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Le fonctionnement pédagogique des écoles fondamentales de Torbeck ( Haà¯ti ).

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par Edmond JEAN KECHNOR
Institut universitaire des sciences de l'éducation Port au Prince ( Haà¯ti ) - Licence 1997
  

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1.5. Niveau socio-économique de la famille

Du point de vue d'André Renaud et Richard Cloutier, « l'argent dont dispose la famille conditionne l'ensemble de ce qu'elle peut s'offrir matériellement : logement, vêtement, nourriture, équipement de loisirs, services éducatifs, services de santé, etc. Même si «  l'argent ne fait pas le bonheur », mais un milieu économiquement pauvre est généralement moins bien équipé pour offrir à l'enfant une stimulation intellectuelle de qualité, un soutien constant dans la poursuite des objectifs de scolarisation à long termes, et ce milieu familial s'inscrit souvent dans un réseau d'aide sociale moins adéquate. Les enfants issus de familles défavorisées seraient plus sujets à afficher une faible estime de soi, de la rigidité intellectuelle et un manque de persévérance dans la poursuite des objectifs professionnels (Cloutier, 1985a). La pauvreté se place en tête de liste des facteurs de risques en santé physique et mentale.

Werner et Smith (1982) ont mené une étude longitudinale qui a permis de suivre 698 jeunes Hawaïens de leur naissance jusqu'à l'âge de 18 ans ; leurs résultats ont clairement montré que les enfants, rendus vulnérables au départ par des complications périnatales ; un faible poids à la naissance ou un tempérament considéré comme difficile (irritabilité, difficulté de contact, etc.), avaient beaucoup plus de chance de progresser normalement dans une famille de niveau socio-économique moyen ou supérieur que dans une famille pauvre. Dans ce dernier cas, le risque de développer une maladie mentale ou une forme d'inadaptation sociale s'est avéré très élevé.

C'est dans ce contexte que Cloutier a affirmé que « clairement, le faible statut économique représente un déterminant important dans l'adaptation psychologique : L'enfant qui naît dans une famille pauvre, explique-t-il, a une probabilité plus élevée de vivre des difficultés psycho-sociales au cours de son développement, et par conséquent dans sa vie adulte ultérieure. L'abondance des appuis empiriques à cette affirmation fait contraste avec l'absence de moyens vraiment utiles à contrer cette situation bien connue de la « pauvreté héréditaire » : Les enfants nés dans une famille pauvre ont plus de chance à devenir pauvre (10). La richesse éducative de l'environnement familiale a ses effets sur le développement de l'enfant.

1.5.1. Richesse éducative de l'environnement familial

Par ailleurs, plusieurs recherches ont montré que les variables familiales suivantes jouaient un rôle significatif dans la qualité environnementale offerte à l'enfant :

a- Le climat émotionnel dans la famille (notamment le niveau de conflit) ;

b- La qualité de communication entre les membres ;

c- La disponibilité d'adultes auprès de l'enfant pour favoriser la réussite de ses apprentissages ;

d- La qualité de l'organisation pratique, c'est-à-dire un fonctionnement pratique bien organisé dans l'espace et dans le temps permettant à l'enfant de prévoir ce qui lui arrive ;

e- Des expériences de vie riches et variées permettant à l'enfant d'explorer son monde physique, psychologique et social dans la mesure de ses capacités (Cloutier, 1985b ; Elardo, Bradley et Caldwell, 1977).

Intégrant plusieurs de ces facteurs dans son approche écologique de la famille, Bronfenbrenner (1979b) propose quatre contextes dont la présence est liée à la richesse de la stimulation offerte à l'enfant dans sa famille. Premièrement, il ya le contexte éducationnel primaire où une personne plus développée que l'enfant (le père ou la mère par exemple) consacre son temps à l'enfant en vue de favoriser ses apprentissages. Une famille où l'enfant passe beaucoup de temps bénéficiant d'un encadrement dans ses activités éducatives sera plus stimulante pour ce dernier qu'une famille où l'enfant n'accède que rarement à ce contexte éducatif primaire.

Deuxièmement, Bronfenbrenener (1979b) décrit un contexte éducationnel secondaire correspondant au soutien que la famille donne à l'enfant pour qu'il exerce les habilités acquises, notamment dans le contexte primaire pour les appuyer dans leur rôle éducatif auprès de l'enfant. Il s'agira par exemple de l'encouragement concret que la mère offrira au père pour que celui-ci consacre du temps en interaction directe avec son enfant. Enfin, le contexte quaternaire, renvoie à la compétence que la famille affiche dans l'utilisation de ses ressources communautaires disponibles. Ce quatrième contexte concerne par exemple les habilités de la famille à bien mettre au service de l'enfant les ressources éducatives, de santé ou de loisirs disponibles dans sa communauté.

Donc, selon Bronfenbrenner (1979a, 1979b), une famille active dans chacun de ses contextes, est une famille riche pour l'enfant. Cette richesse de stimulation dépend de son fonctionnement systémique. Sur ce dernier plan, la compétence des parents dans leur rôle de guide, est certainement importante. A côté des effets de la situation économique sur la vie scolaire, situations conjugales actuelles peuvent avoir des incidences sur le fonctionnement des écoles.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille