ses définitions, nous nous permettons de dire que, les disponibilités et les réalisables permettent de couvrir les frais qui sont liés à l'activité de l'entreprise (frais d'exploitations).

Section4: Relation entre les capitaux propre et les recettes

L'entreprise en écoulant sa production, elle augmente son chiffre d'affaire. Ce dernier entre dans le processus de détermination du résultat de l'exercice qui sera porté au bilan. Ce processus à terme nous donne, soit un bénéfice, soit une perte. Et ce résultat obtenu et porté, en diminution en cas de perte et en augmentation en cas contraire, dans les capitaux propres.

La variation du CA se traduisant par une variation des recettes a une influence sur la variation de capitaux propres, mais ne permet pas de savoir s'il y a corrélation entre les variations de deux éléments. La variation positive du CA ne se traduit pas nécessairement par une variation positive des capitaux propres. Par exemple, le chiffre d'affaire de la SENELEC a une croissance de 8,23% en 2005 mais le résultat de l'exercice est déficitaire (perte). On voie bel et bien que les capitaux propres seront affectés négativement une fois la perte rapporté en report à nouveau.

Section5: Relation entre les dettes à long et moyen terme et les frais financiers

Dans son exploitation, l'entreprise contracte des crédits pour se financer enfin d'assurer son bon fonctionnement. Elle peut faire recourt au concours bancaires (banque) comme elle peut recourir aux particulier. Le crédit est assortie d'une contre partie appelée intérêt qui est remboursé périodiquement suivant les modalités fixées par les deux parties. En d'autre terme, on parle des frais financiers s'agissant des intérêts.

L'augmentation de frais financiers découle de l'augmentation des dettes. La diminution de ce dernier entraine une diminution des frais financiers. Plus l'entreprise s'endette, plus elle paie des intérêts; et moins elle s'endette, moins sont les frais financiers à payer.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Notre travail de recherche portant sur l'analyse de l'interdépendance des instruments de diagnostic financier tiens à sa fin. Il a consisté à analyser les instruments de diagnostic financier, notamment le bilan et le compte de résultat.

Apres l'analyse et l'interprétation des résultats obtenus sur l'activité, la structure, et la rentabilité nous avons aboutie aux résultats suivants:

- La structure de la SENELEC fait ressortir un déséquilibre financier en 2004 et 2005 car, dégageant des fonds de roulement ne permettant pas de couvrir tous les besoins en argent que l'entreprise possède. Ce qui se traduit par des trésoreries déficitaires.

- Pendant les deux premières années 2004 et 2004, l'endettement de l'entreprise est normal. Toute fois, l'année suivante (2005) l'entreprise a contractée trop des dettes. Ce qui explique sa dépendance vis-à-vis des banques et des tiers, pourtant affichant des difficultés à remboursé ses dettes.

- l'entreprise produit de la richesse à cause de la production qui augmente suite à l'accroissement du chiffre d'affaire. Cette richesse diminue en 2005 suite aux achats des matières premières.

- A priori, l'activité de l'entreprise est rentable. Par contre, la performance et la capacité à dégager des ressources est négligeable. Ce qui donne lieu à un problème de financement de l'exploitation. Ce dernier ce traduit par la non couverture des charges de l'entreprise en 2003 et 2005 car, les résultats net sont déficitaires.

- L'entreprise montre des difficultés à attirer des nouveaux moyens de financement car sa rentabilité financière est douteuse.

- les postes du bilan et ceux du compte de résultat sont intimement liés. La variation de l'un a une influence directe ou indirecte sur l'autre. Cette influence peut être positive comme elle peut être négative.

Apres observation des ces différents résultats, nous nous sommes fixés pour recommandations:

- La réduction des dettes au niveau normal (50% du total bilan)

- La mise en place d'une stratégie de recouvrement des créances clients enfin de permettre a l'entreprise d'entre dans ses fonds,

- Amélioré la gestion de stocks,

- Faire recourt à la sous traitance afin de réduire les charges,

- La mise en place d'une comptabilité Analytique permettant de connaitre la marge réelle réalisée par produit vendu,

- La mise en place d'un plan de financement efficace.


BIBLIOGRAPHIE

- Pierre VERNIMMEN (2005), «Finance d'entreprise», Edition DALLOZ

- Jacques TEULIE, Patrick TOPSACALIAN (2000), «Finance», Vuibert

- Hervé HUTIN (2007), «Toute la Finance», Edition d'organisation

- Elie COHEN (2001), «Dictionnaire de gestion», Repères

- Beatrice MEUNIER-ROCHER (2008), «Le Diagnostic financier», Edition d'organisation

- Christophe THIBRERGE (2005), «Analyse financière», Vuibert

ANNEXE

1. Le bilan financier de la SENELEC (en millier de FCFA)

Actif

 

2003

2004

2005

Charges immobilisées

11281430

84000449

4587610

Immobilisations incorporelles

1279015

1226930

1172126

Immobilisations corporelles

137694667

148627826

157226963

Avances et acomptes versés sur immobilisations

2252809

2233724

11785435

Immobilisations financières

203199

202083

280476

Total actif immobilisé (I)

152711121

160291011

1750526110

Actif circulant H.A.O

0

5399896

0

Stocks

3380650

5043518

4218538

Créances et emploi assimilés

58016940

52934161

70012460

Total actif circulant (II)

61397590

63377575

74230998

Total trésorerie actif (III)

17722233

17875016

12039528

Total général (I+II+III)

231830944

241543602

261323136

Passif

 

2003

2004

2005

Capital

119433850

119433850

119433850

Prime et réserve

-57355875

-56610472

-64598498

Résultat de l'exercice

-15385

158774

-4031401

Autres capitaux propres

26262277

29528334

28687221

Total capitaux propres (I)

88675664

94086112

78911637

Dettes financières et ressources assimilées

86897862

78552443

87397495

Total dettes financières (II)

86897862

78552443

87397495

Total ressources stables (I+II)

175573526

172638555

166309132

Passif circulant

39618458

50412668

61943512

Total passif circulant (III)

39618458

50412668

61943512

Trésorerie passive

16638960

18492379

33070492

Total trésorerie Passif (IV)

16638960

18492379

33070492

Total général (I+II+III+IV

231830944

241543602

261323136

2. LE COMPTE DE RESULTAT (en millier de FCFA)

Rubriques

2003

2004

2005

Produit d'exploitation

Ventes de produits fabriqués

117684725

124345420

134582610

Travaux, services vendus

4250966

14354898

13312888

Production stockée

0

0

0

Production immobilisée

11121830

15430644

17705061

Produits accessoires

180552

95320

137279

Subvention d'exploitation

0

0

25921060

Autres produits

15923754

3785270

13270456

Reprise de provisions

1219009

5310302

2356000

Transferts de charges

295970

285875

1023739

Total

150945542

1554021650

199957760

Charges d'exploitation

Achats de matières premières et fournitures liées

58095990

64010058

96877428

Variation de stock

836790

-2090730

-2929028

Autres achats

5020043

8077451

11286896

Transports

831501

1200135

1425582

Services extérieur

29583085

35847240

42059237

Impôts et taxes

3412723

4056956

4443011

Autres charges

15563542

4971525

15270350

Charges de personnel

16425973

18262227

19106351

Dotation aux amortissements et provisions

17237939

18755188

19567124

Total

147007591

153090052

207106953

Résultat d'exploitation

3937950

931597

-7149193

Produits financiers

Revenus financiers

4538177

4294118

6742280

Gain de change

249935

46270

6906

Reprise de provision

199244

15141

19424

Transferts de charges

737702

271

185

Total

1233982

2625106

1459577

Charges financières

Frais financiers

4538177

4294118

6742280

Perte de change

718387

57002

40862

Dotation aux amortissements et aux provisions

1781744

1638657

1619232

Total

7038309

5989778

8402375

Résultat financier

-5804326

-3364672

-6942798

Résultat des activités ordinaires

-1866375

-2433074

-14091991

Produits hors activités ordinaires

Produit de cession d'immo

27719

5420047

8633

Produits H.A.O

0

4663

2172

Reprises H.A.O

1840856

1868476

10748179

Total

186857

7293187

10758985

Charges hors activités ordinaires

Valeurs comptable des cessions d'immobilisations

2542

3271339

0

Charges H.A.O

14043

0

17528

Dotations H.A.O

0

0

0

Total

16585

3271339

17528

Résultat hors activités ordinaires

1851990

4021848

10741456

Impôt sur le résultat

1000

1000

1000

Résultat net

-15385

1587773

-3351534






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